LG 181

NOVEMBRE 2015 N°181
WWW.GEMENGEN.LU
LAURENT SAEUL
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ
MINUSINES S.A.
PIERRE GRAMEGNA, MINISTRE DES FINANCES
LE BUDGET 2016,
HAUSSE DES INVESTISSEMENTS
KIK SCHNEIDER
LA DIGITALISATION POSE
DE NOUVEAUX DÉFIS AUX BANQUES
JOSÉ VEGA
UN 'STARTUPER' D'ENVERGURE

Minusines S.A. 56
LETZEBUERGER GEMENGEN
Publication éditée par Euro-Editions S.A.
www.gemengen.lu
Société éditrice
Euro-Editions S.A.
24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange
CEO
Armand D’Antonio
armand@euroeditions.lu
EDITO
Une saison idéale pour la création d’entreprises
Régie publicitaire
Euro-Editions S.A.
Nuno Francisco
marketing@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 24
Administration
Lucia Ori
lucia@euroeditions.lu
Tél. 58 45 46-29 • Fax 58 49 19
Liliana Gomes
admin@euroeditions.lu
Conception et réalisation graphique
Sophie Glibert
sophie@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46-25
Rédaction
Sophie Marenne
sophiem@euroeditions.lu • Tél. 621 391 322
Julien Brun
Tél. 58 45 46 26
Cynthia Deschamps
Photographie
Marlene Soares
Fanny Krackenberger
Régie publicitaire
Picto Communication Partner Sàrl
Tél. 691 523 888
Impression
Imprimerie Centrale
©Euro-Editions
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la rédaction ne peuvent être exploités
qu’avec l’accord de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas restitués. Les reportages
signés n’engagent que leurs auteurs. Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et peuvent
être sujets à des variations dont l’éditeur ne pourrait nullement être tenu pour responsable.
Le Grand-Duché, par sa position géographique
centrale, sa stabilité politique, son cadre
réglementaire favorable et son régime fiscal
compétitif est un lieu idyllique de création
d’entreprises. Avec 3.368 sociétés nées en
2013 selon une étude du STATEC, le
Luxembourg est dans le positif, relativement à
la situation de ses voisins. Et vu les projets de
cet automne, cela n’est pas prêt de s’arrêter…
Premier exemple: le nouveau programme
Fit4Start. Lancé officiellement le 27 octobre
dernier, ce nouveau tremplin pour les startups
naissantes requiert les conditions d’éligibilité
suivantes: l’entreprise ne doit pas avoir
fêté son premier anniversaire, être composée
d’au moins deux personnes et avoir son
champ d’activité défini dans l’ICT. Après un
examen par un jury, cinq jeunes sociétés
sélectionnées bénéficient de divers avantages
pendant une durée de quatre mois:
50.000 euros de financement public, mais
également l’hébergement au sein de l’incubateur
national Technoport, ainsi qu’un coaching
personnalisé par divers experts. Conçu
par le ministère de l’Économie et l’agence
Luxinnovation GIE, l’objectif final de ce programme
est, pour les compagnies, de pouvoir
réaliser des prototypes fonctionnels de
leurs produits: ainsi, elles disposent de quelque
chose de tangible à montrer à leurs
clients et attirent plus facilement des investisseurs.
En parallèle, ce mois de novembre va voir les
Journées Création d'Entreprises répondre à
toutes les questions que peuvent se poser de
jeunes - et moins jeunes - entrepreneurs sur
le financement, le marketing, la naissance de
start-ups innovantes, le recouvrement de
créances ou encore la place des femmes dans
les processus de décision. Organisé par la
Chambre de Commerce, la Chambre des
Métiers et le ministère de l'Économie, l’événement
qui s’étend sur presque trois semaines
a pour but de faire accroître le nombre
des 29.000 PME que compte actuellement le
Grand-Duché, créant ainsi emplois, dynamisme
et richesse.
Une belle saison donc que l’automne, qui ne
fait pas seulement voler les feuilles mais aussi
les idées, dans notre pays où plus de quatre
résidents sur dix* se verraient bien entrepreneurs
(*source: Global entrepreneurship
monitoring 2014).
SoM

Source photo: EY
Pierre Gramegna 14 Kik Schneider 30 Pierre Mangers 34
SOMMAIRE
PRÉSIDENCE LUXEMBOURGEOISE
MANAGEMENT
12 Fini le Roaming et l’Internet à deux vitesses
34 Pierre Mangers – EY Luxembourg
Secteurs public et privé: les fondamentaux
pour une bonne gestion des compétences
FINANCE
managériales
14 Pierre Gramegna, ministre des Finances
Le budget 2016, hausse des investissements
POLITIQUE
18 Marc-André Bechet – ALFI
Cibler les Chinois en fonction de leurs besoins
42 Virginija Langbakk, EIGE et Claude Wolf, CNFL
Les femmes toujours minoritaires
dans la prise de décision politique
20 Luc Rasschaert –IWI
«L’assurance, c’est avant tout la confiance»
44 Schengen ou le faux problème
IT
TRANSPORT
26 Thibault Lougnon, TexMaster; Ronan Pelloux,
Creads et Pierre-Henri Deballon, WeezEvent
L’uberisation bouscule les habitudes de travail
50 François Bausch, ministre du Développement
durable et des Infrastructures
«Promotion du rail en Europe»
30 Kik Schneider – BGL BNP Paribas
La digitalisation pose
de nouveaux défis aux banques
52 Jean-Luc Doucet – Ferro-Tech
Face aux Goliaths des travaux ferroviaires

PRINT.
GRAPHIC DESIGN.
PACKAGING.
PUBLISHING.
MAILING.
Elnur/Shutterstock.com
15, RUE DU COMMERCE L-1351 LUXEMBOURG
T +352 48 00 22-1 F +352 49 59 63 WWW.IC.LU MESSAGE@IC.LU

Claude Wolf 42 Ralph Krips 62 José Vega 104
SOMMAIRE
COVERSTORY
PORTRAIT DU MOIS
56 Laurent Saeul – Minusines S.A.
Eclairer l’avenir
104 José Vega
Un “startuper” d’envergure
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
PARTENAIRES COMMERCIAUX
62 Ralph Krips – Léon Kremer s.à r.l.
Une “success story“ luxembourgeoise
BGL BNP Paribas, Fujitsu Technology Solutions,
Fonds du Logement, ThyssenKrupp ascenseurs
Luxembourg, Sales-Lentz Participations, AIS,
78 TomKieffer – General Technic
Plus qu’un distributeur
ALFI, Autodistribution Losch, EBRC, Minusines,
Alho Systembau, Lamesch, EY Luxembourg,
PWC Luxembourg, Clearstream Deutsche
Börse AG, LuxEnergie S.A., Novabus, Polygone,
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Baustauffmetall, ImmoDA, Procom, Alliance des
artisans, ILCO Lux S.A., Ferro-Tech, CLE,
80 David Determe – betic
«A nous de nous mettre dans la peau
du bâtiment… et de l’utilisateur»
Imprimerie Centrale, IWI Wealth Insurer,
SADELITE Constructions s.à r.l., General Technic,
Via Nettoyage, DACO S.A., Efco-Forodia
Exploitation S.à r.l., SecuriTec, DKV Luxembourg,
94 Guy Spaner, Commune de Schifflange
et René Karthäuser, LAMESCH
Bati-Chapes et Bati-Plâtres, AIO All in One
Technologies
Du potentiel en matière de gestion
durable des déchets
Avec l’aimable collaboration de l’agence Comed

Electronic
Signature
Cut operational costs, speed up processes, reduce paper consumption
while maintaining a high level of confidence using Electronic Signature
Kiosk mode with
signature PAD
(more than 20 supported
models)
Mobile signature
(iOS, Androïd, Windows)
At
Distance signature
Visit us
www.fujitsu.com/lu
www.fujitsu-solutions.lu/

Index - Décideurs politiques & économiques
Pierre
Gramegna 14
Ministre des Finances
Marc-André
Bechet 18
Tax & Legal Director
Luc
Rasschaert 20
Chief Executive Officer
IWI
ministere-finannces@fi.etat.lu
3, rue de la Congrégation
L-1352 Luxembourg
info@alfi.lu
12, rue Erasme
L-1468 Luxembourg
2, rue Nicolas Bové
L-1253 Luxembourg
Yacine
Benaouda 28
Architecte Data Center
Fujitsu Technology Solutions Luxembourg
Parc d’Activités Capellen
89 C, rue Pafebruch
L-8308 Capellen
Source photo: Marks &Clerk
Source photo: DKV Luxembourg
Luca
Polverari 36
Managing Partner
Marks & Clerk (Luxembourg)
Harald
Holzer 38
CEO
vitaliberty
44, rue de la Vallée
L-2661 Luxembourg
54-56, Augustaanlage
D-68165 Mannheim
Source photo: DKV Luxembourg
Photo ©Olivier Minaire
Photo ©Olivier Minaire
Photo ©Olivier Minaire
Thibault
Lougnon 26
CEO
TextMaster
7, place Flagey
B-1050 Ixelles
Ronan
Pelloux 26
Fondateur
Creads
Pierre-Henri
Deballon 26
Président et co-fondateur
Weezevent
Kik
Schneider 30
Membre du Comité de direction
BGL BNP Paribas
112, rue Réaumur
F-75002 Paris
48 rue René Clair
F-75899 Paris Cedex 18
50, avenue J.F. Kennedy
L-2951 Luxembourg
Source photo: Imprimerie Centrale
Source photo: EY
Roland
Dernoeden 32
Directeur Général
Imprimerie Centrale
Pierre
Mangers 34
Principal, Government & Public Sector
Leader
EY Luxembourg
15, rue du Commerce
L-1351 Luxembourg
7, rue Gabriel Lippmann
L-5365 Munsbach
Stefan
Pelger 38
CEO
DKV Luxembourg S.A.
43, avenue J.-F. Kennedy
L-1855 Luxembourg
Claude
Wolf 42
Présidente
Conseil national des femmes du Luxembourg
secretariat@cnfl.lu
Chambre des Métiers
2, circuit de la Foire Internationale
L-1347 Luxembourg
Virginija
Langbakk 42
Directrice
Institut européen pour l'égalité entre les
hommes et les femmes (EIGE)
eige.sec@eige.europa.eu
Gedimino pr. 16
LT-01103 Vilnius
Jean-Luc
Doucet 52
Gérant
Ferro-Tech
5, rue du Brill
L-3898 Foetz

A ween passt op Äert Haus op?
Waart net bis et ze spéit ass!
Kontaktéiert eis elo fir e gratis Devis!
L-3378 Livange | T. (+352) 26 300 221
www.securitec.lu

Index - Décideurs politiques & économiques
Source photo: Minusines S.A.
Source photo: Minusines S.A.
Laurent
Saeul 56
Administrateur délégué
Minusines S.A.
Joachim
Colles 56
Business Development Manager – Jung
Minusines S.A.
Jean-Luc
Kuhlmann 56
Technico-commercial
Minusines S.A.
Ralph
Krips 62
Managing Director
Léon Kremer s.à.r.l.
8, rue François Hogenberg
L-1735 Luxembourg
8, rue François Hogenberg
L-1735 Luxembourg
8, rue François Hogenberg
L-1735 Luxembourg
18, Zare Ouest
L-4384 Ehlerange
Olivier
Vanderdeelen 64
Directeur Général
Compagnie Luxembourgeoise d’Entreprises
Philippe
Zimmer 64
Directeur Commercial
Compagnie Luxembourgeoise d’Entreprises
Frank
Bellion 70
Managing Partner
Baustoff+Metall Luxembourg S.à r.l.
Gilbert
Reyland 74
Directeur Général
SecuriTec
19-21 route d’Arlon
L-8009 Strassen
19-21 route d’Arlon
L-8009 Strassen
mondorf@baustoff-metall.com
8, Z.A.E. Le Triangle Vert
L-5691 Ellange
info@securitec.lu
19, rue Geespelt
L-3378 Livange
Tom
Kieffer 78
Associé Gérant
General Technic
Gilles
Hempel 82
Directeur
Agence Immobilière Sociale
Guy
Spanier 94
Conseiller écologique
Commune de Schifflange
René
Karthäuser 94
Commercial et responsable secteur public
LAMESCH Exploitation s.a.
44, rue des Bruyères
L-1274 Howald
Info@is.lu
202b, rue de Hamm
L-1713 Luxembourg
serviceecologique@schifflange.lu
BP 11, avenue de la Libération
L-3801 Schifflange
lamesch@lamesch.lu
12, Z.I. Wolser 2 - B.P. 75
L-3201 Bettembourg
Pascal
Jacquet 96
Directeur général adjoint
Polygone
José
Vega 104
Directeur Général
Wordbee
Marco
Rugo
Gérant technique
ILCO LUX s.a.
Jean-Louis
Kieffer
Gérant technique
ILCO LUX s.a.
info@polygone.lu
37, rue de la Gare
L-7502 Mersch
192, rue de Differdange
L-4437 Soleuvre
info@ilcolux.lu
17, rue du Chemin de Fer
L-8057 Bertrange
info@ilcolux.lu
17, rue du Chemin de Fer
L-8057 Bertrange

www.pwc-publicsector.lu
Secteur Public
Votre partenaire
privilégié
Depuis plus de 30 ans, PwC est partenaire des organisations internationales, des administrations
nationales, des établissements publics et des collectivités locales dans la conduite de leurs projets
et défis. Ces derniers n’ont jamais été aussi vastes et complexes que ces dernières années, mais
approchés correctement, ils apportent une valeur ajoutée durable.
Dans cette optique, notre équipe dédiée au secteur public organise « les rendez-vous du secteur
public ».
Ce cycle de conférences, qui a lieu 4 fois par an, a pour ambition d’être une plateforme de
discussion, d’échange et de partage de nouvelles tendances, défis et opportunités spécifiques aux
différents acteurs publics.
Votre contact
Philippe Pierre
Responsable Secteur Public et Institutions Européennes
+352 49 48 48 4313
philippe.pierre@lu.pwc.com
Suivez-nous
© 2015 PricewaterhouseCoopers, Société coopérative. Tous droits réservés. Dans le présent document, « PwC Luxembourg » fait référence à PricewaterhouseCoopers, Société
coopérative (Luxembourg), qui est une société membre de PricewaterhouseCoopers International Limited (« PwC IL ») dont chaque entité membre est indépendante et
distincte, et dont les actes ou omissions ne sauraient en aucun cas engager la responsabilité de PwC IL.

Présidence luxembourgeoise
Fini le roaming
et l’Internet à deux vitesses
Il aura fallu deux années entières de négociations pour conclure un accord sur le marché unique
européen des communications électroniques. Le 27 octobre dernier, le règlement a été adopté
par le Parlement européen. La machine est donc en marche: les frais d’itinérance des téléphones
mobiles vont progressivement disparaître. L’autre versant de cet accord est l'introduction des
premières règles européennes de neutralité du Net. Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire?
Qualifiée d’étape importante par Nicolas
Schmit, ministre du Travail et surtout chargé
des relations avec le Parlement européen
pendant toute la durée de la Présidence
luxembourgeoise du Conseil de l’UE, l’adoption
de ce règlement a deux grandes implications
concrètes.
D’une part, les frais de roaming – disproportionnés
et surtout schizophréniques par rapport
àla volonté d’un marché intérieur commun
– seront supprimés le 15 juin 2017. Fini
donc les factures kilométriques pour les
appels, l'envoi de SMS ou l'utilisation de
l'Internet mobile à l'étranger au sein de l'UE.
12
LG - Novembre 2015

©SIP /Charles Caratini, tous droits réservés
Cela ne se fera pas d’un coup, bien sûr. Une
période de transition débutera fin avril 2016
et verra les frais baisser petit à petit; «ceci
afin de permettre aux opérateurs de s’adapter.
Sinon on risque de voir les prix nationaux
augmenter, avec comme perdants, à nouveau,
les consommateurs», a déclaré Nicolas
Schmit.
Cependant, tous les frais ne disparaîtront pas
complètement pour autant: les fournisseurs
de services d'itinérance auront tout de même
le droit d’appliquer une politique d'utilisation
raisonnable, pour prévenir les abus entre les
systèmes tarifaires des différents pays.
D’autre part, et pour la première fois en droit
européen, ont été évoqués les principes de la
neutralité d’Internet dans une loi: interdite
donc la possibilité d’un traitement de faveur
prioritaire payant et interdit également le
blocage ou le ralentissement de l’accès à certains
contenus. Les conséquences de ce
régime légal sont diverses. D’abord, les fournisseurs
d’accès seront tenus de traiter, de
façon égale et sans discrimination, le trafic
entre personnes, les contenus échangés ou
consultés et les applications ou les services
utilisés; de plus, l’utilisateur a un droit d’accès
au contenu de son choix et à sa diffusion.
En d’autres mots, cette loi européenne
atteste que tous les citoyens auront un accès
équitable et sans discrimination à Internet, et
ce, dès avril prochain.
Toutefois, les opérateurs auront toujours le
droit d’appliquer des mesures de gestion raisonnable
du trafic dans l’optique d’assurer le
bon fonctionnement d'Internet, en cas de
saturation du réseau par exemple. Ensuite, ils
pourront également proposer des services
spécialisés et payants, détachés du flux principal.
Dans les grandes lignes, l’accord respecte
donc l’idée d’impartialité du Net mais il
n’est pas assez abouti et trop consensuel
selon les spécialistes. Par ailleurs, le texte ne
comporte pas une fois la mention «neutralité»,
légèrement ubuesque, non? SoM
“
En d’autres mots, cette
loi européenne atteste que
tous les citoyens auront
un accès équitable et sans
discrimination à Internet
”
LG - Novembre 2015 13

Finance
Le budget 2016
hausse les investissements
Le 14 octobre dernier a été présenté le budget de l’Etat à la Chambre des députés.
Non sans critiques de la part de l’opposition, la feuille de route 2016 devra réduire les
déficits de l’Etat tout en assurant des investissements records pour le pays. «Fiabilité,
continuité et solidarité», nous assure Pierre Gramegna, ministre des Finances.
Pourriez-vous nous présenter brièvement
les grandes lignes du budget de
l’Etat pour 2016?
Tout d’abord, nous continuons de réduire le
déficit de l’Etat et notamment dans l’administration
centrale qui va baisser de 180 millions
pour atteindre les 630 millions. Nous améliorons
aussi la situation de l’administration publique
(solde de l’administration centrale, des
communes et de la sécurité sociale) qui s’améliore
en passant de 0,1 à 0,5% du PIB. Ensuite
et contrairement aux budgets des dix dernières
années, les dépenses croissent moins vite que
les recettes. C’est un effet ciseau positif qui
permet de diminuer le déficit.
Ainsi, nous réussissons l’assainissement des
dépenses publiques tout en ayant un taux
d’investissement record dans notre histoire
puisqu’il s’élèvera à 2.250 milliards. C’est une
progression de 15% comparée à cette année
qui était déjà en forte augmentation. Ces
investissements productifs sont un message de
confiance en notre économie et un signe de
l’engagement de l’Etat pour soutenir l’activité
économique.
Enfin, la dette de l’Etat se stabilise entre 23 et
24% du PIB, cela est dû au fait qu’en 2014 et
2015, nous n’avons pas lancé de grand
emprunt. Si ce n’est les 200 millions que nous
avons empruntés selon les règles islamiques,
ce qui représente le premier Sukuk souverain
en euro au monde. Nous effectuerons certainement
un emprunt l’année prochaine mais
grâce à cette politique rigoureuse, notre dette
s’est stabilisée.
Où iront ces investissements?
La priorité est clairement dans les transports
avec 100 millions qui sont consacrés au Tram
et des projets destinés aux chemins de fer
comme le doublement de la ligne vers le Nord
du pays, la gare de Luxembourg ou encore la
gare sous le Pont Rouge. Le fond des routes
est également une priorité.
Nous augmentons aussi le montant dédié à la
protection de l’eau, qui atteindra les 100 millions
d’euros en 2016 parce que le
Luxembourg a accumulé un grand retard
notamment en matièrede stations d’épuration.
Le Luxembourg obtient une fois de
plus le triple A auprès des trois grandes
agences de notation. Le triple A social
est-il toujours un objectif majeur du
gouvernement Bettel?
Le Luxembourg est, avec l’Allemagne, l’un des
seuls pays de la zone euro à avoir le triple A
financier et nous faisons tout pour le maintenir.
Cette note est le signe de la stabilité financière
du pays et un atout pour l’attractivité de
notre économie. En accueillant des capitaux
nouveaux, ce sont de nouveaux emplois qui se
créent et qui assurent le bien-être social. Une
économie stable et une forte croissance favorisent
les mesures sociales et cela s’incarne dans
le fait que près de la moitié des dépenses de
l’Etat sont pour des mesures sociales.
Nous y attachons beaucoup d’importance et
c’est la raison pour laquelle nous avons placé
notre Présidence européenne sous le sigle du
triple A social.
Avec 45 millions d’euros qui seront
alloués au Haut-Commissariat à la protection
nationale et à l’Office luxembourgeois
de l’Accueil et l’Intégration
et dans une Europe hésitante quant à
l’accueil des réfugiés, ne craignez-vous
pas une montée des extrémismes au
Luxembourg?
Le sujet des réfugiés va nous occuper pendant
longtemps et je pense qu’il est important de
mettre en place le cadre juridique, social et
financier adéquat pour que cet accueil puisse
se passer dans les meilleures conditions possibles.
Car c’est la responsabilité du Luxembourg
que de bien organiser cet accueil et de rendre
possible leur intégration en raccourcissant les
procédures légales dans le but d’accéder à un
permis de travail et de favoriser la scolarisation
des enfants. C’est là, le parcours idéal dans
une situation extrêmement difficile.
14
LG - Novembre 2015

Pierre Gramegna

“
La priorité des investissements
est clairement
dans les transports
”
c’est le résultat que l’art de la statistique permet
de calculer. Ce ne sont certes que des prévisions
mais qui furent bonnes en 2014 puisque
nous constatons que la croissance était
plus élevée que ce que nous avons espéré.
Pour l’instant la croissance 2015 est égale à ce
que nous avions anticipé.
Un retournement spectaculaire de la conjoncture
changerait les chiffres et il s’agirait alors
d’adapter le budget mais les hypothèses
actuelles pour les années à venir confirment
une croissance autour de 3,5% pour le
Luxembourg. Nous observons les conséquences
de cette croissance sur le taux de chômage,
qui continue à baisser.
Je pense que le Luxembourg a toujours œuvré
dans ce sens et c’est ce qui explique pourquoi
la population luxembourgeoise a fait montre
d’un certain soutien positif à l’égard des réfugiés.
Seul le dialogue, alimenté de bons arguments,
peut expliquer la situation et éviter ainsi
les clichés et les simplifications abruptes qui
mènent aux populismes et parfois à des extrémismes.
Pour l’instant, rien ne nous dit que cette situation
va s’arrêter et les défis vont continuer de
grossir, d’où la nécessité de trouver des solutions
à la racine. Le Luxembourgétant un pays
relativement petit, il a des capacités d’accueil
limitées même si nous faisons relativement
beaucoup par rapport à notre taille. Nous
accueillons en ce moment même des réfugiés
et cela se passe raisonnablement bien. À
l’image de ce que nous avons fait dans les
années 1990 avec les réfugiés de l’Ex-
Yougoslavie, qui se sont en grande majorité
très bien intégrés au Luxembourg. Nous avons
un message d’espoir par rapport à ces gens.
Beaucoup sont des personnes lettrées, motivées
et donc leur intégration sur le marché du
travail pourra se faire avec des efforts de formations
et d’adaptations linguistiques relativement
limités.
L’opposition CSV et Déi Lenk n’est pas
convaincue par ce budget. Claude
Wiseler, chef de file des 23 députés
CSV à la Chambre, parle même «d’une
navigation à vue qui repose sur la
croyance en un développement économique
mondial positif», que lui répondez-vous?
Je réponds simplement que nous avons pris les
chiffres de croissances du STATEC qui est une institution
indépendante. Ni optimiste, ni pessimiste,
Alors que le Luxembourg se plie à
l’échange automatique d’informations
au niveau européen, comment justifier
ce que certains appellent déjà «le blanchiment»
des fraudeurs fiscaux luxembourgeois?
Cette terminologie agressive ne correspond
pas à la réalité. Nous procédons à une régularisation
en encourageant les contribuables résidents
à se mettre en règle par rapport aux
nouvelles circonstances relatives à l’échange
automatique d’informations. Nous voulons
donner la possibilité à nos résidents de se mettre
en règle avec le fisc et nous nous inspirons
de ce qui a été fait dans presque tous les pays
d’Europe.
Pendant cette courte période de deux ans,
l’Etat s’engage à ne pas faire de poursuite
pénale à condition que les personnes se déclarent
elles-mêmes, paient tous les impôts qu’elles
auraient dû payer sur les 10 dernières
années, augmentés d’une majoration de 10%
en 2016 et de 20% en 2017.
JuB
16
LG - Novembre 2015

LUXEMBOURG:
THE GLOBAL FUND CENTRE

Finance
Cibler les Chinois
en fonction de leurs besoins
La Chine est aujourd’hui la deuxième économie mondiale. Même si son marché est
historiquement assez fermé, Marc-André Bechet pense que le pays présente des
opportunités pour l’industrie luxembourgeoise des fonds d’investissement. «La Chine
fait des efforts considérables pour que sa devise devienne librement convertible et
puisse être reprise comme devise internationale», explique le Directeur Tax & Legal de
l’Association Luxembourgeoise des Fonds d’Investissement (ALFI). «Elle travaille aussi pour
que le marché chinois soit reconnu par l’indice boursier MSCI comme un marché international».
Pourquoi les acteurs chinois commencent-ils
à constituer des fonds d’investissement
au Luxembourg?
Les acteurs chinois commencent à constituer
des fonds d’investissement au Luxembourg
parce qu’ils peuvent distribuer ces fonds au
sein de l’Europe par la suite. Il y a deux types
de produits: les produits equity classiques – les
actions – et les produits obligataires. Les taux
d’intérêt en Chine sont pour l’instant assez élevés.
Les rendements offerts sur le marché obligataire
chinois sont donc assez intéressants.
Cela peut tenter des individus voulant gérer
des liquidités dans des balances en RMB.
L’industrie des fonds d’investissement est un
secteur très important de la place financière
luxembourgeoise. Mais, ne possédant pas de
marché domestique, celle-ci conçoit ses véhicules
d’investissement dès le départ pour être
distribués à grande échelle au-delà des frontières
nationales. Nous tentons aujourd’hui de
nous positionner de façon globale en tant que
centre financier, comme point d’entrée des
acteurs chinois en Europe. Quant à la distribution
de nos fonds en Chine, pour l’instant le
marché n’est pas ouvert. Nous n’avons pas
accès à la Reconnaissance Mutuelle des Fonds
(RMF) entre Hong Kong et la Chine. Par
contre, un mécanisme permet aux résidents
chinois d’investir à l’étranger: les programmes
d’investisseurs institutionnels domestiques
qualifiés (QDII). Une des conditions pour que
les fonds luxembourgeois puissent être repris
dans ce programme, c’est un accord entre
l’autorité de contrôle chinoise et luxembourgeoise,
qui fut conclu en 2012. Cet accord
permet à des fonds luxembourgeois d’être mis
àla disposition d’investisseurs chinois dans le
cadre de ces programmes QDII, sous réserve
d’un second screening localement fait en
Chine. C’est la seule forme d’exposition que
nous avons pour l’instant dans ce marché.
D’autres projets sont-ils en cours
actuellement?
Un autre projet est d’arriver à une acceptation
de la distribution des fonds UCITS dans
le marché chinois. Nous y travaillons au
niveau luxembourgeois mais aussi au niveau
de la Commission européenne. Il y a eu des
contacts entre des associations nationales
comme l’ALFI et des institutions européennes
pour promouvoir l’idée d’une reconnaissance
mutuelle entre la Chine et l’Europe. Il apparaît
actuellement qu’il n’y a aucune opposition
de principe à une ouverture plus large
aux fonds étrangers en Chine. Mais il est difficile
de dire dans quel délai cela pourra se
faire. Nous observons que le pays adopte une
approche «étape par étape» dans ses réformes
ces dernières années. Cela permet aux
autorités de tester la réaction du marché, la
façon dont les acteurs se positionnent.
Comment faites-vous concrètement la
promotion de l’industrie des fonds du
Luxembourg?
Les fonds UCITS, et notamment les fonds
luxembourgeois, sont vendus dans 70 marchés
actuellement. Etendre la liste de ces
pays fait partie de notre stratégie. Pour ce
faire, l’ALFI organise régulièrement des
roadshows dans ces pays. C’est l’occasion de
rencontrer les acteurs sur place et de réaliser
un travail de «compréhension du marché».
Nous devons maintenant cibler ce qui intéressera
les Chinois en fonction de leurs besoins. La classe
moyenne compte 300 à 400 millions de personnes
qui commencent à investir des ressources
financières intéressantes. L’ensemble du marché
européen compte, lui, 500 millions d’habitants.
L’ALFI a également un partenariat avec l’association
«sœur» AMAC, ce qui ouvre des
portes et facilite la collaboration entre les
deux industries de gestion d’actifs.
18
LG - Novembre 2015

