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AUTOINSIDE Édition 12 – Décembre 2020

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ÉDITION <strong>12</strong> <strong>–</strong> DÉCEMBRE <strong>2020</strong><br />

Union professionelle suisse de l’automobile (UPSA)<br />

AUTO<br />

INSIDE<br />

Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses<br />

Huiles & lubrifiants<br />

Pour une activité bien huilée<br />

Pages 20 <strong>–</strong> 31<br />

Perspectives 2021<br />

Près de 60 décideurs de<br />

l’automobile jettent un coup<br />

d’œil sur l’avenir.<br />

Pages 8 <strong>–</strong> 19<br />

Dynamic Test Center (DTC)<br />

Comment se positionne le<br />

nouveau directeur du DTC,<br />

Marcel Strub ?<br />

Pages 42 <strong>–</strong> 43<br />

Accessoires<br />

Articles cadeaux pour les<br />

amateurs de marques, une<br />

affaire lucrative ?<br />

Pages 74 <strong>–</strong> 76


Une nouvelle vision<br />

de la performance<br />

totalsuisse.ch


SOMMAIRE<br />

<strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong><br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | ÉDITION <strong>12</strong><br />

Votre partenaire<br />

pour un garage<br />

convivial:<br />

AWS Architekten AG<br />

AWS Architekten AG<br />

Sommaire<br />

5 Éditorial<br />

6 En bref<br />

Perspectives 2021<br />

<strong>12</strong> Attentes des importateurs, sous-traitants<br />

et associations pour l’année à<br />

venir<br />

14 Perspective de la politique des transports<br />

18 Prévisions conjoncturelles<br />

de BAK Economics<br />

Huiles et lubrifiants<br />

20 Autocenter Effretikon mise sur Motorex<br />

24 La préparation des concessionnaires et<br />

constructeurs à la mutation technologique<br />

30 Qu’advient-il des huiles usagées ? ESA<br />

et Altola nous répondent.<br />

Sécurité<br />

32 Une solution ingénieuse pour récupérer<br />

les voitures électriques et hybrides<br />

36 Des fournisseurs DMS indiquent aux<br />

garagistes comment se prémunir contre<br />

les cyberattaques<br />

42 Marcel Strub : nouveau directeur du<br />

DTC<br />

Formation<br />

46 Entretien avec la nouvelle rectrice de<br />

la TBZ<br />

52 Arrivée de 61 nouveaux spécialistes pour<br />

la branche automobile<br />

56 Business Academy<br />

58 Événements régionaux à venir<br />

Focus technique<br />

60 Les véhicules rechargeables et leurs<br />

émissions de CO 2<br />

Politique<br />

64 Roland Bilang, directeur d’Avenergy<br />

Suisse, s’exprime sur la loi sur le CO 2<br />

69 À quoi faut-il veiller pour les crédits<br />

COVID-19 ?<br />

Profitez de notre longue et solide expérience:<br />

<strong>–</strong> Conseil et planification pour les<br />

nouvelles constructions ou les<br />

transformations de concessions<br />

automobiles et de garages<br />

<strong>–</strong> Clarification des besoins et de site,<br />

analyses<br />

<strong>–</strong> Solutions sur mesure, avec un<br />

plafonnement clair des coûts<br />

<strong>–</strong> Optimisation des processus<br />

d’exploitation<br />

<strong>–</strong> Evaluation des coûts, estimations de<br />

la valeur vénale, études d’utilisation<br />

Demandez un entretien sans engagement.<br />

AUTO<br />

ÉDITION <strong>12</strong> <strong>–</strong> DÉCEMBRE <strong>2020</strong><br />

INSIDE<br />

Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses<br />

Union professionelle suisse de l’automobile (UPSA)<br />

Produits & prestations<br />

70 90 ans d’ESA : rétrospective<br />

72 Nouveau partenariat avec Carify<br />

74 Objets de mode et accessoires : idées<br />

cadeaux pour les fans de marques<br />

Journée des garagistes suisses<br />

80 Marc Weber évoque les défis<br />

Huiles & lubrifiants<br />

Pour une activité bien huilée<br />

Pages 20 <strong>–</strong> 31<br />

Perspectives 2021<br />

Près de 60 décideurs de<br />

l’automobile jettent un coup<br />

d’œil sur l’avenir.<br />

Pages 8 <strong>–</strong> 19<br />

Dynamic Test Center (DTC)<br />

Comment se positionne le<br />

nouveau directeur du DTC,<br />

Marcel Strub ?<br />

Pages 42 <strong>–</strong> 43<br />

Accessoires<br />

Articles cadeaux pour les<br />

amateurs de marques, une<br />

affaire lucrative ?<br />

Pages 74 <strong>–</strong> 76<br />

Commerce & service après-vente<br />

82 Importations directes et parallèles : des<br />

discussions sont à prévoir<br />

87 Garages<br />

90 Sondage du mois, aperçu et mentions<br />

légales<br />

En couverture : les huiles et lubrifiants.<br />

Source : médias de l’UPSA<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong><br />

AWS Architekten AG<br />

Muristrasse 51 | CH-3006 Berne<br />

T +41 31 351 33 55<br />

architekten@aws.ch | www.aws.ch


Les meilleurs<br />

disponibles<br />

pneus sont<br />

chez nous


ÉDITORIAL<br />

Empêcher une loi CO 2<br />

inutile<br />

subventions. Une loi qui relève davantage<br />

de l’économie planifiée que d’une société<br />

moderne, désireuse de contribuer à la protection<br />

du climat de son propre chef et au<br />

moyen de technologies innovantes.<br />

Il s’agit donc à présent de récolter 50 000<br />

signatures valables d’ici la mi-janvier 2021.<br />

Les garages et les ateliers du secteur de<br />

l’automobile et des véhicules utilitaires<br />

entretiennent des contacts directs avec<br />

les votants concernés. Par conséquent,<br />

nous adressons un appel urgent à tous les<br />

garages et à leur personnel : parlez des<br />

défauts de cette loi à votre clientèle et<br />

aidez-nous à récolter des signatures !<br />

Des listes de signatures peuvent être<br />

téléchargées sur rester-raisonnable.ch.<br />

En tant que garagistes, nous défendons<br />

une politique environnementale ouverte aux<br />

technologies. Nous rejetons la tutelle de<br />

l’État pour ce qui est du choix de ces technologies.<br />

Chaque type de motorisation a<br />

ses avantages et ses inconvénients. Notre<br />

tâche est de conseiller objectivement la<br />

clientèle à l’achat d’un véhicule et d’assurer<br />

que les promesses sont tenues lors de l’utilisation<br />

de ce véhicule. Les véhicules électriques<br />

peuvent contribuer à la protection<br />

du climat dans la mesure où l’électricité est<br />

issue de sources d’énergie renouvelables :<br />

or nous en sommes encore loin. Utiliser<br />

des combustibles et carburants produits à<br />

partir de sources d’énergie synthétiques et<br />

biologiques est plus efficace pour protéger<br />

le climat à long terme, notamment parce<br />

que le réseau de stations-service existant<br />

peut être mis à contribution.<br />

Chère lectrice, cher lecteur,<br />

La deuxième vague de la pandémie de<br />

coronavirus a déferlé sur nous. Les mesures<br />

de prévention imposent à nouveau<br />

des restrictions dans la vie économique<br />

et sociale. L’impact est différent selon les<br />

secteurs. La branche automobile est considérée<br />

comme d’importance systémique :<br />

son activité est par conséquent peu limitée<br />

dans les ateliers. Selon le degré de propagation<br />

de la pandémie, les show-rooms<br />

et le personnel de vente sont cependant<br />

eux aussi soumis à des restrictions.<br />

C’est à ce moment précis que s’effectue la<br />

récolte de signatures pour le référendum<br />

contre la loi sur le CO 2<br />

, une loi inacceptable<br />

à nos yeux. Avec d’autres associations économiques<br />

et sectorielles, l’UPSA a décidé<br />

de tout mettre en œuvre pour que le peuple<br />

puisse se prononcer aux urnes sur cette loi.<br />

Les Suisses doivent pouvoir décider de la<br />

suite à donner à la politique énergétique et<br />

environnementale. Ils doivent être informés<br />

des hausses de coûts que les ménages et<br />

l’économie devront supporter à long terme,<br />

et ce, en vertu d’une loi lardée d’interdictions,<br />

d’impératifs, d’amendes et de<br />

Les garagistes s’investissent depuis longtemps<br />

pour la protection du climat et de<br />

l’environnement. J’en veux pour preuve les<br />

investissements colossaux des entreprises<br />

dans l’infrastructure du CheckEnergieAuto,<br />

pratiqué depuis plus de huit ans, ou le<br />

programme d’optimisation de la pression<br />

des pneus, en cours depuis quatre ans.<br />

Nous, les garagistes, nous voulons un<br />

marché libre, qui récompense la recherche<br />

et l’innovation. Ces 20 dernières années,<br />

les émissions de CO 2<br />

ont baissé de plus de<br />

30 %, essentiellement grâce à l’utilisation<br />

de technologies variées. Il faut continuer<br />

comme cela à l’avenir.<br />

Aidez-nous à récolter des signatures. Maintenant<br />

ou jamais, nous pouvons faire échec<br />

à une loi excessive, onéreuse, biaisant la<br />

concurrence et contraire à l’accord de Paris<br />

sur le climat. Merci beaucoup pour votre<br />

soutien ! Prenez soin de vous.<br />

Meilleures salutations,<br />

Urs Wernli<br />

Président central<br />

Technique Diesel | Turbocompresseur | Freins hydraulique<br />

Climatisation | Electrique | Chauffages autonomes | Pièces moteur<br />

E. Klaus SA est l’entreprise leader en Suisse dans le<br />

domaine des révisions, des contrôles, des réparations,<br />

de la remise en état et de la distribution de pièces.<br />

Partenaires: Derendinger AG, Technomag AG, Matik AG, Wälchli + Bollier AG<br />

E. Klaus AG<br />

Sonnmattstrasse 9, 9532 Rickenbach bei Wil<br />

www.klaus-ag.ch


EN BREF<br />

Des news tous les jours :<br />

upsa-agvs.ch<br />

Serina Danz. Source : AGVS<br />

Daniel Fürst. Source : AGVS<br />

Bienvenue aux nouveaux collaborateurs !<br />

Depuis le 1 er novembre, Serina Danz occupe le poste de chargée de communication<br />

et des médias, tandis que Daniel Fürst est nommé responsable<br />

de la sécurité au travail et de la protection de la santé de la solution par<br />

branche SAD. L’UPSA leur souhaite la bienvenue et un plein succès dans<br />

leurs nouvelles missions variées et passionnantes.<br />

« Insieme <strong>–</strong> Ensemble <strong>–</strong> Zusammen » : nouveau slogan et lancement<br />

de l’appel d’offres<br />

Un an avant la tenue des salons transport-CH et Aftermarket-CH à Berne,<br />

les organisateurs ont lancé un appel d’offres pour le plus grand rendez-vous<br />

de la branche automobile et des véhicules utilitaires ainsi que des carrossiers.<br />

Ils veulent ainsi fournir aux exposants la sécurité de la planification.<br />

Les deux salons seront abrités sous le même toît pour la première fois, du<br />

10 au 13 novembre 2021 à Berne. Les organisateurs ont placé cet événement<br />

de grande ampleur sous le slogan « Insieme <strong>–</strong> Ensemble <strong>–</strong> Zusammen<br />

». « Au regard de la situation actuelle et des défis posés par la crise du<br />

COVID-19 à la société et à l’économie, nous considérons ce slogan comme<br />

une invitation à la population », explique le responsable du salon Jean-Daniel<br />

Goetschi.<br />

Kumho Tyre est le nouveau partenaire Silver du BSC Young Boys<br />

Le BSC Young Boys, champion de Suisse en titre, et le fabricant de pneus<br />

coréen Kumho Tyre ont conclu un accord pluriannuel. Kumho Tyre est un<br />

fournisseur de pneus stratégique de SAG Schweiz. « Nous sommes fiers<br />

d’être le nouveau partenaire Silver du BSC Young Boys. Nous sommes ravis<br />

d’avoir trouvé un nouveau club européen de prestige avec ce champion de<br />

Suisse et vainqueur de la Coupe. Nous sommes certains que notre notoriété<br />

en Suisse va s’accroître considérablement grâce à ce partenariat, et que<br />

Swiss Automotive Group (SAG), notre importateur exclusif en Suisse, nous<br />

soutiendra efficacement pour commercialiser nos pneus ! », déclare Namhwa<br />

Cho, président et directeur général de Kumho Tire Europe GmbH.<br />

Le champion de Suisse en titre et le fabricant de pneus coréen Kumho Tyre ont<br />

conclu un accord pluriannuel. Source : Kumho Tyre<br />

Les organisateurs ont lancé un appel d’offres pour transport-CH et Aftermarket-<br />

CH. Source : transport-CH<br />

Inga Konen dirige la communication de Porsche Suisse<br />

Inga Konen (31 ans) prend immédiatement<br />

les rênes des relations publiques<br />

de Porsche en Suisse. Chez le distributeur<br />

établi à Rotkreuz dans le canton<br />

de Zoug, filiale à 100 % Porsche AG,<br />

elle est directement sous l’autorité de<br />

Michael Glinski, CEO de Porsche Suisse<br />

SA. Inga Konen succède à Christiane<br />

Lesmeister, qui occupait ce poste<br />

depuis 2011 et a quitté l’entreprise.<br />

La jeune femme travaille chez Porsche<br />

Suisse depuis 2015, elle est étroitement<br />

impliquée dans la conception de<br />

la communication.<br />

Inga Konen. Source : Porsche<br />

Schweiz<br />

LE NOUVEAU CONCEPT DE GARAGE DE VOTRE ESA.<br />

MODERNE, INDÉPENDANT ET JEUNE.


EN BREF<br />

Des news tous les jours :<br />

upsa-agvs.ch<br />

Nouveau directeur des ventes<br />

d’AutoScout24<br />

Le 1 er novembre, AutoScout24 a<br />

nommé Julian Lichtsteiner à la<br />

tête du service des ventes. C’est<br />

un spécialiste de l’économie et de<br />

la vente expérimenté qui rejoint<br />

ainsi AutoScout24, a indiqué la<br />

place de marché en ligne. Âgé de<br />

35 ans, Julian Lichtsteiner apporte<br />

à l’entreprise son expérience<br />

internationale de la vente et sa<br />

solide connaissance de la branche<br />

automobile. Il succède à Daniele<br />

Marangi, lequel quitte AutoScout24<br />

après 14 années de collaboration<br />

pour se lancer dans de nouveaux<br />

challenges professionnels au sein<br />

de la branche.<br />

Julian Lichtsteiner.<br />

Source : AutoScout 24<br />

Nouvelle responsable chez Mercedes-Benz Trucks<br />

Karin Rådström prendra les rênes de<br />

Mercedes-Benz Trucks au 1 er février<br />

2021 en tant que membre de la<br />

direction de Daimler Truck AG. Née<br />

en Suède, la jeune femme a travaillé<br />

chez Scania, dont elle était récemment<br />

membre de la direction et responsable<br />

des ventes et du marketing. Après<br />

un stage en 2004 chez Scania, elle a<br />

décroché son master d’ingénieur en<br />

Karin Rådström. Source : Daimler<br />

management industriel à la haute école<br />

technique royale de Stockholm. Elle succède à Stefan Buchner parti en<br />

retraite en octobre dernier.<br />

Amag prend part à l’initiative pour la mobilité de l’ETH<br />

Premier partenaire de la branche automobile, Amag s’implique dans l’initiative<br />

pour la mobilité lancée par l’ETH Zurich en collaboration avec les CFF.<br />

L’objectif est de mettre sur pied en Suisse un site de recherche à l’échelon<br />

international sur la mobilité et d’élaborer des solutions répondant aux enjeux<br />

de demain. « La mobilité va considérablement évoluer dans un avenir proche.<br />

Elle représente un facteur concurrentiel essentiel pour la Suisse. L’économie<br />

et la mobilité sont imbriquées dans une étroite interdépendance », estime<br />

Morten Hannesbo, CEO du groupe Amag. Fort de ses 75 ans d’expérience,<br />

Amag apportera une contribution primordiale aux thèmes de la mobilité et<br />

soutiendra activement l’initiative. « Parallèlement, nous attendons des<br />

résultats suite à notre engagement. Cela concorde avec notre volonté d’être<br />

un prestataire d’une mobilité individuelle et durable. » Un long partenariat est<br />

prévu sur dix ans.<br />

Skoda Auto : nouvelle direction<br />

pour le développement<br />

technique<br />

Le spécialiste des matériaux et titulaire<br />

d’un doctorat Johannes Neft<br />

prend le 1 er janvier 2021 la fonction<br />

de directeur du développement technique<br />

chez Skoda Auto. Il remplace<br />

Christian Strube, qui a mis un terme<br />

à sa carrière dans le cadre d’un départ<br />

en pré-retraite. Johannes Neft<br />

a démarré son parcours professionnel<br />

chez Volkwagen en 1999 dans<br />

le domaine de l’assurance-qualité.<br />

Il fait en outre partie des conseils<br />

de surveillance de Volkswagen<br />

Osnabrück, Volkswagen Sachsen et<br />

de Sitech GmbH.<br />

Johannes Neft. Source : Skoda Auto<br />

Díez devient le nouveau directeur du design chez Seat et Cupra<br />

Jorge Díez occupe depuis le 1 er décembre <strong>2020</strong> le poste de responsable<br />

du design pour Seat et Cupra. Le designer espagnol cumule 20 ans d’expérience<br />

dans le design automobile. Son<br />

nouveau poste est placé sous l’autorité<br />

du directeur de la recherche et du<br />

développement Werner Tietz. « Jorge<br />

Diez est le designer le plus talentueux<br />

de la branche automobile. La plupart<br />

des principaux modèles des dernières<br />

années portent sa signature », déclare<br />

Wayne Griffiths, directeur de Seat et<br />

Jorge Díez. Source : Seat<br />

CEO de Cupra.<br />

Cupra inaugure un e-garage virtuel<br />

Cupra a présenté une stratégie numérique destinée à promouvoir le lancement<br />

de ses nouveaux modèles sur le marché. En guise de projet phare<br />

de ce plan d’action digital, la marque espagnole a conçu une plate-forme<br />

virtuelle baptisée « Cupra E-Garage au Cap Formentor ». Il s’agit d’un site<br />

virtuel en immersion, dans lequel les utilisateurs créent un avatar et communiquent<br />

avec d’autres personnes via une fonction de chat. Ce monde numérique<br />

propose des images de différents endroits du monde qui mettent<br />

en scène Cupra. Le site virtuel est l’île qui a inspiré le modèle Formentor. Il<br />

comprend un auditorium où se dérouleront des présentations en direct.


PERSPECTIVES 2021<br />

Enquête des médias de l’UPSA<br />

La branche automobile<br />

entrevoit le bout du tunnel<br />

Le secteur automobile joue un rôle crucial pour l’économie suisse, c’est officiel depuis le printemps <strong>2020</strong>.<br />

Le reste de l’année, il a prouvé qu’il représentait un pan particulièrement robuste de l’économie. Dans<br />

l’ensemble, il aborde l’avenir proche avec confiance. Telles sont les conclusions d’un sondage de grande<br />

ampleur réalisé par les médias de l’UPSA, auquel pour la première fois près de 60 décideurs de la branche<br />

automobile suisse ont répondu. Médias de l’UPSA<br />

8 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


PERSPECTIVES 2021<br />

Quel est votre principal espoir pour 2021 ?<br />

Vaccin potentiel contre le coronavirus<br />

Solidarité dans la branche<br />

Volonté de rattraper le retard économique<br />

Adaptation de la société à la situation et retour à la normalité<br />

Autres<br />

Nombre de voix<br />

0 10 20 30 40<br />

Qu’est-ce qui vous inquiète le plus pour 2021 ?<br />

Recul des ventes<br />

Pression sur la marge<br />

Situation de l’emploi<br />

Incertitude due au coronavirus<br />

Autres<br />

Nombre de voix 0 10 20 30 40 50<br />

Réponse multiple possible<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 9


PERSPECTIVES FOKUS 2021<br />

La branche achève l’année <strong>2020</strong> avec une solide confiance ; une année<br />

pourtant marquée par la pandémie de coronavirus et aux mesures<br />

pour l’endiguer, toujours d’actualité. Plus de 60 % des personnes interrogées<br />

prévoient que l’année à venir sera « plutôt meilleure » (55,6 %),<br />

ou même « bien meilleure » (5,6 %) pour leur entreprise. Concernant<br />

les perspectives pour l’ensemble du secteur, près de 67 % des décideurs<br />

attendent une reprise, de légère à marquée. Les pessimistes sont en<br />

nette minorité.<br />

Comment sera l’année 2021 pour votre entreprise ?<br />

Bien pire que <strong>2020</strong><br />

9,26 %<br />

Bien meilleure que <strong>2020</strong><br />

5,56 %<br />

Comment votre entreprise traversera-t-elle 2021 ? Les médias de l’UP-<br />

SA ont voulu entendre l’avis des dirigeants et CEO parmi les importateurs,<br />

les sous-traitants, les responsables de l’UPSA et de ses sections.<br />

Près de 160 décideurs ont été sollicités par e-mail pour participer, le<br />

taux de retour de ce premier sondage anonyme a été conséquent : un<br />

tiers des décideurs interrogés ont donné leur avis.<br />

Plutôt pire que <strong>2020</strong><br />

29,63 %<br />

Plutôt meilleure que<br />

<strong>2020</strong><br />

55,56 %<br />

Dans ce sondage en ligne, les médias de l’UPSA désiraient également<br />

savoir pourquoi les participants voyaient l’année 2021 sous un angle<br />

si positif. L’adaptation de la société à la situation (64,8 %) et le rattrapage<br />

du retard économique (59,3 %) ont été les réponses les plus fréquentes.<br />

L’espoir d’un vaccin contre le COVID-19 n’arrive qu’en troisième<br />

position (55,6 %). Ces résultats admettent deux explications :<br />

d’une part, la confiance en sa propre entreprise et en l’économie suisse<br />

est solide. D’autre part, les résultats sont dus au fait que le sondage<br />

s’est déroulé du 19 octobre au 3 novembre <strong>2020</strong>, c’est-à-dire avant l’annonce<br />

sur toutes les antennes des tests prometteurs concernant un<br />

vaccin potentiel.<br />

Ces deux dernières semaines, les médias de l’UPSA ont discuté avec<br />

plusieurs garagistes de toute la Suisse des résultats du sondage. Edwin<br />

Koller du Freihof Garage situé à Näfels (GL) se montre optimiste :<br />

« L’incertitude liée à la crise omniprésente va s’estomper. » Le besoin<br />

en mobilité individuelle reste intact, estime le président de la section<br />

glaronnaise de l’UPSA. « Nous autres garagistes, nous aurons également<br />

un rôle à jouer sur le marché de la mobilité. Si nous nous montrons<br />

flexibles, l’avenir est devant nous. »<br />

Georges Bovet, du Garage Carrosserie Georges Bovet S.A. situé à Grolley,<br />

approuve : « Je partage ce point de vue positif. Les achats de véhicules<br />

neufs, mais aussi la charge de travail de l’atelier, ont évolué<br />

vers le haut chez nous aussi dans le canton de Fribourg. Bien entendu,<br />

nous avons subi quelques contrecoups en avril, pendant le confinement,<br />

mais tout est maintenant rentré dans l’ordre. Je suis d’ailleurs<br />

optimiste. Personne ne sait comment la pandémie va évoluer, mais,<br />

globalement, je suis certain que l’année 2021 sera meilleure. »<br />

Hubert Waeber, CEO d’AHG-Group, partage cette confiance et pense<br />

aussi que l’année prochaine sera plus belle. « Il faut qu’elle soit meilleure<br />

», dit-il. Car la perte en volume s’est accompagnée d’une multitude<br />

d’offres spéciales et de rabais en 2019, entrainant un effritement<br />

des marges. « Heureusement, la pression sur les prix des occasions<br />

s’est stabilisée. » Reste que 2021 ne sera pas florissante. Hubert Waeber<br />

table sur un niveau inférieur de 15 % à celui de 2019. « La guerre<br />

des prix et la tension sur les marges sont considérables. Pour l’aftersales,<br />

je pense que le niveau sera le même, peut-être un peu plus haut. »<br />

David Schweizer aussi attend l’année à venir avec confiance. « Nous<br />

avons survécu à <strong>2020</strong>, l’année prochaine ne pourra pas être pire », déclare<br />

le dirigeant de P. Schweizer AG à Liestal avec un clin d’œil. « Plus<br />

sérieusement, ce qui me semble positif pour l’ensemble de la branche,<br />

c’est que malgré la pandémie, nous avons pu préserver nos entreprises.<br />

Les clients continuent d’acheter des voitures, la confiance dans l’économie<br />

est bel et bien là. » Les indemnités en cas de RHT prises en<br />

charge par la Confédération y ont certainement contribué, reconnaît le<br />

représentant de Seat de Bâle-Campagne, en donnant un bon point au<br />

Conseil fédéral pour sa gestion de la crise. Patrik Burkhardt, dirigeant<br />

de Schönegg Garage à Spiez (BE), est lui aussi satisfait : « Notre gouvernement<br />

a fait un excellent travail. Le soutien a été simple et rapide. »<br />

Des critiques envers les responsables politiques<br />

Les mesures pour endiguer la pandémie sont une chose. Mais l’orientation<br />

du débat politique en est visiblement une autre. En effet, les<br />

trois quarts des participants au sondage se sentent peu aidés du<br />

monde politique. Les responsables politiques sont « malheureusement<br />

ouvertement contre l’économie, et très réticents à l’égard du trafic motorisé<br />

», a noté un participant au sondage dans la case des commentaires,<br />

tandis qu’un autre dénonce « la voiture traitée comme une ennemie<br />

». Des remarques que Marc Weber, dirigeant de l’Ausee-Garage<br />

à Au-Wädenswil (ZH), souligne : « À la capitale fédérale, trop peu de<br />

personnes s’engagent pour notre branche. Nous n’avons pas la reconnaissance<br />

que nous méritons. » La voiture et tout le secteur n’attirent<br />

pas la sympathie comme l’agriculture, estime Marc Weber, en évoquant<br />

la loi sur le CO 2<br />

entièrement révisée, contre laquelle l’UPSA et<br />

plusieurs associations économiques ont demandé un référendum :<br />

« La crise sanitaire n’est qu’une partie du problème. Les restrictions<br />

accrues et les règlementations comme la nouvelle la loi sur le CO 2<br />

me<br />

préoccupent au moins autant. »<br />

La « part croissante de l’influence des politiques, des autorités publiques<br />

et des importateurs » inquiète également Edwin Koller : « Les<br />

garagistes n’arrivent plus à être des entrepreneurs au sens où ils l’entendent.<br />

