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Journal asmac No 6 - décembre 2022

Lumière - A propos de cellules, scarabées et scènes Politique - Médecins sous pression Immunosuppresseurs - Possibilités et limites dans le traitement des tumeurs Rhumatologie - Prise en charge de la goutte

Lumière - A propos de cellules, scarabées et scènes
Politique - Médecins sous pression
Immunosuppresseurs - Possibilités et limites dans le traitement des tumeurs
Rhumatologie - Prise en charge de la goutte

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<strong>Journal</strong><br />

N o 6, <strong>décembre</strong> <strong>2022</strong><br />

<strong>asmac</strong><br />

Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Lumière<br />

A propos de cellules,<br />

scarabées et scènes<br />

Page 30<br />

Politique<br />

Médecins sous pression<br />

Page 6<br />

Immunosuppresseurs<br />

Possibilités et limites dans<br />

le traitement des tumeurs<br />

Page 48<br />

Rhumatologie<br />

Prise en charge<br />

de la goutte<br />

Page 51


Médecine Interne Générale<br />

Update Refresher<br />

14. – 17.03.2023 Genève 27 h<br />

20. – 23.06.2023 Lausanne 31 h<br />

Médecine Interne<br />

Update Refresher<br />

05. – 09.12.2023 Lausanne<br />

39 h<br />

Cardiologie<br />

Update Refresher<br />

04. – 05.05.2023 Genève<br />

14 h<br />

Endocrinologie / Diabétologie<br />

Update Refresher<br />

11. – 12.05.2023 Lausanne<br />

15 h<br />

Information / Inscription<br />

tél. 041 567 29 80 | info@fomf.ch<br />

www.fomf.ch<br />

Présence sur place ou participation via Livestream<br />

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Sommaire<br />

Lumière<br />

A propos de cellules, scarabées<br />

et scènes<br />

Illustration de la page<br />

de couverture: Stephan Schmitz<br />

Editorial<br />

5 Lueurs dans l’obscurité<br />

Politique<br />

6 Pilotage des admissions:<br />

non aux entraves<br />

10 Secret professionnel:<br />

non à un affaiblissement<br />

12 Fin tranquille de l’année du jubilé<br />

Formation postgraduée/<br />

Conditions de travail<br />

14 La réforme de la formation médicale<br />

postgraduée en Suisse romande<br />

16 La pomme ne tombe pas loin<br />

de l’arbre …<br />

19 L’essentiel en bref<br />

<strong>asmac</strong><br />

20 Joyeux anniversaire, <strong>asmac</strong>!<br />

22 Impressions de la fête du jubilé<br />

24 <strong>No</strong>uvelles des sections<br />

28 <strong>asmac</strong>-Inside<br />

29 Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />

Perspectives<br />

48 Actualités en immunologie:<br />

L’immunothérapie dans le traitement<br />

des sarcomes<br />

51 Aus der «Praxis»: Die Gicht und ihr<br />

Management in der Praxis<br />

57 Mission en Suisse<br />

mediservice<br />

58 Boîtes aux lettres<br />

60 Une couverture d’assurance<br />

en ligne – pour les particuliers aussi<br />

62 La transformation numérique<br />

du système de santé<br />

64 La cuisine saine et savoureuse<br />

Carpaccio de bœuf pour les fêtes<br />

66 Impressum<br />

Point de mire: Lumière<br />

30 Quand la lumière prend le contrôle<br />

du cerveau<br />

34 L’interdiction porte ses fruits<br />

38 Des lumières dans la nuit<br />

42 Mise en lumière<br />

44 Nuits inondées de lumière<br />

Annonce<br />

CH-3860 Meiringen<br />

Telefon +41 33 972 81 11<br />

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Prof. Dr. med. Thomas J. Müller<br />

Wo Patienten auch Gäste sind.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 3


«<strong>No</strong>us prenons le relais là où<br />

d‘autres atteignent les limites.»<br />

Dr. med. E. Fischer, médecin cheffe au service de psychiatrie de l‘enfant et de l‘adolescent<br />

Aux SPU, soutenir des jeunes gens en travaillant<br />

à temps partiel fonctionne merveilleusement bien.<br />

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Editorial<br />

Lueurs dans<br />

l’obscurité<br />

Catherine Aeschbacher<br />

Rédactrice en chef<br />

du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

En 1873 paraissait dans les «Illustrated London News» un<br />

article enthousiaste sur une nouveauté sensationnelle:<br />

la lumière électrique. Une machine dotée de la puissance<br />

de seulement deux chevaux et demi produirait à 260 pieds<br />

d’altitude une lueur qu’on verrait de partout. A la fin du texte, le journaliste<br />

esquisse une vision de villes et de villages éclairés. 150 ans<br />

plus tard, nous nous promenons le soir dans la ville, quelque peu<br />

déconcertés: les enseignes lumineuses sont éteintes et l’éclairage<br />

des vitrines est tamisé, le Palais fédéral est plongé dans l’obscurité.<br />

Cette impression inhabituelle est presque inquiétante. Jusqu’à<br />

présent, il allait de soi que les lumières soient allumées la nuit.<br />

Lorsque l’homme transforme la nuit en jour, il met d’autres êtres<br />

vivants en difficulté. <strong>No</strong>tre article sur la pollution lumineuse en<br />

témoigne. Sous le titre «Lumière», nous abordons d’autres thèmes tels<br />

que l’optogénétique, le contrôle des activités cellulaires par la lumière<br />

ou encore les dangers des attaques au pointeur laser. <strong>No</strong>us nous<br />

penchons également sur cet insecte fascinant qu’est la luciole, et sur<br />

l’importance de la lumière au théâtre, en glissant çà et là quelques<br />

photos d’aurores boréales prises par Anna Wang, membre de la<br />

rédaction.<br />

Le Conseil fédéral souhaite également faire la lumière sur les activités<br />

terroristes en révisant la loi sur le renseignement. Pour les médecins,<br />

l’assouplissement du secret médical qui en découle est toutefois<br />

très discutable. <strong>No</strong>us en parlons dans la partie «Politique», ainsi que<br />

des développements actuels concernant le gel des admissions. <strong>No</strong>us<br />

évoquons en outre la séance d’automne du Comité central de l’<strong>asmac</strong><br />

et l’Assemblée des délégués de mediservice vsao-<strong>asmac</strong>.<br />

L’année qui s’achève était placée sous le signe du jubilé de l’<strong>asmac</strong>.<br />

En raison du coronavirus, nous n’avons pas fêté le 75 e , mais le 77 e anniversaire<br />

de l’<strong>asmac</strong>. Vous trouverez une rétrospective avec des photos<br />

de la grande fête du jubilé dans la rubrique «<strong>asmac</strong>». Et si vous avez<br />

manqué le congrès de carrière medifuture de cette année – un événement<br />

de tous les superlatifs –, vous en trouverez un résumé dans la<br />

partie «Formation postgraduée/Conditions de travail».<br />

En dépit de toutes les crises, nous sommes aux portes d’une période<br />

festive et lumineuse. La rédaction du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> profite de l’occasion<br />

pour vous remercier chaleureusement, chères lectrices et chers<br />

lecteurs, de l’intérêt que vous portez à notre journal. <strong>No</strong>us vous souhaitons,<br />

à vous et à vos proches, un joyeux <strong>No</strong>ël ainsi qu’une bonne et<br />

heureuse année.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 5


Politique<br />

Pilotage des admissions:<br />

non aux entraves<br />

L’ordonnance du DFI sur la fixation des taux régionaux de couverture<br />

en soins entrera en vigueur en janvier 2023. Elle servira de base aux cantons<br />

pour limiter le nombre de médecins autorisés à pratiquer à la charge<br />

de l’AOS dans un domaine de spécialisation. Il reste cependant une large marge<br />

de manœuvre pour mettre en place la limitation de manière raisonnable<br />

et éviter les répercussions négatives.<br />

Philipp Thüler, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />

Le chemin vers la pratique privée ne doit pas être entravé. Les cantons doivent mettre à profit leur marge de manœuvre pour éviter<br />

les répercussions négatives du pilotage des admissions.<br />

Les médecins et les membres<br />

d’autres professions qui souhaitent<br />

exercer à la charge de<br />

l’assurance obligatoire des soins<br />

(AOS) ont besoin d’une autorisation du<br />

canton sur le territoire duquel ils veulent<br />

s’installer. Les conditions pour l’admission<br />

sont fixées dans la loi sur l’assurance-maladie<br />

(LAMal) et dans l’ordonnance<br />

sur l’assurance-maladie (OAMal).<br />

Ils doivent notamment avoir travaillé pendant<br />

au moins trois ans dans un établissement<br />

de formation postgraduée suisse<br />

reconnu, et dans le domaine de spécialisation<br />

demandé. A noter qu’une proposition<br />

souhaitant introduire des exceptions<br />

pour certains domaines de spécialisation<br />

est actuellement en discussion.<br />

De plus, les cantons peuvent ou<br />

doivent limiter le nombre de médecins<br />

autorisés à fournir des prestations à la<br />

charge de l’AOS pour éviter une couverture<br />

en soins trop importante dans certains<br />

domaines de spécialisation. La limitation<br />

sera mise en œuvre par le biais<br />

de nombres maximaux pour les médecins<br />

qui seront appliqués suivant le domaine<br />

de spécialisation. La manière dont ces<br />

nombres maximaux sont définis est réglée<br />

dans l’ordonnance sur la fixation de<br />

Photo: Adobe Stock<br />

6<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Politique<br />

nombres maximaux de médecins qui fournissent<br />

des prestations ambulatoires en<br />

vigueur depuis le 1 er juillet 2021.<br />

Trois facteurs déterminent le<br />

nombre maximal<br />

D’après cette ordonnance, les cantons<br />

doivent calculer l’offre existante de médecins<br />

dans un ou plusieurs domaines de<br />

spécialisation, exprimée en équivalents<br />

plein temps. Cette première étape représente<br />

déjà un défi, car les données disponibles<br />

ne permettent pas toujours<br />

d’établir clairement combien d’heures un<br />

médecin travaille dans un domaine de<br />

spéciali sation.<br />

Une fois que ce chiffre a été établi, il<br />

doit être mis en relation avec le taux de<br />

couverture en soins. Celui-ci est fixé dans<br />

l’ordonnance du DFI sur la fixation des<br />

taux régionaux de couverture en soins qui<br />

entrera en vigueur le 1 er janvier 2023. La<br />

méthode de calcul des taux de couverture<br />

en soins a déjà fait l’objet de multiples critiques,<br />

également de la part de l’<strong>asmac</strong>,<br />

dans différentes prises de position. Elle<br />

sera bientôt révisée une première fois. Ensuite,<br />

les révisions seront effectuées à intervalles<br />

réguliers. Il est également prévu<br />

d’améliorer les bases de données nécessaires<br />

pour le calcul.<br />

De plus, les cantons pourront appliquer<br />

un facteur de pondération en vue de<br />

compenser des éléments influençant le<br />

besoin objectif en soins qui n’auront pas<br />

pu être suffisamment pris en compte dans<br />

le calcul des taux de couverture, par<br />

exemple un sous- ou surapprovisionnement<br />

dans le domaine de spécialisation<br />

concerné ou un besoin accru, par exemple<br />

dans une région touristique.<br />

Trois facteurs sont donc déterminants:<br />

– Le taux de couverture en soins dans ce<br />

domaine de spécialisation et dans ce<br />

canton, qui est calculé par la Confédération<br />

et publié dans l’ordonnance.<br />

– L’offre existante de médecins dans un<br />

domaine de spécialisation que le canton<br />

détermine en équivalents plein temps.<br />

– Le facteur de pondération qui est fixé<br />

par le canton.<br />

On pourrait ainsi envisager un exemple de<br />

calcul de la manière suivante: le canton de<br />

Thurgovie compte dans le domaine de<br />

spécialisation de la psychiatrie et psychothérapie<br />

ambulatoire un nombre de médecins<br />

correspondant à 32 équivalents plein<br />

temps (EPT). Le taux de couverture en<br />

soins calculé par la Confédération pour ce<br />

domaine de spécialisation s’élève à 105%.<br />

Le canton ajoute au facteur de pondération<br />

une marge de tolérance de 10%. Il<br />

ajoute 20% supplémentaires, étant donné<br />

que les spécialistes de ce domaine de spécialisation<br />

se basent sur un sous-approvisionnement<br />

de 20% dans toute la Suisse.<br />

Le facteur de pondération est donc de 1,3.<br />

Le nombre maximal est calculé<br />

comme suit: 32 (EPT) : 1,05 (taux de couverture<br />

en soins) × 1,3 (facteur de pondération)<br />

= 40 (nombre maximal)<br />

Dans notre exemple, le nombre de<br />

spécialistes en psychiatrie et psychothérapie<br />

autorisés à pratiquer dans le canton de<br />

Thurgovie est d’au maximum 40 EPT.<br />

Comme l’offre existante correspond à<br />

32 EPT, le canton peut accorder une autorisation<br />

de pratiquer à d’autres médecins<br />

qui déposent une demande et remplissent<br />

les conditions requises.<br />

Dès janvier, lorsque l’ordonnance sur<br />

la fixation des taux régionaux de couverture<br />

en soins sera en vigueur, les cantons<br />

pourront déterminer les nombres maximaux<br />

selon cette méthode. Ils doivent le<br />

faire au plus tard jusqu’au 1 er juillet 2025<br />

pour au moins un domaine de spécialisation<br />

dans au moins une région.<br />

Réexamen régulier<br />

Qu’est-ce que cela signifie pour l’<strong>asmac</strong> et<br />

ses membres? Dans le scénario le plus optimiste,<br />

la situation restera plus ou moins<br />

la même. La loi et l’ordonnance accordent<br />

une marge de manœuvre suffisante aux<br />

cantons. Cela leur permet de respecter les<br />

exigences légales, sans répercussions négatives<br />

sur les médecins ou les patients.<br />

Il s’agit donc de suivre attentivement<br />

comment les différents cantons mettront<br />

en œuvre les dispositions fédérales. Comment<br />

réagiront-ils? Comment l’offre existante<br />

et le facteur de pondération seront-ils<br />

déterminés? Et surtout: comment<br />

les bases de données et les méthodes de<br />

calcul évolueront-elles? L’ordonnance<br />

exige en effet que les taux de couverture en<br />

soins et les nombres maximaux soient régulièrement<br />

réexaminés et adaptés. Il faudra<br />

donc garder un œil sur la situation et<br />

réagir si nécessaire.<br />

Répercussions négatives possibles<br />

L’<strong>asmac</strong> et les sections sont en contact et<br />

surveillent ce qui se passe dans les cantons.<br />

Bâle a déjà fixé des nombres maximaux<br />

pour huit domaines de spécialisation<br />

dans le cadre des dispositions transitoires.<br />

Les conséquences d’un gel des admissions<br />

ne doivent en aucun cas être<br />

sous-estimées. D’une part, cela entravera<br />

la recherche d’un médecin pour les patients.<br />

D’autre part, un gel des admissions<br />

se répercutera aussi à d’autres niveaux.<br />

Pour les médecins en formation postgraduée<br />

et aussi pour les étudiants ou les<br />

jeunes qui envisagent de suivre des études<br />

de médecine, la perspective d’une liberté<br />

de choix limitée en matière de spécialisation<br />

et d’installation est tout sauf motivante.<br />

Attention: annoncez vos changements de section et<br />

déposez vos demandes de réduction à temps<br />

En février, le secrétariat central de l’<strong>asmac</strong> envoie les factures annuelles pour les cotisations.<br />

L’appartenance à la section et les éventuelles réductions de la cotisation se<br />

répercutent sur le montant de la facture. Vous devez donc annoncer vos changements<br />

de section ou déposer vos demandes de réduction pour l’année 2023 au plus tard<br />

jusqu’au 31 janvier 2023 auprès du secrétariat central de l’<strong>asmac</strong>. Les annonces de<br />

changement de section et les demandes de réduction qui nous parviennent après cette<br />

date ne pourront être prises en compte pour l’année 2023 qu’en cas de force majeure.<br />

<strong>No</strong>us vous remercions de votre coopération!<br />

ReMed: si vous avez besoin d’aide<br />

ReMed est le service d’aide et de conseil de la FMH auquel les médecins peuvent<br />

s’adresser lorsqu’ils se trouvent dans une situation difficile. D’après Peter Christen,<br />

responsable de ReMed, il y a aujourd’hui nettement plus de jeunes médecins employés<br />

dans les hôpitaux qui s’annoncent qu’autrefois. Souvent à cause de la pression accrue<br />

et la peur de perdre son emploi, mais aussi en raison des difficultés à concilier le travail<br />

et la vie de famille, ou de conflits entre personnes au travail. ReMed peut apporter une<br />

aide. L’offre est à la disposition de tous les médecins 24h/24 par téléphone au numéro<br />

0800 07 36 33 ou par e-mail (remed@hin.ch).<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 7


Politique<br />

A cela s’ajoute que la carrière hospitalière<br />

sera entravée compte tenu de l’effet<br />

de retenue provoqué par le gel des admissions.<br />

Les chef(fe)s de clinique ou médecins<br />

adjoints expérimentés prolongeront<br />

leur parcours à l’hôpital en raison des obstacles<br />

vers la pratique privée et obstrueront<br />

ainsi la voie pour les jeunes médecins-assistant(e)s<br />

qui souhaitent prendre<br />

la relève. Au final, cela pourrait aussi<br />

conduire à une réduction du nombre de<br />

postes de formation postgraduée. Un autre<br />

effet assurément indésirable d’un gel des<br />

admissions est le marché des admissions<br />

qui verra le jour. Si le canton ne prend pas<br />

de mesures correctives appropriées, la pénurie<br />

des admissions aura pour conséquence<br />

qu’elles feront l’objet d’un négoce.<br />

Un propriétaire de cabinet et détenteur<br />

d’une admission de pratiquer qui remet<br />

son cabinet le vendra, y compris l’admission<br />

de pratiquer, au plus offrant, si le canton<br />

ne l’interdit pas. Pour les jeunes médecins<br />

qui disposent de moyens financiers<br />

limités, cela représente une entrave de<br />

plus sur la voie vers la pratique privée.<br />

Il incombe maintenant aux sections<br />

et à l’<strong>asmac</strong> de surveiller de près les prochaines<br />

étapes dans les cantons, d’intervenir<br />

au bon moment et avec les bons arguments<br />

et aussi de remettre en question<br />

les futures révisions des modèles de calcul.<br />

Future Women Physicians<br />

La médecine se féminise! La part des femmes augmente dans les études de médecine<br />

et dans le corps médical. Pourtant, la culture établie en matière de conduite n’évolue<br />

que lentement et les modèles pour les femmes dans les fonctions de cadre restent rares.<br />

<strong>No</strong>us voulons y remédier!<br />

C’est pourquoi nous proposons depuis le début <strong>2022</strong>, en collaboration avec le D r méd.<br />

Christina Venzin de College M, les ateliers interactifs «Future Women Physicians» pour<br />

les femmes médecins du futur. Pour les médecins-assistantes et cheffes de clinique, les<br />

ateliers sont l’occasion de se confronter à sa propre conception de la carrière médicale et<br />

à ses propres ambitions. En même temps, les obstacles invisibles sont mis en exergue et<br />

les solutions créatives sont discutées.<br />

Avec «Future Women Physicians», nous constituons d’ailleurs un réseau suisse de<br />

femmes médecins pour atteindre ensemble de nouveaux sommets. Dans ce cadre, des<br />

manifestations alumni avec d’autres exposés introductifs se tiendront pour la première<br />

fois le 23 janvier 2023 à Berne.<br />

Suscitons ensemble des vocations féminines pour les postes de cadres!<br />

Save the Date: deux autres ateliers sont prévus en 2023!<br />

– 13 février 2023 à Berne<br />

– 25 septembre 2023 (lieu à définir)<br />

D’autres informations seront publiées sur www.college-m.ch ou www.<strong>asmac</strong>.ch<br />

@vsao<strong>asmac</strong><br />

8<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Vos besoins, notre<br />

centre d’intérêt<br />

Visites<br />

Evaluations, salaires, horaires de<br />

travail, crèches, offres d’emploi<br />

et bien plus encore: medicus<br />

est le portail global pour votre<br />

carrière. Vous y trouverez le<br />

poste parfaitement adapté à vos<br />

attentes!<br />

Les hôpitaux et sections de<br />

l’<strong>asmac</strong> mettent à disposition des<br />

informations importantes relatives<br />

aux conditions de travail.<br />

Toutefois, c’est vous qui apportez<br />

la contribution la plus importante:<br />

en évaluant de manière<br />

anonyme votre ancien employeur.<br />

Vous aidez ainsi les autres et<br />

profitez de leurs expériences.<br />

Quelle est la qualité de la formation<br />

postgraduée dans les cliniques?<br />

Les visites se penchent en détail<br />

sur cette question. Il y a toujours un<br />

membre de l’<strong>asmac</strong> qui fait partie<br />

de l’équipe d’experts. Les visites<br />

sur place permettent d’identifier les<br />

possibilités d’amélioration. Car en<br />

tant que membre, nous voulons que<br />

vous puissiez profiter d’une formation<br />

postgraduée de qualité.<br />

Si vous souhaitez accompagner<br />

des visites, envoyez un e-mail<br />

à visites@<strong>asmac</strong>.ch et vous en<br />

saurez plus!<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch/visites<br />

www.medicus.ch<br />

Feedback-<br />

Pool<br />

Pour vous en tant que membre,<br />

elle est fondamentale: la formation<br />

postgraduée. C’est pourquoi nous<br />

réalisons régulièrement des sondages<br />

à ce sujet auprès de notre<br />

base. Grâce au Feedback-Pool,<br />

nous pouvons orienter notre travail<br />

de manière ciblée sur vos attentes.<br />

Vous voulez y participer?<br />

Alors écrivez un e-mail à<br />

secretariat@<strong>asmac</strong>.ch.<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch/etudes-etsondages<br />

Profession de<br />

médecin et famille<br />

• Comment puis-je concilier famille, loisirs et<br />

profession?<br />

• Comment puis-je reprendre mon travail<br />

après mon congé maternité?<br />

• Comment puis-je surmonter les défis<br />

quotidiens?<br />

En tant que membre de l’<strong>asmac</strong>, vous obtiendrez<br />

des réponses à ces questions avec notre<br />

coaching gratuit. Le conseil téléphonique est<br />

assuré par le Bureau UND.<br />

044 462 71 23<br />

info@fachstelle-und.ch<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch/coaching-telephonique


Politique<br />

Secret professionnel:<br />

non à un affaiblissement<br />

Le Conseil fédéral veut réviser la loi sur le renseignement pour réagir<br />

à l’évolution de la menace, ce qui est en soi une préoccupation légitime.<br />

La mise à mal du secret médical que cette révision entraînerait est<br />

pourtant disproportionnée et doit être empêchée à tout prix.<br />

Yvonne Stadler, responsable droit / directrice adjointe de l’<strong>asmac</strong><br />

Le secret médical est un élément-clé de la relation médecin-patient. Son affaiblissement met en péril<br />

la confiance des patients dans le corps médical.<br />

Photo: Adobe Stock<br />

10<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Politique<br />

Le 18 mai <strong>2022</strong>, le Conseil fédéral<br />

a ouvert la consultation relative<br />

à la révision de la loi sur le renseignement<br />

(LRens). La consultation<br />

a pris fin le 9 septembre <strong>2022</strong>. Les<br />

principaux points de la révision con cernent<br />

l’élargissement des mesures de recherche<br />

soumises à autorisation dans le<br />

domaine des activités relevant de l’extrémisme<br />

violent, la réorganisation complète<br />

du stockage des données du Service<br />

de renseignement de la Confédération<br />

(SRC) et le transfert des tâches de l’organe<br />

de contrôle indépendant pour l’exploration<br />

radio et l’exploration du réseau câblé<br />

à l’Autorité de surveillance des activités<br />

de renseignement. Le Conseil fédéral réagit<br />

ainsi à l’évolution de la menace de ces<br />

dernières années.<br />

Mais en quoi cette révision concernet-elle<br />

l’<strong>asmac</strong>? Si l’on prend le temps d’examiner<br />

la révision de plus près et qu’on la<br />

considère du point de vue des médecins,<br />

on constatera que l’art. 28 al. 2 LPD pose<br />

problème. Il définit que selon le droit en<br />

vigueur, des mesures de recherche soumises<br />

à autorisation ne peuvent pas être<br />

ordonnées à l’encontre d’un tiers lorsqu’il<br />

appartient à l’un des groupes professionnels<br />

visés aux art. 171 à 173 du Code de procédure<br />

pénale, soit à un groupe professionnel<br />

bénéficiant du droit de refuser de<br />

témoigner fondé sur le secret professionnel,<br />

c’est-à-dire aussi les médecins et leurs<br />

auxiliaires. La révision prévoit de supprimer<br />

cette exception. Le SRC pourrait ainsi<br />

avoir accès aux systèmes informatiques<br />

ou téléphoniques d’un cabinet médical,<br />

au cas où une personne suspecte aux yeux<br />

du SRC figurerait parmi les patients du<br />

cabinet.<br />

Pas d’invitation à prendre position<br />

La révision de la loi sur le renseignement<br />

menace de ce fait directement le secret médical<br />

qui risque d’être considérablement<br />

affaibli. Il est donc d’autant plus surprenant<br />

que le Département de la défense, de<br />

la protection de la population et des sports<br />

(DDPS) n’ait invité ni la FMH ni l’<strong>asmac</strong> à<br />

prendre position dans le cadre de la procédure<br />

de consultation. La FMH a néanmoins<br />

déposé dans les délais une prise de position<br />

que l’<strong>asmac</strong> partage entièrement.<br />

L’<strong>asmac</strong> fonde sa réflexion sur les<br />

dispositions de la Constitution fédérale et<br />

considère que l’affaiblissement du secret<br />

médical menace la relation médecinpatient.<br />

D’après la jurisprudence du Tribunal<br />

fédéral, le secret professionnel selon<br />

l’art. 321 CP est «une institution juridique<br />

importante du droit fédéral. Il découle du<br />

droit constitutionnel à la protection de la<br />

sphère privée (art. 13 Cst., art. 8 CEDH) et<br />

sert à protéger la relation de confiance particulière<br />

qui existe entre le médecin et le<br />

patient.» D’après la loi, les médecins bénéficient<br />

d’un droit de refuser de témoigner<br />

sur les secrets qui leur ont été confiés.<br />

Le secret médical a pour but premier<br />

la protection des données très sensibles<br />

des patients. S’ils considèrent que la relation<br />

de confiance avec le médecin traitant<br />

est compromise, cela pourrait avoir des<br />

répercussions immédiates sur la qualité<br />

du traitement. Le Tribunal fédéral prévoit<br />

explicitement qu’une limitation du secret<br />

professionnel suppose qu’il soit démontré<br />

dans un cas d’application concret pourquoi<br />

cette restriction est nécessaire et adéquate.<br />

Pour chaque cas individuel, cette<br />

limitation doit respecter le principe de<br />

proportionnalité.<br />

Le débat au Parlement reste à venir<br />

Si l’alinéa 2 de l’art. 28 LRens est supprimé,<br />

le droit à l’autodétermination en matière<br />

d’information du patient est mis en péril.<br />

En effet, les patients pourraient se décider<br />

à ne pas suivre un traitement indiqué en<br />

raison de l’éventualité que leur entretien<br />

avec le médecin soit écouté. De plus, les<br />

données de patients non soupçonnés<br />

pourraient ainsi être prélevées ou divulguées<br />

par de telles mesures de renseignement.<br />

Toutefois, aucune décision définitive<br />

n’a été prise à ce sujet. Le Conseil fédéral<br />

va maintenant étudier les réponses à la<br />

consultation et, le cas échéant, modifier le<br />

projet de révision de la LRens en conséquence.<br />

Il soumettra ensuite cette nouvelle<br />

version au Parlement qui en débattra<br />

probablement au plus tôt en été 2023.<br />

L’<strong>asmac</strong> reste à l’affût et fera tout, avec la<br />

FMH et les autres organisations poursuivant<br />

le même but, pour que le secret médical<br />

soit préservé.<br />

@vsao<strong>asmac</strong><br />

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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 11