“
La Chine adopte une
approche «étape par étape»
dans ses réformes
”
Pouvez-vous m’en dire plus sur les
roadshows?
Le prochain roadshow en Asie aura lieu en
décembre à Taïwan, Tokyo, et Hong Kong.
Le volet «service client» est très important.
En allant rencontrer dans leurs pays les gestionnaires
ou les banques actifs au
Luxembourg, nous leur faisons preuve de
respect.
L’ALFI et Luxembourg For Finance réalisent
aussi des actions de promotion du
Luxembourg plus individualisées. Nous recevons
des gestionnaires d’actifs chinois ou des
banques chinoises qui s’intéressent au marché
européen. Nous leur expliquons ce que
nous faisons au Luxembourg et quelle est
notre position par rapport à l’Europe.
Quelles sont les questions auxquelles
l’ALFI est régulièrement confrontée?
Ces questions sont en général très techniques.
Par exemple, pour investir en Chine,
comme ce n’est pas un marché complètement
ouvert, un fonds luxembourgeois peut
utiliser, parmi les différentes options pour
accéder à ce marché, le programme
Renminbi Qualified Foreign Institutional
Investor (RQFII). La Chine fonctionne par
étapes. Elle a ouvert son marché en donnant
des quotas au niveau national. Le premier
pays à recevoir un quota était Hong Kong
avec 270 milliards de RMB. Le Luxembourg
est l’un des derniers pays à avoir reçu un
quota en avril 2015 d’un montant initial de
50 milliards de yuans sous le programme
RQFII. Une des questions que nos interlocuteurs
chinois et européens se posent est de
savoir comment mettre cela en pratique.
C’était l’objet de deux visites de délégations
luxembourgeoises auprès des autorités chinoises
organisées aux mois de juin et septembre.
Nous en avons profité pour expliquer
le fonctionnement de notre système de
droit, la façon dont nos structures sont organisées,
comment nous pensons pouvoir
appliquer leur réglementation par rapport à
nos structures.
Le deuxième type de questions de nos interlocuteurs
chinois concerne l’accès au marché
européen et son fonctionnement dans la pratique.
Par exemple: je mets en place un
fonds au Luxembourg et je veux le distribuer
au sein de l’Europe. Quelles sont les conditions,
les méthodes de distribution?
Au Luxembourg, nous avons une grande
Marc-André Bechet
expertise dans la distribution transfrontalière.
Mais pour quelqu’un qui vient d’un pays
non-européen, ce n’est pas évident.
Naturellement, lorsque nous parlons à des
acteurs politiques, que ce soit notre ambassadeur
ou notre ministre des Finances, ce
sont des questions plus macroéconomiques,
concernant par exemple la stabilité de l’euro.
La Chine a eu des taux de croissance historiques
ces dernières années de l’ordre de 10%.
Ce taux s’est réduit à 6 ou 7% et ils regardent
l’Europe où nos taux de croissance varient
entre 1 et 3%. Nous essayons d’expliquer
pourquoi cela reste un très bon taux et pourquoi
l’économie européenne est en train de
repartir lentement mais sûrement. CD
LG - Novembre 2015
19

Finance
«L’assurance,
c’est avant tout la confiance»
Une législation adéquate et assez inédite permet au secteur financier - dont celui du
Wealth Insurance - de prospérer dans notre pays. Dans cette interview, Luc Rasschaert,
Chief Executive Officer de la compagnie IWI (International Wealth Insurer S.A.), reprend
les avantages que confère la nationalité luxembourgeoise pour un assureur et aborde
également le protectionnisme et la libre prestation de services en Europe.
Pouvez-vous me raconter brièvement
l’histoire d’IWI?
La société a été créée en 1992. En 2012,
rebaptisée IWI - pour International Wealth
Insurer - nous avons choisi de mettre notre
savoir-faire au service du segment avisé et exigeant
des (U) HNWI (Ultra High Net Worth
Individuals). Nous nous sommes développés
sur ce secteur en concentrant notre approche
sur des marchés particuliers: le Luxembourg,
la Belgique, la France, l’Italie, la Grande-
Bretagne et la Suisse. Nous avons consolidé
notre position sur nos marchés principaux et
également décidé de nous développer à l’international.
Nous sommes donc aussi actifs
sur des segments spécifiques, comme par
exemple celui des résidents israéliens.
Aujourd’hui, nous sommes 70 personnes,
pour un encours qui représente un peu plus
de trois milliards d’euros. Nous avons connu
une belle croissance par rapport à l’année
passée: alors que le marché international de
l’assurance-vie stagne, notre croissance était
de 40% sur le premier semestre.
Afin de se donner les moyens de poursuivre
sa phase d’expansion vers des marchés internationaux,
la société s’est dotée d’un nouvel
actionnaire*, Valor Group. Tout comme IWI,
Valor Group exerce le métier de la gestion
patrimoniale, y compris de ses composantes
assurantielles. Plus de 4.500 clients dans le
monde lui ont confié la gestion de quelque 6
milliards de dollars. Valor Group recherchait
une entité dotée d’une réputation établie, de
partenaires solides et d’un personnel compétent
et engagé, capable de porter sa stratégie
de croissance en Europe. Plateforme principale
de cette ambition, située au cœur de la
Communauté Européenne, IWI développera
encore son expertise et son offre de services.
Qui sont vos clients?
Notre clientèle est composée d’UHNWI.
La définition est variable selon les sources:
un individu dont la globalité du patrimoine
est d’au moins 10 millions d’euros ou 100
millions d’euros. Chez nous – et comme
auprès de la plupart des compagnies d’assurance
– les contrats d’assurance vie patrimoniaux
commencent à partir de la souscription
minimum de 250.000 euros. C’est la somme
àinvestir pour obtenir une gestion dédiée
sur-mesure et une bonne diversification de
ses actifs. La taille moyenne des contrats est
de plus d’un million d’euros.
L’assurance, c’est avant tout la confiance: nous
devons donc garantir la qualité de nos conseils.
Pour cela, nous nous appuyons sur notre
Private Insurance Center. Ce dernier constitue
un véritable pôle de veille et d’expertise.
Il est dédié à l’analyse et à l’élaboration de
solutions particulières/uniques, compte tenu
de la complexité de chaque situation et de
l’évolution de la législation sur chacun des
marchés.
Notre taille humaine nous confère des lignes
de décision très courtes qui nous octroient
une grande réactivité. Notre rapidité et
notre disponibilité sont les atouts qui nous
font tenir nos promesses auprès de nos
clients.
Que vous confère le fait d’être un assureur
luxembourgeois, par rapport à une
autre nationalité?
Le Luxembourg est un des rares pays à
déployer son marché hors de ses frontières.
Peu d’autres juridictions européennes
permettent de telles offres de solutions
transfrontalières. Nous pouvons saluer le
geste du régulateur d’avoir légiféré en ce
sens vu que c’est un créneau important de
développement.
De plus, le gouvernement et notre organe de
régulation, le Commissariat aux Assurances,
font en sorte que la législation évolue, afin
de rester attractive vis-à-vis des investisseurs
étrangers. Les décisions prises à travers le
temps ont abouti à un système qui combine
àla fois protection du client et recherche de
rendement.
20

Notre clientèle
est de plus en plus mobile,
et notre secteur a de
l’avenir
“
”
Par ailleurs, avec les changements récents au
niveau législatif, les suspicions de manque de
transparence qui pesaient sur le pays n’ont
plus de raison d’être. Ainsi, la mauvaise
impression qui pouvait planer sur le milieu de
l’assurance-vie a disparu, ce qui amène d’autres
possibilités de développement économique.
Restent en vigueur le secret professionnel et
la planification du patrimoine. Ceux sont des
avantages spécifiques à notre pays, qu’il
nous faut conserver.
Il est très important que nos institutions continuent
à jouer leur rôle de promotion et fassent
la publicité des solutions luxembourgeoises
en Europe, et au-delà de ses frontières.
En effet, ce n’est pas sur notre continent que
la nouvelle richesse est en train de se
construire, mais ailleurs, dans des endroits
tels que l’Asie ou le Moyen-Orient.
Les autres pays européens pourraientils
s’inspirer de ce qui se fait au Grand-
Duché?
Très certainement. La France, notamment,
modernise sa réglementation actuellement
au niveau du contrat d’assurance.
Cependant, les autres pays européens privilégient
davantage le protectionnisme nationaliste.
En effet, chez nos voisins, la plupart
des acteurs en assurance n’ont comme
clients que les habitants de leur propre pays.
Opérer en libre prestation de service, comme
nous le faisons au Grand-Duché, n’est pas la
norme. Dans le secteur, la tendance pour les
gouvernements est donc de mettre en place
des mesures protectrices qui donnent des
avantages aux acteurs domestiques intérieurs.
*Sous réserve de l’approbation du CAA
**Source: Wealth-x et NFP, Family wealth transfers report
C’est dommage et je crois que le monde
politique européen devrait se battre pour
garder un marché financier unique, tous secteurs
confondus, tant pour la gestion des
fonds que pour les banques et assureurs. En
effet, notre clientèle est de plus en plus
mobile à travers l’Europe. Notre secteur a de
l’avenir: dans les dix prochaines années, plus
de dix mille milliards de dollars vont être
transférés d’une génération à l’autre**.
L’assurance-vie est un outil patrimonial
approprié.
Pourquoi choisir l’image de la licorne
pour vous représenter?
L’héraldique de la licorne apporte la puissance
et la sobriété du cheval, mais avec
quelque chose d’unique en plus…
Luc Rasschaert
Comme nous apportons des solutions d’assurance-vie
sur-mesure à nos clients, nous
désirions un visuel innovant pour représenter
notre adaptabilité aux évolutions du marché
et aux demandes des clients. Par ailleurs, la
licorne est symbole universel, idéal pour illustrer
notre accent international.
IWI
International Wealth Insurer
2, rue Nicolas Bové
L-1253 Luxembourg
Tel.: 26 25 44 – 1
www.iwi.lu
21

Finance
Cross-border expertise:
top skill in wealth management
In the 21st century world, goods can be bought 24/7 on-line and execution speeds for
trading are measured in nanoseconds. Information-sharing and international money
transfers happen instantly. It is therefore no surprise that the globe's leading entrepreneurs
are more mobile than ever.
“
Cross-border expertise
is the key skill that a
wealth manager needs to
add value and to gain a
client's trust
”
Whether moving to another country for economic
opportunity, to access international
education, or to retire in a warmer climate, a
growing number of HNWIs have lived in
more than one country. As a result, they
have geographically diversified portfolios
and want the flexibility to move assets and
wealth easily between countries. Highly
mobile entrepreneurs have real estate in
multiple cities and rarely have a single bank
account. In this context, there is a growing
demand for financial professionals that know
how to set up processes between lending,
investments, global markets, and insurance.
As their families grow, HNWIs think about
generational planning and managing transitions.
The more activity an individual has in
different countries, the more complex the
planning becomes. While there are fewer
barriers than ever before, the financial crisis
has had a strong impact on regulation, audit,
compliance and risk management. This has
led to an increasing demand for access to
high-quality cross border expertise.
Ensuring compliance with both local and
international laws has become part of the
most fundamental and day-to-day activities.
Cross-border expertise has become the cornerstone
to a trusting relationship between
the client and the wealth manager.
«Cross-border expertise is the key skill that a
wealth manager needs to add value and to
gain a client's trust», points out Olivier de
Jamblinne de Meux, CEO Luxembourg at
KBL European Private Bankers.
Limited choice
The choice of destinations to find the right
cross-border expertise to manage the financial
activities of internationally mobile
HNWIs remains relatively narrow. Only a
few international financial centres offer a
wide variety of financial and legal services
that cover several jurisdictions. Luxembourg
is one of them and is therefore a unique
player in the eurozone.
As early as the sixties, Luxembourg had the
vision and openness to merge local expertise
with international talent and to develop a
financial centre that offers a diverse range of
multi-currency services and products to the
international business community. Today,
cross-border expertise is the skill that the private
banks, the asset management industry,
the regulator, the stock exchange, the insurers,
the auditors and law firms, share,
strengthen, and nurture on a permanent
basis.
22
LG - Novembre 2015

Olivier de Jamblinne de Meux, CEO of Luxembourg KBL European Private Bankers
Pierre Etienne, Head of Luxembourg Private Banking Group
International mindset
No less than 81% of the financial workforce
is foreign. When wealth managers in
Luxembourg advise on the launch of a new
company (before, during, after, transfer, and
sales) or support with the set-up of a club
deal for the acquisition of vintage cars, they
have the ability to truly connect with their
clients by speaking the same language.
They understand the client's international
background and mindset, their questions,
challenges and ambitions.
«Luxembourg is known for its stability and
adaptability. Highly specialised professionals
in Luxembourg are able to deal with nearly
all wealth management, wealth planning
and structuring requests from a client. Crossborder
expertise is the skill we consolidate
and strengthen on a permanent basis»,
continues Olivier de Jamblinne de Meux.
Today, Luxembourg private banking entities
often act as centre of excellence within their
group and serve the group's clientele out of
the Grand Duchy. It is because of their international
know-how and exposure, that they
are considered as a key contributor to the
group's global clients value proposition.
Also the quality of service and experience
gained in the investment fund industry, has
enabled several private bankers to develop
transaction hubs in Luxembourg for servicing
other group entities located elsewhere.
Priorities
Pierre Etienne, the new head of the
Luxembourg Private Banking Group (PBGL)
has identified a series of priorities for private
banking in Luxembourg.
«My priorities will rely on four axes. First of
all, I consider that the PBGL has to play an
active role in the promotion of the
Luxembourg financial centre as the leading
eurozone hub. We will reinforce our agility
and competences in a cross-border environment
and push mutual or innovative initiatives
to cope with the tsunami of new regulations
which are extremely costly and consuming
resources. Finally, more generally, we
will develop existing competences and acquire
the right talents to meet the challenges of a
changing and verydemanding environment».
Akey element of the value proposition in
Luxembourg is the generation of performance
in a risk framework that is predefined
with the client. «Asset management, sometimes
named "Alpha factory" (or "performance
factory"), provides a lot of knowhow
or even direct information to Private
Banking such as markets or sectors analysis,
either on macro or micro level. Players that
can make both businesses collaborate, can
certainly bring more value to clients», continues
Pierre Etienne.
Also, non-EU banks use Luxembourg as their
hub to support Euro liquidity, cash pooling
and Euro treasury.
«Luxembourg offers all the facilities around
the euro: better liquidity, a later cut off time
in the day,borrowing facility from the Central
Bank, access to Eurex, and target 2,…
All these set-ups are done from
Luxembourg, supported by a business
friendly environment, with the authorities
and various institutions involved in the process»,
concludes Pierre Etienne. LR
Source: Luxembourg For Finance
LG - Novembre 2015
23

Finance
Luxembourg life insurance
The ideal cross-border
wealth management tool
Major insurance companies from around the world have chosen Luxembourg as a base for
launching their products throughout Europe under the EU freedom of services provision.
The sector works with internationally mobile clients who can benefit from Luxembourg's
unique level of investor protection and expertise in wealth and estate planning.
Luxembourg insurance companies do more than 90% of their business outside the
country, the bulk of which is in life assurance. LFF spoke with Marc Lauer, Chairman of
the Luxembourg Association of Insurance Companies (ACA) and CEO of the Foyer
Group, and with Claude Marx, former CEO of Lombard International Assurance, and to
find out how cross-border expertise is enabling the sector to expand into new markets.
Marc Lauer
Claude Marx
With a small domestic insurance marketplace,
Luxembourg specialises in providing life insurance
solutions under the EU Freedom to
Provide Services. It's life assurance contracts
offer some distinct advantages including
flexibility in contract design and asset allocation,
fiscal neutrality and a unique level of
investor protection. Luxembourg law provides
life assurance policyholders with full asset
protection as Marc Lauer, Chairman of ACA
and CEO of the Foyer group explains.
«Luxembourg's laws and regulations aim to
ensure maximum protection of policy-holders
on several different levels. The cornerstone
of Luxembourg's investor protection
regime is the legal requirement that all
clients' assets must be held by an independent
Custodian Bank approved by the
Luxembourg state regulator, the
Commissariat aux Assurances (CAA)».
These features make life assurance one of
the best asset management and estate planning
tools designed for sophisticated
European – and international clients.
«A typical client we work with is the internationally
mobile high-net-worth individual. For example,
a businessman living and working abroad for
most of his professional life who wishes to ensure
his retirement protection when he returns to his
country of residence», points out Lauer. «What is
so unique in Luxembourg is that we offer tailormade
solutions within an open architecture. So in
an insurance contract you have a wide range of
assets within the contract that you can invest in.
The insurance company appoints in most cases an
investment manager, who invests the assets
underlying the insurance contract along the
investment guidelines defined by the client».
Portable and efficient solutions
Insurance companies in Luxembourg have built
up significant legal and wealth management
expertise. The industry works with an increasing
number of internationally mobile families facing
challenges related to different tax regimes and
inheritance rules, with family members spread
across multiple jurisdictions.
24
LG - Novembre 2015

Copyright ©eu2005.lu/Marcel Schmitz
«Clients are more mobile, and we have to be
able to provide solutions that not only work in
one jurisdiction, but solutions that are portable,
and that the client can take with him from one
jurisdiction into another jurisdiction, whilst still
addressing his two basic needs that are estate
planning and wealth planning», explains Claude
Marx, former CEO of Lombard International
Assurance. «Luxembourg's life insurance products
can be adapted to the new tax and legal
framework making them extremely portable
and efficient. Our solution can accommodate
futurerelocation without the need to restructure
assets or realise profits at an inappropriate time
making it very desirable for the HNWI».
Such solutions require international expertise
with access to highly specialised training.
«The main expertise we require is wealth planning
and succession planning. We often recruit
talent from the markets we work across. So, for
example, if we need a Spanish wealth planner,
we will first look at the talent pool in
Luxembourg, but if we do not find that necessary
expertise we will recruit from Spain», points
out Lauer. «The insurance sector has developed
training courses with the IFBL training institute
and the University of Luxembourg, ensuring
that our sector remains highly skilled and one
step ahead of our competitors».
Last year Blackstone, the largest alternative
investment house in the world invested half a bn
USD into Lombard International Assurance, a
great sign of confidence in the future of
Luxembourg life insurance solutions. It also proved
to be a record year for Luxembourg's insurance
sector, with annual results up 20% to reach
401,42 mn EUR. The sector is embracing new
emerging markets in Asia and South America,
and figures show a buoyant start to 2015.
«The Luxembourglife insurance industryparticularly
thrives to be thought leaders in this
space», points out Marx. «We are constantly
looking for more sophisticated solutions in the
countries where we operate and to constantly
add new jurisdictions in and outside of
Europe».
GM
Source: Luxembourg For Finance
What is so unique
in Luxembourg is that we
offer tailor-made solutions
within an open architecture
“
”
LG - Novembre 2015 25

IT
L’uberisation bouscule
les habitudes de travail
«Tous uberisés?», telle est la question à laquelle ont tenté de répondre trois entrepreneurs français.
Thibault Lougnon est CEO de la plateforme de traduction, rédaction et relecture TextMaster.
Ronan Pelloux est directeur associé de Creads, une plateforme de création graphique.
Pierre-Henri Deballon est quant à lui président de la première solution française de billetterie
en self-service, Weezevent. Nous les avons interviewés à l’occasion de la conférence
«La technologie à l’assaut des vieux marchés» le 8 octobre à Luxembourg.
Pourquoi les entreprises «uberisées»
rencontrent-elles un tel succès face aux
entreprises plus «traditionnelles»?
TL: Elles répondent à un besoin. Le cas d’Uber
est particulier car il s’adressait à un secteur où
il y avait un gros mécontentement populaire,
favorisant ainsi l’adoption du service. Nous
n’avons pas inventé un nouveau type d’offre.
Dans le cas de Creads ou TextMaster, nous
collaborons avec des designers ou des traducteurs
qui travaillaient aussi avec des agences,
voire avec des clients directs. Par contre, nous
avons digitalisé l’accès à l’offre. C’est cela qui
est révolutionnaire.
RP: Ces entreprises bousculent les codes et
façons de fonctionner. La force d’Uber a été
d’aller dans un marché – le monde des taxis
–où personne ne s’attendait à ce qu’il puisse
changer. Grâce aux importantes sommes
d’argent qu’ils ont levées, ils ont réussi à faire
bouger pas mal de choses, notamment au
niveau législatif.
P-HD: Ces sociétés surfent sur des technologies
de plus en plus utilisées et qui permettent
des économies d’échelle. Le modèle
d’Uber en est la preuve. Ils ont aussi été très
ingénieux en développant une application où
les gens «s’embauchent» eux-mêmes, plutôt
que d’embaucher des chauffeurs de taxi.
Le suivi du client devrait-il être plus personnalisé
par les entreprises plus traditionnelles?
RP: Notre vraie force est le bouche à oreille
quand un client est satisfait. Je pense que c’est
l’une des raisons pour laquelle les anciennes
économies se font «uberiser». Elles ont un jour
oublié pourquoi elles faisaient leur métier.
Même si nous ne venons pas à la base d’une
agence de traduction ou du monde du design,
nous y avions repéré des problèmes ou des
manques et voulions intervenir pour y remédier.
Internet permet à tout un chacun de juger
un service. Sur mon site, le client peut noter le
créatif et inversement. Cela change la donne et
remet le client au centre grâce à la technologie.
Quels sont les futurs défis à relever?
TL: Des sociétés comme les nôtres font face à deux
enjeux. Nous devons premièrement êtrecapables
de faire face à une évolution, souvent internationale,
de nos entreprises. Celles-ci deviennent toujours
plus importantes et plus grosses, notamment
grâce aux nombreux investissements en développement
informatique. Les ruptures technologiques
constituent le second enjeu. En effet, la traduction
automatique deviendra peut-êtreun jour parfaite.
Cela pourrait rendre mon entreprise caduque.
Nous devons donc investir dans le sujet.
P-HD: Même si une société est déjà très
innovante, rien n’empêche une autre boîte
de faire mieux demain. Cela a l’avantage de
redynamiser les marchés, encourager la
concurrence, repousser les limites.
Quelle est l’entreprise qui vous
impressionne le plus?
P-HD: Airbnb a complètement «ubérisé» – c’est
un peu caricaturer le terme – son service client.
Pour parvenir à donner une réponse à ses utilisateurs
en deux minutes, même au niveau mondial,
l’entreprise implique la communauté. C’est
ingénieux: plutôt que d’embaucher de plus en
plus d’employés pour un service clientèle en
pleine expansion, Airbnb a préféré faire appel à
ses utilisateurs les plus actifs. Les personnes
louant régulièrement leur domicile ont souvent
été confrontées à presque toutes les questions
possibles et imaginables. Ces personnes peuvent
alors, selon leur volonté, depuis leur smartphone
ou leur iPad et à n’importe quel moment, répondre
à des questions. Cela change complètement
la relation vis-à-vis du travail.
L'Observatoire de l'uberisation, créé par
la Fédération des auto-entrepreneurs, a
vu le jour le 5 octobre en France pour faire
bouger les lignes du droit fiscal et social.
26
LG - Novembre 2015

“
Notre vraie force est
le bouche à oreille quand
un client est satisfait
”
Thibault Lougnon
Qu’en pensez-vous?
RP: En voyant que ce système fonctionne, le
gouvernement veut déjà instaurer de nouvelles
lois et de nouvelles taxes. Il devrait plutôt
remettre en question le CDI. Aujourd’hui, la
plupart des boîtes recherchent une certaine
flexibilité, ce que le CDI ne permet pas.
TL: Je n’ai pas suivi cette actualité mais ce qui
m’intéresse dans ce que vous venez de dire,
c’est que cela a été créé par la Fédération des
auto-entrepreneurs. Cela prouve que l’«uberisation»
est en fait une usine à créer des
chefs d’entreprise qui sortent du modèle salarial
classique. Ils prennent des initiatives et
feront partie de cette génération d’entrepreneurs
qui construiront les boîtes de demain.
Ronan Pelloux
L’«uberisation» crée des emplois mais
en supprime aussi…
P-HD: L’«uberisation» risque effectivement
de créer une rupture et détruire des emplois.
Nous pouvons imaginer une société où seuls
les «happy few» possèdent des postes très
recherchés et qualifiés. Ils maîtrisent les nouvelles
technologies, sont à l’origine de projets,
travaillent dans des sociétés sur des
sujets très pointus. L’«uberisation» propose
des modèles qui viennent malgré tout, si on
en fait une caricature, casser les modèles
existants de salariat sur des postes à «faible
valeur ajoutée» d’un point de vue économique.
Pierre-Henri Deballon
TL: Même si nous sommes dans une économie
de marché, il faut instaurer des limites. Uber
pourrait moins payer les chauffeurs. Mais, en
fin de compte, le système ne fonctionne que si
tout le monde y trouve son compte. CD
Copyright photos ©Olivier Minaire
LG - Novembre 2015
27

IT
Gérer son univers de données
La prolifération des données lance aux sociétés des défis quasiment en temps réel.
Interview avec Yacine Benaouda, Architecte Data Center, spécialisé dans le stockage de données.
Quels sont les challenges engendrés par
l’augmentation du volume de données?
Aujourd’hui l’explosion du volume de données
s’est accélérée de manière considérable
au point d’en faire l’un des challenges technologiques
les plus difficiles à gérer pour les
organisations. De plus, durant ces cinq dernières
années, la nature des données s’est
fortement diversifiée. Les services informatiques
modernes se doivent donc d’être réactifs,
afin d’avoir la flexibilité d’évoluer avec
les besoins business.
Cette explosion du volume de données s’accompagne
d’un renforcement des critères de
niveau de service (SLA), de l’apparition de
contraintes légales et sécuritaires additionnelles.
En effet les données internes des
entreprises - telles que les données clients ou
les brevets - sont critiques. En opposition à
cette croissance, les budgets informatiques
n’ont eu cesse d’être consolidés et rationalisés
ces dernières années.
Face à ces problématiques, il est donc impératif
de simplifier, voire d’automatiser la mise à disposition
de services et ainsi d’en faciliter la gestion.
Quelles sont les solutions apportées
par Fujitsu?
D’un point de vue purement technique, la
gamme de stockage sur disques Fujitsu s’appuie
sur trois caractéristiques différenciatrices.
Un véritable concept de famille de stockage
utilisant les mêmes technologies, les mêmes
outils de gestion, proposant les fonctionnalités
du plus petit au plus grand modèle.
“
Fujitsu est la seule
entreprise ICT à posséder
une usine en Europe
”
Ce concept, permet une vraie protection de
l’investissement, car les systèmes peuvent
s’agrandir en même temps que les besoins
des clients. Il n’est donc pas nécessaire de
surdimensionner un stockage lors de l’achat.
L’utilisation de cartes Flash intégrées aux
«contrôleurs» permet d’améliorer en temps
réel les performances des applications.
Ces caractéristiques permettent au stockage
Fujitsu de battre, très régulièrement, les
records en termes de performance.
Finalement, le système de stockage Fujitsu est
un des rares à intégrer à la fois une approche
«bloc» et «file», répondant ainsi aux différents
besoins des ingénieurs de Data Centers.
La disponibilité de l’information est
critique, comment est-il possible de se
protéger de pannes éventuelles?
On peut lire régulièrement dans la presse,
que quelques secondes d’interruptions peuvent
s’avérer fatales pour l’image de certaines
entreprises. Pour se protéger de petites
pannes, comme de gros désastres (eaux,
feux, etc.), Fujitsu a développé des systèmes
de stockage entièrement redondants, y
compris la panne de plusieurs éléments à la
fois.
La fonction de «basculement» entre sites
peut s’effectuer automatiquement et sans
aucune interruption de services. Cette dernière
est très appréciée des clients.
Quelle est la vision de Fujitsu dans le
monde du stockage?
Fort d’une présence globale de plus de 45 ans
dans la fourniture de solution de stockage,
Fujitsu a su accompagner ses clients à travers
différents modèles informatiques, du monde
Mainframe aux systèmes Open en passant
par les solutions Cloud. La gamme ETERNUS
est présente sur le marché depuis sept générations,
faisant des solutions de stockage des
produits à l’architecture éprouvée.
Les investissements en recherche et développement
restent une des priorités chez Fujitsu,
avec plus de 1.000 ingénieurs dédiés. Une
partie de ces équipes est basée en
Allemagne, afin de répondre aux spécificités
du marché européen.
Pour conclure, il me tient à cœur de souligner
une particularité: Fujitsu est la seule
entreprise ICT à posséder une usine en
Europe, à Augsbourg, et continue à investir
dans des montants importants pour son
extension.
Fujitsu Technology Solutions Luxembourg
Parc d’Activités Capellen
89 C, rue Pafebruch
L-8308 Capellen
Tél.: 26 099-1
28
LG - Novembre 2015

