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Rangliste Konzert- und Marschmusik - Website der ...

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Revue des musiquessique. Parallèlement, il continueà diriger la Gérondine. La lune demiel avec l’harmonie municipaledurera plus de 40 ans.Interdit d’exécution deses œuvresLa renommée du compositeurs’accroît. La radio diffuse deplus en plus souvent ses œuvres.Ce qui vaut au compositeurquelques jalousies. Les harmoniesde Sion, Martigny et Montheyse plaignent et s’annoncentpour enregistrer des ouverturesde Rossini ou de Wagner. «LaRadio eut le mauvais goût de répondrequ’elle possédait déjàtoutes ces œuvres en versiond’orchestre originales et dirigéespar Furtwängler, Weingartner ouToscanini. Si ces célèbres harmoniesvoulaient bien exécuter despas redoublés de compositeurssuisses, elle les enregistreraitconsciencieusement, mais pasautre chose. Ce fut un beau tollé!»Conséquence: on accusa laRadio de méconnaître les vraiesvaleurs et les Gérondins d’être incapablesde jouer autre choseque du Daetwyler. Le présidentde la société, qui est aussi celuide la ville de Sierre, s’alarme: lespièces de son directeur doiventêtre mises à l’index. Durant plusieursannées, sur ordre du présidentde la société, Daetwyler aural’interdiction de faire interpréterune seule de ses compositionspar la Gérondine.Le triomphe de la«musique nègre»Juillet 1952, Jean Daetwylera arrangé le célèbre thème de«Tiger Rag» pour harmonie. Lorsde la Fête cantonale de Saxon,malgré les réticences de beaucoupde musiciens, la Gérondineinterprète cette «musique denègres» en lieu et place du morceauprévu, car son chef n’acceptepas de jouer autre chose dansle brouhaha ambiant. C’estd’abord un scandale. Ce serabientôt un triomphe. Le publicest déchaîné. Si quelques Gérondins,honteux, ont quitté la scèneavant l’exécution, les autres sontrestés et ils vont bisser, trisserla pièce.Jean Daetwyler et les musiciens«Très psychologue, il a toujoursévité d’agresser un musicienpar des paroles ou des remarquesblessantes», se souvientErno Schöpf. «Il était trèsproche des musiciens musicalementfaibles. Il leur écrivaitdes partitions avec des notesfaciles à jouer ou corrigeait lespartitions existantes en enlevantles parties difficiles et enles remplaçant par des tenues»,raconte l’ancien Gérondin.Et le musicien sierroisd’ajouter: «Pour ne vexer personne,il prétendait que c’étaitdes corrections très importantespour l’ensemble harmonique.Bien entendu, pourdonner plus d’importance aumusicien, il évitait de noter ausommet de la partition 2 e ou3 e trompette ou baryton, etc.C’était en principe toujours des1 ères parties.» Ce système avaitle défaut de ses qualités: «Lesplus forts s’amélioraient, maisles plus faibles s’affaiblissaient.»Dans la méthode deDaetwyler, il fallait faire durerla première partie de la répétitionle plus longtemps possible,car l’attention seraitmoins soutenue en secondepartie. Surtout que les musiciensavaient souvent l’habituded’«arroser» la pause enfaisant tourner une grandefiasque de vin.Avant les concerts, JeanDaetewyler se montrait décontractépour rassurer ses musicienset discutait avec ceux quiavaient une partie importanteà tenir. «C’était sa manière àlui de se rendre compte si sonmusicien avait le trac ou pas. Ilpensait que, si ses musiciensétaient trop sûrs d’eux, leconcert risquait d’être moinsbon», rapporte Erno Schöpf.Jean Daetwyler savait aussiêtre facétieux. Pendant la mob,il avait composé ainsi unemarche «Les musiciens ontsoif» pour rappeler aux bistrotiersde servir une tournée. Lapièce figurait aussi toujours aurépertoire de la Gérondine.Daetwyler la faisait jouerlorsque la verrée se faisait unpeu attendre. Après avoir annoncéhaut et fort le titre dumorceau!