Notre liberté d’entreprendre est de plus en plus entravée. »<br />

La chute des ventes en raison du confinement du printemps dans<br />

toute l’Europe n’a pas pu être compensée par la reprise. Cela impac-<br />

10 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FOKUS PERSPECTIVES 2021<br />

Comment sera l’année 2021 pour votre branche ?<br />

Le trafic individuel est soumis à une pression croissante malgré<br />

sa hausse temporaire pendant le confinement. Vous sentez-vous<br />

compris(e) et soutenu(e) par la sphère politique ?<br />

Bien pire que <strong>2020</strong><br />

11,11 %<br />

Bien meilleure<br />

3,70 %<br />

Oui, plutôt<br />

22,22 %<br />

Plutôt pire que <strong>2020</strong><br />

22,22 %<br />

Non<br />

50,00 %<br />

Plutôt meilleure<br />

que <strong>2020</strong><br />

62,96 %<br />

Pas vraiment<br />

27,78 %<br />

tera les garagistes jusqu’en 2021. « La pandémie et ses conséquences<br />

économiques ont lourdement frappé le commerce des véhicules. En<br />

comparaison, le domaine de l’aftersales en a tiré profit en raison de<br />

l’allongement des délais d’immobilisation qui en a découlé, puis de la<br />

hausse des déplacements individuels », estime Andreas Bickel, propriétaire<br />

de Bickel Auto AG à Frauenfeld et Weinfelden, en pesant le<br />

pour et le contre.<br />

Effectivement, de nombreux garagistes ont réalisé de bons chiffres en<br />

<strong>2020</strong> dans l’aftersales, et abordent l’avenir sereinement. C’est le cas<br />

de Daniel Caviezel du Garage Caviezel AG de Thusis (GR) : « Le coronavirus<br />

nous a épargnés. Bien sûr, nous avons connu une baisse des<br />

ventes, mais notre activité principale est celle de l’atelier, et elle a très<br />

bien tourné. » La baisse des véhicules neufs pourrait même se révéler<br />

positive à court terme, estime Daniel Caviezel : « Si les gens n’achètent<br />

pas de voiture neuve, ils continuent de rouler avec l’ancienne. Ce qui<br />

signifie plus de réparations pour nous. »<br />

La situation des véhicules neufs inquiète en revanche David Schweizer,<br />

concessionnaire Seat. Il doit d’ores et déjà composer avec des limitations<br />

dans sa gamme de modèles. « Certaines finitions ou options ne<br />

sont pas disponibles parce que les sous-traitants du constructeur sont<br />

en grande difficulté. Il faudra probablement faire avec en 2021. » Par<br />

exemple, certaines versions du nouveau SUV Seat Tarraco ne peuvent<br />

pas être livrées avec toit ouvrant. « Nous pouvons toujours vendre<br />

des véhicules neufs, mais ce sera plus difficile », constate-t-il. L’incertitude<br />

liée à l’évolution de la pandémie est également un souci pour<br />

Alice Tognetti, dirigeante de Tognetti Auto SA à Gordola. « En outre,<br />

je suis préoccupée par la stratégie des importateurs, qui grignotent<br />

sans cesse nos marges. »<br />

Quant aux comportements d’achat et d’investissement des Suisses, le<br />

concessionnaire BMW Andreas Bickel hésite : « Les conditions-cadres<br />

incertaines agissent comme un frein. » L’incertitude liée à la pandémie<br />

ne fournit pas la stabilité et la sérénité dont la branche a cruellement<br />

besoin.<br />

Edwin Koller pense que la situation commerciale va se normaliser<br />

prochainement : « Je constate autour de moi que les gens ont à nouveau<br />

envie de se faire plaisir. » Il prend l’exemple des repas d’affaires :<br />

« Il n’y a pas si longtemps, c’était plus une obligation qu’un plaisir. Aujourd’hui,<br />

on les attend avec impatience. »<br />

La branche automobile a vécu une année difficile. Elle s’est toutefois<br />

montrée résistante à la crise. Le garagiste fait preuve de pragmatisme,<br />

a confié Robin Simon, CEO de Carforyou, dans un entretien accordé<br />

en novembre à <strong>AUTOINSIDE</strong> : Il se dit, « il y a un problème, mais on<br />

va y arriver ! » Ce tempérament volontaire ainsi que l’annonce de l’arrivée<br />

imminente de vaccins contre le COVID-19 laissent espérer d’en<br />

finir avec ce fléau. <<br />

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FOKUS PERSPECTIVES 2021<br />

Enquête auprès des décideurs<br />

Les garagistes pensent solutions<br />

Les médias de l’UPSA ont interrogé, dans un court sondage, les décideurs des importateurs, les fournisseurs<br />

ainsi que les sections de l’UPSA à propos des perspectives 2021. Près de 60 d’entre eux ont répondu. Bonne<br />

nouvelle : dans l’ensemble, ils sont confiants pour leur entreprise et pour la branche. Et comment l’UPSA abordet-elle<br />

l’année à venir ? Partage-t-elle ce sentiment de confiance ? Markus Hesse, membre du comité central de<br />

l’UPSA et directeur des garages Emil Frey SA d’Ebikon et Kriens, s’est exprimé à ce sujet. Jürg A. Stettler<br />

M. Hesse, le résultat positif de cette enquête et la confiance des<br />

54 décideurs vous surprennent-ils ?<br />

Markus Hesse, membre du comité central de l’UPSA et directeur<br />

des garages Emil Frey SA d’Ebikon et Kriens : Non, cela ne me surprend<br />

pas. La confiance est une attitude positive. Il ne s’agit pas d’un<br />

sentiment euphorique, et avoir confiance ne signifie pas non plus que<br />

l’année 2021 ne pourrait pas se révéler difficile aussi.<br />

En tant que membre du comité central de l’UPSA, mais aussi en<br />

tant que garagiste, partagez-vous ce sentiment de confiance ?<br />

Bien entendu, je suis moi aussi optimiste et confiant. Un entrepreneur<br />

considère toujours le verre à moitié plein. La crise a montré que les<br />

garagistes et le trafic individuel motorisé sont essentiels. Notre avenir<br />

est donc assuré. Et à partir du moment où l’on a un avenir, on peut le<br />

façonner. Ce constat me remplit de confiance.<br />

La plus grande préoccupation exprimée par les personnes interrogées<br />

est l’insécurité face au coronavirus. Quelle est votre plus<br />

grande crainte actuellement dans l’univers professionnel ?<br />

Il ne faut pas se laisser envahir par la crainte. Je tente de rester rationnel,<br />

de prendre la situation au sérieux et de me concentrer sur ce que<br />

je peux changer et influencer de manière positive, si c’est nécessaire.<br />

Outre la confiance évoquée, lorsque les temps sont durs, il faut aussi<br />

des personnes capables de trouver des solutions. Celles et ceux qui<br />

cristallisent des problèmes et des scénarios catastrophes sont déjà assez<br />

nombreux. En tant que garagistes, nous cherchons en général des<br />

solutions, comme lorsque nous réparons une voiture. Sans doute une<br />

déformation professionnelle.<br />

La politique n’a pas obtenu la meilleure note dans le sondage.<br />

75 % des personnes interrogées ne se sentent pas suffisamment<br />

soutenus. Qu’est-ce qui doit changer ?<br />

À mon avis, la perception politique objective de notre branche est<br />

insuffisante, et le trafic individuel n’est pas assez valorisé. Pourtant,<br />

il devrait l’être pour répondre aux besoins de la population suisse.<br />

En ce qui concerne les émissions de CO 2<br />

, notre industrie ainsi que<br />

notre branche ont beaucoup fait bouger les choses et continuent de<br />

le faire. Dans ce contexte, nous collectons des signatures pour le référendum<br />

contre la loi sur le CO 2<br />

grâce au site « www.rester-raisonnable.ch<br />

». Pour préserver la santé et la durabilité de la Suisse, j’incite<br />

donc tous les entrepreneurs et responsables à se pencher activement<br />

sur ce thème.<br />

Markus Hesse, membre du comité central de l’UPSA et directeur des garages Emil Frey<br />

SA d’Ebikon et Kriens, est confiant : ceux qui ont un avenir, à l’instar des garagistes,<br />

peuvent le façonner. Source : médias de l’UPSA<br />

L’UPSA a-t-elle pris des mesures particulières pour 2021 ?<br />

Le secrétariat poursuit ses efforts pour soutenir les membres en ces<br />

temps difficiles et ce, dans tous les domaines importants. Et je pense<br />

pouvoir affirmer qu’il fait cela très bien.<br />

Comment l’UPSA peut-elle soutenir ses membres en 2021 ?<br />

Nous devons unir nos forces avec auto-suisse et les autres associations<br />

et organisations alliées afin de nous investir davantage encore dans la<br />

politique pour représenter notre branche, nos clientes et clients et toute<br />

la Suisse. Pour revenir sur la bonne voie et « rester-raisonnable.ch ». <<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> <strong>12</strong>


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PERSPECTIVES 2021<br />

Source : services du Parlement, Berne<br />

Perspectives de la politique des transports 2021<br />

Un éventail de thèmes<br />

Le droit de la circulation routière connaîtra quelques modifications début 2021 et des changements<br />

supplémentaires sont en préparation. État des lieux de la politique des transports. Raoul Studer<br />

Les élections fédérales d’octobre 2019 n’ont<br />

pas eu pour conséquence un changement radical<br />

du paysage parlementaire, mais les Verts<br />

et les Vert’libéraux ont tout de même gagné<br />

plusieurs sièges. Les perspectives écologiques<br />

sont ainsi perceptibles dans la révision de la<br />

loi sur le CO 2<br />

dont l’objectif est de réduire de<br />

moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici<br />

2030 par rapport à 1990. Un référendum est<br />

cependant encore en cours avec pour délai le<br />

14 janvier 2021 (cf. article page 58). Il serait<br />

donc quelque peu exagéré de parler de tsunami<br />

vert.<br />

Aucune décision importante<br />

En termes de politique des transports, <strong>2020</strong><br />

n’a rien eu d’exceptionnel et a même été plutôt<br />

calme. Il n’y a eu aucune votation pertinente<br />

en la matière et 2021 ne devrait pas non plus<br />

en connaître. Seules quelques interventions<br />

parlementaires ont eu lieu : la conseillère nationale<br />

Tiana Moser (Vert’libéraux/ZH) a ainsi<br />

essayé de déposer à nouveau une motion<br />

identique à celle qui avait été classée comme<br />

close suite à l’écoulement du délai fixé. Dans<br />

cette motion (19.3381) de mai 2019, elle avait<br />

demandé que le contrôle périodique des gaz<br />

d’échappement soit aussi effectué sur les véhicules<br />

pourvus d’un système de diagnostic<br />

embarqué.<br />

Mais cela ne signifie pas non plus que rien ne<br />

s’est passé en matière de politique des transports.<br />

Les nombreuses manifestations sur<br />

le changement climatique en sont la preuve.<br />

Elles se sont notamment fixé pour objectif de<br />

faire du trafic routier un véritable bouc émissaire.<br />

S’il est incontestable que celui-ci contribue<br />

aux émissions de gaz à effet de serre, il<br />

n’est pas possible de le désigner concrètement<br />

comme leur cause première.<br />

Travaux de construction<br />

Les travaux du réseau des routes nationales<br />

se poursuivent sur plusieurs tronçons, même<br />

si aucun tronçon partiel ne devrait ouvrir en<br />

2021. L’achèvement du réseau relève de la responsabilité<br />

des cantons sous la surveillance de<br />

l’Office fédéral des routes (OFROU). Tout se déroule<br />

aussi comme prévu pour la construction<br />

du second tube du Gothard. Le Département<br />

fédéral de l’environnement, des transports, de<br />

l’énergie et de la communication (DETEC ) a<br />

délivré sa décision d’approbation des plans.<br />

Les travaux de préparation pour la construction<br />

des galeries d’accès dans les zones géologiques<br />

problématiques commenceront au printemps<br />

2021. La percée du second tube avec les<br />

deux tunneliers (depuis le nord et depuis le<br />

sud) est prévue dès 2024.<br />

Prestations de mobilité multimodales<br />

Début juillet <strong>2020</strong>, le Conseil fédéral a donné<br />

pour mandat au DETEC de rédiger un message<br />

concernant les prestations de mobilité<br />

multimodales. Il s’agit dans ce cadre de combiner<br />

plus facilement et de manière plus ciblée<br />

les différents moyens de transports tels<br />

que transports publics, voitures, taxis, vélos<br />

et déplacements à pied. Mais ceci ne sera possible<br />

que si les offres de mobilité sont interconnectées.<br />

Dans ce contexte, le Conseil fédéral<br />

a mandaté le DETEC afin qu’il élabore la<br />

NaDIM (infrastructure nationale de données<br />

mobilitaires) et rédige les bases juridiques y<br />

relatives dans le message concernant la mobilité<br />

multimodale. Ce message sera vraisemblablement<br />

adopté par le Conseil fédéral durant<br />

le 2 e semestre 2021.<br />

Modifications des ordonnances<br />

Adoptées par le Conseil fédéral, les révisions<br />

des ordonnances sur les règles de la circulation<br />

routière et sur la signalisation routière<br />

entreront en vigueur au 1 er janvier 2021 (les<br />

infractions aux trois premières prescriptions<br />

seront punies par des amendes d’ordre) :<br />

• dépasser à droite sera autorisé sur les autoroutes.<br />

Il sera par contre toujours interdit<br />

de doubler par la droite (à savoir déboîter à<br />

droite et se rabattre, ou conduite en slalom).<br />

• Le principe de la fermeture-éclair est ajouté<br />

à l’ordonnance. Il s’applique lorsqu’une voie<br />

d’autoroute fait l’objet de travaux. Les auto-<br />

14 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


PERSPECTIVES 2021<br />

mobilistes doivent alors laisser les véhicules<br />

roulant sur cette voie se rabattre.<br />

• Il sera désormais obligatoire de former un<br />

couloir de secours.<br />

• Les cyclistes et les cyclomotoristes pourront<br />

dorénavant tourner à droite lorsque les feux<br />

sont au rouge en présence d’une signalisation<br />

correspondante.<br />

• Aujourd’hui, seuls les enfants en bas âge<br />

peuvent rouler à vélo sur les trottoirs. À<br />

l’avenir, les enfants jusqu’à <strong>12</strong> ans seront<br />

également autorisés, mais uniquement en<br />

l’absence de piste/bande cyclable.<br />

• Dans les zones limitées à 30 km/h, il sera<br />

exceptionnellement possible de ne pas respecter<br />

le principe de la priorité de droite.<br />

• Le débit et la vente d’alcool sont autorisés<br />

sur les aires de repos des autoroutes.<br />

• Permis d’élève conducteur dès 17 ans avec<br />

voiture de tourisme.<br />

Loi sur les voies cyclables<br />

La procédure de consultation de la loi sur les<br />

voies cyclables a expiré le 10 septembre <strong>2020</strong>.<br />

L’OFROU évalue actuellement les réponses et<br />

rédige le message relatif à cette loi. Le 23 septembre<br />

2018, le peuple et les cantons avaient<br />

approuvé à plus de 73 % l’arrêté fédéral concernant<br />

les voies cyclables, soit le contre-projet<br />

direct à l’initiative. La participation financière<br />

de la Confédération sera vraisemblablement litigieuse.<br />

Jusqu’à présent, la Confédération ne<br />

devait assumer qu’un rôle de coordinatrice et<br />

les cantons devaient rester responsables de la<br />

construction et du financement. Mais l’Union<br />

des villes suisses souhaite aujourd’hui impliquer<br />

la Confédération en libérant plus de<br />

moyens du fonds pour les routes nationales<br />

et le trafic d’agglomération (FORTA) en faveur<br />

des déplacements à vélo et à pied. Le message<br />

sera vraisemblablement transmis au Conseil<br />

fédéral au 1 er semestre 2021.<br />

Préparation des modifications de la<br />

LCR<br />

Le Conseil fédéral a envoyé un paquet de révisions<br />

en consultation au mois d’août <strong>2020</strong>.<br />

Dans le cadre d’un mandat du parlement, il<br />

propose, en adaptant la loi sur la circulation<br />

routière (LCR), d’élaborer les mesures mieux<br />

proportionnées introduites avec « Via sicura<br />

» à l’endroit des chauffards pour éviter les<br />

cas de rigueur indésirables. Les tribunaux devront<br />

désormais examiner les circonstances<br />

concrètes du cas d’espèce et devront être en<br />

mesure de décider librement de la sanction qui<br />

correspond le mieux à la situation. Le délai de<br />

la consultation expire le <strong>12</strong> décembre <strong>2020</strong>.<br />

Fluidifier le trafic<br />

L’OFROU veut fluidifier le trafic sur les routes<br />

nationales. Pour ce faire, il a prévu différentes<br />

mesures : l’infrastructure existante<br />

devrait ainsi être mieux utilisée et des systèmes<br />

d’harmonisation des vitesses et d’avertissement<br />

de danger (HVAD) devraient être<br />

installés jusqu’en 2026. Ces derniers règlent<br />

la circulation selon une logique de réglementation<br />

et de gestion dépendant du volume du<br />

trafic, de sorte à maintenir la fluidité du trafic<br />

le plus longtemps possible.<br />

L’OFROU réalise par ailleurs des systèmes de<br />

dosage de rampe (feux aux entrées comme<br />

sur l’A1 à Kirchberg, Berne, en direction de<br />

Berne) sur les routes nationales. Dans cette<br />

perspective, il analyse actuellement la faisabilité<br />

et la rentabilité de plus de 100 systèmes<br />

de dosage supplémentaires. Cette vérification<br />

durera jusqu’en 2023 et la réalisation s’étendra<br />

entre 2024 et 2026.<br />

Autre élément : la réaffectation de la bande<br />

d’arrêt d’urgence (R-BAU). Réalisée pendant<br />

un certain laps de temps et sur un tronçon limité,<br />

cette réaffectation peut fluidifier le trafic<br />

et le rendre plus sûr. Des R-BAU sont réalisées<br />

depuis janvier <strong>2020</strong> entre Villars-Ste-Croix<br />

et Cossonay (Vaud) et depuis fin avril <strong>2020</strong><br />

entre Winterthur-Ohringen et Oberwinterthur<br />

(Zurich). Ces prochaines années, il est<br />

prévu d’étudier la faisabilité et l’efficacité sur<br />

le trafic de 250 kilomètres supplémentaires de<br />

R-BAU dans les agglomérations.<br />

L’OFROU analyse par ailleurs l’effet de décharge<br />

des places de stationnement pour<br />

covoiturage aux entrées d’autoroute sur la fluidité<br />

du trafic. Il s’agit là de réaliser des simulations<br />

de trafic afin de connaître les effets<br />

des voies réservées aux véhicules à occupation<br />

multiple. Celles-ci seraient par exemple<br />

destinées aux véhicules accueillant au moins<br />

deux automobilistes. Les premiers résultats<br />

devraient être connus au 2 e semestre 2021.<br />

Le Conseil fédéral veut autoriser des essais<br />

pilotes en matière de Mobility Pricing. Différents<br />

cantons et communes ont fait part<br />

de leur intérêt à ce sujet. L’OFROU discute<br />

avec les initiateurs de différents projets pilotes<br />

possibles. La consultation qui déterminera<br />

les bases juridiques de l’exécution de<br />

ces projets pilotes pourrait avoir lieu en hiver<br />

(2021/2022). L’OFROU communiquera des<br />

résultats intermédiaires dès qu’ils seront disponibles.<br />

Enfin, la brochure « Guide des bonnes pratiques<br />

sur l’autoroute » donne des trucs et astuces<br />

pour se comporter correctement et de<br />

manière prévenante sur les autoroutes.<br />

Plan sectoriel des transports<br />

Le 15 septembre <strong>2020</strong>, le DETEC a ouvert la<br />

consultation et la participation relatives à la<br />

partie Programme révisée « Mobilité et territoire<br />

2050 » du plan sectoriel des transports.<br />

La partie Programme formule une information<br />

importante : la gestion du trafic est de<br />

plus en plus complexe, surtout dans les agglomérations<br />

et les centres. Des interfaces de<br />

transports pourraient représenter une solution<br />

à ces défis, en particulier pour les problèmes<br />

justement dits « d’interface ». Une interface<br />

désigne la zone de raccordement entre<br />

une route nationale et le réseau routier local.<br />

Embouteillages et surcharges de trafic sont<br />

fréquents à ces endroits. La consultation et<br />

la participation durent jusqu’au 15 décembre<br />

<strong>2020</strong>.<br />

Initiative pour les glaciers<br />

L’initiative pour les glaciers concerne aussi<br />

le trafic. Son objectif : dès 2050, la Suisse<br />

ne devra pas émettre plus de gaz à effet de<br />

serre que ce que les systèmes naturels et techniques<br />

de stockage peuvent absorber. Carburants<br />

et combustibles fossiles (p. ex. pétrole,<br />

gaz, essence ou diesel) ne pourraient par ailleurs<br />

plus être mis en circulation en Suisse à<br />

partir de cette date. Le Conseil fédéral estime<br />

que la formulation est trop extrême et s’engage<br />

en faveur d’un adoucissement des exigences.<br />

Il souhaite également se défaire des<br />

énergies fossiles, mais il renonce à une interdiction<br />

de mise en circulation des sources<br />

d’énergie fossiles. Leur utilisation devrait<br />

donc uniquement être réduite avec précaution.<br />

Le Conseil fédéral a mis le contre-projet<br />

à l’initiative pour les glaciers en consultation<br />

au début septembre. Le délai expire le 2 décembre<br />

<strong>2020</strong>.<br />

La vignette électronique arrive<br />

L’introduction de la vignette électronique est<br />

encore sujette à discussion entre les deux<br />

Chambres. Ces différends seront vraisemblablement<br />

traités durant la session de décembre<br />

<strong>2020</strong>. La vignette électronique pourrait donc<br />

être introduite début 2022 au plus tôt. <<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 15


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16 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


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PERSPECTIVES 2021<br />

Prévisions conjoncturelles de BAK Economics<br />

Timide reprise du marché des<br />

véhicules neufs <strong>–</strong> les occasions<br />

soutiennent le secteur<br />

La pandémie de COVID-19 entraîne une chute sans précédent du marché des véhicules neufs en Suisse.<br />

Les économistes de BAK Economics tablent sur une baisse de 26 %, pour un total de 232 000 modèles<br />

neufs vendus. Le marché de l’occasion soutient significativement le secteur. BAK Economics<br />

Les perspectives conjoncturelles de la branche<br />

suisse de l’automobile n’indiquent qu’une reprise<br />

frileuse pour 2021. Avec 266 000 nouvelles<br />

immatriculations, le marché sera encore<br />

très probablement loin de la moyenne habituelle,<br />

qui depuis de longues années s’élève à<br />

300 000 véhicules.<br />

Immatriculations de voitures de tourisme neuves, 2010 <strong>–</strong> 2026<br />

Immatrikulation neuer Personenwagen 2010-2026<br />

350<br />

300<br />

250<br />

200<br />

150<br />

100<br />

50<br />

0<br />

294<br />

319<br />

328<br />

308<br />

302<br />

324<br />

Le coronavirus a frappé de plein fouet le marché<br />

du véhicule neuf en Suisse. Après une<br />

baisse historique de près de 70 % en raison du<br />

confinement au printemps, la demande n’a repris<br />

que timidement. Les nouvelles immatriculations<br />

restent 10 à 20 % en dessous des valeurs<br />

de l’année dernière. Cumulée jusqu’au mois<br />

d’octobre, cette baisse atteint 27 %, ce qui représente<br />

70 000 véhicules de moins qu’en 2019. Il<br />

reste peu d’espoir pour une amélioration sensible<br />

en <strong>2020</strong>. BAK Economics table sur une<br />

baisse de 26 %, pour un total de 232 000 modèles<br />

neufs vendus.<br />

317<br />

2010 2011 20<strong>12</strong> 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 <strong>2020</strong> 2021 Ø22/26<br />

En milliers d’unités. Source : BAK Economics<br />

314<br />

300<br />

311<br />

232<br />

266<br />

292<br />

Au deuxième trimestre <strong>2020</strong>, le confinement<br />

a provoqué un net ralentissement. Par rapport<br />

au quatrième trimestre 2019, l’économie suisse<br />

dans son ensemble a reculé de 9 %. Après la levée<br />

de la plupart des restrictions, le troisième<br />

trimestre a connu une forte embellie. Les économistes<br />

de BAK estiment que les perspectives<br />

d’avenir sont moins réjouissantes à court<br />

terme : en raison de la nouvelle flambée des<br />

cas de COVID-19 en Suisse comme à l’étranger,<br />

ils estiment que la reprise économique<br />

sera interrompue pendant les mois d’hiver<br />

<strong>2020</strong>/2021. Une amélioration durable n’est attendue<br />

qu’avec la diffusion massive d’un vaccin.<br />

Pour l’année <strong>2020</strong>, BAK prévoit une diminution<br />

du PIB suisse de 3,6 %. Une reprise économique<br />

de 3,4 % devrait se confirmer en 2021 : une évolution<br />

modeste au regard de la brusque chute<br />

subie en <strong>2020</strong>. L’économie suisse ne pourra retrouver<br />

son niveau d’avant la crise sanitaire que<br />

vers la fin de 2021.<br />

Les conditions cadres en termes économiques<br />

pour la branche automobile vont légèrement<br />

s’améliorer en 2021, et le marché des véhicules<br />

neufs retrouvera peu à peu des couleurs. BAK<br />

Economics prévoit une reprise modeste pour<br />

l’ensemble de l’année 2021, qui devrait enregistrer<br />

266 000 véhicules neufs vendus (+15 %). Cela<br />

reste un niveau bien inférieur à la moyenne des<br />

années précédentes. Il faudra probablement attendre<br />

2024 ou 2025 pour voir le nombre des<br />

nouvelles immatriculations retrouver le niveau<br />

espéré sans la pandémie.<br />

Les mesures adoptées au printemps pour enrayer<br />

la propagation du virus ont eu un impact<br />

négatif également sur le marché de l’occasion.<br />

Avec une baisse de 20 % en mars et de<br />

40 % en avril, le marché des véhicules d’occa-<br />

18<br />

<strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


PERSPECTIVES 2021<br />

Source : Istock<br />

sion a cependant moins souffert du confinement<br />

que celui des véhicules neufs. À l’issue<br />

du confinement, la demande dans le secteur<br />

des occasions s’est envolée. Les cessions ont<br />

enregistré une hausse de 27 % au mois de juin<br />

par rapport à l’année précédente, et de plus de<br />

8 % pour les mois suivants. La baisse de l’offre<br />

d’occasions intéressantes va cependant freiner<br />

toujours davantage ce marché. Pour <strong>2020</strong>, BAK<br />

Economics estime que le marché suisse de l’occasion<br />

subira un léger repli de 1,2 %, pour s’établir<br />

à 837 000 cessions. Selon les prévisions, la<br />

demande croissante en véhicules d’occasion devrait<br />

se poursuivre l’année prochaine, en raison<br />

des conditions économiques, et entraîner une<br />

petite hausse du marché de l’occasion de l’ordre<br />

de 2,5 %.<br />

Le chiffre d’affaires des ateliers reste stable.<br />

En <strong>2020</strong>, le peu de trajets parcourus pendant<br />

le confinement a été compensé par une plus<br />

forte utilisation des véhicules au cours du deuxième<br />

semestre. BAK prévoit une légère baisse<br />

de 1,2 % du chiffre d’affaires des ateliers pour<br />

<strong>2020</strong>. Une croissance de 2,3 % est attendue pour<br />

2021. <<br />

Changement de propriétaire de véhicules d’occasion<br />

Halterwechsel Occasionen FhZ<br />

900<br />

880<br />

860<br />

840<br />

820<br />

800<br />

780<br />

760<br />

740<br />

720<br />

700<br />

Chiffre d’affaires des garages<br />

Umsatz Garagengewerbe<br />

20 000<br />

18 000<br />

16 000<br />

14 000<br />

<strong>12</strong> 000<br />

10 000<br />

8 000<br />

6 000<br />

4 000<br />

2 000<br />

772<br />

16 493<br />

799<br />

16 039<br />

824<br />

16 846<br />

847<br />

17 022<br />

835<br />

16 951<br />

855<br />

16 464<br />

869<br />

2010 2011 20<strong>12</strong> 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 <strong>2020</strong> 2021 Ø22/26<br />