Politique<br />

Fin tranquille de<br />

l’année du jubilé<br />

Formation postgraduée, conditions de travail, pilotage des admissions –<br />

les thèmes ne sont pas nouveaux. Ils restent d’actualité pour les délégués du<br />

Comité central qui se sont penchés dessus lors de la séance d’automne.<br />

Ces derniers ont de plus réélu le président de l’<strong>asmac</strong> Angelo Barrile et tous les<br />

membres du Comité directeur pour un nouveau mandat.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>. Photo: Severin <strong>No</strong>wacki<br />

La vice-présidente de l’<strong>asmac</strong> <strong>No</strong>ra Bienz a dirigé la séance d’automne du Comité central. Les sujets phare de l’association,<br />

la politique de la santé, les conditions de travail et la formation postgraduée étaient une nouvelle fois au centre des débats.<br />

L’expérience montre que le Comité<br />

central de l’<strong>asmac</strong> (CC)<br />

n’est en principe pas un lieu où<br />

les esprits s’échauffent et les<br />

passions se déchaînent. Pourtant, l’ambiance<br />

parmi les délégués a rarement été<br />

aussi consensuelle que lors de la séance<br />

d’automne du 26 novembre. Toutes les<br />

décisions ont été prises à l’unanimité.<br />

C’était sans doute dû à la joie de se retrouver<br />

sur place, sans masque ni distance,<br />

comme autrefois, mais certainement aussi<br />

à l’ordre du jour auquel n’était inscrit<br />

aucun objet controversé.<br />

Objectifs fixés<br />

«Tels sont les objectifs de l’<strong>asmac</strong>, et telle<br />

est la voie à suivre», a déclaré Simon Stettler,<br />

directeur de l’<strong>asmac</strong>, en résumant la<br />

stratégie de l’association pour les années<br />

2023 à 2026. Après avoir été examiné par<br />

différents organes, le document final a été<br />

adopté par le CC. La stratégie a été élaborée<br />

par un groupe restreint composé de représentants<br />

des différentes sections et régions<br />

linguistiques, du président de l’<strong>asmac</strong> Angelo<br />

Barrile, d’un membre du Comité directeur<br />

(CD) et de Simon Stettler, ce qui a<br />

garanti un large appui. Quant aux sections,<br />

elles ont eu toute une série de possibilités<br />

pour s’impliquer dans la discussion. Les<br />

objectifs n’ont toutefois rien de surprenant,<br />

car les préoccupations des membres<br />

ne changeront pas fondamentalement<br />

au cours des quatre années à venir. Parmi<br />

les priorités figurent les conditions de travail<br />

et la formation postgraduée. L’<strong>asmac</strong><br />

continuera de s’engager au niveau cantonal<br />

et national pour faire entendre les revendications<br />

des jeunes médecins. Elle<br />

s’engage pour une formation postgraduée<br />

de qualité qui peut être accomplie dans un<br />

délai raisonnable ainsi qu’en faveur de<br />

bonnes conditions de travail et de la compatibilité<br />

entre vie privée et profession.<br />

12<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Politique<br />

Même si l’accent est mis sur ces champs<br />

d’action importants, la stratégie n’est pas<br />

gravée dans le marbre. En effet, si de nouveaux<br />

défis devaient apparaître, l’association<br />

saura y répondre de manière appropriée.<br />

La pandémie de coronavirus nous a<br />

montré qu’il s’agit d’une éventualité susceptible<br />

de devenir réalité.<br />

Une issue incertaine<br />

Le calme qui régnait au CC était peut-être<br />

aussi dû au fait que, même si des changements<br />

radicaux concernant la politique de<br />

la santé ont été mis en route, leur issue demeure<br />

incertaine. Citons par exemple le<br />

pilotage des admissions. A l’heure actuelle,<br />

la balle est dans le camp des cantons, qui<br />

doivent fixer les nombres maximaux pour<br />

un ou plusieurs domaines de spécialisation<br />

ou certaines régions. Les cantons disposent<br />

donc d’une marge de manœuvre<br />

relativement grande pour mettre en œuvre<br />

le pilotage des admissions. De nombreux<br />

cantons n’ont pas encore arrêté les détails.<br />

Bâle et Genève ont déjà instauré des restrictions,<br />

un choix qui s’explique aussi par<br />

leur position géographique. L’<strong>asmac</strong> ne<br />

dispose que de moyens d’intervention limités,<br />

mais tente d’agir dans l’intérêt de<br />

ses membres (voir page 6).<br />

La mise en œuvre du «Projet Réformer»,<br />

qui veut mieux structurer la formation<br />

postgraduée en Suisse romande, doit<br />

aussi encore être définie dans les détails.<br />

L’idée d’améliorer la collaboration entre<br />

les établissements de formation postgraduée<br />

ou de soutenir les médecins en formation<br />

postgraduée par un programme de<br />

mentorat convainc à première vue. On ne<br />

sait cependant pas dans quelle mesure un<br />

tel programme entravera la liberté de planifier<br />

sa formation postgraduée selon ses<br />

préférences. Malgré un certain scepticisme,<br />

l’<strong>asmac</strong> est représentée dans l’organe<br />

de direction, notamment parce<br />

qu’une telle réforme pourrait ne pas se limiter<br />

à la Suisse romande, mais faire école<br />

dans toute la Suisse (voir page 14).<br />

Une formation postgraduée de haut<br />

niveau n’est possible qu’en présence de<br />

bonnes conditions de travail. Cette affirmation<br />

en apparence banale ne reflète<br />

pourtant pas la réalité. C’est pourquoi la<br />

section Zurich a déposé une proposition<br />

demandant qu’un complément soit ajouté<br />

dans la Réglementation pour la formation<br />

postgraduée selon lequel un établissement<br />

de formation postgraduée ne pourrait être<br />

reconnu qu’à condition qu’il respecte la loi<br />

sur le travail et ses ordonnances. Or une<br />

telle exigence n’aurait guère de chances<br />

d’être adoptée, d’autant plus que l’ISFM ne<br />

serait pas en mesure de contrôler son respect.<br />

L’<strong>asmac</strong> Suisse propose donc de formuler<br />

des revendications concrètes et vérifiables,<br />

et de les coordonner avec l’ISFM.<br />

Elles pourraient d’ailleurs aussi être<br />

contrôlées lors des visites. Les délégués<br />

ont approuvé cette marche à suivre.<br />

L’<strong>asmac</strong> dirige le groupe de travail<br />

42h +. La semaine de travail doit inclure<br />

42 heures de prestation au patient plus<br />

quatre heures de formation postgraduée<br />

structurée. A l’heure actuelle, différents<br />

sondages sont en préparation, notamment<br />

un sondage auprès des juristes des sections<br />

sur les réglementations existantes en<br />

matière de durée du travail et un sondage<br />

auprès de tous les hôpitaux relatif aux<br />

systèmes de saisie du temps de travail. De<br />

plus, le groupe de travail s’est fixé pour<br />

objectif de trouver des cliniques qui ont<br />

déjà introduit la semaine de 42h + et qui<br />

pourraient servir de modèle. La recherche<br />

s’avère cependant plutôt difficile.<br />

Federico Mazzola, représentant de<br />

l’<strong>asmac</strong> dans le groupe de travail de la FMH<br />

«Planetary Health», a quant à lui donné<br />

une vue d’ensemble bien plus vaste. Il a<br />

abordé les succès obtenus jusqu’ici, par<br />

exemple une boîte à outils pour les cabinets<br />

médicaux qui est actuellement développée<br />

et qui sera aussi adaptée pour les<br />

hôpitaux. Ensuite, il a présenté le potentiel<br />

pour prendre d’autres mesures et encouragé<br />

les sections à davantage veiller à la protection<br />

du climat et à développer des stratégies<br />

pour réduire leurs émissions.<br />

Des chiffres noirs et rouges<br />

L’année du jubilé des 77 ans de l’<strong>asmac</strong><br />

touche à sa fin. Durant cette année s’est<br />

également déroulée une campagne de recrutement<br />

qui a été couronnée de succès.<br />

Le nombre de nouvelles adhésions en <strong>2022</strong><br />

dépasse nettement celui de l’année précédente.<br />

Il est prévu de suspendre la campagne<br />

jusqu’à nouvel avis ou de la poursuivre<br />

dans une moindre mesure, avec<br />

l’option de pouvoir en tout temps la réactiver.<br />

Indépendamment de cela, la présence<br />

sur les réseaux sociaux sera renforcée. Les<br />

délégués ont approuvé la marche à suivre.<br />

Certaines sections continueront d’utiliser<br />

des affiches pour les accrocher dans les hôpitaux<br />

ou lors de manifestations.<br />

L’<strong>asmac</strong> enregistre depuis des années<br />

une croissance réjouissante qui s’accompagne<br />

cependant de charges accrues. En<br />

outre, les tâches, prestations, engagements<br />

et actions que l’<strong>asmac</strong> CH réalise à différents<br />

niveaux augmentent. D’après le budget<br />

2023, les dépenses dépasseront les recettes<br />

de CHF 200 000.–. Reste à voir si une<br />

perte de cette ampleur sera effectivement<br />

enregistrée, étant donné que le budget a été<br />

établi avec prudence. De plus, ce déficit<br />

pourra sans autre être compensé compte<br />

tenu des provisions disponibles. Pourtant,<br />

la question d’une éventuelle augmentation<br />

de la cotisation pourrait se poser, en particulier<br />

parce que cela fait plus d’une décennie<br />

qu’elle est restée inchangée. Pour différentes<br />

raisons, l’<strong>asmac</strong> Suisse veut encore<br />

attendre avant d’envisager une telle augmentation.<br />

Les délégués du CC ont adopté<br />

le budget et les cotisations inchangées.<br />

Comme la législature touche à sa fin, le<br />

renouvellement du Comité directeur et la<br />

réélection du président de l’<strong>asmac</strong> Angelo<br />

Barrile étaient à l’ordre du jour. Tous les<br />

membres actuels étaient candidats à leur<br />

propre succession et ont été confirmés à<br />

l’unanimité dans leurs fonctions.<br />

AD mediservice: brève et concise<br />

Le président de mediservice, Daniel<br />

Schröpfer, a annoncé que l’assemblée des<br />

délégués serait «brève et concise». Et il a<br />

tenu parole. Marc Schällebaum, directeur<br />

de l’organisation de services, a brièvement<br />

informé les délégués sur la marche des affaires.<br />

Actuellement, le guide du cabinet en<br />

français est en production. mediservice a<br />

également recruté un coach de cabinet en<br />

Suisse romande pour tous ceux qui souhaitent<br />

s’établir. La modification des statuts<br />

demandée par mediservice qui permettra<br />

d’assurer plus facilement les cabinets de<br />

groupe a été adoptée à l’unanimité. Le budget<br />

dans lequel une perte de CHF 185 000.–<br />

est pour la première fois inscrite a aussi été<br />

adopté à l’unanimité. Elle est le résultat du<br />

départ d’un partenaire d’assurance. Grâce<br />

aux réserves constituées les années précédentes,<br />

elle pourra cependant être assumée<br />

sans problème et devrait être compensée<br />

dans un proche avenir. Pour une fois, seul le<br />

<strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> a suscité le débat, en particulier<br />

à cause de son mode de parution. Le<br />

prix élevé du papier et des préoccupations<br />

d’ordre environnemental ont incité les délégués<br />

à demander si le <strong>Journal</strong> devrait à<br />

l’avenir ne plus paraître qu’en ligne. Marc<br />

Schällebaum a assuré les délégués que de<br />

telles options seront examinées et discutées.<br />

Ce sujet sera inscrit à l’ordre du jour de<br />

l’AD de mediservice en avril prochain. Et<br />

contrairement à aujourd’hui, on disposera<br />

de suffisamment de temps pour en discuter.<br />

D’après Marc Schällebaum, une décision<br />

définitive pourra être prise lors de l’AD en<br />

novembre 2023.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 13


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

La réforme de la formation<br />

médicale postgraduée en<br />

Suisse romande<br />

Les cantons romands veulent davantage coordonner et piloter la formation<br />

médicale postgraduée. Il s’agit d’améliorer la qualité, mais aussi de réglementer<br />

le nombre de places de formation postgraduée. L’<strong>asmac</strong> accompagne<br />

le projet d’un œil critique. Voici donc un état des lieux commenté.<br />

Yvonne Stadler, responsable droit / directrice adjointe de l’<strong>asmac</strong><br />

Philipp Thüler, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />

Du cursus individuel à la filière prédéfinie? Les cantons romands veulent davantage structurer<br />

la formation médicale postgraduée.<br />

Personne n’ignore que l’organisation<br />

de la formation médicale<br />

postgraduée implique certaines<br />

questions délicates. Par<br />

exemple, la coordination souvent trop<br />

peu développée entre les différents établissements<br />

de formation postgraduée. Et<br />

il n’est pas rare que la prise en charge des<br />

médecins-assistant(e)s pendant leur formation<br />

postgraduée soit lacunaire. La formation<br />

postgraduée structurée n’est souvent<br />

pas proposée ou alors de manière<br />

inadéquate. A cela s’ajoute le pilotage des<br />

admissions. Il permet aux cantons de fixer<br />

le nombre de médecins dans les différentes<br />

disciplines, mais peut aussi s’accompagner<br />

d’une réduction du nombre<br />

de postes de médecins-assistant(e)s à<br />

l’avenir.<br />

En 2015, la Conférence latine des affaires<br />

sanitaires et sociales (CLASS) a mandaté<br />

un projet pour réformer la formation<br />

médicale postgraduée. Elle entendait ainsi<br />

proposer un outil de régulation de la formation<br />

médicale postgraduée et d’amélioration<br />

de l’efficacité de cette dernière. L’organisation<br />

«Réformer» (Réorganisation de<br />

la formation postgraduée en médecine en<br />

Suisse romande) a donc vu le jour. Les directions<br />

de la santé des cantons de Neuchâtel,<br />

du Jura, du Valais, de Fribourg, de<br />

Genève et de Vaud sont responsables de<br />

l’organisation.<br />

Photo: Adobe Stock<br />

14<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Les cantons suisses romands souhaitent<br />

atteindre les objectifs suivants avec l’organisation<br />

Réformer:<br />

– Les décisions concernant le nombre de<br />

places de formation postgraduée par discipline<br />

et par année dans les six cantons<br />

romands doivent relever de la compétence<br />

des directions cantonales de la<br />

santé.<br />

– Les médecins en formation postgraduée<br />

doivent être soutenus par un programme<br />

de mentorat.<br />

– Un mécanisme assurant des retours systématiques<br />

permet de collecter des informations<br />

sur les filières et d’établir une<br />

base de données démographiques.<br />

– La communication et la collaboration<br />

entre les différents établissements de<br />

formation postgraduée doivent être renforcées.<br />

L’organisation Réformer est dirigée par un<br />

organisme composé des responsables des<br />

offices de la santé des six cantons ainsi que<br />

de deux représentants des établissements<br />

de formation postgraduée et d’un représentant<br />

de l’<strong>asmac</strong>.<br />

Système d’information<br />

La première phase du projet a porté sur la<br />

définition d’un système d’information<br />

permettant d’assurer la coordination de la<br />

formation médicale postgraduée. Par ailleurs,<br />

elle a aussi permis de clarifier les<br />

questions organisationnelles et financières.<br />

La deuxième phase du projet a marqué<br />

le début de la phase opérationnelle:<br />

l’organisation Réformer a été mise en<br />

place. La troisième phase du projet dès<br />

<strong>2022</strong> marque le début de la collecte des<br />

données relatives aux filières de formation<br />

postgraduée et aux médecins en formation.<br />

Dans la quatrième phase du projet,<br />

dès 2025, l’organisation Réformer sera<br />

pleinement fonctionnelle.<br />

Si tout se passe comme le souhaitent<br />

les cantons, les jeunes médecins pourront<br />

dès 2025 s’adresser à un service centralisé<br />

pour s’inscrire pour la formation postgraduée<br />

dans la discipline souhaitée. Ils pourront<br />

ensuite, à condition qu’il y ait des<br />

places disponibles, l’effectuer dans la période<br />

et dans l’établissement de formation<br />

postgraduée prévus. A l’heure actuelle, on<br />

ne sait cependant pas si cela pourra effectivement<br />

être réalisé et si le système sera<br />

obligatoire ou facultatif pour les jeunes<br />

médecins. Il est donc difficile d’évaluer les<br />

répercussions concrètes de la réforme<br />

pour les médecins-assistant(e)s. Ce qui est<br />

sûr par contre, c’est qu’un système plus<br />

fortement réglementé apportera des avantages,<br />

mais aussi des inconvénients considérables<br />

aux médecins.<br />

Le rôle de l’<strong>asmac</strong><br />

La direction du projet a demandé à l’<strong>asmac</strong><br />

de collaborer dans les différents groupes<br />

de travail chargés de la mise en œuvre<br />

du projet. L’<strong>asmac</strong> se montre très critique<br />

en ce qui concerne le renforcement du<br />

contrôle étatique sur la formation postgraduée,<br />

le pilotage accru ainsi que la limitation<br />

du nombre de places de formation<br />

postgraduée. Dans le même temps, il est<br />

important que l’<strong>asmac</strong> puisse participer à<br />

un projet qu’elle ne pourra empêcher et<br />

faire part de son point de vue. C’est pourquoi<br />

Patrick Mangold, juriste des sections<br />

Vaud et Jura, représente l’<strong>asmac</strong> depuis<br />

l’été 2020 dans l’organe de direction. De<br />

plus, nous nous engageons pour que les<br />

médecins en formation postgraduée<br />

soient représentés dans les différents<br />

groupes de travail thématiques et spécifiques<br />

aux filières du projet pour y faire<br />

connaître les intérêts des jeunes médecins.<br />

Ces groupes ne se sont pas encore<br />

mis au travail, à l’exception de celui consacré<br />

au système d’information qui a déjà<br />

presque terminé le sien.<br />

Un système d’information pour<br />

mettre en œuvre la coordination visée<br />

entre les établissements de formation<br />

postgraduée et offrir un aperçu aux médecins<br />

en formation est en cours de développement.<br />

Il sera bientôt opérationnel. Les<br />

groupes de travail des différentes disciplines<br />

vont prochainement entamer leurs<br />

travaux et échanger à intervalles réguliers<br />

sur l’avancement de la réforme.<br />

La mise en œuvre de la réforme a donc<br />

déjà commencé. Le système devrait être<br />

opérationnel dès 2025. On peut supposer<br />

(ou craindre) que ce projet aura un effet de<br />

signal pour l’ensemble de la Suisse.<br />

Le principe «plus c’est court,<br />

mieux c’est» ne s’applique pas<br />

L’<strong>asmac</strong> va continuer d’accompagner étroitement<br />

le projet pour défendre les intérêts<br />

des médecins en formation postgraduée.<br />

Toutes les parties impliquées doivent comprendre<br />

que le principe «plus c’est court,<br />

mieux c’est» ne s’applique pas à la formation<br />

médicale postgraduée. Bien sûr, personne<br />

ne veut travailler trop longtemps<br />

comme médecin-assistant(e). Pourtant,<br />

une année de formation postgraduée<br />

supplémentaire n’est pas perdue, ni pour le<br />

médecin, ni pour l’hôpital ou le système de<br />

santé. Les médecins-assistantes et -assistants<br />

consacrent une grande partie de leur<br />

temps de travail à fournir des prestations<br />

aux patients. La formation postgraduée ne<br />

représente qu’une petite partie de leur travail<br />

à l’hôpital. Plus ils sont expérimentés,<br />

plus ils gagnent en autonomie et en efficacité.<br />

Les années supplémentaires de formation<br />

postgraduée, éventuellement aussi<br />

dans d’autres disciplines que celle que l’on<br />

vise, élargissent l’horizon et constituent<br />

une précieuse expérience.<br />

De plus, il est difficile d’estimer le besoin<br />

futur en médecins spécialistes sur<br />

une période de dix ans. Une limitation du<br />

nombre de postes de formation postgraduée<br />

fondée sur une prévision aussi peu<br />

fiable n’est ni sérieuse ni appropriée. D’autant<br />

plus qu’il s’agit de postes de travail<br />

que l’on ne peut pas simplement supprimer<br />

ou créer à volonté. Une certaine flexibilité<br />

dans la formation médicale postgraduée<br />

est à la fois précieuse et judicieuse.<br />

Au final, elle permet aux médecins de se<br />

spécialiser et de travailler dans la discipline<br />

souhaitée. La possibilité de choisir<br />

sa discipline est particulièrement importante<br />

pour exercer sa profession avec motivation<br />

et endurance. Les hôpitaux et les<br />

patients en sont les premiers bénéficiaires<br />

tout comme l’ensemble du système de<br />

santé.<br />

Vous obtiendrez d’autres informations sur le<br />

projet Réformer sur https://re-former.ch/,<br />

auprès du secrétariat central<br />

(stadler@<strong>asmac</strong>.ch) ou chez Patrick Mangold,<br />

juriste des sections Vaud et Jura<br />

(https://patrickmangold.ch).<br />

@vsao<strong>asmac</strong><br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 15


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

La pomme<br />

ne tombe pas loin<br />

de l’arbre …<br />

… ou justement, maintenant elle tombe plus loin qu’avant.<br />

Le congrès de carrière medifuture à Berne l’a bien montré.<br />

Le travail n’est plus l’élément dominant dans la vie<br />

des jeunes et futurs médecins. Une chose relie toutefois les générations:<br />

la passion pour la médecine.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

Discussions entre générations: il y a cinquante ans, le président de l’ASMAC se battait pour un salaire décent. La vice-présidente actuelle<br />

de l’<strong>asmac</strong> <strong>No</strong>ra Bienz s’engage principalement pour des horaires de travail raisonnables et la compatibilité entre profession et famille<br />

(de gauche à droite: Katharina Locher, animatrice, Anton Seiler, <strong>No</strong>ra Bienz).<br />

