Revue des musiquesDix ans plus tard, les Zachéosparticipent au Festival internationalfolklorique de Zakopane, enPologne. Jean Daetwyler les accompagne.Le responsable du matériel amalheureusement oublié toutesles partitions en Suisse. En unenuit, Jean Daetwyler réécrit demémoire tout le matériel d’orchestredu groupe. Au retour, lavisite du camp d’Auschwitz impressionnefortement JeanDaetwyler qui s’engage contre laguerre en écrivant un «Requiempour les temps atomiques».Passion pour le cordes AlpesDe son amitié avec le cornistesolo de l’Orchestre de chambrede Lausanne (OCL), Joszef Molnar,naîtra un «Concerto pour cordes Alpes». C’est le début d’uneamitié qui durera jusqu’à la mortdu compositeur. Pour Jozsef Molnar,Jean Daetwyler écrira unevingtaine d’œuvres pour cor desAlpes, dont quatre concertos.L’un sera créé pour l’inaugurationde la «Maison suisse» de Paris,antenne de l’Office nationalsuisse du tourisme. A la tête del’Orchestre des Concerts Lamoureux,Jean Daetwyler crée sonConcerto pour cor des Alpes avecJozsef Molnar en soliste.Cet instrument typique desrégions alpines vaudra à JeanDaetwyler de faire le tour dumonde pour présenter et dirigerles compositions qu’il lui aconsacrées. Avec notamment deshaltes à Paris, Londres, New York,Tokyo ou Philadelphie.Pour les 70 ans du musicien,en 1977, la Radio romande commandeà Jean Daetwyler unconcerto pour trombone et orchestre.Comme ce fut le cas pourMolnar, Jean Daetwyler est séduitpar le jeu du soliste Branimir Slokar.Il écrira pour lui une sérieimpressionnante d’œuvres.Une quarantaine dedisquesLes concerti, sonates et autressymphonies qui se succèdentsont gravées sur une quarantainede disques. Et la ville de Sierrefinira par reconnaître les méritesdu maître en rebaptisant les«escaliers de Pradec» en «escaliersJean Daetwyler» et en lui accordantsa bourgeoisie d’honneur.Jean Daetwyler a reçu plusieursprix, dont le Prix rhodaniende la musique en 1946, lePrix de la ville de Sierre en 1972,le Prix de la fondation Rünzi en1974 et le Prix de l’Etat du Valaisen 1981. Le musicien était bourgeoisd’honneur de Sierre etd’Hérémence (VS) dont il avaitemployé le patois pour son «Noëlvalaisan». Il avait fait ses adieux àla musique en janvier 1992 àSierre en dirigeant pour la <strong>der</strong>nièrefois la Chanson du Rhônequ’il avait conduite durant 45ans. Jean Daetwyler avait quitté ladirection de la Gérondine en 1978après 40 ans de service. Trois ansplus tard, il posait la baguette dela Ste-Cécile après 39 ans au pupitre.Pensées et mémoiresAuparavant, il a recueilli sessouvenirs dans un ouvrage,«Croches et anicroches en paysvalaisan», publié aux éditionsMonographic à Sierre en 1984.C’est là qu’il explique sa découvertedu Valais et de ses traditions.Avec verve et passion. Ilvaut par exemple la peine de relireces lignes où il décrit sa découvertedes fifres d’Anniviers qui interprètentdes mélodies en modedorien. C’est toute la fraîcheur del’esprit du maître de Pradec quel’on retrouve là.Jean-Raphaël FontannazBibliographie:Jean Daetwyler, «Croches etanicroches en pays valaisan», EditionsMonographic, Sierre 1984.Erno Schöpf, «Souvenirs d’unGérondin», Sierre 2003.www.jeandaetwyler.chL’Association suisse des musiques(ASM) recherche, de suite ouselon convenance,un membre (langue allemande)un membre (langue française)pour la Commission de rédaction ASMLa Commission de rédaction se consacre à la publication del’organe officiel de l’Association suisse des musiques «UNISONO»(parution bimensuelle dans les trois langues allemand, français etitalien) et à celle de l’Agenda annuel