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Rangliste Konzert- und Marschmusik - Website der ...

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Revue des musiquesBrillant «Siegfried». Mais pourquoi transformer le héros magnifiquede Wagner en ouvrier engoncé dans une salopette?sa robe longue, qui paraît sortirtout droit d’un roman d’épouvante.Maigreur et pâleur seconjuguent pour faire peur.Heureuse transfiguration enrevanche pour la Walkyrie: Wotanet, plus encore, Brünnehilde(Evelyn Herlitzius) transcendentla scène. Car cette cantatrice atout: la splendeur vocale et labeauté physique, l’éclat du timbreet la puissance sans limite, le jeuFestival de BayreuthLars von Trier renonceLe réalisateur danois Larsvon Trier a renoncé à mettreen scène la tétralogie deRichard Wagner constituant«L’anneau de Nibelungen» (DerRing des Nibelungen) pour lefestival de Bayreuth 2006. Cedésistement intervient aprèsplus de deux années de préparation.Le concept tout nouveaupour cet opéra-marathon s’estrévélé, de son propre aveu,trop ambitieux pour l’enfantprodige du cinéma danois, quis’est essayé au film musical(«Dancer in the dark», 2000,Palme d’or à Cannes), mais jamaisà l’opéra. Sa décision asurpris la direction du festival,qui l’a qualifiée de «très gravedans une perspective artistiqueet du point de vue du temps».«Mais nous la comprenonset la respectons», et les relationsentre le réalisateur et lede scène et la présence sur leplateau. Elle enchante dès qu’ellechante. Elle émeut dès qu’elle semeut. Elle enjoue dès qu’elle joue.Les moments sont sublimes.Oubliée la touffeur, le frisson passe;la salle tétanisée retient sonsouffle, vibre et soupire. Le balletdes Walkyries qui tombent duplafond et y remontent, les décors,l’intelligence des éclairages:la réussite est totale!directeur du festival, WolfangWagner (un des descendantsdu célèbre compositeur), demeurentinchangées. «C’estavec une certaine tristesse queles deux parties se sont séparéesde cette tâche commune»,souligne le festival. La directiona apprécié cependant que lemetteur en scène danois ajeté l’éponge dans des délaispermettant de lui trouver unremplaçant.Sollicité par la direction dufestival, Lars von Trier s’étaitrendu en 2001 et 2002 enAllemagne pour voir jouerl’opéra de Richard Wagner.L’objectif était de créer, pour lapremière fois à l’opéra, sapropre mise en scène en 2006,en coopération avec le chefd’orchestre allemand ChristianThielemann.(jrf)Wotan transfigure par son talent une scène fantasmagorique.Samedi 9 août:La température extérieureculmine à 39 degrés. A l’intérieur,on n’ose savoir. Les méfaits de latranspiration sont innombrables.Il devient encore plus difficilequ’à l’ordinaire de marcher avectalons aiguilles et distinction. Letroisième volet du Ring met enévidence un drame ou un défi féminin:comment varier ses toilettespour apparaître toujoursdifférente alors qu’on a quatresoirs de suite les mêmes voisins…Certaines usent d’expédientspour détourner l’attention.Telle cette dame patronnesse quia renversé un flacon de parfumsur sa tête.La pénultième étape de laTétralogie est à la hauteur desquatre heures quinze qu’elledure. A un bémol près: pourquoiavoir transformé Siegfried (WolfgangSchmidt) en un métalloventru de la Ruhr? Le choc desformes est d’autant plus cruel enface du seigneurial Wotan et de latoujours divine Brünnehilde dontl’aisance facile et la beauté gracilefont à nouveau tout oublier.Clarinettiste alémaniquerécompenséLe clarinettiste lucernoisMarkus Eichenberger a gagné lePrix 2004 de l'Association Economieet Culture Willisau (LU). LeL<strong>und</strong>i 11 août:C’est le début de la fin. Lespectre britannique réapparaît,concurrencé par le gang deschaussettes: trois générationsd’Anglaises qui promènent leurspieds enturbannés dans des socquettesblanches.Sur scène, Siegfried manquede force vocale tandis que Brünnehildeen regorge. Entre le boulottéballotté et l’élégante éclatante,il n’y a pas photo. Mais labrillance et la fulgurance desautres compensent l’impéritie dupataud pathétique. Surtout que lefinal est grandiose!Voilà, le cycle est bouclé, leRing est terminé. De la déferlantewagnérienne reste une orgie fastueusede sons, de couleurs et desentiments. Au risque de l’indigestion.On n’en redemande plusvraiment. Enfin… Quoique, peutêtre…l’anprochain!Par Jean-Raphaël Fontannazmusicien recevra 25 000 francspour une installation acoustiquequ'il présentera au public du 5 au12 juin à Willisau. (ag)UNISONO 13/14 • 2004 37

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