Photos: Fotografik 11<br />

16<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Près de 450 participants, 50 exposants,<br />

parmi eux des hôpitaux<br />

et des sociétés de discipline<br />

de toute taille ainsi que<br />

des organisations et prestataires du secteur<br />

de la santé ont rempli le centre des<br />

congrès du Wankdorf à Berne. medifuture<br />

<strong>2022</strong> sortait du cadre habituel à plus<br />

d’un titre. La décision des organisateurs,<br />

l’<strong>asmac</strong> et mediservice vsao-<strong>asmac</strong>, de<br />

louer un deuxième étage s’est avéré être<br />

un bon choix. Quant à la qualité et la<br />

variété des exposés, elle était comme<br />

toujours à la hauteur des attentes. Mais<br />

commençons par le commencement.<br />

Pas du temps, mais de l’argent<br />

Anton Seiler n’a pas caché un certain étonnement<br />

face aux attentes des jeunes médecins<br />

d’aujourd’hui. Agé de 82 ans, ce<br />

médecin avait été élu à la présidence de<br />

l’ASMAC en 1970. Lui et ses compagnons<br />

(presque exclusivement des hommes) ne<br />

se battaient pas en premier lieu pour la<br />

durée de travail. Anton Seiler résume<br />

ainsi les conditions de travail de l’époque:<br />

«L’hôpital exigeait de la volonté et de<br />

l’enthousiasme, et nous voulions acquérir<br />

un maximum d’expériences.» Le salaire<br />

de 800 francs était nettement trop bas,<br />

même pour des médecins-assistants sans<br />

grandes prétentions dans ce domaine.<br />

L’ASMAC s’est donc en premier lieu engagée<br />

pour des salaires appropriés. Un<br />

membre de l’ASMAC originaire de Bâle<br />

du nom de Guido A. Zäch, plus tard fondateur<br />

du Centre suisse des paraplégiques à<br />

<strong>No</strong>ttwil, faisait partie des pionniers dans<br />

ce domaine. Et oui, la durée de travail était<br />

aussi déjà à l’ordre du jour. Il y a plus de<br />

50 ans, le but était d’obtenir une semaine<br />

de 60 heures.<br />

La vice-présidente actuelle de l’<strong>asmac</strong><br />

<strong>No</strong>ra Bienz souligne que la durée<br />

maximale de travail de 50 heures prescrite<br />

par loi n’est toujours pas respectée, raison<br />

pour laquelle l’<strong>asmac</strong> s’engage pour une<br />

semaine de «42 heures plus». 42 heures de<br />

prestations au patient plus quatre heures<br />

de formation postgraduée structurée. En<br />

réponse à l’objection d’Anton Seiler, qui se<br />

demande s’il est possible d’acquérir suffisamment<br />

d’expérience sur cette durée,<br />

<strong>No</strong>ra Bienz explique le gain d’expérience<br />

résultant du nombre de cas nettement<br />

plus élevé, compte tenu de la durée de séjour<br />

raccourcie. Et en passant plus de<br />

temps au chevet du patient qu’au téléphone<br />

ou assis derrière l’ordinateur, la<br />

courbe d’apprentissage augmenterait encore<br />

plus. C’est pourquoi la réduction de<br />

Il ne saurait être question d’une pléthore de médecins. Un grand nombre d’hôpitaux et de cliniques<br />

ainsi que des sociétés de discipline s’attirent les faveurs de la jeune génération de médecins.<br />

la bureaucratie figure parmi les principaux<br />

objectifs de l’<strong>asmac</strong>. Deux points<br />

font cependant l’unanimité au-delà des<br />

générations: la passion pour la médecine<br />

et la conviction qu’il est nécessaire d’avoir<br />

autre chose à côté de la profession.<br />

La planification facilite grandement<br />

les choses<br />

Quand Anton Seiler faisait ses études, ils<br />

étaient une soixantaine dans l’auditoire.<br />

A l’époque, on décourageait les étudiants<br />

de suivre une voie qui n’avait pas d’avenir,<br />

qui était menacée par le chômage en<br />

raison de la pléthore de médecins. En<br />

entendant cela, Christoph Hänggeli ne<br />

peut s’empêcher de rire. Il ne saurait être<br />

question d’une pléthore de médecins.<br />

«Aujourd’hui, on ne peut guère faire de<br />

mauvais choix, on a besoin de médecins<br />

dans toutes les disciplines», lance le directeur<br />

de l’ISFM. Par contre, sur le parcours<br />

qui mène au titre de spécialiste, on<br />

peut effectivement commettre certaines<br />

erreurs. Des erreurs qui peuvent être évitées<br />

par une planification minutieuse.<br />

En Suisse, les médecins doivent euxmêmes<br />

organiser leur formation postgraduée,<br />

ce qui est un gage de liberté, mais<br />

s’accompagne d’une certaine responsabilité.<br />

Par exemple, clarifier si l’engagement<br />

inclut effectivement la formation postgraduée<br />

souhaitée ou aussi la tenue du logbook<br />

électronique, explique Christoph<br />

Hänggeli.<br />

La formation médicale postgraduée<br />

se trouve actuellement en pleine mutation.<br />

L’attention se porte sur les EPA et<br />

non plus sur la durée ou les chiffres; ils<br />

indiquent si une aptitude donnée a été acquise<br />

à un certain niveau. D’après Christoph<br />

Hänggeli, il est prévu d’adapter les programmes<br />

de formation postgraduée en<br />

conséquence dans les dix ans à venir. Il<br />

recommande cependant de consulter l’IS­<br />

FM plutôt deux fois qu’une, et cela indépendamment<br />

du programme, pour que le<br />

parcours vers le titre de spécialiste ne se<br />

prolonge pas inutilement.<br />

En ligne droite ou avec des détours<br />

Certains parcours professionnels sont tout<br />

tracés, d’autres sinueux. Pour le médecin<br />

de famille Cyrill Bühlmann, le choix professionnel<br />

était quasiment inscrit dans<br />

son ADN. Son père était médecin de famille,<br />

les trois enfants ont suivi ses traces,<br />

même si Cyrill a été le seul à choisir la<br />

même discipline. Il a repris le cabinet de<br />

son père avec sa femme qui est aussi médecin.<br />

Mais les deux voulaient réorienter<br />

les choses. Avec quatre autres médecins,<br />

ils ont établi un véritable centre médical<br />

qui offre un large éventail de prestations<br />

médicales. Cyrill Bühlmann apprécie d’un<br />

côté la proximité avec les patients qu’il<br />

suit pendant de longues années. Chaque<br />

jour, il voit tout un éventail de patients, du<br />

nouveau-né jusqu’au vieillard. Il connaît<br />

ses points forts, mais aussi ses limites. Il<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 17


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

est donc d’autant plus important de disposer<br />

d’un bon réseau de spécialistes. L’avantage<br />

d’un cabinet de groupe est d’une part<br />

l’échange avec les collègues, et d’autre part<br />

la disponibilité de ces mêmes collègues,<br />

qui permet de travailler à temps partiel<br />

ou de partir en vacances l’esprit libéré.<br />

L’ouverture d’un cabinet amène de nouveaux<br />

défis tels que la conduite du personnel,<br />

les finances, etc. Les risques liés à<br />

l’activité indépendante restent cependant<br />

gérables. «On peut donc se lancer sans<br />

trop de risques», a déclaré Cyrill Bühlmann<br />

pour motiver le public.<br />

Natalia Conde a découvert sa passion<br />

pour le théâtre lorsqu’elle était au gymnase.<br />

Après la maturité, elle a poursuivi<br />

son parcours vers l’académie de théâtre à<br />

Bâle. Ensuite, elle a eu divers engagements<br />

en Suisse et à l’étranger. Après dix<br />

ans, Natalia Conde, entre-temps maman<br />

de trois enfants, a constaté que son enthousiasme<br />

pour le théâtre avait fortement<br />

faibli. En même temps, sa passion<br />

pour la médecine s’est réveillée. Elle a<br />

donc suivi les études avec assiduité. Son<br />

premier engagement de médecin-assistante<br />

en gynécologie était le produit du<br />

hasard, ce qui s’est avéré être un coup de<br />

chance. Aujourd’hui, Natalia Conde est<br />

médecin adjointe à la maternité de l’Hôpital<br />

Triemli à Zurich. Elle n’a cependant<br />

pas définitivement quitté la scène. Pendant<br />

ses loisirs, elle travaille dans un<br />

théâtre de jeunesse. Le public a d’ailleurs<br />

pu la voir sur des affiches de l’OFSP pendant<br />

la pandémie de coronavirus: en tant<br />

qu’actrice qui joue une femme médecin<br />

qui est médecin. La boucle est donc bouclée.<br />

Un regard vers l’avenir<br />

Comment les membres des jeunes groupes<br />

des différentes sociétés de discipline<br />

voient-ils leur avenir? Comment travailleront-ils<br />

dans vingt ans? Giulia Frigerio,<br />

chirurgienne, Fabian Kraxner, psychiatre,<br />

et David Schreier, neurologue, étaient<br />

d’accord sur plusieurs points: le travail ne<br />

manquera pas et les nouvelles opportunités<br />

seront nombreuses. Et le travail à<br />

temps partiel sera bien plus répandu.<br />

«Depuis des années, la neurologie se<br />

développe d’une discipline diagnostique<br />

vers une discipline thérapeutique. Et<br />

comme 30 à 40% de tous les cas urgents<br />

sont de nature neurologique, la neurologie<br />

va occuper une place plus importante<br />

dans la médecine de premier recours. Les<br />

neurocentres spécialisés se concentreront<br />

sur certaines pathologies», prédit David<br />

Schreier. Fabian Kraxner prédit l’implication<br />

de l’intelligence artificielle.<br />

«Blended Care», c’est-à-dire l’intégration<br />

d’interventions en ligne dans la psychothérapie<br />

fera par exemple partie du quotidien.<br />

Il est certain que le potentiel de l’intelligence<br />

artificielle sera exploité de différentes<br />

manières à l’avenir.<br />

Le fait que le travail à temps partiel ne<br />

sera à l’avenir plus l’exception, mais la<br />

règle, du moins dans certaines phases de<br />

la vie, a également été souligné par la psychologue<br />

du travail Julia Frey et l’oncologue<br />

Marie-Claire Flynn. Elles sont<br />

convaincues que les mentalités doivent<br />

changer chez les responsables. Julia Frey<br />

le démontre avec les résultats de son<br />

étude consacrée à la compatibilité entre<br />

famille et profession. Aujourd’hui, le taux<br />

d’activité élevé, les horaires de services<br />

irréguliers et l’impossibilité de concilier<br />

travail et famille figurent parmi les principales<br />

raisons d’un abandon de la profession.<br />

A cela s’ajoute qu’en cas de conflit<br />

entre profession et famille, la génération<br />

Y choisit la famille. Contrairement aux générations<br />

précédentes. «Les choses<br />

bougent et ont bougé», précise Marie-Claire<br />

Flynn. «Un nombre croissant<br />

d’hommes travaillent à temps partiel,<br />

c’est une évolution positive», ajoute-telle.<br />

Elle recommande donc de réfléchir à<br />

la question de la compatibilité déjà lors du<br />

choix de la discipline et d’échanger avec<br />

d’autres médecins si on atteint ses limites.<br />

Car la plupart du temps, les autres sont<br />

dans la même situation.<br />

Pas pour les idéalistes<br />

Frank Urbaniok, professeur de psychiatrie<br />

forensique, et Martin Schneider, PhD, spécialiste<br />

en santé globale et médecine humanitaire,<br />

ont les pieds sur terre. Celui qui<br />

travaille avec des délinquants sexuels et<br />

dangereux ne doit pas se faire d’illusions<br />

sur son interlocuteur. Il s’agit d’éviter les<br />

délits et d’évaluer la dangerosité d’un délinquant.<br />

«99% ressortent un jour ou<br />

l’autre», explique Frank Urbaniok. Autrefois,<br />

la protection des victimes faisait figure<br />

de parent pauvre; un changement des<br />

mentalités a eu lieu depuis une vingtaine<br />

d’années. Et il est vrai qu’en analysant en<br />

détail la personnalité et les actes d’un délinquant,<br />

on peut réaliser des progrès.<br />

Même si on ne parvient pas à guérir la personne,<br />

il est possible de gérer les risques à<br />

long terme.<br />

«Ceux qui veulent sauver le monde<br />

font mieux de rester chez eux», précise<br />

Martin Schneider. Il a travaillé dans le<br />

monde entier dans des régions ravagées<br />

par la guerre et les catastrophes. Pour de<br />

telles missions, il faut avoir plusieurs années<br />

d’expérience à son actif, si possible<br />

en médecine tropicale, disposer de<br />

connaissances linguistiques, faire preuve<br />

de flexibilité et de résilience. Celui qui<br />

veut partir en mission humanitaire doit<br />

aussi en avoir le temps. Il faut compter au<br />

minimum six mois. Et encore une chose:<br />

la famille ne pourra pas vous accompagner.<br />

Si on choisit de s’engager durablement<br />

dans la médecine humanitaire, les<br />

choses sont différentes en ce qui concerne<br />

le regroupement familial. En effet, on assume<br />

alors souvent des tâches de coordination<br />

qui ne se déroulent pas forcément<br />

sur place.<br />

Quel que soit le choix que feront les<br />

participants, on leur souhaite qu’ils<br />

puissent dire, comme Frank Urbaniok<br />

après trente ans dans la profession, «c’est<br />

un travail passionnant».<br />

Merci<br />

<strong>No</strong>us remercions tous les sponsors<br />

et exposants pour leur soutien, en<br />

particulier les Services psychiatriques<br />

de Lucerne (lups) qui ont sponsorisé<br />

le concours. <strong>No</strong>us remercions aussi<br />

les conférencières et conférenciers.<br />

Sans eux, medifuture <strong>2022</strong> n’aurait pas<br />

vu le jour. Le prochain congrès de<br />

carrière se déroulera le 4 novembre 2023<br />

au Stade de Suisse à Berne.<br />

18<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Le parent pauvre<br />

Photo: màd<br />

On ne peut pas ne pas communiquer. <strong>No</strong>us avons<br />

probablement tous déjà entendu cette phrase.<br />

Pourquoi cette phrase? Parce que la communication<br />

fait partie des objectifs de formation généraux<br />

dans la formation médicale postgraduée et qu’elle fait souvent<br />

figure de parent pauvre.<br />

Il y a quelques années, les objectifs de formation généraux<br />

ont été transférés dans la Réglementation pour la<br />

formation postgraduée (RFP), respectivement<br />

dans une annexe de celle-ci où ils sont<br />

quelque peu tombés dans l’oubli. Tout le<br />

monde s’accordera pourtant à dire que<br />

les thèmes tels que la communication,<br />

le respect des principes éthiques lors<br />

de la prise de décision, le leadership,<br />

la gestion d’équipe et des conflits<br />

sont essentiels pour l’exercice de la<br />

profession de médecin. Dans un<br />

sondage réalisé parmi les responsables<br />

d’établissements de formation<br />

postgraduée, plus de la moitié<br />

des médecins interrogés ont constaté<br />

des déficits dans ce domaine. A quoi<br />

cela est-il dû?<br />

Je pense que nous avons des difficultés<br />

à enseigner les compétences comportementales<br />

(«soft skills»). Elles ne sont pas tangibles et<br />

difficiles à expliquer, alors que les tâches manuelles sont<br />

bien plus simples à aborder. On parviendra ainsi rapidement à se<br />

mettre d’accord sur la description d’une intubation selon les<br />

règles de l’art (éviter d’endommager les dents lors de la première<br />

tentative, placer correctement le tube, etc.). L’explication<br />

aussi est plus simple, car il s’agit finalement de gestes concrets.<br />

Mais comment définit-on une bonne communication?<br />

Et comment puis-je l’expliquer?<br />

Dans un atelier à l’occasion du symposium MedEd de cette<br />

année organisé par l’ISFM, l’importance des objectifs de<br />

formation généraux et en particulier de la communication est<br />

clairement apparue. Dans la discussion portant sur la question<br />

de savoir qui est compétent pour l’enseignement, tout le<br />

monde s’est accordé à dire que chaque partie prenante devait<br />

assumer sa part de responsabilité, que ce soient les universités,<br />

les établissements de formation postgraduée, les sociétés de<br />

discipline ou l’ISFM. La question de la mise en œuvre concrète<br />

reste par contre ouverte.<br />

L’essentiel<br />

en bref<br />

Certains principes peuvent être enseignés dans la théorie<br />

(les étudiants bâlois de ces dernières années se souviendront<br />

du WWSZ du Prof. Langewitz). Mais tout cela ne prend forme<br />

que par l’écoute et l’imitation, c’est-à-dire si l’on peut prendre<br />

un modèle. N’avons-nous pas assez de bons exemples à suivre?<br />

Je ne pense pas. Je crains plutôt que nous ne prenons (ou ne<br />

pouvons pas) pas suffisamment (prendre) le temps au quotidien<br />

pour, d’une part, être à la hauteur de ce rôle<br />

d’exemple et, d’autre part, avoir l’occasion<br />

d’écouter pour ensuite imiter.<br />

De plus, j’estime que la formation<br />

postgraduée met aujourd’hui trop<br />

l’accent sur les connaissances et<br />

aptitudes techniques. Le développement<br />

de la personnalité du médecin,<br />

la familiarisation avec le rôle<br />

du médecin a perdu de son<br />

importance. A l’avenir, il faudra<br />

donc réserver aux objectifs de<br />

formation généraux une place dans<br />

les EPA (Entrustable Professional<br />

Activities). Ils ne seront cependant<br />

pris en compte dans ce contexte qu’à<br />

condition de leur accorder l’importance<br />

nécessaire au quotidien.<br />

<strong>No</strong>us exerçons un métier fantastique qui<br />

est empreint d’humanité et qui ne peut en aucun<br />

cas être réduit à des connaissances théoriques et des<br />

gestes manuels. <strong>No</strong>us devons donc essayer de recentrer notre<br />

activité pour ne pas disparaître.<br />

Patrizia Kündig,<br />

membre du Comité directeur de l’<strong>asmac</strong>,<br />

responsable du ressort formation postgraduée<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 19


<strong>asmac</strong><br />

Joyeux<br />

anniversaire,<br />

<strong>asmac</strong>!<br />

Les activités autour du jubilé des 77 ans de l’association,<br />

avec la fourgonnette <strong>asmac</strong> et une fête inoubliable, ont constitué<br />

un moment fort de l’année <strong>asmac</strong> <strong>2022</strong>. Rétrospective.<br />

Philipp Thüler, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />

Pause gourmande et contacts directs: la fourgonnette <strong>asmac</strong> fait halte devant un hôpital lors de son tour de Suisse.<br />

Photo: <strong>asmac</strong><br />

20<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

On ne fête pas ses 75 ans tous<br />

les jours, mais, tout comme<br />

l’<strong>asmac</strong>, une seule fois dans sa<br />

vie! C’est pourquoi nous avons<br />

imaginé bien des choses pour l’année du<br />

jubilé 2020. Hélas, avec le coronavirus, ce<br />

qui devait arriver arriva: la plupart des<br />

plans ont été déjoués. A défaut de trinquer<br />

aux 75 ans de l’association, nous avons<br />

donc décidé de faire honneur au chiffre 77<br />

en <strong>2022</strong>. Plusieurs des idées de l’année du<br />

jubilé ont ainsi pu être mises en œuvre<br />

pour célébrer cet anniversaire comme il<br />

se doit.<br />

Les raisons de faire la fête sont multiples.<br />

Depuis sa création en 1945, l’<strong>asmac</strong> a<br />

réalisé de nombreux projets. La première<br />

revendication de l’association consistait<br />

tout simplement à verser un salaire aux<br />

médecins-assistant(e)s. Même si cela a été<br />

concrétisé dès 1947, les conditions de travail<br />

restent aujourd’hui encore un sujet<br />

central. D’autres succès ont été enregistrés<br />

entre-temps, à commencer par l’assujettissement<br />

à la loi sur le travail en 2005 et<br />

donc l’introduction de la limite supérieure<br />

(théorique) de 50 heures de travail hebdomadaires.<br />

On ne mesure réellement la portée<br />

de ce succès que si l’on se souvient<br />

qu’en 1998, nous réclamions la limitation<br />

de la durée hebdomadaire de travail à<br />

65 heures avec la fameuse «grève des<br />

crayons». Toutes ces initiatives ont été dûment<br />

saluées.<br />

L’émotion a sans aucun doute atteint<br />

son paroxysme lors de la fête de jubilé qui<br />

s’est déroulée fin août au Bierhübeli de<br />

Berne avec quelques centaines de<br />

convives. De nombreux membres d’honneur<br />

et personnalités marquantes figuraient<br />

parmi les invités, donnant lieu à un<br />

florilège d’histoires, d’anecdotes et d’expériences<br />

autour d’un succulent repas, avant<br />

que le cabarettiste Massimo Rocchi donne<br />

véritablement le ton. Avec son style inimitable,<br />

il a réussi à capter un public polyglotte<br />

grâce à ses numéros en plusieurs<br />

langues. DJ Kai s’est ensuite chargé de<br />

faire danser les invités, qui sont tous repartis<br />

satisfaits, avec un large sourire.<br />

L’<strong>asmac</strong> en tournée<br />

En cette année de jubilé, nous avions à<br />

cœur, en tant qu’association suisse, d’entretenir<br />

des liens avec les différentes régions<br />

du pays. <strong>No</strong>us avons donc décidé<br />

de tenir les diverses réunions du Comité<br />

directeur non pas à Berne comme d’habitude,<br />

mais à St-Gall, Coire, Bellinzone,<br />

Bienne et Olten. Malheureusement, la<br />

réunion à Lausanne n’a pas pu avoir lieu<br />

en raison du coronavirus, mais elle sera<br />

organisée en 2023. Il a malgré tout été<br />

possible de rendre visite à une grande partie<br />

des sections et de renforcer les liens<br />

mutuels.<br />

La fourgonnette <strong>asmac</strong> a, en outre, fait<br />

une tournée estivale en Suisse, faisant<br />

halte chaque fois le temps d’une journée<br />

devant des hôpitaux pour présenter l’association<br />

aux jeunes médecins. Parmi les<br />

étapes figuraient les Hôpitaux cantonaux<br />

de St-Gall, de Coire, d’Olten et de Lucerne,<br />

le Centre hospitalier Bienne, l’Hôpital universitaire<br />

de Zurich, l’Hôpital de Sion,<br />

l’Hôpital régional de Lugano, l’Hôpital Riviera-Chablais<br />

à Rennaz (VD) et les Hôpitaux<br />

universitaires de Genève.<br />

L’action a été un succès total, malgré<br />

une météo changeante. Des centaines de<br />

jeunes médecins nous ont rejoints pour savourer<br />

un repas offert et en apprendre davantage<br />

sur nos prestations, objectifs et<br />

succès.<br />

Campagne pour recruter des<br />

membres<br />

La campagne de recrutement, qui a démarré<br />

début <strong>2022</strong>, faisait également partie<br />

de l’année du jubilé. Pendant trois phases,<br />

des affiches avec six sujets différents ont<br />

été placardées dans toute la Suisse à proximité<br />

des hôpitaux pour attirer l’attention<br />

sur les prestations de l’<strong>asmac</strong>. Ces mêmes<br />

sujets ont également été abordés sur les<br />

réseaux sociaux. <strong>No</strong>us avons en outre introduit<br />

un formulaire d’inscription électronique<br />

afin de simplifier le processus<br />

d’adhésion, et les membres ont reçu une<br />

prime pour chaque nouveau membre inscrit<br />

à l’<strong>asmac</strong>. Les nouveaux membres se<br />

sont vu offrir les chaussettes du jubilé de<br />

l’<strong>asmac</strong>, produites de manière durable.<br />

Aux 77 prochaines années!<br />

Les vidéos du jubilé avec la présidence et<br />

la direction de l’association de l’époque<br />

sont les seuls éléments de l’année du jubilé<br />

qui ont été achevés et publiés en 2020. Les<br />

vidéos sont toujours d’actualité et valent<br />

la peine d’être visionnées. Elles sont disponibles<br />

sur le site Internet de l’<strong>asmac</strong>:<br />

https://vsao.ch/fr/jubile-<strong>asmac</strong>-<strong>2022</strong>/.<br />

<strong>No</strong>us remercions toutes celles et ceux<br />

qui ont contribué à la réussite de cette année<br />

de jubilé, les membres qui ont participé<br />

à la fête, les oratrices et orateurs, les<br />

nombreux bénévoles qui ont aidé à la fête<br />

et à la tournée de la fourgonnette <strong>asmac</strong>,<br />

ainsi que les nombreux hôtes des sections.<br />

Un grand merci et aux 77 prochaines années!<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 21


<strong>asmac</strong><br />

Impressions de la fête<br />

du jubilé<br />

Photos: Dominic Brügger<br />

22<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 23


<strong>asmac</strong><br />

<strong>No</strong>uvelles<br />

des sections<br />

Bâle<br />

Perspectives 2023<br />

Le 22 octobre s’est déroulée la retraite stratégique<br />

annuelle du comité. Les membres<br />

du comité se sont réunis pour définir<br />

les mesures à court et moyen terme pour<br />

l’ASMAC Bâle. L’année prochaine, l’accent<br />

sera mis sur la communication et l’échange<br />

avec les membres. Dès 2023, l’ASMAC Bâle<br />

proposera de nouvelles possibilités de<br />

networking pour les membres et les nonmembres,<br />

le tout dans un cadre décontracté.<br />

Vous trouverez les informations<br />

sur le lieu et la date sur le site web et dans<br />

la newsletter. Comme chaque année, l’assemblée<br />

générale aura lieu au printemps,<br />

le jeudi 11 mai 2023. Outre les affaires statutaires,<br />

elle inclura à nouveau une partie<br />

culturelle qui permettra à nos membres de<br />

faire connaissance de l’offre culturelle<br />

locale. De plus, une partie importante du<br />

travail associatif sera consacré à la politique.<br />

Le plus beau métier du<br />

monde<br />

C’est fait!<br />

Le vendredi 28 octobre, l’ASMAC<br />

Bâle a invité les médecins fraîchement<br />

diplômés. Plus de 120 jeunes<br />

médecins ont fait la fête jusque<br />

tard dans la nuit avec le comité de<br />

l’ASMAC Bâle.<br />

Après l’apéro, la directrice de l’ASMAC<br />

Claudia von Wartburg a souhaité la bienvenue<br />

aux invités au Restaurant Safran<br />

Zunft au cœur de Bâle. Dans le cadre d’une<br />

table ronde, des chef(fe)s de clinique et<br />

médecins-assistant(e)s expérimentés ont<br />

donné au jeune public des conseils et des<br />

informations sur leur quotidien à l’hôpital.<br />

Les membres du comité de l’ASMAC<br />

Bâle et les invités ont poursuivi les<br />

échanges tout au long de la soirée.<br />

La table ronde a réuni le D r méd. D r<br />

méd. dent. Miodrag Savic, chef de clinique<br />

en chirurgie maxillo-faciale à l’Hôpital universitaire<br />

de Bâle et président de l’ASMAC<br />

Bâle, le PD D r méd. Michel Röthlisberger,<br />

chef de clinique en neurochirurgie et<br />

chirurgie spinale à l’Hôpital universitaire<br />

de Bâle, et Florina Frehner, médecin-assistante<br />

en chirurgie à l’Hôpital cantonal de<br />

Liestal/Bruderholz et membre du comité<br />

de l’ASMAC Bâle. Elle a été animée par<br />

la responsable de la communication de<br />

l’ASMAC Bâle, Jenny Settembrini.<br />

Les participants ont partagé leurs précieuses<br />

expériences du temps où ils travaillaient<br />

comme médecins-assistants et donné<br />

des conseils pour les débuts de la carrière<br />

et la formation postgraduée. Par ailleurs,<br />

le D r Michel Röthlisberger a informé<br />

sur les possibilités de suivre la formation<br />

postgraduée à l’étranger et le D r Miodrag<br />

Savic a expliqué quel soutien l’ASMAC<br />

pouvait apporter aux médecins intéressés.<br />

Pour offrir une perspective motivante<br />

aux jeunes médecins, les trois chirurgiens<br />

expérimentés ont tenu à rappeler à quel<br />

point c’est un beau métier, malgré les<br />

nombreux défis régulièrement abordés<br />

dans les médias.<br />

Pour clore la discussion, le D r Savic a<br />

déclaré: «C’est tellement gratifiant de rentrer<br />

chez soi le soir en sachant que l’on a<br />

fait quelque chose de bien. Médecin reste<br />

le plus beau métier du monde.»<br />

Coaching politique<br />

Si nous voulons rester un acteur reconnu<br />

du système de santé, nous avons besoin de<br />

plus de membres qui s’engagent dans la<br />

politique. L’ASMAC Bâle soutient, avec le<br />

concours de l’association faîtière, chaque<br />

membre qui souhaite être candidat aux<br />

élections cantonales et propose désormais<br />

un coaching politique professionnel.<br />

Conditions: le membre de l’ASMAC doit<br />

être inscrit sur une liste électorale officielle.<br />

Renseignements et inscription:<br />

sekretariat@vsao-basel.ch, délai d’inscription:<br />

16 janvier 2023.<br />

Jenny Settembrini, responsable de la communication<br />

ASMAC Bâle<br />

24<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

Berne<br />

Atelier pour les planificateurs<br />

et planificatrices<br />

<strong>No</strong>tre premier atelier pour les planificateurs<br />

et planificatrices de services a eu<br />

lieu le 26 octobre <strong>2022</strong>. Une vingtaine de<br />

personnes de toute la Suisse y ont participé<br />

et profité de l’occasion pour acquérir<br />

des connaissances et échanger avec leurs<br />

collègues.<br />

<strong>No</strong>us avons prévu d’organiser une<br />

deuxième édition le 19 janvier 2023.<br />

Vous passez souvent de longues soirées<br />

à plancher sur les horaires de service<br />

de votre département et ne voyez finalement<br />

plus que des symboles PEP danser<br />

devant vos yeux? Vous aimeriez savoir<br />

comment intégrer judicieusement le travail<br />

à temps partiel dans l’horaire de service?<br />

Vous hésitez parfois quant à la manière<br />

d’aborder les obstacles de la planification<br />

et d’appliquer correctement la loi<br />

sur le travail? Vous voulez savoir comment<br />

établir un horaire de service correct? Dans<br />

ce cas, vous devez absolument participer<br />

à l’atelier gratuit sur la planification des<br />

services organisé par l’ASMAC Berne.<br />

Simon Schneider (avocat et directeur<br />

suppléant de l’ASMAC Berne), le D r méd.<br />

Philipp Rahm (conseiller en matière de<br />

planification des services de l’<strong>asmac</strong>) et<br />

Susanne Nüesch (médecin hospitalier<br />

spécialiste au centre universitaire des urgences,<br />

Hôpital de l’Ile, responsable de la<br />

planification des services pour les médecins-assistant(e)s<br />

assureront un programme<br />

passionnant et répondront bien<br />

sûr volontiers à toutes vos questions.<br />

Date:<br />

Jeudi 19 janvier 2023, 18h30 à 21h,<br />

repas compris<br />

Lieu:<br />

Salle de conférence de l’<strong>asmac</strong>, Bollwerk 10,<br />

3011 Berne (à côté de la gare de Berne)<br />

Inscription jusqu’au 11 janvier 2023 à<br />

l’adresse info@vsao-bern.ch<br />

Janine Junker, directrice de l’ASMAC Berne<br />

AG 2023<br />

Save the Date:<br />

Assemblée générale 2023<br />

27 avril 2023, 19h00, au PROGR à Berne<br />

Photo: màd<br />

Atelier sur la planification des services du 26 octobre <strong>2022</strong><br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 25