(jrf)En 1940, Daetwyler dirige sescompositions en patois anniviardavec un chœur d’hommesde Sierre et Grimetz.Reste tout de même que leComité cantonal doit se réunird’urgence et que le président dela Gérondine, convoqué spécialement,accepte de remonter lesbretelles de ce directeur irrespectueux.En assemblée, la tête deDaetwyler est demandée. Elle serafinalement sauvée par lesjeunes de la société qui proposentde jouer le sort de leur directeurlors de la prochaine Fêtefédérale annoncée à Fribourg. «Sinous réussissons bien, on legarde. Si on rate le concours,eh bien! vous lui direz de s’enaller.»Deux Fédérales brillantesPour la première fois, la Gérondineparticipe donc à la Fédéralede Fribourg 1953 et s’inscriten division «excellence». Latranscription de Jean Daetwylerd’«Une nuit sur le Mont-Chauve»de Moussorgski est magistralementinterprétée. Le directeur estde surcroît félicité personnellementpar Franz Königshoger dontl’ouverture «Périclès» servaitd’imposé. La société reçoit lamention «excellent avec félicitationsdu jury» tandis que le chef asauvé sa tête.Quatre ans plus tard à Zurich,nouveau concours. La Gérondineinterprète la transcription pourharmonie de la «Ski-Symphony»et le «Dies Irae», troisième mouvementde la «Symphonie liturgique»d’Arthur Honegger. «A lafin de l’exécution des deux morceaux,il y a eu tout d’abord un silenceinquiétant, puis le jury, enbloc, s’est levé pour nous applaudir,suivi par le public. Je penseque la Gérondine a atteint là sonsommet», raconte Erno Schöpf,dans ses «Souvenirs d’un Gérondin».La formation sierroise récolteà nouveau une mention«excellent avec les félicitions dujury».Manœuvre àla Grande-DixenceA noter encore qu’auparavant,en 1956, Jean Daetwyler aété travailler comme manœuvresur le chantier de la Grande-Dixence. De cette expérienced’immersion, il puisera l’inspirationde «Barrage». Pour cettepièce, qui servira aussi de musiquede film, Jean Daetwyler vapasser plus d’un mois à vivre lavie des mineurs sur le chantier dubarrage de la Grande-Dixence.Le film remportera le Grand Prixdu Festival ainsi que le Prix duPrésident de la République àCannes en 1960.Du fait du centenaire del’ASM, il n’y a pas de Fédérale,mais un rassemblement à Berneen 1962 où la Gérondine interprète«Barrage» et «Tiger Rag».Troisième concours fédéral à Aarauen 1966, avec le «Concertopour harmonie» et à nouveau la«Ski-Symphonie». Troisièmemention «excellent avec félicitationsdu jury».Les malheurs de BienneA Lucerne en 1971, la Gérondineobtient pour la 4 e fois lamention «excellent avec les félicitationsdu jury». Elle a joué le«Ballet sans ballerine» de son directeur.Moment d’émotion: devantplusieurs milliers de spectateurssur la place de l’Allmend,Jean Daetwyler dirige «Marignan»exécuté par les 6000 participantsà la fête.La <strong>der</strong>nière participation àune Fédérale, Bienne 1976, seramoins heureuse. Au programme,nous avions «Barrage» de JeanDaetwyler et «Postludium», motifgrégorien de Paul Huber. Si«Barrage» a passé de justesse, enrevanche, «Postludium a étéassez catastrophique», juge ErnoSchöpf. La journée était placéesous un signe défavorable puisque,pendant l’exécution, une filled’honneur est même tombéedans les pommes sur la scène.Pour le renouveaufolkloriqueEn 1962 Jean Daetwylerfonde, avec sa fille Monette, lesZachéos, un groupe qui renouvellerala vision et l’expression dufolklore en Valais tout en setaillant une belle réputation internationale.UNISONO 13/14 • 2004 39

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