Yacine Benaouda

IT
La digitalisation pose
de nouveaux défis aux banques
Proposer des solutions digitales soulève de nouveaux challenges pour la plupart des banques.
«L’une de nos missions est de fournir aux clients les moyens de paiement qui leur conviennent»,
explique Kik Schneider. «Les paiements électroniques, au même titre que les paiements en
liquide et par cartes bancaires, en font partie», ajoute le membre du Comité de direction
de BGL BNP Paribas et responsable de la Banque de détail et des entreprises.
Deux mois après le lancement du système
de paiement mobile à l’hypermarché
Auchan Kirchberg, avez-vous
déjà des retours des utilisateurs?
Le retour est positif puisque le nombre de
paiements avec Digicash a connu une augmentation
sensible. Deux innovations ont été
mises en place chez Auchan. Tout d’abord,
les bornes Digicash déployées aux caisses de
l’hypermarché permettent de payer avec un
smartphone, sans avoir besoin de scanner le
QR code. Vous sortez votre portable, activez
l’App Digicash, recevez le montant à régler,
entrez votre code et le paiement est terminé.
De plus, l’application est associée à la carte de
fidélité Auchan et au programme de fidélité
Premium Benefits de BGL BNP Paribas. Nous
avons ainsi créé un véritable portefeuille électronique
avec Auchan.
Pourquoi vous êtes-vous associés à
Digicash Payments?
Digicash Payments est une start-up. Nous
voulions lui donner la possibilité de se développer.
D’un autre côté, ses évolutions et
progressions technologiques très rapides et
agiles constituent un avantage pour une
grosse institution comme la nôtre, dont les
méthodes de travail sont parfois lourdes et
ne permettent pas autant de flexibilité.
Mais Digicash Payments a aussi besoin de
nous car le modèle de paiement qu’elle a
choisi fonctionne avec les comptes bancaires.
Le débat digital a tendance à opposer banques
et start-ups en demandant aux banques
si elles redoutent l’arrivée des start-ups, alors
que les deux sont en fait complémentaires.
La monnaie disparaîtra-t-elle un jour?
Je pense que la monnaie physique continuera
àexister. Elle est souvent utile pour les petites
factures. Il y a aussi un élément culturel. On
connaît tous par exemple des personnes qui
se sentent mieux si elles ont de la monnaie
physique sur elles ou peuvent donner un billet
de dix euros à leurs petits-enfants.
Mais il est certain qu’il y en a de moins en
moins pour des raisons de sécurité. Le cash
est aussi un moyen de paiement très cher
pour les banques: il faut recycler les billets,
remplir les bancomats, etc. Néanmoins,
notre mission est d’offrir les moyens de paiement
demandés par les clients. Aussi longtemps
qu’ils demanderont de la monnaie
physique, il y en aura. Nous avons beaucoup
investi ces deux dernières années dans nos
bancomats, qui sont devenus plus intelligents.
Ils associent désormais les opérations
cash in et out à des services offrant une plusvalue,
comme prendre un rendez-vous avec
l’un de nos agents.
Quelle est la prochaine étape dans la
digitalisation de vos services?
La digitalisation ne veut pas seulement dire
être présent sur des outils comme l’iPhone
ou l’iPad. C’est important mais cela ne nous
distinguera pas de la concurrence sur le long
terme. Nous devons plutôt tenir compte de
la digitalisation dans notre organisation du
travail et dans notre façon de servir les
clients. En effet, nous devons être capables
de répondre par exemple à une personne qui
utilisera une application sur son smartphone
pour voir le carnet de rendez-vous de son
gestionnaire et prendre rendez-vous avec lui
via Internet. Nous ne pourrons plus simplement
lui dire de se rendre dans l’agence la
plus proche pour être servi.
Cela va demander une réorganisation
de la banque…
Nous avons mis en place un programme qui
s’appelle «parcours client» où nous nous
interrogeons sur le comportement de demain
des clients pour être tout à fait sûrs que nous
pouvons le suivre. Il y aura toujours des personnes
qui voudront se rendre dans l’agence.
Mais d’autres préfèrent par exemple utiliser
Skype pour discuter avec leur gestionnaire
de crédit immobilier. Il faut se préparer à
répondre à cette diversité de demandes.
30
LG - Novembre 2015

Nous appelons cela l’omni-channeling:
quelle que soit la porte d’entrée que le client
choisit, il faut aller à sa rencontre. L’outil
détermine ou impacte la manière de travailler,
de penser, de s’organiser.
L’industrie financière a énormément changé
depuis la crise de 2008. Le secteur financier
dans son ensemble est plus contrôlé et régulé.
Quant aux évolutions digitales, nous organisons
de nombreuses sessions de formation
pour préparer nos employés. Certains sont
flexibles à l’adaptation, d’autres ont plus de
difficultés. Nous devons au mieux accompagner
ces derniers. Etre banquier aujourd’hui
demande une constante adaptation.
Comment a évolué le projet «paperless»,
dont fait partie la signature digitale?
Nous avons déjà parcouru un long chemin, et
organisons maintenant l’entrée en relation en
ligne sans papier. De nombreuses questions
juridiques se posent dans ce contexte de
conformité. L’un des défis les plus importants
pour les banquiers aujourd’hui est de vérifier
l’identité du client. En effet, le gestionnaire
doit être certain que son client est bien celui
qu’il prétend être et pas une personne qui
pourrait avoir des intentions de blanchiment
par exemple. Il faut donc trouver le bon équilibre
entre la digitalisation, la connaissance du
client et la sécurité des opérations.
Est-ce faisable?
En Italie, notre cousine la BNL (Banca
Nazionale del Lavoro) a mis au point un nouveau
système. Via la webcam sur Skype, le
client montre sa carte d’identité au banquier.
Ce serait possible ici à la condition d’être sur
un web banking encrypté, c’est-à-dire être
dans une séance de web banking avec la
signature électronique initiée par le token du
client.
Une autre solution serait de demander au
client de virer dix euros depuis une autre
banque pour autoriser l’ouverture d’un nouveau
compte bancaire. Nous sommes alors
certains que l’autre banque a déjà fait l’exercice
d’identification et que la personne est
bien celle qu’elle prétend être.
Voilà quelques pistes de réflexion qui iront
dans le sens d’une relation digitale sécurisée
et confortable pour le client.
“
L’un des défis les plus
importants est de vérifier
l’identité du client
Kik Schneider
”
BGL BNP Paribas S.A.
50 Avenue J.-F. Kennedy
L-2951 Luxembourg
Tél. : 42 42 – 1
www.bgl.lu
LG - Novembre 2015
31

IT
«Devenir une force de propositions»
L’Imprimerie Centrale agit avec succès comme l’un des plus importants prestataires du secteur
de l’impression dans la Grande Région depuis plus de cinquante ans. Tout en continuant à
assurer un service de qualité à ses grands partenaires institutionnels, l’entreprise enrichit son
offre avec une sélection de nouveaux produits afin d’être en mesure de proposer à ses clients
des solutions efficaces pour tous leurs besoins en matière de diffusion de l’information.
Interview de Roland Dernoeden, directeur général de l’Imprimerie Centrale.
“
Nous devons pouvoir
proposer des concepts originaux
à nos clients et partenaires
afin de les aider
àatteindre leurs objectifs
en termes de diffusion de
l’information, de visibilité,
de qualité et d’attractivité
de leurs produits
”
Quelle est l’actualité de l’Imprimerie
Centrale?
L’actualité de l’Imprimerie Centrale est variée,
avec de nombreux changements et des défis
nouveaux que nous nous sommes lancés afin
de devenir une entreprise de plus en plus
forte. Nous renforçons constamment les
compétences de nos équipes et nous nous
dotons de nouvelles technologies qui ouvrent
des possibilités de production dans des
domaines variés tels que l’individualisation
dans les mailings ou les solutions packaging.
Avec notre expertise et nos moyens techniques
actuels, nous avons des compétences très larges.
Le problème, c’est que nos clients et nos clients
potentiels ne le savent pas toujours. Ils ont parfois
cette image de l’Imprimerie Centrale comme
une institution détenue par l’État, qui se limite à
la production de documents officiels. C’est tout
le contraire! Nous sommes une entreprise privée,
dynamique et qui souhaite se développer pour
proposer des solutions toujours plus fines aux
problématiques de nos clients et partenaires,
qu’ils soient institutionnels ou privés.
Un de nos objectifs actuels est donc de changer
l’image de l’Imprimerie Centrale et de
faire connaître nos solutions. En plus du travail
remarquable de nos équipes commerciales,
nous avons mis en place ou actualisé des
outils comme notre newsletter et notre site
Internet, nous participons ou organisons
divers événements et bien sûr parlons de
tout cela dans des articles comme celui-ci!
Quelles sont les grandes lignes de vos
orientations stratégiques?
Nous devons bien entendu assurer la continuité
d’un service de qualité à des partenaires
de longue date qui nous honorent de leur
confiance. Cela suppose de réaliser des commandes
complexes avec une efficacité et un
souci du détail maximal, tout en optimisant
nos tarifs et nos délais grâce à de nouveaux
équipements et à la formation constante de
nos professionnels.
Mais au-delà de la réalisation de commandes,
nous souhaitons devenir une véritable
force de propositions, afin de prendre l’initiative
et de mettre sur la table des solutions
nouvelles. Cela signifie également que nous
sommes conscients que dans le contexte
actuel, être un simple exécutant, quelle que
soit la qualité du travail accompli, ne suffit
plus pour garantir la santé de l’entreprise.
Nous devons pouvoir proposer des concepts
originaux à nos clients et partenaires afin de
les aider à atteindre leurs objectifs en termes
de diffusion de l’information, de visibilité, de
qualité et d’attractivité de leurs produits.
Afin d’être capable d’offrir ce type de services,
nous développons nos compétences à tous les
niveaux du processus de production, qui va de la
conception d’un produit, en passant par la création
en interne des contenus et des visuels,
jusqu’à la production physique. Avantage supplémentaire,
ce regroupement des compétences
nous permet de proposer des tarifs avantageux.
32
LG - Novembre 2015

Nous sommes également conscients qu’on
ne peut pas tout réussir seul. Certains projets
nécessitent de trouver les bons partenaires,
nous sommes donc très actifs et construisons
un réseau de prestataires fiables sur lesquels
nous pouvons nous appuyer pour réaliser
des projets d’une grande complexité.
Pouvez-vous nous parler de quelquesunes
des nouvelles solutions que vous
proposez à vos clients?
Il existe autant de solutions que de clients!
Nos services commerciaux et créatifs travaillent
avec chacun d’entre eux pour trouver
celles qui seront les plus adaptées à leurs
besoins spécifiques.
En ce qui concerne les solutions techniques,
certaines de nos dernières acquisitions ont un
succès considérable. Nous nous sommes
dotés d’une plieuse-colleuse capable de réaliser
toutes sortes de packaging (boîtes, selfmailer,
pochettes, fardes), ce qui nous permet
de proposer à nos clients des solutions
originales pour leurs besoins non seulement
d’emballage, mais aussi de diffusion de messages.
Nous avons par exemple réalisé dernièrement
un jeu de société éducatif pour
une commune luxembourgeoise.
La technologie Inkjet sur enveloppes est un
autre exemple de solution de diffusion de
l’information. Elle permet de créer des
mailings au visuel individualisé pour chaque
Source photo: Imprimerie Centrale
destinataire, avec impression sur toute la surface
de l’enveloppe et adressage en un seul
passage. On pourrait encore citer l’acquisition
de la technologie du dos carré agrafé,
qui permet pour la première fois un agrafage
sur des brochures d’une épaisseur de plus de
200 pages, qui rend possibles des prix très
abordables.
Et à l’avenir?
Nous avons nos orientations stratégiques,
mais nous allons rester flexibles. L’Imprimerie
Centrale va continuer à bouger, s’adapter,
évoluer. Je tiens cependant à ajouter que
toute innovation doit s’appuyer sur une base
de valeurs solides. Nous nous tenons à des
standards éthiques forts et offrons à nos collaborateurs
un cadre de travail favorable.
Nous sommes également très impliqués en
Roland Dernoeden
matière de protection de l’environnement
puisque toute notre production respecte les
normes ISO et est certifiée climatiquement
neutre depuis 2011.
Enfin, je voudrais lancer un appel aux jeunes:
nous recherchons en permanence des talents
capables d’accompagner notre rapide évolution.
Si vous souhaitez travailler pour un
grand acteur du secteur de l’imprimerie,
n’hésitez pas à nous faire parvenir votre candidature
!
Imprimerie Centrale
15, Rue du Commerce
L-1351 Luxembourg
Tél.: 48 00 22 1
www.ic.lu
LG - Novembre 2015 33

Management
Secteurs public et privé:
les fondamentaux pour une bonne
gestion des compétences managériales
Selon Pierre Mangers, responsable du secteur public et du conseil aux PMEs auprès d’EY
Luxembourg, la question cruciale de la gestion des compétences managériales en appelle une
autre, tout aussi importante, celle de la gestion du succès, et des échecs, qui nous font grandir.
Le succès, dans le secteur privé, est souvent
mesuré, entre autres, par la croissance
du chiffre d’affaires ou de la clientèle, une
réduction des coûts, une augmentation de
part de marché. Ces indicateurs sont directement
ou indirectement liés à la rentabilité
économique de l’entreprise. Ils sont en
grande partie quantitatifs. Dans le secteur
public, les indicateurs sont plutôt qualitatifs,
le succès étant défini comme une
contribution sociétale plus difficilement
mesurable.
Le défi majeur réside dans la perspective du
succès dans une entreprise indépendamment
du secteur privé ou public. Cette
perspective prend en compte plusieurs éléments
fondamentaux: le développement
individuel, la performance d’une équipe, la
transformation organisationnelle et la
modernisation sociétale allant bien au-delà
de la gestion des ressources humaines.
Les relations de travail, tout d’abord,
constituent une des raisons d’échec ou de
succès dans le monde du travail. En effet,
un dirigeant agréable et ouvert n’aura
aucun mal à tisser des relations et à travailler
avec ses collaborateurs. Un deuxième
point essentiel réside dans l’apprentissage
de ses propres expériences et la remise en
question. La culture, l’éducation et le vécu
jouent incontestablement un rôle dans ce
domaine. Enfin, le troisième est l’aptitude
de mener une équipe, la motiver et la gérer.
En dépit de tous les problèmes que l’on peut
imaginer, «l’administration ou l’entreprise
tient le bon cap» si la personne à la tête de
cette entité possède les trois qualités précitées.
Le corollaire de cette observation est de
ce fait le suivant: «réformer l’Etat ou restructurer
une entreprise implique soit un "management
du changement" en doses variables
ou un "changement du management", tout
au moins en partie, voire une combinaison
des deux», confie Pierre Mangers.
L’exemple scandinave
La réforme de la fonction publique est entrée
en vigueur le premier octobre, introduisant,
entre autres, une procédure d’appréciation du
personnel basée sur une gestion par objectifs.
Dans une premièrephase, chaque responsable
d’administration est invité à évaluer les travaux
réalisés à tous les postes à responsabilité en
misant sur les objectifs préalablement fixés.
«Cette initiative a une grande importance.
Elle permet notamment aux fonctionnaires de
tous niveaux de se remettre en question et de
continuer leur développement individuel».
Dans les pays scandinaves et aux Pays-Bas,
cette procédure d’évaluation est déjà très
avancée dans le secteur public car elle intègre
de façon continue le citoyen dans l’appréciation
du service rendu, notamment via des guichets
uniques, où l’avis externe est publiquement
disponible. La qualité de l’échange y est
primordiale. Les collaborateurs «gèrent» intelligemment
leurs relations avec les citoyens et
avec leur hiérarchie et ne sont dans ce cas pas
«contrôlés» communément par leurs supérieurs.
Pierre Mangers donne un exemple: «Si
un collaborateur rend compte à son supérieur,
ce n’est pas par politesse ou pour obtenir
l’aval de ce dernier, mais parce que l’information
s’avère utile et nécessaire pour prendre
une décision permettant d’améliorer la qualité
du service rendu au citoyen».
L’Etat luxembourgeois a de nouveau sollicité,
au travers d’une enquête très récente, l’avis
des citoyens sur la qualité des services
publics. Cette sollicitation n’a cependant pas
de lien direct avec la procédure d’appréciation
comme dans les pays scandinaves ou
aux Pays-Bas.
Au niveau culturel, le terme responsabilité a,
dans ces pays, une autre signification que
chez nous. «Ils croient en la responsabilité de
chacun pour gérer leur propre carrière,
autant dans le privé que dans le public». Le
chef a donc un autre rôle. «Ce même chef
est moins un superviseur qui contrôle que le
travail soit fait, qu’un mentor qui aide son
collaborateur à organiser sa carrière et ses
objectifs. Le modèle scandinave est différent».
Au leader du secteur public d’ajouter:
«Ils privilégient davantage la mixité hommes/femmes.
L’équilibre est mieux respecté
àla fois dans le secteur public et privé».
34
LG - Novembre 2015

“
Un mentor doit
aider ses collaborateurs à
organiser leur carrière et
leurs objectifs
”
Investir dans l’intelligence émotionnelle
Durant ces cinq dernières années, L’Etat
luxembourgeois a commencé à investir dans
le développement de son personnel et aspire
àprogresser dans cette voie. Mais cet investissement
ne doit pas seulement se faire au
niveau procédural et technologique, via par
exemple des procédures d’appréciation, plans
de formation, inventaires des compétences,
dispositifs informatiques. Pour Pierre
Mangers, investir dans l’intelligence émotionnelle
est essentiel. «Nous devons considérer
l’être humain dans son ensemble et privilégier
les échanges entre le responsable et son collaborateur.
Un supérieur hiérarchique doit
identifier les aspirations de ses collaborateurs
et ce que l’entreprise ou l’administration peut
leur offrir. Un compromis intelligent peut
ensuite être trouvé», explique-t-il.
Dans le passé, la gestion du personnel a souvent
été déléguée en trop grande partie à un
chef du personnel, estime Pierre Mangers.
«Ce dernier peut être un administrateur des
outils de gestion des ressources humaines.
Il gère les congés, les fiches de salaire, les
plans de formation par exemple. Cependant,
Source photo: EY
une intelligence dite "émotionnelle" doit
venir du chef de département, mais également
de ses collaborateurs. Ils doivent être
formés pour comprendre quelle est leur
contribution pour renouer, redévelopper
une relation avec leur supérieur». Un changement
de mentalité dans le secteur public
pour répondre à ceux qui ont envie de s’investir
et reconnaître leurs efforts est de ce
fait primordial.
Selon un sondage réalisé en 2014 dans les
entreprises allemandes, 15% des employés
sont très engagés et s’identifient à leur
entreprise. 15% sont au contraire totalement
désengagés. 70% des individus interviewés
accomplissent le travail qu’on leur
demande, mais sans surplus. «C’est entre
autres dans ce cas de figure que l’intervention
d’un prestataire de conseil externe
peut être bénéfique, afin d’augmenter la
part des personnes motivées. Le but est de
créer une relation constructive entre le collaborateur
et son supérieur, une relation
orientée vers une contribution mutuelle.
Sans véritable engagement du personnel,
aucun dirigeant ne peut atteindre ses
objectifs», expose Pierre Mangers.
Pierre Mangers
Poser la bonne question au bon moment
«Au cours du processus d’analyse et d’identification
des forces et faiblesses d’une entreprise ou
d’une administration, en vue d’un déploiement
de mesures d’accompagnement et d’amélioration,
il est essentiel de se poser les bonnes questions
au bon moment et de ne pas se fier aux premières
apparences», explique Pierre Mangers.
«Dans le cas où une hausse de l’absentéisme
est à déplorer, il est important d’en déterminer
les raisons. Bien souvent la recherche de valorisation
par un supérieur en est la cause.
Un responsable hiérarchique doit donner
envie à son personnel de s’investir davantage.
Au-delà des compétences techniques, la possession
d’outils fondamentaux en matière de
compétences managériales constitue une clé
de voûte du succès. Savoir gérer une relation
de travail, être capable d’apprendre de ses
propres expériences et savoir mener des équipes
est incontournable», conclut-il.
Propos recueillis
par Cynthia Deschamps, journaliste
Plus d’infos sur www.ey.com/lu
LG - Novembre 2015
35

Management
La propriété intellectuelle
ne doit pas passer à la trappe
Faire valoir ses droits immatériels au lancement de sa société, en protégeant le nom de
sa compagnie, n’est pas toujours une priorité des entrepreneurs pressés d’aujourd’hui.
Cependant, sécuriser sa propriété intellectuelle est une nécessité, nous explique Luca
Polverari, Managing Partner chez Marks & Clerk (Luxembourg).
Vous venez de célébrer vos 25 ans de
présence au Luxembourg. Pouvez-vous
m’expliquer comment vous avez évolué
durant ces années?
En un quart de siècle, la société Marks &
Clerk (Luxembourg) a bien changé. Nous
sommes tout bonnement passés du statut de
petite structure familiale d’une demi-douzaine
d’employés à celui d’une moyenne
entreprise de plus de 40 employés. Comme
vous pouvez l’imaginer, les procédures internes
ont été élaborées au fil du temps afin de
répondre aux demandes multiples d’une
clientèle croissante et de plus en plus diversifiée.
Les services offerts par la société ont
évolué en parallèle et, à présent, nous pouvons
offrir des services sur mesure couvrant
tout le spectre de la Propriété Industrielle.
Vous offrez des services en matière de
propriété intellectuelle, et notamment
en matière de brevets, à vos clients.
En quoi cela consiste-il?
En tant que Conseil en Propriété Industrielle,
nous sommes amenés à rencontrer une clientèle
variée. Celle-ci va de l’inventeur individuel
ou du petit commerçant aux grandes
multinationales, en passant par les universités.
La nature des demandes de brevets dépend logiquement
des besoins de l’inventeur et, généralement,
les brevets couvrent tous les domaines, de
la mécanique à la biochimie, en passant par les
polymères et la télécommunication, par exemple.
Seule condition requise: remplir les trois critères
de brevetabilité que sont la nouveauté,
l’inventivité et l’applicabilité industrielle.
Le dépôt d’un brevet est le meilleur moyen pour
protéger son invention, même si cette protection
se limite à la durée de vie du brevet. A cela,
il convient d’ajouter un bémol car un brevet est
en fait un droit «négatif». En effet, un brevet
vous donne, en tant que titulaire, le droit d’interdire
à autrui de fabriquer, utiliser, importer,
vendre ou offrir à la vente un produit ou procédé
breveté sur le territoire du pays en question.
Dans ce contexte, il faut bien se rappeler
que le brevet est un droit territorial et donc que
le détenteur d’un brevet luxembourgeois ne
pourra pas intenter d’action en justice pour
demander un arrêt de suspension, des dommages
et intérêts voire d’autres compensations
contre un contrefacteur dans un autre pays.
Quels autres services proposez-vous?
Evidemment, la Propriété Industrielle ne se
cantonne pas aux simples demandes de brevets
mais touche également à tous les droits
immatériels, tels que les dessins et modèles,
les marques et les droits d’auteur. A vrai dire,
les marques sont tout aussi essentielles que
les brevets et s’avèrent souvent d’une importance
capitale dans les stratégies de marketing.
Il ne suffit pas uniquement d’avoir un
bon produit, encore faut-il lui trouver un
nom approprié et bien le distinguer grâce à
cette appellation. Idéalement, il faudrait protéger
cette appellation.
La législation des marques permet de protéger
un nom commercial et de s’opposer à
son utilisation frauduleuse si l’on en est le
titulaire. On conviendra qu’au démarrage
d’une nouvelle société, la Propriété
Industrielle n’est pas toujours considérée
comme une priorité. Néanmoins, elle n’en
demeure pas moins une nécessité si l’on veut
protéger son investissement.
En outre, le dépôt d’une marque visant à protéger
son nom commercial n’est pas très onéreux
ni compliqué. Il serait sage d’étudier la
question en premier lieu avant d’investir beaucoup
d’argent dans une campagne publicitaire
et une enseigne commerciale. Dans cette optique,
nous pouvons aider un nouveau déposant
à bien déterminer la liste des produits/services
devant couvrir la marque correspondante
afin de lui garantir la meilleure protection. Sans
oublier les travaux de recherche préalable pour
s’assurer que la marque est encore disponible
pour un enregistrement ou que le nom commercial
peut être protégé par une marque en
accord avec les lois des marques.
Vous faites partie d’un réseau de 17 agences,
présents dans neuf pays. Que vous
apporte cette présence internationale?
La société Marks & Clerk est une société multinationale
avec une forte présence internationale,
notamment en Asie, en Australie, au
Canada et en Europe. Ce réseau nous permet
d’offrir une couverture globale au sein de
36
LG - Novembre 2015

“
Les brevets couvrent
tous les domaines, de la
mécanique à la biochimie,
en passant par les polymères
et la télécommunication
”
Marks & Clerk sans être obligés de passer par
des agents nationaux que l’on ne connaît pas
forcément très bien. Nous pouvons ainsi
garantir un suivi du dossier et une qualité de
service irréprochables pratiquement partout.
De plus, le réseau Marks & Clerk nous donne
accès à une source de connaissances considérable
nous permettant de fournir cette
même qualité de un service dans tous les
domaines techniques ainsi qu’une expertise
significative.
De quelle façon la révolution digitale
a-t-elle eu un impact sur votre métier?
Les procédures se sont simplifiées et les
dépôts ainsi que les consultations en ligne
sont désormais devenues monnaie courante;
tout comme les courriers électroniques qui
ont depuis longtemps remplacé les courriers
postaux.
Je dois admettre que les méthodes de travail
ont beaucoup changé au cours des vingtcinq
dernières années. Le fameux «paperless
office» est vraiment une réalité au sein de
notre entreprise. Cependant, la révolution
digitale n’a pas seulement modifié notre
modus operandi mais aussi les habitudes des
consommateurs et, par extension, celles des
propriétaires de droits de Propriété
Industrielle. La surveillance en ligne de l’utilisation
des marques enregistrées est usuelle
et permet de dénicher des copies ou contrefaçons
mises sur le marché dans le «world
wide web».
L’Uberisation – provenant du nom de la
société de transport californienne et
décrivant un nouveau modèle entrepreneurial
qui consiste à offrir un service à
disposition de clients depuis leurs
appareils mobiles – est-elle vue
comme une menace de leur propriété
intellectuelle par les entreprises?
L’Uberisation, pour reprendre ce terme, est
un tout nouveau concept or la Propriété
Industrielle est plutôt un secteur qui mute
très doucement. Par conséquent, l’impact de
ce nouveau modèle entrepreneurial reste
marginal pour l’instant.
Luca Polverari
Mais d’autres facteurs risquent de changer le
paysage de la Propriété Industrielle dans les
mois et années à venir; en l’occurrence, l’entrée
en vigueur du «Brevet Unitaire» (prévu
pour l’année prochaine) de concert avec la
«Cour Unitaire» notamment vont certainement
bouleverser les habitudes des demandeurs
de brevet. Seul l’avenir nous dira à
quel point le Brevet Unitaire aura altéré l’horizon
de la Propriété Industrielle en Europe.
Communiqué par Marks & Clerk
(Luxembourg)
LG - Novembre 2015
37

Management
Une solution pour des collaborateurs
en bonne santé, motivés et engagés
DKV Luxembourg innove en matière d’hygiène de vie et de prévention santé. Elle lance en
effet le portail «Moove – Fais-le pour toi!», une solution numérique de gestion de la santé
en entreprise développée par vitaliberty. Non seulement des sociétés Luxembourgeoises et
leurs collaborateurs pourront mettre à profit ce programme personnalisable pour rester en
forme et en bonne santé, mais les employés de l’assurance maladie privée luxembourgeoise
ont eux aussi la chance de profiter de cette solution en ligne novatrice. Pour plus d’informations,
la société organise une conférence le mercredi 18 novembre au Trifolion d’Echternach.
“
Tous les programmes
relatifs à la gestion du
stress, à l’alimentation,
au fitness, au sommeil et
à la santé du dos sont
disponibles en plusieurs
langues
”
Plus qu’une simple tendance
Le succès d’une entreprise passe notamment par
sa capacité à préserver la santé et l’efficacité de
ses collaborateurs. Que rêver de mieux, en effet,
que des collaborateurs en bonne santé, motivés
et engagés? Dans un marché du travail en pleine
mutation, les entreprises et leurs collaborateurs
font face à des défis de plus en plus nombreux.
L’évolution démographique, la mondialisation, la
numérisation et la mutation des structures économiques
se traduisent par un environnement
dans lequel les employés doivent déployer beaucoup
plus d’efforts intellectuels et physiques qu’il
yaquelques années à peine. On observe chez les
entreprises qui encouragent la préservation de la
santé sur le lieu de travail une baisse des frais de
maladie ainsi qu’une augmentation de la motivation
des collaborateurs et de leur productivité. La
santé est, dès lors, de plus en plus souvent considérée
comme un instrument majeur dans le
cadre d’une stratégie d’entreprise moderne.
Les solutions en ligne ou basées sur des applications,
à l’instar du portail Moove développé par
vitaliberty, peuvent à cet égard offrir une approche
intéressante en matièrede prévention santé.
Elles permettent aux collaborateurs d’intégrer le
thème de la santé à leur quotidien professionnel
et privé, de manière simple et flexible.
DKV Luxembourg a identifié ce besoin et a
ajouté en octobre la solution numérique de
gestion de la santé au travail «Moove –
Fais-le pour toi!» à son portefeuille de produits,
à titre exclusif. En devenant le premier
acteur luxembourgeois à offrir une
telle solution numérique, DKV Luxembourg
s’adapte une fois encore avec succès à
l’évolution du marché et place clairement
les besoins individuels de ses assurés au
cœur de ses préoccupations. En conjuguant
des prestations attrayantes dans le domaine
de l’assurance de groupes d’entreprises à
une solution numérique de gestion de la
santé au travail, DKV Luxembourg apporte
une offre inédite sur le marché et démontre
par là qu’elle a bien compris que les
employeurs doivent aujourd’hui proposer
davantage qu’un salaire intéressant pour
fidéliser leurs collaborateurs. Stefan Pelger,
CEO de DKV Luxembourg: «Notre objectif
consiste à sensibiliser les entreprises et les
employés luxembourgeois au thème de la
gestion de la santé au travail. Avec le portail
Moove, nous proposons à nos clients l’un
des produits les plus innovants dans ce
domaine, qui combine de manière unique
prévention santé et technologies numériques».
38
LG - Novembre 2015