<strong>asmac</strong><br />

Zurich /<br />

Schaffhouse<br />

Séminaire de carrière<br />

«Time To Cut»<br />

L’ASMAC Zurich a lancé un nouveau<br />

concept avec le séminaire de carrière<br />

«Time To Cut». Le séminaire s’adresse en<br />

premier lieu aux médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique des disciplines<br />

chirurgicales et a pour vocation de les aider<br />

à anticiper leur carrière chirurgicale.<br />

Que ce soit grâce à des conseils et rapports<br />

d’expérience de médecins-cadres expérimentés<br />

ou dans le cadre d’entraînement<br />

pratiques de procédés chirurgicaux sur<br />

des simulateurs.<br />

La première édition du séminaire de<br />

carrière «Time To Cut» a eu lieu le 1 er octobre<br />

à l’Université de Zurich. Plus de<br />

70 médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de<br />

clinique et étudiant(e)s en médecine y ont<br />

participé. Lors des exposés, les futurs<br />

chirurgiens ont découvert le parcours de<br />

médecins-cadres expérimentés, les obstacles<br />

et étapes cruciales qui leur ont permis<br />

d’atteindre leur objectif. Le tout a été agrémenté<br />

de tables rondes et d’entraînements<br />

pratiques lors desquels les participants ont<br />

pu apprendre la suture microchirurgicale à<br />

l’aide de lunettes-loupe. Ils ont aussi pu<br />

s’exercer au traitement des fractures et obtenir<br />

de précieuses informations sur l’enseignement<br />

clinique.<br />

Outre l’échange personnel et le networking,<br />

les personnes présentes ont reçu de<br />

nombreux conseils pratiques et astuces<br />

pour bien planifier leur carrière professionnelle.<br />

<strong>No</strong>us remercions tous les intervenants<br />

et participants pour cette journée<br />

instructive. Un grand merci également<br />

aux sponsors Ethicon, Johnson & Johnson<br />

Medtech, Mülleroptik, Reavita, Synthes et<br />

Virta Med pour les entraînements sur simulateurs.<br />

<strong>No</strong>us nous réjouissons de la<br />

suite en 2023!<br />

Photos: <strong>asmac</strong><br />

26<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

Préavis: Apéro «After Work» avec des<br />

médecins engagés dans la politique<br />

Le jeudi 19 janvier 2023, l’ASMAC Zurich<br />

tiendra son apéro «After Work» au Chiffon<br />

Bar à Zurich.<br />

Outre l’échange et le networking dans<br />

une atmosphère détendue, les médecins<br />

engagés dans la politique et les candidats<br />

au parlement cantonal seront au centre de<br />

l’attention. <strong>No</strong>us espérons que certains<br />

candidats pourront faire le déplacement<br />

afin que vous puissiez discuter des préoccupations<br />

et positions politiques qu’ils défendent.<br />

<strong>No</strong>us encourageons les médecins<br />

actifs dans la politique, car c’est la seule<br />

façon de nous faire entendre.<br />

C’est pourquoi nous soutenons les<br />

médecins qui sont candidats aux élections<br />

cantonales en février 2023. Veuillez nous<br />

contacter à l’adresse kommunikation@<br />

vsao-zh.ch afin que nous puissions vous<br />

présenter sur nos canaux, vous proposer<br />

un coaching politique ou une plate-forme<br />

lors de l’apéro «After Work» en janvier<br />

2023. Si vous connaissez un(e) candidat(e),<br />

transmettez-lui cette information.<br />

Tous les médecins-assistant(e)s et<br />

chef(fe)s de clinique ainsi que les étudiant(e)s<br />

en médecine sont invités à l’apéro<br />

«After Work». <strong>No</strong>us nous réjouissons de<br />

vous rencontrer!<br />

Dominique Iseppi, assistante de communication,<br />

<strong>asmac</strong> Zurich<br />

Photos: <strong>asmac</strong><br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 27


<strong>asmac</strong><br />

<strong>asmac</strong>-Inside<br />

Florim Loshi<br />

Lieu de résidence: Spiez<br />

Membre de l’<strong>asmac</strong> depuis: janvier <strong>2022</strong><br />

L’<strong>asmac</strong> en trois mots:<br />

ouverte, moderne, engagée<br />

Quand Florim Loshi est au<br />

bureau, la bonne humeur est<br />

toujours au rendez-vous – son<br />

rire chaleureux et sympathique<br />

est contagieux. Cette<br />

bonne humeur, il la répand depuis janvier<br />

<strong>2022</strong> au sein du secrétariat central de<br />

l’<strong>asmac</strong>, dans le cadre de son activité à<br />

temps partiel. Le jeune homme de 23 ans<br />

passe la majeure partie de son temps<br />

à l’Université de Berne, où il est en septième<br />

semestre de droit.<br />

Choisir cette matière a été facile<br />

pour lui: «Alors que d’autres ont de la<br />

peine à choisir une profession, je savais<br />

depuis longtemps que je voulais étudier<br />

le droit. Je me suis donc inscrit sans<br />

grande hésitation à la faculté de droit et<br />

je n’ai jamais regretté ma décision – le<br />

droit me fascine.» Sa place au secrétariat<br />

central en tant qu’assistant de projet<br />

dans le département droit est donc tout<br />

à fait justifiée. Dans son travail, il épaule<br />

la responsable droit, Yvonne Stalder,<br />

coordonne les articles juridiques pour<br />

le <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>, clarifie diverses questions<br />

juridiques et traite les demandes<br />

de protection juridique des membres.<br />

Travailler pour l’<strong>asmac</strong> lui plaît<br />

particulièrement, car il peut acquérir<br />

de l’expérience professionnelle dans<br />

un domaine d’activité juridique et ce,<br />

au service d’une cause utile. «Mon travail<br />

ici peut avoir un impact et contribuer<br />

à améliorer le quotidien des médecinsassistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique»,<br />

explique-t-il. Ce qu’il apprécie le plus,<br />

c’est le lien étroit avec la pratique:<br />

«Dans mon travail quotidien, je suis souvent<br />

confronté à des questions juridiques<br />

relatives à la loi sur le travail, la discrimination<br />

et la protection des données.<br />

Ce qui est passionnant, c’est qu’il s’agit<br />

toujours de questions concrètes issues<br />

de la pratique, c’est un excellent équilibre<br />

par rapport à l’enseignement théorique<br />

de l’université.»<br />

Pour son jeune âge, Florim Loshi<br />

dispose déjà d’une grande expérience<br />

professionnelle. Après son service civil,<br />

qu’il a effectué à la prison régionale de<br />

Thoune, il a été employé pendant deux<br />

ans et demi par l’Office cantonal de la<br />

justice en tant que collaborateur spécialisé.<br />

Il avoue néanmoins avoir ressenti<br />

un «certain trac» avant de prendre ses<br />

fonctions à l’<strong>asmac</strong>. Mais l’accueil chaleureux<br />

que l’équipe lui a réservé l’a rapidement<br />

mis à l’aise. Il a été impliqué dès<br />

le début et a pu rapidement intervenir<br />

dans les dossiers.<br />

Après l’obtention de son bachelor,<br />

Florim Loshi souhaiterait enchaîner<br />

directement avec un master. Il s’imagine<br />

ensuite avocat: «Mais d’ici là, le chemin<br />

est encore long et jalonné de stages et<br />

d’examens.» Outre le droit, Florim s’est<br />

découvert une passion pour la danse.<br />

Lorsqu’il n’est pas à l’université ou au bureau<br />

de l’<strong>asmac</strong>, il est fort possible qu’il<br />

soit en train de virevolter sur la piste de<br />

danse, au rythme d’un cha-cha-cha,<br />

d’une salsa ou d’une valse lente. Il aime<br />

aussi parfois se plonger dans un bon<br />

livre ou déguster une bière avec ses amis.<br />

Photo: màd<br />

28<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />

Mes heures supplémentaires<br />

ont disparu!<br />

Photo: màd<br />

Je travaille depuis environ<br />

six mois à l’hôpital, à raison<br />

de 50 heures par semaine.<br />

Je saisis régulièrement mes<br />

heures (heure d’arrivée, heure de<br />

départ et pauses) dans le logiciel mis<br />

à ma disposition par l’hôpital. Le mois<br />

dernier, j’ai réalisé 30 heures supplémentaires.<br />

Toutefois, après le bouclement,<br />

je me suis aperçu que seules<br />

dix heures avaient été comptabilisées<br />

pour ce mois et que mon solde<br />

d’heures supplémentaires n’était<br />

«que» de 70 heures (au lieu de 90).<br />

Je n’ai pas été informé par mes supérieurs<br />

de cette réduction. C’est uniquement<br />

en comparant le décompte que<br />

j’avais rempli avec celui que j’ai reçu<br />

après le bouclement que j’ai constaté<br />

que des heures avaient disparu.<br />

Lorsque les circonstances l’exigent,<br />

le travailleur est tenu d’exécuter des<br />

heures supplémentaires dans l’intérêt de<br />

l’employeur. Il doit notamment le faire<br />

lorsque son employeur le lui demande.<br />

Des heures supplémentaires peuvent<br />

également être accomplies à l’initiative<br />

du travailleur, c’est-à-dire sans que<br />

l’employeur ne le demande expressément.<br />

Dans ce cas, si l’employeur sait<br />

que des heures supplémentaires sont<br />

réalisées et qu’il ne s’y oppose pas, le<br />

travailleur peut partir du principe que<br />

son employeur les approuve comme<br />

s’il les avait lui-même ordonnées. Peu<br />

importe alors de savoir si ces heures sont<br />

ou non nécessaires. En revanche, si<br />

l’employeur n’est pas au courant que des<br />

heures supplémentaires sont réalisées,<br />

le travailleur doit l’annoncer sans retard<br />

pour que l’employeur puisse prendre les<br />

mesures organisationnelles afin d’éviter<br />

que de nouvelles heures supplémentaires<br />

soient réalisées à l’avenir, ou pour les<br />

approuver. A défaut d’annonce, les heures<br />

ne pourront pas être prises en compte.<br />

Lorsque l’employeur conteste les heures<br />

annoncées, il faudra se demander si<br />

elles étaient nécessaires, c’est-à-dire<br />

indispensables à la bonne marche de<br />

l’entreprise ou accomplies dans son<br />

intérêt manifeste.<br />

Sachez encore qu’en cas de litige,<br />

il appartient au travailleur de démontrer<br />

que les heures effectuées remplissent<br />

ces conditions, tout comme il devra<br />

prouver le nombre d’heures réalisées.<br />

Mais alors, qu’en est-il de mes heures?<br />

Dans votre cas, il s’agit de savoir si<br />

l’hôpital s’est opposé aux heures que vous<br />

avez effectuées. En effet, dans la mesure<br />

où vous enregistrez régulièrement vos<br />

heures de travail dans le logiciel mis à<br />

votre disposition, l’hôpital ne pouvait pas<br />

ignorer que vous réalisiez des heures<br />

supplémentaires. La question est donc de<br />

savoir si vos heures ont été approuvées et,<br />

si tel n’a pas été le cas, si elles étaient<br />

nécessaires.<br />

Il faut faire une distinction entre les<br />

heures réalisées durant les six premiers<br />

mois et celles effectuées le mois passé.<br />

Durant vos six premiers mois d’activité,<br />

vous pouviez de bonne foi considérer<br />

que l’hôpital approuvait vos heures<br />

compte tenu de son absence de réaction.<br />

Vos heures devront donc être compensées,<br />

en temps ou en argent, indépendamment<br />

de la question de savoir si elles<br />

étaient nécessaires.<br />

En revanche, pour les heures réalisées<br />

le mois passé, vous ne pouvez plus de<br />

bonne foi partir du principe que l’hôpital<br />

les approuve puisque vous avez constaté<br />

que vos heures supplémentaires n’avaient<br />

pas toutes été comptabilisées lors du<br />

bouclement (10 heures approuvées au lieu<br />

de 30). Cela dit, d’un autre côté, s’il<br />

estimait que les autres 20 heures n’étaient<br />

pas nécessaires, l’hôpital aurait dû s’y<br />

opposer fermement. Et s’il voulait éviter<br />

que de nouvelles heures soient réalisées, il<br />

aurait dû prendre les mesures organisationnelles.<br />

Or, vos supérieurs ne vous ont<br />

rien dit directement et vous devez<br />

toujours effectuer autant d’heures<br />

supplémentaires. Par conséquent, pour<br />

clarifier la situation, je vous conseille d’en<br />

parler directement avec votre hiérarchie<br />

et avec les ressources humaines.<br />

Mais, pour les six premiers mois,<br />

je n’ai pas gardé copie de chacun des<br />

décomptes que j’ai envoyés. Je ne<br />

sais donc plus combien d’heures j’ai<br />

réalisées ni si l’hôpital en a supprimées.<br />

Comme il existe un système informatisé<br />

d’enregistrement des heures, vous pouvez<br />

demander la production des décomptes.<br />

Le logiciel doit conserver la trace de<br />

chaque saisie et de chaque modification.<br />

Vous pourrez donc comparer les décomptes<br />

avant et après validation.<br />

Comme indiqué avant, c’est votre décompte<br />

d’heures qui devra être retenu<br />

(et pas seulement les 60 heures décomptées<br />

par l’hôpital durant les six premiers<br />

mois).<br />

En résumé, quels que soient les cas<br />

de figure, il peut s’avérer très utile d’effectuer<br />

des printscreens ou des photos de<br />

vos décomptes d’heures avant leur envoi<br />

en vue du bouclement. Et si vous remarquez<br />

des différences entre les décomptes,<br />

parlez-en directement avec vos supérieurs<br />

et avec les ressources humaines.<br />

Joël Vuilleumier,<br />

avocat et juriste de la section<br />

neuchâteloise<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 29


Point de mire<br />

Quand la lumière<br />

prend le contrôle<br />

du cerveau<br />

Cibler des cellules individuelles et déclencher des processus – et ce,<br />

sans techniques invasives? C’est possible grâce à l’optogénétique<br />

qui permet de contrôler les activités cellulaires par la lumière. Même si le<br />

chemin vers une application à grande échelle en médecine humaine<br />

est encore long, les premiers résultats sont là.<br />

D r Johannes Oppermann, Enrico Peter, Rodrigo Gaston Fernandez Lahore, Prof. D r Peter Hegemann,<br />

Experimental Biophysics, Université Humboldt zu Berlin<br />

Photo: Wikipedia, Dartmouth Electron Microscope Facility, Dartmouth College<br />

30<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

L’histoire de l’optogénétique a<br />

réellement commencé avec la<br />

découverte d’une protéine issue<br />

de l’algue unicellulaire Chlamydomonas<br />

reinhardtii. Ce petit organisme<br />

est capable de changer sa direction de<br />

nage en fonction de l’intensité et de la direction<br />

de la lumière incidente, garantissant<br />

ainsi en permanence les meilleures<br />

conditions possibles pour la photosynthèse.<br />

Des courants rapides et induits par<br />

la lumière, directement dérivés de l’algue,<br />

ont été identifiés dès le début des années<br />

1990 comme étant à l’origine de ce comportement,<br />

suggérant que la perception<br />

de la lumière et la conduction ionique<br />

passive sont réunies dans une protéine [1].<br />

L’identification de cette molécule, connue<br />

depuis sous le nom de canalrhodopsine<br />

(en anglais: channelrhodopsin), a certes<br />

nécessité dix années de travail supplémentaires<br />

[2,3], mais elle jette les bases du<br />

développement spectaculaire de l’optogénétique.<br />

Qu’est-ce que l’optogénétique?<br />

L’optogénétique consiste à introduire des<br />

gènes de protéines photoactivables (également<br />

appelés «outils optogénétiques»<br />

dans ce contexte) dans les cellules. Ces<br />

protéines peuvent ensuite être utilisées<br />

pour manipuler de manière ciblée des processus<br />

dans la cellule, un concept qui avait<br />

déjà été proposé par Francis Crick [4]. La<br />

lumière pouvant être contrôlée avec précision<br />

dans l’espace et le temps, il est possible<br />

de contrôler les processus cellulaires<br />

ciblés optogénétiquement avec une précision<br />

similaire. Il existe aujourd’hui une<br />

Isolement<br />

d’un gène<br />

Infection<br />

virale<br />

in vitro<br />

grande variété d’outils optogénétiques,<br />

mais l’outil le plus utilisé reste la canalrhodopsine<br />

conductrice de cations, issue de<br />

l’algue C. reinhardtii.<br />

La conduction passive des ions, activée<br />

par la lumière, en fait un déclencheur<br />

idéal de signaux électriques, par exemple<br />

dans les neurones ou les myocardiocytes.<br />

La dépolarisation des tissus ainsi initiée<br />

suffit généralement à induire des potentiels<br />

d’action. Et il y a d’autres avantages:<br />

souvent, les outils optogénétiques peuvent<br />

être introduits de manière ciblée et sans<br />

toxicité dans différents types de tissus. De<br />

plus, la lumière offre la possibilité de<br />

contrôler et d’étudier le processus examiné<br />

de manière non invasive. L’optogénétique<br />

n’est donc pas seulement avantageuse<br />

pour les expériences dans des lignées<br />

cellulaires cultivées, elle se prête<br />

aussi particulièrement bien aux expériences<br />

in vivo, souvent réalisées sur des<br />

souris, des vers, des mouches et des poissons-zèbres<br />

Recherche et application<br />

Le principe de l’optogénétique a été appliqué<br />

pour la première fois en 2002 dans le<br />

laboratoire de Gero Miesenböck. Trois<br />

protéines issues du cycle visuel de la<br />

mouche drosophile ont permis de contrôler<br />

l’activité de neurones en culture [5].<br />

Peu de temps après, l’utilisation de la canalrhodopsine<br />

[6,7] a considérablement<br />

simplifié cette méthode, ce qui a permis à<br />

l’optogénétique de se diffuser rapidement<br />

et de répondre à des questions de recherche<br />

fondamentales, tout d’abord dans<br />

le domaine de la neurobiologie.<br />

in vivo<br />

Stimulation<br />

Inhibition<br />

Comportement<br />

En optogénétique, des gènes de protéines photoactivables provenant d’organismes microbiens<br />

(ici une algue verte) sont introduits par des virus dans des cellules excitables comme les neurones.<br />

Cela permet de stimuler ou de réprimer des potentiels d’action in vitro et d’étudier le<br />

comportement qui en résulte in vivo.<br />

t<br />

V<br />

Une coopération fructueuse entre différentes<br />

disciplines scientifiques a ainsi<br />

vu le jour. En essayant de comprendre la<br />

canalrhodopsine au niveau moléculaire,<br />

les biophysiciens modifient de manière ciblée<br />

les propriétés de la protéine. De nombreuses<br />

variantes de la canalrhodopsine<br />

ainsi développées sont à leur tour utilisées<br />

par les neurobiologistes comme outils optogénétiques<br />

pour des questions de plus<br />

en plus détaillées. Ces dernières années,<br />

les bio-informaticiens ont en outre multiplié<br />

les recherches dans les bases de données<br />

métagénomiques afin de découvrir<br />

des outils optogénétiques jusqu’alors inconnus.<br />

La découverte de canalrhodopsines<br />

conductrices de potassium est certainement<br />

la plus grande étape à ce jour<br />

[8]. Celles-ci permettent, contrairement à<br />

la canalrhodopsine stimulante de C. reinhardtii,<br />

une suppression efficace des potentiels<br />

d’action neuronaux, inspirée du<br />

système (animal) naturel. Outre les neurosciences,<br />

l’optogénétique trouve désormais<br />

des applications dans de nombreux<br />

autres domaines de recherche [9], et grâce<br />

aux percées réalisées dans la recherche<br />

fondamentale, elle offre également un potentiel<br />

en tant qu’outil thérapeutique.<br />

Outre un défibrillateur optogénétique [10]<br />

et un implant cochléaire optique [11], il est<br />

particulièrement intéressant de noter<br />

qu’il a été possible récemment d’aider une<br />

personne devenue aveugle suite à une rétinite<br />

pigmentaire à retrouver une vision<br />

rudimentaire [12].<br />

Un regard vers l’avenir<br />

En tant que thérapie, l’optogénétique aurait<br />

théoriquement une longueur d’avance<br />

sur les méthodes classiques de neuromodulation.<br />

L’utilisation de la stimulation<br />

électrique ou magnétique, surtout si elle<br />

est non invasive, ne permet qu’un contrôle<br />

spatial minimal, car toutes les cellules<br />

sont stimulées dans le champ généré [13–<br />

15]. Les thérapies optogénétiques, en revanche,<br />

permettent un contrôle spécifique<br />

au type cellulaire et même subcellulaire<br />

[16]. Elles ont par exemple permis de traiter<br />

de manière fiable les canalopathies<br />

[17]. Le traitement des maladies neurodégénératives<br />

pourrait également être facilité,<br />

et on pourrait même envisager de le<br />

combiner avec des psychothérapies similaires<br />

aux procédés de stimulation cérébrale<br />

conventionnels [18].<br />

Il existe cependant des obstacles importants<br />

à l’utilisation d’outils optogénétiques<br />

dans le système humain [19]. Il faut<br />

d’abord une méthode de thérapie génique<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 31


