Geoscience ACTUEL 3/2007 - Platform Geosciences - SCNAT

Experimenter dans le laboratoire souterrain
Dans le canton de Jura, 345 personnes environ ont visité le Laboratoire
souterrain du Mont-Terri. Les géologues ont informé sur le phénomène
karstique et sur la radioactivité naturelle et artificielle. Enfants et adultes
pouvaient se livrer à leurs propres expérimentations.
Hélène theurillat-moll
Erlebnis Geologie / Géologie vivante
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Le laboratoire souterrain du Mont-Terri,
accessible depuis la galerie de sécurité
du tunnel de l’A16, est situé à 300 m
sous le sommet. Le vendredi 1er juin les
classes des écoles jurassiennes ont eu
l'occasion de s'informer sur les recherches
internationales en rapport avec la
gestion des déchets radioactifs menées
depuis 1996. La même possibilité était
offert au grand public le samedi.
Le laboratoire souterrain du Mont Terri,
dirigé et exploité par l’Office fédéral de
la topographie (swisstopo), est utilisé à
des fins de recherches exclusivement. Il
est en effet strictement interdit d’y stocker
des déchets radioactifs, même temporairement,
selon la volonté du canton
du Jura, propriétaire du site. Douze
organisations internationales sont partenaires
de cet important projet.
Des visiteurs attentifs
Ces deux journées d’information ont
rempli leur mission puisque douze
classes jurassiennes sont descendues
dans les entrailles du Mont-Terri et ont
écouté avec curiosité les explications
des guides. Les expériences simples
auxquelles les enfants ont été confrontées
ont suscité une foule de questions
et de commentaires.
Etonnés par la longueur des galeries
– plus de 300 m pour le laboratoire – les
élèves et le public ont participé avec intérêt
à ces excursions exceptionnelles
et didactiques. Nos géologues avaient
en effet préparé des postes instructifs
et des expériences démonstratives pour
expliquer ludiquement des phénomènes
naturels tel que l’omniprésence
de la radioactivité dans notre vie quotidienne,
la circulation de l’eau dans
les couches karstiques du Jura ou encore
en testant «in vivo» la nature de
l’argile.
Au contact de nos professionnels passionnés
et accueillants, le grand public
s’est montré réactif, comme Cyril, 18
ans: «Je n’aurais jamais pensé qu’il
y avait un tel laboratoire ici dans le
Jura. J’ai pu me rendre compte de
tout ce qui est entrepris pour trouver
des solutions au stockage des déchets
radioactifs dans le monde. Les explications
de notre guide étaient complètes
et personnalisées, j’ai beaucoup appris,
notamment sur les roches et l’histoire
de leur formation à travers le temps».
Un monde insoupçonné
Parmi les visiteurs scolaires, la classe
de 6e année primaire de Bernard Raeber
de Boncourt a suivi cette leçon
d’environnement pas comme les autres
avec le même engouement. «J’avais des
idées fausses sur la radioactivité. Je
n’imaginais pas non plus qu’il y avait
tout ça à côté du tunnel de l’autoroute!
Je croyais aussi que les fours à chaux