Harald Holzer, CEO vitaliberty GmbH
Stefan Pelger, CEO DKV Luxembourg S.A.
Des solutions numériques à portée
internationale
Le portail Moove offre l’intégralité du processus
de gestion de la santé au travail sur une
seule et même plateforme en ligne, de l’analyse
de la santé au sein de l’entreprise au
contrôle des résultats, en passant par la définition
de mesures individuelles. Tous les programmes
relatifs à la gestion du stress, à l’alimentation,
au fitness, au sommeil et à la santé
du dos sont disponibles en plusieurs langues et
conviennent dès lors parfaitement aux entreprises
internationales et aux équipes multilingues.
Harald Holzer, CEO de vitaliberty:
«Un marché tel que le Luxembourg a des exigences
particulières en termes de gestion de la
santé au travail. Grâce à notre solution multilingue
en ligne, nous permettons à tous les
employés d’une entreprise de bénéficier d’un
programme de santé équivalent».
Les collaborateurs donnent l’exemple
En tant qu’employeur moderne, DKV
Luxembourg ne se contente pas de proposer
àses assurés des soins de santé de premier
plan, mais attache également une importance
toute particulière au bien-être et à la santé
de ses employés. Depuis la mi-juillet, les
quelques 100 collaborateurs de la société ont
accès à Moove et suivent un programme
santé totalement personnalisé.
Celui-ci se fonde sur un questionnaire élaboré
scientifiquement qui établit de manière
anonyme l’état de santé du collaborateur.
Sur la base des résultats du questionnaire,
Moove propose automatiquement à chaque
utilisateur des activités individuelles visant à
améliorer durablement sa santé, par exemple
des exercices pour le dos, des séances de
relaxation ou des formations en ligne en vue
d’une alimentation saine. Tout se fait en
connexion avec des applications mobiles et
des trackers d’activité qui compilent en permanence
des informations relatives à la
santé, où que l’utilisateur se trouve.
L’utilisateur, maître de ses données
Un thème aussi sensible que le traitement de
données personnelles relatives à la santé
exige de faire de la protection des données
et de la vie privée une priorité absolue.
En intégrant dès le départ la question de la
protection des données au processus de
conception global de ses produits numériques
(approche «Privacy by Design»),
vitaliberty garantit que les données personnelles
récoltées par le portail santé Moove ne
seront en aucun cas transmises à des tiers,
qu’il s’agisse de caisses maladie, d’assureurs,
voire de l’employeur.
DKV Luxembourg S.A.
Tel.: 42 64 64 - 1
www.dkv.lu
Une conférence sur le thème «La gestion
de la santé en entreprise: plus qu’une simple
tendance» se tiendra le mercredi 18 novembre
à 19h00 au Trifolion – Centre Culturel,
Touristique et de Congrès d’Echternach.
Stefan Pelger et Harald Holzer se pencheront
sur ce qui fait de la santé un instrument
majeur dans le cadre d’une stratégie d’entreprise
moderne, et sur ce que peuvent
offrir les solutions numériques à chaque
employé en matière de santé.
Entrée libre – Réservation sur www.trifolion.lu
LG - Novembre 2015
39

Brèves politiques
Des cultures de maïs
génétiquement modifiées
interdites au Luxembourg
Grâce à la nouvelle directive UE 2015/412, les
Etats membres ont la possibilité de restreindre
voire même d’interdire la culture d’organismes
génétiquement modifiés (OGM) sur leur territoire.
La ministre de l’Environnement, Carole
Dieschbourg, le ministrede l’Agricultureet de la
Viticulture et de la Protection des consommateurs,
Fernand Etgen, et la ministre de la Santé,
Lydia Mutsch, ont notifié à la Commission européenne
l’interdiction de plusieurs cultures génétiquement
modifiées sur le sol luxembourgeois,
à savoir MON810, 1507, BT11 et GA21.
________________________________________
L’accès
àla nationalité simplifié
L’avant-projet de loi réformant l’accès à la
nationalité luxembourgeoise a été présenté
par le ministre de la Justice, Félix Braz, le 8
octobre. Celui-ci devra abroger le texte d’octobre
2008 et revoit les conditions à la
baisse. Ainsi, les principaux changements
concerneront essentiellement la condition de
résidence, qui passera de 7 ans à 5 ans, et un
niveau de connaissance de la langue luxembourgeoise
requis inférieur à celui exigé
aujourd’hui.
Réforme des allocations
familiales: «guéguerre»
entre le ministère
de la Famille et le LCGB
Le syndicat LCGB s’insurge contre la réforme
des allocations familiales adoptée par le gouvernement
en juin dernier et qui doit entrer en
vigueur en janvier 2016. Le LCGB accuse le
ministère de la Famille de vouloir faire des économies
sur le dos des familles. Pour rappel, cette
réforme met fin à la progressivité des allocations
familiales contre un montant unique par enfant.
Le ministère de la Famille réplique en arguant
que les arguments ne sont pas fondés dans la
mesure où les enfants qui naîtront après la
réforme auront beaucoup plus de prestations en
nature.
________________________________________
Eurogroupe: accord
àl’unanimité sur les
rulings au Luxembourg
Les ministres des Finances de l’UE ont adopté le
6octobre àl’unanimité un accord en matière
d’échange automatique d’informations sur les
accords fiscaux passés entre Etats et multinationales.
Cet accord prévoit une rétroactivité de
cinq ans pour tous les rulings encore valides et
de trois ans pour ceux qui ne sont plus en
vigueur.
Aquand la nouvelle
tranche indiciaire?
Si le ministre de l’Economie envisage une nouvelle
tranche indiciaire fin 2015, la Banque
centrale du Luxembourg envisage quant à elle
plutôt cette éventualité pour début 2016.
La BCL motive ce choix par le fléchissement
du prix des matières premières, qui maintiendrait
l’augmentation du taux d’inflation
annuel en dessous des 2% d’ici la mi-2016.
La BCL ajoute toutefois que le déclenchement
de la nouvelle tranche indiciaire reste «conditionnel
aux hypothèses et projections qui restent
entourées d’une marge d’incertitude
induite par plusieurs facteurs».
________________________________________
Une aide au loyer
pour les foyers les plus
démunis dès janvier 2016
Une aide au loyer verra le jour dès janvier
pour les foyers les plus démunis au Grand-
Duché, ceci en raison de la forte augmentation
des loyers ces dernières années. Seront
concernés près de 20.000 ménages - dont
très certainement tous les allocataires du
revenu minimum garanti (RMG) - qui toucheront
une aide plafonnée à 300 euros.
Le coût annuel de cette mesure pour l’Etat
s’élève à 29 millions d’euros.
________________________________________
UEL et INDR:
accord de partenariat
avec le gouvernement
en matière de prévention
des accidents de la route
liés au travail
L’Union des Entreprises Luxembourgeoises
(UEL) et l’Institut national pour le développement
durable et la responsabilité sociale
des entreprises (INDR) ont signé un accord
de partenariat le 1 er octobre avec le gouvernement,
ceci dans le cadre de la prévention
des accidents de la route liés au travail et de
la Charte nationale de la sécurité routière
signée le 31 mars 2015.

Track’s Technologies Group
Votre partenaire ferroviaire
Ferro-Tech
Tomorrow’s Technologies
Safety Technologies
Tel: +352 26 92 36 1
Fax: +352 26 92 36 58
5, rue du Brill
L-3898 Foetz
GD Luxembourg

Politique
Virginija Langbakk
Les femmes toujours minoritaires
dans la prise de décision politique
D’après l’institut de sondage Statec, les femmes toucheraient en moyenne un salaire 3%
plus élevé que celui des hommes au Luxembourg*. Pourtant, l’égalité entre femmes et hommes
est encore loin d’être atteinte. Les femmes restent en effet largement sous-représentées
dans la prise de décision politique. Le ministère de l’Egalité des chances, en coopération
avec le Conseil National des Femmes du Luxembourg(CNFL), veut remédier à cela et a donc
organisé une conférence internationale sur le sujet le 15 octobre à Mondorf-les-Bains.
“
accélère le progrès
”
La pression politique
Dans le cadre de la présidence luxembourgeoise
du Conseil de l’Union européenne
dans la deuxième moitié de 2015, le gouvernement
a fait de l’égalité dans la prise de
décision une priorité dans son programme
relatif à l’égalité entre femmes et hommes.
Comme le prouvent les chiffres avancés par
l’European Institute for Gender Equality
(EIGE), même si la représentation des femmes
dans la prise de décision politique s’approche
de l’égalité, des progrès restent à faire. En
effet, moins de 40% de femmes travaillaient
dans des institutions européennes entre 2003
et 2014. De plus, la répartition des rôles au
sein des institutions et de la culture politiques
est encore très marquée par les stéréotypes
de genre. Dans l’administration, peu de femmes
gèrent des portfolios relatifs aux «fonctions
basiques» comme l’économie, la
défense ou la justice. La culture, l’éducation
ou la santé leur sont plus volontiers confiés.
Une répartition des tâches genrée
Au Luxembourg, les filles sont pourtant très éduquées.
«Plus de la moitié des bacheliers sont des
bachelières. Au niveau des titulaires de diplômes
universitaires, il y a plus de filles que de garçons»,
avance Claude Wolf, présidente du CNFL.
42
*L'écart salarial hommes - femmes au Luxembourg , 02/07/2013

Claude Wolf
Alors comment expliquer que les femmes
soient encore loin d’avoir des postes à responsabilité?
Virginija Langbakk pense que
cela découle en grande partie de la répartition
genrée du travail. De nombreuses femmes
n’ont pas l’occasion de prester des heures
supplémentaires et de participer à des
réunions en-dehors des heures de travail car
elles ont plus de tâches ménagères à accomplir
à la maison que les hommes. Claude
Wolf ajoute qu’elles sont freinées par le système
– familial notamment – qui veut que la
femme garde les enfants. «Une femme met
au monde un, voire deux ou trois enfants. Ce
sont des épisodes très courts dans sa vie.
Pourtant, cela freine souvent le reste de sa
carrière. Il faudrait donc partager davantage
cette responsabilité avec l’homme».
Une solution: les quotas
Quelques pays de l’Union Européenne ont
adopté des lois pour promouvoir la présence
des femmes dans la prise de décision politique,
notamment via des quotas. Les états
membres ayant mis en place des quotas
volontaires ou obligatoires ont, en
moyenne, 29% de femmes siégeant dans
leurs parlements nationaux en 2014. Cela
représente une augmentation de 10%
depuis 2003. «La pression politique accélère
le progrès», se félicite Virginija Langbakk,
directrice de l’EIGE. Dans la salle, une jeune
fille lui répond que les quotas profitent parfois
à des femmes ayant des difficultés à
faire face aux responsabilités qui leurs sont
confiées. Pourtant, pourquoi serait-il impossible
de trouver une femme aussi, ou si pas
plus, compétente qu’un homme? Pour
Virginija Langbakk, il existe plusieurs raisons.
«L’une d’entre elles est la présence
dominante des hommes dans certains secteurs.
Il faut donc du temps pour que les
femmes fassent petit à petit leur chemin.
Nous devrions également attacher plus
d’importance aux soft skills, et pas seulement
aux hard skills. L’environnement et la
culture jouent aussi un rôle. De nombreuses
femmes redoutent que leurs collègues masculins
ne les prennent pas au sérieux et ne
tentent même pas de monter dans la hiérarchie».
Vision négative du féminisme
De nombreuses organisations féminines tentent
de faire évoluer les mentalités. C’est
notamment le rôle du CNFL. «Nous sommes
là pour veiller à ce que l’on ne nous oublie
pas, rendre la population attentive aux problèmes
existants, faire pression», développe
la présidente du lobby. Sa tâche n’est pas
facilitée par la connotation souvent négative
du féminisme. «Les débuts du féminisme
étaient très agressifs», explique Claude Wolf.
«Elles ont fait du rentre-dedans. Cette image
nous est un petit peu restée». Virginija
Langbakk ajoute qu’il y a différents types de
groupes féministes. «Certains veulent faire
bouger les choses rapidement, s’expriment
donc de manière plus radicale et revendiquent
beaucoup de choses. Cela peut
conduire certains à se sentir menacés ou
inquiets. D’autres types de féministes préfèrent
tenter d’influencer l’opinion en présentant
des données, des faits».
La présidente de l’EIGE est d’avis que cette
connotation négative vient peut-être aussi du
fait que les féministes «attaquent» en quelque
sorte le terrain des hommes. «Nous clamons
que nous aimerions avoir des responsabilités,
notre mot à dire. Nous empiétons sur leur
domaine et cela leur fait peur. Notre société
continue de vivre dans le schéma traditionnel
de l’homme qui est le premier salaire, celui qui
fait vivrela famille. Au Luxembourg, j’entends
régulièrement dire que les femmes aident à
gagner la vie du couple. La majorité de la
population ne conçoit donc pas encore la
femme comme celle qui ramène l’argent à la
maison. Il est évident que des changements
dans les mentalités restent encore àfaire»,
conclut-elle.
CD
43

Politique
Schengen ou le faux problème
«La question Schengen se posera», avait déjà affirmé la Chancelière allemande Angela
Merkel le 31 août, en l’absence d’accord sur la question des migrants. Depuis, les
tensions entre pays en faveur de l’instauration de quotas et les pays opposés à cette
mesure ne cessent de croître, à mesure que le flux migratoire déferlant vers l’Europe
grossit, avec son lot de tragédies et de mesures politiques incohérentes prises à la
va-vite pour tenter d’endiguer la crise. C’est dans ce contexte de débâcle autour des
valeurs fondamentales de l’Europe et même de l’identité européenne que celle-ci
célébrait le mois dernier les trente ans des accords de Schengen. Dès lors, deux
questions essentielles se posent: «Les autorités européennes avaient-elles anticipé
pareil scénario lors de la mise en œuvre desdits accords?» et «Les accords de Schengen
doivent-ils être renégociés voire supprimés?».
“
Supprimer ‘Schengen’,
c’est se priver de certains
outils et mécanismes clés
de régulation des frontières
de l’UE
”
Al’heure où le Benelux, l’Allemagne et la
France se penchent sur l’«abolition» de leurs
frontières, au début des années 80, cette
période est précisément marquée par le
thème de l’immigration, qui a envahi la
scène politique sur une partie du continent.
Abien des égards, cette décennie constitue
des années charnières, puisque cette période
est celle du passage du travailleur étranger
aux «générations issues de l'immigration» et
d'une approche économique à une approche
politique et socio-culturelle du débat public
sur l'immigration. Des années de mutations
profondes aussi, marquées par la visibilité
accrue de l'Islam, la poussée associative, la
mondialisation des flux migratoires, de l'Est
et du Sud et leur diversification (familles, élites,
classes moyennes, demandeurs d'asile,
clandestins).
Dès lors, les dirigeants européens de l’époque
n’ont pas pu sous-estimer la problématique
de l’immigration (massive) lors de la
mise en œuvre de la convention de
Schengen. Rappelons d’ailleurs qu’après l’accord
de Schengen en tant que tel, conclu par
les cinq pays cités ci-dessus en 1985, la
convention de Schengen signée elle en 1990
(et qui n’entrera en vigueur qu’en 1995)
consacre de nouveaux articles relatifs à la
coopération policière et à l’immigration et
l’asile, des articles, qui, au final, deviendront
même ultra-majoritaires (100 articles sur
142). La convention consacre, entre autres,
la notion de «douane volante», permettant
des contrôles sur tout point du territoire, que
ce soit au niveau du contrôle des marchandises
ou des titres de séjour. En somme, «C’est
la notion de ‘frontière’ qui évolue, sortant de
44
LG - Novembre 2015

la stricte compréhension géographique pour
devenir mobile, fluctuante, sujette à la perception
des douaniers», explique Fabien
Jobard, Directeur du centre de recherches
sociologiques sur le droit et les institutions
pénales (CESDIP) en France, et auteur de
l’ouvrage «Schengen ou le désordre des causes».
A priori, en toute logique, bien appliqué,
un tel système de contrôles fortuits
s’avère bien plus efficace que des «contrôles
de routine» à des points de passage bien
précis.
Par ailleurs, la liberté de circulation dans les
pays appartenant à l’Espace Schengen a eu
pour corollaire un renforcement des contrôles
aux frontières extérieures de l’UE, notamment
via l’instauration du «Système d’information
Schengen» (SIS), un fichier informatique
commun permettant de mieux contrôler
les déplacements des personnes extérieures
à cet espace, et la création de plusieurs
agences dédiées à la question de l’immigration
et des contrôles aux frontières, notamment
l’agence européenne Frontex.
«Schengen» aura eu pour effet de rendre
l’accès plus difficile à l’Union européenne. En
effet, les voyageurs provenant d’un pays
pauvre doivent obtenir un visa d’un pays
signataire du traité pour prétendre entrer sur
le territoire de l’UE, de même qu’un «certificat
d’hébergement» par un citoyen du pays
de destination. En outre, les voyageurs en
question doivent également prendre une
assurance rapatriement obligatoire, qui
garantit qu’ils ne resteront pas dans l’espace
Schengen pour s’y faire soigner.
LG - Novembre 2015
45

Politique
“
‘Schengen’
aura eu pour effet de
rendre l’accès plus difficile
àl’Union européenne
”
Pour finir, pour parer à d’éventuelles situations
de crise telles que celle que nous
connaissons actuellement, la convention de
Schengen prévoit une suspension temporaire
de la libre circulation, mesure adoptée par
plusieurs pays ces dernières semaines. Inutile
donc de dire que les populistes livrent un faux
procès d’intention aux artisans de cet accord
majeur en Europe, «envié dans le monde
entier», pour reprendre les termes exacts
émis par Jean Asselborn, ministre des Affaires
étrangères, lors de la conférence European
Migration Network (EMN) 2015, qui s’est
tenue à Esch/Belval le 7 octobre dernier.
Pour autant, le «système» Schengen a ses
limites. Selon Laurent Muschel, directeur à
l’immigration et à l’asile à la direction générale
des Affaires intérieures de la Commission
européenne, «Si le système ne fonctionne
plus, c’est parce qu’il est sous pression, et
que la question de confiance (NDLR: entre
Etats membres) se pose», avant d’ajouter
que «Cette question de confiance il ne faut
pas la reconstruire, il faut la construire».
Eugenio Ambrosi, directeur régional de
l’Organisation internationale pour les migrations,
ne dit rien d’autre lorsqu’il affirme que
«Les mécanismes et les politiques menées
jusqu’à présent en matière d’immigration
présentent une série de lacunes auxquelles
on ne peut remédier que par un retour aux
principes fondamentaux de l’UE: la responsabilité
et la solidarité entre Etats membres».
Et c’est là le nœud du problème. Comme très
souvent, l’UE est incapable de faire bloc
autour d’une problématique de taille qui se
présente à elle, avec pour conséquence une
cacophonie généralisée qui, à chaque fois,
fragilise et remet en cause la laborieuse
construction européenne, tout en portant le
discrédit sur les valeurs que l’UE est sensée
véhiculer.
Dans la gestion de cette crise migratoire,
tout le monde est «coupable». Les Etats
membres sont tous coupables d’avoir laissé
l’Italie et la Grèce, portes d’entrées de l’UE, à
leur propre sort. L’Allemagne est coupable,
pour des intérêts purement personnels,
d’avoir créé un appel d’air… avant de se
raviser, dépassée par les événements. Enfin,
les pays de l’Est sont coupables d’avoir fait la
sourde oreille vis-à-vis des demandes de ses
partenaires européens.
Pourtant, même si endiguer un flux massif
de personnes fuyant la guerre et la misère est
chose difficile, des solutions existent.
Comme le souligne Laurent Muschel,
il convient de s’attaquer frontalement au
problème du trafic d’êtres humains, le cœur
du problème, à travers différentes mesures
telles que l’établissement d’une liste de navires
suspects et la mise en place d’une coopération
étroite avec les grands acteurs
d’Internet, notamment. De surcroît, toujours
selon lui, il faut soutenir activement l’Italie et
la Grèce, envoyer des officiers de liaison dans
les pays de transit, renforcer le dispositif
Frontex et le Système d’information
Schengen tout comme la pression sur les
pays tiers.
Aussi, supprimer «Schengen», l’un des trois
piliers en matière de régulation des frontières
avec Frontex et la politique européenne de
voisinage (PEV), c’est se priver de certains
outils et mécanismes clés de régulation des
frontières de l’UE. Autant dire une aberration.
PhR
46
LG - Novembre 2015

Trusted Services Europe
Innovate & Conquer the European Market
Trusted
Advisory
Services
Trusted
Managed
Services
Trusted
Cloud
Europe
Trusted
Security
Europe
Trusted
Resilience
Services
Trusted
Data Centre
Services
Data Center Facilities Management EMEA
Best Cloud Transformation Methods
Cloud Service Provider Europe
International
Institutions
Media
e-Payment
Banking
& Finance
2015

La conférence annuelle EMN 2015
sous le spectre de la Convention de Schengen
La conférence annuelle de l'European Migration Network, qui s'est tenue le 7 octobre à la Maison du
Savoir à Esch/Belval, a été dédiée cette année à la célébration des trente ans de la signature de la
Convention de Schengen. Les invités de marque conviés à cette conférence, dont le ministre des
Affaires étrangères Jean Asselborn, la ministre de l'Intérieur slovène Vesna Giörkös Znidar ou encore le
Commissaire européen à la Migration, aux Affaires intérieures et à la Citoyenneté Dimitris
Avramopoulos, ont exposé leur vision sur les défis que pose la Convention de Schengen et sur le rôle
des Etats membres dans la crise migratoire.
1
2
3
4
1. Emilio De Capitani, Former Head of Unit of the Secretariat of the European Parliament
2. Laurent Muschel, Director, Migration and Protection, European Commission
3. Eugenio Ambrosi, Director of the Regional Office for the EEA,
the EU and NATO in Brussels, International Organization for Migration
4. Laurent Muschel; Emilio de Capitani; Yves Pascouau, Director of Migration and Mobility Policies
at the European Policy Centre; Marc Crochet, Deputy Secretary General, Red Cross, Luxembourg; Eugenio Ambrosi

only
you
only
two
UNE UNION FORTE
DKV LUXEMBOURG ET LALUX PORTENT LEUR
REGARD VERS UN AVENIR COMMUN
www.dkv.lu

Transport
«La Promotion du rail en Europe»
Le 26 octobre 2015, François Bausch, ministre du Développement durable et des Infrastructures,
aassisté à une conférence sur la promotion du rail en Europe. Les pourparlers se sont tenus
àl’Expo 2015 de Milan et ont été organisés par la CER (Community of European Railway
and Infrastructure Companies).
François Bausch
Une vision claire
L’ambition de la conférence était de rassembler
tous les acteurs principaux (Commission européenne,
Conseil, Parlement européen) impliqués
dans les négociations du vendredi 30
octobre lors du trilogue à Strasbourg, sur les
trois propositions du pilier politique du paquet.
Dans son intervention, le ministreBausch a réitéré
ses remerciements à la présidence lettone
pour avoir finalisé les négociations sur le pilier
technique, ce qui a permis à la Présidence
luxembourgeoise d’avoir une vision claireet de
se concentrer sur la gouvernance et les
contrats de service public, en collaboration
étroite avec la Lettonie et les Pays-Bas.
«Les négociations avec les représentants du
Parlement européen débuteront en novembre
2015 et je suis confiant que nous pourrons
obtenir un accord politique final sur le
paquet en mars 2016, après celui du Conseil
qui s’est prononcé unanimement en faveur
du texte au mois d’octobre», a précisé le
ministre.
50
LG - Novembre 2015

Une approche de résultats
«Nous avons trouvé une solution pragmatique
sur l’ensemble des textes qui prend en
compte les spécificités des différents Etats
membres et qui favorisera la promotion du
rail en Europe, notamment par rapport au
transport routier. Nous avons clairement
opté pour une approche non idéologique
mais axée sur les résultats. En adaptant les
règles aux spécificités nationales, nous avons
su éliminer toute discrimination et créer des
conditions équitables pour les opérateurs. Le
rail s’améliorera sur le plan qualitatif et écologique».
des investissements accrus dans l’infrastructure
ferroviaire qui sont d’une importance
vitale, afin d’optimiser le service et la qualité
du rail en Europe. Le but de la Présidence
luxembourgeoise dans ce contexte est de
promouvoir une mobilité efficace, sûre, fiable,
accessible et socialement responsable,
en accord avec un développement d’une
industrie des transports durable, innovante
et génératrice d’emplois de qualité.
Àla fin de sa Présidence, le Luxembourg initiera
un débat sur les aspects sociaux des
transports routiers. Pour le ministre, un cadre
légal européen dans ce domaine est d’une
importance cruciale.
“
Le rail s’améliorera
sur le plan qualitatif et
écologique
”
Dans cet ordre d’idées, François Bausch a
plaidé pour une harmonisation technique et
Communiqué par le ministère du
Développement durable et des
Infrastructures
LG - Novembre 2015
51

Transport
Face aux Goliaths
des travaux ferroviaires
La société familiale qui appartient au groupe “Track’s Technologies” réalise des travaux
ferroviaires sur 100% du territoire luxembourgeois, en Wallonie mais également dans
le Grand Nord de la France. Face à la concurrence, c’est «la flexibilité qui est notre
force», assure Jean-Luc Doucet, gérant de Ferro-Tech.
Investissements
L’entreprise s’articule autour de la pose de
voies, de son renouvellement, de la maintenance
des réseaux ferroviaires, de chemins de
roulement et ponts roulants, de soudures aluminothermiques
et des encadrements de
chantiers. Pour cela, elle emploie actuellement
80 personnes et réalise un chiffre d’affaire de
15 millions d’euros. Face à des concurrents
comme Vinci, Bouygues ou Eiffage, la famille
Doucet a décidé depuis 2012, de tout miser
sur l’innovation afin de se différencier. Les
machines aux noms barbares comme “bourreuse
mécanique lourde“ ou “grue ferroviaire“
nécessitent des investissements de trois millions
d’euros minimum par unité. Les investissements
sont lourds et pour cause: en quatre
ans, Ferro-Tech va faire 15 millions d’investissements.
Elle compte déjà trois bourreuses et
vient de faire l’acquisition d’une locomotive
stabilisatrice qui est unique en France, en
Belgique et au Luxembourg. C’est également
la seule société à être propriétaire d’une grue
ferroviaire pour le réseau français et luxembourgeois.
Grâce à ses investissements, Ferro-
Tech est le leader de l’innovation.
Activités multi-pays
Les travaux ferroviaires sont répartis sur trois
pays avec 35% de son activité qui se passe
en France, 55% au Luxembourg et 20% en
Belgique. Ferro-Tech peut s’appuyer sur une
capacité décisionnelle très rapide. Et pour
cause puisque la direction de l’entreprise est
composée de l’administrateur délégué du
groupe, de la responsable administrative et
financière et du directeur opérationnel qui
sont respectivement le père, la mère et le fils,
tous garants de cette flexibilité.
Le siège du groupe est basé à Luxembourg,
ainsi tout se gère depuis Foetz. L’entreprise est
fière de porter les couleurs du pays à l’étranger;
à titre d’exemple, la dernière bourreuse a
été baptisée “La Luxembourgeoise“.
Cependant, cette fierté a un coût. À la différence
des grands groupes internationaux qui
acquièrent leur machine pour chaque réseau,
celles de Ferro-Tech doivent avoir trois agréments
différents. C’est un coût non-négligeable
dès lors que le plus petit engin de la
gamme, la pelle rail-route va couter 230.000
euros pour avoir un agrément en Belgique, au
Luxembourg, au Pays-Bas et en Allemagne.
Rien que pour son agrément français, il faut
débourser 100.000 euros de plus. Aujourd’hui,
Ferro-Tech compte dix pelles rail-route.
La société ne serait pas ce qu’elle est avec sa
seule activité intra-muros; des calculs récents
montrent que l’entreprise ne compterait que
quatre employés. Le savoir-faire de l’entreprise
est reconnu à l’étranger, tellement bien
que des demandes arrivent de toute
l’Europe. Cependant, Ferro-Tech souhaite
d’abord consolider sa présence dans les pays
limitrophes. Aujourd’hui la part du marché
luxembourgeois représente 65%, 10% de la
Belgique et 1,5% pour le réseau français; le
potentiel reste donc énorme et «nous voulons
rester les leaders du marché», affirme
Jean-Luc Doucet.
Un appel au gouvernement
Le métier est très politisé puisque ce sont les
pouvoirs politiques qui sont compétents en
matière de chemins de fer. Pour exemple, l’accident
tragique de Bretigny en 2013 a eu des
conséquences importantes avec un pouvoir
politique qui décide de délaisser les lignes TGV
pour se consacrer au marché de l’entretien.
«Notre flexibilité est notre force», nous explique
Jean-Luc Doucet. Devant une baisse d’activités
sur le réseau belge, il s’agira de plus se
concentrer sur le Luxembourg et la France, là
où la concurrence réduira les coûts en voyant
leur filiale belge en réelle difficulté. Les prévisions
annoncent déjà une belle décennie en
matière de travaux ferroviaires. La France va
lancer des marchés sur cinq ans renouvelables
deux ans, un potentiel de sept ans donc qui
rend le gérant du groupe optimiste pour les dix
ans à venir, d’où les investissements actuels.
Cependant dans un contexte d’exportation,
Ferro-Tech appelle au gouvernement luxembourgeois
pour qu’il appuie une certaine
reconnaissance au niveau local. La société ne
répondant qu’à des appels d’offres uniquement
et n’ayant donc pas de démarche commerciale,
cette demande de reconnaissance
n’est pas financière mais plutôt dans l’optique
d’une visibilité de l’entreprise. Et ce pour
52
LG - Novembre 2015