Point de mire<br />

sûre qui intègre de manière ciblée les gènes<br />

des protéines photosensibles dans les cellules<br />

cibles, mais pas dans leur génome. La<br />

thérapie génique est déjà autorisée dans<br />

l’UE pour quelques maladies monogéniques<br />

[20]. Ce domaine ne se développe<br />

toutefois que lentement, car son application<br />

souvent difficile et risquée est considérée<br />

comme problématique sur le plan<br />

éthique [21]. Alors que des thérapies optogénétiques<br />

ont déjà réussi en dehors du système<br />

nerveux central [12], le cerveau humain<br />

représente un autre obstacle, car il est<br />

très grand et difficilement pénétrable par la<br />

lumière visible. Des outils optogénétiques<br />

activables par la lumière rouge à proche infrarouge<br />

pourraient y remédier [22]. Il existe<br />

en outre des défis techniques, comme par<br />

exemple celui de garantir la biocompatibilité<br />

et l’immunocompatibilité. Les sources de<br />

lumière doivent être petites et puissantes<br />

sans trop chauffer. En cas d’implantation<br />

profonde, il serait en outre judicieux de développer<br />

un contrôle à distance de ces implants<br />

pour une utilisation peu invasive.<br />

De plus, la diversité et la qualité croissantes<br />

des outils optogénétiques soulèvent<br />

la question de savoir s’il sera possible<br />

de remplacer ultérieurement les outils<br />

thérapeutiques chez le patient afin de<br />

faire évoluer les traitements existants.<br />

Cela ne serait probablement possible que<br />

par l’utilisation des ciseaux génétiques<br />

CRISPR/Cas ou par le développement de<br />

thérapies géniques temporairement efficaces.<br />

Conclusion<br />

La découverte de la canalrhodopsine il y a<br />

une vingtaine d’années a fortement accéléré<br />

le développement de l’optogénétique.<br />

Cette discipline encore jeune trouve de<br />

plus en plus d’applications, en particulier<br />

dans la recherche fondamentale. Mais elle<br />

offre également un potentiel d’utilisation<br />

dans le contexte médical. Malgré des premiers<br />

résultats prometteurs, il reste toutefois<br />

encore un long chemin à parcourir<br />

avant que la thérapie optogénétique soit<br />

instaurée à grande échelle.<br />

Bibliographie<br />

[1] Harz, H., <strong>No</strong>nnengässer,<br />

C. & Hegemann, P. The Photoreceptor<br />

Current of the Green Alga<br />

Chlamydomonas. Philosophical<br />

Transactions: Biological Sciences<br />

338, 39–52 (1992).<br />

[2] Nagel, G. et al. Channelrhodopsin-1:<br />

A Light-Gated Proton<br />

Channel in Green Algae. Science<br />

296, 2395–2398 (2002).<br />

[3] Nagel, G. et al. Channelrhodopsin-2,<br />

a directly light-gated<br />

cation-selective membrane channel.<br />

Proceedings of the National Academy<br />

of Sciences 100, 13940–13945<br />

(2003).<br />

[4] Crick, F. The impact of<br />

molecular biology on neuroscience.<br />

Philosophical Transactions of the<br />

Royal Society of London. Series B:<br />

Biological Sciences 354, 2021–2025<br />

(1999).<br />

[5] Zemelman, B. V., Lee, G.<br />

A., Ng, M. & Miesenböck, G. Selective<br />

Photostimulation of Genetically<br />

ChARGed Neurons. Neuron 33,<br />

15–22 (2002).<br />

[6] Boyden, E. S., Zhang, F.,<br />

Bamberg, E., Nagel, G. & Deisseroth,<br />

K. Millisecond-timescale,<br />

genetically targeted optical control<br />

of neural activity. Nature Neuroscience<br />

8, 1263–1268 (2005).<br />

[7] Nagel, G. et al. Light<br />

Activation of Channelrhodopsin-2<br />

in Excitable Cells of Caenorhabditis<br />

elegans Triggers Rapid Behavioral<br />

Responses. Current Biology 15,<br />

2279–2284 (2005).<br />

[8] Govorunova, E. G. et<br />

al. Kalium channelrhodopsins<br />

are natural light-gated potassium<br />

channels that mediate optogenetic<br />

inhibition. Nature Neuroscience<br />

1–8 (<strong>2022</strong>) doi:10.1038/s41593-022-<br />

01094-6.<br />

[9] Emiliani, V. et al.<br />

Optogenetics for light control of<br />

biological systems. Nature Reviews<br />

Methods Primers 2, 55 (<strong>2022</strong>).<br />

[10] Nyns, E. C. A. et al. An<br />

automated hybrid bioelectronic<br />

system for autogenous restoration<br />

of sinus rhythm in atrial fibrillation.<br />

Science Translational Medicine 11,<br />

(2019).<br />

[11] Dieter, A., Keppeler,<br />

D. & Moser, T. Towards the optical<br />

cochlear implant: optogenetic<br />

approaches for hearing restoration.<br />

EMBO Molecular Medicine 12,<br />

e11618 (2020).<br />

[12] Sahel, J.-A. et al. Partial<br />

recovery of visual function in a<br />

blind patient after optogenetic therapy.<br />

Nature Medicine 27, 1223–1229<br />

(2021).<br />

[13] Vetter, C. Tiefe Hirnstimulation:<br />

Verbesserte Motorik,<br />

verändertes Wesen. Deutsches<br />

Ärzteblatt international 109,<br />

758–759 (2012).<br />

[14] Reis, J. & Fritsch, B.<br />

Transkranielle elektrische Hirnstimulation.<br />

Aktuelle Neurologie 44,<br />

561–567 (2017).<br />

[15] Siebner, H. R. et al.<br />

Transcranial magnetic stimulation<br />

of the brain: What is stimulated? –<br />

A consensus and critical position<br />

paper. Clinical Neurophysiology<br />

140, 59–97 (<strong>2022</strong>).<br />

[16] Guru, A., Post, R. J., Ho,<br />

Y.-Y. & Warden, M. R. Making Sense<br />

of Optogenetics. International <strong>Journal</strong><br />

of Neuropsychopharmacology<br />

18, pyv079 (2015).<br />

[17] Lerche, H., Mitrovic, N.,<br />

Jurkatt-Rott, K. & Lehmann-Horn.<br />

Ionenkanalerkrankungen –<br />

allgemeine Charakteristika und<br />

Pathomechanismen. Deutsches<br />

Ärzteblatt international 97, 6 (2000).<br />

[18] Deutsche Gesellschaft<br />

für Psychiatrie und Psychotherapie,<br />

Psychosomatik und Nervenheilkunde<br />

e. V. Hirnstimulationsverfahren.<br />

Hirnstimulationsverfahren<br />

https://www.dgppn.de/die-dgppn/<br />

referate/hirnstimulationsverfahren.<br />

html (<strong>2022</strong>).<br />

[19] White, M., Mackay, M. &<br />

Whittaker, R. G. Taking Optogenetics<br />

into the Human Brain: Opportunities<br />

and Challenges in Clinical<br />

Trial Design. Open Access <strong>Journal</strong><br />

of Clinical Trials 12, 33–41 (2020).<br />

[20] Kirschner, J. & Cathomen,<br />

T. Gene Therapy for Monogenic<br />

Inherited Disorders: Opportunities<br />

and Challenges. Deutsches<br />

Ärzteblatt international (2020)<br />

doi:10.3238/arztebl.2020.0878.<br />

[21] Committee for the<br />

Medicinal Products for Human Use.<br />

Reflection paper on quality, non-clinical<br />

and clinical issues related to<br />

the development of recombinant<br />

adeno-associated viral vectors.<br />

European Medicines Agency (2010).<br />

[22] Lehtinen, K., <strong>No</strong>kia, M.<br />

S. & Takala, H. Red Light Optogenetics<br />

in Neuroscience. Frontiers in<br />

Cellular Neuroscience 15, (<strong>2022</strong>).<br />

32<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Annonce<br />

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Point de mire<br />

L’interdiction<br />

porte ses fruits<br />

Les pointeurs laser peuvent avoir des conséquences désastreuses.<br />

Il y a quelques années encore, les pointeurs étaient régulièrement utilisés<br />

pour éblouir des pilotes ou des automobilistes. De telles attaques<br />

étaient également pratiquées lors de manifestations sportives ou dans les<br />

cours d’école. La Suisse interdit les pointeurs laser dangereux<br />

depuis le 1 er juin 2019.<br />

Yannik Waeber, collaborateur scientifique section Rayonnement non ionisant et dosimétrie,<br />

Office fédéral de la santé publique (OFSP)<br />

Photo: Adobe Stock<br />

34<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

Figure: màd<br />

Le rayonnement laser peut provoquer<br />

des brûlures, des trous<br />

ou des saignements dans la<br />

zone de la rétine, avec un risque<br />

accru de lésions oculaires permanentes.<br />

Comme la rétine ne possède pas de récepteurs<br />

de douleur, de telles blessures ne<br />

sont pas remarquées immédiatement. Il<br />

existe donc relativement peu de données<br />

sur les lésions oculaires causées par des<br />

accidents de laser, et le danger des rayonnements<br />

laser s’en trouve, de ce fait, banalisé.<br />

Même en l’absence de lésions oculaires<br />

permanentes, l’éblouissement au<br />

laser peut entraîner une perte momentanée<br />

de la vue, ce qui peut conduire à des<br />

situations dangereuses ou à des accidents,<br />

notamment dans le trafic routier et<br />

aérien. C’est dans ce contexte qu’est entrée<br />

en vigueur en Suisse, le 1 er juin 2019,<br />

une réglementation légale autorisant<br />

l’utilisation de pointeurs laser de classe 1<br />

non dangereux à des fins de pointage, exclusivement<br />

à l’intérieur.<br />

Depuis juin 2019, l’Office fédéral de la<br />

douane et de la sécurité des frontières<br />

(OFDF) effectue des contrôles dans la circulation<br />

des marchandises et auprès des<br />

personnes et confisque les pointeurs laser.<br />

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP)<br />

examine ensuite ces appareils et les classifie.<br />

Si un pointeur laser importé ne répond<br />

pas aux exigences de la classe 1 selon la<br />

norme en vigueur en Suisse, il est mis sous<br />

séquestre. Jusqu’à fin juin de cette année,<br />

866 appareils ont été saisis dans 559 cas.<br />

Plus de la moitié des appareils importés<br />

appartenaient à la classe 3B, suivie de la<br />

classe 3R. Cette forte augmentation des<br />

cas est due à des adaptations de la procédure<br />

de contrôle du trafic des marchandises<br />

par l’OFDF, qui ont permis de contrôler<br />

davantage d’envois et donc d’intercepter<br />

nettement plus de pointeurs laser.<br />

En 2019, un nombre croissant de pointeurs<br />

laser ont été importés en tant que<br />

jouets pour chats afin d’être revendus, ce<br />

qui explique que les appareils de classe 2<br />

soient plus fortement représentés. La tendance<br />

actuelle est à l’importation d’appareils<br />

individuels plus puissants, et les<br />

pointeurs laser proposés comme jouets<br />

sont de plus en plus puissants; la majeure<br />

partie des appareils saisis appartiennent<br />

aux classes 3B et 3R.<br />

Moins d’éblouissement au laser<br />

sur les pilotes<br />

Selon une enquête de l’Office fédéral de<br />

l’aviation civile (OFAC), entre 100 et 150 cas<br />

d’aveuglement au laser ont été signalés<br />

Figure 1. Eblouissement des pilotes et mouvements aériens.<br />

* Pour <strong>2022</strong>, les données ont été collectées à partir du 1 er trimestre.<br />

Tableau 1. Appareils saisis par les douanes entre le 1.6.2019* et le 30.6.<strong>2022</strong>**<br />

Klasse 2019* 2020 2021 <strong>2022</strong>** Total<br />

Classe 1 2 1 2 2 7<br />

Classe 2 29 6 8 51 94<br />

Classe 3R 22 18 22 178 240<br />

Classe 3B 31 109 84 218 442<br />

Classe 4 2 14 9 1 26<br />

n/a 32 25 0 0 57<br />

Total 118 173 125 450 866<br />

Cas 63 136 92 268 559<br />

Le tableau 1 montre le nombre d’appareils saisis en fonction de leur classe laser.<br />

chaque année par des pilotes dans toute<br />

la Suisse entre 2013 et 2019. Depuis lors,<br />

ce phénomène est en baisse d’environ 10%<br />

par an (cf. figure 1).<br />

En 2020 et 2021, après l’entrée en vigueur<br />

de la nouvelle législation, le nombre<br />

d’éblouissements au laser signalés est<br />

tombé à 33, ce qui correspond à une baisse<br />

de plus de 50%. Il convient de souligner<br />

qu’en 2020, en raison de la pandémie de<br />

COVID-19, les mouvements aériens dans le<br />

trafic de ligne et charter ont diminué de<br />

près de deux tiers (les mouvements d’hélicoptères<br />

ne sont pas comptabilisés). En<br />

2021, les mouvements aériens ont de nouveau<br />

augmenté de 15%, mais le nombre<br />

d’éblouissements déclarés est resté pour<br />

2021 à un niveau inférieur à celui de 2020.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 35


Point de mire<br />

Etant donné que la pandémie continue<br />

d’avoir un impact sur le nombre de mouvements<br />

aériens, les données collectées au<br />

premier trimestre de cette année ne permettent<br />

pas encore de dégager une tendance.<br />

Figure 2. Un pointeur laser de classe 4 saisi<br />

Annonce<br />

Moins d’accidents avec les<br />

pointeurs laser<br />

Selon les enquêtes de la Caisse nationale<br />

suisse d’assurance en cas d’accidents<br />

(Suva), le nombre d’accidents professionnels<br />

et non professionnels déclarés en lien<br />

avec les pointeurs laser a baissé jusqu’en<br />

2018 – soit juste avant l’entrée en vigueur<br />

de la nouvelle législation – et est resté à un<br />

niveau aussi bas depuis. La baisse de près<br />

de 65% des accidents non professionnels<br />

est particulièrement frappante.<br />

En résumé, on peut dire que l’optimisation<br />

des procédures de l’Office fédéral de<br />

la douane et de la sécurité des frontières<br />

pour la saisie des pointeurs laser porte ses<br />

fruits. Le nombre de pointeurs laser saisis<br />

à l’importation est nettement plus élevé<br />

(cf. figure 2).<br />

En ce qui concerne les classes de laser<br />

des appareils saisis, la tendance est à des<br />

puissances plus élevées, de la classe 2 vers<br />

la classe 3B. Le nombre d’appareils de<br />

classe 4 est plutôt en baisse.<br />

Les éblouissements dans le trafic aérien<br />

ainsi que les accidents dus aux pointeurs<br />

laser ont tendance à diminuer. Il<br />

semble que le nombre d’éblouissements<br />

ait déjà diminué avant l’entrée en vigueur<br />

de la loi suite aux discussions sur l’utilisation<br />

abusive des pointeurs laser.<br />

Dans l’urgence,<br />

donner les<br />

premiers soins<br />

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CCP 12-100-2<br />

Photo: màd<br />

36<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

Aurora borealis<br />

Photo: vsao, Anna Wang<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 37


Point de mire<br />

Des créatures tout droit sortie d'un conte.<br />

Au cours de leur courte vie adulte, les<br />

lucioles ne ce contentent pas de charmer<br />

leurs congénères, elles nous enchantent<br />

tout autant.<br />

Des lumières<br />

dans la nuit<br />

Leur clignotement offre un spectacle féerique. Les vers luisants,<br />

ou lucioles, brillent dans l’obscurité totale. Comment se produit<br />

cette bioluminescence? A quoi sert-elle? Et comment certaines espèces<br />

parviennent-elles à clignoter à l’unisson?<br />

Andreas Diethelm, biologiste cellulaire, conseiller en environnement<br />

La bataille de Shiloh fut l’une<br />

des plus sanglantes de la guerre<br />

de Sécession. Le 7 avril 1862,<br />

le champ de bataille, une forêt<br />

marécageuse au bord de la rivière<br />

Tennessee, est jonché de près de 3500 cadavres.<br />

En proie à la pluie et au froid, les<br />

quelque 16 000 blessés sont exposés au<br />

risque d’infection.<br />

A la tombée de la première nuit, certains<br />

soldats remarquent que leurs blessures<br />

projettent une lueur bleue dans<br />

l’obscurité. Plus étrange encore, ceux dont<br />

les plaies brillaient ont un meilleur taux de<br />

survie que leurs collègues non illuminés.<br />

Comme on ne pouvait interpréter le phénomène<br />

et le contexte – l’effet de la moisissure<br />

Penicillium ne sera découvert que<br />

66 ans plus tard –, on lui donne alors le<br />

surnom de «angel’s glow» (le rayonnement<br />

des anges). En 2001, deux lycéens américains<br />

élucident ce mystère, et découvrent<br />

que les plaies sont en fait colonisées par<br />

la bactérie Photorhabdus luminescens,<br />

seule bactérie lumineuse non marine<br />

connue, qui vit dans l’intestin d’un nématode<br />

entomopathogène. Les nématodes,<br />

Photos: Adobe Stock<br />

38<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

qui traquent les larves d’insectes dans le<br />

sol, s’enfouissent dans la plaie et y régurgitent<br />

la bactérie. P. luminescens sécrète<br />

alors un cocktail d’enzymes digestives et<br />

de toxines, qui tuent l’insecte hôte et suppriment<br />

tous les autres micro-organismes<br />

déjà à l’intérieur, empêchant ainsi l’infection<br />

de la plaie et sauvant les soldats blessés.<br />

Le temps froid a en outre été une véritable<br />

aubaine: en effet, les expériences<br />

des lycéens ont montré que la bactérie ne<br />

pouvait pas vivre à la température du<br />

corps humain, ce qui rendait les blessures<br />

des soldats inhospitalières. Reste la question<br />

de l’utilité de la luminescence pour<br />

la bactérie. Une hypothèse plutôt provisoire<br />

serait que la larve d’insecte colonisée<br />

et donc lumineuse servirait d’appât à<br />

d’autres proies.<br />

Une lueur difficilement explicable<br />

Difficile de savoir dans quel but les bactéries,<br />

champignons et animaux émettent<br />

de la lumière. Selon une hypothèse populaire,<br />

la luminescence serait un sousproduit<br />

d’une voie métabolique d’élimination<br />

de l’oxygène d’anciennes formes<br />

de vie anaérobies. Lorsque les cyanobactéries,<br />

premières antennes collectrices de<br />

lumière, se sont développées il y a environ<br />

3,5 milliards d’années, la vie jusqu’ici était<br />

menacée d’oxydation par l’oxygène moléculaire<br />

libéré lors de la photosynthèse.<br />

Mais ces organismes ne pouvaient pas<br />

métaboliser l’oxygène qui s’accumulait<br />

dans l’atmosphère, car il était toxique<br />

pour eux.<br />

Quoi qu’il en soit, les signaux lumineux<br />

se prêtent à la transmission de messages<br />

contenant des informations relatives<br />

au comportement. Il s’agit d’orientation,<br />

de compréhension, de coordination,<br />

de reconnaissance en général – en résumé,<br />

de l’essentiel de la vie. Concrètement, les<br />

signaux lumineux aident à trouver de la<br />

nourriture ou un partenaire, à attirer des<br />

proies, à fuir les prédateurs, à se défendre<br />

contre eux ou simplement à les dissuader.<br />

De la lumière dans l’obscurité<br />

La luminescence – lumière froide – provient<br />

de pigments lumineux d’organismes<br />

vivants ou de systèmes techniques qui<br />

produisent de la lumière, les rendent<br />

phosphorescents ou fluorescents. En revanche,<br />

la bioluminescence se manifeste<br />

également dans l’obscurité totale et persistante.<br />

Comment cela est-il possible?<br />

Le corps adipeux (corpus adiposum),<br />

qui est, avec le tissu de stockage, un organe<br />

métaboliquement actif dans la cavité<br />

abdominale de nombreux arthropodes,<br />

est conçu comme un organe lumineux<br />

dans les segments abdominaux des lucioles,<br />

composé de photocytes. Dans ces<br />

cellules spécialisées, l’enzyme luciférase<br />

catalyse la réaction chimique qui transforme<br />

le colorant luciférine en oxyluciférine.<br />

La molécule est activée au préalable<br />

par le vecteur d’énergie ATP. L’oxydation<br />

du conjugué obtenu par l’oxygène moléculaire<br />

conduit à un hétérocycle à quatre<br />

chaînons hautement tendu qui contient<br />

deux atomes d’oxygène constituant un<br />

groupement «peroxy». Cet intermédiaire<br />

est extrêmement réactif et se décompose<br />

en libérant du CO 2<br />

, ce qui entraîne la formation<br />

d’oxyluciférine à l’état excité. Lorsqu’elle<br />

retourne à l’état stable, la molécule<br />

émet de la lumière qui correspond à la<br />

différence d’énergie entre les deux états.<br />

En résumé: luciférine + ATP + O 2<br />

oxyluciférine<br />

+ AMP + CO 2<br />

+ lumière. Pour obtenir<br />

un effet lumineux efficace, les cristaux de<br />

sel dirigent la lumière produite vers l’extérieur<br />

de la cellule, de manière analogue au<br />

miroir du phare.<br />

Le mécanisme esquissé semble être<br />

un processus général de production de<br />

lumière naturelle. L’étude de la biochimie<br />

derrière la luminescence autonome des<br />

organismes les plus divers a débuté il y a<br />

plus de septante ans. Les luciférases sont<br />

présentes dans 17 souches différentes et<br />

au moins 700 genres, principalement<br />

marins. La production technique de systèmes<br />

bioluminescents pour l’étude du<br />

mécanisme de réaction est toutefois relativement<br />

fastidieuse en raison de la structure<br />

moléculaire complexe de la luciférine,<br />

par exemple celle des lucioles.<br />

Application médicale<br />

La bioluminescence a d’ailleurs révolutionné<br />

les techniques d’examen classiques<br />

des mécanismes enzymatiques au cours<br />

de ces trente dernières années. Ce qui a<br />

commencé par le clonage de gènes de luciférase<br />

est devenu, avec l’imagerie, un outil<br />

universel pour un grand nombre de problématiques<br />

dans la recherche fondamentale<br />

biologique et médicale. Les luciférases<br />

servent de détecteurs pour l’étude de<br />

la régulation des gènes, ainsi que pour<br />

l’analyse des voies de signalisation cellulaires<br />

ou des interactions entre protéines<br />

et de leur stabilité. La mesure de la teneur<br />

en ATP permet de déterminer l’activité<br />

métabolique ou la viabilité des cellules.<br />

Dans l’analyse environnementale, les bactéries<br />

peuvent être détectées sur des surfaces.<br />

Des luciférases recombinantes et de<br />

nouveaux substrats ont permis d’obtenir<br />

des rendements lumineux plus élevés, et<br />

un gène rapporteur de luciférase haute-<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 39


Point de mire<br />

ment sensible permet désormais de travailler<br />

dans des conditions physiologiques<br />

et à des niveaux d’expression endogènes.<br />

Retenir sa respiration, clignoter<br />

Chez les organismes multicellulaires, la<br />

réaction lumineuse est commandée nerveusement,<br />

elle se produit en général de<br />

manière discontinue. Pour les lucioles, il a<br />

été démontré qu’elles réagissent aux influences<br />

exogènes et endogènes par des<br />

impulsions nerveuses volontaires ou involontaires.<br />

Pour s’illuminer, la respiration<br />

s’interrompt dans les mitochondries, les<br />

centrales énergétiques cellulaires. L’oxygène<br />

déclenche ainsi la réaction lumineuse.<br />

Le monoxyde d’azote fait office de<br />

transmetteur. Celui-ci, tout comme la<br />

substance luminescente et l’enzyme, est<br />

présent dans les photocytes. Les lucioles<br />

savent économiser l’énergie, car de nombreuses<br />

espèces ne possèdent pas de tube<br />

digestif ni d’outil pour se nourrir. Pendant<br />

leur période de reproduction de quelques<br />

semaines, elles se nourrissent, en tant<br />

qu’adultes, des réserves de graisse qu’elles<br />

ont accumulées au cours de leur vie antérieure<br />

de larves et de prédateurs d’escargots.<br />

C’est la raison pour laquelle elles ne<br />

se déplacent et ne s’éclairent que si nécessaire.<br />

En raison de la courte demi-vie du<br />

monoxyde d’azote, l’effet ne dure que peu<br />

de temps. En une fraction de seconde, l’apport<br />

d’oxygène est interrompu, la lumière<br />

s’éteint de nouveau et la respiration cellulaire<br />

reprend.<br />

Ensemble en quête de partenaires<br />

Les lucioles émettent typiquement des signaux<br />

clignotants périodiques ou des<br />

flashs lumineux. Le rythme de clignotement<br />

et le modèle de disposition des organes<br />

lumineux sont spécifiques à l’espèce,<br />

ce qui permet de reconnaître sa<br />

propre espèce, là où différentes espèces<br />

partagent un même habitat. Chez certaines<br />

espèces, les mâles sont capables de<br />

synchroniser leurs clignotements après<br />

s’être approchés en groupe d’un bosquet<br />

bien visible. Il est possible d’assister à ce<br />

spectacle lumineux magique le long des<br />

berges des fleuves d’Asie du Sud-Est. Ce<br />

phénomène est également une attraction<br />

touristique très prisée dans le parc national<br />

américain des Great Smoky Mountains.<br />

Les insectes clignotent environ deux<br />

fois par seconde en fonction de leur horloge<br />

interne. La fonction de ce comportement<br />

étonnant a déjà engendré nombre<br />

d’hypothèses. Grâce à un dispositif expérimental<br />

complexe, des chercheurs américains<br />

ont récemment pu démontrer que<br />

les femelles reconnaissent beaucoup<br />

mieux les mâles qui clignotent de manière<br />

synchrone que lorsque ceux-ci clignotent<br />

de manière désordonnée.<br />

Mais comment une confusion désordonnée<br />

de milliers d’individus peut-elle<br />

engendrer un clignotement synchrone? Y<br />

a-t-il un individu dans l’essaim qui indique<br />

le rythme à suivre? <strong>No</strong>n, chaque insecte<br />

a son propre rythme, mais la vue du<br />

signal de ses voisins le conduit à se synchroniser<br />

avec eux. C’est de cette façon<br />

qu’un essaim géant se synchronise? Oui,<br />

c’est un phénomène à la fois incroyable et<br />

simple. Des groupes clignotant ensemble<br />

se forment d’abord de cette manière, génèrent<br />

des ondes, qui se lissent peu à peu<br />

jusqu’à ce que des arbres de lumière entiers<br />

pulsent silencieusement pendant des<br />

heures. Une invitation évidente pour les<br />

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40<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

Aurora borealis<br />

Photo: vsao, Anna Wang<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 41


Point de mire<br />

Mise en lumière<br />

La lumière au théâtre est plus qu’un simple éclairage.<br />

La lumière est un élément essentiel de la mise en scène. Elle contribue<br />

à exprimer les sentiments, les atmosphères, le passage du temps<br />

et bien d’autres choses encore. Et renforce subrepticement<br />

l’expérience du public.<br />

Fiona Zolg, maîtresse artisane en technique événementielle, spécialité éclairage<br />

