Mini-Europa rund um Gross-Schweiz? - Schw. StV

Foto: OK GV Brig
Zentralstatuten setzten uns auch das Ziel
einer «völkerverbindenden Gesinnung».
Flavio Cotti, mein VCP, bereitete die ZD des
kommenden Jahres über Europa vor. Wir
beide waren Anhänger der damaligen EWG,
weil diese uns die christliche Soziallehre
besser zu verwirklichen schien als die bürgerliche
Schweiz. In Mayens de Sion organisierten
wir erstmals ein Vorbereitungsseminar
für die Zentraldiskussion. Der heutige
Veteran Ernst Buschor v/o Tolgge hat mir
einmal am Rande einer Sitzung des Zürcher
Kantonsrates anvertraut, er sei von diesem
Seminar so sehr beeindruckt gewesen, dass
er sich entschieden habe, Nationalökonomie
zu studieren. Kleine Ursache – grosse Wirkung.
Ich habe meine Rede an Euch, liebe
ehemalige Kandidaten des Jahres 1962, in
meinem Archiv wiedergefunden. Darin
enthalten ist auch die Mahnung, wir müssten
uns vermehrt um «Profil und Gesicht»
des Vereins bemühen, denn er drohe zum
«All-round-Club» zu werden. Ich meine, die
Mahnung sei aktueller denn je. Das Handgelübde,
das ich Euch vor 50 Jahre abnehmen
durfte, weist auch den jüngeren Generationen
den Weg: Virtus als ethisch begründetes
Engagement in Politik und Gesellschaft;
Scientia, «wo immer forscht der Geist und
prüft und denkt» – im Spannungsverhältnis
zwischen immer weniger ‚Humboldt‘
und immer mehr ‚Bologna‘; Amicitia als das
Band, das unseren heutigen Pluralismus in
Politik, Kirche und Wissenschaft aushält
und zum Wohl des Ganzen fruchtbar macht.
Chers vétérans
C’est avec un grand plaisir que je me souviens
de vous, candidats de la SES, lors de la
Fête centrale de l’année 1962 à Sion. En vous
remettant le ruban rouge-blanc-vert j’ai reçu
votre promesse de fidélité à notre Société et à
sa devise. Nous avions fêté les résultats d’un
travail fructueux au cours de cette année
passée ensemble. La Tribune de Lausanne
constatait « une ambiance extrêmement
gaie dans les rues de la capitale valaisanne
». Ambiance folle était le titre que donnait
Le Nouvelliste du Rhone à son reportage. Je
cite volontiers encore une autre remarque
du Nouvelliste après le ‹Katerbummel› à Savièse
: « Des discours improvisés fusaient de
toutes les tables; le latin, le français, l›italien
et l›allemand étaient ‹débités› avec une facilité
peu commune. » Comme vous le voyez,
j’ai gardé ces articles dans mes archives,
pour mieux les garder dans mon cœur.
Roger Bonvin, Maire de Sion et Conseiller
national, dans sa ‹Brandrede› après le cortège
aux flambeaux, nous a appelés à mettre
au cœur de nos préoccupations la nouvelle
Encyclique Mater et Magistra. Plein d’espoir
il nous disait : « L›homme moderne est devenu
un citoyen de l›humanité. » Ce n’était
que quelques jours après notre Fête centrale
que Roger Bonvin fut élu Conseiller fédéral.
A nos félicitations joyeuses il a répondu : «
Notre joie est augmentée par le fait que la vie
nous avait fait le cadeau de nous connaître. »
Pourquoi étions-nous fiers de notre travail?
Parce que nous venions d’adopter la
révision totale de nos statuts centraux. Vous
vous souvenez tous de ce qu’était le fond
de nos discussions : la participation des
étudiantes à la vie de la Société en qualité
d’hospites. Nous lisons dans notre histoire,
publiée en 1993 : « Les étudiantes n›ont pas
été acceptées sans restriction. Tessinois et
Romands ont d›abord dû faire approuver par
la majorité alémanique réticente que mieux
que le ‹Comment› en vigueur chez eux, la
tradition des réunions amicales des Latins
s›accommodait de la présence d›étudiantes.
L›ajustement a été réalisé entre 1961 et 1962,
le CP Willy Spieler avoue avoir changé d›avis
à ce sujet. »
Au début de notre année d’activité, les
sections romandes ont fondé leur ‹Fédération›,
« afin de faire briller en Romandie
l’esprit de la S.E.S. d’un éclat particulier »,
comme le disait avec beaucoup d’enthousiasme
François Bagnoud, premier président
de la Fédération Romande et membre
de notre Comité central. Cet esprit romand
de même que l’esprit tessinois de Lepontia,
représenté par mon vice-président Flavio
Cotti, m’ont fort impressionné et m’ont indiqué
des voies nouvelles pour notre Société.
Pour beaucoup d’entre nous cette ‹question
des femmes› était le point de départ
pour une réflexion approfondie sur l’essence
chrétienne de notre Société qui s’imposait
sur le ‹principe masculin›, sur le port des
couleurs et sur une tradition conservatrice
en matière politique. Oui, le travail sérieux
de cette année-là devrait être exemplaire
pour ce qu’on a appelé désormais le pluralisme
au sein de nos rangs. Daniel Mudry,
comme Président central dix ans plus tard,
y a trouvé la formule : « S’accepter différents
pour devenir complémentaires ». J’ajoute «
pour devenir complémentaires » au service
du bien de notre Société, du bien de notre vie
politique, du bien de nos Eglises.
civitas 4-2012 21