En milliers d’unités. Source : BAK Economics<br />

16 668<br />

868<br />

16 986<br />

851<br />

17 266<br />

848<br />

17 480<br />

837<br />

17 270<br />

858<br />

17 674<br />

873<br />

18 381<br />

0<br />

2010 2011 20<strong>12</strong> 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 <strong>2020</strong> 2021 Ø22/26<br />

En mio de CHF. Source : BAK Economics<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong>19


HUILES & LUBRIFIANTS<br />

Petit-déjeuner des garagistes chez Autocenter Effretikon Inglin & Roci AG<br />

Miser sur les produits suisses :<br />

une évidence<br />

Un VW ID.3 trône au milieu du showroom. C’est avec ce modèle que Volkwagen lance sa vaste stratégie électrique.<br />

La stratégie de la mobilité de demain, définie par les politiques. Au sous-sol, les tonneaux Motorex verts<br />

attendent les clients qui déposent leur véhicule à essence ou diesel à l’entretien. Visite à l’Autocenter Effretikon.<br />

Sandro Compagno<br />

20 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


HUILES & LUBRIFIANTS<br />

Les grands réservoirs de Motorex simplifient les processus et améliorent l’efficacité. Source : médias de l’UPSA<br />

Depuis plus de cinq ans, Agim Roci et<br />

Daniel Inglin sont associés et gèrent sur<br />

un pied d’égalité la concession VW dans<br />

l’Oberland zurichois. Daniel Inglin, le plus<br />

calme, s’occupe de l’après-vente, tandis<br />

qu’Agim Roci, l’extraverti, est en charge des<br />

ventes. Le binôme dépareillé, malgré la même<br />

date d’anniversaire (le 5 août), fonctionne plutôt<br />

bien : depuis 2015, les deux partenaires<br />

ont pratiquement doublé leur effectif et leur<br />

chiffre d’affaires.<br />

La confiance des clients est primordiale, estime<br />

Agim Roci. Issu de la deuxième génération<br />

d’immigrés, il était auparavant vendeur<br />

de voitures chez Amag à Winterthour. « J’ai<br />

toujours été bon dans la vente, mais mauvais<br />

dans l’attribution de rabais », dit-il en<br />

plaisantant. Travailler dur, avoir une stratégie<br />

claire, surtout beaucoup d’empathie et de<br />

temps pour les clients, sont à ses yeux les<br />

piliers de la réussite. Du lundi au samedi, il<br />

travaille sans arrêt à l’entreprise. Trop pour<br />

son loisir préféré, que l’on découvre en jetant<br />

un œil dans son bureau : un sac de golf est<br />

posé à côté d’une étagère abritant des documents<br />

de la première importance et un diplôme<br />

remporté en 2019 lors du concours<br />

du meilleur vendeur VW. « J’ai l’autorisation<br />

de parcours, mais c’est tout », regrette Agim<br />

Roci. « Le golf n’est pas fait pour ceux qui travaillent<br />

ardemment... »<br />

Il porte une barbe de cinq jours, des cheveux<br />

plaqués en arrière, une chemise ouverte<br />

sous une veste avec pochette assortie, s’assoit<br />

à son bureau et ouvre un document sur<br />

son ordinateur : la stratégie de l’Autocenter<br />

Effretikon. « Nous visons une croissance de<br />

20 % par an. Sur notre segment de marché,<br />

nous ne voulons pas être les meilleurs en<br />

prix, mais en qualité. » Le partenariat avec<br />

Motorex pour les huiles de moteurs s’inscrit<br />

dans cette logique, explique Agim Roci.<br />

« Motorex n’est pas le fournisseur d’huiles et<br />

de lubrifiants le moins cher, mais sa qualité<br />

est optimale. »<br />

Le quadragénaire descend l’escalier vers le<br />

sous-sol. Les tonneaux verts de Motorex<br />

sautent aux yeux. À côté se trouvent deux<br />

grands réservoirs en plastique neutre. Agim<br />

Roci : « Au bout d’un certain temps, c’est devenu<br />

trop contraignant pour nous de changer<br />

sans arrêt de tonneau pour les huiles que<br />

nous utilisons souvent. Motorex nous a proposé<br />

d’installer de grands réservoirs dans<br />

nos locaux et de livrer l’huile par camionciterne.<br />

Cela simplifie nos processus et améliore<br />

notre efficacité. Et cela prouve que les<br />

fournisseurs cherchent des solutions. Cela<br />

me plaît. »<br />

Au fil des années, un étroit partenariat est né<br />

entre Effretikon et Langenthal, ajoute Agim<br />

Roci. « Avec nos 14 employés, nous sommes<br />

une PME typique. Motorex est certes une<br />

grosse société, mais sa philosophie est celle<br />

d’une PME. Nous nous comprenons. » De<br />

plus, « Motorex est un produit suisse. En<br />

achetant Motorex, nous contribuons à pérenniser<br />

les emplois en Suisse. Cette Swissness<br />

nous tient vraiment à cœur ».<br />

Retour vers le VW ID.3 au centre du showroom.<br />

L’automobile de demain aura moins besoin<br />

d’huile que par le passé. « Cela ne m’inquiète<br />

pas outre mesure », déclare Agim Roci. L’Autocenter<br />

Effretikon est pourtant en train de<br />

construire trois stations de recharge électrique.<br />

« Mais nous continuerons à l’avenir à<br />

consommer de l’huile en grande quantité, et<br />

à y trouver notre compte. La conversion vers<br />

la mobilité électrique ne se fera pas aussi vite<br />

que les politiques l’espèrent. » Tout au moins<br />

en Suisse, car en Allemagne, grâce aux primes<br />

d’incitation, les perspectives sont différentes,<br />

estime le père de famille de 40 ans. « Angela<br />

Merkel donne 10 000 francs à tout acheteur<br />

de voiture électrique. La conversion est donc,<br />

bien sûr, plus rapide. »<br />

Suite en page 22<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 21


HUILES & LUBRIFIANTS<br />

Agim Roci (à gauche) et Daniel Inglin devant le VW ID.3, fleuron de la stratégie électrique de Volkswagen.<br />

Mais cela pose un problème aux concessionnaires<br />

comme Agim Roci : les primes à<br />

l’achat agressives rendent les véhicules électriques<br />

bien plus intéressants en Allemagne.<br />

Bon nombre de concessionnaires, pas seulement<br />

chez Volkswagen, prévoient que dans<br />

quelques mois ou quelques années, des occasions<br />

de véhicules électriques très récentes,<br />

avec un faible kilométrage, vont circuler en<br />

Suisse.<br />

Les distributeurs de voitures électriques<br />

suisses doivent s’en sortir sans les subventions<br />

publiques. Ici, ce sont les garagistes<br />

et les conseillers de vente qui encouragent<br />

l’électromobilité, ajoute Agim Roci. Il définit<br />

le rôle du vendeur comme celui d’un « DJ, qui<br />

incite les gens à danser au son de la musique.<br />

Il faut communiquer son enthousiasme, et<br />

croire en ces nouveaux moteurs ». Si on n’arrive<br />

pas à transmettre cette conviction aux<br />

clients, il vaut mieux rester sur le segment<br />

des moteurs à combustible. De plus, « en l’absence<br />

de subventions, l’électromobilité aura<br />

du mal à s’imposer en Suisse ». Par exemple,<br />

l’ID.3 exposé dans le showroom d’Effretikon<br />

coûte environ 54 000 francs. « Les gens s’y<br />

intéressent, jusqu’à ce qu’ils voient le prix. »<br />

Pour vaincre la réticence au contact, il prévoit<br />

d’installer un pop-up store sur l’électromobilité<br />

: l’idée étant « de faire venir les gens,<br />

de les informer sur la voiture électrique sans<br />

qu’ils se sentent entraînés dans un entretien<br />

de vente. Nous serons à leur disposition pour<br />

tout renseignement complémentaire ».<br />

Les raisons de la collaboration entre l’Autocenter<br />

Effretikon et Motorex, outre les arguments<br />

déjà énoncés comme la qualité, la<br />

suissitude et la création de valeurs en Suisse,<br />

viennent aussi de l’histoire de l’entreprise. À<br />

l’origine, l’Autocenter faisait partie de la société<br />

Sahli & Frei AG, qui s’était fait connaître<br />

bien au-delà de la région pour ses prestations<br />

de tuning sur Porsche. Le propriétaire,<br />

Wolfgang Sahli, voulait se concentrer sur<br />

les voitures de sport du constructeur de<br />

Zuffenhausen et cherchait un repreneur pour<br />

la représentation de VW.<br />

« Nous avons fait connaissance lors d’une<br />

rencontre de concessionnaires chez Amag<br />

à Pontresina et nous avons tout de suite<br />

sympathisé », se souvient Agim Roci, qui<br />

parle avec un respect mêlé d’admiration de<br />

Wolfgang Sahli, homme à la haute stature,<br />

avec ses deux mètres : « Il était déjà son<br />

propre patron à l’âge de 30 ans. » Devenir indépendant,<br />

tel était aussi l’objectif d’Agim<br />

Roci. Peu après cette rencontre à Pontresina,<br />

il quitte Amag Winterthour pour rejoindre<br />

le concessionnaire indépendant de VW à<br />

Effretikon et en 2015, Wolfgang Sahli lui<br />

offre de reprendre l’entreprise.<br />

22 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


HUILES & LUBRIFIANTS<br />

« C’était un trop gros morceau pour moi »,<br />

explique Agim Roci. « Je ne pouvais me permettre<br />

de reprendre le garage et je l’ai dit à<br />

Wolfgang Sahli. » Sa réponse a fusé : « Trouve<br />

un partenaire. Je vous aiderai. » Le lendemain,<br />

le jeune homme se retrouve par hasard<br />

au téléphone avec Daniel Inglin. Ce dernier,<br />

alors gérant d’une concession VW à<br />

Wallisellen qui achetait les véhicules neufs<br />

chez un concessionnaire direct à Effretikon,<br />

raconta à Agim Roci qu’il avait perdu son<br />

statut de distributeur indirect.<br />

« Nous avons mangé ensemble le lendemain<br />

», poursuit Agim Roci. Au moment du<br />

café tout était dit, on a scellé notre accord par<br />

une poignée de main. Agim Roci et Daniel<br />

Inglin ont repris chacun 50 % des parts de la<br />

société, et tout le personnel. Il était évident<br />

que Motorex allait venir à Effretikon. Daniel<br />

Inglin avait déjà travaillé étroitement avec le<br />

spécialiste en huiles de Langenthal dans son<br />

ancienne société.<br />

Aujourd’hui, il s’occupe du service à la clientèle<br />

et de l’après-vente. Agim Roci continue<br />

de faire ce qui lui plaît par-dessous tout :<br />

vendre des voitures. « Je ne lui parle pas pour<br />

ne rien dire, et lui me laisse travailler. » Deux<br />

personnalités différentes pour un binôme qui<br />

fonctionne. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

autocentereffretikon.ch<br />

10 % de voitures<br />

rechargeables<br />

La part de marché des voitures rechargeables<br />

atteint 10 % en Suisse, hybrides<br />

rechargeables inclus. Réciproquement,<br />

cela signifie qu’en <strong>2020</strong>, plus de 90 % des<br />

véhicules mis en circulation possèdent<br />

un moteur à combustible. Les experts,<br />

comme Christian Bach, chercheur à<br />

l’EMPA, estiment qu’« en 2030, il y aura<br />

toujours entre 80 et 85 % des véhicules<br />

neufs qui rouleront à l’essence ou<br />

au diesel, et plus de 95 % de la flotte<br />

totale ». (<strong>AUTOINSIDE</strong> 06/18).<br />

« Nous nous comprenons. » L’autocenter Effretikon et Motorex ont tissé un solide partenariat


TAG DER SCHWEIZER HUILES & LUBRIFIANTS<br />

GARAGISTEN<br />

Source : Istock<br />

3 questions aux fabricants et distributeurs d’huiles et lubrifiants<br />

Se préparer aux besoins<br />

d’après-demain<br />

Électromobilité grandissante, pandémie généralisée de COVID-19 : les fabricants et distributeurs d’huiles et<br />

lubrifiants font face à des défis de taille. AUTOINISIDE les a interrogés. André Bissegger<br />