“
Nous voulons rester
les leaders du marché
”
que les talents reconnus à l’étranger ne quittent
pas le territoire national.
Face à cette entreprise familiale de taille
moyenne comme Ferro-Tech se dressent sur
le territoire européen, des géants internationaux
qui ont racheté des sociétés ferroviaires
parce que le PPP (Partenariat Public-Privé)
impose d’être propriétaire de société compétente
pour lesquels vous engagez des travaux.
Le marché européen a besoin de personnes
innovantes mais il faut une reconnaissance
de la part des pouvoirs politiques.
«Les grands groupes internationaux qui ont
déjà la mainmise sur le monde financier et
qui maintenant s’approprieraient le monopole
du monde entrepreneurial n’est pas un
bien», nous assure-t-il. Quelles sont les marges
de manœuvres des pays européens face
à de tels groupes? C’est à l’image de la
grande distribution qui a fait disparaître les
petits commerces dans les années 50, dont
les fournisseurs sont dépendants et avec
laquelle les pouvoirs politiques ont du mal à
trouver des réponses. Le ferroviaire représente
8% des activités de Vinci, chez Ferro-
Tech, c’est 100%. Il en va de la notion de
valeurs de l’entreprise.
Ferro-Tech
5, rue du Brill
L-3898 Foetz
Tél.: 26 92 36 58
www.tt-group.lu
Jean-Luc Doucet

Brèves économiques
Plus d’un quart
des véhicules concernés!
Pas moins de 27,4% des véhicules immatriculés
au Luxembourg sont concernés par la
fraude organisée par Volkswagen, à en croire
les données du STATEC, soit 56.000 véhicules.
Un résultat qui s’explique par la domination
des marques du groupe allemand sur le
marché luxembourgeois.
________________________________________
La banque Raiffeisen
grignote du terrain
La banque Raiffeisen connaît une progression
des dépôts de la clientèle de 6,7%, des avoirs
sous gestion de 6,2% et des prêts et crédits
de 1,8%. Pour le président du comité de
direction, Guy Hoffmann, ces bons résultats
s'expliquent par le modèle coopératif de la
banque Raiffeisen. Si Raiffeisen compte désormais
solliciter davantage les prospects francophones
et anglophones, elle ne compte pas
pour autant changer véritablement sa stratégie,
mais poursuivre sa stratégie de pénétration
sur le marché luxembourgeois.
Compétitivité mondiale:
Le Luxembourg
perd une place
Le rapport sur la compétitivité mondiale
2015/2016 établi par le Forum économique
mondiale (WEF), qui s’appuie sur une étude réalisée
auprès de 14.000 chefs d’entreprise dans
140 pays, révèle que le Luxembourg se hisse à la
20 e place mondiale, ce qui le fait reculer d’une
place par rapport à l’an passé. La Suisse occupe
la première place pour la 7 e année consécutive.
________________________________________
Première intégration
de marchés gaziers
Creos Luxembourg et Fluxys Belgique ont
réalisé le 1 er octobre le premier marché intégré
du gaz entre Etats membres, la libre circulation
des flux de gaz entre Etats membres
étant d’ailleurs souhaité par les instances
européennes. Dans cette zone baptisée
Belux, les droits d’accès d’entrée et de sortie
sont ainsi abolis, avec pour point d’échange
de gaz pour toute la zone le hub Zeebrugge
Trading Point (ZTP).
Commercialisation
des fonds Artemis
La société de gestion britannique Artemis
Fund Managers Ltd a annoncé la commercialisation
de ses fonds OEIC au
Luxembourg. La société, créée en 1997,
gère de nombreux fonds, dont un fonds
capital-risque, deux «investment trusts» de
même que des portefeuilles individuels et
collectifs pour un encours total de 29,7 milliards
d’euros.
________________________________________
Recul de l’industrie
des fonds
Pour la première fois depuis longtemps, l’industrie
des fonds luxembourgeoise accuse
un recul de son activité en août, lequel s’établit
à 4,47%, ce qui correspond à une variation
négative de 160,123 milliards d’euros.
Principaux motifs expliquant ces mauvais
chiffres, la situation des marchés chinois en
plein marasme ainsi que les perspectives de
profits en baisse pour les entreprises des pays
développés.
Bati-Plâtres,
Des hommes d'expérience, un métier de spécialistes
Bati-Chapes,
Le leader de la chape au Luxembourg
Bati-Plâtres exécute vos enduits intérieurs, vos ouvrages de plâtrerie et vos stucs selon les
techniques luxembourgeoises et les normes du CRTI-B (centrede ressources des technologies
de l'information pour le bâtiment) en vigueur.
Fondée en 2001 sous forme de s.à.r.l par monsieur Sonntag, professionnel de la chape depuis
plus de 25 ans, Bati-Chapes compte aujourd’hui 25 chapistes qualifiés et elle est la première entreprise
de son secteur au Luxembourg en termes de chiffre d'affaires et de surface réalisés.
Bati-Plâtres est spécialisée en:
•Plâtrerie
•Faux plafonds
•Isolation
•Cloisons
•Enduits
Bati-Chapes est spécialisée en:
•Chapes talochées
•Chapes lissées au quartz
•Chapes isolantes
•Chapes flottantes
•Chapes industrielles
•Chapes spéciales
•Rampes striées
•Isolation / polyuréthane projeté
•Préchapes
•Préchapes isolantes
Bati-Plâtres
Tél.: 26 17 63 68
e-mail: info@bati-platres.lu
www.bati-platres.lu
Bati-Chapes
Tél.: 26 36 13 35
e-mail: info@bati-chapes.lu
www.bati-chapes.lu
Zone artisanale • Rue de Sanem • L-4485 Soleuvre
GSM 621 213 697 • Fax 26 36 14 35

Coverstory
Eclairer l’avenir
Connue à travers le pays comme entreprise grossiste en matériel électrique et en éclairage
professionnel, Minusines est une entreprise moderne qui se positionne comme un
acteur incontournable sur le marché, en proposant des solutions complètes pour tous
types de bâtiments. Laurent Saeul, administrateur délégué de l’entreprise, anticipe les
évolutions futures du milieu, en proposant toujours plus de nouveautés technologiques.
Accompagné par deux experts de la maison, Joachim Colles et Jean-Luc Kuhlmann,
il nous fait part des projets de cette dynamique firme aux 90 ans d’existence.
Nous élaborons
actuellement une salle
entièrement noire dont
le but est de montrer la
lumière
“
”
«Aujourd’hui, les questions d’efficacité énergétique,
de mobilité et de connectivité sont
venues bouleverser notre métier», explique
Laurent Saeul. «Nos trois activités traditionnelles
– éclairage, matériel électrique et services
– se sont vues renforcées par un accent
sur les technologies IP, l’intégration, les économies
d’énergie, les réseaux informatiques,
la domotique mais également le savoir-faire,
la formation, et le financement».
En tant que fournisseur de solutions intégrées
«best of breed», le rôle de l’entreprise
est, selon l’administrateur délégué, «de supporter
et participer aux activités de la communauté
d’installateurs que nous servons».
Leader d’évolutions technologiques,
Minusines forme et informe régulièrement
ses clients directs, les électriciens et autres
intégrateurs. «Notre but est d’assurer une
mise en service la plus correcte de nos produits
pour le client final; la formation est
donc essentielle à ce niveau. En pratique,
nous organisons des workshops et des formations
presque hebdomadairement». Il
ajoute ensuite: «Nous regroupons une clientèle
de presque 400 installateurs, électriciens
et industriels. Nous devons leur proposer ce
qu’il y a de mieux dans cette optique de
solutions électriques intégrées et d’économie
d’énergie».
La stratégie d’efficience énergétique a également
conduit Minusines à développer des
compétences en climatisation, ventilation et
chauffage. «Nous y travaillons surtout en
lien avec des systèmes d’automatisation et
de contrôle intelligent», explique-t-il. Ce
pilier prendra de l’ampleur au sein de la firme
d’ici les mois et années à venir, afin de coller
àla directive européenne qui oblige les pays
à réduire de 20% leur consommation en
énergie d’ici 2020.
La société a également repensé récemment
le financement de ses services. «Etre moins
énergivore pour une compagnie, c’est aussi
régulièrement changer son éclairage. Depuis
peu, nous proposons donc nos services en
«operating model»: nous finançons l’installation,
nous la sous-traitons à l’un de nos électriciens
partenaires, nous en faisons le suivi
et l’entretien au besoin… Un peu comme un
contrat de location de luminaires!», commente
Laurent Saeul.
En outre, l’envie d’innovation de l’entreprise
l’entraîne également à revoir ses infrastructures.
«Nous élaborons actuellement une
salle entièrement noire dont le but est de
montrer la lumière. Nous disposons ainsi
d’un lieu dans lequel nous sommes en
mesure de faire jaillir diverses sortes de
lumières - de couleurs et trajectoires différentes
- sur des objets, un tableau, un mur.
Ce sera à la fois une salle de réunion et un
show-room en milieu réel dans lequel un
architecte donnera rendez-vous à son client
pour lui montrer les éléments qu’il souhaite
lui faire appréhender, en toute simplicité».
56
LG - Novembre 2015

Laurent Saeul
Dans le prolongement de cette philosophie -
rendre tangible les solutions et technologies
d’aujourd’hui et de demain - l’étape suivante
au programme de Minusines sera d’emménager
dans un nouveau bâtiment adjacent et
supplémentaire. «Nous espérons y entrer au
cours de 2017», dit Laurent Saeul
Les produits JUNG en gage de qualité
et flexibilité
Joachim Colles travaille pour l’entreprise
depuis septembre 2014. Ce Business
Development Manager s’occupe en grande
partie des produits de la gamme Jung.
«Fabricant de dispositifs et de systèmes électriques,
Jung est l’une de nos plus grandes
collaborations», explique-t-il. En effet, bien
qu’elle soit également distribuée par d’autres
fournisseurs internationaux, Minusines a établi
une coopération exclusive au niveau
luxembourgeois avec cette marque allemande
et en propose les solutions à ses partenaires
installateurs. Jung offre l’avantage de
proposer des outils très modernes et flexibles,
que Joachim Colles nous présente tour à tour.
Il commence: «Dans le domaine de la domotique,
nous travaillons en particulier avec eux
au niveau de la technologie KNX». Ce standard
international de système de gestion
intelligente du bâtiment - composé d’un
réseau de dispositifs communiquant entre
eux automatiquement - supervise l’éclairage,
la climatisation, la sécurité et le multimédia
d’un immeuble ou habitation. KNX allie
confort, sécurité et faible consommation
d’énergie».
Par ailleurs, tous les architectes contemporains
connaissent Le Corbusier, le célèbre
architecte et urbaniste. «Grâce à Jung, nous
fournissons désormais, dans la gamme d’interrupteurs
LS, les 63 couleurs de cet artiste
intemporel. Les couleurs Le Corbusier ® offre
une grande liberté d’imagination et de rappel,
or seul Jung est autorisé à commercialiser ces
couleurs», s’enthousiasme Joachim Colles.
Le Business Development Manager nous
explique ensuite que Jung a créé récemment
une synergie avec la firme Siedle. «Cette
société produit des stations d’appel pour bâtiment
et de communication pour portes d’entrée.
Ensemble, les deux entreprises proposent
des postes haut de gamme, performants
et design. «Grâce à cette alliance, nous avons
considérablement amélioré notre portfolio de
solutions vidéo-/parlophonie», raconte-t-il.
Dans le futur, les deux compagnies prévoient
d’intégrer les communications de portes dans
les systèmes domotiques, grâce à une application.
«Les clients sont impatients de disposer
de ce type de produit, et les électriciens
également. Ils sont conscients que ces technologies
plaisent au public, au Luxembourg
encore plus qu’ailleurs».
A travers cet intéressant partenariat,
Minusines est capable d’offrir des solutions
complètes à sa clientèle. «Via Jung, nous ne
fournissons pas seulement du matériel et des
pièces aux électriciens, nous discutons avec
eux, et nous gérons ensuite ensemble les éléments
d’une solution complète: éclairage,
tableaux électriques, interrupteurs, systèmes
domotiques,… Tout!», déclare-il.
LG - Novembre 2015
57

Coverstory
Joachim Colles
Placé selon des normes strictes, il continue à
fonctionner même en cas d’incident, comme
une coupure de courant, nous décrit-il.
Suivre, entretenir et réparer son éclairage de
secours est essentiel afin qu’il s’active
lorsqu’un danger réel survient.
L’éclairage de secours, comme un acte
de confiance
«Je suis responsable de l’étude de projet et des
visites sur chantier-même. Ainsi, je fais aux clients
des propositions globales de solutions d’éclairage
et d’éclairage de secours. En effet, les deux vont
de pair», m’explique Jean-Luc Kuhlmann, technico-commercial.
L’éclairage classique et l’éclairage
de secours doivent au maximum être pensés
en commun car ils doivent fonctionner
ensemble, en respectant des contraintes techniques
et des critères esthétiques, «et c’est à chaque
fois un défi pour trouver la solution idéale
qui rassemblera les deux aspects», ajoute-t-il.
«En fonction du type du bâtiment, de son utilité,
des goûts du client, de ses envies, de son budget,
nos propositions sont différentes».
«Dans l’univers de la lumière, tout devient très
technique», s’exclame-t-il. «Il y a plus en plus
d’éléments technologiques à considérer, et il
devient difficile de les intégrer dans une conception
par après. C’est pourquoi nous conseillons
d’y penser dès la conception du bâtiment».
Il ajoute que les architectes n’aiment généralement
pas les pictogrammes verts des chemins
de fuite. «Nous faisons donc parfois un vrai travail
de camouflage, afin de préserver les visuels
qu’ils souhaitent créer», commente-il.
Le technico-commercial nous explique
ensuite qu’un éclairage de secours est branché
sur des batteries indépendantes, soit de
façon centralisée (d’un local séparé du reste
du bâtiment), soit installé de façon autonome
au sein-même de chaque luminaire.
«Faire appel à nous pour penser ses luminaires
et son système d’éclairage de secours
comporte un grand nombre d’avantages»,
explique-t-il. D’abord, les installateurs partenaires
de Minusines sont coachés et formés
régulièrement par l’entreprise grand-ducale.
«Ensuite, un autre plus pour nos collaborateurs
électriciens et leurs clients finaux est
que nous suivons tous leurs projets de très
près, à la différence d’un gros fournisseur
situé à l’étranger». Il explique: «L’éclairage
d’urgence comprend le mot "urgence",
c’est-à-dire que si un souci se déclare, un
oubli ou une panne, il ne peut pas être laissé
en état». «En outre», ajoute-t-il, «si nous
supportons les installateurs dès le départ,
nous connaissons la configuration de ses
luminaires de secours. Nous pouvons alors
intervenir plus facilement par après, en cas
de mises-à-jour, améliorations, dépannages
et réparations diverses». Un dernier avantage
offert par Minusines est que la compagnie
est flexible au niveau des fournisseurs.
Vu qu’elle ne travaille pas avec une unique
firme de production, le choix de matériaux
est très grand, ce qui est très agréable pour
les architectes notamment.
58
LG - Novembre 2015

Jean-Luc Kuhlmann
“
L’éclairage de secours
n’est pas un banal achat
de matériel
”
Minusines dispose donc d’une solution adaptée
à chaque situation et chaque projet.
«L’éclairage de secours n’est pas un banal
achat de matériel», conclut Jean-Luc
Kuhlmann, «c’est également un acte de
confiance de la part du client».
Pas de doute, Minusines, acteur historique
sur le marché grand-ducal, intègre l’innovation
comme partie prenante de sa stratégie
de développement. «Après une année 2015
satisfaisante, nous regardons avec impatience
l’avancement de tous nos projets de
construction et de développement», conclut
Laurent Saeul en souriant.

Home, sweet home
Le salon Home & Living a encore une fois pris ses quartiers au sein du Luxexpo, du 10 au 18 octobre
dernier, en collaboration avec la Semaine Nationale du Logement. Cette nouvelle Foire d’Automne est
le plus important salon de l’habitat et de l’art de vivre de la Grande Région; le lieu idéal pour découvrir,
imaginer et se projeter dans la décoration, le design ou l’architecture de son futur ou actuel chez soi.
Cet événement a permis à ses visiteurs de déambuler pendant neuf jours entre les stands de 300
professionnels, répartis sur une surface de 30.000 m 2 ,mais également de goûter au savoir-faire et à
la gastronomie locale à travers cinq restaurants thématiques.

RÉSIDENCE ALIZÉE
Rue de la Montagne à Differdange
9appartements / duplex et penthouses
De 1 à 2 chambres avec terrasse
Garages intérieurs
Livraison “clés en main”
CLASSE ENERGETIQUE BB
ACTE SUR TERRAIN / TVA 3%
Cabinet d’architecture: AREATECH SÀRL
Renseignements & vente
IMMODA
Tél. 58 49 17
secretariat@immoda.lu
www.immoda.lu

Bâtiment & construction
Une “success story”luxembourgeoise
LG Magazine vous propose, en collaboration avec la Chambre des Artisans, l’histoire à
succès d’une entreprise artisanale. Pour cette première, nous avons décidé de nous intéresser
àl’entreprise Léon Kremer s.à r.l. qui depuis sa création en 1960, s’est spécialisée dans
la vente et le service d’équipements de levage industriel. Son directeur Ralph Krips qui
arepris l’entreprise en 2011 a reçu l’année passée “le Prix Créateur d’Entreprise dans
l’Artisanat”, alors qu’il n’avait que 33 ans.
“
J’ai coupé définitivement
les ponts avec
mon ancienne profession
pour que l’échec ne soit
pas une option
”
Un parcours atypique
Après un baccalauréat à Luxembourg, Ralph
Krips fait des études de pilote chez Lufthansa.
C’est après cinq ans dans les nuages pour
Luxair qu’il décide de rejoindre les bancs universitaires
en ingénierie mécanique et gestion,
tout en travaillant parallèlement dans l’entreprise
qu’il reprend en 2011. «J’ai décidé de
couper définitivement les ponts avec mon
ancienne profession pour que l’échec ne soit
pas une option», nous confie-t-il. Créée en
1960 par son grand-père puis reprise par son
oncle à qui il la rachète, cela fait trois générations
que l’entreprise est dans la famille.
Ralph Krips doit souvent répondre àla question
d’une potentielle nostalgie aux souvenirs
de son ancien métier de pilote qu’il dit
très contraignant au niveau du stress, des
horaires et qui ne laisse que peu de place à la
créativité, «c’est très différent de l’idée
romantique qu’on se fait de la profession»,
nous avoue-t-il. Assumant son ancienne activité
qui lui a jadis beaucoup apportée, il ne
regrette pourtant rien de sa conversion.
Les défis rencontrés
Rien ne prépare réellement à une telle
conversion mais les solides bases théoriques
et techniques acquises à la fois durant sa formation
universitaire mais également au sein
même de l’entreprise étaient indispensables
au bon pilotage de cette dernière.
Les défis rencontrés sont souvent liés à la
dimension humaine car même si le nouveau
directeur connaissait déjà toute l’équipe,
l’ancien collègue devenant patron allait inévitablement
mener une politique différente
dans la direction de l’entreprise. Il en allait de
même avec les fournisseurs et les clients qu’il
afallu rassurer et apprendre àconnaître.
Avec 30 employés et une demi-douzaine de
formateurs “free-lance”, un dirigeant doit
maîtriser différents domaines comme les ressources
humaines, le secteur financier et le
service des opérations. Il a alors une réelle
influence dans ces secteurs et voit rapidement
les conséquences de ses décisions.
Il avait besoin d’un plus grand pouvoir de
décision, de plus de prises de risques et d’une
liberté plus importante, ce qu’il retrouve
dans la gestion de son entreprise et le développement
de son activité. Observer l’économie
et trouver de nouvelles opportunités
sont les moteurs qui l’animent au quotidien.
Des activités en mutation
L’entreprise créée par Léon Kremer, s’était
spécialisée dans la vente d’équipements
industriels et notamment de levage et de
manutention, ce qui est aujourd’hui encore,
son activité principale. Cependant, avec les
62
LG - Novembre 2015

Ralph Krips
réductions d’effectifs dans la sidérurgie des
années 80 et la sous-traitance qui en
découle, sont venus s’ajouter des services qui
entourent ces produits. La concurrence s’est
également adaptée à cette mutation en proposant
des services après-vente mais l’entreprise
a su se différencier proposant le service
le plus complet du marché.
Ainsi, de la vente d’un équipement découlait
un accompagnement personnalisé, les
conseils pour acquérir l’appareil le plus adéquat,
l’entretient durant son cycle de fonctionnement,
sa modernisation en fonction
des règlementations mais aussi la nacelle élévatrice
pour y accéder, les équipements de
protection antichute et la formation du personnel,
ce qui a poussé l’entreprise à devenir
un organisme de formation agréé. C’est en
sommes la solution la plus complète qui a
trouvé échos auprès de clients qui sont prêts
àpayer un certain prix du moment qu’ils ne
se préoccupent plus de certains détails. Le
leasing opérationnel et la solution clé en
main sont l’une des évolutions du marché et
c’est le modèle commercial que suit l’entreprise.
Une vision luxembourgeoise
Àl’heure de la rédaction de ses lignes, le
ministre de l’Economie a récemment déclaré
que le pays allait rentrer dans «la troisième
révolution industrielle». Carlo Thelen,
Directeur général de la Chambre de
Commerce, se réjouit également que le pays
suive cette théorie du prospectiviste Jeremy
Rifkin qui vise à faciliter la transition vers un
nouveau modèle économique, interconnectée
et durable. Implanté à deux pas de
Belval, le chef d’entreprise ne pouvait échapper
à la question de ce changement économique
que connaît le pays.
Historiquement parlant, la richesse économique
de Luxembourg repose sur l’industrie et
Ralph Krips souhaiterait que les pouvoirs
politiques ne l’oublient pas car «c’est ce qui
apermis au pays de devenir l’important centre
financier que nous sommes actuellement».
Il est inquiet de la désindustrialisation
actuelle car dans un pays comme le nôtre, «il
faut un tissu économique diversifié dans différents
secteurs et la sidérurgie a prouvé jadis
qu’une économie basée sur un secteur
monolithique est risquée».
Le monde financier actuel est complexe,
ambigüe, incertain et instable, la mixité économique
est alors une stabilité qui permet de
mieux gérer les crises: «Je trouve les initiatives
qui mises sur l’innovation très bonnes
mais le Luxembourg ne deviendra pas pour
autant une deuxième Silicon Valley».
Rappelons que l’artisanat est le premier
employeur du pays.
LG - Novembre 2015
63

Bâtiment & construction
«Une entreprise qui compte
dans la construction au Luxembourg»
Au sein d’une Europe qui a vu réduire le nombre de ses chantiers de construction depuis
la crise de 2008, le Grand-Duché amorce sa reprise. Tant le secteur public
que privé annoncent de nombreux projets. CLE est une entreprise de poids qui œuvre
sur les marchés publics et privés qui s’attend à une reprise d’activités en 2016. Interview
croisée avec Olivier Vanderdeelen et Philippe Zimmer, respectivement directeur général et
directeur commercial de la Compagnie Luxembourgeoise d’Entreprises.
“
Si la crise de 2008
a durement touché le
secteur privé, force est de
constater que le marché
public s’est toujours bien
porté
”
Comment définir CLE?
PZ: CLE est une entreprise générale autonome
qui fait partie du groupe CFE. Elle se
veut une entreprise majeure dans le domaine
de la construction au Luxembourg et pour
cause, elle existe depuis 45 ans!
Recouvrant le marché privé et public, nous réalisons
des bâtiments administratifs, résidentiels
ou industriels. Nous construisons également des
ouvrages d’art ou de génie civil, tels que le pont
d’Alsace, le viaduc de Pulvermühle pour les CFL
ou l’Administration des Ponts et Chaussées.
Grâce à notre partenariat avec la société
sœur CLI, nous sommes aussi actifs dans la
promotion et le développement de projets
dans le secteur privé.
OV: Depuis 1970, notre activité s’est orientée
sur de gros projets comme le plateau du
Kirchberg et ce, tant pour les institutions
européennes que pour des institutions financières
ou des promoteurs privés. Au tournant
des années 2000, nous avons choisi de nous
doter de notre propre force de production
qui compte aujourd’hui un effectif de 140
ouvriers sur chantiers.
En 2008, la crise économique a fortement
affecté le marché privé de la construction de
bureaux et nous nous sommes alors diversifiés
vers le résidentiel et les marchés publics.
CLE dispose aujourd’hui d’une grande expérience
dans tous les domaines d’activités,
soutenue par une solide équipe d’ouvriers
qualifiés, d’ingénieurs et de techniciens dans
le cadre d’une organisation bien structurée.
Pourriez-vous nous citer quelquesunes
de vos activités actuelles?
PZ: En entreprise générale nous réalisons le
nouveau siège de la banque ING à la Gare
(l’ancienne galerie Kons) et nous démarrons le
nouveau lycée Vauban sur le ban de Gasperich.
En travaux de gros-œuvre, nous venons de
livrer la nouvelle école de Clausen à la Ville de
Luxembourg, nous réalisons sur le plateau du
Kirchberg une résidence pour le compte de la
SNHBM (Société Nationale d’Habitation à Bon
Marché), l’extension de la BNP-BGL, ainsi que
l’extension du KAD pour le Parlement
Européen. Pour le secteur des constructions
industrielles, on peut citer le Parking Enovos à
Esch-sur-Alzette et le centre de remisage et de
maintenance des CFL; deux projets qui seront
présentés à la conférence de la Chambre des
Métiers lors de la remise des prix du concours
“Construction Acier 2015“. D’autre part, en
ouvrage d’art nous sommes en charge du viaduc
de Pulvermühle qui est le plus gros chantier
actuel de génie civil à Luxembourg.
64
LG - Novembre 2015

Hans De Wolf, Directeur de Travaux; Philippe Zimmer, Directeur Commercial; Olivier Vanderdeelen, Directeur Général;
Jacques Janvier, Directeur de Travaux; Morgan Laurent, Responsable Etudes et Patrick Mausen, Directeur Administratif& Financier
Quels sont vos chantiers emblématiques?
OV: En 45 ans, il y a eu beaucoup de réalisations
qui ont marqué le paysage luxembourgeois.
Les plus marquantes sont la Tour
B de la Porte de l’Europe, la Banque
Européenne d’Investissement au Kirchberg,
le bâtiment administratif Drosbach à la
Cloche d’Or, l’extension du Conservatoire
National de Musique au Campus
Geeseknëppchien, les bâtiments résidentiels
Green Hill à Dommeldange ainsi que les
bâtiments administratifs et parkings aux
Rives de Clausen. À Esch-Belval, nous avons
réalisé le premier bâtiment de l’université
(Biotech) et le P+R des CFL, nous réalisons
actuellement le clos couvert de la Maison du
Nombre.
Nous sommes aussi très fiers du projet
Vertigo à la Cloche d’Or que nous avons réalisé
par le principe du «Bouwteam», l’organisation
d’une équipe constituée du maître
d'ouvrage, de son représentant, de ses
auteurs de projet ainsi que de l'entreprise
générale de construction. Cette équipe
apporte toute sa connaissance, son expérience
et ses compétences en matière d'exécution.
Ces différents intervenants travaillent
en commun, dès la genèse du projet jusqu’à
l'élaboration et la finalisation d'un dossier
d'exécution.
L'objectif du travail est d'optimiser les qualités
du projet, son coût et d'apporter les solutions
techniques les plus adéquates. Il permet
également d'optimaliser le délai d’études
et de travaux, dans le respect du budget
défini.
Pour le projet Vertigo de 35.000 m 2 ,nous
sommes partis d’une feuille blanche pour le
réaliser en seulement 17 mois avec de hautes
exigences et un budget serré.
Nous aimons ce genre de projets parce qu’ils
nous permettent d’exploiter nos capacités
d’adaptation et de polyvalence tout en respectant
les exigences.
Comment se porte le marché de la
construction au Luxembourg?
OV: Nous remarquons actuellement une
remontée du secteur privé avec de gros projets
de bureaux et du résidentiel, notamment
sur le ban de Gasperich et au Kirchberg, qui
viendront sur le marché en 2016 et 2017. Le
marché résidentiel est toujours très présent
au Luxembourg et ce grâce à la croissance
démographique liée à la croissance économique.
Cette forte croissance demande également
d’apporter des solutions en termes
d’infrastructures routières, ferroviaires, de
parkings, adaptées à l’augmentation de la
population.
Ce développement concerne les infrastructures
existantes mais devra également
apporter de nouvelles réponses au pari du
développement durable des transports et
notamment avec le tram, les bus électriques
ou hybrides, les parkings de délestage et
autres.
LG - Novembre 2015
65

