Comment vont réagir les clubs de golf en - tourisme association des ...

Annexe IX Article
En quête d’adeptes, le golf poursuit sa lente démocratisation
PETITE BALLE | 22h21 La 2e édition du Salon du golf de Lausanne se tient dès cet après midi à
Malley. L’occasion pour les clubs de faire le plein de nouveaux membres, à l’heure où ce
sport s’efforce de se donner une image moins élitaire.
CÉLINE FONTANNAZ | 12 Avril 2007 | 22h21
Il fut un temps où l’on n’accédait aux greens que si papa était inscrit dans un
club et disposait d’un compte en banque bien garni. L’époque est
aujourd’hui partiellement révolue : Migros a fait vaciller le golf de son
piédestal, en lançant, en 1998, le premier parcours public de Suisse romande
au Signal-de-Bougy.
A la même époque est née l’Association suisse des golfeurs indépendants
(ASGI), qui permet aux joueurs confirmés mais peu argentés d’effectuer des
18 trous sans devoir adhérer à un club privé. L’ASGI compte aujourd’hui près de 2’000 inscrits
en Suisse romande. Et chaque année ils sont 300 de plus. Voilà qui vient gonfler les rangs des
joueurs. Et apporter un peu de diversité dans le milieu. Pascal Germanier, secrétaire général :
« Ce sport se popularise, nous sommes sur la bonne voie. Nous avons des joueurs issus de
toutes les couches sociales » (lire ci-dessous).
Une impression en partie confirmée par le patron d’Athleticum à Bussigny-près-Lausanne,
Thierry Chapelon. « L’intérêt est perceptible au niveau des ventes, en augmentation. Et les
gens qui n’y connaissent rien posent des questions. » L’an dernier, le secteur golf dans le
magasin est passé de 50 m2 à 300 m2. « Ce sport est un marché disposant d’une grande
marge de progression. » Et Thierry Chapelon de souligner : l’équipement n’est pas plus
onéreux qu’une paire de ski, débourser 500 francs suffit pour débuter.
Greens plus accessibles
L’effort de démocratisation provient en partie des clubs. Si entrer dans certains d’entre eux
reste très onéreux (20’000 francs de mise de fonds et cotisation annuelle), l’art de frapper la
petite balle blanche se fait plus accessible sur d’autres greens. A Villars, on peut désormais
s’inscrire au Club pour 6’000 francs (en trois annuités) contre 9’000 francs en 2006. Ouvert
depuis 2002, le Golf de Vuissens, près d’Yverdon, propose quant à lui diverses formules
d’adhésion. Ainsi, on devient membre locataire durant 3 ans pour 900 francs seulement.
Séduire des membres
Certains n’hésitent plus à rendre leurs 18 trous accessibles aux joueurs indépendants. Et des
formules découvertes et des cours d’initiation fleurissent un peu partout. Souhaits d’ouverture.
Mais aussi (et surtout) nécessité économique. Car bon nombre de golfs sont en quête de
nouveaux membres pour rentrer dans leur frais.
Golf Passion qui se tient ce week-end à Malley sera l’occasion pour eux de séduire de
nouveaux swingers. « Il faut le reconnaître, certains ont quelques difficultés à remplir leur club.
Il n’est actuellement plus nécessaire de créer d’autres infrastructures », admet John C.
Storjohann, secrétaire de l’Association suisse de golf (ASG). Car faire tourner un 18 trous reste
onéreux en Suisse. Les frais d’exploitation annuels atteignent près de 1,5 million. Raison pour
laquelle le golf ne peut pas devenir extrêmement bon marché. John C. Storjohann : « Mais
aujourd’hui, le golf peut ne pas être plus cher que le ski. »
http://www.24heures.ch/pages/home/24_heures/l_actu/vaud/detail_vaud/(contenu)/53531