René Ströbele, responsable de l’unité commerciale<br />

Lubricants, Maagtechnic AG.<br />

Monsieur Ströbele, les chiffres de vente<br />

indiquent actuellement une augmentation<br />

des véhicules électriques. Quel est l’impact<br />

de cette évolution sur votre activité ?<br />

René Ströbele, responsable de l’unité<br />

commerciale Lubricants, Maagtechnic<br />

AG : L’électrification va impacter le secteur<br />

de l’après-vente. Les entreprises et les<br />

fournisseurs vont devoir s’adapter à ce changement.<br />

Notre partenaire Shell Lubricants<br />

mène des recherches depuis plus de 75 ans<br />

sur sept sites dans le monde. Dans le cadre<br />

de plusieurs projets, Shell développe des lubrifiants<br />

destinés aux futurs véhicules électriques.<br />

Des constructeurs automobiles de renom<br />

utilisent les possibilités techniques des<br />

laboratoires de test pour développer leurs essais<br />

sur les moteurs, la transmission ou les<br />

véhicules. Peu importe à quoi ressembleront<br />

les véhicules de l’avenir : Shell proposera des<br />

solutions de lubrifiants adaptées.<br />

Comment accompagnez-vous les garagistes<br />

dans cette évolution ?<br />

Le lubrifiant restera important dans l’industrie<br />

automobile. Il contribue à réduire la résistance<br />

et par conséquent la consommation<br />

d’énergie. La technologie Pureplus de Shell<br />

constitue une excellente base pour la fabrication<br />

de lubrifiants de moins en moins visqueux.<br />

Certains produits sont actuellement<br />

remaniés et des produits neufs et de haute<br />

qualité sont développés et commercialisés ;<br />

ceux-ci génèrent une baisse des coûts d’entretien<br />

grâce à une consommation réduite de<br />

carburant et d’huile.<br />

L’activité mondiale est actuellement<br />

dominée par la pandémie de COVID-19, et<br />

les désinfectants sont très demandés.<br />

Pour quelle raison œuvrez-vous également<br />

dans ce domaine ?<br />

L’équipement de protection individuelle EPI<br />

constitue un élément important de notre<br />

portefeuille, dans des secteurs EPI à la fois<br />

spécifiques et globaux. Nous proposons à<br />

notre clientèle une large gamme d’EPI garantissant<br />

une protection de la tête aux pieds,<br />

complétée par les produits d’hygiène, qui incluent<br />

les désinfectants. Les produits proposés<br />

sont conformes aux directives européennes<br />

connues. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

maagtechnic.ch<br />

Kurt Schürch, responsable achats/vente, Fibag.<br />

Monsieur Schürch, les véhicules électriques<br />

se multiplient. Quel est l’impact<br />

de cette évolution sur votre activité ?<br />

Kurt Schürch, responsable achats/vente, Fibag<br />

AG : Notre gamme s’étoffe constamment.<br />

Nous proposons également à nos clients des<br />

produits pour voitures électriques. Ces dernières<br />

ont généralement besoin d’un système de<br />

refroidissement rempli de liquide qui absorbe<br />

les rejets thermiques générés par la conduite et<br />

le processus de charge. Nous pourrons à l’avenir<br />

vendre des liquides dans ce domaine. Notre<br />

boutique en ligne propose à nos clients tous les<br />

produits en lien avec l’infrastructure de recharge<br />

et les pneus. Quant aux véhicules hybrides,<br />

nous profitons actuellement dans l’après-vente<br />

du fait que la technique de propulsion conventionnelle<br />

a recours aux produits traditionnels et<br />

la technique de propulsion électrique, aux nouveaux<br />

produits cités plus haut.<br />

24 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


TAG HUILES DER & SCHWEIZER LUBRIFIANTS GARAGISTEN<br />

Comment accompagnez-vous les garagistes<br />

dans cette évolution ?<br />

Que les produits soient destinés à des véhicules<br />

électriques, hybrides ou à combustion<br />

et quelle que soit sa demande, le client peut<br />

compter sur notre soutien indéfectible dans<br />

le cadre d’un conseil personnalisé sur place,<br />

au téléphone, ou 7j/7, 24h/24 dans notre boutique<br />

en ligne.<br />

Les désinfectants sont très demandés.<br />

Vous vous impliquez vous aussi dans ce<br />

domaine. Pour quelle raison ?<br />

Afin de protéger nos clients et collaborateurs,<br />

il est selon nous de notre devoir de proposer<br />

des produits visant à lutter contre le CO-<br />

VID-19. Nous mettons ainsi à disposition des<br />

désinfectants pour les mains, les surfaces, les<br />

véhicules et les locaux, ainsi que des masques<br />

et des gants.<br />

Plus d’informations sur :<br />

fibag.ch<br />

Comment accompagnez-vous les garagistes<br />

dans cette évolution ?<br />

Nos produits sont à la pointe de la technologie.<br />

Nous informons nos partenaires des<br />

tendances et évolutions du secteur de l’électromobilité,<br />

et leur indiquons comment nous<br />

envisageons le marché des moteurs à combustion<br />

dans les années à venir. En parallèle à<br />

notre propre orientation stratégique, cette estimation<br />

doit également contenir des informations<br />

importantes pour le développement des<br />

garages, dont l’univers va clairement être bouleversé<br />

par l’électromobilité. Le changement<br />

qui s’annonce dans le secteur de la sous-traitance<br />

s’inscrit aussi dans ce contexte.<br />

L’activité mondiale est actuellement<br />

dominée par la pandémie de COVID-19.<br />

Panolin s’est également lancé dans leur<br />

production. Pour quelle raison ?<br />

En mars dernier, lorsque nous avons connu<br />

une pénurie de désinfectants, nous avons été<br />

le premier fabricant de lubrifiants à nous lancer<br />

dans la production de désinfectants. Au<br />

printemps, nous avons été submergés par la<br />

forte demande, et avons rapidement dû nous<br />

concentrer sur l’approvisionnement des cabinets<br />

médicaux et des hôpitaux. Ce fut une période<br />

intense, mais nous tenions absolument<br />

à apporter notre soutien et n’hésiterons pas à<br />

recommencer.<br />

Plus d’informations sur :<br />

panolin.com<br />

Comment accompagnez-vous les garagistes<br />

dans cette évolution ?<br />

Dans l’immédiat et au cours des prochaines années,<br />

nous devrions encore tous profiter des moteurs<br />

à combustion et des lubrifiants qu’ils nécessitent.<br />

Nous devons poursuivre leur mise en<br />

œuvre aussi bien et aussi longtemps que possible.<br />

Amag s’efforce de préparer les garages au<br />

changement par le biais d’une communication<br />

régulière, et de définir avec eux de nouvelles approches<br />

possibles.<br />

L’activité mondiale est actuellement dominée<br />

par la pandémie de COVID-19 et les<br />

désinfectants sont très demandés. Quelle<br />

a été votre approche ?<br />

Amag a été très réactive et a rapidement intégré<br />

dans sa gamme les désinfectants des fournisseurs<br />

existants. La santé et la sécurité de nos<br />

collaborateurs, de ceux de nos partenaires et<br />

du client final, au travail ou lors d’une visite<br />

au garage, constituent notre priorité absolue.<br />

Nous soutenons en outre nos partenaires en<br />

leur fournissant d’autres produits, tels que des<br />

parois en plexiglas, des masques ou des caches<br />

pour l’intérieur des véhicules.<br />

Plus d’informations sur :<br />

amag.ch<br />

Julia Scheuchzer, Marketing Manager, Panolin AG.<br />

Madame Scheuchzer, l’électromobilité<br />

gagne du terrain. Quel est l’impact<br />

de cette évolution sur votre activité ?<br />

Julia Scheuchzer, Marketing Manager,<br />

Panolin AG : Nous n’en ressentons pas encore<br />

les effets. Nos ventes dans le secteur des<br />

voitures de tourisme sont stables. Un recul de<br />

la consommation d’huile moteur ne serait perceptible<br />

que dans quelques années ; les voitures<br />

de tourisme et les véhicules utilitaires à<br />

moteur à combustion sont encore nombreux<br />

sur les routes et donc dans le domaine du service.<br />

Nous observons bien entendu avec attention<br />

l’engouement pour le moteur électrique<br />

et avons déjà lancé un produit destiné au secteur<br />

de l’électromobilité : un liquide de refroidissement<br />

pour câble de recharge. En tant que<br />

fournisseur complet pour les lubrifiants, nous<br />

sommes en outre bien implantés dans plusieurs<br />

secteurs d’activité.<br />

Alba Brandenberger, Product Manager Fluids, Amag.<br />

Madame Brandenberger, les voitures électriques<br />

sont de plus en plus nombreuses<br />

sur les routes. Quel est l’impact de cette<br />

évolution sur votre activité ?<br />

Alba Brandenberger, Product Manager<br />

Fluids, Amag : Les véhicules électriques nécessitent<br />

moins de lubrifiants, et surtout n’ont<br />

plus besoin d’huile moteur, ce qui a un impact<br />

direct sur nos ventes. Il en résulte pour Amag<br />

et les garages une baisse non négligeable des<br />

recettes et du bénéfice dans le secteur des lubrifiants,<br />

notamment dans l’utilisation et la<br />

vente des huiles moteur. Cela nécessite de<br />

nouveaux secteurs d’activité pour compenser<br />

cette perte et exploiter les opportunités<br />

qu’offre l’électromobilité.<br />

Lukas Blaser, responsable marketing lubrifiants, ESA.<br />

Monsieur Blaser, les chiffres de vente<br />

indiquent actuellement une augmentation<br />

de la part des véhicules électriques. Quel<br />

est l’impact de cette évolution sur votre<br />

activité ?<br />

Lukas Blaser, responsable marketing lubrifiants,<br />

ESA : En tant que coopérative, ESA<br />

s’efforce de proposer des solutions optimales<br />

pour tous ses copropriétaires et ses clients.<br />

Les motorisations ne cessent certes d’évoluer,<br />

mais d’un autre côté, près de 4,2 millions de<br />

véhicules fonctionnent encore avec des carburants<br />

traditionnels et sont équipés de composants<br />

moteurs bien connus. ESA propose des<br />

lubrifiants adaptés à ces véhicules : les produits<br />

des marques Shell et Elf ainsi que les<br />

produits de la marque des garagistes ESALube.<br />

Comment accompagnez-vous les garagistes<br />

dans cette évolution ?<br />

Les garagistes peuvent trouver rapidement le<br />

Suite en page 26<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 25


TAG DER SCHWEIZER HUILES & LUBRIFIANTS<br />

GARAGISTEN<br />

produit qui leur convient grâce à un catalogue<br />

moderne de pièces de rechange, qui contient<br />

également les lubrifiants ESA. Qu’il s’agisse<br />

d’un lubrifiant traditionnel ou prévu pour une<br />

utilisation spécifique, ESA est à même de fournir<br />

la bonne solution rapidement grâce à une<br />

étroite collaboration avec les fournisseurs.<br />

L’activité mondiale est actuellement<br />

dominée par la pandémie de COVID-19 et<br />

les désinfectants sont très demandés.<br />

C’est aussi le cas chez ESA ?<br />

Depuis le mois de mars, les clients d’ESA<br />

trouvent également des désinfectants et des<br />

articles de protection et d’hygiène dans la boutique<br />

en ligne. L’assortiment d’ESA comporte<br />

ainsi des sprays désinfectants pour les surfaces,<br />

des désinfectants pour les mains et des<br />

masques de protection. ESA propose par ailleurs<br />

un nébuliseur utile pour désinfecter les<br />

véhicules afin de les rendre aux clients non<br />

seulement parfaitement propres, mais aussi<br />

fraîchement désinfectés après un service.<br />

Plus d’informations sur :<br />

esa.ch<br />

Edi Fischer, CEO de Motorex.<br />

Monsieur Fischer, de plus en plus de véhicules<br />

sont équipés d’un moteur électrique.<br />

Quel est l’impact de cette évolution sur<br />

votre activité ?<br />

Edi Fischer, CEO de Motorex : Il en résulte<br />

en premier lieu une baisse de la demande d’huile<br />

moteur dans le secteur des voitures de tourisme.<br />

Nous estimons qu’il existera, à l’avenir, plusieurs<br />

concepts de propulsion, parmi lesquels le moteur<br />

électrique, d’une part, et la pile à combustible,<br />

d’autre part. Les systèmes de propulsion<br />

hybrides sont également populaires. Et à l’avenir,<br />

le moteur à combustion pourrait fonctionner<br />

avec des carburants nouveaux et à faibles émissions<br />

de CO 2<br />

ou encore des carburants neutres<br />

comme le biogaz, l’hydrogène, les carburants<br />

synthétiques, voire un mélange de ces derniers.<br />

Ces systèmes de propulsion présentent pour<br />

nous des défis passionnants en lien avec l’huile<br />

moteur, les liquides de transmission automatique<br />

(AFT), l’huile de transmission en général<br />

et en association avec la fonction de refroidissement.<br />

Ce développement nous intéresse.<br />

Comment accompagnez-vous les garagistes<br />

dans cette évolution ?<br />

Nous nous définissons comme un fournisseur<br />

complet proposant une offre globale et ultramoderne.<br />

Notre département de recherche et<br />

développement, dont la performance est reconnue,<br />

nous a jusqu’ici toujours permis de<br />

lancer de véritables innovations sur le marché.<br />

C’est notamment le cas des nouvelles huiles<br />

ATF-HP (HP signifie « hybrid proven »). En association<br />

avec Dynco, notre appareil entièrement<br />

automatique et facile d’utilisation destiné<br />

à la vidange de l’huile de transmission,<br />

nous pouvons ainsi offrir aux ateliers une véritable<br />

solution. L’engouement est beaucoup<br />

plus élevé que prévu. Nous participons par ailleurs<br />

à divers projets de recherche européens<br />

passionnants consacrés à des systèmes de<br />

motorisation alternatifs et à la gestion thermique.<br />

Nous nous préparons ainsi aux besoins<br />

des garagistes d’après-demain.<br />

Les désinfectants sont très demandés.<br />

Vous produisez vous aussi des désinfectants.<br />

Pour quelle raison ?<br />

Nous proposons des désinfectants depuis<br />

plus de dix ans. L’important stock de matières<br />

premières dont nous disposons chez nous à<br />

Langenthal nous a permis de garantir des livraisons<br />

continues et à prix abordables dès<br />

la première vague. Nous disposons de l’homologation<br />

officielle et illimitée pour les désinfectants<br />

pour les mains et les surfaces en<br />

Suisse, en Allemagne, en Autriche, en France<br />

et en Suède. Cette gamme, assortie d’un distributeur<br />

sans contact très fiable, a conquis de<br />

nombreux clients bien au-delà de nos ateliers.<br />

L’odeur très agréable de nos désinfectants a<br />

bien entendu également constitué un critère<br />

important.<br />

Plus d’informations sur :<br />

motorex.com<br />

Michael Brack, marketing et développement<br />

commercial, Öl Brack AG.<br />

Monsieur Brack, les véhicules équipés d’un<br />

moteur électrique ont de plus en plus de<br />

succès. Quel est l’impact de cette évolution<br />

sur votre activité ?<br />

Michael Brack, marketing et développement<br />

commercial, Öl Brack AG : Les chiffres<br />

de vente des véhicules électriques augmentent,<br />

effectivement. Mais ces véhicules ne représentent<br />

aujourd’hui encore que 1 % à peine<br />

des voitures de tourisme immatriculées en<br />

Suisse. Avec près de 3 %, la proportion des véhicules<br />

hybrides n’est que légèrement supérieure.<br />

Ces derniers ont aussi besoin d’huiles<br />

de moteur et de transmission puisqu’ils sont<br />

toujours équipés de moteurs à combustion. Si<br />

les véhicules électriques n’ont pas besoin des<br />

lubrifiants mentionnés, ils requièrent cependant<br />

des liquides de refroidissement spéciaux<br />

pour leurs batteries. Et il faut aussi changer<br />

ces liquides de refroidissement après un certain<br />

temps. Les véhicules électriques ont toujours<br />

besoin de différents produits complémentaires<br />

tels que du liquide de frein ou du<br />

lave-glace. Nous pourrons donc proposer à<br />

l’avenir un assortiment adapté à nos clients<br />

garagistes.<br />

Comment accompagnez-vous les garagistes<br />

dans cette évolution ?<br />

Grâce à l’amélioration de la qualité des lubrifiants,<br />

les garagistes bénéficient d’une création<br />

de valeur plus élevée et d’un argument<br />

solide face à leurs clients. Les propriétés de<br />

viscosité des huiles modernes garantissent<br />

une réduction de la consommation de carburant<br />

et contribuent à la préservation des ressources.<br />

Nous aidons par ailleurs nos clients<br />

en leur proposant un guide pour les huiles, qui<br />

leur permet de trouver rapidement le produit<br />

Midland adapté à leur besoin. Un conseiller<br />

régional personnel Midland se tient aussi à<br />

leur disposition en cas de questions.<br />

L’activité mondiale est actuellement dominée<br />

par la pandémie de COVID-19. Vous<br />

renoncez cependant à la production de<br />

désinfectants contre le coronavirus. Pour<br />

quelle raison ?<br />

Nous sommes des experts en lubrifiants et<br />

nous nous concentrons sur cette compétence<br />

clé. Nous devons ainsi réagir rapidement aux<br />

évolutions des normes des constructeurs,<br />

adapter les produits existants ou encore en<br />

mettre de nouveaux sur le marché. Les désinfectants<br />

n’ayant rien à voir avec nos produits,<br />

nous préférons laisser leur production et leur<br />

distribution à d’autres professionnels. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

midland.ch<br />

26 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


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Le moteur est l’élément central de chaque véhicule <strong>–</strong> et il dépend de l’huile adéquate.<br />

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HUILES & LUBRIFIANTS<br />

Concept d’économie de carburant<br />

Deux en un<br />

La nouvelle génération de produits lubrifiants contribue à améliorer le fonctionnement et la performance du moteur,<br />

et donc à économiser du carburant. Thierry Wolf, responsable des ventes chez Total Suisse, décrit les attentes de<br />

la branche et des particuliers en matière d’huile automobile, et la réponse du spécialiste des lubrifiants. Carla Stampfli<br />

Thierry Wolf, responsable des ventes chez Total Suisse.<br />

Elle graisse les pièces mobiles, refroidit les<br />

pistons, protège de la corrosion et nettoie : il<br />

s’agit de l’huile de moteur. Les lubrifiants sont<br />

garants de la longévité du moteur. L’huile de<br />

moteur doit par ailleurs répondre aux besoins<br />

des constructeurs, des garages et des automobilistes.<br />

Ainsi, l’utilisation des lubrifiants vise<br />

à améliorer le bon fonctionnement du moteur<br />

et sa performance <strong>–</strong> ce qui permet de réaliser<br />

des économies de carburant considérables. Le<br />

conducteur pourra par conséquent parcourir<br />

plus de kilomètres et émettre moins de CO 2<br />

tout en réduisant l’usure de son véhicule.<br />

Total Suisse, le spécialiste du lubrifiant, a mis<br />

au point un concept d’économie de carburant<br />

et élaboré des lubrifiants qui répondent aux<br />

besoins des particuliers et de l’industrie. Il a<br />

lancé récemment la toute dernière génération<br />

de ces lubrifiants économiseurs de carburant :<br />

Tranself Nfx. Ce produit a été conçu spécialement<br />

pour les boîtes de vitesses et les essieux<br />

fortement sollicités par temps froid de<br />

Renault, Nissan et Mitsubishi. Il conserve<br />

en outre une performance optimale lorsque<br />

les températures sont élevées. « Il s’agit de<br />

la nouvelle génération de lubrifiants, selon<br />

les standards d’économies de carburant. Nos<br />

développeurs ont réussi à concevoir un produit<br />

‹deux en un ›, Tranself Nfx répond ainsi<br />

à toutes les exigences », explique Thierry<br />

Wolf, en charge des lubrifiants automobile et<br />

responsables des ventes chez Total Suisse. Il<br />

ajoute : « Le nouveau Tranself Nfx remplace<br />

les lubrifiants Tranself Nfp et Tranself Nfj. »<br />

À l’avenir, les garagistes n’auront besoin que<br />

d’un seul lubrifiant dans leur atelier (au lieu<br />

de deux), ce qui réduit les couts d’exploitation.<br />

Selon M. Wolf, ceci a été rendu possible grâce<br />

à la longue expérience des spécialistes des lubrifiants<br />

et de l’évolution constante des produits.<br />

« Nos centres de R & D et le long partenariat<br />

avec les différents constructeurs et<br />

fabricants de moteurs nous permettent de<br />

disposer d’une plate-forme optimale pour effectuer<br />

des tests et continuer d’améliorer nos<br />

produits. »<br />

00749_Swiss_Dealerships_Advert_for_Qapter_French_187x63.pdf 1 17/08/<strong>2020</strong> 15:45:30<br />

Outre l’optimisation des produits, Total Suisse<br />

soutient les garagistes au quotidien, notamment<br />

avec différentes prestations de service.<br />

« Nous proposons à tous les concessionnaires<br />

d’effectuer un diagnostic ANAC portant sur<br />

les lubrifiants utilisés », explique le responsable<br />

des ventes. « ANAC fournit une analyse<br />

détaillée de l’usure mécanique de tous les éléments<br />

comme le moteur, la transmission ou<br />

les systèmes hydrauliques ». Les résultats révèlent<br />

l’usure effective des composants, les<br />

raisons de l’usure, les intervalles d’entretien<br />

recommandés et le degré d’urgence d’un nouvel<br />

entretien. « Le diagnostic des huiles contribue<br />

à réduire les dommages mécaniques, optimiser<br />

les intervalles d’entretien et augmenter<br />

la fiabilité des équipements ainsi que la productivité<br />

de l’atelier. » <<br />

Plus d’informations sur :<br />

totalsuisse.ch<br />

Source : Total Suisse<br />

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28 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


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HUILES & LUBRIFIANTS<br />

ESA travaille avec Altola pour éliminer correctement les huiles usagées. Source : Altola<br />

Élimination correcte<br />

Une responsabilité pour<br />

l’ensemble de la société<br />

L’huile usagée n’est presque pas biodégradable. Il est donc d’autant plus important de les éliminer correctement.<br />

ESA se fie aux spécialistes d’Altola depuis plus de 15 ans. Les partenaires d’ESA acheminent chaque année<br />

environ 100 000 litres d’huile usagée et de liquide de frein à Altola. Sandro Compagno<br />

Le concept d’élimination d’ESA est aussi simple<br />

que futé : lorsque le garagiste achète des lubrifiants<br />

à la coopérative, il reçoit également un<br />

bon lui permettant d’éliminer son huile usagée.<br />

Muni de ce bon, il contacte Altola, qui récupère<br />

les bidons contenant les matières résiduelles.<br />

« Grâce à ce système, nous garantissons le recyclage<br />

et l’élimination professionnels des lubrifiants<br />

achetés chez ESA », déclare Martin<br />

Schütz, Category Manager pneus et consommables<br />

chez ESA. Un exemple de calcul dévoile<br />

l’importance d’une élimination correcte<br />

30 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


HUILES & LUBRIFIANTS<br />

Martin Schütz, Category Manager pneus et<br />

consommables, ESA.<br />

de l’huile usagée : il suffit d’un litre d’huile pour<br />

contaminer un million de litres d’eau.<br />

En principe, chaque litre d’huile usagée qui<br />

aboutit chez Altola est valorisé ou transformé<br />

en chaleur. La valorisation consiste surtout à<br />

filtrer ou à centrifuger l’huile industrielle qui<br />

n’a généralement pas été fortement utilisée.<br />

Pour cela, Altola collabore avec diverses raffineries<br />

dans les pays voisins. L’huile de lubrification<br />

des moteurs à combustion se recycle<br />

moins facilement. Elle est en effet chargée de<br />

métaux, de résidus de carburant et d’oxydes<br />

du fait des sollicitations thermiques et mécaniques<br />

extrêmes. Cette huile usagée est transformée<br />

en chaleur. Altola fournit ce combustible<br />

à plusieurs cimenteries.<br />

Monsieur Schütz, pourquoi ESA a-t-elle<br />

sélectionné Altola comme partenaire<br />

d’élimination ?<br />

Altola est parfaitement organisée, et son processus<br />

de recyclage est disponible dans toute<br />

la Suisse. Il tient à cœur à ESA de disposer<br />

d’un interlocuteur pour ses solutions d’élimination.<br />

Altola joue ce rôle depuis le début de<br />

la collaboration. Les clients d’ESA apprécient<br />

en outre la boutique partenaire qui leur permet<br />

de convenir de la récupération des matières résiduelles.<br />

À quoi doit faire attention un garagiste qui<br />

souhaite coopérer avec Altola ?<br />

Outre les bons lubrifiants, le garagiste peut<br />

également parler à ses clients de l’élimination<br />

professionnelle. Il doit stocker correctement<br />

ses matières usagées et nous contacter rapidement<br />

pour organiser la collecte.<br />

Altola élimine également des filtres à<br />

huile. ESA collabore-telle aussi avec<br />

Altola dans ce domaine ?<br />

Les copropriétaires d’ESA et les clients peuvent<br />

également éliminer toutes leurs autres pièces<br />

usagées auprès d’Altola. Pour les lubrifiants,<br />

nous avons parfaitement bouclé le circuit avec<br />

l’élimination. Concernant les autres pièces usagées,<br />

les garagistes peuvent aussi faire appel à<br />

leur importateur de véhicules pour l’élimination.<br />

Des produits comme les filtres à huile et<br />

d’autres pièces que les constructeurs ne recyclent<br />

pas peuvent également être signalés dans<br />

la boutique partenaires d’ESA pour qu’ils soient<br />

éliminés. Altola exploite sa propre installation<br />

de valorisation spécialement pour les filtres à<br />

huile éliminés par les ateliers. L’installation<br />

sépare le métal de l’huile pour que ces deux<br />

produits soient recyclés dans deux circuits<br />

distincts. Les plastiques et les papiers-filtres<br />

doivent être brûlés pour produire de la chaleur.<br />

Tous les copropriétaires d’ESA qui confient<br />

leurs filtres usagés à Altola profitent de cette<br />

installation de recyclage et veillent donc à l’utilisation<br />

durable des matières premières. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

esa.ch<br />

altola.ch<br />

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Par e-mail: info@blutech.ch


SÉCURITÉ<br />

LiBa Service 24<br />

Un « sac » innovant<br />

Ni immersion préventive ni eau contaminée : LiBa Service 24 a développé un système textile révolutionnaire permettant<br />

de récupérer des véhicules électriques et hybrides. L’entreprise est à la recherche de partenaires. André Bissegger<br />

Jusqu’à présent, les véhicules électriques et<br />

hybrides accidentés donnaient du fil à retordre<br />

aux sauveteurs. En effet, il est presque<br />

impossible d’estimer correctement les risques<br />

lors du sauvetage et d’éteindre un incendie<br />

sur une batterie qui réagit. Mais il y a plus<br />

grave : les batteries lithium-ion sont susceptibles<br />

de s’enflammer spontanément plusieurs<br />

jours après un accident, ce qui est dangereux<br />

pour les sauveteurs et pour les garagistes, par<br />

exemple si une batterie tombe à terre dans<br />

l’atelier. « Si une cellule de la batterie est endommagée,<br />

il existe un risque de réaction<br />

continue, qu’on appelle Thermal Runaway<br />

en anglais », explique Viktor Haefeli de LiBa<br />

Service 24.<br />

Pour empêcher toute réaction des batteries,<br />

elles sont normalement refroidies à l’eau.<br />

Cette approche est toutefois difficile à mettre<br />

en œuvre sur une voiture. C’est pourquoi les<br />

sauveteurs n’avaient que deux possibilités<br />

jusqu’à présent : placer le véhicule en quarantaine<br />

et le surveiller pendant des jours ou<br />

l’immerger dans un conteneur rempli d’eau,<br />

ce qui correspond à un sinistre total et contamine<br />

des milliers de litres d’eau.<br />

Viktor Haefeli et GelKoh, le spécialiste allemand<br />

de la protection contre les incendies,<br />

représenté en Suisse par M. Haefeli, ont étudié<br />

le problème. En été 2018, ils ont rendu<br />

visite à Leo et à Adrian Müller, deux sauveteurs<br />

de voitures chevronnés de l’entreprise<br />

Autoverwertung Leo Müller à Zell, qu’une<br />

solution basée sur un conteneur d’extinction<br />

impressionne peu. Ils étaient à la recherche<br />

d’une solution simple et sûre de sauvetage, de<br />

transport et de quarantaine qui nécessite peu<br />

d’espace de stockage, qui soit facile à transporter<br />

et qu’un opérateur puisse utiliser seul.<br />

« Cette exigence de la clientèle semblait pratiquement<br />

impossible à satisfaire de prime<br />

abord », indique M. Haefeli.<br />

LiBa Rescue, un système textile de sauvetage<br />

de véhicules électriques et hybrides, est finalement<br />

né au bout de deux ans de développement<br />

commun. Le système s’appuie sur le<br />

32 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


SÉCURITÉ<br />

Viktor Haefeli avec la remorque entièrement équipée (en haut), et Adrian Müller (en dessous, à droite) qui présente LiBa Rescue à des personnes intéressées. Source : médias de l’UPSA<br />

textile composite high-tech LiBa Tex qui ne<br />

peut s’enflammer, qui empêche l’apport d’oxygène<br />

et qui laisse s’échapper les gaz issus de<br />

la batterie en les filtrant. La couche d’aramide<br />

intégrée au tissu composite protège en outre<br />

les utilisateurs de composants de la batterie<br />

et du véhicule qui ont éclaté. Une protection<br />

contre les coupures et des couches barrières<br />

empêchent en outre les substances de pénétrer<br />

l’environnement.<br />

L’utilisation est facile et donc révolutionnaire.<br />

Il suffit en effet d’emballer le véhicule ou la<br />

batterie démontée dans le « sac » assemblable.<br />

Le système s’utilise de manière efficace,<br />

simple et réfléchie grâce à des fermetures<br />

éclair munies d’un code de couleur, des œillets<br />

d’arrimage, des bandes velcro, une fonction<br />

de plissement et des ouvertures permettant<br />

de fixer la cargaison. « Le sac de 110 kg<br />

est peu encombrant et relativement léger. Il<br />

est donc facile d’en placer un dans chaque véhicule<br />

de secours », déclare M. Haefeli. « Bref,<br />

c’est simple, pratique et sûr. »<br />

Adrian Müller, responsable du sauvetage et<br />

désormais partenaire de Liba Service 24, le<br />

confirme. « Le produit est sûr, ne nécessite<br />

pas d’entretien et peut être lavé », déclare-t-il.<br />

Emballer une voiture dure 15 à 30 minutes et<br />

une personne suffit. Le tout peut ensuite être<br />

évacué par camion. « Une fois le véhicule emballé,<br />

il n’y a plus de flammes à l’extérieur du<br />

sac. Seule la chaleur s’en échappe par rayonnement<br />

», explique M. Müller. « Et s’il y a de<br />

la fumée, le sac retient une grande partie des<br />

substances toxiques. » Cette approche est aussi<br />

avantageuse pour stocker des véhicules ou<br />

des batteries qui doivent être placés en quarantaine.<br />

D’après M. Müller, la quarantaine<br />

peut se dérouler dans le sac. Il est inutile de<br />

redéballer, de réemballer ou de transborder la<br />

voiture ou la batterie. Une caméra thermique<br />

permet de surveiller l’opération, ce qui permet<br />

de gagner du temps, mais aussi de réduire<br />

les coûts et l’encombrement. L’eau contaminée<br />

appartient donc au passé.<br />

Le sac est disponible en diverses tailles et<br />

convient donc aussi bien aux batteries individuelles<br />

qu’aux SUV et fourgonnettes.<br />

« LiBa Rescue peut être utilisé de multiples<br />

manières, car il y a désormais beaucoup de<br />

batteries indépendamment des voitures, notamment<br />

celles des vélos électriques ou les<br />

batteries d’accumulation d’installations photovoltaïques<br />

», souligne M. Haefeli. Son entreprise<br />

propose aussi une remorque entièrement<br />

équipée qui peut servir à la fois de<br />

caisse de quarantaine mobile pour des batteries<br />

de propulsion et pour leur transport en<br />

conformité avec la règlementation ADR.<br />

Avec Liba Rescue, M. Haefeli a visé juste.<br />

Les chiffres de vente actuels montrent que<br />

l’électromobilité se développe sur les routes<br />

suisses. « L’activité décolle, et nous en profitons,<br />

dit-il. Si quelque chose se produit, nous<br />

sommes en mesure de prêter aisément main<br />

forte avec notre produit. »<br />

M. Haefeli cherche désormais à mettre en<br />

place un réseau couvrant toute la Suisse avec<br />

des partenaires LiBa Service 24. Il pense surtout<br />

à des entreprises de secours et de sauvetage<br />

qui sont appelées sur le lieu de l’intervention<br />

en cas d’urgence. Ce concept est<br />

notamment intéressant pour les garagistes qui<br />

ne sont pas tenus de consentir eux-mêmes des<br />

investissements, car ils peuvent faire appel à<br />

des spécialistes au besoin. Les partenaires<br />

sont régulièrement formés et entraînés dans<br />

le cadre d’ateliers et de cours à l’Ass Academy,<br />

chez Autef et LiBa Protect. Les entreprises intéressées<br />

peuvent contacter LiBa Service 24. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

libaservice24.com<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 33


SÉCURITÉ<br />

L’industrie des véhicules utilitaires se sent plutôt à<br />

l’abri des cyberattaques. Source : Continental<br />

La cybersécurité des véhicules utilitaires<br />

Encore (trop) peu de prise de<br />

conscience<br />

Flottes à l’arrêt et demandes de rançon : les dangers sont réels pour les entreprises de logistique. Mais peu<br />

d’entre elles ont conscience qu’elles doivent se protéger contre les cyberattaques dans le fret routier. C’est<br />

ce que révèle une étude de Continental. André Bissegger<br />

La numérisation progresse rapidement dans<br />

la branche automobile. Les solutions connectées<br />

dans la chaîne d’approvisionnement et<br />

le transport prennent toujours plus d’importance,<br />

car elles apportent des atouts indéniables<br />

face à la concurrence rude et permettent<br />

de réduire les coûts. « Avec la<br />

connectivité, les risques de cyberattaques<br />

augmentent. Pourtant, les petites entreprises<br />

notamment hésitent à investir pour protéger<br />

leur flotte et leur activité », explique Mathias<br />

Dehm, à la tête du département recherche<br />

et process pour la sécurité des produits chez<br />

l’équipementier Continental.<br />

L’étude montre que la plupart des entreprises<br />

se sentent plutôt à l’abri des cyberattaques :<br />

environ deux tiers des personnes interrogées<br />

s’estiment même très bien protégées. Et<br />

seule la moitié des entreprises a adopté des<br />

mesures de défense contre un scénario d’attaque<br />

sur les systèmes de gestion de flottes<br />

et de logistique, précise Continental. Les trois<br />

quarts d’entre elles ne prévoient pas de grands<br />

investissements au cours des six à douze prochains<br />

mois. Continental souligne que le sentiment<br />

de sécurité relativement élevé masque<br />

des risques. « Jusqu’à présent, les flottes<br />

n’étaient pas au centre des discussions sur la<br />

cybercriminalité, bien qu’elles constituent des<br />

cibles en raison de leurs chargements, notamment<br />

de matières dangereuses, de leur taille<br />

et de leur importance économique », ajoute<br />

M. Dehm. Il pense, par exemple, aux hackers<br />

criminels qui paralysent les flottes pour exiger<br />

des rançons.<br />

L’étude indique que la cybersécurité est essentielle<br />

pour assurer le fret routier, qui ne s’effectue<br />

correctement que grâce à la connectivité.<br />

« La cybersécurité protège les bénéfices du numérique,<br />

elle devrait susciter une plus grande<br />

attention », estime Gilles Mabire, responsable<br />

des véhicules et services commerciaux chez<br />

Continental. Il est certain que la cybersécurité<br />

va monter en puissance. « Ne serait-ce que par<br />

l’augmentation des attaques sur les systèmes<br />

de transport et de logistique du fait d’une numérisation<br />

croissante. » Avec une connectivité<br />

toujours plus présente (G. Mabire pense à la<br />

conduite autonome et à l’arrivée de la 5G), la<br />

cybersécurité prendra de l’importance. Selon<br />

les spécialistes, les nouveaux domaines d’application<br />

devront en tenir compte.<br />

La cybersécurité doit cependant devenir également<br />

accessible aux petites flottes. L’étude<br />

révèle en effet qu’il existe un fossé entre les<br />

quelques acteurs majeurs et la myriade de<br />

petites sociétés du secteur. « Tandis que les<br />

grands groupes mettent au point des stratégies,<br />

engagent des spécialistes IT et développent<br />

leurs propres cyberunités, les petites<br />

34 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


SÉCURITÉ<br />

PME n’en ont généralement pas les moyens<br />

financiers, ou négligent ce sujet », déclare<br />

M. Dehm. Aussi, selon Continental, outre<br />

les règles légales, il faudra proposer aux entreprises<br />

des solutions abordables et mieux<br />

adaptées à leurs besoins. C’est-à-dire des solutions<br />

modulables, permettant aux petites<br />

flottes d’étendre leurs capacités en termes<br />

de cybersécurité au fur et à mesure qu’elles<br />

croissent.<br />

Il faut en outre des investissements continus,<br />

par exemple dans l’environnement système<br />

de l’entreprise, des mises à jour régulières,<br />

des formations pour les collaborateurs et une<br />

assistance. Pour Continental, une chose est<br />

claire : un seul investissement ne suffit pas<br />

pour couvrir entièrement cette thématique et<br />

l’ancrer durablement dans l’entreprise. « Outre<br />

les camions, la cybersécurité concerne également<br />

tout le domaine IT, y compris les systèmes<br />

de gestion de flottes ou l’organisation<br />

du travail, affirme M. Dehm. Ces domaines de<br />

responsabilité doivent être réunis si possible<br />

dans un concept global, afin de couvrir toutes<br />

les interfaces entre ces domaines. »<br />

Les standards homogènes garantissent en<br />

outre une plus grande sécurité du véhicule.<br />

Au cours des trois dernières années, on s’est<br />

ainsi penché sur de nouvelles règles visant<br />

à définir ces standards. Le groupe de travail<br />

WP.29 de la commission économique<br />

des Nations Unies (CEE-ONU) a élaboré une<br />

réglementation en vue de contrôler les directives<br />

de sécurité pendant l’homologation<br />

par type d’un véhicule. Les processus<br />

des entreprises font par ailleurs l’objet<br />

d’un audit. D’après Continental, cela permet<br />

d’assurer que la cybersécurité est prise en<br />

compte dans le développement et l’industrialisation<br />

des composants et des logiciels. La<br />

réglementation sera introduite au milieu de<br />

l’année 2022 et s’appliquera à tous les types<br />

de véhicules nouvellement homologués<br />

en Europe à partir de juillet 2024. Pour<br />

Continental, une chose est claire : « C’est un<br />

pas important vers une plus grande sécurité<br />

du véhicule. » <<br />

L’étude<br />

Pour les besoins de l’« Étude <strong>2020</strong> sur les<br />

véhicules utilitaires, cybersécurité et numérique<br />

», l’institut Infas (sciences sociales<br />

appliquées) a interrogé des experts parmi<br />

les associations, les autorités publiques,<br />

les transporteurs et les prestataires<br />

de technologies. Cette enquête a été<br />

complétée par un panel du secteur, pour<br />

lequel Infas a interviewé des entreprises<br />

de transport, de logistique et de fret en<br />

Allemagne.<br />

esa.ch<br />

Graisseux et fier de l’être.