Bâtiment & construction
“
CLE est une entreprise
autonome qui peut
se fier à la solidité financière
du groupe CFE
”
Justement, CLE se positionne en tant
que constructeur de tout premier plan
au Luxembourg, quels sont vos atouts
face à la concurrence?
OV: La concurrence étrangère n’a pas de
filiale structurée dans le pays, ce qui est un
handicap sérieux par rapport aux sociétés
luxembourgeoises. La compétence technique
et la pluridisciplinarité de nos équipes sont
des atouts importants sur le marché intérieur.
Nos ingénieurs et techniciens ont généralement
un niveau master, dans tous les domaines
de l’entreprise générale permettant de
proposer un accompagnement client de qualité.
Ils peuvent ainsi mener à bien, des projets
de constructions de A à Z. Si CLE est
autonome, elle peut compter sur la capacité
financière du groupe quand c’est nécessaire.
PZ: Nos atouts sont notre organisation et la
diversification faite au sein de l’entreprise afin
de pouvoir répondre au mieux aux attentes
des clients. Nous sommes une entreprise de
construction qui emploie environ 200 personnes
dont 2/3 sont des ouvriers de gros-œuvre
encadrés par 40 ingénieurs et techniciens
provenant de spécialisations différentes.
Cette organisation nous permet de suivre les
chantiers et leurs développements tant sur le
marché des entreprises générales ou de
macros lots que de lots séparés.
L’ensemble est dirigé par un staff administratif
de direction et de responsables d’études,
accompagnés d’un service comptable, d’un
contrôle de gestion et d’un service des ressources
humaines.
Ensemble nous nous efforçons de développer
nos compétences, à créer une confiance réciproque
entre intervenants, ceci grâce à notre
engagement et notre créativité. D’utiliser notre
esprit d’équipe et notre sens de service afin de
garantir la qualité et la fiabilité de nos travaux.
Nous pouvons compter sur une équipe passionnée,
performante et socialement responsable.
Nous pouvons également nous reposer sur
notre certification ISO 9001 qui est relative à
notre système de management de la qualité
fondé sur notre aptitude à fournir en permanence
des produits et services conformes aux
exigences du client et aux exigences légales
et réglementaires applicables. Cette politique
de qualité permet d’instaurer un système de
contrôle quant à la conformité.
Nous sommes aussi certifiés ISO 14001.
Cette approche systématique du management
environnemental vise à long terme de
créer des atouts pour contribuer au développement
durable et ainsi éviter ou atténuer les
impacts négatifs sur l’environnement.
Enfin nous sommes sensibles au fait que nos
constructions répondent à une certification
«verte» (BREEAM, HQE ou autres). Signalons
àce titre que CLE a construit les deux premiers
bâtiments certifiés au Luxembourg à
savoir la BEI et le bâtiment de bureaux
Serenity à Strassen. Pour les bâtiments en réalisation,
citons également le nouveau siège de
ING à la Gare et l’extension de la BNP-BGL en
cours de construction qui se sont vus remettre
une évaluation BREEAM “excellente“.
Sur votre site internet, il y a un tableau
relatif à la sécurité, pourquoi?
OV: Concernant les standards en matière de
sécurité au Luxembourg, nous essayons
d’appliquer ceux qui sont les plus raisonnables
suivant les standards luxembourgeois et
européens tout en ayant une exigence qui
est l’une des plus élevées. Nos ouvriers qui
sont très qualifiés ont tendance à penser
d’abord à la qualité de leur travail et à la rapidité
d’exécution mais pas assez à leur propre
sécurité. C’est donc une priorité pour CLE
que de communiquer sur ce sujet par de la
sensibilisation et des formations.
PZ: La mise en place de la sécurité est souvent
considérée comme un coût pour les
entreprises, alors que la sécurité est avant
tout un mode d’organisation des travaux.
L’organisation de la sécurité représente un
investissement infiniment moindre que les
coûts de la non-sécurité et des accidents qui
en résultent. Les tableaux dont vous parlez
sont disponibles en ligne mais également
affichés sur nos chantiers, non pas pour mettre
les chantiers en concurrence mais pour
66
LG - Novembre 2015

LG - Novembre 2015
67

Bâtiment & construction
“
Nous avons le personnel
adéquat pour réaliser nos
ambitions
”
stimuler les équipes. La sécurité constitue
une préoccupation de premier ordre pour
l’entreprise car nos ouvriers travaillent pour
gagner leur vie et non pour la perdre.
Quelles sont les ambitions de l’entreprise?
OV: Nous voulons continuer d’accroître
notre core business qui est l’entreprise générale
et notamment le développement de projets
de promoteurs privés. Par ailleurs nous
allons développer la partie de génie civil au
sein de notre chiffre d’affaire.
Nous voulons fidéliser les acteurs avec lesquels
nous œuvrons tous les jours et développer
le concept «bauteam» pour mieux
servir nos partenaires et leur offrir un service
complet sur mesure. Nous formons le personnel
et construisons des équipes adéquates
pour réaliser cette ambition.
PZ: Le Grand-Duché va connaîtreune effervescence
qui n’existe pas dans la Grande Région et
qui va attirer les entreprises de construction des
pays voisins. Le marché est très ouvert, il est
donc impératif que nous soyons très compétitif
avec une main d’œuvre de qualité à un prix de
revient compétitif. Nous devons rester vigilant
et pérenniser nos structures pour nous positionner
et améliorer nos compétences et nos performances
pour l’avenir.
CLE instaure avec ses clients une relation de
confiance et de partenariat, avec une grande
éthique professionnelle en mettant à son service
ses compétences, son engagement et la
créativité de son personnel tout en instaurant
une valeur de médiateur au sein de son travail.
Compagnie Luxembourgeoise d’Entreprises
19-21 Route d’Arlon • L-8009 Strassen
Tél.: 44 65 49 1 • Fax: 45 44 18
www.cle.lu
68
LG - Novembre 2015

nous sommes à l’aube
de la révolution
de la ressource
Sur les 5 continents, SUEZ accompagne les villes et les industries dans l’économie circulaire
pour préserver, optimiser et sécuriser les ressources essentielles à notre avenir.
ready-for-the-resource-revolution.com | lamesch.lu

Bâtiment & construction
Un nouveau départ pour bâtir
de nouvelles opportunités
Baustoff + Metall Luxemboug a déménagé à Ellange début août. Le groupe international,
actif dans la distribution de matériaux de construction de second œuvre, ne manque pas
d’espace pour s’agrandir. «Nous avons déjà engagé trois personnes juste avant le déménagement.
Selon la demande et le marché, nous pouvons encore évoluer», s’enthousiasme le
Managing Partner, Frank Bellion.
Baustoff + Metall s’est installé récemment
dans son nouveau bâtiment à Ellange.
Pourquoi avoir déménagé?
Investir dans de nouvelles infrastructures nous
permet de nous positionner au Luxembourg.
Doté d’un accès facile, le site représente un
avantage stratégique. Quand l’opportunité s’est
présentée, nous avons acquis le terrain en 2014.
Nous avons tout planifié durant cinq mois. Les
travaux ont commencé en septembre2014 et le
bâtiment a été aménagé en août 2015. Tous les
travaux ont été réalisés par des entreprises
luxembourgeoises. Ce n’est pas toujours évident
pour un groupe comme le nôtre car nous
avons l’habitude de travailler avec les mêmes
entreprises à travers l’Europe. Mais une chose
était claire: je voulais des entreprises uniquement
luxembourgeoises pour ce bâtiment-ci.
Notre bâtiment est à la hauteur des nouvelles
exigences et toutes les infrastructures
sont à basse énergies. Pompe à chaleur, triple
vitrage, lumière LED et l’isolation de la
façade et de la toiture en conséquence.
Quelles possibilités vous offrent vos
nouveaux locaux?
Nos bâtiments nous permettent de gagner au
moins 20% de temps dans la gestion et la préparation
de commandes, par rapport à nos
anciens locaux: 5.000 m 2 de hall et 1.500 m 2
de zone de chargement couverts sont pour
cela des avantages considérables. La superficie
est également composée de 3.000 m 2 de zone
extérieure aménagée, 4.000 m 2 de zone verte
et 800 m 2
de bureaux, comprenant le showroom,
le magasin et une salle de formation.
Celle-ci servira à réaliser des formations en
local, pour lesquelles nous étions auparavant
obligés de nous déplacer à l’étranger avec nos
clients. Par ce gain de temps, l’intérêt pour les
formations est nettement plus attrayant.
Quelles sont les nouveautés sur le marché?
L’une des nouveautés est notre système de
plafonds froids, GP-Cool Speed, composé
d’une sous construction métallique dans
laquelle est incorporé des tuyaux remplis
d’eau. L’eau est selon la saison refroidie où
réchauffée à l’aide d’une pompe à chaleur.
La finition se fait à l’aide d’une plaque de
plâtre décoratif et acoustique. L’ensemble de
notre nouveau bâtiment est d’ailleurs équipé
avec ce système.
Avec nos sept usines, nous développons et
améliorons de nouveaux modèles et produits
en continuité, tels que nos systèmes de cloisons
et plafonds, développés selon les nouvelles
normes européennes.
Attachez-vous de l’importance à l’utilisation
de matériaux plus écologiques?
Aujourd’hui nous détenons beaucoup de
produits écologiques en stock. Cependant, la
rotation de ces produits n’atteint pas encore
le niveau souhaité. Ceci est dû généralement
àleur coût, qui reste encore nettement supérieure
à celui de produits traditionnels.
De plus, les valeurs thermiques ne sont pas
toujours compétitives. Ce qui nécessite plus
d’épaisseur et, par ce fait, une perte de l’espace
habitable par rapport aux alternatives.
En tant que société hybride, vous êtes
bien placés pour conseiller les clients…
La société hybride représente un vrai privilège.
Nous sommes à la fois négociants, producteurs
et conseillers. Les produits, qui sont
conçus dans nos usines, sont ainsi dotés de
notre savoir-faire et brevetés en tant que tel.
Nous restons à la date d’aujourd’hui, l’unique
négociant de ce genre en Europe.
Comment voyez-vous l’avenir du groupe?
Baustoff + Metall est une société familiale à
100% et existe depuis plus de 50 ans.
Elle comprend 86 agences, sept sites industriels
70
LG - Novembre 2015

Frank Bellion
et 1.550 employés répartis dans 14 pays
européens. Il existe encore des pays où nous
ne sommes pas présents et qui nous intéressent
fortement. Dès que l’opportunité se
présentera, nous ne manquerons pas de saisir
notre chance à ce niveau.
Au Luxembourg, nous avons commencé nos
activités en juillet 2009 à Kehlen. Nous étions
neuf et nous possédions un camion et une
camionnette. Aujourd’hui, nous sommes 25,
nous possédons six camions et toujours la
camionnette. Nous l’utilisons en cas de dépannage
(rires). Nos activités ont aussi évolué
considérablement. Au départ, nous étions surtout
actifs dans l’isolation, le parachèvement et
le coupe-feu. Depuis, nous avons ajouté les
produits de façade, les portes et les éléments
préfabriqués. Avec le temps, la gamme de produits
en stock est devenue plus vaste et plus
complète. Dans le groupe nous sommes les
seuls à tenir en stock les produits selon les
dimensions norme DIN et norme Européenne.
Ceci nous donne la possibilité de répondre
exactement aux demandes au Luxembourg et
de se positionner pour l’avenir.
Le siège de la société mère se situe à
Vienne. Cela a-t-il un impact sur les
décisions prises au Luxembourg?
La société mère en Autriche s’occupe en premier
du support et soutien de l’équipe locale.
Les décisions nous concernant sont toutes
prises ici. Cela se fait directement avec la
famille Kristinus - voir son représentant.
Dans le groupe, il y a une volonté de promouvoir
l’entreprenariat comme je n’ai
encore jamais connu auparavant. Cette
autonomie est certainement une grande partie
de notre succès, depuis plus de 50 ans.
“
Nous pourrons
intensifier la démarche
de formation
”
Baustoff+Metall Luxembourg S.à r.l.
8, Z.A.E. Le Triangle Vert
L-5691 Ellange
Tél.: 27 39 01
Fax: 27 39 01 39
E-mail: mondorf@baustoff-metall.com
www.baustoff-metall.com
LG - Novembre 2015
71

Baustoff + Metall
Une inauguration haute en couleurs
Plus de 350 personnes se sont réunies le 2 octobre à l’occasion de l’inauguration des nouveaux bâtiments
colorés de Baustoff +Metall à Ellange. Environ 250 clients étaient présents, ainsi que de nombreux
amis et fournisseurs. Après avoir laissé le temps aux invités de profiter de la réception et des stands
de présentation de produits, le CEO du groupe international de matériaux de construction,
Dr Wolfgang Kristinus, et Frank Bellion, gérant de la filiale luxembourgeoise, ont présenté le groupe actuel
et l’évolution de Baustoff + Metall Luxembourg.
1

1. Dr Wolfgang Kristinus, directeur de Baustoff + Metall International
et Frank Bellion, gérant de la filiale luxembourgeoise

Bâtiment & construction
La Sécurité pour tous
Une semaine durant, douze personnes se réunissent autour d’une table et décortiquent les
boitiers électroniques d’un nouveau produit, c’est comme cela que SecuriTec choisit ses
produits et fournisseurs. Spécialiste de la sécurité, elle est membre de la Fédération Des
Intégrateurs dont Gilbert Reyland est membre du comité et directeur général de SecuriTec.
Quel est votre parcours?
J’ai commencé comme apprenti électricien à
l’âge de 16 ans et au fil de mes expériences
professionnelles, j’ai travaillé pour une entreprise
qui faisait de la sécurité en 1993. Après
un passage dans l’enseignement au Lycée des
Arts et Métiers, j’ai créé l’entreprise en 2010.
Ànos débuts, nous n’avions que deux techniciens,
un informaticien et moi-même qui remplissait
le rôle de commercial. En 2011, j’ai inscrit
la société au jeu concours “Success Story“
de RTL que nous avons remporté. Aujourd’hui,
nous comptons une équipe de 20 collaborateurs
et la société continue de croître chaque année.
Il y a quelques années encore, le Luxembourg
était l’un des pays les plus sûrs
d’Europe, avez-vous remarqué un changement?
Je suis un homme de terrain et c’est en observant
les évolutions de la société luxembourgeoise
et ses besoins que SecuriTec propose ses
produits. Depuis 2010, les vols sont en nette
augmentation, entre 2013 et 2014, les statistiques
ont presque doublé. En 2014, ce n’est pas
moins de 4.600 vols qui sont recensés pour le
Grand-Duché. Nous répondons donc à un sentiment
d’insécurité qui est grandissant.
Avant la pose d’une alarme, une relation de
confiance doit être instaurée avec nos clients. Ils
doivent se fier à notre professionnalisme, à nos
expertises et aux équipements que nous proposons.
D’où notre service clientèle et notre approche
du terrain. Nous écoutons les préoccupations
de nos clients et essayons d’y apporter les
solutions adéquates. Nous réalisons une analyse
de risques pour chaque client, car les besoins
peuvent être très différents et vont d’une alarme
standard à un système très sécurisé.
Qui sont les clients qui viennent chez
SecuriTec?
Nous avons plus de 3.000 clients privés qui
sont, pour la grande majorité d’entre eux, au
Luxembourg; mais nous pouvons aussi aller à
l’étranger. Le problème étant qu’en matière de
sécurité, les normes sont souvent nationales et
demandent alors des adaptations importantes.
Nous comptons aussi des institutions européennes,
des banques, des communes, hôpitaux
et certains bâtiments de l’Etat. Qu’il
s’agisse d’une grosse institution ou d’un client
privé au budget serré, notre sérieux reste le
même car tout le monde a le droit à la sécurité.
Quels sont les services que vous proposez?
Nous réalisons les marchés d’études, l’évaluation
des risques et les points faibles du bâtiment
et proposons nos conseils. Après concertation
avec le client, nous installons les équipements.
Nos services ne s’arrêtent pas à la seule
étape de la pose mais nous accompagnons les
installations tout au long de leur cycle de vie,
en réalisant leur maintenance; et notre service
de dépannage est disponible 24h sur 24.
Le long terme est intrinsèquement lié à l’efficacité
d’un système de sécurité.
Votre gamme de produits est très variée,
pourriez-vous nous la présenter?
Pour ce qui est des produits, nous disposons en
effet d’une large gamme de choix, et ce pour toutes
les bourses. Nos alarmes intègrent la technologie
KNX, ce système permet de piloter sa maison
àdistance. Le système d’alarme d’intrusion est
composé de détecteurs de mouvement, d’incendie,
de choc et de contact magnétique, de bris de
verre acoustique mais aussi de caméras IP,de sirènes
extérieures avec flash LED. Les technologies
modernes ont démocratisé des pratiques jusquelà
réservées à l’élite. Ainsi, des notifications d’alerte
vous sont envoyées via mail, SMS ou par message
vocal. Vous gérez votre système par l’application
et l’interface web et bénéficiez bien sûr d’une vérification
visuelle avec la vidéo en directe.
Nous proposons de la vidéoparlophonie IP pour
iPhone, iPad, smartphones Android et tablettes tactiles
Android et PC Windows. Plus de 2.000 modèles
de coffres-forts encastrables sur mesure répondent
au critèreanti-feu avec lecteur d’empreintes.
Pour ce qui est des professionnels, les lecteurs biométriques
pour l’ouverture des portes, des murs
d’écrans de surveillance, des barrières levantes,
des bornes escamotables, de la gestion horaire
sont disponibles. Depuis peu, nous proposons
également des boitiers certifiés par la Banque
Centrale Européenne qui vérifient tous les points
de contrôle d’un billet, et ce à partir de 120 euros.
SecuriTec
19, rue Geespelt • L-3378 Livange
Tél.: 26 300 221 • Fax: 26 300 224
www.securitec.lu
74
LG - Novembre 2015

Gilbert Reyland

Avec ThyssenKrupp Ascenseurs,
passez au niveau supérieur !
Une implantation locale forte, le support d’un réseau mondial
Solidement ancré au Luxembourg depuis des décennies, ThyssenKrupp Ascenseurs,
est aujourd’hui devenu un interlocuteur incontournable pour tous ceux qui sont en
recherche d’une solution de mobilité pour leur bâtiment.
Dirigée par Clément Wampach, la filiale luxembourgeoise du célèbre ascensoriste
dispose d’une équipe de 35 professionnels pour les interventions locales et elle peut
s’appuyer sur la logistique et l’expertise d’un groupe présent dans le monde entier
avec près de 50.000 personnes.
Next Level ou comment vous emmener plus haut
Avec son concept Next Level, ThyssenKrupp Ascenseurs ouvre de nouvelles
perspectives aux architectes, ingénieurs-conseils, responsables de bureaux
d’études, gestionnaires de bâtiments, propriétaires d’immeubles, directeurs
techniques, responsables des achats, investisseurs et, bien sûr, aux usagers.
A chaque problématique, sa solution
ThyssenKrupp Ascenseurs propose une large panoplie de solutions pensées
dès leur conception pour pouvoir évoluer en fonction des besoins des usagers.
Des ascenseurs et monte-charges aux escalators, des ascenseurs-maison aux
solutions d’accessibilité pour personnes à mobilité réduite (plateformes et
monte-escaliers), en passant par d’ingénieux systèmes de parking et, plus
récemment, par des portes sectionnelles, portes et portails automatiques,
votre ascensoriste vous apporte une réponse complète et adaptée à chaque
type d’utilisation et à chaque bâtiment.
Des produits efficaces et rentables pour longtemps
Un excellent rendement énergétique, tout en garantissant puissance, fiabilité
et durabilité dans le temps grâce à des composants de haute qualité et des
technologies innovantes, des concepts de services complets réduisant les
coûts d’exploitation, voici la recette qui vous permettra de réaliser des économies
grâce aux solutions offertes par ThyssenKrupp Ascenseurs.

Des prestations sur mesure… à tous les niveaux
Au niveau de la conception, ThyssenKrupp Ascenseurs vous donne le choix
parmi une gamme exclusive de matériaux, de systèmes d’éclairage et
d’éléments de décoration, afin de créer pour vous le produit qui s’intègre le
plus harmonieusement à l’esthétique de votre bâtiment.
Il en va de même pour les équipements techniques. Dotés de différentes
options de contrôle et de commande intelligente en fonction de vos exigences,
les produits ThyssenKrupp allient confort, fiabilité et sécurité.
Au niveau des services, qu’il s’agisse de la modernisation d’une installation existante
ou de l’installation d’un nouveau produit, vous pouvez bénéficier des compétences
et du savoir-faire de ThyssenKrupp Ascenseurs dès la phase de planification afin
que le produit final soit en parfaite adéquation avec vos besoins spécifiques.
ThyssenKrupp Ascenseurs vise un seul objectif: la satisfaction du client.
Pour ce qui est du dépannage et de la maintenance, les techniciens qualifiés
de ThyssenKrupp Ascenseurs se tiennent prêts à intervenir sur votre système
dans les délais les plus courts, et ce, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Une qualité certifiée
Au niveau du service comme des produits, ThyssenKrupp Ascenseurs Luxembourg
a un leitmotiv: la qualité. Cette préoccupation se traduit concrètement par
l’adhésion au Mouvement Luxembourgeois pour la Qualité, ainsi que par
l’obtention des certifications ISO 9001 (qualité), VCA (sécurité et santé) et
ISO 14001 (environnement).
ThyssenKrupp Ascenseurs Luxembourg
Z.A. Weiergewan
22, rue Edmond Reuter • L-5326 Contern
Tél.: 40.08.96 • Fax: 40.08.99
e-mail: luxembourg@thyssenkrupp.com
www.thyssenkrupp-elevator.com
Source illustrations: ThyssenKrupp Ascenseurs Luxembourg

Bâtiment & construction
Plus qu’un distributeur
General Technic propose des produits qualitatifs à la pointe de la technologie et de
nombreux services à forte valeur ajoutée. Depuis quelques années, GT a élargi sa
gamme et propose en plus du pompage, du chauffage et des énergies renouvelables, de
l’outillage, du matériel de fixation et de l’éclairage LED. La société est gérée conjointement
par Marc-François Daubenfeld et Tom Kieffer, qui nous donne l’interview.
GT fête cette année ses 40 ans, pouvez-vous
revenir sur l’historique de la
société?
En 1975, MM. Daubenfeld et Greiveldinger lancent
la société dans les activités qui entourent
les ascenseurs. Suite à une relation d’amitié avec
les fondateurs de la marque Wilo et lors d’un
barbecue, ils pensent à représenter la marque
au Luxembourg. Ce qui pousse General Technic
à aller vers l’équipement des bâtiments.
Au fil des années, deux branches d’activités se
distinguent, l’une qui s’occupe des ascenseurs
est vendue en 2007 à Otis et l’autre deviendra
l’activité principale de General Technic avec un
produit phare que sont les pompes Wilo.
Autrefois rustiques et grandes consommatrices
d’énergie, les pompes sont devenues plus respectueuses
de l’environnement. Ces derniers
temps, le marché a fortement augmenté dans
ce sens grâce notamment aux réglementations
européennes et offre aujourd’hui des produits
de hautes technicités qui s’adaptent facilement
aux architectures et qui sont très efficaces.
Quels sont les produits phare que vous
proposez?
Comme vous l’aurez compris, nous avons
grandi avec la pompe, cependant depuis
2009, nous avons décidé d’agrandir la palette
de nos produits. Nous avons longtemps réfléchi
au choix de notre partenaire car nous voulions
garder la même philosophie que celle qui
anime notre relation avec la marque Wilo.
Nous avons choisi nos fournisseurs après une
étude de marché mais également en fonction
des besoins de nos clients. Nous avions besoin
de produits de hautes technicités qui répondent
à des exigences liées à l’après-vente.
Nous sommes allés vers des marques telles
Hoval, spécialiste dans l’énergie renouvelable
pour les chaudières. Vers Flygt pour les pompes,
les stations d’épuration et le drainage de
grande envergure. Nous travaillons avec
Danfoss pour les variateurs de fréquences et
Spit et Sikla pour la fixation et l’outillage.
Notre but est de proposer des produits pour
lesquels nous sommes les spécialistes et le seul
représentant officiel au Luxembourg et de travailler
sur le long terme avec nos fournisseurs.
Très actifs dans la responsabilité environnementale,
comment traduisez-vous
ce souci dans la réalité quotidienne?
Elle se traduit d’abord dans le choix des marques
que nous proposons et qui doivent être
à la pointe de la technologie. Les entreprises
qui nous fournissent doivent aussi avoir une
politique interne compatible à la nôtre.
Puis, dans les conseils que nous donnons à
nos clients, nous trouvons toujours des solutions
écologiques mais aussi économiques.
Les deux sont intimement liées et dans le cas
d’un changement de chaudière, nous allons
calculer le rendement réel que va apporter
un produit plus performant.
Pouvez-vous nous dire un mot sur le
nouveau label énergétique pour les
chaudières et chauffe-eaux?
C’est un label qui fait suite à une directive
européenne et qui oblige les constructeurs
de chaudières à labéliser, non seulement le
produit, mais aussi l’ensemble de la production
d’énergie de la maison unifamiliale. Lors
d’un achat de réfrigérateur, il vous suffit de
regarder l’étiquette énergétique A+ pour être
certain de l’investissement; mais dans le
chauffage, plusieurs éléments entrent en
compte. La chaudière, la régulation, le solaire
ou la pompe constituent un ensemble, une
situation globale que nous prenons en
compte pour vous certifier le label de votre
installation complète.
Qu’est-ce qui vous différencie de la
concurrence?
Autour de ces produits de haute qualité, nous
avons développé de nombreux services.
Grâce à nos partenariats de longues durées,
nous sommes devenus spécialistes des produits
et pouvons aider le client à comprendre
les complexités techniques. Ensuite, notre
service après-vente est composé de techniciens
qui sont agréés par les différentes marques
pour qu’ils puissent dépanner nos clients
dans les plus brefs délais.
Pour ce qui est de nos atouts financiers,
nous proposons des contrats cadres qui
78
LG - Novembre 2015

eprennent toutes les conditions de ventes
journalières. Le stock personnalisé est dans
nos locaux et permet au client d’être facturé
une fois le bien retiré. Accessible 24h sur 24
et 7 jours sur 7 grâce à un badge, il peut
acheter ou louer le matériel via un système
électronique sans coûts supplémentaires.
La logistique est très importante dans notre
métier, elle doit répondre à une exigence de
flexibilité et s’adapter aux péripéties des travaux.
Avec dix-sept collaborateurs, General
Technic propose une flexibilité qui est impossible
aux grands groupes qui œuvrent sur le
marché. Notre taille, nos partenariats et nos
profondes connaissances des produits sont
nos principaux atouts.
Quels sont vos projets d’envergure et
vos ambitions pour l’avenir?
Nous travaillons dans des projets importants
comme le KAD ou l’extension de la BGL, pour
laquelle nous avons fourni la sous-station de
2,5 mégawatt, et bien d’autres. Nous avons
beaucoup de grands chantiers qui requièrent
des pompes et des chauffages qui ont les
technologies les plus efficaces du marché.
Néanmoins, nous attachons tout autant d’importance
aux chantiers de plus petite envergure
comme les maisons unifamiliales.
L’impact financier n’est peut-être pas le
même mais l’intérêt est d’adapter une solution
économique à des ambitions écologiques.
Que dire sur le LED?
Les bureaux, halls sportifs, hangars de logistique
ou les éclairages urbains et les parkings
se prêtent à la nouvelle technologie LED en
vous permettant de réduire vos coûts d’éclairage
à cause d’une consommation électrique
inférieure, une longévité nettement supérieure
et finalement en émettant moins de
chaleur, tout en vous donnant une meilleure
lumière. General Technic effectue une
analyse financière détaillée et juridiquement
fondée, sur la rentabilité financière de votre
projet.
Dans un souci de mise en confiance, et pour
éviter que le client ait des mauvaises expériences
avec la technologie, nous n’offrons
que des produits de haute gamme et nous
proposons également de louer la lumière
LED, notamment pour les communes qui
une fois satisfaites des installations, pourront
les acheter en bénéficiant bien sûr d’une
déduction des loyers sur le prix d’achat.
Insatisfaites, General Technic proposera un
autre service.
“
Nous adaptons une
solution économique à des
ambitions écologiques
Tom Kieffer
”
General Technic
44, rue des Bruyères
L-1274 Howald
Tél.: 49 51 74
Fax: 40 61 30
www.general-technic.lu
LG - Novembre 2015
79