Pour moi, la lumière au théâtre,<br />

outre son rôle évident d'éclairer<br />

et d'illuminer, sert à traduire<br />

les émotions dans la mise en<br />

scène. Un éclairage peut être criard, froid,<br />

austère ou procurer un sentiment de chaleur<br />

et de sécurité. Entre les deux, il existe<br />

une infinité de couleurs qui permettent<br />

d'éveiller – le plus souvent inconsciemment<br />

– les sentiments les plus divers chez<br />

le public.<br />

Il est ainsi important, pour donner le<br />

bon «ton» à une mise en scène ou à une<br />

scène particulière, de choisir la bonne correction<br />

chromatique. La correction de la<br />

température de couleur est un léger décalage<br />

de la lumière vers un rendu plus froid<br />

(bleu, vert) ou plus chaud (jaune, rose). Ce<br />

décalage n'est souvent pas perçu consciemment<br />

par l'observateur. Il s'agit plutôt d'un<br />

sentiment qui se crée dans l'espace et qui<br />

vise idéalement à soutenir ou renforcer<br />

subtilement l'idée de la scène.<br />

Outre la correction des couleurs, le<br />

choix de la direction de la lumière est un<br />

autre critère important. En général, j'installe<br />

un éclairage régulier, associé à une<br />

lumière de guidage, qui donne le point de<br />

repère essentiel pour l'ambiance de la<br />

scène. La lumière de guidage peut imiter la<br />

lumière naturelle comme le rayonnement<br />

solaire ou l'éclairage quotidien (lampadaire)<br />

ou indiquer le changement d'heure<br />

ou le passage du temps en général.<br />

Selon la scène, je place en plus une<br />

haute lumière, c'est-à-dire une source lumineuse<br />

qui permet de donner de la profondeur<br />

à l'objet à éclairer. Par exemple,<br />

une lumière projetée par l'arrière et le haut<br />

viendra rehausser les contours des corps et<br />

des objets. Typiquement, dans le ballet<br />

classique, l'éclairage est souvent projeté<br />

des deux côtés pour modeler le corps des<br />

danseuses.<br />

Les jeux de lumière se prêtent davantage<br />

à la danse contemporaine qu'au<br />

théâtre parlé. Alors que dans la danse, c'est<br />

le corps dans son ensemble qui sert à l'expression,<br />

dans le théâtre parlé, ce sont les<br />

mimiques qui sont importantes, et le visage<br />

doit donc être régulièrement éclairé.<br />

Eclairage de la pièce<br />

«Für immer und nie»<br />

Dans cet article, je partage des photos de la<br />

production de danse «Für immer und nie»<br />

de Kumpane, dans laquelle la lumière est<br />

une actrice à part entière. Les photos sont<br />

de la scénographe Angelica Paz Soldan et<br />

sont mises à disposition par Kumpane. La<br />

compagnie de danse Kumpane, dont les<br />

figures centrales sont Tina Beyeler (chorégraphie<br />

et performance) et Andri Beyeler<br />

(auteur et dramaturge), opère à l'interface<br />

entre danse moderne et théâtre parlé<br />

(www.kumpane.ch).<br />

Dans cette série de photos, vous remarquerez<br />

que les nuances se traduisent<br />

en couleurs, par un processus de comparaison<br />

directe. Au théâtre, l'œil interprète<br />

assez rapidement la scène comme étant<br />

dénuée de couleurs, car il n'y a pas de comparaison.<br />

Pour élaborer ce concept d'éclairage, je<br />

commence par m'entretenir avec la directrice<br />

artistique et chorégraphe Tina Beyeler.<br />

Elle m'explique le thème et l'effet<br />

qu'elle souhaite obtenir avec la mise en<br />

scène. Et avec quelles images, quels textes<br />

et quels aspects du thème elle souhaite<br />

toucher les spectateurs et de quelle manière.<br />

A cela s'ajoutent les aspects visuels:<br />

le nombre de danseuses, les costumes et –<br />

l'essentiel selon moi – les décors. En règle<br />

générale, la scénographe construit une<br />

maquette afin que chacun puisse voir les<br />

rapports de couleurs et les proportions.<br />

J'assiste ensuite aux répétitions. Ma<br />

tâche fondamentale est d'interpréter la<br />

scène dans la salle de répétition et d'en<br />

tirer les conclusions correspondantes<br />

pour l'éclairage. A la fin des répétitions,<br />

je dessine un plan d'éclairage qui sera réalisé<br />

sur place dans le théâtre. Pendant<br />

les répétitions finales, qui ont lieu dans le<br />

théâtre aménagé, tous les processus techniques<br />

sont élaborés, adaptés et répétés.<br />

Le concept d'éclairage est alors prêt et documenté<br />

afin de pouvoir être réutilisé lors<br />

de représentations en tournée.<br />

42<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

La pièce «Für immer und nie» s'ouvre sur une personne endormie.<br />

Le bleu représente la nuit, on distingue la personne allongée dans<br />

son lit. Ici, la danseuse est mise en valeur par une focalisation<br />

claire de la lumière.<br />

La scène évolue, le décor se modifie et s'anime, les danseuses se<br />

l'approprient. Ici, la scène est éclairée de manière neutre, les<br />

spectateurs obtiennent une vue d'ensemble, se familiarisent avec la<br />

scène, ainsi qu'avec les personnages et les accessoires.<br />

Dans cette mise en scène, une soirée agréable a lieu – la lumière<br />

est conviviale – puis une dispute éclate soudainement, et le décor<br />

se pare d'une lumière verdâtre. L'ambiance se refroidit, la tension<br />

est visualisée, perceptible, sans s'imposer. Le spectateur ne perçoit<br />

pas activement que la lumière renforce le processus, mais il a<br />

peut-être senti que de nouvelles émotions remplissent l'espace.<br />

Tout semble plus austère, moins coloré. Ce qui est clairement<br />

visible ici avec le vert s'établit dans la réalité pendant quelques<br />

minutes et n'est pas perçu comme un changement.<br />

Dans cette scène, la direction de la lumière est primordiale.<br />

D'une part, la surface de la scène est éclairée à contre-jour par<br />

une lumière froide (haute lumière), d'autre part, le mur du<br />

fond est éclairé en bleu foncé depuis le sol. La direction de la<br />

lumière peut être déterminée en observant les ombres. La grande<br />

ombre sur le mur est celle de la danseuse assise, qui projette une<br />

deuxième ombre nette en direction du public, obtenue par<br />

contre-jour.<br />

Photos: màd<br />

Un jeu de couleurs est mis en place. Le mur du fond se pare<br />

de bleu clair grâce à un mélange additif de bleu et de jaune-vert<br />

(les couleurs mélangées sont plus claires que les couleurs individuelles),<br />

comme on peut le voir clairement au niveau des ombres.<br />

Dans la mise en scène, un déchirement intérieur est représenté<br />

et soutenu par la lumière. La danseuse interagit parfois aussi avec<br />

son ombre, comme dans une sorte de boxe avec l'ombre.<br />

La réconciliation est mise en scène ici. Le rose que l'on voit<br />

est provoqué par l'objectif de l'appareil photo. Dans la réalité,<br />

l'œil interprète plutôt la scène comme dénuée de couleurs,<br />

mais douce et accueillante.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 43


Point de mire<br />

La lumière artificielle rend les nuits de plus en plus<br />

lumineuses – ce qui peut déstabiliser l’écosystème.<br />

Baden (AG) la nuit<br />

Nuits inondées<br />

de lumière<br />

Malgré les mesures d’économie actuelles, l’obscurité est<br />

de plus en plus chassée de la nuit. Les projecteurs et les enseignes<br />

lumineuses rendent la nuit de moins en moins noire.<br />

La pollution lumineuse impacte les hommes, les animaux et les<br />

plantes. Mais il existe des stratégies pour l’endiguer.<br />

Ümit Yoker<br />

Les enseignes lumineuses de la<br />

gare ou les projecteurs du<br />

stade, la tour de télévision ou la<br />

guirlande de <strong>No</strong>ël clignotante<br />

de la voisine: lorsque nous éclairons la<br />

nuit, les hommes, les animaux et les<br />

plantes le ressentent. Selon une publication<br />

de l’Office fédéral de l’environnement,<br />

la pollution lumineuse augmente<br />

chaque année de 2 à 6% dans le monde,<br />

probablement plus rapidement que toute<br />

autre forme de pollution de l’environnement.<br />

Il est aujourd’hui difficile d’évaluer<br />

l’impact de la pollution lumineuse. L’effet<br />

d’un excès de lumière la nuit sur nous et<br />

les autres êtres vivants ne dépend pas seulement<br />

de l’intensité de la lumière, de sa<br />

composition ou de sa durée et de son emplacement,<br />

mais aussi de la sensibilité et<br />

de la capacité d’adaptation des organismes<br />

à la lumière.<br />

Une chose est sûre: la lumière la nuit<br />

déstabilise les écosystèmes. «La pollution<br />

lumineuse déséquilibre les mécanismes<br />

d’interaction entre les espèces et la composition<br />

des communautés d’espèces»,<br />

Photo: Adobe Stock<br />

44<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

explique l’écologue Eva Knop, chargée de<br />

cours à l’Université de Zurich et cheffe<br />

d’équipe au centre de recherche Agroscope.<br />

En effet, de nombreux processus<br />

physiologiques comme la croissance ou le<br />

métabolisme s’adaptent au rythme naturel<br />

du jour et de la nuit.<br />

Oiseaux migrateurs pressés,<br />

rats déprimés<br />

Dans un contexte où la biodiversité s’amenuise,<br />

il est important de relever que la<br />

lumière artificielle renforce encore l’homogénéisation.<br />

Alors que les espèces qui<br />

tolèrent la lumière profitent des éclairages<br />

nocturnes ou s’y adaptent, les espèces sensibles,<br />

essentiellement nocturnes, en<br />

souffrent. Elles sont nombreuses: près des<br />

deux tiers des invertébrés et un tiers des<br />

vertébrés, à savoir les chauves-souris et<br />

presque tous les amphibiens, sont actifs<br />

au crépuscule ou la nuit. Bien que les<br />

connaissances fiables sur les conséquences<br />

de la lumière artificielle sur la<br />

flore et la faune ne soient pas encore légion,<br />

certains effets sont connus.<br />

On a par exemple constaté dès les années<br />

1930 que les branches directement<br />

éclairées par les lampadaires bourgeonnaient<br />

plus tôt au printemps et perdaient<br />

leurs feuilles plus tard en automne, ce<br />

qui les rend plus vulnérables au gel et<br />

aux dégâts. S’il fait trop clair la nuit, les<br />

chauves-souris très sensibles à la lumière,<br />

comme le petit rhinolophe, ont moins<br />

de temps pour chercher des proies, les<br />

oiseaux migrateurs arrivent trop tôt sur<br />

leur lieu de reproduction et les rats développent<br />

des symptômes de dépression.<br />

La lumière artificielle influence même<br />

les espèces actives le jour, comme Eva<br />

Knop et son équipe ont pu le démontrer.<br />

Lorsque des prairies sont éclairées la nuit<br />

par un lampadaire, les insectes diurnes se<br />

comportent différemment: les abeilles<br />

sauvages, les mouches et les coléoptères<br />

pollinisent nettement moins souvent certaines<br />

plantes telles que la valériane, le<br />

cirse maraîcher et la vergerette annuelle<br />

lorsque celles-ci ont été exposées à la lumière<br />

artificielle. En revanche, le géranium<br />

des bois aux fleurs violettes reçoit<br />

certes autant de visites après une nuit à la<br />

lumière des lanternes, mais il attire davantage<br />

de coléoptères et moins de mouches.<br />

penche actuellement l’équipe de recherche<br />

d’Eva Knop dans le cadre du<br />

pôle de recherche universitaire «Changement<br />

global et biodiversité»: «Il est possible<br />

que l’éclairage nocturne modifie la<br />

composition et le rythme auquel les<br />

plantes émettent leur parfum pendant la<br />

journée», explique la biologiste. Comme<br />

celui-ci attire plutôt les pollinisateurs ou<br />

repousse les parasites en fonction de la<br />

luminosité, il se peut que le déroulement<br />

ne soit plus adapté de manière optimale à<br />

la journée.<br />

Il se pourrait aussi que les herbivores,<br />

comme les escargots, grignotent davantage<br />

de fleurs et de feuilles à la lumière artificielle,<br />

ce qui rend la plante moins attrayante<br />

pour les pollinisateurs. «De tels<br />

changements apparemment mineurs<br />

pourraient avoir des répercussions à long<br />

terme sur la population de plantes sauvages<br />

et éventuellement aussi sur le rendement<br />

des cultures agricoles», fait remarquer<br />

Eva Knop. Mais jusqu’à présent, les<br />

données y relatives font défaut.<br />

Annonce<br />

Si l’ordre naturel est perturbé par la lumière<br />

artificielle, ce n’est pas un inconvénient<br />

pour tous les êtres vivants concernés.<br />

L’expérience d’Eva Knop a ainsi démontré<br />

que certaines plantes en profitaient: la carotte<br />

sauvage, par exemple, était nettement<br />

plus souvent pollinisée, par les<br />

mouches principalement. Mais les avantages<br />

des nuits claires ne sont que de courte<br />

durée: les entrées de garage et les façades<br />

éclairées facilitent la recherche de proies<br />

pour certaines araignées – mais certaines<br />

d’entre elles prennent si rapidement du volume<br />

face à cette offre abondante qu’elles<br />

ne survivent plus à leur propre mue.<br />

Sommeil altéré<br />

La pipistrelle commune, peu sensible à la<br />

lumière, trouve certes plus de papillons<br />

qu’elle ne peut en manger sur les lampadaires,<br />

mais si son menu ne se compose<br />

plus que de ces derniers, elle risque de rapidement<br />

en manquer. Des ornithologues<br />

ont en outre constaté que la femelle passereau<br />

vivant près des lumières artificielles<br />

Repousser les nuisibles<br />

Comment la luminosité nocturne influence-t-elle<br />

le comportement des<br />

abeilles et des coléoptères le jour? C’est<br />

précisément la question sur laquelle se<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 45


Point de mire<br />

Eclairage intelligent<br />

La pollution lumineuse continue<br />

d’augmenter en Suisse aussi. Comme<br />

l’explique l’écologue Eva Knop de<br />

l’Université de Zurich, cela est principalement<br />

dû à l’urbanisation croissante<br />

du pays, mais aussi à l’installation<br />

de LED. Il y a donc de moins en<br />

moins de surfaces naturellement<br />

sombres la nuit – et, en même temps,<br />

il fait de plus en plus clair dans les<br />

zones éclairées.<br />

pond plus tôt et davantage d’œufs que les<br />

autres. Ceci décalerait la ponte par rapport<br />

à la période où la nourriture est la plus<br />

abondante et le moment où les oisillons en<br />

ont le plus besoin.<br />

En tant qu’êtres humains, nous ressentons<br />

nous aussi l’impact de l’éclairage<br />

nocturne. «Une lumière à forte teneur en<br />

bleu peut nuire au sommeil et perturber<br />

les processus métaboliques», explique Eva<br />

Knop. <strong>No</strong>us nous couchons plus tard, nous<br />

dormons moins profondément et moins<br />

longtemps, le corps sécrète moins de mélatonine.<br />

Cette hormone ne joue pas seulement<br />

un rôle décisif dans notre sommeil,<br />

elle participe également à la défense de<br />

l’organisme contre les cellules cancéreuses.<br />

On ne sait toutefois pas encore si<br />

un éclairage artificiel trop important augmente<br />

réellement la probabilité de développer<br />

un cancer.<br />

Expérimenter l’obscurité nocturne<br />

naturelle<br />

Il n’existe, à ce jour, pas de lois concrètes<br />

sur la pollution lumineuse en Suisse. Des<br />

directives sont définies dans la loi sur la<br />

protection de l’environnement et la loi sur<br />

la protection de la nature et du paysage<br />

ainsi que les recommandations de l’Office<br />

fédéral de l’environnement pour éviter les<br />

émissions lumineuses. Ces dernières années,<br />

de nombreux projets et directives<br />

ont toutefois vu le jour à l’initiative de citoyens<br />

individuels, de communes, de régions<br />

et d’organisations comme Dark-Sky<br />

Switzerland. Eva Knop déclare à ce sujet:<br />

«La prise de conscience de cette problématique<br />

a sensiblement augmenté.»<br />

Adapter plus précisément la quantité<br />

de lumière aux besoins réels, aussi bien<br />

dans le temps et l’espace que dans l’intensité<br />

et la couleur, et éviter le rayonnement<br />

direct vers le ciel sont au cœur de telles<br />

initiatives. Ainsi, lors du renouvellement<br />

de son éclairage public, la Commune de<br />

Fläsch (GR) a délibérément choisi de ne<br />

pas éclairer les endroits sensibles, comme<br />

le clocher de son église, qui abrite une colonie<br />

de murins, une des espèces les plus<br />

menacées. En tant que premier parc aux<br />

étoiles de Suisse, le parc naturel du Gantrisch<br />

souhaite sensibiliser la population à<br />

l’influence de la lumière artificielle sur la<br />

faune et la flore et à la valeur de l’obscurité<br />

nocturne naturelle.<br />

Définir des zones sombres<br />

Des efforts spécifiques pour réduire la pollution<br />

lumineuse sont également entrepris<br />

actuellement dans le canton de Zurich.<br />

La Direction des travaux publics a été<br />

chargée d’élaborer les bases légales au<br />

cours de ces deux prochaines années et de<br />

définir des zones sombres dans le plan directeur.<br />

En 2004, la Ville de Zurich a été<br />

l’une des premières en Europe à mettre en<br />

place un Plan Lumière pour mieux coordonner<br />

son éclairage. Au début, de tels<br />

concepts étaient surtout utilisés comme<br />

des outils marketing pour la ville, mais les<br />

considérations écologiques et énergétiques<br />

ont entretemps pris plus d’importance.<br />

Et de nombreuses autres villes<br />

suisses lui ont emboîté le pas.<br />

Cet article est paru dans le «UZH Magazin»<br />

(UZH Magazin 1/22, Université de Zurich).<br />

Selon Eva Knop, les LED posent<br />

surtout problème car la lumière à<br />

ondes courtes, avec une part de<br />

bleu plus élevée, se diffuse davantage<br />

dans l’atmosphère que les lampes<br />

halogènes ou les lampes à vapeur de<br />

sodium utilisées jusqu’à présent pour<br />

les lampadaires, qui émettent une<br />

lumière orangée. De plus, le mode<br />

d’éclairage plus efficace sur le plan<br />

énergétique et moins cher des LED<br />

incite également les particuliers<br />

à éclairer leur jardin ou leur balcon<br />

plus souvent et plus longtemps<br />

qu’auparavant.<br />

Bien utilisées, les LED recèlent toutefois<br />

un grand potentiel pour éviter<br />

les émissions lumineuses indésirables.<br />

La lumière LED peut être dirigée<br />

avec une grande précision, allumée<br />

et éteinte en une fraction de seconde<br />

et contrôlée très précisément dans<br />

son intensité et sa composition chromatique.<br />

Il y a quelques années déjà,<br />

les services municipaux de Saint-Gall<br />

ont mis en service le premier éclairage<br />

à détection de présence dans une<br />

rue de quartier: il détecte non seulement<br />

si une personne s’approche,<br />

mais aussi si elle est à pied, à vélo ou<br />

en voiture.<br />

Selon le cas, deux ou plusieurs lampadaires<br />

sont alors réglés sur un niveau<br />

de luminosité moyen ou maximal – de<br />

sorte qu’un tapis de lumière précède<br />

la personne – pour être ensuite abaissés<br />

à un réglage de base suffisant pour<br />

l’orientation ou en mode veille, dans<br />

lequel les lampes n’émettent pas de<br />

lumière.<br />

Photo: Adobe Stock<br />

46<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

Aurora borealis<br />

Photo: vsao, Anna Wang<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 47


Perspectives<br />

Actualités en immunologie:<br />

L’immunothérapie dans le traitement des sarcomes<br />

Les nouvelles thérapies<br />

et leurs limites<br />

Les nouvelles formes d’immunothérapie sont considérées<br />

comme une arme prometteuse dans la lutte contre certains types de tumeurs.<br />

Pour ce qui concerne les sarcomes, les succès restent modestes,<br />

malgré une recherche intensive. Au final, même si seule une minorité<br />

des patients atteints de sarcomes peuvent actuellement bénéficier<br />

de l’immunothérapie, cela ne devrait pas nous empêcher de poursuivre<br />

nos efforts dans ce sens.<br />

D r méd. Armelle Dufresne MD PhD, Centre Leon Berard Lyon<br />

Le développement de l’immunothérapie,<br />

dont les inhibiteurs<br />

du point de contrôle immunitaire<br />

(IPCI) qui bloquent PD1/<br />

PD-L1 et CTLA-4, et les thérapies cellulaires<br />

adoptives ont créé un tout nouveau<br />

paradigme pour le traitement du cancer,<br />

avec une activité remarquable dans de<br />

nombreuses tumeurs malignes solides et<br />

hématologiques. Les sarcomes, un groupe<br />

rare et hétérogène de plus de 150 cancers<br />

différents des os et des tissus mous, sont<br />

depuis longtemps considérés comme sensibles<br />

à la reconnaissance immunitaire.<br />

Dans ce contexte, de nombreux essais cliniques<br />

ont été menés ces cinq dernières<br />

années pour explorer l’efficacité de l’immunothérapie<br />

dans les sarcomes des tissus<br />

mous et les sarcomes osseux. Les premiers<br />

essais cliniques évaluant les IPCI en<br />

mono ou bithérapie dans des sarcomes<br />

non sélectionnés ont été décevants avec<br />

des taux de réponses globales de l’ordre<br />

de 10 à 20%. L’essai pivotal de phase 2 du<br />

pembrolizumab dans les sarcomes des os<br />

et des tissus mous a rapporté des réponses<br />

chez 4 patients sur 10 atteints de sarcomes<br />

pléomorphes indifférenciés et 2 patients<br />

sur 10 atteints d’un liposarcome dédifférencié.<br />

On a observé une activité minimale<br />

dans les synovialosarcomes,<br />

leiomyosarcomes ou les sarcomes osseux.<br />

Peu après, un essai de phase II comparant<br />

le nivolumab à une association d’ipilimumab<br />

avec nivolumab a confirmé de faibles<br />

taux de réponse avec le nivolumab seul;<br />

toutefois, 6 des 38 patients traités par la<br />

combinaison ipilimumab/nivolumab ont<br />

obtenu une réponse objective, au prix<br />

d’une toxicité plus élevée. Cette modeste<br />

efficacité peut s’expliquer par le fait que la<br />

majorité des sarcomes sont considérés<br />

comme immunologiquement «froids»<br />

avec une faible infiltration immunitaire,<br />

une faible charge mutationnelle tumorale<br />

ou étant entraînés par des translocations,<br />

ce qui peut limiter la présence des néoantigènes<br />

utiles à l’exploitation des réponses<br />

immunitaires.<br />

Pour tenter de contourner cette résistance,<br />

la recherche clinique explore actuellement<br />

trois axes stratégiques différents:<br />

Combinaison de traitements<br />

Plusieurs essais cliniques évaluent des<br />

combinaisons d’IPCI avec d’autres traitements<br />

anticancéreux. Le rationnel est de<br />

stimuler la production de néoantigènes<br />

par des traitements anticancéreux induisant<br />

une mort cellulaire dite «immunogène».<br />

On peut citer là des chimiothérapies<br />

(anthracyclines par exemple, efficaces<br />

dans les sarcomes), la radiothérapie<br />

et les inhibiteurs de tyrosine kinase. Ces<br />

derniers, comprenant fréquemment une<br />

activité antiangiogénique, sont à même de<br />

modifier le microenvironnement tumoral<br />

pouvant également stimuler l’efficacité de<br />

l’immunothérapie. Plusieurs essais de<br />

combinaison sont actuellement en cours,<br />

dont certains à la phase néoadjuvante de<br />

la prise en charge du sarcome: par l’analyse<br />

biologique des pièces opératoires soumises<br />

à ces traitements, on pourra en apprendre<br />

beaucoup sur les mécanismes<br />

d’efficacité et la résistance à l’immunothérapie.<br />

Thérapie cellulaire adoptive<br />

L’un des mécanismes immunitaires fondamentaux<br />

limitant l’activité de l’immunothérapie<br />

dans les sarcomes est lié au<br />

manque de néoantigènes ou leur faible<br />

reconnaissance par le système immunitaire.<br />

Les thérapies cellulaires adoptives<br />

visent à contourner cette étape, en injectant<br />

un grand volume de cellules T autologues<br />

recueillies à partir de la tumeur primaire<br />

ou à partir de sang périphérique du<br />

patient et ciblant spécifiquement un antigène<br />

tumoral après l’administration d’une<br />

chimiothérapie lymphodéplétive. Les produits<br />

cellulaires adoptifs peuvent inclure<br />

des récepteurs de cellules T, des thérapies<br />

de cellules T de récepteurs d’antigènes<br />

chimériques (CAR), des lymphocytes d’infiltration<br />

tumorale (TIL) et des cellules<br />

tueuses naturelles (NK). NY-ESO-1 et<br />

48<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Photo: Adobe Stock<br />

MAGE A4 sont deux antigènes testis impliqués<br />

dans la maturation immunologique<br />

et dont l’expression se limite typiquement<br />

aux cellules germinales embryonnaires.<br />

On a montré qu’il existait<br />

une surexpression de ces deux antigènes<br />

dans les synovialosarcomes et liposarcomes<br />

myxoïdes. Dans deux essais cliniques<br />

menés chez des patients atteints de synovialosarcome<br />

métastatique présentant des<br />

tumeurs (HLA)-A*02 positives et exprimant<br />

NY-ESO-1 ou MAGE A4, la thérapie<br />

cellulaire T TCR a permis d’obtenir des<br />

réponses fréquentes et prolongées sans<br />

toxicité excessive. Bien que ces stratégies<br />

soient très prometteuses, elles sont limitées<br />

par la fréquence des allèles HLA dans<br />

la population générale, et seulement deux<br />

sous-types de sarcome expriment ces<br />

cibles de façon fiable.<br />

Études cliniques<br />

Les différents essais cliniques ainsi que<br />

plusieurs cas rapportés dans la littérature<br />

ont permis d’identifier rapidement<br />

quelques sous-types de sarcomes présentant<br />

une sensibilité particulière à l’immunothérapie:<br />

c’est le cas des sarcomes alvéolaires<br />

des parties molles, des chordomes<br />

ou des angiosarcomes. Plus de<br />

150 patients atteints d’ASPS ont été traités<br />

dans le cadre d’essais cliniques comprenant<br />

des anticorps PD1/PD-L1, avec des<br />

réponses allant de 7,1% à plus de 50%.<br />

L’efficacité dans les sarcomes alvéolaires<br />

des parties molles ou dans les chordomes<br />

est difficile à expliquer, ne reposant sur<br />

aucun rationnel biologique. Des études<br />

ancillaires associées aux études cliniques<br />

cherchent à identifier des facteurs prédictifs<br />

de réponse. Pour les angiosarcomes,<br />

de multiples séries rétrospectives et le profilage<br />

génétique des patients identifiant<br />

des signatures de lésions UV fréquentes<br />

dans les sous-types cutanés ont constitué<br />

la base d’une cohorte d’expansion dans<br />

le double blocus anti-CTLA-4 et anti-PD1.<br />

Sur 16 patients évaluables, le taux de réponse<br />

global était de 25%, mais 3 des 5 patients<br />

atteints d’un angiosarcome du cuir<br />

chevelu/du visage cutané primaire ont<br />

obtenu une réponse confirmée, avec un<br />

taux de survie sans progression à six mois<br />

de 38%.<br />

Prédictions fiables<br />

Ces développements cliniques se font bien<br />

sûr en parallèle d’études biologiques, visant<br />

à identifier des biomarqueurs de réponse.<br />

Le taux de PD1/PDL1 dans les cellules<br />

tumorales ou le microenvironnement<br />

immunitaire n’est pas fiable à ce jour<br />

pour prévoir l’efficacité de l’immunothérapie.<br />

Il en est de même pour les lymphocytes<br />

infiltrant la tumeur appelés TILs.<br />

L’impact prédictif de la charge mutationnelle<br />

tumorale reste à établir, il serait élevé<br />

dans une minorité de sarcomes. Le biomarqueur<br />

le plus prometteur à ce jour est<br />

lié à la présence de structures lymphoïdes<br />

tertiaires dites TLS dans le microenvironnement<br />

tumoral. Une étude associant<br />

pembrolizumab à du cyclophosphamide<br />

métronomique a rapporté une augmentation<br />

du taux de réponses objectives jusqu’à<br />

30% quand les patients sont sélectionnés<br />

sur la présence de TLS.<br />

Au final, même si une minorité de patients<br />

atteints de sarcome peuvent bénéficier<br />

de l’immunothérapie, compte tenu de<br />

la gravité de cette pathologie, il est indispensable<br />

de poursuivre nos efforts pour<br />

identifier ces patients et leur proposer le<br />

traitement le plus efficace intégré dans<br />

une stratégie thérapeutique globale qui<br />

leur soit adaptée.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 49


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Perspectives<br />

Aus der «Praxis»*<br />

Die Gicht und ihr<br />

Management in der<br />

Praxis<br />

Thomas Langenegger 1 , Andreas Krebs 2 , Thomas Rosemann 3 , Thomas Hügle 4<br />