de l’ASM (avec vademecum).Idéalement, les candidat(e)s devraient être membres actif(ve)sd’une société de musique ou doivent, pour le moins, justifier deconnaissances particulières de la scène helvétique de la musiqued’instruments à vent.Jean Daetwyler, un parcours étonnantUne enfance bâloise et bulloiseJean Daetwyler est en faitné le 24 janvier 1907 à Bâlesous le nom de Hans AugustDätwiler. Son père August,confiseur de profession, estalors âgé de 30 ans tandis quesa mère Elise Frieda, née Vohrer,en a 22. Après avoir passésa prime jeunesse dans la citérhénane, le futur compositeurdéménage à l’âge de six ans.En effet, son père a été engagéà la fabrique de chocolat deBroc (FR), si bien que toute lafamille vient s’installer à Bulle.C’est là que le jeune Jean entreprenddes études de violondès 1915. L’année suivante, unpetit frère, Paul Walter, vientagrandir la famille. Mais, desanté délicate, il mourra àdouze ans à peine.A la fin de la PremièreGuerre mondiale, le jeuneHans prend des cours de violonavec Raphaël Radraux, quiétait détenteur d’un premierprix de piston (cornet) duConservatoire de Paris et quilui enseigne aussi le trombone.En novembre 1919, le garçonécrit sa première composition,signée Daetwyler, un solo pourviolon intitulé «Souvenirs desmontagnes de la Gruyère».A 17 ans, Jean Daetwyleraimerait se consacrer entièrementà la musique. Son pères’y oppose: «Je ne veux pas detzigane dans ma famille!».L’adolescent suivra donc lescours de l’Ecole de commerce,où il obtiendra son diplôme en1927. La même année, il faitson école de recrues commetrompette militaire à Colombier(NE).(jrf)Missions/ProfilRapporter (texte et image) sur des manifestations importantes(d’intérêt au moins régional) en relation avec la musique d’instrumentsà vent (Fêtes fédérale et cantonales, concours, assemblées,etc.). Participer à la séance (annuelle) de la Commission de rédaction,collaborer à divers groupes de travail et de réflexion sur desprojets. Aisance dans la rédaction en allemand, respectivement enfrançais (langue maternelle allemande ou française; des connaissancesnécessaires de l’autre langue doivent permettre de se fairecomprendre), maîtrise de la photographie (digitale, analogique),capacité de travailler en équipe. Présenter de bonnes aptitudes eninformatique (PC, outils Microsoft) et en pratique d’Internet (raccordement),comme disposer d’une souplesse dans ses possibilités detravail (annuellement 3 à 4 fins de semaine-week-ends) constitueraientles conditions idéales complémentaires.L’activité au sein de la Commission de rédaction de l’ASM est rémunéréeselon les conditions actuelles des indemnités journalièreset de remboursement des frais de l’Association suisse des musiques.M. Martin Scheidegger, président de la Commission de rédaction,se tient volontiers à votre disposition pour tout renseignementcomplémentaire (téléphone 031 721 36 88, mobile 079 706 40 47,martin.scheidegger@windband.ch).Les postulations manuscrites, avec photo et documents usuels(une recommandation d’une Association cantonale serait un atoutsupplémentaire), sont à adresser à:Martin Scheidegger, président de la Commission de rédaction del’ASM, Jungfrauweg 1, 3110 Münsingen.40 UNISONO 13/14 • 2004