Développement durable
«A nous de nous mettre dans la peau
du bâtiment… et de l’utilisateur»
LG Magazine a eu l’occasion de rencontrer David Determe, administrateur du bureau
d’ingénieurs conseils betic, en marge de la remise des Green Building Solutions
Awards, pour lequel le bureau a obtenu le Prix des Internautes. Interview.
David Determe
“
Trop souvent,
les entreprises du secteur
de la construction de
bâtiments conçoivent des
Rolls-Royce exploitées
comme des Twingo
”
Monsieur Determe, betic, dont vous êtes
l’administrateur-délégué, a remporté le
Prix des internautes du concours Green
Building Solutions Awards pour le
Luxembourg. Pouvez-vous rapidement
présenter vos activités?
Betic est un bureau d’ingénieurs-conseils spécialisé
dans les techniques du bâtiment, de l’optimisation
énergétique et des études techniques
énergétiques et commodo, que j’ai créé il y a
quinze ans avec un associé. Nous nous sommes
lancés dans l’aventure un peu innocemment
peu de temps après la fin de nos études, l’objectif
poursuivi étant de nous faire plaisir avant
tout. L’idée de pouvoir «impacter» l’architecture
dès le début d’une construction, tout comme
d’influer sur le cadre de vie de ses occupants,
était à nos yeux un défi des plus intéressants.
Dans la pratique, quels sont les services que
vous proposez? Comment s’articulent-ils?
Notre leitmotiv est la réalisation de projets adaptés
aux besoins du client final, c’est-à-dire de
l’utilisateur, qu’il s’agisse de maisons unifamiliales,
de bâtiments administratifs ou de grands
complexes résidentiels. En ce sens, nous adoptons
une démarche sans a priori et souvent à
contre-pied des solutions techniques usuelles.
Notre cœur de métier est l’efficience énergétique,
et ce, à tous niveaux: chauffage, climatisation
et éclairage. Nous traquons le moindre
KW/h susceptible d’être économisé.
Quelles sont à ce propos les problématiques
récurrentes?
C’est en général l’exploitation qui nous
donne du fil à retordre, soit la phase qui
succède à la conception du bâtiment. Un
bâtiment se doit d’être facilement exploitable.
Comme j’aime à le dire, trop souvent,
les entreprises du secteur de la
construction de bâtiments conçoivent des
Rolls-Royce exploitées comme des Twingo.
Notre mission consiste ainsi à éviter les
dérives de la surenchère technique afin
que l’utilisateur puisse appréhender correctement
le bâtiment qu’il occupe. Pour
ce faire, à nous de nous mettre dans la
peau du bâtiment… et de l’utilisateur, dès
la phase d’étude.
Sans transition, vous attendiez-vous à
recevoir ce prix?
Difficile de vous dire si je m’y attendais,
mais, quoi qu’il en soit, c’est une fierté.
Car il s’agit là de notre propre projet, c’està-dire
de notre équipe pluridisciplinaire.
Et, comme dit, nous sommes partis de rien il
y a quinze ans pour atteindre aujourd’hui les
35 collaborateurs qui mettent toute leur
énergie dans ce bureau. Nous avons
construit ce bureau pour les gens et, pour
cela, réorganisé nos équipes en fonction du
projet, lequel s’est à son tour réorganisé
autour des équipes.
80
LG - Novembre 2015

Ovation pour la construction verte
Le 12 octobre dernier au sein du Luxexpo a eu lieu la cérémonie des Green Building Solutions Awards
2015. Dans le contexte du Salon Home & Living, cette remise de prix organisée par Neobuild et ses partenaires
a pour but d’honorer les professionnels de la construction durable s’engageant pour des bâtiments
et solutions innovants en termes de performances énergétiques et environnementales.
Distribuées au stand de l’OAI, les récompenses ont fait écho aux catégories suivantes: Bâtiments énergie
zéro, Rénovation, Smart buildings, EnR, Matériaux bio-sourcés et recyclés, et Confort et santé.
2
1
3
4
5 6
7 8
1. Francis Schwall, Représentant de Construction 21 Luxembourg; Gérard Zoller,Directeur du
groupe Robin S.A.; Bruno Renders, Administrateur de Neobuild; Jacques Gilbert, Marketing
manager de DuPont; Olivier Louis, Directeur Général Adjoint Naturhome;
Emmanuel Petit, Directeur Tase Solutions sarl; Nico Steinmetz, Architecte urbaniste agence
Steinmetzdemeyer; Chrisitan Rech, Prsédient du Groupement des Fabricants des Matériaux de
construction; Stephan Hain, Architecte agence Hain Architektur; David Determe, Administrateur
Délégué Betic S.A.; Arnaud DeMeyer,Architecte urbaniste agence Steinmetzdemeyer
2. Arnaud DeMeyer, Gérard Zoller, et Nico Steinmetz
3. Bruno Renders
4. Benoît Lespagnol, Directeur Général Buderus
5. Brigitte Brouwers-Kartheuser, Gérante administrative CLK et David Determe
6. Emmanuel Petit et Olivier Louis
7. Chritian Rech et Stephan Hain
8. Guy Wagner, PROgroup GEIE

Développement durable
Une start-up sociale
qui afait ses preuves
Prendre en bail des logements inoccupés pour les mettre à disposition de personnes à revenu
modeste et en situation de détresse, c’est le «core business» de l’Agence Immobilière
Sociale (AIS). Dans sa lutte contre l’exclusion sociale par le logement, l’AIS a, depuis sa création
en 2009, réussi à multiplier ses activités. Un état des lieux par son directeur, Gilles Hempel.
L’idée de base était simple mais efficace.
Louer des biens inoccupés sur le marché
privé, négocier des prix abordables grâce à
des garanties attractives soutenues par l’État
et mettre les logements à disposition de
ménages en situation de détresse logement.
Depuis l’ouverture de l’AIS en 2009, le
concept n’a pas uniquement fait ses preuves,
mais le champ d’activités de l’AIS s’est
constamment élargi grâce à de nouvelles
coopérations que l’AIS a su développer.
Aujourd’hui, l’AIS dispose toujours des
conventions avec le Ministère de la Famille et
de l’Intégration et avec le Ministère du
Logement, qui lui ont permis de commencer
ses activités en 2009. En outre, quatre
conventions ont été conclues avec des
acteurs communaux. Elles prévoient un
engagement renforcé de l’AIS sur le terrain
de la commune concernée, qui contribue en
contrepartie aux frais de personnel de l’AIS.
Depuis début 2015, l’AIS peut également
recourir à des biens publics pour satisfaire la
demande des ménages en détresse. Parmi les
logements de service qui ne sont plus accordés
à des fonctionnaires, certains sont affectés
à l’AIS. Elle garantit à l’État les mêmes
services qu’elle assure pour les propriétaires
privés: mise en état et maintenance du bien
locatif, gestion au quotidien, lien contractuel
avec les bénéficiaires et suivi de leurs projets.
Àpartir de 2016, l’AIS sera systématiquement
l’interlocuteur pour un nouveau
groupe de bénéficiaires: les anciens réfugiés
ayant obtenu le statut de protection internationale.
L’AIS assurera la gestion du parc
immobilier de l’OLAI. Les anciens refugiés
bénéficieront des logements sous les mêmes
conditions que les bénéficiaires actuels: mise
àdisposition pour une durée de trois ans,
élaboration d’un projet d’inclusion sociale
par le logement, accompagnement social
adapté à leur situation.
L’AIS est donc certes un instrument de plus
en plus efficace dans la lutte contre l’exclusion
sociale par le logement, mais elle est
également un exemple de start-up sociale
qui est vite devenue une partie intégrale du
paysage social au Luxembourg, et un partenaire
indispensable des pouvoirs publics.
Les conditions d’un tel développement
et les ingrédients du succès
Tout d’abord, l’AIS répond à un vrai besoin
au Luxembourg. D’un côté il y a un grand
nombre de logements inoccupés dans notre
pays, et de l’autre côté, il y a beaucoup de
ménages qui vivent dans des conditions précaires
et indignes. Dû à leur situation socioprofessionnelle,
ils sont exclus du marché
immobilier classique – dont de nombreux
ménages avec enfants. Par son rôle d’intermédiaire
fiable l’AIS réussit à faire d’une
pierre deux coups: réduire le nombre de
logements inoccupés en donnant un toit à
ceux qui sont dans le besoin.
Puis, l’AIS a, en développant sa stratégie
d’acquisition et de mise à disposition de
logements, veillé à limiter les risques financiers
à un strict minimum. Les prix négociés
pour la location des biens s’accorde toujours
avec le revenu disponible des bénéficiaires
potentiels.
En cas de retard de paiement, des plans de
remboursement sont élaborés avec les bénéficiaires
et leurs assistants sociaux. Tenant
compte de la situation et des possibilités réelles
des bénéficiaires, ces plans sont dans la
plupart des cas respectés, limitant ainsi la
charge financière pour l’Etat qui couvre
d’éventuelles différences entre le loyer payé
par l’AIS et la contribution fournie par les
bénéficiaires. Grâce à cette gestion financière
stricte et rigoureuse, l’AIS est devenue un
partenaire stable pour l’Etat et les communes.
Pour attirer l’intérêt d’un nombre suffisant
de propriétaires, l’AIS a dès le début misé sur
des messages clairs et simples qu’elle cherchait
à diffuser via des canaux efficaces: les
médias, qui ont dès le début suivi avec intérêt
le développement de ce projet social, des
flyers grand public et la présence à des foires
et événements thématiques. Les avantages
d’une coopération ont été mis en avant tout
en soignant l’image d’un partenaire sérieux
et fiable.
82
LG - Novembre 2015

“
L’Agence Immobilière
Sociale est très vite devenue
un partenaire indispensable
des pouvoirs publics
”
Quo vadis?
Aujourd’hui l’AIS gère un parc immobilier
qui va bientôt atteindre les 250 logements.
L’Etat a annoncé une augmentation significative
de sa contribution financière pour
2016. De plus, une bonne quinzaine de
communes ont montré leur intérêt pour collaborer
avec l’Agence Immobilière Sociale au
niveau régional. L’AIS est toujours contactée
par un grand nombre de propriétaires de
logements inoccupés qui souhaitent que
leurs biens soient pris en gestion. La pénurie
du logement au Luxembourg et l’absence de
logements sociaux (classiques) fait que de
plus en plus de familles devront demander
de l’aide à l’Agence Immobilière Sociale.
Une forte croissance de l’activité de l’AIS
dans les années à venir est donc, nonseulement
plus que certaine, mais aussi
indispensable.
Agence Immobilière Sociale
202b, rue de Hamm
L-1713 Luxembourg
Tél.: 26 48 39 52
Fax: 26 48 39 53
www.ais.lu
Gilles Hempel

Développement durable
Inauguration en série à Wolwelange
Le Fonds pour le développement du logement et de l’habitat a procédé à l’inauguration
de trois maisons unifamiliales et d’une maison bi–familiale, situées rue de l’Eglise à
Wolwelange, en présence de Maggy Nagel, ministre du Logement, d’Antoine Rodesch,
bourgmestre de la commune de Rambrouch, et de Tania Fernandes, présidente du Fonds
du Logement, le lundi 26 octobre dernier.
“
Habiter à la campagne
tout en accédant assez
facilement à la ville
”
Ce projet de cinq unités d’habitation bénéficie
d’une situation privilégiée de par son implantation
dans un environnement paisible, tout en
étant à proximité de grands axes routiers.
Habiter à la campagne tout en accédant assez
facilement à la ville. Conçues en classe énergétique
AAA, les maisons sont construites suivant la
technique de l’ossature bois, dotées de fenêtres
àtriple vitrage, de chauffage par pompe à chaleur
air/eau et d’une ventilation à double flux.
L’accès aux maisons se fait au rez-de-chaussée
côté rue. Comme le terrain se présente en
pente, ce niveau, abritant la cave, le garage
et les locaux techniques, est entièrement
enterré côté arrière, et partiellement sur les
côtés. Chaque maison comprend un
séjour/cuisine ouvert sur une terrasse et un
jardin (à aménager par les futurs acquéreurs),
trois chambres à coucher, une salle de bains,
une salle de douche et une surface combles.
La surface utile d’habitation est de 124,10 m 2
pour chaque maison unifamiliale. La conception
du projet a été confiée au bureau d’architecture
Klein & Muller. Le coût de construction
s’élève à 1.591.315,15 euros (hors tva et
honoraires). Les trois maisons unifamiliales
sont en vente: informations et réservations
auprès du service commercial du Fonds du
Logement (tél.: 26 26 44-710 ou info@fondsdulogement.lu).
L’ensemble des maisons sera
livré clé sur porte en janvier 2016.
Fonds pour le développement
du logement et de l’habitat
74, Mühlenweg
L-2155 Luxembourg
Tel.: 26 26 44 - 1
Fax: 22 31 31
www.fondsdulogement.lu
84
LG - Novembre 2015

RÉSIDENCE PLATON
SITE DE BELVAL NORD À BELVAUX
17 studios de 40 à 44 m 2
17 appartements 1 chambre de 56 à 71 m 2
15 appartements 2 chambres de 76 à 93 m 2
8appartements 3 chambres de 98 à 128 m 2
Garages intérieurs
Livraison “clés en main”
CLASSE ENERGETIQUE AAA
ACTE SUR TERRAIN / TVA 3%
Cabinet d’architecture: FABECK ARCHITECTES
Renseignements & vente
IMMODA
Tél. 58 49 17 • 691 464 824
secretariat@immoda.lu
www.immoda.lu

Développement durable
Une crèche en construction modulaire
comme centrale énergétique
Dans le cadre de la campagne «100 maisons à énergie positive (EnergiePlus) pour Dortmund»,
17 maisons qui produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment et une crèche en
construction modulaire qui satisfait également à ces directives énergétiques sont construites
au lac Phönixsee. L’objectif de la campagne est de promouvoir une construction respectueuse
de l’environnement comme élément déterminant d’un développement des lotissements durable.
“
La construction modulaire
ALHO atteint les valeurs
équivalentes à celle d’une
maison passive dans presque
tous les domaines
”
La crèche gérée par la Caritas est intégrée
au lotissement et a été construite par ALHO
sur ordre de la DOGEWO21, la société de
logement de la ville. Elle est conçue avec
deux étages et peut accueillir quatre groupes
d’enfants. Le bâtiment est clairement
structuré: les salles de groupe avec de grandes
baies vitrées, sous forme de construction
à poteaux et traverses, sont orientées
vers le Sud et bénéficient donc de beaucoup
de lumière du jour. De grandes avancées de
toiture assurent un ombrage agréable en
été, la toiture végétale au-dessus du rez-dechaussée
crée un climat d’intérieur agréable.
Le concept énergétique
ALHO a élaboré le concept pour la maison
EnergiePlus en coopération avec le bureau
d’ingénieurs en thermotechnique et en technique
énergétique Wortmann & Scheerer à
Bochum. La directive pour le concept était de
générer un excédent énergétique de 1.000
kWh/a. Cela signifie que non seulement le
besoin énergétique pour le chauffage, l’eau
chaude et l’énergie auxiliaire de la technique
des installations doit être couvert par une
électricité que la maison produit elle-même,
mais qu’elle doit en plus alimenter le réseau
d’électricité public avec 1.000 kWh/a.
«Tout d’abord, il s’agissait de créer un bilan
énergétique pour le bâtiment de la crèche afin
de pouvoir calculer par la suite combien d’énergie
nous devions produire afin de satisfaire aux
exigences», explique Klaus Wember, directeur
de Wortmann & Scheerer. «Nous sommes alors
partis du fait que la crèche est utilisée par 100
enfants, éducateurs et auxiliaires, cinq jours par
semaine pendant onze heures».
Les facteurs d’influence essentiels pour le bilan
énergétique sont l’isolation thermique, le besoin
en chaleur d’aération, le besoin d’eau chaude
ainsi que le besoin énergétique des pompes et
agrégats de ventilation sélectionnés. La construction
modulaire ALHO avec son isolation ultra efficace
de tous les composants atteint les valeurs
équivalentes à celle d’une maison passive dans
presque tous les domaines, ce qui a un effet très
positif sur le besoin énergétique dans le bâtiment.
86
LG - Novembre 2015

Des valeurs énergétiques optimales grâce
avec une température aller d’environ 45 °C suf-
sur le chantier. Grâce à des processus certifiés
àune domotique moderne et intelligente
fit en général pour la préparation de l’eau
ISO 9001:2008, de nombreux labels de qua-
chaude, d’autant plus que dans une crèche, les
lité et la préfabrication industrielle, les bâti-
Pour le concept de ventilation, ALHO s’est basé
températures de l’eau doivent rester basses afin
ments modulaires d’ALHO se démarquent par
sur un changement d’air aussi réduit que possi-
d’éviter que les enfants ne se brûlent.
un niveau de qualité élevé et constant.
ble pour une qualité de l’air suffisante dans les
Une installation photovoltaïque de 228 m 2
L’entreprise familiale siégeant à Friesenhagen
salles de groupe et les arrière-salles et a fixé la
assure la production d’énergie; elle s’étend sur
(D) avec une filiale à Esch-sur-Alzette fait par-
quantité d’air par personne à un minimum de
l’ensemble de la toiturede la crèche, à l’excep-
tie des leaders du secteur avec environ 800
15 m 3 /h. D’autres économies d’énergie pour la
tion des voies de passage pour la maintenance
employés dans toute l’Europe. Dans un temps
ventilation ont pu être réalisées via des quanti-
et des zones ombragées par les structures de
de construction réduit jusqu’à 70% par rap-
tés d’air pilotées par CO 2 qui ne réduisent pas la
toiture. «Le rendement annuel de l’installation
port à celui des bâtiments traditionnels, avec
quantité d’air lorsque les salles ne sont pas occu-
photovoltaïque est d’environ 30.940 kWh. Si
un prix et des délais fixes, des bâtiments
pées. De plus, le concept prévoit une récupéra-
l’on compare cette valeur au besoin énergéti-
modulaires haut de gamme individuellement
tion de la chaleur de 80% via l’installation de
que de 26.941 kWh/a, on obtient un excédent
conçus tels que des écoles, des maisons relais,
ventilation et des appareils avec une consom-
de presque 4.000 kWh/a – et nous avons donc
des immeubles de bureaux et des bâtiments
mation d’énergie réduite. Chaque salle de la
même dépassé les directives de la campagne»,
administratifs ou des immeubles pour établis-
crèche est alimentée par un système d’air frais
résume Klaus Wember.
sements de soins et de santé voient le jour.
et d’évacuation d’air pollué. Le réglage de la
températurevia l’installation de ventilation et le
chauffage est automatique dans le bâtiment.
Une pompe à chaleur eau glycolée/eau produit
la chaleur de manière centrale pour le chauffage
au sol et la préparation d’eau chaude. Un chauffage
en aval électrique optionnel assuredes températures
plus élevées, par exemple dans la cuisine,
en cas de besoin. Le réseau de distribution
La construction modulaire d’ALHO
Systembau
Les bâtiments d’ALHO sont préfabriqués dans
des ateliers modernes, indépendamment des
conditions météorologiques, sous forme de
modules prêts à être montés qui sont assemblés
ALHO Systembau SARL
4, av. des Hauts-Fourneaux
L-4362 Esch-sur-Alzette
Tél.: 26 17 54 43
www.alho.com
Source des illustraions: ALHO Systembau SARL
LG - Novembre 2015
87

Développement durable
European Minerals Day 2015
La cérémonie d’ouverture de l’édition 2015 de la Journée européenne des Ressources
Minérales, organisée par les associations européennes des industries du ciment, des
minéraux et des métaux, s’est tenue fin septembre sur le site de la carrière de CIMALUX,
industrie cimentière luxembourgeoise, à Rumelange. Cet événement, bénéficiant du
soutien de la Commission européenne depuis sa création en 2007, marque le lancement
des journées portes ouvertes de plus d’une centaine de sites à travers plusieurs dizaines
de pays européens et hors Europe. Chaque édition accueille autour de 30.000 visiteurs.
De g. à d.: Dirk Bese, directeur général de DYCKERHOFF GmbH; Daniel Calleja Crespo, directeur dénéral
DG Environnement; Dan Kersch, ministre de l’Intérieur et Claude Turmes, député européen
La Journée Européenne des Ressources
Minérales a pour finalité de susciter une prise
de conscience sociétale de l’importance du
secteur des minéraux pour la compétitivité
économique de l’Europe et son incidence sur
le bien-être de ses citoyens. Elle sensibilise à
l’importance de l’accès à des matières premières
locales et offre l’opportunité aux
acteurs du secteur de démontrer leur capacité
à assurer une gestion efficiente des ressources
et à garantir la protection de l’environnement,
en particulier par la préservation
de la biodiversité. Finalement, elle permet de
mettre en avant le rôle de la filière dans l’innovation
technologique.
L’exploitation de la carrière CIMALUX, à cheval
sur les territoires français et luxembourgeois,
situation unique en Europe, ainsi que la
concomitance de la Présidence luxembourgeoise
du Conseil de l’Union européenne ont
incité les organisateurs à porter leur choix
vers le Grand-Duché pour cet événement.
Celui-ci s’est tenu en présence des parties
prenantes politiques et institutionnelles européennes,
nationales et locales, des responsables
de diverses administrations ainsi que des
représentants des secteurs économiques
concernés.
Parmi les intervenants, Daniel Calleja Crespo,
nouveau directeur général de la DG
Environnement de la Commission européenne,
et le député européen Claude
Turmes, vice-président du groupe Les Verts,
ont insisté sur l’importance de l’industrie
extractive de minéraux en tant qu’activité
stratégique pour l’industrie européenne et
plus particulièrement pour notre indépendance
en termes de ressources essentielles
pour le développement de nos équipements
et infrastructures. «Ceci est l’Europe!», a martelé
Claude Turmes en désignant la carrière
franco-luxembourgeoise de CIMALUX. «Une
collaboration transnationale exemplaire, une industrie
consciente de sa responsabilité sociétale,
contribuant au développement régional et qui
veille à son empreinte environnementale en
exploitant un site dont les premières mesures
de renaturation laissent déjà présager qu’il
sera remarquable sur le plan de la biodiversité».
En tant que représentant du gouvernement,
le ministre de l’Intérieur Dan Kersch a
souligné dans son discours l’importance de
bénéficier d’une industrie qui contribue au
maintien d’une diversification économique
nécessaire ànotre pays et qui entend faire de
celle-ci un vecteur de compétitivité et une
source de compétences, en particulier pour le
secteur de la construction.
Christian Weiler, président du directoire de
CIMALUX, Koen Coppenholle, directeur
général de CEMBUREAU et Christian Rech,
président du Groupement des Fabricants de
Matériaux de Construction, ont démontré
dans leurs présentations la pertinence socioéconomique
et environnementale des
actions entreprises en particulier par l’industrie
cimentière pour satisfaire aux enjeux du
développement durable. Une infographie est
également disponible sur www.cimalux.lu.
Cimalux
Zone Industrielle Um Monkeler
L-4002 Esch-sur-Alzette
Tél.: 55 25 25 1
info@cimalux.lu
88
LG - Novembre 2015

POUR VISIONNAIRES.
Construire de manière intelligente avec des modules.
Découvrez la façon innovante de construire. Les bâtiments modulaires
d’ALHO convainquent non seulement par leur architecture attrayante, leur
flexibilité d’usage et leur durabilité.
Grâce à des processus de préfabrication optimisés et des conditions
de production constantes dans nos ateliers, les bâtiments modulaires
d’ALHO sont prêts à être utilisés dans un temps réduit de 70% par rapport
à la construction traditionnelle. Des avantages dont vous bénéficiez !
Coûts fixes. Délais fermes. Qualité supérieure. ALHO.
www.alho.lu

Une Journée européenne
des Ressources Minérales
Fin septembre, le site de la carrière de CIMALUX, industrie cimentière luxembourgeoise, a accueilli la
cérémonie d’ouverture de la cinquième édition de la Journée Européenne des Ressources Minérales à
Rumelange. Cette journée est organisée par les associations européennes des industries du ciment, des
minéraux et des métaux. Son but est de mettre l’accent sur l’importance du secteur des minéraux pour
la compétitivité économique de l’Europe et son incidence sur le bien-être de ses citoyens. Lors de leurs
présentations, Christian Weiler, président du directoire de CIMALUX, Koen Coppenholle, directeur
général de CEMBUREAU et Christian Rech, président du Groupement des Fabricants de Matériaux de
Construction, ont d’ailleurs illustré la pertinence socio-économique et environnementale des actions
entreprises par l’industrie cimentière pour satisfaire aux enjeux du développement durable.
1 2
3
4
5 6
1. Christian Weiler, président du directoire de CIMALUX
2. Claude Turmes, député européen Les Verts
3. Dan Kersch, ministre de l‘Intérieur
4. Robert Dennewald, président de la FEDIL
5. Koen Coppenholle, directeur général CEMBUREAU
6. Daniel Calleja Crespo, directeur général DG Environnement, Commission européenne

TERRASSEMENT -TRAVAUX DE VOIRIE - TRAVAUX D’INFRASTRUCTURE POUR ZONES
INDUSTRIELLES ET LOTISSEMENTS -BATTAGE DE PALPLANCHES PAR VIBROFONÇAGE
PIEUX FORÉS EN BÉTON ARMÉ -DÉMOLITIONS MÉTALLIQUES ET DE BÉTON ARMÉ
TRAVAUX EN BÉTON ARMÉ -FOURNITURE DE BÉTONS PRÉPARÉS
BAATZ Constructions Exploitation
Société à responsabilité limitée
1, Breedewues L-1259 SENNINGERBERG
Tél : 42-92-62-1 Fax : 42-92-61

Développement durable
L’innovation, alliée de l’énergie
Société créative, toujours à la recherche de solutions efficaces pour produire de
l’énergie de façon économique et écologique, LuxEnergie exploite sa première centrale
de gazéification de bois depuis cet été. A l’aide d’un combustible local et d’un moteur
de cogénération, le rendement de cette installation atteint environ 75%. Explication de
ce procédé de production d’énergie thermique et électrique.
“
L’utilisation de ce combustible
soutient donc l’économie
locale et diminue le coût de
transport et, par conséquent,
les émissions de CO 2
”
Source illustration: LuxEnergie
Depuis sa création en 1990, LuxEnergie
opère dans les domaines de la conception,
du financement, de la construction, et de
l’exploitation de centrales d’énergies basées
surtout sur le principe de cogénération: ce
modèle produit simultanément de la chaleur
d’une part et de l’énergie électrique de l’autre,
à partir du même équipement.
Jusqu’il y a quelques années, LuxEnergie a
produit de la chaleur principalement avec des
moteurs de cogénération qui fonctionnaient
au gaz naturel. Depuis le règlement grandducal
du 26 décembre 2012, et après 20
années de fonctionnement, ces types de
modules ne sont plus subventionnés par
l’Etat: ils ne seront par conséquent plus
exploitables de façon rentable. LuxEnergie a
donc redoublé d’efforts pour trouver un système
fiable de remplacement. Et ces efforts
portent aujourd’hui leurs fruits.
L’alternative que LuxEnergie propose désormais
est celle d’un système de gazéification de
bois fonctionnant aux pellets «DIN EN plus
A1», alimentant un moteur de cogénération
d’une puissance thermique de 260 kW et
électrique de 165 kW. De plus, la puissance
thermique modérée de ces modules les rend
aptes à être intégrés dans des réseaux de
chauffage urbains, comme fourniture de base.
Une technologie repensée
Cette technique n’est pas nouvelle. La gazéification
de bois fut par exemple utilisée couramment
pour pallier à l’absence de carburant
automobile pendant la Seconde Guerre
mondiale. Mais à l’époque, la suie et le goudron
- générés lors du processus de pyrolyse
- ne posaient pas d’entrave aux anciens
moteurs. De nos jours, les moteurs à hautes
performances, tels que ceux utilisés dans les
installations de cogénération, ne supportent
plus ces produits annexes. Une réorientation
du procédé de gazéification, ainsi que
l’usage de granulés de bois, un combustible
standardisé (DIN EN plus A1), étaient nécessaires
pour donner un nouvel élan à cette
technique.
Les nouvelles installations fonctionnent selon
le principe de la gazéification en courant
continu ascendant. La procédure est donc
renversée: le réacteur à gaz est alimenté de
combustible et d’oxygène par le bas.
Selon le principe des flux parallèles et par
une couche fluidisée stationnaire, le carburateur
transforme le combustible - présent
sous forme de granulés de bois - en un gaz
uniforme et pur qui, à son tour, est utilisé
pour faire tourner un moteur spécialement
adapté à cet effet.
92
LG - Novembre 2015

