Panorama de presse quotidien du 21 02 23
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Globalement, les exportations <strong>de</strong> vin français vers le Canada n’ont pas trop souffert <strong>de</strong><br />
l’épiso<strong>de</strong> Covid-19, et ont même continué leur progression volumique en 2<strong>02</strong>0 (+4,6%). Cette<br />
croissance a per<strong>du</strong>ré en 20<strong>21</strong>, sans effet <strong>de</strong> rattrapage. Champagne, Provence, vallée <strong>du</strong><br />
Rhône et Bourgogne sont les vignobles d’appellation qui ont le plus progressé, la vallée <strong>du</strong><br />
Rhône détrônant Bor<strong>de</strong>aux en volume pour les AOC, alors que les IGP Pays d’Oc restent<br />
lea<strong>de</strong>r en volume <strong>de</strong>s exportations <strong>de</strong> vins français.<br />
Outre la réglementation et le volet administratif, les tendances <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong>s vins sont<br />
elles aussi différentes entre les provinces. « Les ontariens, et les provinces anglophones en<br />
général, vont mieux comprendre l’offre californienne, plus centrée sur les cépages et un<br />
marketing très abouti. Le système d’appellations y est néanmoins un peu mieux compris avec<br />
la mise en place d’indications d’origine dans le pays », avance ainsi Emilie Dyan. Sur les<br />
marchés matures (Ontario et Québec), les consommateurs sont ouverts aux nouveautés, aux<br />
régions moins connues ou aux pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> niche. Les pro<strong>du</strong>its à faible teneur en alcool, sucre<br />
ou calories gagnent également en popularité.<br />
« Le niveau d’empreinte carbone, la RSE ont un impact positif en Ontario. Le Québec est très<br />
friand <strong>de</strong> vins oranges, mais aussi <strong>de</strong> vins naturels ou bio », cite encore Emilie Dyan. Elle<br />
relève également un développement général <strong>du</strong> vin rosé, bien qu’encore lié aux saisons, alors<br />
que les vins blancs sont bien implantés quelle que soit la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’année. Comme aux<br />
Etats-Unis, les ‘ready to drink’ (mélanges prêts à boire, ndlr) connaissent une croissance<br />
conséquente alors que le sans alcool marque encore le pas, « mais par leur impact direct sur<br />
l’offre proposée, les monopoles sont à l’origine <strong>de</strong>s tendances, comme celle <strong>du</strong> consommer<br />
local qu’ils portent maintenant », termine Emilie Dyan.