Panorama de presse quotidien du 26 01 23
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L’Irlan<strong>de</strong> est "une affaire close"<br />
L’inquiétu<strong>de</strong> est d’autant plus gran<strong>de</strong> que la Commission européenne vient <strong>de</strong> donner son feu<br />
vert, par voie tacite, à un règlement technique irlandais qui définit les modalités prévoyant <strong>de</strong>s<br />
avertissements sanitaires sur l’étiquetage <strong>de</strong>s boissons alcoolisées. A ce propos, son porteparole<br />
a réfuté l’idée que cette obligation constitue un obstacle à la libre circulation <strong>de</strong>s<br />
marchandises, principe clé <strong>du</strong> Marché Unique. « Dans l'UE, les limitations à la libre<br />
circulation <strong>de</strong>s marchandises sont strictement définies. Les restrictions ne peuvent être<br />
justifiées que par <strong>de</strong>s raisons impérieuses telles que la santé ou la protection <strong>de</strong>s<br />
consommateurs ». La Commission n’a pas l’intention <strong>de</strong> revenir sur cette autorisation, jugeant<br />
l’affaire close : « La Commission n'a pas formulé d'observations particulières et je pense<br />
qu'en l'absence d'un avis négatif, elle n'a plus à intervenir ici. Le processus a été traité ».<br />
J'aime le vin<br />
Même en affirmant, « j’aime le vin, je pense que nous apprécions tous un bon verre <strong>de</strong> vin »,<br />
le porte-parole n’aura pas réussi à apaiser les esprits, à commencer par les Italiens. Tous les<br />
organismes professionnels en Italie sont vent <strong>de</strong>bout contre le processus engagé par la<br />
Commission européenne, qu’ils estiment va à l’encontre <strong>de</strong> ce qui avait été décidé au sein <strong>du</strong><br />
Parlement européen il y a un an. « Nous <strong>de</strong>mandons l'intervention <strong>de</strong>s pouvoirs publics à ce<br />
sujet », a déclaré Micaela Pallini, prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> Fe<strong>de</strong>rvini, qui regroupe les pro<strong>du</strong>cteurs,<br />
exportateurs et importateurs <strong>de</strong> vins, spiritueux et liqueurs en Italie. La fédération propose <strong>de</strong><br />
faire collaborer les organismes techniques italiens et <strong>de</strong>s structures internationales comme<br />
l’Organisation Internationale <strong>de</strong> la Vigne et <strong>du</strong> Vin (OIV) pour « entamer une phase <strong>de</strong><br />
recherche qui nous permettra <strong>de</strong> nous fier à <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s actualisées et à <strong>de</strong>s recommandations<br />
raisonnables et équilibrées sur la consommation modérée <strong>de</strong> boissons alcoolisées ». Les<br />
professionnels italiens sont soutenus par leur ministre <strong>de</strong> l’Agriculture, Francesco<br />
Lollobrigida, qui affirme travailler avec l’Espagne et la France sur un document commun<br />
pour défendre le vin : « Pour les catholiques, dire que le vin est mauvais, c'est remettre en<br />
question ce qui se passe à la messe. Si le vin est mauvais pour vous, le mariage à Cana aurait<br />
été un moment d'empoisonnement collectif ! ».<br />
Une coalition <strong>de</strong> pays membres<br />
De son côté, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Unione italiana vini, Paolo Castelletti, se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> « comment<br />
une ré<strong>du</strong>ction linéaire <strong>de</strong> 10% [<strong>de</strong> la consommation] peut se référer uniquement à la<br />
consommation nocive ». Et d’ajouter que « si l’objectif <strong>de</strong> la Commission doit être<br />
d’harmoniser ce sujet complexe et délicat au niveau européen », quelle est « l’utilité <strong>de</strong><br />
multiplier les initiatives unilatérales <strong>de</strong>s Etats membres », à l’instar <strong>de</strong> l’Irlan<strong>de</strong> ? Signe <strong>du</strong><br />
« décalage entre les décisions politiques prises par le Parlement européen et leur mise en<br />
œuvre effective par sa Commission », une lettre écrite <strong>de</strong> la Commissaire à la Santé, Stella<br />
Kyriaki<strong>de</strong>s, évoquerait selon l’UIV « l’intention <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong> travailler à<br />
l’intro<strong>du</strong>ction d’avertissements sanitaires sur les étiquettes <strong>de</strong> boissons alcoolisées ». Enfin,<br />
Paolo Castelletti <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au gouvernement italien « <strong>de</strong> construire une coalition <strong>de</strong> pays<br />
membres qui puisse abor<strong>de</strong>r la question en commission ».<br />
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