SÉCURITÉ<br />

Trois questions à des fournisseurs DMS sur la<br />

sécurité des données dans les garages<br />

Comment les garages<br />

peuvent-ils se protéger<br />

des cyberattaques ?<br />

Non seulement les grands groupes et importateurs<br />

sont aujourd’hui les cibles de cyberattaques, mais de<br />

plus en plus souvent aussi les PME et les garages.<br />

Comment se protéger efficacement contre les hackers<br />

lorsqu’on est garagiste sans dépenser des sommes<br />

exorbitantes ? <strong>AUTOINSIDE</strong> a posé la question aux<br />

principaux fournisseurs DMS. Jürg A. Stettler<br />

Le service de renseignements de la Confédération<br />

a enregistré une augmentation des<br />

cyberattaques en Suisse au cours des derniers<br />

mois. Certes, il n’y a pas d’attaque directe sur<br />

les infrastructures sensibles comme les centrales<br />

nucléaires ou le réseau électrique, mais<br />

des dégâts dûs aux cyberattaques sont possibles<br />

dans notre pays. Par exemple, les systèmes<br />

IT d’Amag ont été attaqués de l’extérieur<br />

en janvier <strong>2020</strong>. Les cybercriminels et les<br />

cyberespions s’adaptent désormais aux événements<br />

très médiatisés, comme la crise actuelle<br />

due au coronavirus. Possibilité de commander<br />

des masques en cas de stock faible ou<br />

fausses informations sur le virus : les hackers<br />

surfent sur différents thèmes pour répandre<br />

leurs logiciels malveillants. En outre, au cours<br />

du premier semestre <strong>2020</strong>, les « rançongiciels »<br />

se sont multipliés : les hackers bloquent des<br />

données et exigent des rançons pour les libérer.<br />

En Suisse, les grands groupes et les<br />

banques sont loin d’être les seules victimes de<br />

ces attaques, qui concernent de plus en plus<br />

de PME et de garages. <strong>AUTOINSIDE</strong> a voulu<br />

demander aux fournisseurs DMS comment<br />

les garagistes peuvent se protéger au mieux.<br />

Janik Güntert, responsable de service chez<br />

Informaticon AG<br />

Monsieur Güntert, comment un garagiste<br />

peut-il protéger efficacement son DMS et<br />

les données de sa clientèle contre les<br />

cyberattaques ? À quelle fréquence faut-il<br />

mettre à jour ses systèmes et ses logiciels ?<br />

Janik Güntert : Il est important de disposer<br />

d’une infrastructure moderne avec un pare-feu<br />

et des antivirus récents. Les cyberattaques évoluent<br />

au fil du temps. C’est pourquoi la mise à<br />

jour des systèmes de sécurité comme les antivirus<br />

et les pare-feux, ainsi que du système<br />

d’exploitation des serveurs et des clients représente<br />

un aspect primordial de la sécurité IT. En<br />

outre, il est important d’avoir un concept d’autorisations<br />

clair. Il faut définir avec précision<br />

qui a accès à quel document, et si la personne a<br />

effectivement besoin de cet accès pour le bon<br />

déroulement des tâches. Grâce à la réflexion<br />

préalable sur les autorisations nécessaires, les<br />

dommages seront limités en cas de cyberattaque.<br />

Enfin, l’influence du facteur humain<br />

sur la sécurité IT ne doit pas être sous-estimée,<br />

car les employés constituent l’un des<br />

principaux maillons faibles de toutes les infrastructures<br />

IT. Par conséquent, la formation<br />

proactive et durable du personnel constitue un<br />

élément important de la sécurité des données.<br />

Savoir détecter les messages d’hameçonnage<br />

36 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


SÉCURITÉ<br />

et les liens douteux doit notamment être au<br />

centre des préoccupations.<br />

Quels sont les principaux maillons faibles<br />

dans une entreprise ?<br />

En matière de sécurité IT, le plus grand maillon<br />

faible est l’humain. Avec l’ingénierie sociale,<br />

les meilleurs systèmes de sécurité<br />

peuvent être contournés. Lorsqu’un utilisateur<br />

est incité à télécharger des pièces jointes<br />

douteuses et contourne ainsi la protection<br />

contre les virus, même l’infrastructure la plus<br />

performante est alors impuissante.<br />

Que peuvent faire les garagistes en cas<br />

d’attaque, comment un fournisseur DMS<br />

peut-il être utile ?<br />

La prévention est essentielle. En raison de la<br />

dépendance aux données toujours plus forte<br />

dans le travail quotidien, un plan de reprise<br />

d’activité doit être établi avec le fournisseur<br />

DMS. L’enjeu est de rétablir au plus vite l’activité<br />

opérationnelle en cas de cyberattaque.<br />

Les sauvegardes régulières et intégrales sont<br />

indispensables pour cela.<br />

Plus d’informations sur :<br />

informaticon.com<br />

Reto Dellenbach, chef de projet chez GCS Suisse SA<br />

Monsieur Dellenbach, à quelle fréquence<br />

un garagiste doit-il mettre à jour ses<br />

systèmes et ses logiciels ? Comment peut-il<br />

protéger ses données clients et son DMS<br />

contre les cyberattaques ?<br />

Reto Dellenbach : Il n’y a pas de spécificité<br />

pour les PME par rapport au plan de<br />

protection général en vigueur, publié par le<br />

Centre national pour la cybersécurité NCSC<br />

(www.melani.admin.ch). Nous nous occupons<br />

de la conservation centrale de toutes<br />

les données et des paramètres au sein de<br />

la banque de données. L’avantage, c’est que<br />

lorsque nos clients sécurisent les banques de<br />

données, cela permet de sécuriser également<br />

toutes les données et tous les paramètres.<br />

Nous proposons à nos clients un programme<br />

de sauvegarde pour sécuriser la banque de<br />

données et surveillons ce programme. Si une<br />

sauvegarde ne fonctionne pas, nous informons<br />

aussitôt le client. Le DMS / BMS comprend<br />

la gestion complète des autorisations<br />

d’accès, qui définit ce que chacun a le droit<br />

de voir et de faire. Le module « directives de<br />

protection des données » protège en outre<br />

les données personnelles des clients et gère<br />

la validité de la convention sur la protection<br />

des données. Nous recommandons par ailleurs<br />

de mettre à jour systématiquement les<br />

systèmes d’exploitation, les pare-feux et les<br />

antivirus.<br />

Dans les entreprises, y a-t-il des angles<br />

d’attaque particulièrement sensibles ?<br />

Les habitudes, les croyances établies et la dynamique<br />

sont les plus grands dangers pour<br />

une entreprise. On croit que la sauvegarde<br />

est entièrement à jour, mais on ne vérifie<br />

pas si la sauvegarde est efficace et si on peut<br />

l’utiliser... « On a toujours fait comme ça... » :<br />

certaines habitudes entraînent soudain des<br />

dégâts, parce qu’on pense que ce qu’on a toujours<br />

fait est ce qu’il faut faire. Il arrive qu’on<br />

clique sur un lien ou qu’on ouvre une pièce<br />

jointe sans vérifier s’il s’agit d’un message<br />

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SÉCURITÉ<br />

d’hameçonnage. Cela suffit à contaminer le<br />

système. L’humain apporte au système le plus<br />

grand facteur d’incertitude. Il doit donc être<br />

prêt à revoir ses habitudes, à en apprendre<br />

de nouvelles, et à s’adapter. Reste que ce processus<br />

d’apprentissage commence malheureusement<br />

une fois que le mal est fait. Ce<br />

qui montre du reste une certaine humanité.<br />

Mais il ne faudrait pas en arriver là ! L’un des<br />

principaux enjeux est de sensibiliser les employés<br />

à la protection des données. Sur ce<br />

point, il y a un grand retard à rattraper.<br />

Que peut faire un garagiste attaqué, et comment<br />

son fournisseur DMS peut-il l’aider à<br />

surmonter une cyberattaque ?<br />

En tant que fournisseur de systèmes, nous<br />

conseillons et accompagnons les clients de<br />

A à Z pour gérer leur IT tout en optimisant<br />

les coûts. Les solutions de prestations intégrées<br />

sur le site du client ou les solutions de<br />

cloud déchargent nos clients de nombreuses<br />

interrogations et d’automatismes et leur permet<br />

de gérer leurs systèmes avec fiabilité<br />

tout en les rendant disponibles. Outre l’infrastructure,<br />

nous offrons un soutien pour<br />

aborder la convention sur la protection des<br />

données et les adaptations contractuelles<br />

dans les contrats de travail, les consignes<br />

internes pour l’utilisation de l’IT, ainsi que<br />

les questions sur la protection des données.<br />

Malgré toutes les mesures et la plus grande<br />

précaution, un incident est vite arrivé. Pour<br />

pallier cette éventualité, nous proposons à<br />

nos clients une réassurance sous forme de<br />

« cyberassurance », basée sur trois piliers et<br />

englobant tous les risques, comme la restauration<br />

du système, l’analyse, l’interruption de<br />

l’activité ou le manque-à-gagner, mais aussi la<br />

protection responsabilité civile, juridique et<br />

contre les menaces.<br />

Plus d’informations sur :<br />

gcsag.ch<br />

Marcel Schreiber, consultant technique au sein du<br />

groupe Motiondata Vector<br />

Monsieur Schreiber, comment une entreprise<br />

peut-elle se protéger efficacement<br />

contre les cyberattaques ? Quelle est<br />

l’importance de la mise à jour des systèmes<br />

et des logiciels ?<br />

Marcel Schreiber : En raison de la grande<br />

diversité des scénarios d’attaque, on ne peut<br />

pas répondre globalement à cette question.<br />

Outre les mesures techniques comme les<br />

antivirus, les pare-feux, le cryptage et la sauvegarde,<br />

il convient de prendre des dispositions<br />

en matière d’organisation. Ces mesures<br />

englobent les formations régulières sur les<br />

notions essentielles auprès des employés<br />

tout comme la gestion pertinente des autorisations<br />

et des accès pour chaque utilisateur.<br />

Y a-t-il des maillons faibles particuliers<br />

chez un garagiste ?<br />

Le facteur humain est indéniablement le<br />

principal maillon faible dans la chaîne de sécurité.<br />

Des employés bien informés peuvent<br />

éviter une grande partie des risques. Même<br />

si statistiquement, la plupart des « maliciels »<br />

sont transmis via des e-mails. Il est d’autant<br />

plus important d’adopter les bonnes solutions<br />

et les directives adéquates.<br />

Comment un fournisseur DMS peut-il aider<br />

les garagistes en cas d’attaque ?<br />

Lorsqu’une attaque survient, il est essentiel<br />

de vite réagir afin que la défaillance et<br />

les dommages qui en découlent soient aussi<br />

faibles que possible. Chez Motiondata Vector,<br />

nous offrons différents services à nos clients,<br />

dans les domaines de la sécurité des réseaux<br />

et des appareils, de la sauvegarde, de la sécurité<br />

des e-mails, etc. pour les accompagner<br />

sur ces points. Si une attaque survient malgré<br />

toutes les mesures de sécurité, une solution<br />

de sécurité des données fiable et contrôlée<br />

constitue la meilleure garantie. Les garagistes<br />

peuvent nous contacter pour toutes demandes,<br />

nous les conseillerons avec plaisir.<br />

Plus d’informations sur :<br />

motiondata-vector.com<br />

Stephan Rissi, responsable du marketing et des ventes<br />

chez Stieger Software AG.<br />

Monsieur Rissi, à quelle fréquence un<br />

garagiste doit-il actualiser ses systèmes et<br />

ses logiciels pour prévenir les cyber-<br />

attaques ? Comment peut-il protéger<br />

idéalement ses données ?<br />

Stephan Rissi : Les mises à jour régulières des<br />

systèmes d’exploitation, des logiciels, des antivirus<br />

et des pare-feux sont primordiales. Si<br />

des patchs de sécurité sont disponibles, il faut<br />

les installer au plus vite. Pour minimiser les<br />

risques, une règle sur les mots de passe valable<br />

pour toute l’entreprise peut être utile. Les mots<br />

de passe peu sûrs, à base d’une combinaison<br />

simple de chiffres ou d’un prénom doivent être<br />

absolument proscrits. Et il faut éviter à tout<br />

prix d’écrire son mot de passe sur un post-it et<br />

de le coller sur son écran...<br />

Quels sont les principaux angles d’attaque<br />

et par conséquent les éventuels maillons<br />

faibles dans la sécurité des données ?<br />

L’humain est le principal maillon faible. Les<br />

e-mails sont la porte d’entrée des cyberattaques<br />

la plus fréquente. Généralement, les<br />

maliciels sont transmis par les employés lorsqu’ils<br />

ouvrent une pièce jointe, cliquent sur<br />

un lien, téléchargent des programmes d’aide<br />

présentés comme gratuits ou naviguent à<br />

tire privé dans le réseau de l’entreprise. Il<br />

est impératif de posséder un logiciel de sécurité<br />

sur chaque poste de travail pour au<br />

moins réduire le risque. Malheureusement, il<br />

n’existe aucune protection à 100 % contre les<br />

cyberattaques. Mais si vous formez et informez<br />

correctement votre personnel en lui<br />

faisant prendre réellement conscience des<br />

risques, vous vous protégerez au mieux.<br />

Que doit faire un garagiste en cas<br />

d’attaque ? Comment pouvez-vous l’aider,<br />

en tant que fournisseur DMS ?<br />

Les conséquences des cyberattaques peuvent<br />

mettre en danger l’entreprise. Il appartient au<br />

dirigeant de s’armer correctement. Une sécurité<br />

des données solide est essentielle. Malgré<br />

toutes les mesures de précaution, un rançongiciel<br />

(un cheval de Troie) peut accéder à<br />

votre ordinateur. La meilleure méthode pour<br />

restaurer un système attaqué est de sauvegarder<br />

en amont régulièrement toutes les données,<br />

en conservant par exemple hors ligne<br />

la copie des supports de données et les sauvegardes<br />

quotidiennes, qui ne seront donc<br />

pas accessibles via le réseau. Après la restauration<br />

du système, nous vérifions attentivement<br />

le DMS avec le client. En outre, il<br />

peut être utile de couvrir les conséquences<br />

incalculables des cyberattaques par des assurances<br />

spécifiques. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

stieger.ch<br />

38 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


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SÉCURITÉ<br />

Pour plus de sécurité et d’efficacité, Migros Suisse orientale forme désormais ses<br />

chauffeurs de camions sur un simulateur de conduite. Source : médias de l’UPSA<br />

Migros Suisse orientale<br />

Sécurité accrue grâce au<br />

simulateur de conduite de camion<br />

Migros est l’un des principaux acteurs du transport de marchandises par rail et par route en Suisse. Le géant<br />

orange est aussi à la pointe en matière de sécurité et d’efficacité dans le transport par camion. Ses chauffeurs<br />

profitent même d’un simulateur de conduite. Jürg A. Stettler<br />

Les chauffeurs de la coopérative Migros<br />

Suisse orientale transportent plus de 8000<br />

palettes de marchandises et parcourent<br />

jusqu’à 20 000 kilomètres sur leurs 200 tournées<br />

quotidiennes. Pour qu’ils roulent de manière<br />

économe et sûre tout en ménageant le<br />

matériel, Migros a acheté l’un des premiers<br />

simulateurs de conduite de camion de Suisse.<br />

« Les heures effectuées sur simulateur sont<br />

monnaie courante depuis longtemps pour les<br />

pilotes de ligne et les capitaines de bateaux.<br />

Les méthodes numériques modernes rendent<br />

la formation plus efficace et permettent aux<br />

chauffeurs d’apprendre à avoir les bonnes<br />

réactions en cas de situation critique sur la<br />

route sans s’exposer au moindre danger », explique<br />

Daniel Balmer, responsable de la logistique<br />

de transport chez Migros Suisse orientale.<br />

L’entreprise a donc décidé d’acheter un<br />

simulateur il y a trois ans.<br />

Coûtant près de 200 000 francs, ce simulateur<br />

est bien plus qu’une salle de gaming<br />

pour fans de poids lourds ! Le bijou est installé<br />

dans un local austère du parking souterrain.<br />

Grâce à un vrai cockpit, à une représentation<br />

très réaliste assortie des vues de tous<br />

les rétroviseurs, à l’acoustique et même aux<br />

secousses dans le siège, l’utilisateur a l’impression<br />

d’être sur la route. Le simulateur a<br />

en outre été conçu, dimensionné et construit<br />

de telle sorte qu’il puisse être rangé dans un<br />

conteneur et servir de centre de formation<br />

mobile.<br />

Sur un écran dédié, l’expert décrypte les informations détaillées qu’il reçoit concernant l’angle de braquage, le<br />

rythme, la déclivité ou encore l’utilisation du frein moteur. Source : médias de l’UPSA<br />

40 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FOKUS SÉCURITÉ<br />

« Nous avons programmé diverses tournées que nos quelque 160<br />

chauffeurs peuvent tester. Les tournées mettent l’accent sur différents<br />

aspects allant de la conduite écologique aux manœuvres précises<br />

en passant par l’amélioration de la sécurité ou le comportement<br />

à avoir dans diverses conditions routières et météorologiques », déclare<br />

Kurt Hefti, qui est lui-même assis à un volant de camion depuis<br />

plus de 40 ans et fait office d’expert en simulateur de conduite chez<br />

Migros Suisse orientale. « Il importe que les chauffeurs ne considèrent<br />

pas le simulateur comme une punition. Il ne doit pas être utilisé<br />

de la sorte », ajoute Daniel Balmer. La formation est extrêmement<br />

proche de la réalité grâce au logiciel du simulateur de conduite, qui<br />

provient de l’entreprise berlinoise Sifat Road Safety GmbH. Avec ou<br />

sans remorque, avec ou sans cargaison, cet univers virtuel permet<br />

aux chauffeurs de poids lourds de s’exercer sans polluer l’environnement<br />

et sans danger en cas d’erreur.<br />

Kurt Hefti peut compliquer à tout moment la simulation d’un simple<br />

clic de souris. Un écolier distrait, une circulation bloquée ou une chute<br />

de neige peuvent être convoqués sans problème. Le système télématique<br />

intégré du simulateur permet de réaliser des évaluations et des<br />

comparaisons détaillées, si bien que les chauffeurs de Migros roulent<br />

désormais de manière bien plus économe en carburant et en matériel.<br />

Le simulateur de conduite de camion est non seulement crucial pour<br />

améliorer l’efficacité et la sécurité au quotidien, mais aussi pour la formation.<br />

« Grâce à lui, nous pouvons déterminer si des jeunes de 15<br />

ans ont les aptitudes nécessaires pour exercer ce métier plus tard,<br />

affirme Daniel Balmer. La formation de conducteur de poids lourds est<br />

Kurt Hefti, chauffeur expérimenté et expert en simulateur de conduite chez Migros<br />

Suisse orientale, peut à tout moment prendre la main sur les exercices du simulateur et<br />

en augmenter la difficulté. Source médias de l’UPSA<br />

onéreuse et dure trois ans. Il vaut donc mieux clarifier les choses en<br />

amont. » Migros Suisse orientale continuera de développer sa propre<br />

formation de chauffeurs grâce à l’agrément OACP et lui ajoutera un<br />

volet numérique, car les heures de simulateur y sont désormais incluses,<br />

comme pour les pilotes de ligne. <<br />

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SÉCURITÉ<br />

Portrait de Marcel Strub<br />

De la Ducati Panigale à la<br />

conduite autonome<br />

Marcel Strub travaille pour le Dynamic Test Center (DTC) de Vauffelin depuis 25 ans et en est le directeur depuis<br />

le mois d’août. Cet ingénieur de 49 ans est pragmatique et laisse une bonne marge de manœuvre à ses<br />

collaborateurs. Portrait d’un homme aux multiples facettes. Sandro Compagno<br />

Marcel Strub, directeur du DTC.<br />

Source : DTC SA<br />

42 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


SÉCURITÉ<br />

Marcel Strub a accompagné le DTC depuis<br />

sa création. En 1995, il fait en effet partie<br />

des premiers employés du centre de test avec<br />

Bernhard Gerster et Urs Fecker. Il est toujours<br />

là au fil des ans, alors que le DTC prospère et<br />

que ses chiffres d’affaires progressent régulièrement<br />

de million en million. Aujourd’hui,<br />

tandis que la crise du coronavirus fait rage,<br />

cet ingénieur automobile de 49 ans, titulaire<br />

d’un diplôme EMBA, est à la manœuvre de<br />

l’institution, qui compte désormais plus de<br />

40 collaborateurs.<br />

Les défis sont le moteur de Marcel Strub : mécanicien<br />

sur camion de formation, il a notamment<br />

suivi des études d’ingénieur à Bienne,<br />

a fait son service militaire en tant que grenadier<br />

à Isone, assume aujourd’hui le poste<br />

de commandant des pompiers locaux et s’est<br />

également montré ambitieux sur le plan<br />

sportif en atteignant la ligue nationale B de<br />

handball avec le PSG Lyss dans les années<br />

1990. Le sport fait toujours partie de ses loisirs<br />

puisqu’il est moniteur de ski en hiver et<br />

roule en Ducati Panigale V2 (« Et pas V4 ! »)<br />

en été.<br />

Son rapport à la technique des véhicules à<br />

quatre roues est sensiblement moins passionné.<br />

Marié et père de deux garçons, maintenant<br />

adultes, il conduit une VW Polo dans le<br />

privé : « Une voiture doit me mener d’un point<br />

A à un point B. » Il explique que certains de<br />

ses collègues lui ont conseillé de changer de<br />

véhicule pour un modèle un peu plus représentatif<br />

d’un directeur. « Mais je ne vois pas<br />

les choses ainsi : nous facturons nos services<br />

à nos clients, et c’est dans ce domaine que<br />

nous devons soigner la manière dont nous<br />

nous présentons. » Le pragmatisme est l’un<br />

des traits caractéristiques de Marcel Strub.<br />

Cela se constate également dans son style de<br />

management : « J’observe d’abord la situation<br />

et je prends ensuite une décision claire. Ce<br />

n’est peut-être pas une solution parfaite au<br />

début, mais il est toujours possible de l’optimiser<br />

ensuite. Sans cela, tout prend beaucoup<br />

trop de temps. » Le nouveau directeur<br />

de Vauffelin ajoute qu’il laisse beaucoup de<br />

liberté à ses collaborateurs et ne les surveille<br />

pas en permanence. Son expérience en tant<br />

que responsable de département lui sert dans<br />

sa nouvelle fonction : « Faire confiance aux<br />

collaborateurs, prendre des décisions compréhensibles<br />

et donner l’exemple : tout cela<br />

fonctionne aussi bien au niveau d’un département<br />

que pour toute l’entreprise. »<br />

Le centre de test est une société anonyme financièrement<br />

autonome. Son actionnariat est<br />

composé de huit organisations, dont l’UPSA.<br />

La crise du coronavirus a fait des dégâts aussi<br />

dans le Jura bernois. Le DTC a ainsi perdu<br />

plusieurs mandats, essentiellement dans<br />

les domaines de l’ingénierie et de la sécurité<br />

passive. « Dans certains cas, les gens ne pouvaient<br />

pas se déplacer à cause du coronavirus<br />

et dans d’autres, les pièces nécessaires manquaient<br />

», explique Marcel Strub. Ce repli a<br />

frappé encore plus tôt le domaine de l’aéronautique,<br />

dans lequel le DTC travaille aussi.<br />

Le chiffre d’affaires record réalisé dans ce domaine<br />

en 2018 se montait à CHF 9 millions :<br />

Marcel Strub s’attend à un total de CHF 7,2<br />

millions cette année. Le DTC a absorbé cette<br />

baisse en ne remplaçant pas les employés<br />

qui sont partis. Et les investissements dans<br />

l’infrastructure se poursuivent malgré les<br />

difficultés. Un nouvel abri est en cours de<br />

construction pour les véhicules de test ainsi<br />

que de nouveaux espaces, en vue d’agrandir<br />

plus tard les halles de test et les bureaux.<br />

Marcel Strub aimerait remettre le DTC sur<br />

la voie de la croissance. « 50 collaborateurs<br />

et un chiffre d’affaires de CHF 10 millions »,<br />

voilà l’objectif ambitieux qu’il s’est fixé pour<br />

les cinq prochaines années. Mais la croissance<br />

n’est en aucun cas une finalité en ellemême<br />

: « Si nous souhaitons rester rentables,<br />

nous devons constamment évoluer. Une<br />

croissance modérée est utile pour ce faire. »<br />

Outre les domaines susmentionnés de l’ingénierie<br />

et de la sécurité passive, le DTC propose<br />

aussi des services dans les domaines de<br />

la sécurité active et de l’analyse des accidents.<br />

« Nous sommes très diversifiés et c’est bénéfique<br />

en ces temps difficiles. » Marcel Strub<br />

et son équipe ne sacrifient nullement la fameuse<br />

qualité du DTC : « Le < made in Switzerland<br />

> est un atout qui compense certains<br />

désavantages de notre pays. » Il pense ici surtout<br />

aux frais douaniers et de transport, qui<br />

doivent être pris en compte dans les commandes<br />

de clients internationaux.<br />

Avant de prendre la succession de Bernhard<br />

Gerster en août, Marcel Strub a dirigé le département<br />

« Sécurité active » pendant huit<br />

ans. Les voitures sont de plus en plus sûres<br />

grâce à de meilleurs composants, mais aussi<br />

grâces à des systèmes d’assistance de plus en<br />

plus fiables. Le DTC participe à cette évolution<br />

en tant que centre de compétence pour<br />

la sécurité des véhicules et la dynamique de<br />

conduite. Et cette évolution va se poursuivre.<br />

« Un jour, nous ne serons plus que des passagers<br />

», déclare-t-il. Mais il faudra encore attendre<br />

un peu : « Je ne conduirai sûrement<br />

plus de voiture lorsque nous atteindrons le<br />

niveau 5 de la conduite autonome. » À ce niveau,<br />

le conducteur n’est plus nécessaire et<br />

les actions humaines se limitent à déterminer<br />

la destination et démarrer le système.<br />

Marcel Strub estime que le niveau 3 est beaucoup<br />

plus réaliste (et souhaitable), dans lequel<br />

le conducteur ne sera plus contraint de<br />

surveiller constamment le système, mais reprendra<br />

le volant en cas de besoin et sur un<br />

signal d’avertissement : « Je pourrais tout à<br />

fait imaginer consulter mes e-mails ou regarder<br />

une série télévisée sur l’autoroute<br />

Berne-Zurich aux heures de pointe. » Mais il<br />

préfère continuer à décider lui-même quand<br />

changer de vitesse et quand tourner quand<br />

il franchit des cols déserts avec sa Ducati. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

dtc-ag.ch<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 43


SÉCURITÉ<br />

Sécurité au travail et protection de la santé<br />

« Monsieur Sécurité » prend<br />

sa retraite<br />

Un quotidien professionnel réussi s’accompagne de la mise en œuvre correcte des règles de sécurité au travail<br />

et de protection de la santé. Karl Baumann, directeur de la solution par branche de la branche de l’automobile et<br />

des deux-roues (SAD), s’en préoccupe depuis des années. Il prend sa retraite en fin d’année. Carla Stampfli<br />

