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Le Brécaillon - Musée Militaire Genevois

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LA SUISSE ET LA GUERRE FROIDE - EN PRÉPARANT L’EXPO...<br />

<strong>Musée</strong>. Cela suppose une certaine organisation pour éviter les allers et venues<br />

inutiles… qu’on n’évite pas, d’ailleurs.<br />

Vider les vitrines ne représente pas une grande difficulté; déshabiller les<br />

mannequins, en revanche peut réserver des surprises: certaines pièces d’uniforme<br />

peuvent s’abîmer, le mannequin lui-même peut s’endommager; il faut agir avec<br />

prudence -déshabiller un mannequin peut prendre jusqu’à un quart d’heure, l’habiller<br />

de 20 minutes à une heure.<br />

Nous avions prévu d’agencer les vitrines une par une, si possible dans l’ordre<br />

prévu par notre projet, étage par étage. C’est ainsi que nous avions toujours travaillé.<br />

Lors des expositions précédentes, nous ne dépendions que de nous-mêmes, l’ensemble<br />

des pièces étaient dans nos réserves, sauf quelques-unes que nous allions directement<br />

chercher chez tel ou tel prêteur. Or, cette fois, rien de semblable: plus de la moitié des<br />

pièces provenaient de l’extérieur. Elles nous avaient été promises, le choix était fait, les<br />

documents remplis. C’était sans compter avec l’été et les vacances. <strong>Le</strong> temps passait,<br />

nous disposions de quelques objets dans le désordre; impossible de terminer une<br />

vitrine, aucune n’était complète. Pendant quelques jours nous sommes restés les bras<br />

(presque) ballants. Progressivement, tout nous est parvenu. A la mi-septembre, nous<br />

avions du travail. Un peu trop, d’ailleurs, car il fallait rattraper le temps perdu.<br />

Se posait également le problème des photographies. Notre fonds<br />

iconographique est important. Il se compose d’huiles, d’aquarelles, de lithographies,<br />

de photographies, etc. L’ensemble est largement suffisant et varié pour étoffer<br />

l’exposition permanente. En revanche, pour la Guerre froide, nous ne pouvions<br />

qu’exposer des photographies et quelques documents. C’est donc un long travail de<br />

recherche qu’il a fallu entreprendre. Ensuite, après avoir fait le tri de ce qui était<br />

utilisable (la plupart des photos personnelles qu’on nous avait prêtées se sont révélées<br />

de trop mauvaise qualité pour supporter les agrandissements nécessaires), nous avons<br />

dû calculer, au moins approximativement, les surfaces que nous devions «couvrir».<br />

Comme les agrandissements sont très coûteux, nous avons commandé les<br />

photographies au «coup par coup»: il était exclu de produire des doublons, ce qui n’a<br />

pas facilité notre tâche (ni celle du photographe, d’ailleurs).<br />

L’installation des vitrines proprement dites est la phase la plus passionnante.<br />

<strong>Le</strong>s objets, les photographies, tout le matériel et là, à nos pieds; il faut maintenant<br />

réellement construire l’exposition. Malgré tous les projets, tous les croquis préalables,<br />

la mise en place n’est jamais telle qu’on l’avait prévue. La dimension des éléments à<br />

exposer, l’espace à disposition nous contraints presque toujours à revoir ce qu’on avait<br />

prévu, voire à supprimer tel ou tel objet pour atteindre l’équilibre le plus esthétique<br />

possible. Bien sûr, on pourrait aligner ou entasser du matériel afin d’en montrer le plus<br />

90 <strong>Le</strong> <strong>Brécaillon</strong><br />

LA SUISSE ET LA GUERRE FROIDE - EN PRÉPARANT L’EXPO...<br />

possible ou bien décorer nos vitrines dans le style carnotzet, mais nous tenons à garder<br />

au musée les caractéristiques qui jusqu’à maintenant ont plu à l’ensemble des visiteurs.<br />

C’est au cours de la mise en place que nous engrangeons nos meilleurs<br />

souvenirs. Petits événements bizarres ou cocasses qui n’ont évidemment pas une<br />

grande importance mais qui font partie de la petite histoire du <strong>Musée</strong>. Quelques<br />

exemples, en vrac:<br />

Régulièrement, des visiteurs se<br />

présentent, des étrangers le plus souvent,<br />

ignorant que le <strong>Musée</strong> est fermé bien que<br />

la porte soit ouverte. Afin de compenser<br />

leur déception, nous leur offrons toujours<br />

une visite guidée au milieu des caisses,<br />

des armes disséminées, des mannequins<br />

en petite tenue et des uniformes entassés.<br />

Etonnamment, ces visites impromptues et<br />

dans le désordre ont beaucoup de succès<br />

et les visiteurs repartent avec des<br />

souvenirs sortant de l’ordinaire.<br />

Soulignons que nous gardons l’œil ouvert<br />

et qu’ils n’emportent aucun autre<br />

«souvenir»…<br />

Cette année, les derniers jours de<br />

l’installation ont été marqués par un<br />

imprévu qui nous quelque peu gênés.<br />

Depuis longtemps, les portes du <strong>Musée</strong><br />

devaient être repeintes. C’est à la miseptembre<br />

que les peintres ont débarqué.<br />

Nos continuels passages les bras chargés<br />

de matériel divers se sont faits entre les<br />

pots de peinture, et les échelles, tout cela<br />

en évitant la magnifique peinture verte<br />

jamais sèche.<br />

Au 1er étage, nous exposons un<br />

mannequin féminin représentant un<br />

membre du service colombophile. Mais la<br />

boîte à pigeon était vide. Notre président a<br />

obtenu du <strong>Musée</strong> d’histoire naturelle un<br />

<strong>Le</strong> <strong>Brécaillon</strong><br />

Maréchal des logis de gendarmerie<br />

dans les années 50 (photo MMG)<br />

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