Rivista bandisticaTicino Musica: Locarno-Ascona-Lugano, 18–31 luglio 2004Incontro internazionaledi giovani musicistiTicino Musica è una manifestazione che permette a giovani strumentisti provenienti da diversi paesi diincontrarsi. Grazie al contributo di rinomati artisti nazionali ed internazionali, essi hanno l’opportunità diapprofondire conoscenze musicali e di ampliare orizzonti culturali. L’incontro si svolge sull’arco di duesettimane, dal 18 al 31 luglio, e coinvolge le località di Ascona, Locarno e Lugano.Corsi di alto perfezionamentoIl programma della manifestazione offreprincipalmente tre attività: corsi di altoperfezionamento per cantanti e strumentisti;concerti serali all’aperto, in teatri ed inChiese; esibizioni pomeridiane improvvisatenelle strade, nei cortili e negli alberghi.Il prestigio dell’avvenimento proviene dairecital, dai concerti di musica orchestrale eRenate Greiss-Armin, flautoDue delle tre località nelle quali si svolgeranno le manifestazioni di Ticino Musica:Locarno ed Ascona. La terza località è Lugano.da camera. In tutto ciò è centrale la funzionesvolta dai corsi di alto perfezionamento.Le lezioni impartite ricoprono un’offertamolto ampia: canto, pianoforte, tutti glistrumenti orchestrali, musica da camera ecomposizione. Gli artisti chiamati ad accompagnaregli studenti lungo questo percorsoestivo sono: Ks. Hilde Zadek, GiovannaCanetti e Maria Venuti (canto); CharlesSpencer (Lied); Umberto Finazzi, VojtechSpurny, Martin Markun, Paul Suter (laboratoriooperistico internazionale); BrunoMezzena (pianoforte); Ulrich Koella (musicada camera con pianoforte); MassimoLaura e Andreas von Wangenheim (chitarra);Valery Gradow e Franco Mezzena (violino);Hariolf Schlichtig (viola); JohannesGoritzki (violoncello); Orpheus Quartett(musica da camera per archi); RenateGreiss-Armin (flauto); Ingo Goritzki (oboe);Karl Leister e José Luis Estellés (clarinetto);Eugene Rousseau (sassofono); Gabor Meszaros(fagotto); gli insegnanti di strumenti afiato fin qui citati si occupano pure dellamusica da camera per legni; David Johnson(corno); Bo Nilsson (tromba); Stefan Schulz(trombone); Rex Martin (tuba); questiquattro docenti si dedicano anche all’ensembledi ottoni; Mircea Ardeleanu (percussioni);JanosMeszaros (direttore artistico,responsabile per formazioni miste eorchestra).I fiatiFlautoRenate Greiss-Armin è nata ad Husumed ha studiato flauto traverso con KlausSchochow, Aurèle Nicolet e Jean-PierreRampal. Ha vinto diversi concorsi tedeschied è stata pure premiata ai concorsi internazionalidi Ginevra e Montreux. Dopo avercollaborato col flautista Aurèle Nicolet, èdiventata flauto solista dell’orchestra filarmonicadi Amburgo e professoressa allascuola superiore di musica di Karlsruhe. Siesibisce sia in gruppi di musica da camerache in formazioni orchestrali. Svolge la suaattività prevalentemente in Europa, Americalatina ed Asia. I suoi interessi spazianodal repertorio barocco a quello romantico,dal classicismo all’impressionismo ed all’espressionismo,inoltre si dedica alla musicacontemporanea. Nei programmi offertial pubblico annovera opere di PierreBoulez, Heinz Holliger, Klaus Huber, ChristobalHalffter, Edison Denisov, B.-A. Zimmermann,Isang Yun, Wolfgang Rihm. Alruolo di strumentista affianca quello di didatta.Infatti diversi suoi allievi hanno conseguitopremi in concorsi internazionali edoccupano prestigiose posizioni in orchestrenazionali ed internazionali. Durante ilcorso verranno lavorate composizioni appartenentiall’epoca barocca fino a quellacontemporanea, per flauto solo, flauto conclavicembalo o pianoforte, per musica dacamera e orchestra.OboeIngo Goritzki è nato a Berlino, ha iniziatoa studiare flauto e pianoforte a Freiburg,dopo di che ha optato per l’oboe, terminandogli studi a Detmold con Helmit Winschermann.Ha approfondito la propriaformazione musicale studiando a Parigicon Pablo Casals e a Zermatt con SandorUNISONO 13/14 • 2004 41