und Johannes von Kempis 5<br />

Hintergrund<br />

Bei der Gicht kommt es als Folge eines anhaltend<br />

erhöhten Serumharnsäurespiegels<br />

zu Ablagerungen von Harnsäurekristallen,<br />

bevorzugt in Gelenken, aber auch<br />

in vielen anderen Geweben wie z. B. Bursae,<br />

Sehnen und Nieren. Epidemiologischen<br />

Studien zufolge stellt die Gicht eine<br />

verbreitete Erkrankung dar, deren Prävalenz<br />

– je nach Land – bei 0,9–2,5 % liegt<br />

[1–3]. Männer sind dabei deutlich häu figer<br />

betroffen als Frauen und die Prävalenz<br />

steigt mit zunehmendem Alter [3]. Daten<br />

aus Grossbritannien und Ita lien machen<br />

deutlich, dass sowohl die Prävalenz als<br />

auch die Inzidenz der Gicht in den vergangenen<br />

Jahren deutlich zugenommen hat<br />

[3]. Eine Hyperurikämie, mit oder ohne<br />

Kristallablagerungen, geht mit einem erhöhten<br />

Risiko für die Entwicklung renaler,<br />

kardiovaskulärer und metabolischer Komplikationen<br />

sowie einer erhöhten kardiovaskulären<br />

und Gesamtmortalität einher<br />

[4, 5]. Anhand einer für die amerikanische<br />

Bevölkerung repräsentativen Stichprobe<br />

konnte gezeigt werden, dass bei Patienten<br />

1<br />

Medizinische Klinik, Zuger Kantonsspital AG,<br />

Baar<br />

2<br />

Rheumatologische Praxis, Kloten und Klinik für<br />

Rheumatologie, Universitätsspital Zürich<br />

3<br />

Institut für Hausarztmedizin, Universität Zürich<br />

4<br />

Service de rhumatologie, Centre hospitalier<br />

universitaire vaudois (CHUV), Lausanne<br />

5<br />

Klinik für Rheumatologie, Kantonsspital<br />

St. Gallen<br />

* Der Artikel erschien ursprünglich in der «Praxis»<br />

(2020; 109 [6] 439–445). mediservice vsao-<br />

Mitglieder können die «Praxis» zu äusserst<br />

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s. unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.<br />

mit einem Serumharnsäurespiegel in der<br />

höchsten Kategorie (≥600 µmol/l) häufig<br />

Komorbiditäten wie eine chronische Niereninsuffizienz<br />

≥ Stadium 2 (bei 86 %), eine<br />

Hypertonie (66 %), eine Adipositas (65 %),<br />

eine Herzinsuffizienz oder ein Diabetes (je<br />

33 %) bestanden und die Inzidenz von<br />

Myokardinfarkten oder Apolexen erhöht<br />

war (23 bzw. 12 %) [6]. Nicht zuletzt ist erwähnenswert,<br />

dass eine Gichterkrankung<br />

mit erheblichen Einschränkungen der Lebensqualität<br />

einhergeht [7]. Unter diesen<br />

Gesichtspunkten kommt dem adäquaten<br />

Management der Hyperurikämie bei<br />

Gichtpatienten, neben der Behandlung<br />

der akuten Gichtattacke, eine grosse Bedeutung<br />

zu.<br />

Diagnose der akuten Gichtattacke<br />

In den meisten Fällen präsentieren sich<br />

Gichtpatienten mit einer akuten Monarthritis;<br />

in 50 % der Fälle ist das Grosszehengrundgelenk<br />

(Podagra) betroffen (Abbildung<br />

1). Aber auch das Knie sowie das<br />

obere Sprunggelenk stellen klas sische<br />

Gicht-Lokalisationen dar (in 10–15 % der<br />

Fälle). Klinisch zeigt sich neben der Arthritis<br />

häufig eine ausge prägte periartikuläre<br />

Schwellung und Rötung, sodass die<br />

Abgrenzung zu einem Infekt (septische<br />

Arthritis oder Erysipel) in der Praxis oft<br />

schwierig ist (Abbildung 2). Als diagnostischer<br />

Goldstandard bei Gicht wird der<br />

Nachweis der Kristalle in der Gelenksflüssigkeit<br />

durch die Polarisationsmikroskopie<br />

angegeben, wobei die Sensitivität des<br />

Kristallnachweises sehr laborabhängig ist<br />

und zwischen 60 und 80 % liegt [8–10]. Die<br />

Gelenkspunktion dient gleichzeitig auch<br />

Abbildung 1. Akuter Gichtanfall eines Grosszehengrundgelenks.<br />

zum Ausschluss einer septischen Arthritis.<br />

Im Wei teren können bildgebende Verfahren<br />

diagnostisch hilfreich sein. Dabei<br />

ist vor allem der hochauflösende Ultraschall<br />

(typische Doppelkonturen) von<br />

Nutzen (Abbildung 3). In diagnostisch unklaren<br />

Situationen, vor allem bei längerer<br />

Krankheitsdauer, kann die Dual-Energy-Computertomografie<br />

(DECT) Uratablagerungen<br />

abbilden (Abbildung 4). Das<br />

konventionelle Röntgen spielt bei der akuten<br />

Gicht keine Rolle, kann aber beim Vorliegen<br />

einer chronisch tophösen Gicht<br />

spezifische Destruktionen (z. B. Erosionen<br />

in Form von «Overhanging Edges») darstellen.<br />

Von der EULAR (European League<br />

Against Rheumatism) und dem ACR<br />

(American College of Rheumatology) wurden<br />

gemeinsam verschiedene klinische<br />

Parameter definiert, die im Alltag die Diagnose<br />

einer Gicht ohne Mikroskopie ermöglichen<br />

sollen. Allerdings weisen diese<br />

Kriterien eine geringere Sensitivität und<br />

Spezifität auf als der Kristallnachweis [11].<br />

Die EULAR empfiehlt in ihren aktuellen<br />

Richtlinien, dass jeder Gichtpatient zu-<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 51


Perspectives<br />

Medikamente sind in der Indikation akutem<br />

Gichtschub off-label und bedürfen<br />

einer Kostengutsprache der Krankenkasse.<br />

Die Wahl des oralen Medikaments sollte<br />

auf allfällig vorliegenden Kontraindikationen,<br />

den Erfahrungen des Pa tienten bei<br />

früheren At tacken, der Zeit seit Beginn der<br />

Attacke und der Anzahl und Art der betroffenen<br />

Gelenke basieren [12].<br />

Abbildung 2. Beispiele einer Gicht-Oligoarthritis<br />

der Hand. Klinisch imponiert jeweils eine<br />

starke Weichteilschwellung und -Rötung im<br />

Bereich des Handrückens, die leicht mit einem<br />

Erysipel verwechselt werden kann. Im Ultraschall<br />

zeigte sich bei beiden Patienten jeweils<br />

eine MCP- und PIP-Arthritis. Im unteren Bild ist<br />

eine tophöse Gicht zu sehen; im Aspirat<br />

Nachweis von Tophusmaterial voller Uratkristalle<br />

(Bildausschnitt).<br />

dem systematisch auf das Vorliegen assoziierter<br />

Komorbiditäten und kardiovaskulärer<br />

Risikofaktoren untersucht werden<br />

sollte [12].<br />

Management der akuten Gichtattacke<br />

Eine akute Gichtattacke sollte möglichst<br />

rasch nach Auftreten der ersten Symptome<br />

pharmakologisch behandelt werden<br />

[8]. Aktuelle Richtlinien empfehlen dazu<br />

nicht-stero idale Antirheumatika (NSAR),<br />

perorale Steroide in einer Dosierung von<br />

20–40 mg Prednisonäquivalent für 3–6<br />

Tage oder Colchizin 6 [8, 12]. Die Infiltration<br />

von Kor tikoiden ist bei der Gicht-Monarthritis<br />

besonders schnell hilfreich und<br />

kann auch bei dem Podagra durchgeführt<br />

werden. Sind NSAR, Steroide und Colchizin<br />

6 kontraindiziert, wie z. B. bei Diabetikern<br />

mit fortgeschrittener Niereninsuffizienz,<br />

kann in Zusammenarbeit mit einem<br />

Rheumatologen ausnahmsweise off-label<br />

ein Interleukin-1-Hemmer (Anakinra oder<br />

Canakinumab) subkutan eingesetzt werden<br />

[12]. Canakinumab (Ilaris®) ist in der<br />

Schweiz zur Behandlung von sel tenen periodischen<br />

Fiebersymptomen zugelassen;<br />

Anakinra (Kineret®) jedoch nicht. Beide<br />

6<br />

In der Schweiz nicht zugelassen,<br />

über Apotheken erhältlich.<br />

Management der Hyperurikämie<br />

Nicht-medikamentöse Massnahmen<br />

Verschiedene Arbeiten zeigten, dass Lebensstil-<br />

und Ernährungsfaktoren das Risiko<br />

für das Entstehen einer Hyperurikämie<br />

bzw. Gicht beeinflussen [13]. Deshalb<br />

sollte das Management der Patienten<br />

neben den medikamen tösen auch<br />

nicht-medikamentöse Massnahmen beinhalten.<br />

Internationale Richtlinien empfehlen<br />

in diesem Zusammenhang, dass<br />

Patienten mit Hyperurikämie/Gicht ihren<br />

Konsum von purinreichen Nahrungsmitteln<br />

wie Fleisch oder Meeresfrüchte einschränken<br />

und als Proteinquellen fettreduzierte<br />

Milchprodukte bevorzugen sollten<br />

[12, 14]. Auch sollte möglichst auf Alkohol<br />

(v. a. Bier und Spiri tuosen) und<br />

fruktosehaltige Süssgetränke sowie<br />

Fruchtsäfte verzichtet, dafür aber genügend<br />

Wasser getrunken werden. Regelmässigem<br />

Kaffeekonsum und Kirschsaft<br />

wird ein protektiver Effekt zugeschrieben.<br />

Bei Adipositas ist eine Reduktionsdiät<br />

sinnvoll. Allerdings kann mit nicht-medikamentösen<br />

Massnahmen allein die Harnsäure<br />

meist nicht um mehr als 100 µmol/l<br />

gesenkt werden. In Anbetracht der hohen<br />

Prävalenz kardiovaskulärer Erkrankungen<br />

bei Gichtpatienten sind Lebensstilund<br />

Ernährungsmodifikationen gleichzeitig<br />

auch als Teil der kardiovaskulären<br />

Prävention anzusehen.<br />

Medikamentöse Therapie<br />

der Hyperurikämie<br />

Therapieindikation und Zielwert<br />

Die EULAR empfiehlt, bei jedem Patienten<br />

mit definitiver Gichtdiagnose den Einsatz<br />

einer harnsäuresenkenden Therapie<br />

(ULT, Urate-Lowering Therapy) in Betracht<br />

zu ziehen und mit den Betroffenen<br />

zu diskutieren [12]. Eine ULT ist auf jeden<br />

Fall indiziert bei Patienten mit zwei oder<br />

mehr Gichtanfällen pro Jahr sowie bei<br />

Vorliegen von Tophi, einer Urat-Arthropathie<br />

und/oder Nierensteinen. Zielwert der<br />

Therapie ist ein Serumharnsäurespiegel<br />

von


Perspectives<br />

reich behandelten Gichtpatienten kam es<br />

in einer Langzeitstudie innerhalb von fünf<br />

Jahren zu einem Rezidiv [15]. Es ist besonders<br />

wichtig, die Patienten darauf hinzuweisen,<br />

dass das Einleiten einer ULT akute<br />

Attacken auslösen kann [8]. Solche Attacken<br />

treten in den ersten drei Monaten der<br />

Therapie am häufigsten auf, sind aber<br />

über einen Zeitraum von bis zu sechs<br />

Monaten möglich. Daher wird für die<br />

ersten drei bis sechs Monate einer ULT<br />

der Einsatz einer Prophylaxe mit NSAR,<br />

Colchizin 6 (0,5–1 mg täglich) oder niedrig<br />

dosierten Kortikoiden empfohlen [8].<br />

Colchizin kann über die internationale<br />

Apotheke bezogen werden, da es regulär<br />

leider in der Schweiz nicht mehr erhältlich<br />

ist. Eine Dosisanpassung bei Nieren- und<br />

Leberinsuffizienz ist notwendig. Cave: Interaktion<br />

mit Hemmern des Cytochrom<br />

3A4 wie Proteaseinhibitoren, Calciumantagonisten<br />

und Antimykotika Typ Triazole.<br />

Selten, aber potenziell gefährliche Nebenwirkungen<br />

sind Hepato-, Myot- und<br />

Myleotoxozität. Durch eine schrittweise<br />

Erhöhung der ULT-Dosis kann möglicherweise<br />

die Anfallsrate reduziert und bei Allopurinol<br />

auch das Auftreten von allergischen<br />

Nebenwirkungen vermindert werden<br />

[16].<br />

Xanthinoxidase-Hemmer<br />

In aktuellen Therapierichtlinien wird als<br />

Erstlinien-ULT ein Xanthinoxidasehemmer<br />

(Allopurinol, Febuxostat) empfohlen<br />

[8, 12, 14]. Während die ACR Allopurinol<br />

und Febuxostat als gleichwertige Optionen<br />

beurteilt, gibt die EULAR bei Patienten<br />

ohne eingeschränkte Nierenfunk tion<br />

Allopurinol den Vorzug. Die Startdosis<br />

von Allopu rinol liegt bei 100 mg/Tag, sie<br />

sollte alle zwei bis fünf Wochen um<br />

100 mg/Tag erhöht werden, bis der Harnsäurezielwert<br />

erreicht ist [8]. Entgegen<br />

einer weit verbreiteten Meinung liegt<br />

die maximal mögliche Allopurinol-Dosis<br />

nicht bei 300 mg/Tag. Untersuchungen<br />

haben gezeigt, dass weniger als 50 % der<br />

Patienten den Serumharnsäurezielwert<br />

mit einer Allopurinol-Dosis von 300 mg/<br />

Tag erreichen [17]. Falls notwendig, sollte<br />

und kann daher bei Patienten, bei denen<br />

keine Einschränkung der Nierenfunktion<br />

vorliegt, die Allopurinol-Dosis langsam<br />

auf bis zu 900 mg gesteigert werden, dies<br />

stets unter engmaschiger Kontrolle [8].<br />

Bei Patienten mit eingeschränkter Nierenfunktion<br />

sollte die Allopurinol-Dosis<br />

der Kreatinin-Clearance angepasst werden<br />

[12]. Sollte sich die Nierenfunk tion unter<br />

der Allopurinol-Therapie verbessern,<br />

Zusammenfassung<br />

Bei Gicht steht im klinischen Alltag meist die akute Attacke im Vordergrund. Als diagnostischer<br />

Goldstandard gilt dabei der Kristallnachweis in der Gelenksflüssigkeit mittels<br />

Polarisationsmikroskopie. Auch bildgebende Verfahren wie der hochauflösende Ultraschall<br />

sind von Nutzen. Zur Behandlung der akuten Gichtattacke dienen nicht-steroidale<br />

Antirheumatika, Steroide und Colchizin (in der Schweiz nicht zugelassen, über Apotheken<br />

erhältlich). Ebenso wichtig wie Diagnose und Therapie der akuten Attacke ist aber<br />

die langfristige Behandlung der Hyperurikämie, um so weitere Gichtschübe sowie mögliche<br />

renale, kardiale oder metabolische Komplikationen zu verhindern. Daher sollte bei<br />

bestätigter Gichtdiagnose neben nicht-medikamentösen Massnahmen auch eine harnsäuresenkende<br />

Therapie, mit dem Zielwert von


Perspectives<br />

Urikosurika<br />

In den aktuellen Richtlinien werden Urikosurika<br />

(Pro Urikosurikaeh benecid, Lesinurad<br />

7 ) als Zweitlinientherapie empfohlen,<br />

allein oder in Kombination mit Allopurinol<br />

[8, 12]. Da sie die Harnsäure-Ausscheidung<br />

über die Niere fördern, sollten<br />

sie bei Patienten mit einem Nierenstein in<br />

der Anamnese nicht eingesetzt werden<br />

[8, 14]. Zu Beginn beträgt die empfohlene<br />

Tagesdosis von Probenecid 2 × 250 mg,<br />

nach einer Woche 2 × 500 mg. Lesinurad ist<br />

in Kombination mit Allopurinol indiziert,<br />

falls die Serumharnsäure-Zielwerte mit Allopurinol<br />

allein nicht erreicht werden [24].<br />

Die empfohlene Dosis von Lesinurad beträgt<br />

200 mg 1 × täglich (morgens), nur in<br />

Kombination mit Allopurinol.<br />

7<br />

Lesinurad ist in der Schweiz nicht mehr<br />

verfügbar.<br />

Key messages<br />

– Gichtpatienten sollten auch auf<br />

das Vorliegen renaler, kardialer<br />

und metabolischer Erkrankungen<br />

untersuchtwerden.<br />

– Akute Gichtattacken können primär<br />

mit nicht-steroidalen Antirheumatika,<br />

Steroiden und Colchizin<br />

6 behandelt werden.<br />

– Bei definitiver Gichtdiagnose und<br />

gescheiterten Lifestyle-Modifikationen<br />

sollte eine harnsäuresenkende<br />

Therapie, mit dem Zielwert von<br />


Perspectives<br />

der Adhärenz [12]. Gichtpatienten sollten<br />

ihren aktuellen und vor allem auch den<br />

angestrebten Harnsäurewert kennen, so<br />

wie praktisch jeder Hypertoniker über seinen<br />

Blutdruck oder jeder Diabetiker über<br />

den Blutzuckerwert Bescheid weiss. Untersuchungen<br />

konnten zeigen, dass durch<br />

eine individualisierte Patienteninformation<br />

und den Einbezug des Pa tienten in<br />

Therapieentscheide eine sehr gute Adhärenz<br />

und Persistenz mit der Therapie über<br />

einen längeren Zeitraum erreicht werden<br />

kann [32].<br />

Fazit<br />

Das Spektrum der Gicht reicht von der einmaligen<br />

Monarthritis bis hin zur chronischen,<br />

schwerwiegenden Erkrankung. Sie<br />

ist mit teilweise massiven Einschränkungen<br />

der Lebensqualität, renalem Funktionsverlust<br />

und erhöhter kardiovaskulärer<br />

Morbidität und Mortalität assoziiert. Sie<br />

lässt sich jedoch – bis auf wenige Ausnahmen<br />

– gut behandeln. Neben der Therapie<br />

der akuten Attacke gehört die langfristige<br />

Senkung des Serumharnsäurespiegels auf<br />

einen Wert von


Perspectives<br />

Literatur (Fortsetzung)<br />

[23] Fachinformation<br />

Adenuric ® (Febuxostat). www.<br />

swissmedicinfo.ch; letzter<br />

Zugriff: 24.02.2020.<br />

[24] Fachinformation<br />

Zurampic ® (Lesinurad). www.<br />

swissmedicinfo.ch; letzter<br />

Zugriff: 24.02.2020.<br />

[25] Annemans L,<br />

Spaepen E, Gaskin M, et al.:<br />

Gout in the UK and Germany:<br />

prevalence, comorbidities and<br />

management in general<br />

practice 2000–2005. Ann<br />

Rheum Dis 2008; 67: 960–966.<br />

[26] Roddy E, Zhang W,<br />

Doherty M: Concordance of<br />

the management of chronic<br />

gout in a UK primary-care<br />

population with the EULAR<br />

gout recommendations. Ann<br />

Rheum Dis 2007; 66: 1311–1315.<br />

[27] Harrold LR, Mazor<br />

KM, Negron A, Ogarek J, et al.:<br />

Primary care providers’<br />

knowledge, beliefs and<br />

treatment practices for gout:<br />

results of a physician<br />

questionnaire. Rheumatology<br />

(Oxford) 2013; 52: 1623–1629.<br />

[28] Kuo CF, Grainge<br />

MJ, Mallen C, et al.: Eligibility<br />

for and prescription of<br />

urate-lowering treatment in<br />

patients with incident gout in<br />

England. JAMA 2014; 312:<br />

2684–2686.<br />

[29] Cottrell E, Crabtree<br />

V, Edwards JJ, Roddy E:<br />

Improvement in the<br />

management of gout is vital<br />

and overdue: an audit from<br />

a UK primary care medical<br />

practice. BMC Family Practice<br />

2013;14: 170.<br />

[30] Yin R, Li L, Zhang<br />

G, et al.: Rate of adherence to<br />

urate-lowering therapy among<br />

patients with gout: a<br />

systematic review and<br />

meta-analysis. BMJ Open<br />

2018; 8: e017542.<br />

[31] Khanna PP,<br />

Shiozawa A, Walker V, et al.:<br />

Health-related quality of life<br />

and treatment satisfaction in<br />

patients with gout: results<br />

from a cross-sectional study in<br />

a managed care setting.<br />

Patient Prefer Adherence 2015;<br />

9: 971–981.<br />

[32] Abhishek A,<br />

Jenkins W, La-Crette J,<br />

Fernandes G, et al.: Long-term<br />

persistence and adherence on<br />

urate-lowering treatment can<br />

be maintained in primary<br />

care-5-year follow-up of a<br />

proof-of-concept study.<br />

Rheumatology (Oxford) 2017;<br />

56: 529–533.<br />

Im Artikel verwendete Abkürzungen<br />

ACR American College of Rheumatology<br />

DECT Dual-Energy-Computertomografie<br />

EULAR European League Against Rheumatism<br />

NSAR Nicht-steroidales Antirheumatikum<br />

ULT Harnsäuresenkende Therapie<br />

(Urate-Lowering Therapy)<br />

Manuskript eingereicht: 12.11.2019<br />

Manuskript akzeptiert: 20.01.2020<br />

Interessenskonflikt: Der Autor ist Referent und<br />

Advisor der Firma Menarini.<br />

Dr. med. Thomas Langenegger<br />

Leitender Arzt Rheumatologie/Osteoporose<br />

Medizinische Klinik<br />

Zuger Kantonsspital AG<br />

Landhausstrasse 1<br />

6340 Baar<br />

thomas.langenegger@zgks.ch<br />

Antworten zu den Lernfragen:<br />

1. Antworten a) und c) sind korrekt.<br />

2. Antworten b) und c) sind korrekt.<br />

3. Alle Antworten sind korrekt.<br />

Annonce<br />

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Perspectives<br />

Mission en Suisse<br />

Médecin urgentiste<br />

au camp fédéral<br />

Severin Baerlocher v/o Dito, médecin-assistant en médecine interne générale, Hôpital cantonal de St-Gall<br />