Qu’il s’agisse de changement de pneus, de<br />

peinture au pistolet ou de l’entretien de voitures<br />

électriques, les dangers les plus variés<br />

rôdent au garage. Quiconque souhaite promouvoir<br />

la sécurité et la protection de la santé<br />

de ses collaborateurs doit mettre l’accent<br />

sur la prévention et disposer d’une stratégie<br />

de sécurité. Depuis l’entrée en vigueur de la<br />

directive CFST 6508 relative à la sécurité au<br />

travail et à la protection de la santé imposée<br />

par la loi en 2000, la solution par branche<br />

de la branche de l’automobile et des deuxroues<br />

(SAD) aide les garagistes à l’appliquer.<br />

Karl Baumann a joué un rôle de premier plan<br />

dans le développement continu de cette solution.<br />

En qualité de « Monsieur Sécurité »,<br />

il préside depuis plus de dix ans aux destinées<br />

de la SAD avec le soutien de Manuela<br />

Jost, responsable de la formation professionnelle<br />

et de la sécurité au travail de l’UPSA.<br />

M. Baumann prend sa retraite fin décembre.<br />

Faisons le point sur sa carrière.<br />

M. Baumann, qu’est-ce qui vous a tenu<br />

particulièrement à cœur pendant toutes ces<br />

années en tant que directeur de la SAD ?<br />

Karl Baumann, directeur de la SAD : Au<br />

fil des ans, le secrétariat de la SAD a œuvré<br />

inlassablement pour faire connaître et promouvoir<br />

la sécurité au travail et la protection<br />

de la santé dans les petites et grandes entreprises<br />

pour prévenir les accidents du travail<br />

et les maladies professionnelles et donc<br />

pour se soustraire aux conséquences personnelles,<br />

organisationnelles et financières. Pour<br />

y parvenir, nous avons présenté la solution<br />

par branche et ses avantages lors de nombreuses<br />

réunions de commission, de colloques<br />

et d’assemblées de délégués. Comme<br />

l’indique la brochure intitulée « L’accident<br />

n’arrive pas par hasard ! », de la Commission<br />

Karl Baumann (à dr.) lors d’une réunion de conseil consacrée à la sécurité au travail et à la protection de la santé.<br />

Source : médias de l’UPSA<br />

44 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


SÉCURITÉ<br />

fédérale de coordination pour la sécurité<br />

au travail (CFST), nous avons toujours porté<br />

haut la déclaration selon laquelle « la solution<br />

par branche SAD est la voie royale ».<br />

C’est par cette déclaration que nous avons<br />

fait connaître la solution par branche à des<br />

membres potentiels.<br />

Êtes-vous satisfait de la manière dont les<br />

garages appliquent aujourd’hui les règles de<br />

sécurité au travail et de protection de la santé ?<br />

Si je retrace les dix dernières années, je constate<br />

que le dévouement du secrétariat de la<br />

SAD et de nos conseillers clientèle a porté ses<br />

fruits. Le travail de persuasion visant à mettre<br />

en œuvre les dix points CFST a eu un impact<br />

positif. Grâce à la solution pratique en ligne<br />

« Asa-Control » qui aide les garages à planifier<br />

et à mettre en œuvre la sécurité au travail, la<br />

protection de la santé, l’hygiène et l’entretien,<br />

nous pouvons quantifier les travaux réalisés<br />

par nos membres. Nous observons ici chaque<br />

année une hausse marquante du nombre de<br />

ces travaux. Je suis donc satisfait de la mise<br />

en œuvre de la directive CFST 6508.<br />

Que retenez-vous de cette période ?<br />

La collaboration agréable et constructive au<br />

sein du secrétariat et du service technique<br />

ainsi qu’avec les associations responsables.<br />

Ensemble, nous avons été en mesure ces dix<br />

dernières années de transformer la SAD en<br />

centre de compétences prisé de la sécurité<br />

au travail et de la protection de la santé alors<br />

qu’elle n’était qu’un simple prestataire de formation<br />

au début. Nous avons tiré parti de cette<br />

période pour renforcer la notoriété de notre<br />

solution par banche dans toute la Suisse.<br />

Notre nouvelle présence assortie d’une image<br />

de marque autonome et « Asa-Control » nous<br />

y ont aidés. Nous avons non seulement attiré<br />

l’attention des membres des associations<br />

responsables sur notre solution par branche,<br />

mais les inspections cantonales du travail, la<br />

Suva, la CFST et le Secrétariat d’État à l’économie<br />

(SECO), ont également salué le travail<br />

du secrétariat de la SAD, tant et si bien que la<br />

Suva et le SECO nous ont demandé de participer<br />

à des groupes de travail. Nous sommes<br />

ravis que la solution par branche SAD soit désormais<br />

connue dans toute la branche.<br />

Qu’est-ce qui la distingue aujourd’hui ?<br />

La SAD est une solution par branche fonctionnelle<br />

et reconnue comprenant près de 3000<br />

membres et chapeautée par un secrétariat motivé.<br />

La SAD se distingue par une immense responsabilité<br />

individuelle et elle entretient les<br />

contacts avec les associations responsables et<br />

surtout avec ses membres qui peuvent compter<br />

sur les vastes compétences techniques du<br />

secrétariat et du service technique.<br />

Ce sont là de bonnes nouvelles ! Pour finir<br />

et pour prendre congé de la SAD, je vous<br />

laisse la parole.<br />

Je tiens à remercier tous les fournisseurs, les<br />

personnes, les associations, les entreprises, les<br />

services spécialisés et les institutions qui ont<br />

favorisé la solution par branche SAD. Je serais<br />

ravi qu’ils continuent de la soutenir même si<br />

je prends bientôt ma retraite. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 45


FORMATION<br />

École professionnelle technique de Zurich<br />

« De nombreux apprentis ont encore<br />

un immense potentiel inexploité »<br />

Patrizia Hasler est la nouvelle rectrice de l’école professionnelle technique de Zurich (TBZ). La TBZ forme des apprentis<br />

et des spécialistes qualifiés en technologie automobile, qu’il s’agisse de formation initiale ou continue. Elle explique à<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> comment le coronavirus fait avancer la numérisation de l’enseignement, pourquoi il faut encourager<br />

les jeunes en situation particulièrement difficile et ce qu’elle souhaite pour la formation professionnelle. Carla Stampfli<br />

Pour les apprentis, l’école professionnelle technique<br />

est incontournable. Les futurs spécialistes<br />

n’atteignent les objectifs de leur formation<br />

professionnelle initiale, la compétence<br />

opérationnelle professionnelle, qu’en fréquentant<br />

les cours de leur école, en suivant la formation<br />

dans leur entreprise et en assistant aux<br />

cours interentreprises. La TBZ, l’une des plus<br />

grandes écoles professionnelles techniques de<br />

Suisse, forme des apprentis dans 16 métiers différents,<br />

dont quatre en technologie automobile.<br />

Patrizia Hasler a succédé à Elmar Schwyter, le<br />

recteur de longue date de la TBZ, au début de<br />

l’année scolaire <strong>2020</strong>/21.<br />

Le calendrier de Patrizia Hasler est serré. La<br />

pandémie exige d’innombrables clarifications,<br />

il faut modifier des procédures et répondre aux<br />

questions les plus variées. La rectrice semble<br />

malgré tout très énergique lors de l’entretien<br />

qu’elle accorde à <strong>AUTOINSIDE</strong> dans la spacieuse<br />

salle de réunion au premier étage de la<br />

TBZ. Elle pose sa tablette sur la table et l’ouvre.<br />

« Elle contient tout ce dont j’ai besoin. Je travaille<br />

depuis longtemps sans papier », déclaret-elle<br />

en souriant. « La tablette facilite beaucoup<br />

mon travail. » Elle travaille plus efficacement,<br />

car elle peut accéder numériquement aux réseaux<br />

et aux informations nécessaires de n’importe<br />

où et à tout moment.<br />

« La numérisation gagne justement en importance<br />

en cette période marquée par le virus<br />

au cours de laquelle nous devons éviter les<br />

contacts inutiles », indique Patrizia Hasler. On<br />

le constate notamment à la formation initiale<br />

et continue qui s’appuie sur des supports pédagogiques<br />

numériques de plus en plus nombreux.<br />

« Le téléapprentissage s’accompagne toutefois<br />

de difficultés pour les enseignants et les<br />

apprentis. » Elles se sont surtout cristallisées<br />

pendant le confinement. Les cours ont en effet<br />

La nouvelle rectrice de la TBZ, Patrizia Hasler, avec tablette et masque de la TBZ. Source : médias de l’UPSA<br />

été transférés sur Internet pendant deux mois<br />

au printemps. Les enseignants ont dû se familiariser<br />

rapidement avec des supports pédagogiques<br />

basés sur le web tandis que les apprentis<br />

ont été tenus de faire preuve d’autodiscipline et<br />

d’organisation pendant leurs journées. D’après<br />

la rectrice, tous ses élèves ne sont pas parvenus<br />

à s’organiser. « Au terme du confinement, nous<br />

avons constaté que certains apprentis avaient<br />

des lacunes. » Les difficultés résultent également<br />

de connaissances linguistiques insuffisantes<br />

et d’un accès défaillant à des appareils<br />

de travail en état de fonctionnement et reliés<br />

à Internet. Les apprentis qui n’étaient pas en<br />

mesure de satisfaire aux exigences du téléapprentissage<br />

ont bénéficié d’un enseignement<br />

46 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

dispensé dans les locaux de la TBZ grâce à une<br />

dérogation délivrée par l’office cantonal de l’enseignement<br />

secondaire du 2 e degré.<br />

« La numérisation nous sollicite énormément<br />

et continuera de nous accompagner »,<br />

poursuit Patrizia Hasler. « L’avenir est en effet<br />

à l’apprentissage hybride. » Il s’agit là d’un<br />

concept pédagogique indépendant du lieu qui<br />

associe au mieux les possibilités de l’interconnexion<br />

grâce à Internet aux méthodes pédagogiques<br />

classiques sur place. « Ce concept<br />

pédagogique modifie la définition du métier<br />

d’enseignant qui devient l’accompagnateur de<br />

l’apprenti et qui lui apprend à agir en toute<br />

autonomie. » La mission de la TBZ consiste à<br />

veiller à ce que les apprentis fassent l’acquisition<br />

des compétences opérationnelles professionnelles<br />

requises qui sont également demandées<br />

par les entreprises.<br />

C’est motivée et bien préparée que Patrizia<br />

Hasler a pris ses fonctions. « Elmar Schwyter<br />

m’a sérieusement initiée au métier, ce qui a facilité<br />

mes débuts », admet-elle. Outre les tâches<br />

soulevées par la pandémie de coronavirus, la<br />

rectrice a entrepris divers projets. « Il me tient<br />

à cœur que les trois départements Technologie<br />

automobile, Électronique et Technologies de<br />

l’information exploitent les synergies et qu’ils<br />

collaborent davantage à l’échelon interdépartemental<br />

à la TBZ. » La mutation technologique<br />

a fait bouger les lignes. « On le voit sur les voitures<br />

modernes avec les systèmes d’assistance<br />

à la conduite et/ou les propulsions alternatives.<br />

Rien ne marche plus dans la technologie<br />

automobile de nos jours sans l’électronique et<br />

l’informatique. » Les apprentis ont pu travailler<br />

sur des projets communs et élargir leurs compétences<br />

opérationnelles.<br />

Patrizia Hasler s’engage aussi pour que les apprentis<br />

talentueux, mais aussi ceux qui sont désavantagés<br />

pour des raisons socio-économiques<br />

puissent déployer tout leur potentiel. Le marché<br />

du travail suisse a besoin d’experts qualifiés<br />

pour maintenir la compétitivité et de spécialistes<br />

qui effectuent les travaux au niveau de<br />

qualité suisse élevé.<br />

« Les entreprises de la branche automobile<br />

continuent d’avoir du mal à recruter des jeunes.<br />

Des experts techniques qualifiés sont demandés,<br />

car les exigences se durcissent. Les jeunes<br />

doivent donc impérativement décrocher un diplôme<br />

pour pouvoir s’intégrer à long terme sur<br />

le marché du travail. »<br />

Comment faire de ces jeunes désavantagés des<br />

spécialistes compétents ? Comment renforcer<br />

l’image de la profession ? Patrizia Hasler se<br />

penche sur ces questions et sur d’autres. La rectrice<br />

s’appuie pour cela sur sa longue expérience<br />

de la formation professionnelle. Son travail de<br />

fin d’études consacré au potentiel inexploité<br />

des jeunes dans le secteur de la construction<br />

suisse datant de 2016 fournit également des<br />

idées utiles. « Ce sont justement les jeunes qui<br />

sont déconnectés du monde du travail du fait<br />

de leur système familial qui ne connaissent pas<br />

ses exigences. Ils ne voient donc pas de lien direct<br />

entre les performances scolaires et la réalité<br />

sur le marché du travail. » Pendant leur quotidien<br />

scolaire, ces jeunes ont particulièrement<br />

besoin de l’aide et des retours des enseignants<br />

qui les accompagnent étroitement. Les centres<br />

de formations jouent également un rôle important<br />

: « Lorsque l’entreprise parvient à intégrer<br />

des jeunes qui ont besoin de davantage d’encadrement<br />

au début de l’apprentissage, ils se<br />

sentent redevables à l’entreprise, si bien qu’ils<br />

lui restent fidèles. »<br />

Patrizia Hasler sait que les jeunes ont des besoins<br />

spécifiques en fonction de leur statut<br />

socio-économique et du niveau de formation<br />

de leur famille. « Il importe de sensibiliser les<br />

enseignants à cette problématique et de développer<br />

des mesures d’encouragement. De nombreux<br />

apprentis ont encore un potentiel inexploité<br />

trop important », souligne-t-elle. « Nous<br />

devons nous y attaquer ! » <<br />

Son parcours<br />

Plus d’informations sur :<br />

tbz.ch<br />

Avant de rejoindre la TBZ, Patrizia Hasler<br />

était directrice nationale de la formation<br />

continue à l’Institut fédéral des hautes<br />

études en formation professionnelle.<br />

Auparavant, elle enseignait notamment à la<br />

haute école de design de Berne et a dirigé<br />

des projets de formation professionnelle<br />

au département Politique de la formation<br />

professionnelle au sein de la Société<br />

suisse des entrepreneurs. Patrizia Hasler<br />

est titulaire d’un brevet d’enseignement<br />

valable dans les écoles secondaires, d’un<br />

diplôme d’enseignement qui l’habilite à<br />

dispenser des cours de formation générale<br />

au niveau secondaire II et d’un master en<br />

formation professionnelle. Son travail de fin<br />

d’études a été consacré aux dissolutions<br />

de contrats d’apprentissage et au potentiel<br />

inexploité dans le secteur de la construction<br />

suisse.<br />

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FORMATION<br />

Nouvelle loi sur la protection des données (LPD)<br />

Une aide pour les garagistes<br />

La nouvelle loi sur la protection des données (LPD) change quelque peu la donne pour les garagistes.<br />

L’UPSA Business Academy propose par conséquent un cours d’une demi-journée qui permettra aux<br />

personnes intéressées de découvrir les bases principales de cette révision. André Bissegger<br />

Source : Istock<br />

Cornelia Stengel, Kellerhals Carrard.<br />

La révision de la LPD doit avant tout permettre un traitement des données<br />

plus transparent et une meilleure autodétermination des personnes<br />

intéressées en lien avec leurs données (p. ex. par le biais de nouvelles obligations<br />

de documentation et d’information). « Sauf exception, les garagistes<br />

doivent tenir un registre interne de tous les traitements de données<br />

réalisés et sont contraints d’informer les personnes concernées du traitement<br />

de leurs données personnelles », explique Cornelia Stengel, avocate,<br />

partenaire du cabinet Kellerhals Carrard Zurich et chargée de l’enseignement<br />

du nouveau cours UPSA sur la LPD. Elle pense ici notamment aux<br />

collaborateurs, aux clients ou aux partenaires commerciaux. « La déclaration<br />

de protection des données deviendra ainsi une obligation à l’avenir. »<br />

Cornelia Stengel estime que le défi principal résidera dans la capacité à<br />

estimer correctement la nécessité d’agir. Pour une application correcte de<br />

la loi, elle recommande de commencer par analyser les aspects qui fonctionnent<br />

correctement dans l’exploitation et ceux qui nécessitent des actions<br />

(analyse des écarts). Des mesures seront ensuite adoptées sur cette<br />

base. « Les nouvelles obligations, telles que la création ou l’adaptation<br />

des registres de traitement, des déclarations de protection des données<br />

ou des contrats de traitement des données de commande, peuvent ainsi<br />

être bien appliquées par étapes », explique l’avocate.<br />

en Suisse. « À la fin du cours, les participants devraient savoir quand<br />

est appliqué quel droit et quels principes sont valables pour le traitement<br />

des données personnelles. »<br />

La révision de la LPD entrera en vigueur le 1 er janvier 2022 au plus<br />

tôt, mais aucun délai transitoire n’est prévu. La responsable du<br />

cours recommande donc aux garagistes de s’y intéresser dès maintenant.<br />

« Il faut en effet prévoir suffisamment de temps pour la<br />

mise en œuvre », explique-t-elle.<br />

Ce cours UPSA tombe donc à point nommé. Il s’adresse avant tout aux responsables<br />

et aux spécialistes de la protection des données, par exemple<br />

des directrices ou des responsables de département. « Le cours concerne<br />

par ailleurs toutes les personnes qui assument une fonction d’interface<br />

correspondante, souhaitent approfondir leurs connaissances du développement<br />

actuel de la protection des données et veulent échanger des expériences.<br />

» Il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances préalables du<br />

droit de la protection des données, puisque ce cours transmet les bases<br />

principales de la LPD. <<br />

Les participants au cours découvriront par ailleurs les bases les plus importantes<br />

de la protection des données, aussi bien selon le droit suisse<br />

en vigueur que selon sa révision à venir. Cornelia Stengel estime que le<br />

droit UE de la protection des données (RGPD) est aussi une thématique<br />

importante puisque de nombreuses entreprises devront aussi le respecter<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 49<br />

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FORMATION<br />

Conseiller/ère de service à la clientèle dans la branche automobile<br />

« La formation continue est<br />

aussi une école de la vie »<br />

À l’ère de la numérisation et de la mutation technologique, les conseillères et conseillers de service à la clientèle<br />

jouent un rôle clé, à l’interface de plusieurs domaines. Noel Mantel, conseiller de service chez Hutter Dynamics AG<br />

à Winterthour, a achevé cette formation continue en 2019. Avec <strong>AUTOINSIDE</strong>, il parle de l’importance de sentir les<br />

besoins de la clientèle et indique pourquoi les compétences qu’il a acquises l’aident aussi dans sa vie privée.<br />

Noel Mantel, conseiller de service à la clientèle dans la branche de l’automobile avec brevet fédéral. Source : Hutter Dynamics AG<br />

cst./tj. De la numérisation à la mutation technologique<br />

: la branche automobile se trouve<br />

probablement à l’aube de sa plus grande révolution<br />

depuis l’invention du moteur à combustion.<br />

Les frontières entre les branches<br />

s’estompent, les constructeurs automobiles<br />

deviennent des fournisseurs de services.<br />

Connecté à l’environnement, le véhicule<br />

devient le « terminal Internet de toutes<br />

choses », et cela a également un impact sur<br />

les activités d’après-vente des garagistes : au<br />

lieu de se limiter à la vente, à l’entretien et à<br />

la réparation, les garagistes doivent trouver<br />

de nouveaux potentiels d’activités. De nouveaux<br />

canaux de communication sont à créer<br />

pour satisfaire les besoins de la clientèle, qui<br />

est, de plus, à l’aise avec le numérique. Dans<br />

cette évolution, le conseiller de service à la<br />

clientèle joue un rôle clé, à l’interface de plusieurs<br />

domaines.<br />

Noel Mantel, qui a achevé en 2019 sa formation<br />

continue de conseiller de service à<br />

la clientèle dans la branche automobile avec<br />

brevet fédéral, le sait bien : « Répondre aux<br />

différents besoins n’est pas toujours simple. »<br />

Il existe des défis de deux sortes : d’une part,<br />

50 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

le produit n’est pas toujours entièrement au<br />

point ; d’autre part, les clients veulent souvent<br />

utiliser la toute dernière technologie le<br />

plus vite possible. « Cependant, on y prête<br />

trop peu d’attention. Il n’y a guère de compréhension<br />

pour les problèmes », relève Noel<br />

Mantel. D’après lui, il ne faut pas oublier qu’un<br />

véhicule qui, il y a un peu plus de dix ans,<br />

possédait un système de verrouillage à distance,<br />

des sièges chauffants et un ordinateur<br />

de bord était considéré comme bien équipé.<br />

« Aujourd’hui, l’éclairage à LED, le dispositif<br />

mains libres, l’accès sans clé, la recharge inductive<br />

pour les smartphones, les affichages<br />

tête haute et la fonction de mémorisation de<br />

l’assise font quasiment partie de l’équipement<br />

de base. » Dans ce domaine, le conseiller de<br />

service peut compter sur ses compétences.<br />

« Il faut sentir, ou du moins tenter de sentir,<br />

quels sont les besoins du client. » Il essaie<br />

ainsi d’éviter les malentendus. « Un garage<br />

devrait être un lieu confiance, ou du moins le<br />

conseiller de service en charge du client, une<br />

personne de confiance ! » Deviner le raisonnement<br />

du client nécessite de la sensibilité et<br />

du tact. Et c’est précisément ce qui le fascine<br />

dans son métier. « Mener un entretien avec le<br />

client, ça vaut de l’or puisque sa gestuelle et<br />

ses micro-réactions me permettent de savoir<br />

comment il réagit à ce que je propose. » Cela<br />

permet d’aller chercher le client au bon moment<br />

avec une question ouverte, laquelle lui<br />

fait révéler ses besoins.<br />

Outre le contact avec la clientèle, Noel Mantel<br />

aime pouvoir apporter du soutien à ses<br />

collègues de l’atelier et mettre sur pied différents<br />

processus, comme la prise de rendez-vous.<br />

Chez Hutter Dynamics, celle-ci<br />

peut aussi s’effectuer via un téléservice : le<br />

véhicule envoie automatiquement une notification<br />

au garage dès qu’un service est nécessaire.<br />

Le client peut également envoyer<br />

une notification pour convenir d’autres travaux<br />

sur la voiture ou résoudre un problème.<br />

Malgré ce service numérique, la plupart des<br />

prises de rendez-vous se font par téléphone :<br />

« C’est actuellement le moyen le plus rapide<br />

pour décrire une demande. » Là aussi, il vaut<br />

la peine de bien réfléchir au besoin du client.<br />

« Souvent, la première prise de contact entraîne<br />

une course d’essai avec le client pour<br />

pouvoir comprendre le problème. Ainsi, nous<br />

pouvons travailler de manière efficace. »<br />

Les compétences que le conseiller de service<br />

a acquises lui sont également utiles dans sa<br />

vie privée. « Je pense par exemple au fait<br />

d’identifier les besoins ou d’argumenter. »<br />

Pouvoir expliquer de quoi se compose un prix<br />

ou pourquoi il est judicieux de dépenser CHF<br />

200.<strong>–</strong> de plus ou de moins dans certaines situations<br />

est un enrichissement dans la vie de<br />

tous les jours », souligne Noel Mantel. Les leçons<br />

suivies pendant sa formation continue<br />

l’ont amené à considérer celle-ci non seulement<br />

comme un développement professionnel,<br />

mais aussi un peu comme une école de la<br />

vie. L’ancien élève indique que les leçons données<br />

par les enseignants étaient la plupart du<br />

temps passionnantes, ce dont il leur est très<br />

reconnaissant.<br />

Noel Mantel recommande la formation continue<br />

de conseiller de service à la clientèle à<br />

toute personne qui a envie d’endosser un rôle<br />

de premier plan vis-à-vis de la clientèle et de<br />

l’atelier dans un secteur passionnant. « Quiconque<br />

aime le contact avec les clients et avec<br />

l’atelier ainsi que l’organisation se sentira définitivement<br />

à sa place au service clients », explique-t-il.<br />

Selon les connaissances préalables,<br />

la formation continue dure entre deux et trois<br />

semestres et peut être effectuée en cours d’emploi.<br />

Les cours qui démarreront début 2021<br />

auront lieu à la GIBB (Gewerblich-Industrielle<br />

Berufsschule Bern), à l’école technique suisse<br />

de Winterthour (STFW) et au centre de formation<br />

continue 7act, Benson à Lausanne. <<br />

Les lieux de formation<br />

Gewerblich-Industrielle Berufsschule Bern (GIBB) :<br />

Lorrainestrasse 1,<br />

3000 Berne,<br />

Téléphone 031 335 91 45,<br />

Début des cours : 3 février 2021.<br />

Schweizerische Technische Fachschule Winterthur (STFW) :<br />

Schlosstalstrasse 139,<br />

8408 Winterthour,<br />

Téléphone 052 260 28 01,<br />

Début des cours : 8 janvier 2021.<br />

7act, Benson :<br />

Côtes-de- Mont benon 30,<br />

1003 Lausanne,<br />

Tél. 021 646 77 77,<br />

Début des cours : janvier 2021.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 51


