SPECTRUM #5 2017
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ES- TU ES UN ÉTUDIANT DOMESTIQUÉ ? *<br />
C’est avec nostalgie que nos parents nous racontent leurs rébellions durant les années soixante<br />
et septante. En effet, en 1968, des Révoltes de jeunes voient le jour un peu partout et enflamment<br />
le monde de la politique universitaire. Les étudiants déambulent dans les rues pour protester<br />
contre l'inadéquation des structures universitaires et mettent en cause la société bourgeoise.<br />
Leur initiative a porté ses fruits, car la plupart des universités ont ensuite créé des organes de<br />
participation par lesquels les étudiants se sont associés à la gestion des instituts et ont pu faire<br />
entendre leur voix, leurs idées. Raul Suarez de Miguel un ancien étudiant en philosophie de<br />
l’Université Fribourg raconte :<br />
« Au milieu des années septante, alors que la mensa de l'Université occupait un baraquement<br />
provisoire côté sud de Miséricorde, l'entreprise responsable annonça une augmentation du<br />
prix du menu... Peu de choses pour des portemonnaies professoraux mais assez pour estomaquer<br />
de nombreux étudiants. Un vent de révolte se leva mais indifféra les autorités académiques.<br />
Pour être entendus, nous devions donc faire éclater la tempête : la mensa fut occupée,<br />
le gérant et son personnel gentiment expulsés, le stock de marchandises confisqué et, avec<br />
ce trésor de guerre, des menus furent préparés durant plusieurs jours par des étudiants pour<br />
leurs camarades. Dans la foulée, la contestation monta du ventre à la tête : nous exigeâmes<br />
– et obtînmes! – le droit d'être représentés dans tous les organes académiques. Ces années<br />
d'études furent donc pour beaucoup d'entre nous des années de fort engagement, d’apprentissage<br />
politique, de savoureuse camaraderie et de projection sur l'avenir – car nous savions<br />
qu'à la grande différence des politiciens, nous ne nous battions pas pour notre propre avantage,<br />
mais pour celui des générations qui allaient reprendre notre place plus tard. Aujourd'hui,<br />
quand je rencontre des étudiants engagés en politique universitaire, je retrouve encore toute<br />
la force de cette joyeuse et aventurière générosité. »<br />
*Espace mis à la disposition<br />
du Comité de l'AGEF<br />
Est-ce qu’aujourd’hui, nous, étudiants, serions prêts à lutter, à faire entendre notre voix afin de<br />
défendre nos droits ? Que faisons-nous face aux prix des mensas ? Que ferions-nous pour défendre,<br />
soutenir le programme Erasmus+, face à une extension du numerus clausus, face à une<br />
augmentation des taxes d’études ou encore face à un manque de micro-ondes ? Si un sujet te<br />
tient à cœur, mobilise-toi, engage-toi! Étudiants, faites entendre vos idées et entraidez-vous! C’est<br />
en étant unis que nous pourrons défendre nos droits! Car si ce n’est pas toi, qui ?<br />
Le Comité de l’AGEF<br />
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niveau moyen<br />
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ERRATUM <strong>SPECTRUM</strong> #4 (SEPTEMBRE-OCTOBRE) <strong>2017</strong><br />
A la page six, le nom de l’ancien responsable de politique universitaire, Paul Fiorellino, s’écrit bien avec deux « l ». A la page quatorze, Dominique<br />
de Buman a effectivement occupé le poste de vice-président du PDC suisse, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il a quitté cette fonction en 2016.<br />
La Rédaction s’excuse auprès de ces personnes pour les désagréments occasionnés.