Panorama de presse quotidien du 04 10 22
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Rapport sénatorial<br />
Appel à doper la compétitivité française<br />
pour que les vins regagnent en volume à<br />
l’export<br />
Un rapport <strong>du</strong> Sénat propose au gouvernement <strong>de</strong>s leviers <strong>de</strong> reconquête <strong>de</strong>s parts <strong>de</strong> marché<br />
par la fin <strong>de</strong>s surtranspositions administratives, la ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> coût <strong>du</strong> travail…<br />
Par Alexandre Abellan Le 29 septembre 20<strong>22</strong> VITISPHERE.COM<br />
« Prôner la montée en gamme pour tous les pro<strong>du</strong>its, toutes les filières, sans l’accompagner <strong>de</strong><br />
politique <strong>de</strong> compétitivité, c’est cautionner une hausse <strong>de</strong>s charges pour les agriculteurs sans leur<br />
garantir une hausse <strong>de</strong> revenus, faute <strong>de</strong> marchés suffisants » - crédit photo : Alexandre Abellan<br />
(Vitisphere)<br />
Dédié à la « Compétitivité <strong>de</strong> la ferme France », le rapport déposé ce 28 septembre par les sénateurs<br />
Laurent Duplomb (Les Républicains - Haute Loire), Serge Mérillou (Socialiste, Écologiste et<br />
Républicain - Dordogne) et Pierre Louault (Union Centriste - Indre et Loire) propose un plan «<br />
Compétitivité <strong>de</strong> la Ferme France à horizon 2028 » pour ne pas orienter la pro<strong>du</strong>ction agricole<br />
française vers le « tout montée en gamme » qui ré<strong>du</strong>it les volumes <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction, mais <strong>de</strong> soutenir le<br />
« cœur <strong>de</strong> gamme » qui reste porteur. « Qui dit marché haut <strong>de</strong> gamme ne dit pas forcément eldorado<br />
économique » pointe le rapport, citant FranceAgrimer : « les segments <strong>de</strong> marché les plus dynamiques<br />
ne sont pas toujours ceux à plus forte valeur ajoutée ». L’exemple étant le développement conséquent<br />
<strong>de</strong>s vins effervescents Prosecco et <strong>de</strong>s vins espagnols « sur <strong>de</strong>s vins dits plaisirs » pointe le rapport.<br />
Si le rapport se concentre sur d’autres secteurs que le vin (la pomme, la tomate, le blé, le lait et le<br />
poulet), ses recommandations <strong>de</strong>vraient convenir à nombre <strong>de</strong> vignerons et négociants. L’un <strong>de</strong>s axes<br />
<strong>de</strong> travail est <strong>de</strong> « faire <strong>de</strong> l’administration un partenaire, et non un frein à la compétitivité ». Pour les<br />
rapporteurs, « aujourd’hui, l’administration française est unanimement perçue comme une source <strong>de</strong><br />
complexité pour les pro<strong>du</strong>cteurs agricoles ou agroalimentaires » et « l’administration peut même<br />
jouer contre son agriculture en multipliant les surtranspositions. Elles peuvent être législatives et<br />
réglementaires mais sont bien souvent davantage "pratiques", résultant d’une interprétation extensive<br />
et contestable <strong>de</strong>s services <strong>du</strong> ministère. » Les rapporteurs proposent <strong>de</strong> « donner corps au principe<br />
"Stop à la surtransposition", trop longtemps invoqué sans jamais être appliqué » en donnant au<br />
Conseil d’État « la mission <strong>de</strong> les i<strong>de</strong>ntifier dans ses avis sur les projets et propositions <strong>de</strong> loi et dans<br />
ses avis sur les décrets ».