Source: Illustration Burkhardt GmbH
Le goudron contenu dans le combustible se
décompose presque entièrement grâce aux
conditions de réaction homogène et à une
plage de températures élevées pendant une
durée importante: cela optimise la combustion
dans le moteur. Suite à l’emploi de cette
nouvelle technique, l’installation de gazéification
de bois atteint une durée de fonctionnement
supérieure à 7500h/a.
Un combustible local
Comme source d’énergie, le gazéificateur
utilise exclusivement des granulés de bois
dont la spécification – EN Plus A1 – les rend
tout à fait adéquats en termes d’humidité, de
teneur en cendres et de durabilité. Ce combustible
très homogène assure un processus
de gazéification qui est, à son tour, très
homogène, et qui garantit ainsi un fonctionnement
très uniforme et durable de l’installation.
De plus, des pellets de bois certifiés sont produits
au Luxembourg, depuis 2013.
L’utilisation de ce combustible soutient donc
l’économie locale et diminue le coût de transport
et, par conséquent, les émissions de CO 2.
Rendement élevé
Grâce à la combinaison de la gazéification des
granulés et de la combustion du gaz produit par
le moteur de cogénération, l’énergie issue de la
matière première est exploitée de façon maximale.
En conséquence, le rendement électrique
est d’environ 30%, et le rendement global de
l’installation atteint environ 75%. Aujourd’hui, il
n’existe guère de centrale de cogénération à
biomasse avec un rendement aussi élevé.
Comme la production d’énergie thermique
par la gazéification de bois fait partie des
énergies régénératives, elle est subventionnée
selon le règlement grand-ducal du 8
août 2014; c’est-à-dire que l’aide est garantie
pour une période de quinze ans. Résultat:
le prix de vente est compétitif par rapport au
gaz et au fuel. En outre, du point de vue de
l’écologie, le gazéificateur de bois est beaucoup
plus intéressant car il diminue les émissions
de CO 2,grâce à son bilan CO 2 négatif
dû à la production d’énergie thermique et
électrique par un combustible renouvelable.
LuxEnergie exploite depuis août 2015 sa première
installation de gazéification sur le site de
la centrale de froid à Strassen. Toute personne
intéressée est invitée à prendre contact avec
eux, afin de visiter cette toute première installation
de gazéification de bois au Luxembourg.
LuxEnergie S.A.
23, av.John F. Kennedy • L-1855 Luxembourg
Tel.: 22 54 74 1
info@luxenergie.lu • www.luxenergie.lu
LG - Novembre 2015
93

Développement durable
Du potentiel en matière
de gestion durable des déchets
Schifflange est la toute première commune du pays à instaurer une solution simple,
juste et efficace pour accueillir les déchets résiduels des résidences: les e-Containers.
Distribuée par LAMESCH, cette solution pousse les habitants des immeubles à optimiser leur tri.
Un pas de plus dans la gestion durable des déchets, expliqué par Guy Spanier, responsable
du service de l’urbanisme et du développement durable à la commune de Schifflange,
et René Karthäuser, commercial et responsable du secteur public chez LAMESCH.
Avant toute chose, pouvez-vous me
définir ce qu’est un e-Container?
RK: L’e-Container est un «box» contenant un
container de 660 à 1.100 litres destiné à récupérer
les déchets résiduels des ménages.
Ce «box» est fermé à clé et permet de contrôler
les volumes de déchets. En pratique, les
habitants de la résidence reçoivent une carte à
puce par ménage, au format carte bancaire.
Ce badge, une fois scanné, déverrouille un
tiroir. L’habitant dépose alors son sac de détritus
dans ce compartiment, et lorsqu’il le
referme, le sac déposé tombe automatiquement
dans le container situé dessous.
Chaque activation du tiroir est comptabilisée
par le système qui envoie automatiquement
un signal à notre serveur. A la fin de l’année,
nous envoyons aux syndicats de copropriété
un listing avec, en détail, le nombre d’activations
par carte. La solution est idéale et permet
de ne plus diviser la facture par le système
des millièmes (surface de chaque appartement).
Ainsi le partage des frais est plus équitable,
réparti en fonction des déchets qu’ont
réellement produits les différents ménages.
Un système plus juste et donc plus satisfaisant.
Par ailleurs, l’e-Container ne nécessite pas
d’aménagement spécifique. Il se branche sur
secteur à l’intérieur ou est alimenté par un
panneau solaire à l’extérieur. Une surface
plane et du réseau mobile suffisent à son installation,
qui est très facile et très rapide.
Pourquoi la commune de Schifflange a-t-elle
choisi de mettreen place ce système?
GS: La loi du 21 mars 2012 relative à la gestion
des déchets nous demande d’appliquer
le principe «pollueur-payeur». Auparavant,
nous avions déjà résolu cette équation, avec
des poubelles à puce et l’identification du
volume de déchets produits. Afin de réduire
davantage la quantité des déchets et de
favoriser un recyclage plus poussé des matières
valorisables, nous avons opté pour peser
les poubelles, et ce à partir du 1 er
octobre
2015. Pour les résidences utilisant des poubelles
collectives, le principe du pollueurpayeur
n’était pas efficace; ainsi, il fallait
trouver un moyen d’identification de la
quantité des déchets des ménages résidants
dans les immeubles à appartements. La loi
précitée nous oblige d’atteindre un taux de
recyclage de 50% d’ici 2020. Comme
Schifflange s’est soumis au Pacte Climat qui
nous demande certains engagements, nous
souhaitons dépasser le taux fixé par la loi
pour monter jusqu’à 65% pour au plus tard
2020. Cet engagement nous tient à cœur!
Cela fait longtemps que Schifflange offre des
collectes de papier, verre et PMC. Mais nous
n’étions pas encoresatisfaits du retour de ces
ramassages. Presque 4.000 ménages habitent
la commune, mais seulement 850 d’entre
eux utilisaient les bacs «verre» ou
«papier».
Nos motivations sont d’une part augmenter
considérablement le recyclage des matières
valorisables et d’autre part nous souhaitons
que les coûts des déchets ménagers pour les
résidences et immeubles soient répartis équitablement.
Comment et pourquoi LAMESCH a-telle
développé cette solution?
RK: Plusieurs communes et résidences cherchaient
des solutions d’incitation à la diminution
des déchets résiduels pour ce type d’habitation.
La demande était telle qu’en tant
que référence dans le domaine de la collecte
des déchets, il nous fallait proposer une solution
à nos partenaires et clients et donc trouver
la solution idéale pour pouvoir proposer
un système à la fois simple à utiliser, juste et
qui permette vraiment de réduire les quantités
de déchets. Très vite, nous sommes
entrés en contact avec la société de production
des e-Containers. Et c’était exactement
ce qu’il nous fallait!
GS: Sous-traiter à l’étranger était possible évidemment.
Mais que faire en cas de panne, par
exemple? Il était important pour nous que ce
soit une entreprise luxembourgeoise qui
prenne en charge ce service. Le grand avantage
de LAMESCH est d’être un acteur local,
prêt à intervenir rapidement.
94
LG - Novembre 2015

Guy Spanier
René Karthäuser
Quels sont les objectifs que vous souhaitez
atteindre avec la mise en place
d’e-Containers?
GS: La conséquence la plus positive de ce système
est la réduction du volume de déchets
résiduels, ce qui en est l’objectif principal. Les
habitants sont incités à optimiser leur tri et à
ne plus mettre, par exemple, leurs verres ou
cartons dans cette poubelle. D’ici 2020, nous
souhaitons réduirela quantité de déchets résiduels
de 20%. En ce qui concerne le taux de
recyclage des ordures - comme je le disais précédemment
- nous aimerions le voir monter à
65%. Pour cela, il faut que la quantité de
papier, de verre et de PMC recyclée soit doublée.
Et puis, nous souhaitons que la part des
bio-déchets augmente également.
Je suis certain que ces objectifs sont atteignables,
déjà maintenant, avec notre nouveau
règlement communal relatif à la gestion des
déchets, applicable depuis le 1 er octobre 2015.
En effet, après l’annonce de la mise en application
du nouveau règlement, nous avons remarqué
un grand intérêt de nos ménages pour l’obtention
des poubelles pour les fractions «papier»
et «verre». Le nombre de poubelles a doublé.
Ainsi, presque chaque ménage est actuellement
équipé d’une poubelle pour remettre lesdites
fractions aux collectes offertes. De plus,
nous avons constaté une augmentation considérable
des poubelles pour les organiques.
Cela prouve qu’il y a encore du potentiel en
matière de gestion durable des déchets. Lors
d’un projet-pilote avec des poubelles équipées
de SAS à ordures dans une résidence qui en
plus était munie d’un centre de recyclage
interne, nous avons relevé une baisse significative
des déchets résiduels.
Au jour d’aujourd’hui, un premier container
est en place. Nous prévoyons d’en monter
sept autres dans les prochains jours. Au total,
une cinquantaine de résidences ont la taille
requise pour installer cette solution, à
Schifflange. Elles ont jusqu’au 31 décembre
2017 pour s’y conformer.
RK: Nous en sommes encore au tout début,
mais j’espère en voir plusieurs centaines dans
le pays d’ici 2017. La commune de
Kayl/Tétange vient également d’introduire ce
système dans son règlement communal obligeant
les résidences à se mettreenconformité.
D’autres encore se montrent intéressées…
“
Il était important
pour nous que ce soit une
entreprise luxembourgeoise
qui prenne en charge ce
service
”
LAMESCH Exploitation s.a.
12, Z.I. Wolser 2 - B.P. 75
L-3201 Bettembourg
Tél : +352 52 27 27 - 1
Fax : +352 51 88 01
lamesch@lamesch.lu
www.lamesch.lu
LG - Novembre 2015 95

Développement durable
Le meilleur partenaire
Les prestations de service aux entreprises sont un modèle dans l’air du temps, une petite
révolution dans l’offre des entreprises. Pascal Jacquet, directeur général adjoint et en
charge également du département commercial et marketing de la société Polygone,
nous explique comment cette société en est venue à développer cette nouvelle forme
de business, après 35 années d’existence.
“
Le premier avantage
est donc le confort de se
concentrer sur son propre
business
”
Nous proposons toute une série de services
qui facilitent le quotidien d’une entreprise,
afin de la laisser se concentrer sur son core
business. Tout ce qui est parallèle à ses activités
principales est ainsi délégué, externalisé
àune autre compagnie.
Pourquoi avez-vous évolué vers ce
type d’approche?
Avant toute chose, il faut comprendre comment
Polygone a développé cette forme de business.
Lors de la crise de 2008, lorsque le carnet de
commandes des entreprises s’est considérablement
réduit, nous nous sommes repositionnés
par rapport aux secteurs que nous
servions. La réflexion s’est portée sur le
domaine industriel. Notre champ d’action
répondait parfaitement à ses besoins. En
outre, notre panoplie d’activités est si grande
que l’idée de leur proposer nos services sur
un schéma proche du facility management a
émergé toute seule. Ce modèle s’adapte très
bien aux clients industriels, et nous sommes
en pleine extension de ce côté-là.
Historiquement, la compagnie a toujours travaillé
dans le secteur du bâtiment, en
déblayage et en nettoyage de chantier. Petit
àpetit, elle a analysé les divers autres besoins
qu’elle pouvait combler sur un chantier.
Réactive, elle a commencé à répondre àces
manques. D’abord, notre société a acheté un
container et un camion. Elle a débuté par la
gestion et le transport de ses propres
déchets, puis d’autres entreprises ont fait
appel à elle pour la gestion de leurs déchets.
Ensuite, elle s’est occupée de petits compléments
aux chantiers: pose de clôture, création
d’espace vert…
Concrètement, que peut offrir Polygone
dans ce cadre?
Nous disposons d’une kyrielle de prestations
àsoumettre aux industries.
Premièrement, nous nous occupons de la
gestion des déchets. Polygone possède à la
fois une flotte de camions, les containers utiles,
les autorisations nécessaires, ainsi qu’un
centre de tri et de valorisation, nommé
Ecotec. Nous maîtrisons donc cette chaîne de
AàZ, du ramassage au tri.
Le modèle de Polygone s’est ouvert. En gardant
bien sûr le secteur du bâtiment comme
fonds de commerce, la société s’est orientée
vers d’autres secteurs (artisanat, commerce,
administration publique), sans pour autant
négliger les particuliers, pour lesquels elle
réalise de nombreux aménagement d’espaces
verts et pose de clôture.
Ensuite, nous louons et vendons des bâtiments
modulaires. Lorsqu’une industrie se développe,
elle a souvent besoin de place: d’un local administratif,
d’espace de stockage, d’une extension
pour faireun réfectoireou encoreun vestiaire…
Nos différents types d’extensions répondent à
ces multiples demandes, grâce à notre parc de
1.200 modules, soit environ 18.000 m 2 .
96
LG - Novembre 2015

De plus, notre gamme comprend différentes
qualités de modules: standard, occasion,
supérieur, premium, haut de gamme.
De nouveau, nous nous chargeons de ce service
sous tous ses angles: transport, pose,
service après-vente…
A côté de ces deux volets logistiques,
Polygone est aussi prestataire de services.
Certains s’inscrivent très bien dans un
modèle de facility management, comme la
location, vente et pose de clôtures, l’entretien,
la création et l’aménagement d’espaces
verts et le déneigement. Dans les industries,
il y’a constamment quelque chose à réparer.
Or, notre personnel est composé de nombreux
experts compétents: menuisiers, carreleurs,
électriciens, maçons… Nous intégrons
donc à la fois les ressources humaines et le
matériel pour effectuer ces dépannages.
Depuis nos débuts, notre slogan était «partenaire
polyvalent». Si pendant des années,
nous nous sommes concentrés sur le côté
«polyvalent» de nos activités, aujourd’hui
c’est l’aspect «partenaire» que nous mettons
en évidence en nous positionnant sur le segment
du facility management. Offrir de telles
possibilités d’accompagnement aux industriels
nous rend assez concurrentiel.
Ce qui intéresse nos clients, c’est d’avoir
affaire à un unique interlocuteur, à son
écoute pour tous types de tâches.
Ce partenariat rassure nos clients qui recherchent
la tranquillité, sur toute la gestion non
liée à sa production clé.
Si l’on se définit connaisseur dans son secteur,
il ne faut pas se disperser. Tout ce qui
vient en surplus des tâches quotidiennes est
une distraction potentielle, un frein qu’il vaut
mieux externaliser à un support externe. Le
premier avantage est donc le confort de se
concentrer sur son propre business.
Pascal Jacquet
équipements, des véhicules et du personnel
pour faire ces tâches. Posséder de telles ressources
engendre des coûts dormants pour
une compagnie, alors que nous facturons
nos services à la prestation.
Quels sont les intérêts qu’offre l’externalisation?
Je crois que dans tous métiers d’aujourd’hui,
il faut être un expert dans son domaine.
Un second intérêt de l’externalisation est la
maîtrise claire des coûts en évitant des investissements
inutiles, pour des missions qui
sont finalement occasionnelles. Il est plus raisonnable
de faire venir une entreprise compétente
en fonction de ses besoins, plutôt
que de payer pour disposer en interne des
Polygone
37, rue de la Gare
L-7535 Mersch
Tél.: 49 20 05-1
Fax: 40 57 61
info@polygone.lu
www.polygone.lu
LG - Novembre 2015
97

Brèves communales
Inauguration de Carloh, le système d'autopartage de la capitale
©Copyright: COMED
Differdange
Première résidence
étudiante
La Cité du Fer a inauguré vendredi
2octobre la première résidence étudiante
sur son sol, rue du Prince-Henri, à
Oberkorn, qui abrite 37 logements, en
présence des élus locaux, du Fonds du
logement et du vice-recteur de
l’Université. Le déménagement de
l’Université dans le Sud du pays n’est pas
pour déplaire à la ville de Differdange,
reliée par le rail à six minutes seulement
du site d’Esch/Belval.
________________________________________
Luxembourg
L’auto-partage entre
en piste dans la capitale
Le lancement du système de carsharing, mis
sur pied par la Ville de Luxembourg, et qui
comprendra au départ dix voitures (des citadines
VW Polo et des familiales Opel
Meriva), a eu lieu le 7 octobre. Les modalités
pour recourir à ce système consistent, pour
les utilisateurs potentiels, à s’enregistrer au
préalable et à rendre la voiture àl’endroit où
elle a été empruntée. Trois types d’abonnements
sont proposés.
________________________________________
Diekirch
Déménagement
de Heintz van Landewyck
Le fabricant de tabac Heintz van Landewyck
délocalise l’ensemble de ses activités sur le
seul site de Diekirch. Pour ce faire, il prévoit
la construction d’une nouvelle usine qui
n’entrera en fonction que dans cinq ans.
Montant de l’opération: 60 millions d’euros.
Eschdorf
Une nouvelle
station d’épuration
La demande croissante en eau potable due
au développement démographique du pays
apoussé le gouvernement à moderniser et
agrandir la station de traitement du Syndicat
des eaux du barrage d’Esch-sur-Sûre. La
nouvelle station, qui verra le jour à Eschdorf,
aura une capacité de 110.000 m 3 d’eau supplémentaire.
Coût du projet: 166 millions
d’euros.
________________________________________
Luxembourg
Le succès non-démenti
du Mudam
La fréquentation du Mudam a progressé de
près de 8% sur les trois premiers trimestres
de 2015 par rapport àla même période en
2014, dépassant les 60.000 visiteurs.
Le Mudam, qui a ouvert ses portes en 2006,
connaît une augmentation de sa fréquentation
depuis 2010.
Luxembourg
Broschtkriibslaf:
succès incontesté
La 13 e
édition de la Broschtkriibslaf, qui a
eu lieu samedi 3 octobre, a su mobiliser les
foules. Pas moins de 1.800 joggeurs se
sont réunis à cette manifestation organisée
par l’association «Europa Donna» pour
soutenir les personnes atteintes du cancer
du sein.
L’objectif de l’association est de prendre
connaissance des besoins et problèmes
des femmes touchées par le cancer du
sein afin de déployer tous les moyens
nécessaires pour optimiser la prise en
charge des patientes tout au long de la
maladie.
________________________________________
Junglinster, Belval
et Bascharage
Demandeurs d’asile
Selon les déclarations du ministre de
l’Intérieur, Dan Kersch, après les communes
de Mamer, Steinfort et Diekirch, de nouveaux
containers destinés à l’accueil des
réfugiés devraient faire leur apparition à
Junglinster, Belval et Bascharage.
ABascharage, un bâtiment sera même érigé,
capable d’héberger entre 50 et 60 demandeurs
d’asile.

Sadelite Constructions a été fondée en 2008 par Miguel Teixera et Carlos Teles, tous
deux actifs dans le secteur du bâtiment depuis de nombreuses années. Forte d’une
équipe de 40 personnes motivées et compétentes, Sadelite Constructions s’illustre
sur l’ensemble du territoire grand-ducal par la qualité de ses réalisations. Ses spécialistes
étudient les projets avec leurs clients et se font forts de les conseiller au mieux
en tenant compte de leurs goûts, de leurs besoins réels et leur budget.
Depuis sa création, Sadelite Constructions a développé un savoir-faire particulier en
aménagements extérieurs.
Pavages pour terrasses, parkings, accès garage, portes d'entrée, bordurages, Sadelite
Constructions est réputé dans tout le pays pour la qualité de son travail et de ses finitions.
Constructions & Travaux publics et priv s
Votre partenaire de confiance
Sadelite SARL
22, Rue Dicks-Lentz • L-4540 Differdange
Tél.: 26 55 11 28 • Fax: 26 55 11 29
sadelite@pt.lu • www.sadelite.lu
Source photos: Sadelite

Le Nettoyage
dans les règles de l’art
Via Nettoyage offre une large gamme de
prestations dans le domaine du nettoyage,
de l’entretien ou de la remise en
état de locaux, qu’ils soient publics ou
privés. Son équipe de professionnels formés
vous fournira un travail soigné,
effectué dans les règles de l’art, avec des
produits efficaces et de qualité, de
manière à répondre à tous vos besoins en
matière de nettoyage.
Fondée en janvier 2015, la société Via
Nettoyage intervient:
Chez les particuliers
Dans les résidences
Dans les immeubles de bureaux et les administrations
Dans les bâtiments publics (écoles, halls
omnisports, administrations communales,
etc.)
Al’issue de chantiers de construction ou de
rénovation
Pour tout renseignement,
n’hésitez pas à contacter:
Via Nettoyage
6, rue du Verger
L-4681 Niedercorn
Tél.: 621 136 389
Fax: 26 59 42 86
Source photos: Via Nettoyage
100
LG - Novembre 2015

POLYGONE,
DES SPÉCIALISTES À VOTRE SERVICE
DÉMOLITION ET NETTOYAGE
Métiers du Bâtiment et de l’Industrie
GESTION DES DÉCHETS
Collecte - Traitement - Recyclage
CLÔTURES ET PORTAILS
Vente - Pose - Maintenance
PARCS ET JARDINS
Création - Aménagement - Entretien
BÂTIMENTS MODULAIRES
Conception - Location - Vente
SOLUTIONS SANITAIRES
Location - Vente - Événementiel
POLYGONE S.àr.l.
37, Rue de la Gare L-7535 Mersch
+352 49 20 05 - 1 | www.polygone.lu

ALL IN ONE TECHNOLOGIES S.A. 35, RUE GABRIEL LIPPMANN L-5365 MUNSBACH

DES SOLUTIONS
POUR UNE CONSOMMATION
ÉNERGÉTIQUE OPTIMISÉE
T. +352 27 84 54-1 F. +352 27 84 54-45 aio@aio.lu

Portrait du mois
Un ‘startuper’ d’envergure
Wordbee est une solution alternative efficace aux traducteurs automatiques qui impliquent
un degré d’erreurs inévitables. Avec son logiciel en ligne qui met à disposition des outils
d’aide à la traduction grâce à une technologie de mémoires des textes, la start-up
luxembourgeoise a remporté de nombreux prix d’innovations dans le secteur des technologies
linguistiques. Rencontre avec José Vega, directeur général de Wordbee.
Paris est
en passe de devenir un
centre européen pour les
start-up; la ville pousse
les facilités
“
”
La révolution Wordbee
Né sous le climat tropical du Pérou, auquel il
doit encore un léger accent, et français
d’adoption depuis une quarantaine d’années,
José Vega a choisi en 1998, de s’installer au
Luxembourg suite à un projet institutionnel
européen. Doctorant en linguistique à Paris VII
et Paris VIII, il se passionne pour l’informatique
et travaille dans l’ingénierie linguistique qui
sert notamment à retranscrire un enregistrement
vocal à l’écrit. L’interprétation du langage
écrit est un domaine de recherche qui
s’intéresse à la morphologie, à la syntaxe mais
aussi à la sémantique.
Ce sont ses compétences acquises dans le traitement
du langage naturel qui l’amènent à
créer “Erli”. Cette première société développait
alors des systèmes de traduction notamment
pour la marine nationale française.
Le logiciel de services “SaaS” est une technologie
qui va permettre une globalité plus
importante qu’auparavant. «Les entreprises ne
sont plus confinées à des connexions locales
mais peuvent bénéficier d’une collaboration à
travers le monde qui est gérée à partir d’un
point de connexion unique», nous explique-til.
La “start-up“ est créée en mars 2008 et
après une année de développement, sa commercialisation
débute en 2009.
promouvoir ses produits aux Etats-Unis, avait
fait paraître une réclame: “Nothing sucks like
an Electrolux“. Ce qui veut dire littéralement:
«rien n’aspire mieux qu’un Electrolux». Le hic,
c’est qu’en anglais “It sucks“ signifie aussi «ça
craint», ce qui donne «rien n’est aussi nul
qu’un Electrolux». Une maladresse aux conséquences
publicitaires désastreuses explique
José Vega avec le sourire.
Le monde devenant un village, ses habitants
voulaient communiquer en plusieurs langues.
Les entreprises avaient besoin d’un module
permettant de récupérer les textes sources, les
mettant dans un système comme celui de
Wordbee, de les traduire de manière rationnelle
et organisée et de les renvoyer vers le
“Content Managment System“ à travers des
canaux spécialement conçus pour cela.
C’est un processus qui fait gagner du temps
et qui met en relation les détenteurs de
l’information avec les agences de traduction.
Le but est de mettre en collaboration
les traducteurs qui travaillent
dans le flux, dans la file de données
mais en y incorporant les
utilisateurs finaux.
Dans les années 80, la traduction se faisait
sous un model artisanal à l’image d’une
marque scandinave d’aspirateurs qui, pour

José Vega

Portrait du mois
“
L’uberisation
de nos sociétés est une
évolution à laquelle nous
devons nous adapter
”
José Vega explique alors qu’on a dépassé le
stade où la dactylographie était guidée par
l’ordinateur lui-même. À l’époque, l’accent
demandait trois commandes et l’évolution a
fait que l’ordinateur anticipe aujourd’hui la
fin d’un mot ou d’une phrase.
«Troisième révolution économique»
Derrière cette formule, utilisée récemment
par le ministre de l’Economie, repose une trajectoire
politique que le pays s’est donnée
voilà quelques années et l’Etat «aide les jeunes
entreprises innovantes à trouver de nouvelles
débouchées; d’où Belval et son
Technoport», indique José Vega.
Les enjeux de la protection des données sont
grands, surtout lorsqu’on sait que l’entreprise
compte dans ses clients l’Etat luxembourgeois,
la police belge et des entreprises
comme Nikon, CNN mais aussi des clients
qui travaillent pour des institutions financières
et pour Microsoft. Tous les serveurs de
Wordbee sont abrités dans un Data Center
qui est au Luxembourg et de type “Tier 4“.
Cette architecture permet de pallier les pires
scénarios d’incidents techniques, sans jamais
interrompre la disponibilité des serveurs en
place et est actuellement, le degré maximum
de sécurité. Wordbee a aussi des labels de
sécurité pour ses systèmes en interne dans le
but de protéger les données clients.
Avec plus de 5.000 connexions par jour et
autant de licences, la start-up a pris de l’envergure
et se lance à la conquête des Etats-
Unis avec un commercial démarchant sur la
côte Ouest. Également présente à Londres,
au Japon ou en Allemagne, elle est sur plus
de 50 pays, et ce, sans avoir besoin de
bureaux sur place puisque tout se fait à travers
une communication importante.
Pour la modernité
En remontant la genèse des textes on constate
que les langues ont connu comme supports,
les tablettes de bois ou d’argile, le parchemin
et enfin le codex, autrement dit le livre. Avec
les révolutions informatiques de la fin du XX e
siècle est apparu un nouveau support qui voit
l’écriture manuscrite laisser de plus en plus de
place à la dactylographie sur écran.
D’un point de vue plus large, «L’uberisation
de nos sociétés est une évolution à laquelle
nous devons nous adapter», affirme-t-il.
Entre rester dans une réminiscence du passé
ou aller vers la modernité, son choix est fait.
Il prend pour exemple les taxis allemands qui
se sont adaptés à Uber en créant leur propre
application là où la France et la Belgique ont
choisi l’interdiction. «La guerre de prix qui
devrait voir le jour va certainement tirer les
prix vers le bas mais il s’agit néanmoins
d’une adaptation».
Àcette modernité, des fondamentaux doivent
cependant être renforcés, comme l’apprentissage
et la maîtrise des langues.
Moderne au sens baudelairien, c’est-à-dire
sans être moderniste, il ne croit pas à la disparition
du papier et plaide pour un meilleur
apprentissage des technologies actuelles.
José Vega prend pour exemple les traducteurs
qui ne doivent plus seulement avoir
une connaissance des langues qu’ils traduisent,
ni uniquement savoir maîtriser Word
mais également évoluer via des programmes
informatiques tels que Wordbee. JuB
106
LG - Novembre 2015

volkswagen-utilitaires.lu
POUR TOI, C’EST PLUS QU’UN VÉHICULE DISPONIBLE DANS 500 VERSIONS.
C’EST LE PARTENAIRE PARFAIT
POUR N’IMPORTE QUEL PROJET.
Le nouveau Transporter.
Vous ne trouverez pas plus grand choix de variantes dans sa catégorie.
Quelle que soit la mission, il existe toujours un Transporter approprié. Disponible dans plus de 500
variantes différentes avec 3 hauteurs de toit, 2 empattements, 4 niveaux de charge utile et une
multitude de configurations de sièges, de cabines, de portes et de plateaux possibles, vous trouverez
certainement le Transporter qui vous convient à merveille. Sa transmission intégrale 4MOTION, la
boite de vitesses à double embrayage DSG ou encore ses nombreux systèmes innovants d’assistance
à la conduite viennent compléter les possibilités de configuration. De série, nos moteurs EU6 de
dernière génération, équipés de la Technologie BlueMotion, vous garantissent des consommations
particulièrement basses. Le nouveau Transporter. L’original, toujours unique.
Consommation : 5,4-11,7 l/100 km. Emissions CO ²
: 149-214 g/km. Importateur : Autosdistribution Losch | Concessionnaires : Bech-Kleinmacher - Losch |
Bereldange - Losch | Esch/Alzette - Losch | Ingeldorf - Pepin | Junglinster - Losch & Cie | Luxembourg - Losch | Wiltz - Biver

PARTNER IN WEALTH INSURANCE
since 1992
2, rue Nicolas Bové • L-1253 Luxembourg • Tel +352 26 25 44-1 • www.iwi.lu