FORMATION<br />

Ils peuvent se féliciter de leurs notes<br />

excellentes : Livio Bütikofer.<br />

Gregoire Dupasquier.<br />

Marco Salza. Pascal Lenherr.<br />

Remise des brevets<br />

Les moteurs de la<br />

branche automobile<br />

61 jeunes ayant réussi leurs examens professionnels de conseiller/ère de vente automobile, de<br />

conseiller/ère de service à la clientèle et de restaurateur/trice automobile ont pris possession<br />

de leur brevet fédéral. Ils sont désormais bien équipés pour tenir le rythme des évolutions technologiques<br />

rapides dans la branche et veiller à la préservation de véhicules qui font partie de l’histoire<br />

technique et culturelle. Carla Stampfli<br />

« Que vous pensiez être capable ou ne pas<br />

être capable, vous aurez raison dans tous les<br />

cas. » C’est avec cette citation d’Henry Ford<br />

que Thomas Jäggi, responsable de la formation<br />

professionnelle à l’UPSA, a accueilli les<br />

61 jeunes ayant réussi leurs examens professionnels<br />

supérieurs jeudi soir au casino de<br />

Berne. « En réussissant vos examens, vous<br />

avez prouvé que vous êtes capables. »<br />

Pendant leur formation continue, les 22<br />

conseillers/ères de vente automobile, les 29<br />

conseillers/ères de service à la clientèle et les<br />

10 restaurateurs/trices automobiles ont acquis<br />

des connaissances techniques, des aptitudes<br />

psychologiques et administratives,<br />

des compétences de conseil et bien plus encore.<br />

Ils ont reçu leur brevet fédéral grâce aux<br />

nombreuses heures de travail acharné, à leur<br />

assiduité et à leur persévérance.<br />

Compte tenu de la pandémie de coronavirus,<br />

la remise des diplômes a eu lieu dans la salle<br />

du conseil bourgeois dans le respect des mesures<br />

de sécurité. Le traditionnel cocktail dînatoire<br />

ayant dû être annulé, les diplômés,<br />

leurs accompagnateurs et les invités ont<br />

trinqué à leurs tables. Les diplômés étaient<br />

ravis de faire la fête. « Je suis ravie que les<br />

festivités puissent avoir lieu, même dans ce<br />

cadre particulier », admet Ronya Allemann<br />

d’Allemann Automobil AG, qui a réussi son<br />

examen professionnel de conseillère de service<br />

à la clientèle. Elle apprécie tout particulièrement<br />

que son métier allie contact avec la<br />

clientèle et automobile. Le conseiller de vente<br />

automobile Livio Musacchio, qui travaille<br />

au Jura-Garage Oliver Frei, s’est lui aussi réjoui<br />

de son brevet fédéral : « De la vente à la<br />

comptabilité en passant par le marketing, la<br />

formation continue a été très variée et approfondie.<br />

Elle permet d’intégrer la branche automobile<br />

de la meilleure façon qui soit. » Pour<br />

Stephan Meier, restaurateur automobile, qui<br />

a effectué sa formation continue chez Dönni<br />

Classic Car AG et qui est fasciné par la mécanique<br />

des véhicules rétro, le parcours qui l’a<br />

mené jusqu’à l’examen professionnel s’est déroulé<br />

à merveille. « Comme l’éventail des matières<br />

couvertes pendant la formation était<br />

large, j’en ai beaucoup profité et j’ai même dépassé<br />

mes objectifs. »<br />

Les représentants de l’UPSA ont félicité les<br />

diplômés pour leurs performances. « Nous<br />

sommes ravis de célébrer avec vous ce moment<br />

particulier de votre carrière professionnelle<br />

», a déclaré Charles-Albert Hediger,<br />

président de la commission de la formation<br />

professionnelle de l’UPSA et membre<br />

du comité central. Il a souligné que les diplômés<br />

joueront un rôle important dans la<br />

branche automobile en exerçant leur métier.<br />

Ils contribueront non seulement de manière<br />

décisive à la satisfaction de la clientèle et au<br />

succès de leur garage, mais ils veilleront également<br />

à la préservation de véhicules qui font<br />

partie de l’histoire technique et culturelle.<br />

Olivier Maeder, membre de la direction de<br />

l’UPSA, a quant à lui affirmé que les diplômés<br />

travaillent dans une branche qui connaît des<br />

52 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

Stephan Meier. Thomas Jäggi, Peter Linder et Yannic Wey. Basile Périnat. Bernd Schnyder.<br />

Les candidats ayant réussi les<br />

examens professionnels<br />

Charles-Albert Hediger.<br />

Olivier Maeder.<br />

progrès technologiques rapides. « La numérisation<br />

et les propulsions alternatives s’accompagnent<br />

de nouveaux défis. » Grâce à son<br />

offre variée de formations initiale et continue,<br />

l’UPSA s’assure que les compétences requises<br />

sont enseignées pour que les jeunes<br />

puissent tenir le rythme de l’évolution technique.<br />

« Ils sont bien préparés maintenant. »<br />

Il a souhaité bonne continuation aux diplômés<br />

et a remercié les experts d’examens, les<br />

partenaires de formation et les membres des<br />

commissions pour leur engagement. Christian<br />

Ackermann, président de la communauté<br />

d’intérêts suisse des restaurateurs de véhicules<br />

(IgFS), a en outre souligné l’immense<br />

potentiel professionnel à l’aide de chiffres impressionnants.<br />

« Tirez parti de ces opportunités<br />

! », a-t-il martelé devant les dix diplômés.<br />

Les élèves les mieux notés étaient particulièrement<br />

ravis de célébrer leur réussite. Les<br />

présidents des commissions d’assurance qualité<br />

CVA, CSC et IgFSz, Patrick Ganière, Peter<br />

Linder et Bruno Sinzig, leur ont décerné un<br />

prix spécial à chacun. Pour les conseillers de<br />

vente automobile, Livio Bütikofer, de Biezwil<br />

(SO), Grégoire Dupasquier, de Cossonay-Ville<br />

(VD) et Basile Périnat, de Sugiez (FR) étaient<br />

les heureux élus. Yannic Wey, de Schattdorf<br />

(UR), Pascal Lenherr, de Rapperswil (SG) et<br />

Bernd Schnyder, de Schüpfheim (LU) ont été<br />

distingués parmi les conseillers de service<br />

à la clientèle. Stephan Meier, de Gränichen<br />

(AG) et Marco Salz,a de Risch (ZG) ont décroché<br />

les meilleures notes parmi les restaurateurs<br />

automobiles. <<br />

Conseillers/ères de vente automobile :<br />

Florian Baumann, Soleure SO ; Endrit<br />

Berisha, Sisseln AG ; Livio Bütikofer,<br />

Biezwil SO ; Adriano Frassetto, Zufikon<br />

AG ; Marin Galic, Bottmingen BL ; Jessica<br />

Huber, Schötz LU ; Joel Juchli, Zufikon<br />

AG ; Livio Musacchio, Bettlach SO ;<br />

Basile Périnat, Sugiez FR ; Yanick Rey,<br />

Schenkon LU ; Fabrizio Romano, Altdorf<br />

UR ; Sarah Schaufelberger, Eschenbach<br />

SG ; Marco Westphal, Sempach Station<br />

LU ; Marco Ziegler, Fislisbach AG ; Reto<br />

Zwahlen, Mamishaus BE ; David Manuel<br />

Castilho Martins, Ardon VS ; Kamiran<br />

Chelebi, Yverdon-les-Bains VD ; Gregoire<br />

Dupasquier, Cossonay-Ville VD ; Adriel<br />

Gindrat, Tramelan BE ; Gionata Maraschio,<br />

Ecublens VD ; Cajipan Nadarajah, Froideville<br />

VD ; Perparim Shabanaj, Lonay VD.<br />

Conseillers/ères de service à la clientèle :<br />

Gian-Andrea Aebli, Dornach SO ; Ronya<br />

Allemann, Wiedlisbach BE ; Patrick Arnold,<br />

Amriswil TG ; Guerino Baumgartner,<br />

Gümligen BE ; Denis Birchler, Einsiedeln<br />

SZ ; Bernardo Capitani, Utzenstorf BE ;<br />

Raffaele De Roma, Schöftland AG ; Durim<br />

Demaj, Bonstetten ZH ; Drilon Dilaveri,<br />

Urdorf ZH ; Corinne Fäh, Benken SG ; Marco<br />

Frieden, Hombrechtikon ZH ; Andreas<br />

Grünenfelder, Küblis GR ; Adrian Halter,<br />

Rain LU ; Fabian Koller, Grosswangen<br />

LU ; Mirlind Kurtisi, Horgen ZH ; Pascal<br />

Lenherr, Rapperswil SG ; Alejandro Luque,<br />

Zurich ZH ; Tamara Lüthi, Frauenfeld<br />

TG ; Simone Angelo Mandara, Wald<br />

ZH ; Marc Meerstetter, Münsingen BE ;<br />

Marco Ripa, Bülach ZH ; Michel Reto Ritter,<br />

Sumiswald BE ; Dennis Rösner, Birsfelden<br />

BL ; Pascal Rosser, Matten b. Interlaken<br />

BE ; Bernd Schnyder, Schüpfheim LU ;<br />

Robin Schwarber, Wädenswil ZH ; Martin<br />

Weber, Rümlang ZH ; Yannic Wey, Schattdorf<br />

UR ; Livio Zberg, Silenen UR.<br />

Restaurateurs/trices d’automobiles :<br />

Stefan Altenburger, Neukirch TG ; Joe<br />

Hebler, Udligenswil LU ; Franz A. Herzog,<br />

Beromünster LU ; Gina Marina Hiltbrunner,<br />

Burgdorf BE ; Stephan Meier, Gränichen<br />

AG ; Marco Salza, Risch ZG ; Deborah<br />

Schweizer, Würenlingen AG ; Alexandra<br />

Signer, Bäretswil ZH ; Renato Stalder,<br />

Küssnacht am Rigi SZ ; Adrian Zihlmann,<br />

Killwangen AG.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 53


FORMATION<br />

Les pros vont de l’avant<br />

Maintenir ses compétences<br />

techniques à jour est essentiel<br />

Mi-novembre, formationprofessionnelleplus.ch a lancé sa nouvelle campagne sur les réseaux sociaux, avec<br />

quatre courtes vidéos « Apprends/Deviens ». L’une des protagonistes est Shane Bruchez. Écolière déjà, la<br />

diagnosticienne d’automobiles savait qu’elle voulait faire de sa passion pour les voitures un métier.<br />

kk./cst. Une diagnosticienne d’automobiles, une dirigeante en facility<br />

management, un contremaître sanitaire et un assistant en soins et<br />

santé communautaire : tels sont les protagonistes des quatre nouvelles<br />

vidéos « Apprends/Deviens » de formationprofessionnelleplus.ch. Il<br />

s’agit d’une initiative de la Confédération, des cantons et des organisations<br />

du monde du travail, mise en œuvre par le Secrétariat d’État à la<br />

formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI). Les quatre professionnels<br />

sont entrés dans la vie active avec une formation professionnelle<br />

de base, puis ont suivi une formation professionnelle supérieure,<br />

tout comme Shane Bruchez. À 26 ans, elle est désormais diagnosticienne<br />

d’automobiles et responsable d’atelier chez Garage Olympic<br />

Paul Antille Martigny SA. Dans l’interview, elle explique comment<br />

elle a appris à s’imposer dans un monde axé sur la technique et pourquoi<br />

la formation continue est indispensable à ses yeux.<br />

Vous êtes entrée dans le monde du travail après avoir suivi une formation<br />

professionnelle initiale de mécatronicienne d’automobiles.<br />

Pourquoi cette profession ?<br />

J’ai toujours été passionnée par les voitures. Quand j’étais enfant, j’aidais<br />

systématiquement mon père à changer les pneus et mes jouets<br />

préférés étaient des petites voitures. J’ai su très vite que je voulais travailler<br />

dans ce domaine. J’ai donc fait plusieurs stages d’observation<br />

en tant que mécatronicienne d’automobiles et j’ai finalement trouvé<br />

une place d’apprentissage, même si ça n’a pas été facile. Certaines entreprises<br />

étaient réticentes à former une jeune femme dans cette profession<br />

physiquement exigeante.<br />

Aujourd’hui, vous êtes diagnosticienne d’automobiles. Qu’est-ce qui<br />

vous a motivée à suivre cette voie ?<br />

Mon apprentissage m’a beaucoup plu et m’a confortée dans mon choix<br />

professionnel. J’ai donc eu envie d’en faire plus : apprendre de nouvelles<br />

choses et perfectionner mes connaissances en diagnostic d’automobiles.<br />

Et je me disais qu’avec un diplôme de la formation professionnelle<br />

supérieure, je serais encore plus prise au sérieux dans mon<br />

travail… (rires). C’est le cas et les clientes apprécient particulièrement<br />

d’être conseillées par une femme pour les questions techniques.<br />

Quels obstacles avez-vous dû surmonter durant votre parcours de<br />

formation ?<br />

La profession peut en effet se révéler physique. J’ai dû apprendre à travailler<br />

de façon ergonomique avec des objets lourds, notamment de<br />

gros pneus ou des outils au poids conséquent.<br />

Shane Bruchez est diagnosticienne d’automobiles et responsable d’atelier.<br />

Source : Komma pr<br />

Qu’avez-vous appris d’essentiel durant votre formation initiale qui<br />

vous sert aujourd’hui dans l’activité que vous exercez ?<br />

Durant mon apprentissage, j’ai acquis des connaissances de base sur<br />

les différentes marques de voitures. Ce savoir m’est toujours utile dans<br />

ma fonction actuelle. J’ai aussi appris à m’imposer en tant que femme<br />

dans une profession technique. Je tiens toutefois à préciser que la collaboration<br />

avec mes collègues et mes supérieurs a toujours été fructueuse<br />

et simple.<br />

Pourquoi la formation continue en vaut-elle la peine ?<br />

Dans la branche automobile, la technique évolue rapidement, aussi<br />

dans le domaine du numérique. Il est donc important de maintenir<br />

ses connaissances techniques à jour pour ne pas perdre le fil. La formation<br />

continue permet aussi de bénéficier d’un quotidien professionnel<br />

plus diversifié, car elle élargit le domaine d’activité et offre plus<br />

de responsabilités. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

metiersauto.ch<br />

formationprofessionnelleplus.ch<br />

54 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

Rubrique Dario Cologna<br />

« Pour avancer, il faut<br />

prendre exemple sur les<br />

meilleurs »<br />

En ski de fond, Dario Cologna a tout gagné. Le Grison de 34 ans est plusieurs fois champion olympique,<br />

champion du monde et vainqueur de la coupe du monde. Il passera à la postérité en tant que l’un des<br />

meilleurs fondeurs de tous les temps. Dario Cologna est aujourd’hui « ambassadeur UPSA de l’efficacité<br />

et des performances exceptionnelles ». Dans une série en cinq épisodes, le « Sportif suisse de l’année »<br />

2013 partage ses expériences avec des professionnels de tous âges. Aujourd’hui : comment composer<br />

avec la concurrence ?<br />

« Il y a pas mal de temps déjà que je participe<br />

à la coupe du monde, et j’ai donc pu y observer<br />

un certain nombre d’athlètes. Ces concurrents<br />

m’aident à m’améliorer. Je les observe<br />

bien et je m’en inspire. C’est important, car<br />

pour avancer, il faut prendre exemple sur les<br />

meilleurs. Quand quelqu’un fait particulièrement<br />

bien quelque chose, par exemple en<br />

termes de technique, il n’est jamais faux de<br />

s’y intéresser. Et peut-être d’adopter sa méthode.<br />

Dans ce cas, il est important de ne<br />

pas aller contre sa nature et de pas adopter<br />

quelque chose qui ne vous va pas. Car bon<br />

nombre d’éléments sont aussi individuels.<br />

De plus, plusieurs facteurs interagissent souvent<br />

chez les fondeurs qui remportent des<br />

victoires. Si quelque chose me frappe, comme<br />

une forme d’entraînement particulière ou un<br />

aspect technique, je me demande s’il serait<br />

judicieux pour moi de l’adopter. Mais je ne<br />

peux pas me contenter de tout copier chez<br />

les autres, et de toute façon, cela n’est pas<br />

non plus une garantie de succès. Cela dit,<br />

il est utile d’acquérir de nouvelles connaissances<br />

et d’aller toujours plus loin dans la<br />

compréhension de soi-même.<br />

J’ai envie de me développer et j’ai une grande<br />

motivation intérieure. Mais j’ai tout de<br />

même besoin de la compétition pour aller<br />

jusqu’aux limites de mes performances. J’ai<br />

besoin de me battre contre les autres athlètes<br />

pour donner le meilleur de moi-même.<br />

Les courses contre des concurrents forts sont<br />

non seulement plus intéressantes, mais un<br />

bon résultat apporte aussi plus de satisfaction.<br />

C’est pour cela que je m’entraîne.<br />

Pendant une course, il arrive que l’on ressente<br />

tout à coup du stress ou de l’agitation<br />

sur le terrain. Dans ces situations, j’estime<br />

qu’il est important de réussir à garder son<br />

calme et de ne pas se laisser déconcentrer.<br />

Même si quelqu’un marche sur l’un de mes<br />

skis ou casse l’un de mes bâtons, j’essaie de<br />

rester attentif. Je ne peux pas me permettre<br />

de m’énerver, je dois gérer mon énergie de<br />

manière économe et l’utiliser à bon escient.<br />

J’essaie plutôt de continuer à suivre mon plan<br />

et d’agir intelligemment. Agir dans la précipitation,<br />

sans prendre le temps de la réflexion,<br />

fait souvent plus de tort que de bien : c’est<br />

vrai dans le sport, mais aussi dans la vie. » <<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 55


FORMATION<br />

UPSA Business Academy<br />

Votre santé nous<br />

tient à cœur ! En raison<br />

de la crise sanitaire, vos<br />

cours peuvent être reportés<br />

ou donnés à distance.<br />

Nous informons les participants<br />

par e-mail.<br />

Sources : médias de l’UPSA<br />

JANUAR<br />

Elektro-Instruktion für Hochvolt-<br />

Systeme in Elektro- und Hybridfahrzeugen<br />

> 22./23. Januar 2021, Lenzburg<br />

> 8./9. Februar 2021, St. Gallen<br />

> 11./<strong>12</strong>. Februar 2021, Bern<br />

> 18./19. Februar 2021, Goldau<br />

> 9./10. April 2021, Chur<br />

Séminaire de gestion des occasions<br />

Les participants apprennent comment bien gérer<br />

leurs véhicules d’occasion. La présentation, le<br />

processus de reprise et la stratégie dynamique<br />

de prix en font partie.<br />

> 28 janvier 2021, Paudex<br />

FEBRUAR<br />

Meine Wirkung<br />

als Führungsverantwortliche/r<br />

Führungspersonen setzen sich mit ihren<br />

aktuellen Situationen und Rollen konkret auseinander<br />

und erarbeiten zielführende Lösungen.<br />

Im Kurs frischen sie ihr Wissen auf von der<br />

Kommunikation bis hin zu ihrer aktuellen Herausforderung<br />

im Betrieb.<br />

> 24. Februar 2021, Bern<br />

> 17. Juni 2021, Bern<br />

MÄRZ<br />

Dialog <strong>–</strong> das neue<br />

Mitarbeitergespräch<br />

Nach dem Kurs sind Sie in der Lage, auch heikle<br />

Mitarbeitergespräche für beide Seiten erfolgreich<br />

zum Abschluss zu bringen.<br />

> 17. März 2021, Bern<br />

APRIL<br />

Grundlagen Flottenverkauf<br />

Fahrzeugflotten in Unternehmen zu bewirtschaften,<br />

erfordert von den Verantwortlichen<br />

umfassende Kenntnisse und Fähigkeiten.<br />

Lernen Sie in diesem Kurs den Flottenmarkt und<br />

dessen Bewirtschaftungsformen kennen !<br />

> 30. April 2021<br />

MAI<br />

Lehrgang DAB+<br />

In Zusammenarbeit mit der Schweizer-Radiobranche,<br />

DAB+-Experten der SRG sowie DAB+-<br />

Fahrzeugspezialisten wurde ein DAB+-Lehrgang<br />

mit AGVS-Kompetenzausweis entwickelt.<br />

> 5. Mai 2021, Bern<br />

56 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

AGVS DIDAKTIK-<br />

MODULE<br />

Sind Sie als Berufsbildner noch up-to-date ? Die<br />

eintägigen Didaktikmodule des AGVS vermitteln<br />

Berufsbildnern kompaktes Wissen für die konkrete<br />

Umsetzung in Ihrem Betrieb und helfen mit,<br />

eine qualitativ hochstehende und zeitgemässe<br />

Grundbildung anzubieten. Während im Modul<br />

« Instrumente der neuen BiVo 2018 einsetzen » die<br />

Ausbildungsplanung und Gesprächsführung mit<br />

den Lernenden im Fokus steht, lernen Sie im Kurs<br />

« Lernende selektieren », wie die Auswahl zum<br />

Gewinn wird. Die Selektion ist die Phase, in der<br />

Sie die meisten guten Leute verlieren.<br />

« Instrumente der neuen BiVo 2018<br />

einsetzen »<br />

> 22. April 2021, Lenzburg<br />

« Lernende selektieren »<br />

> 15. Januar 2021, Horw<br />

> 20. Januar 2021, St. Gallen<br />

> 3. Februar 2021, Lenzburg<br />

« Junge Erwachsene führen und<br />

Krisen überwinden »<br />

Die Führung von Lernenden ist in vielerlei<br />

Hinsicht herausfordernd. Berufsbildende<br />

investieren oft viel Zeit und Engagement in die<br />

Ausbildung ihrer Lernenden. Trotzdem müssen<br />

immer mal wieder kleinere oder grössere<br />

Hürden überwunden werden. Stecken Jugendliche<br />

zusätzlich in einer Krise, äussert sich dies<br />

rasch in ungenügenden Leistungen, Absenzen<br />

oder auffälligem Verhalten. Wie gelingt es, die<br />

Motivation wieder zu stärken und das Potenzial<br />

zur Entfaltung zu bringen, damit das Erreichen<br />

der Ausbildungsziele gelingt ?<br />

> 23. Februar 2021, Bern<br />

Retrouvez ces thèmes, et bien d’autres,<br />

dans la Business Academy en ligne.<br />

Les cours sont proposés dans la langue<br />

correspondante. D’autres cours seront proposés<br />

ultérieurement. Mise à jour sur upsa-agvs.ch.<br />

Rubrique : Formation, UPSA Business<br />

Academy<br />

Diese und weitere interessante Themen<br />

finden Sie online in der Business Academy.<br />

Die Kurse sind in der Kurssprache ausgeschrieben.<br />

Andere Kurse werden zu einem<br />

späteren Zeitpunkt angeboten. Laufende Kursupdates<br />

finden Sie auf agvs-upsa.ch.<br />

Rubrik : Berufsbildung, AGVS Business<br />

Academy<br />

depuis<br />

1964<br />

CORTELLINI &<br />

MARCHAND AG<br />

Le plus complet des services de<br />

réparation de boîtiers<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 57


FORMATION<br />

Source : médias de l’UPSA<br />

Événements régionaux à venir<br />

AARGAU<br />

Automobildiagnostiker<br />

Informationsabend :<br />

Mittwoch, 19. Januar 2021 um 18 Uhr<br />

Ort : Weiterbildungszentrum Lenzburg<br />

Start Lehrgang : Mittwoch, 8. September 2021<br />

> wbzlenzburg.ch<br />

BERN<br />

Automobildiagnostiker BP<br />

Nächster Studienbeginn im August 2021<br />

Betriebswirt im Autogewerbe HFP<br />

Anmeldeschluss : 28. Mai 2021<br />

Nächster Studienbeginn im August 2021<br />

Automobil-Werkstattkoordinator<br />

Nächster Studienbeginn im August 2021<br />

Kundendienstberater im<br />

Automobilgewerbe<br />

Nächster Studienbeginn :<br />

Mittwoch, 3. Februar 2021<br />

Alle Lehrgänge finden an der Gewerblich-<br />

Industrielle Berufsschule Bern (GIBB) statt.<br />

> www.gibb.ch<br />

CHUR / ZIEGELBRÜCKE<br />

Lehrgang Automobildiagnostiker/-in<br />

Informationsabende :<br />

Mittwoch, 2. Dezember <strong>2020</strong> um 19 Uhr (online)<br />

Ort : ibW Höhere Fachschule Südostschweiz, Chur<br />

> ibw.ch/beratung/infoabende<br />

HORW<br />

Automobildiagnostiker/-in und<br />

Automobil-Werkstattkoordinator/-in<br />

Ort : AGVS Ausbildungszentrum Horw<br />

> agvs-zs.ch<br />

Vorbereitungskurs für die BP zum<br />

Automobildiagnostiker<br />

> agvs-zs.ch<br />

ST. GALLEN<br />

Automobildiagnostiker/-in BP<br />

Neu mit Einführungstagen<br />

Informationsabend : Donnerstag, 21. Januar 2021<br />

Ort : AGVS Ausbildungszentrum St. Gallen<br />

> agvs-abz.ch<br />

WINTERTHUR<br />

Kundendienstberater<br />

im Automobilgewerbe<br />

Lehrgangsstart : 8. Januar 2021<br />

Automobil-Verkaufsberater<br />

Lehrgangsstart : 24. August 2021<br />

Betriebswirt im Automobilgewerbe<br />

Lehrgangsstart : 25. August 2021<br />

Automobildiagnostiker/-in /<br />

Automobil-Werkstattkoordinator/-in<br />

Informationsabend (online)<br />

Lehrgangsstart : 6./7. September 2021<br />

Informationsabend für die Weiterbildungen<br />

Dienstag, 9. Februar 2021, 19 bis 20.30 Uhr<br />

Alle Lehrgänge finden an der Schweizerischen<br />

Technischen Fachschule Winterthur STFW statt.<br />

> www.stfw.ch<br />

OLTEN<br />

Lehrgang Fahrzeugrestaurator<br />

Start Lehrgang : jeweils im Oktober<br />

Neue Informationsveranstaltungen starten im<br />

Frühling 2021<br />

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58 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 59


FOCUS: TECHNIQUE<br />

Forum technique FTPM : les véhicules rechargeables et leurs émissions de CO 2<br />

Garantir un parcours de réduction<br />

avec des hybrides rechargeables<br />

L’économie et la société ne sont pas les seules à devoir gérer de nouveaux problèmes dus au coronavirus. Les<br />

constructeurs et les équipementiers ont eux aussi dû interrompre la production, repousser les développements<br />

et livrer tardivement les nouveaux modèles pendant le confinement. L’adoption du cycle de calcul des émissions<br />

WLTP et le démarrage poussif des véhicules électriques accentue le défi des amendes de CO 2<br />

. Andreas Senger<br />

Désignation usuelle :<br />

Désignation réglementaire :<br />

PHEV = Plug-in Hybrid Electric Vehicle<br />

OVC-HEV = Off-Vehicle Charging Hybrid Electric Vehicle<br />

Moteur à combustion<br />

Moteur à combustion<br />

Moteur à combustion<br />

Pile à combustible<br />

Moteur<br />

électrique<br />

Moteur<br />

électrique<br />

Moteur<br />

électrique<br />

Moteur<br />

électrique<br />

Transmission Transmission Transmission<br />

Transmission<br />

Transmission<br />

Bouteilles de GNC<br />

Batterie Batterie Batterie Batterie Chargeur<br />

Chargeur<br />

Réservoir<br />

Réservoir<br />

Réservoir<br />

Bouteille<br />

de H 2<br />

Véhicule doté d’un moteur à<br />

combustion<br />

Véhicule hybride<br />

Véhicule hybride<br />

rechargeable<br />

Véhicule à pile à combustible<br />

Véhicule électrique<br />

Vue d’ensemble de la diversité des systèmes de propulsion : ce sont en particulier les hybrides rechargeables et les véhicules au gaz naturel/biogaz (GNC) qui permettent de réduire<br />

massivement les émissions de CO 2<br />

des parcs à moyen et long termes. Les propulsions électriques associées à des piles à combustible ou à des batteries occuperont le devant<br />

de la scène à long terme. Les carburants synthétiques sont également envisageables. Source : Empa<br />