Photos: màd<br />

«Quoi? Tu vas travailler<br />

deux semaines pendant tes<br />

vacances? En rotation? –<br />

Tu as perdu la tête?» C’est<br />

ainsi qu’ont réagi la plupart de mes<br />

collègues de travail lorsqu’ils ont appris<br />

comment j’allais passer mes vacances<br />

d’été cette année. J’avais en effet choisi<br />

de rejoindre le camp fédéral (CaFé) du<br />

Mouvement Scout de Suisse, qui n’a lieu<br />

qu’une fois par génération. Depuis le<br />

dernier CaFé, il y a 14 ans, j’étais déjà<br />

persuadé que je m’engagerais comme<br />

médecin lors du prochain. Et voilà comment,<br />

en <strong>2022</strong>, je me suis retrouvé dans<br />

cette belle région du Valais, plus précisément<br />

dans la vallée de Conches, pour le<br />

plus grand camp scout que la Suisse ait<br />

jamais connu. En l’espace de quatre<br />

semaines, un village de tentes pouvant<br />

accueillir 35 000 personnes a été monté<br />

et démonté, avec toutes les commodités:<br />

poste, journal, centre logistique, station<br />

radio, bars et cafés. On y a même installé<br />

un sauna et, bien sûr, la clinique d’urgence<br />

locale.<br />

Le médecin de famille saint-gallois<br />

Raphael Stolz a organisé et planifié le<br />

service des urgences et coordonné, avec<br />

Evelyn Dähler, les plus de 70 médecins<br />

bénévoles engagés pour prêter assistance<br />

aux scouts et louveteaux. <strong>No</strong>us étions<br />

parfaitement équipés, notamment grâce à<br />

l’aide de l’armée suisse et à l’initiative de<br />

particuliers: on a fait des radios, traité des<br />

cas d’anaphylaxie en salle de réanimation<br />

et soigné des bobos, petits et grands,<br />

dans une vingtaine de couchettes.<br />

Un service de secours complet était<br />

fourni pour couvrir toute la superficie du<br />

camp sur 5 kilomètres et assurer les soins<br />

en toutes circonstances. Les premiers<br />

secours étaient prodigués aux malades<br />

ou aux blessés par des Rapid Responders<br />

en quad et, comme dans le reste de la<br />

Suisse, des ambulanciers ou un médecin<br />

urgentiste étaient déployés selon le type<br />

Médecins urgentistes avec foulards scouts, Dito et Audax – toujours prêts!<br />

d’urgence. Heureusement, aucun incident<br />

grave n’a été déploré. L’équipe<br />

médicale d’urgence est intervenue principalement<br />

pour des convulsions (généralement<br />

dissociatives) et des réactions<br />

anaphylactiques.<br />

Le concept prévoyait que les services<br />

de secours et d’urgence soient également<br />

à la disposition de la population locale<br />

et déployés en cas d’urgence. <strong>No</strong>us avons<br />

ainsi reçu des patients de tous âges, du<br />

plus jeune participant au camp, un bébé<br />

de six semaines, à des scouts octogénaires.<br />

Et avec les 5000 à 7000 visiteurs<br />

quotidiens, nous avons pu nous confronter<br />

à des pathologies que l’on ne<br />

rencontre habituellement que dans<br />

les hôpitaux centraux.<br />

Les cérémonies qui rassemblaient<br />

près de 20 000 scouts devant la scène<br />

principale ont fait partie des moments les<br />

plus redoutés. Heureusement, le calme<br />

est resté de mise pendant ces représentations;<br />

les scouts ne font pas la fête comme<br />

les festivaliers tels que nous les connaissons.<br />

Et une partie de l’équipe de direction<br />

ne s’octroyait une bière qu’en fin de<br />

journée, lorsque les plus jeunes participants<br />

étaient couchés.<br />

Permanence lors des cérémonies.<br />

Ici, la cérémonie d’ouverture<br />

A aucun moment, je n’ai vécu ces<br />

deux semaines, pendant lesquelles j’ai<br />

réalisé près de 5000 consultations,<br />

comme un travail. Deux semaines remplies<br />

de souvenirs scouts, de nouvelles<br />

amitiés au sein d’une super équipe et la<br />

certitude qu’avec la motivation nécessaire,<br />

on peut déplacer des montagnes.<br />

A dans 14 ans!<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 57


mediservice<br />

Boîte aux lettres<br />

Perte de clés – qui<br />

paie le remplacement<br />

des serrures?<br />

Il y a deux ans, j’ai perdu une clé<br />

de mon appartement. Alors que<br />

je vais remettre les clés de mon<br />

appartement, le propriétaire<br />

exige que je fasse remplacer les serrures<br />

à mes frais. Il se réfère à une<br />

clause du bail. A-t-il le droit de le faire<br />

et comment suis-je assuré?<br />

En vertu du contrat de bail, vous êtes en<br />

principe responsable de tous les dommages<br />

résultant de vos actes ou de votre<br />

négligence. Outre le fait de remplacer la<br />

clé perdue, le propriétaire peut aussi<br />

exiger le remplacement des serrures.<br />

La question de savoir si ce changement<br />

est nécessaire dépend des circonstances<br />

dans lesquelles vous avez perdu la<br />

clé. Si vous avez perdu la clé à proximité<br />

de l’appartement, le risque qu’une<br />

personne mal intentionnée se serve de la<br />

clé pour accéder à votre logement et le<br />

cambrioler sera considérable. Dans ce<br />

cas, le changement des serrures devrait<br />

être qualifié de demande légitime de la<br />

part du propriétaire. La plupart des<br />

assurances responsabilité civile privée<br />

couvrent les coûts résultant de cette<br />

opération, même si certaines limitent le<br />

montant maximal. De plus, une franchise<br />

sera déduite du montant. Et l’assurance<br />

peut réduire les prestations si la perte de<br />

la clé résulte d’une négligence du locataire.<br />

son propriétaire. Dans ce cas, l’assurance<br />

responsabilité civile privée assurerait<br />

votre protection juridique en qualifiant la<br />

mesure d’injustifiée et en refusant, en<br />

votre nom vis-à-vis du propriétaire, le<br />

changement des serrures et en réduisant<br />

ses prétentions au seul remplacement de<br />

la clé. Le contrat de bail peut cependant<br />

prévoir que le locataire doit, s’il perd une<br />

clé, dans tous les cas assumer les frais<br />

pour le remplacement des serrures. Cet<br />

accord contractuel (en principe autorisé)<br />

dépasse la responsabilité civile légale.<br />

Votre assurance responsabilité civile<br />

privée n’est donc pas tenue d’allouer des<br />

prestations: dans ce cas de figure, votre<br />

assureur n’allouera aucune prestation<br />

pour le remplacement des serrures.<br />

La valeur actuelle est déterminante<br />

De plus, vous devez savoir que dans le<br />

droit de la responsabilité civile, seule la<br />

valeur actuelle est due et non pas la<br />

valeur à neuf. Il s’agit donc de la valeur<br />

d’une chose en tenant compte de l’âge<br />

et de l’usure au moment où survient le<br />

sinistre. Suivant l’âge des serrures, vous<br />

pourrez donc faire valoir l’amortissement<br />

vis-à-vis du propriétaire. La durée de<br />

vie d’une serrure est estimée à environ<br />

25 ans. Si la serrure a 13 ans au moment<br />

où elle doit être remplacée, vous ne<br />

devrez vous acquitter que de la moitié<br />

des frais encourus.<br />

(Guide des assurances ASA/SVV Archives)<br />

Changer les serrures n’est pas<br />

indispensable<br />

Si vous avez perdu votre clé à l’étranger<br />

pendant vos vacances, le changement<br />

des serrures pourrait être considéré<br />

comme disproportionné et superflu, si la<br />

clé ne portait aucune marque distinctive<br />

permettant de conclure à l’identité de<br />

Photo: Adobe Stock<br />

58<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


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Une couverture<br />

d’assurance en ligne – pour<br />

les particuliers aussi<br />

Les particuliers peuvent eux aussi être victimes de piratages,<br />

d’escroqueries sur Internet ou d’hameçonnage. Il s’agit de risques<br />

majeurs – et voici comment les couvrir.<br />

Marco Feuz, gestionnaire de produits Assurance habitation chez Zurich Suisse<br />

Commander un livre sur le Net,<br />

rechercher une définition sur<br />

Google ou lire l’édition en ligne<br />

d’un quotidien – Internet<br />

forme partie intégrante du quotidien de la<br />

plupart des gens. Selon l’Office fédéral de<br />

la statistique, 89% de la population suisse<br />

âgée de 14 ans ou plus utilisait régulièrement<br />

Internet en 2020. Concernant la<br />

tranche d’âge des moins de 50 ans, ce<br />

chiffre avoisine les 100% et même chez les<br />

plus de 70 ans, 53% se connectent encore<br />

régulièrement.<br />

Surfer sur Internet comporte des<br />

risques<br />

Ce que beaucoup d’entre nous ignorent:<br />

chaque fois qu’un utilisateur surfe sur Internet,<br />

il établit systématiquement une<br />

connexion avec d’autres ordinateurs et<br />

relie son appareil, que ce soit son ordinateur<br />

portable, sa tablette ou son smartphone,<br />

au monde extérieur. Mais attention,<br />

car en surfant sur le World Wide Web,<br />

vous pouvez tomber sur des escrocs – les<br />

cybercriminels ont depuis longtemps<br />

identifié le réseau comme un business<br />

très lucratif et s’attaquent non seulement<br />

aux entreprises, mais aussi aux particuliers.<br />

Dangers liés aux virus, à la fraude ou<br />

au phishing<br />

Si vous êtes victime d’un virus informatique,<br />

il vous faudra généralement faire<br />

appel à un expert. Celui-ci supprimera le<br />

logiciel malveillant, réinitialisera les programmes<br />

et idéalement, il pourra restaurer<br />

vos données personnelles à partir de la<br />

sauvegarde. Faire ses achats en ligne com-<br />

Photos: Adobe Stock; màd<br />

60<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


mediservice<br />

porte également des risques. Il peut par<br />

exemple arriver que des articles commandés<br />

sur Internet soient endommagés ou<br />

ne soient pas du tout livrés. Il arrive parfois,<br />

qu’après avoir réservé une location<br />

de vacances sur Internet, qu’on ait de<br />

mauvaises surprises en arrivant sur place<br />

en constatant qu’il s’agit d’une arnaque.<br />

La situation peut être encore plus dramatique<br />

si un pirate informatique parvient à<br />

accéder à votre e-banking et à se faire virer<br />

une somme d’argent importante depuis<br />

votre compte, argent qui disparaît ensuite<br />

dans la «toile nébuleuse» d’Internet.<br />

Cinq conseils pour améliorer la<br />

sécurité informatique<br />

1. Veillez à ce que votre système d’exploitation<br />

soit toujours à jour, car les pirates<br />

informatiques s’attaquent aux points<br />

faibles des logiciels.<br />

2. Installez des programmes antivirus qui<br />

détecteront et bloqueront les logiciels<br />

malveillants.<br />

3. Utilisez des mots de passe intelligents<br />

qui combinent des caractères spéciaux,<br />

des chiffres et des lettres, qui comportent<br />

au moins huit caractères et dans<br />

lesquels votre nom ne figure pas.<br />

4. Sensibilisez vos collaborateurs et informez-les<br />

sur le phishing, par exemple.<br />

En effet, les internautes sont la porte<br />

d’entrée dans quasiment tous les cas de<br />

cyberattaques.<br />

Deux nouvelles cyberassurances de Zurich<br />

Couverture d’assurance contre les cyberattaques et les logiciels malveillants<br />

La nouvelle assurance «Cyber Safe Surf» offre une couverture contre les conséquences<br />

financières des cyberattaques et des logiciels malveillants. Zurich prend en charge les<br />

frais d’élimination du logiciel malveillant, de réinitialisation des programmes et de<br />

restauration de vos données à partir d’une sauvegarde. La somme d’assurance forfaitaire<br />

est fixée à 3000 francs. La prime d’assurance «Cyber Safe Surf» s’élève à 39 francs par an.<br />

Couverture d’assurance en cas d’achats en ligne et d’accès frauduleux aux comptes<br />

L’assurance «Cyber Safe Shop & Pay» intervient si un escroc vole de l’argent sur votre<br />

compte via l’e-banking, si des articles commandés en ligne sont défectueux ou ne sont<br />

pas livrés ou si vous réservez une location de vacances en ligne et que vous êtes victime<br />

d’une arnaque. La somme d’assurance standard s’élève à 3000 francs et la prime annuelle<br />

est de 39 francs. Il est également possible de souscrire des sommes d’assurance<br />

plus élevées.<br />

5. Sauvegardez régulièrement vos données<br />

importantes, par exemple grâce à une<br />

clé USB ou un disque dur externe. Logique,<br />

mais essentiel: la sauvegarde doit<br />

systématiquement être déconnectée du<br />

réseau, afin de rester hors de portée du<br />

virus.<br />

Les membres de<br />

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bénéficient de conditions préférentielles<br />

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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 61


mediservice<br />

La transformation numérique<br />

du système de santé<br />

Ce qui semblait relever de la science-fiction il y a quelques années<br />

fait aujourd’hui partie de notre quotidien: l’intelligence artificielle progresse<br />

dans tous les domaines de la vie et modifie notre manière de travailler<br />

et de vivre, que ce soit au niveau individuel ou dans la société.<br />

Quels avantages l’intelligence artificielle apporte-t-elle dans la médecine?<br />

Dieter J. Tschan, lic. oec. HSG, Nimeda Consulting GmbH; D r Jörg Tschan, chirurgie orale, Nimeda Consulting GmbH<br />

La transformation numérique<br />

touche la médecine au quotidien.<br />

Aujourd’hui, il ne suffit<br />

plus de proposer un accès gratuit<br />

à un réseau sans fil dans la salle d’attente.<br />

Ce service est devenu la norme<br />

dans presque tous les cabinets. Dans<br />

notre article, nous allons donc présenter<br />

(sans prétendre à l’exhaustivité) les possibilités<br />

numériques qui s’offrent aux cabinets<br />

médicaux, en mettant l’accent sur<br />

l’intelligence artificielle.<br />

Un besoin connu – une nouvelle<br />

solution<br />

L’idée selon laquelle l’homme mise sur<br />

l’assistance technologique pour accomplir<br />

son travail de manière plus efficace, plus<br />

rapide et moins fatigante est aussi vraie<br />

aujourd’hui qu’elle l’était autrefois.<br />

Pour illustrer notre propos, nous prendrons<br />

pour exemple la lessive: bien que<br />

l’on puisse encore aujourd’hui laver ses vêtements<br />

dans une rivière (pour autant que<br />

cela soit encore autorisé), on préfère de<br />

loin le faire avec la machine à laver. Le besoin<br />

fondamental d’avoir des vêtements<br />

propres reste le même, mais la manière<br />

dont nous obtenons ce résultat a fondamentalement<br />

changé au cours des derniers<br />

siècles.<br />

Alors, pourquoi ne pas se servir des<br />

avantages de la technologie moderne pour<br />

le bien de son cabinet? Les nouvelles possibilités<br />

numériques n’apportent pas seulement<br />

une aide dans le domaine des soins<br />

médicaux, mais aussi et surtout dans le<br />

domaine administratif. Les petites améliorations<br />

favorisent non seulement l’efficience,<br />

mais aussi la satisfaction des collaborateurs<br />

en éliminant des tâches souvent<br />

pénibles, répétitives et parfois dangereuses.<br />

<strong>No</strong>us citerons comme exemples<br />

– les services dans le cloud (calendrier en<br />

ligne, accès aux données des patients depuis<br />

chez soi ou à partir de n’importe<br />

quel autre emplacement),<br />

– les rappels automatiques (par exemple<br />

par SMS) pour les rendez-vous,<br />

– les systèmes de saisie du temps de travail<br />

pour les employés qui permettent de travailler<br />

de façon plus flexible et offrent la<br />

possibilité d’effectuer certaines tâches en<br />

télétravail et donc d’utiliser le temps de<br />

travail et le poste de travail disponibles de<br />

manière optimale.<br />

Photo: màd<br />

62<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


mediservice<br />

L’intelligence artificielle<br />

L’intelligence artificielle est probablement<br />

la technologie-clé du 21 e siècle qui influencera<br />

très fortement la vie publique et privée.<br />

On peut comparer cela à l’introduction<br />

de l’électricité à la fin du 19 e siècle. L’intelligence<br />

artificielle aussi est une technologie<br />

de base qui est utilisée systématiquement.<br />

Partout où il faut analyser rapidement de<br />

grands volumes de données et prendre de<br />

«bonnes» décisions sur cette base, l’intelligence<br />

artificielle sera utilisée. Car l’intelligence<br />

artificielle permet en particulier de<br />

prendre de meilleures décisions en «temps<br />

réel», par exemple dans le secteur de la santé<br />

ou dans le trafic. Une forte augmentation<br />

de la productivité grâce à l’intelligence artificielle<br />

est probable (p. ex. optimisation des<br />

processus fondée sur l’intelligence artificielle,<br />

optimisation de processus «end-toend»<br />

avec traitement de gros volumes de<br />

données en temps réel). Ou aussi des assistants<br />

personnels pour le travail ou des applications<br />

privées. Dans le secteur de la<br />

santé, les solutions basées sur l’intelligence<br />

artificielle sont de plus en plus présentes<br />

comme le montrent les exemples suivants<br />

(impact positif de l’intelligence artificielle<br />

dans les cabinets).<br />

1. Informations préalables pour<br />

les médecins<br />

Les symptômes peuvent être soumis à un<br />

examen préalable; les diagnostics préliminaires<br />

ou présomptifs facilitent le diagnostic<br />

médical en mettant à disposition<br />

des données supplémentaires. Dans ce<br />

contexte, l’intelligence artificielle sert de<br />

source de savoir à autoapprentissage et<br />

d’aide à la décision en fournissant des<br />

données pertinentes pour chaque indication<br />

et chaque patient.<br />

2. Aide au diagnostic (deuxième avis)<br />

L’intelligence artificielle livre un<br />

deuxième avis sur le diagnostic sur<br />

la base des données dont elle dispose<br />

(par exemple, aide à l’interprétation<br />

des radiographies, des résultats du<br />

dépistage du cancer de la peau ou des<br />

résultats de laboratoire).<br />

3. Réduction des temps d’attente<br />

L’expertise du médecin combinée à l’interprétation<br />

des symptômes obtenue par<br />

l’intelligence artificielle doit permettre<br />

de poser plus rapidement un diagnostic<br />

tout en réduisant le temps d’attente. Les<br />

patients peuvent ainsi obtenir une première<br />

évaluation de leurs symptômes<br />

avant de consulter le médecin et le médecin<br />

peut mieux se préparer à l’entretien<br />

avec le patient.<br />

L’intelligence artificielle peut cependant<br />

aussi reprendre des tâches administratives<br />

telles que la transcription de documents<br />

médicaux (p. ex. ordonnances,<br />

rapports médicaux, assignations aux<br />

spécialistes, etc.). Les médecins peuvent<br />

alors se concentrer sur leur principale<br />

compétence, celle de traiter les patients,<br />

ce qui améliorera la satisfaction de tous.<br />

4. Traitement à distance professionnel<br />

Traitement à distance de patients, p. ex.<br />

consultation par visioconférence, et<br />

donc élargissement des soins médicaux<br />

à des régions éloignées des centres urbains.<br />

L’intelligence artificielle au cabinet<br />

Vous vous demandez peut-être: «C’est<br />

bien tout cela, mais qu’est-ce que cela signifie<br />

pour moi?» Voici deux exemples<br />

concrets qui sont déjà mis en pratique aujourd’hui<br />

et qui montrent à quoi pourrait<br />

ressembler un avenir assisté par l’intelligence<br />

artificielle.<br />

1. GoForward 1 (Etats-Unis)<br />

GoForward propose des soins médicaux<br />

sur la base d’un tarif forfaitaire. Elle<br />

propose des outils pour la surveillance<br />

biométrique à distance et une prise en<br />

charge assistée. GoForward inclut des<br />

programmes qui traitent de la santé cardiaque,<br />

de la prévention du cancer, de la<br />

gestion du poids et des soins de base.<br />

2. Aaron.ai 2 (Allemagne)<br />

Aaron.ai exploite en Allemagne des répondeurs<br />

téléphoniques basés sur l’intelligence<br />

artificielle. Aaron.ai répond<br />

de manière structurée à tous les appels<br />

lorsque les collaborateurs du cabinet ne<br />

sont pas disponibles.<br />

Conclusion<br />

On n’arrête pas le progrès, en particulier<br />

dans le domaine de la santé. <strong>No</strong>us avons tous<br />

en mémoire l’histoire de l’OFSP et des télécopieurs,<br />

qui a couvert la Suisse de ridicule.<br />

On peut considérer la transformation<br />

numérique comme un danger ou une opportunité.<br />

Si l’on opte pour la deuxième<br />

solution, il existe de nombreuses possibilités<br />

d’agir de manière proactive pour franchir<br />

le pas vers la modernisation. Comme<br />

le disait Jeremias Gotthelf «C’est à la maison<br />

[au cabinet] que doit débuter ce qui va<br />

briller dans la patrie», il ne faut pas abandonner<br />

ces progrès technologiques à la<br />

concurrence ou à l’Etat, mais soi-même<br />

plonger dans les innombrables possibilités<br />

de la transformation numérique. Les<br />

patients vous en seront reconnaissants!<br />

1<br />

https://goforward.com/<br />

2<br />

https://aaron.ai/<br />

A propos de<br />

Nimeda Consulting<br />

Nimeda Consulting GmbH est une<br />

entreprise de conseil spécialisée pour<br />

les personnes qui travaillent dans le<br />

secteur médical. Grâce à notre équipe<br />

interdisciplinaire (médecin et manager),<br />

elle est en mesure d’analyser en<br />

détail des problèmes complexes et de<br />

présenter des solutions durables.<br />

En combinant des compétences de<br />

gestion, médicales, informatiques et<br />

juridiques, nous rendons votre cabinet<br />

médical plus performant. Grâce à nos<br />

prestations de conseil éprouvées, vous<br />

pouvez davantage vous concentrer sur<br />

votre activité médicale. <strong>No</strong>us proposons<br />

les prestations suivantes: conseil<br />

en gestion, finance et informatique,<br />

conduite et coaching, remise et reprise<br />

du cabinet, ouverture du cabinet,<br />

rénovation. <strong>No</strong>us vous conseillons<br />

volontiers en allemand, français et<br />

anglais. <strong>No</strong>tre devise: Management<br />

Knowhow for Medical Professionals.<br />

www.nimeda.com<br />

Sources sur l’intelligence<br />

artificielle:<br />

[1] Kanadpriya Basu, Ritwik Sinha,<br />

Aihui Ong, and Treena Basu, Artificial<br />

Intelligence: How is It Changing Medical<br />

Sciences and Its Future?, PMC (nih.gov),<br />

(2020).<br />

[2] Limbach Gruppe, Wenn der<br />

Computer mitdenkt: von Telemedizin zu<br />

künstlicher Intelligenz in der Arztpraxis,<br />

Limbach Gruppe, (<strong>2022</strong>).<br />

[3] Medizinische Fakultät FAU,<br />

Wenn KI in der Arztpraxis hilft, Medizinische<br />

Fakultät (fau.de), (2021).<br />

[4] Arzt & Wirtschaft, Künstliche<br />

Intelligenz: Wertvolle Unterstützung für<br />

Ärzte, ARZT & WIRTSCHAFT (arztwirtschaft.de),<br />

(2021).<br />

[5] Jürgen Stüber, Patienten<br />

telefonieren mit einer KI – die Arztpraxis<br />

der Zukunft?, (businessinsider.de), (2020).<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 63


mediservice<br />

La cuisine saine et savoureuse<br />

Carpaccio de bœuf<br />

pour les fêtes<br />

Martina <strong>No</strong>vak, spécialiste SWICA Communication d’entreprise<br />

Photos: màd; Adobe Stock<br />

64<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


mediservice<br />

Carpaccio de bœuf<br />

Ingrédients<br />

Filet de bœuf<br />

200 g de filet de bœuf<br />

2 cuillères à soupe d’huile d’agrumes<br />

Sel marin<br />

Crème acidulée<br />

180 g de crème acidulée<br />

20 g de moutarde à gros grains<br />

Zeste râpé d’un citron<br />

Sel, poivre<br />

Crumble aux cacahuètes<br />

100 g de cacahuètes salées<br />

40 g de sucre brun<br />

30 g de miel<br />

30 g de beurre<br />

Recette pour 2 personnes<br />

Préparation<br />

Pour le bœuf<br />

Envelopper le filet de bœuf dans du film<br />

alimentaire, comme un saucisson. Faire<br />

un petit nœud à chaque extrémité. Placer<br />

au congélateur pendant 24 heures jusqu’à<br />

ce qu’il soit complètement congelé. Retirer<br />

ensuite le film et couper en tranches<br />

très fines, si possible à l’aide d’une trancheuse.<br />

Faire mariner les fines tranches<br />

dans de l’huile d’agrumes et saupoudrer<br />

d’une pincée de sel.<br />

Pour la crème acidulée<br />

Bien mélanger tous les ingrédients et<br />

assaisonner avec du sel et du poivre.<br />

Mettre ensuite au frais pendant une heure<br />

pour que la crème acidulée se solidifie.<br />

Rabais de primes<br />

multiples<br />

En tant que membre de mediservice<br />

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Pour le crumble aux cacahuètes<br />

Mettre les cacahuètes dans un sac en<br />

plastique et taper à l’aide d’une poêle.<br />

Faire fondre le beurre dans une casserole<br />

et y dissoudre le sucre et le miel. Ajouter<br />

ensuite les cacahuètes et bien mélanger. Il<br />

en résulte une pâte épaisse qui doit être<br />

étalée sur une plaque de cuisson recouverte<br />

de papier sulfurisé. Cuire la masse à<br />

160 °C pendant 10 à 15 minutes (jusqu’à ce<br />

qu’elle caramélise). Retirer ensuite la<br />

plaque du four et la laisser refroidir à<br />

température ambiante. Lorsque la masse<br />

est froide et dure, la hacher grossièrement<br />

au mixeur.<br />

L’organisation de santé SWICA sponsorise l’équipe nationale suisse de cuisine, qui est l’auteur<br />

de cette recette.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/22 65


Impressum<br />

Adresses de contact des sections<br />

N o 6 • 41 e année • Décembre <strong>2022</strong><br />

Editeur<br />

AG<br />

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong><br />

Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne<br />

Téléphone 031 350 44 88<br />

journal@<strong>asmac</strong>.ch, journal@vsao.ch<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch, www.vsao.ch<br />

Sur mandat de l’<strong>asmac</strong><br />

Rédaction<br />

Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),<br />

Kerstin Jost, Fabian Kraxner, Bianca Molnar,<br />

Patricia Palten, Léo Pavlopoulos, Lukas Staub,<br />

Anna Wang<br />

Comité directeur <strong>asmac</strong><br />

Angelo Barrile ( président), <strong>No</strong>ra Bienz<br />

(vice- présidente), Severin Baerlocher,<br />

Christoph Bosshard (invité permanent),<br />

Marius Grädel, Patrizia Kündig, Richard<br />

Mansky, Gert Printzen, Svenja Ravioli,<br />

Patrizia Rölli, Martin Sailer, Jana Siroka,<br />

Clara Ehrenzeller (swimsa)<br />

Impression et expédition<br />

Stämpfli SA, entreprise de communication,<br />

Wölflistrasse 1, 3001 Berne, tél. 031 300 66 66,<br />

info@staempfli.com, www.staempfli.com<br />

BL/BS<br />

VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:<br />

lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,<br />

4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,<br />

sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />

BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,<br />

info@vsao-bern.ch, www.vsao-bern.ch<br />

FR ASMAC section fribourgeoise, Sanae Chemlal, Rue du Marché 36,<br />

1630 Bulle, presidence@asmaf.ch<br />

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />

GR<br />

JU<br />

NE<br />

VSAO Sektion Graubünden, Kornplatz 2, 7000 Coire, Samuel B. Nadig,<br />

lic. iur. HSG, RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 081 256 55 55,<br />

info@vsao-gr.ch, www.vsao-gr.ch<br />

ASMAC Jura, 6, Chemin des Fontaines, 2800 Delémont,<br />

marie.maulini@h-ju.ch<br />

ASMAC section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat,<br />

Rue du Musée 6, case postale 2247, 2001 Neuchâtel,<br />

tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />

SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,<br />

9000 St-Gall, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,<br />

Surber@anwaelte44.ch<br />

Maquette<br />

Oliver Graf<br />

Illustration de la page de couverture<br />

Stephan Schmitz<br />

Annonces<br />

Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,<br />

Markus Haas, Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa<br />

Téléphone 044 928 56 53<br />

E-mail vsao@fachmedien.ch<br />

SO<br />

TI<br />

TG<br />

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAC Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />

segretariato@<strong>asmac</strong>t.ch<br />

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

Tirage<br />

Exemplaires imprimés: 22 200<br />

Certification des tirages par la REMP/FRP<br />

<strong>2022</strong>: 21 679 exemplaires<br />

Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />

L’abonnement est inclus dans la contribution<br />

annuelle pour les membres de l’<strong>asmac</strong><br />

ISSN 1422-2086<br />

L’édition n o 1/2023 paraîtra en<br />

février <strong>2022</strong>. Sujet: Fréquence.<br />

© <strong>2022</strong> by <strong>asmac</strong>, 3001 Berne<br />

Printed in Switzerland<br />

VD<br />

VS<br />

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />

asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />

Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ZH/SH<br />

VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,<br />

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susanne.hasse@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch<br />

Publication<strong>2022</strong><br />

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de l’association médias suisses<br />

66<br />

6/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


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