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CIM09 - 5th Conference on Interdisciplinary Musicology - Université ...

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26-29 octobre 2009 <str<strong>on</strong>g>CIM09</str<strong>on</strong>g>twist can cross the boundaries of structural instability to reach a new state of stability that is rather elastic. Thiselasticity of the cord « en garochoir » allows for bass strings to be more flexible. Furthermore, these strings can becomprised of <strong>on</strong>e sole wound strand or several. Our research c<strong>on</strong>cludes with an analysis of the mechanical andacoustic behavior of these rec<strong>on</strong>stituted strings, with musical examples given to support their efficacy.The half-spun string, which combines the aforementi<strong>on</strong>ed twisting techniques with increased linear density via ametallic thread (copper, silver) that is twisted to fill the grooves in the string, represents the pinnacle of thistechnology.C<strong>on</strong>clusi<strong>on</strong>For lutes, these strings en garochoir c<strong>on</strong>stitute a clear advantage compared to the low-register spun srings becausethey present a reduced durati<strong>on</strong> of extincti<strong>on</strong> unlike " spun bourd<strong>on</strong>s that unfortunately dominate the higher strings,obfuscating their decays with their large sound" [6].For viols, these half-spun strings, being thinner than the simple garochoirs, are quicker to react under the bow.This renders the musical articulati<strong>on</strong> more intelligible.ETAT DE L’ART 1Les cordes graves des luths et des violes de gambe <strong>on</strong>t toujours été problématiques –jusqu’à aujourd’hui–pour les musiciens. Lorsque le diamètre des cordes de boyau augmente pour obtenir des s<strong>on</strong>s graves, ellesperdent leur flexibilité ce qui ruine leurs qualités s<strong>on</strong>ores. Les cordes filées modernes ne d<strong>on</strong>nent passatisfacti<strong>on</strong> tant pour le jeu de l’instrumentiste que pour rendre les artifices de l’écriture musicale.On peut c<strong>on</strong>stater que durant la période médiévale la tessiture des instruments à cordes (harpes, vièles etluths) était réduite (~2 octaves) et qu’elle ne s’étendait pas dans le grave du fait de la qualité des cordes.Lorsque au début de la Renaissance, tous les instruments à cordes voient leur tessiture s’étendre vers legrave (3 ou 4 octaves), cela est l’indice que de nouvelles techniques de fabricati<strong>on</strong> des cordes furentdéveloppées rép<strong>on</strong>dant mieux à l’écriture des compositeurs.Mais faut-il encore que les cordes puissent rendre l’intenti<strong>on</strong> des compositeurs, en particulier des qualitésde justesse et des qualités dynamiques dans les attaques et les ornements. Les cordes modernes actuelles,dans le registre grave des violes, s<strong>on</strong>t issues de la lignée des cordes filées –un « trait » métallique est guipéautour d’une âme– présentent plusieurs défauts : même si leur flexibilité leur c<strong>on</strong>fère une excellentejustesse, associée à une richesse harm<strong>on</strong>ique, et en même temps une puissance s<strong>on</strong>ore, elle manque def<strong>on</strong>damental et surtout, du fait de leur inertie, s<strong>on</strong>t inaptes aux transitoires courts et aux ornements.Or, l’inventi<strong>on</strong> des cordes filées n’est menti<strong>on</strong>née qu’au milieu du 17ème siècle [1] et elles nes’imposer<strong>on</strong>t qu’un siècle plus tard ; ainsi pendant toute l’histoire des violes (et des luths) les basses étaientfaites de boyau. Ceci est attesté par une ab<strong>on</strong>dante ic<strong>on</strong>ographie.Les cordes demi-filées c<strong>on</strong>stituent une extensi<strong>on</strong> des découvertes faites au 16ème siècle dans le «tortillage » des boyaux.ETAT DE L’ART 2Les anciens <strong>on</strong>t d<strong>on</strong>c dû inventer des soluti<strong>on</strong>s pour que les cordes graves de boyau c<strong>on</strong>servent de b<strong>on</strong>nespropriétés de flexibilité afin d’assurer des s<strong>on</strong>s musicaux. Mais, les tentatives de rec<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> modernes decordes graves de gros diamètres (de 2 à 4mm) ne d<strong>on</strong>nent pas satisfacti<strong>on</strong>.Le paradigme musical occidental s’est c<strong>on</strong>struit sur la noti<strong>on</strong> de c<strong>on</strong>s<strong>on</strong>ance, c’est-à-dire sur la propriétéque des s<strong>on</strong>s simultanés ne produisent pas de battements –en résumé que leurs fréquences soient entre ellescomme des multiples simples… Ce qui veut dire que les s<strong>on</strong>s doivent êtres harm<strong>on</strong>iques, c’est-à-dire d<strong>on</strong>t lafréquence de chacune des composantes est multiple du f<strong>on</strong>damental.C’est cette propriété d’harm<strong>on</strong>icité que les anciens <strong>on</strong>t réussi obtenir même pour « les grosses cordes desbasses-c<strong>on</strong>tres des gros viol<strong>on</strong>s » [2] en utilisant les ressources de l’art des cordiers.Les techniques traditi<strong>on</strong>nelles de fabricati<strong>on</strong>s des cordes de boyau c<strong>on</strong>sistent simplement à entortillerensemble des intestins de mout<strong>on</strong>, et laisser sécher les cordes sous tensi<strong>on</strong> ; la quantité de torsi<strong>on</strong>déterminant en première approximati<strong>on</strong> les qualités harm<strong>on</strong>iques.On a l<strong>on</strong>gtemps pensé [3] que ces « nouvelles » cordes étaient c<strong>on</strong>struites sel<strong>on</strong> les techniques ducommettage des cordages de marine, en utilisant plusieurs brins déjà entortillés. Or, les qualités musicalesde ces cordes, même si elles c<strong>on</strong>stituent une légère améliorati<strong>on</strong>, deviennent inutilisables pour les grossesbasses.Une analyse fine des techniques de commettage s’avère indispensable ; les questi<strong>on</strong>s de stabilitéstructurelle du commettage étant le point clef à prendre en compte.OBJECTIFSCette recherche, à la croisée de l’écriture musicale, de l’interprétati<strong>on</strong>, de l’ic<strong>on</strong>ographie, de la lutherie, desarts & métiers, de la physique et de l’acoustique, m<strong>on</strong>tre avec des documents ic<strong>on</strong>ographiques [2][4], queces nouvelles techniques de fabricati<strong>on</strong> trouvent leur origine dans le savoir-faire des catapultes et autresbalistes que les ingénieurs militaires pratiquaient depuis l’Antiquité ! De plus, de nombreuses peintures,tout au l<strong>on</strong>g des 16ème, 17ème et même 18ème siècle nous d<strong>on</strong>nent avoir, avec la précisi<strong>on</strong> de la<str<strong>on</strong>g>CIM09</str<strong>on</strong>g> 27

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