Le Forum d’étude suisse pour la technique de<br />

propulsion mobile (FTPM) a fait la lumière<br />

sur la question du CO 2<br />

à l’occasion d’un webinaire<br />

intitulé Forum technique. Des représentants<br />

des autorités (OFEN et OFEV), François<br />

Launaz, président d’auto-suisse, Roland<br />

Bilang, directeur d’Avenergy Suisse, et Christian<br />

Bach, le responsable technique du FTPM<br />

et directeur du département Propulsions automobiles<br />

à l’Empa sont intervenus.<br />

Part de marché en %<br />

Parts de marche des voitures de tourisme par carburants de 2010 à <strong>2020</strong><br />

Essence : 54,0 %<br />

Diesel : 23,5 %<br />

Propulsions alternatives : 22,5 %<br />

Le plafond NEDC est fixé à environ<br />

4 l/100 km d’équivalent essence ou à 95 g/<br />

km d’émissions de CO 2<br />

pour les flottes en<br />

<strong>2020</strong>. Si un importateur n’atteint pas cette<br />

moyenne avec les véhicules vendus, il devra<br />

s’acquitter cette année d’une pénalité de dépassement<br />

de 109 francs par gramme pour<br />

chaque g/km. Sur l’ensemble des véhicules<br />

vendus, des amendes se chiffrant à plusieurs<br />

millions sont donc possibles. La pression<br />

Part de marché<br />

de l’essence<br />

Les propulsions alternatives doivent être disponibles et être acceptées par les acheteurs. La résonance dont bénéficient<br />

les propulsions alternatives et la volonté de les acheter se renforcent. Leur part de marché est presque égale à<br />

celle du diesel. En août <strong>2020</strong>, la part des hybrides était de 11,7 %, celle des hybrides rechargeables de 4,6 %, celle des<br />

véhicules électriques à batterie de 5,8 % et celle du gaz naturel/biogaz de 0,4 %. Source : auto-suisse<br />

que subissent les importateurs pour vendre<br />

des véhicules électriques à batterie (BEV) et<br />

des hybrides rechargeables est énorme, car<br />

ils peuvent faire valoir des émissions de<br />

Part de marché<br />

du diesel<br />

Part de marché des propulsions<br />

alternatives<br />

CO 2<br />

nulles sur un BEV ou très faibles sur<br />

un PHEV du fait de la forte pondération de<br />

la part de trajets parcourus électriquement<br />

dans le cycle NEDC ou WLTP.<br />

60 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FOCUS: TECHNIQUE<br />

Deux problèmes en résultent. L’industrie automobile<br />

n’est pas en mesure de produire assez<br />

de BEV (difficultés d’approvisionnement<br />

de batteries, matières premières pour les batteries,<br />

capacités de production) et d’autres<br />

pays européens, en particulier l’Allemagne,<br />

subventionnent massivement les véhicules<br />

rechargeables. Le nombre de véhicules livrables<br />

en Suisse est donc faible. Les véhicules<br />

rechargeables ne sont que partiellement<br />

subventionnés par les cantons et non<br />

par la Confédération.<br />

g CO 2<br />

/km<br />

Plafond NEDC<br />

130 g/km<br />

Les hybrides rechargeables restent donc la<br />

seule issue pour les importateurs. Ils font<br />

en effet état de consommations normalisées<br />

très faibles du fait du cycle d’essai et<br />

de la part élevée de conduite électrique. Ces<br />

consommations normalisées sont toutefois<br />

éloignées des consommations et des émissions<br />

de CO 2<br />

réelles. Si le client ne recharge<br />

pas sérieusement son véhicule rechargeable,<br />

il peut le conduire comme un hybride, mais<br />

les consommations sont alors largement supérieures<br />

(voir l’encadré technique page 62).<br />

Plafonds NEDC et WLTP : étapes d’après la loi sur le CO 2<br />

révisée<br />

Plafond NEDC<br />

95 g/km<br />

Plafond WLTP<br />

118 g/km<br />

WLTP :<br />

+24 %<br />

Valeur de départ<br />

dans l’UE<br />

-15 %<br />

-37.5 %<br />

Le passage du cycle NEDC au cycle WLTP aura lieu entièrement l’année prochaine. L’UE souhaite toutefois réduire<br />

encore massivement les émissions. La Suisse veut lui emboîter le pas avec la loi sur le CO 2<br />

révisée. Source : OFEN<br />

Christian Bach sait que l’évolution ne conduit<br />

pas clairement à une réduction effective des<br />

émissions de CO 2<br />

. La procédure d’essai permet<br />

de faire passer des véhicules lourds et<br />

surmotorisés pour des véhicules propres.<br />

M. Bach ne pratique pas la langue de bois :<br />

« La réduction du CO 2<br />

à l’aide des hybrides<br />

rechargeables est surestimée. Ces véhicules<br />

font état d’un potentiel élevé de réductions<br />

apparentes de CO 2<br />

, bien que l’approche s’appuie<br />

sur des réflexions correctes, à savoir<br />

parcourir les trajets courts électriquement,<br />

et les trajets de charge et trajts longs à l’aide<br />

du moteur à combustion. » Il faudrait toutefois<br />

dimensionner autrement la propulsion,<br />

« ce que l’industrie automobile ferait volontiers<br />

en raison des critiques actuelles vis-àvis<br />

des PHEV. »<br />

Au final, la concession vend au client un véhicule<br />

capable de délivrer les avantages prévus<br />

s’il est rechargé sérieusement et conduit<br />

sur des trajets courts, mais la combinaison<br />

des deux propulsions augmente la puissance<br />

et le poids et occasionne des consommations<br />

plus élevées en conditions réelles. L’environnement<br />

ne profite d’aucun avantage si le<br />

client recharge peu, voire pas du tout son vé-<br />

Suite en page 62<br />

Consommation normalisée et émissions de CO 2<br />

normalisées<br />

Exemple : Ford Kuga ST-Line<br />

Ford Kuga 1.5 EcoBoost<br />

Ford Kuga 1.5 EcoBlue<br />

Ford Kuga 2.0 EcoBlue<br />

Ford Kuga 2.5 PHEV<br />

Moteur essence de 1,5 l (88 kW),<br />

Boîte de vitesses manuelle<br />

à 6 rapports, traction avant<br />

Poids à vide max. : 1668 kg 1)<br />

Poids de l’attelage : 1600 kg 1)<br />

Prix à neuf : CHF 27 000 1)<br />

Consommation normalisée :<br />

6,8 l/100 km<br />

Émissions de CO 2<br />

normalisées :<br />

155 g/km<br />

Moteur diesel de 1,5 l (88 kW),<br />

Boîte de vitesses manuelle<br />

à 6 rapports, traction avant<br />

Poids à vide max. : 1703 kg 1)<br />

Poids de l’attelage : 1500 kg 1)<br />

Prix à neuf : CHF 32 000 1)<br />

Consommation normalisée :<br />

5,2 l/100 km<br />

Émissions de CO 2<br />

normalisées :<br />

136 g/km<br />

Diesel hybride de 2,0 l (110 kW)<br />

Boîte de vitesses manuelle<br />

à 6 rapports, traction avant<br />

Poids à vide max. : 1750 kg 1)<br />

Poids de l’attelage : 1900 kg 1)<br />

Prix à neuf : CHF 34 000 1)<br />

Consommation normalisée :<br />

5,1 l/100 km<br />

Émissions de CO 2<br />

normalisées :<br />

135 g/km<br />

Hybride rechargeable essence de 2,5 l (165 kW)<br />

Transmission CVT, traction avant<br />

Poids à vide max. : 1914 kg 1)<br />

Poids de l’attelage : <strong>12</strong>00 kg 1)<br />

Prix à neuf : CHF 42 000 1)<br />

Consommation normalisée :<br />

1,4 l/100 km<br />

Émissions de CO 2<br />

normalisées :<br />

32 g/km<br />

Consommation électrique : 86 Wh/km<br />

-<strong>12</strong> % CO 2<br />

+35 kg<br />

+5000 CHF<br />

Consommation/CO 2<br />

presque<br />

identique pour une puissance<br />

accrue de 20 %<br />

+47 kg<br />

+2000 CHF<br />

-76 % CO 2<br />

pour une puissance<br />

accrue de 50 %<br />

+164 kg<br />

+8000 CHF<br />

1)<br />

Données d’après Ford<br />

L’exemple montre clairement pourquoi les constructeurs et les importateurs sont obligés de commercialiser prioritairement leurs véhicules rechargeables. Pour les BEV, 0 g/km<br />

d’émission de CO 2<br />

passent dans le décompte. Sur les hybrides rechargeables tels que le Ford Kuga illustré, la norme de mesure est telle que la part de l’autonomie électrique est<br />

fortement pondérée et qu’il en résulte une très faible valeur moyenne de CO 2<br />

. En pratique, cette consommation normalisée est rarement atteinte même si la batterie est chargée<br />

régulièrement. Source : ICCT<br />

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FOCUS: TECHNIQUE<br />

hicule rechargeable à la prise de courant. Au<br />

contraire, l’énergie grise utilisée pendant la<br />

production et les dépenses de recyclage dépassent<br />

largement les niveaux qui prévalent<br />

pour des véhicules conventionnels.<br />

Dans leurs explications, tous les intervenants<br />

de l’industrie et de la recherche ont demandé<br />

à ce que l’énergie électrique ne soit pas incluse<br />

à un niveau d’émissions de CO 2<br />

nul, car<br />

le mix électrique européen contient bel et bien<br />

du CO 2<br />

. Ils ont également noté qu’il n’y a pas<br />

assez d’électricité renouvelable pour produire<br />

des carburants synthétiques en quantité suffisante<br />

et que les carburants biologiques ne sont<br />

pas assez demandés. <<br />

Consommation d’énergie en Wh/km<br />

Ville<br />

Autoroute<br />

NGV HEV PHEV FCV BEV<br />

NGV : véhicule au gaz<br />

HEV : véhicule hybride<br />

PHEV : véhicule hybride rechargeable<br />

FCV : véhicule à pile à combustible<br />

BEV : véhicule électrique<br />

Wh/km<br />

Véhicule doté d’un moteur à combustion<br />

Wh/km<br />

Véhicule à pile à combustible<br />

Source : projet ESMOBIL<br />

RED (EPF, Empa)<br />

Wh/km<br />

Véhicule électrique<br />

Le graphique indique clairement la propulsion la plus intéressante. Seul le bilan du réservoir à la roue est analysé<br />

dans tous les calculs. Source : Empa.<br />

Mesure de la consommation de véhicules rechargeables selon le cycle WLTP <strong>–</strong> une affaire complexe<br />

WLTC 1 WLTC 2 WLTC 3 WLTC 4 WLTC 5 WLTC 6<br />

Vitesse en km/h<br />

Charge Depleting (CD) =<br />

épuisement de la batterie<br />

Temps en s<br />

Conditionnement<br />

véhicule (23 º C)<br />

Batterie SOC<br />

AER<br />

EAER<br />

R CDA<br />

R CDC<br />

Autonomie purement électrique (jusqu’au premier démarrage du moteur à combustion)<br />

Autonomie électrique équivalente (valeur calculée)<br />

Trajet en mode CD (valeur calculée)<br />

Tronçon cyclique CD (multiple du tronçon WLTP de 23,3 km)<br />

La mesure de la consommation et donc la détermination des émissions de CO 2<br />

sont complexes. Les faibles émissions de CO 2<br />

obtenues résultent du fait que plus la batterie installée<br />

à bord d’un véhicule hybride rechargeable est grosse, plus son autonomie purement électrique est élevée. Les faibles valeurs de consommation sont souvent éloignées<br />

de la réalité. Source : Empa<br />

se. La norme d’essai WLTP (Worldwide Light<br />

Duty Vehicle Test Procedure) est très compliquée<br />

pour les hybrides rechargeables. La<br />

batterie est entièrement chargée (100 % SOC<br />

= State of Charge, état de charge de la batterie)<br />

après un conditionnement du véhicule<br />

(température ambiante de 23 °C). Le WLTC<br />

(Worldwide Light Duty Vehicle Test Cycle) est<br />

ensuite parcouru et répété jusqu’à ce que le<br />

SOC varie de moins de 4 %. Dans l’exemple<br />

ci-dessus, tel est le cas entre le 4 e et le 5 e<br />

cycle (ligne rouge = SOC). Les premiers cycles<br />

(1-3) servent au Charge Depleting (CD). Ils<br />

ne servent qu’à décharger la batterie et à<br />

conduire électriquement. En mode CS (Charge<br />

Sustaining), la voiture roule en mode hybride.<br />

Le moteur à combustion peut s’allumer et<br />

s’éteindre et le SOC ne peut varier que de 4 %.<br />

La batterie est ensuite entièrement chargée<br />

et la capacité de charge est mesurée. La part<br />

d’énergie électrique et de consommation du<br />

moteur à combustion dans les émissions de<br />

CO 2<br />

et la consommation d’énergie totale sont<br />

converties et calculées à l’aide de formules<br />

complexes. Diverses corrections, par exemple<br />

pour la régénération du filtre à particules<br />

diesel pendant l’essai, sont incluses. La<br />

consommation normalisée calculée se base<br />

sur l’hypothèse selon laquelle l’utilisateur<br />

du véhicule le charge à la prise domestique<br />

avant le trajet, qu’il démarre avec une batterie<br />

entièrement chargée (SOC = 100 %) et qu’il<br />

parcourt 70 à 80 % du trajet électriquement. En<br />

réalité, la part du trajet parcourue électriquement<br />

est bien plus réduite, car les clients<br />

achètent justement des PHEV parce qu’ils<br />

peuvent être utilisés sur de longs trajets. La<br />

phase CS s’adapte également à la suralimentation<br />

du fonctionnement du générateur grâce<br />

à la configuration optimale de la puissance<br />

électrique du moteur électrique et du dimensionnement<br />

du moteur à combustion. La part<br />

de conduite purement électrique est exprimée<br />

dans le « Utility Factor » (UF). S’il est égal à 1,<br />

la voiture ne roule qu’à l’électricité. Plus il est<br />

petit, plus le moteur à combustion s’allume. La<br />

plupart des hybrides rechargeables affichent<br />

une autonomie électrique comprise entre<br />

50 et 60 km. Il en résulte un UF compris entre<br />

0,75 et 0,8 (environ 75 % des distances sont<br />

parcourues électriquement). C’est de là que<br />

proviennent les valeurs de consommation<br />

extrêmement faibles pour l’essence ou le<br />

diesel sur les hybrides rechargeables. Or ces<br />

véhicules roulent souvent en mode CS et non<br />

en mode CD. Il est également possible de<br />

calculer la consommation qui en découle. Le<br />

calcul et les consommations CD proches de la<br />

pratique sont présentés sous le lien suivant.<br />

Plus d’informations sur :<br />

et<br />

62 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 79


POLITIQUE & DROIT<br />

Référendum contre la loi sur le CO 2<br />

« Ceux qui paient doivent<br />

pouvoir donner leur avis »<br />

Roland Bilang est le directeur d’Avenergy Suisse. L’association représente les intérêts des importateurs de<br />

combustibles et de carburants liquides. Dans l’entretien qu’il a accordé à <strong>AUTOINSIDE</strong>, Roland Bilang évoque<br />

l’objectif « zéro émission nette », explique pourquoi un éventuel référendum a des chances d’aboutir et quel rôle<br />

pourraient jouer les carburants renouvelables et synthétiques dans l’objectif de la neutralité carbone en Suisse,<br />

si la nouvelle loi sur le CO 2<br />

ne leur met pas des bâtons dans les roues. Sandro Compagno<br />

Monsieur Bilang, pourquoi la loi sur le CO 2 va-t-elle, selon vous,<br />

dans la mauvaise direction ?<br />

Roland Bilang, directeur d’Avenergy Suisse : Les mesures de protection<br />

du climat prises par la Suisse fonctionnent déjà très bien. Il<br />

est inutile de durcir la législation par de nouvelles directives, interdictions<br />

ou subventions. Il suffit de mettre en place des mécanismes de<br />

contrôle qui nous empêchent de nous éloigner des objectifs de réduction<br />

déjà fixés. Le Parlement a surchargé cette loi sans que cela n’apporte<br />

d’avantages pour le climat. Je pense, par exemple, au fait de se<br />

focaliser sur la réduction du CO 2<br />

en Suisse : cela n’est ni efficace ni judicieux.<br />

Les milliards du fonds pour le climat ne serviront pas au climat,<br />

mais ils donneront naissance à une économie de la subvention.<br />

Pire encore : la loi met en danger la croissance des biocarburants, qui<br />

ont fait une belle entrée sur le marché ces dernières années.<br />

Honnêtement, la Suisse consomme chaque année six milliards de<br />

litres de combustibles fossiles. Et ce, sans compter le trafic aérien.<br />

Pensez-vous qu’il soit réellement possible d’atteindre l’objectif<br />

« zéro émission nette » de CO 2<br />

d’ici 2050 ?<br />

Il sera impossible de l’atteindre si l’on mise exclusivement sur les automobiles<br />

à batterie pour les brèves distances. Dans certains secteurs,<br />

les sources d’énergie liquides sont irremplaçables, par exemple dans le<br />

transport des marchandises longue distance ou dans le trafic aérien.<br />

Les technologies dont nous disposons aujourd’hui nous montrent la<br />

manière dont les carburants pour l’aviation pourront également être<br />

« défossilisés » dans les décennies à venir : je pense au Power-to-Gas<br />

et au Power-to-Liquid. Mais nous devons utiliser nos ressources résolument<br />

dans ce but, et non pour démonter hâtivement des systèmes<br />

d’approvisionnement en énergie qui fonctionnent bien.<br />

Le fait est que les émissions de CO 2<br />

par voiture baissent ; cependant,<br />

ce succès est mis à mal par l’augmentation du trafic. N’est-il pas<br />

juste d’inciter les Suisses à modifier leur comportement au moyen<br />

de taxes incitatives ?<br />

L’augmentation du trafic n’est qu’en partie due à nos besoins individuels<br />

en mobilité. Elle résulte avant tout de la croissance de la population<br />

et de la bonne situation conjoncturelle dont nous avons bénéficié<br />

jusqu’à présent. La crise du coronavirus nous montre deux choses à<br />

cet égard : premièrement, l’activité économique et la mobilité sont directement<br />

corrélées ; deuxièmement, les gens préfèrent renoncer aux<br />

transports publics qu’au trafic individuel.<br />

Vous avez mentionné les biocarburants. Aujourd’hui, en Suisse,<br />

l’essence, le diesel et le GNC contiennent environ 4 à 5 % de biocarburants.<br />

Quel rôle pourraient jouer les carburants renouvelables et<br />

synthétiques dans l’objectif de la neutralité carbone en Suisse ?<br />

L’an dernier, les biocarburants ont permis d’économiser près de 600<br />

000 tonnes de CO 2<br />

dans le trafic routier. La croissance exponentielle<br />

que la part des biocarburants a connue depuis 2013 pourrait se poursuivre,<br />

à la fois sur le plan technique et sur celui de l’approvisionnement.<br />

En théorie, rien n’empêcherait que, dans quelques années, les<br />

pompes à essence distribuent 100 % de carburants biogènes et synthétiques<br />

et que le trafic routier n’émette plus du tout de CO 2<br />

. J’utilise le<br />

conditionnel, car avec la nouvelle loi sur le CO 2<br />

, nous sommes bel et<br />

bien en train d’anéantir cette perspective.<br />

Au forum FTPM, en septembre, vous avez révélé que vous ne vous<br />

seriez pas opposé à la proposition initiale du Conseil fédéral, mais<br />

que le Parlement avait mis trop de choses dans la nouvelle loi. Que<br />

changeriez-vous dans le texte qui vient d’être adopté ?<br />

Le Parlement a notamment ajouté au projet du Conseil fédéral le fonds<br />

pour le climat et la taxe sur les billets d’avion. Et il a tellement surchargé<br />

l’obligation de compensation des importateurs de carburants,<br />

qui existe déjà, qu’il sera désormais presque impossible de la respecter.<br />

Cela entraînera des amendes, qui seront répercutées sur les<br />

consommateurs à la pompe et qui ne bénéficieront aucunement au<br />

climat. Mais le point essentiel est que les cercles concernés n’ont jamais<br />

pu s’exprimer sur ces éléments et sur d’autres nouveautés de la<br />

loi, car aucune consultation n’a eu lieu. Ne serait-ce que pour cela, le<br />

peuple doit avoir le dernier mot.<br />

À votre avis, le référendum a-t-il des chances d’aboutir ?<br />

Absolument. Il est important que les gens qui doivent passer à la<br />

caisse à cause de la loi sur le CO 2<br />

puissent donner leur avis à ce sujet.<br />

64 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


POLITIQUE & DROIT<br />

Si le peuple venait en effet à désavouer la nouvelle loi sur le CO 2<br />

dans les urnes, qu’est-ce qui vous donne la certitude que le Parlement<br />

ne la chargerait pas encore plus en la remaniant ? Car, en fin<br />

de compte, cette loi est également contestée par les cercles verts<br />

de gauche, qui trouvent qu’elle ne va pas assez loin.<br />

Si les Suisses disaient non à cette loi, cela permettrait à notre branche<br />

de poursuivre sur la voie de la réduction progressive du CO 2<br />

sur laquelle<br />

elle s’est engagée. Cette voie est raisonnable du point de vue<br />

économique parce qu’elle garantit les structures d’approvisionnement<br />

existantes et, partant, la sécurité d’approvisionnement pour ce qui est<br />

de la principale source d’énergie. Pour les particuliers aussi, cette voie<br />

est nettement moins chère et plus familière que la culture de l’interdiction,<br />

des amendes et des subventions que la nouvelle loi engendrerait.<br />

À quel point la collaboration avec différentes associations économiques,<br />

dont l’UPSA, est-elle importante pour faire échec à cette loi ?<br />

La collaboration est très importante. Les associations qui se sont réunies<br />

au sein du comité économique contre la loi sur le CO 2<br />

se distinguent<br />

par le fait qu’elles sont proches de la pratique et sont chaque<br />

jour en contact avec leurs membres et leurs clients. Je parle ici des<br />

vendeurs de mazout, des garagistes, des commerçants automobiles,<br />

des propriétaires de stations-service, des ramoneurs, etc. On peut<br />

affirmer qu’ensemble, nous comprenons très bien les besoins d’une<br />

grande partie de la population.<br />

Que fait Avenergy Suisse pour que le référendum aboutisse ?<br />

Nous entretenons nous aussi des liens directs avec la clientèle de<br />

nos membres, c’est-à-dire les propriétaires d’immeubles possédant un<br />

chauffage au mazout et les automobilistes. Nous espérons ainsi pouvoir<br />

apporter une contribution essentielle au référendum. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

rester-raisonnable.ch<br />

Suite en page 66<br />

Roland Bilang est<br />

directeur d’Avenergy<br />

Suisse depuis avril<br />

2013. Source : Avenergy<br />

Suisse<br />

Votre manifestation<br />

fait encore plus bouger<br />

les choses au centre<br />

de compétences pour<br />

l’automobile et le<br />

transport !<br />

Vous trouverez chez nous les conditions<br />

cadres idéales pour réussir vos formations,<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 65


POLITIQUE & DROIT<br />

« Je voudrais une loi sans interdit<br />

technologique, sans bureaucratie<br />

excessive et sans nouvelles taxes,<br />

qui tendrait au contraire vers<br />

des mesures raisonnables et une<br />

grande marge de manœuvre pour<br />

des innovations intelligentes. »<br />

Ueli Bamert<br />

Dirigeant de Swissoil<br />

« On mise de plus en plus sur l’électricité,<br />

ce qui entraînera très probablement<br />

une pénurie dramatique en<br />

Europe. La Suisse est déjà dans le<br />

peloton de tête en ce qui concerne<br />

la protection du climat. Depuis les<br />

années 90, elle n’a cessé de réduire<br />

ses émissions de CO 2<br />

malgré une<br />

population en forte hausse. »<br />

Marcello Zandonà,<br />

Directeur de Ramoneur Suisse<br />

« Rien que pour une famille<br />

moyenne, le surcoût s’élève au<br />

minimum à 1000 francs par an. Et<br />

lorsque le marché de l’électricité<br />

sera libéralisé, le prix sera déterminé<br />

par l’offre et la demande. Que<br />

se passera-t-il lorsque la demande<br />

augmentera régulièrement, du fait<br />

de la progression de la mobilité<br />

électrique ou des pompes à chaleur,<br />

par exemple, et que l’offre ne<br />

pourra pas suivre ? »<br />

Paul Grässli,<br />

Président central de Ramoneur Suisse<br />

« Pour l’économie suisse en général,<br />

le principal problème posé par cette<br />

loi est constitué par la détermination<br />

d’un objectif de réduction des<br />

émissions de CO 2<br />

en Suisse même.<br />

Pour une très grande partie des<br />

PME, le problème très concret posé<br />

par cette loi est son coût, alors que<br />

nous entrons dans la récession liée<br />

au COVID-19. »<br />

Patrick Eperon,<br />

Délégué communication et campagnes politiques<br />

Responsable politique mobilité, Centre Patronal<br />

66 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


POLITIQUE & DROIT<br />

Avec sa campagne XXL, auto-suisse<br />

a suscité des émotions en faveur de<br />

la voiture et a montré ses avantages.<br />

Source : auto-suisse<br />

Résultats de la campagne « Mon Autographe »<br />

Ne renonçons pas à la voiture<br />

Avec « Mon Autographe », l’association des importateurs automobiles officiels a influencé l’attitude du grand<br />

public vis-à-vis de la voiture. L’opération a permis de mettre en évidence l’immense avantage du trafic individuel<br />

motorisé et d’éveiller des émotions favorables à l’automobile malgré le débat climatique. Auto-suisse en tire<br />

désormais un bilan. Jürg A. Stettler<br />

Qu’il s’agisse de duels d’autostop de célébrités<br />

telles que le musicien Stress contre l’icône du<br />

football Gilbert Gress, de conseils pratiques<br />

pour des virées en voiture ou de jeux pour<br />

les enfants à bord, la campagne « Mon Autographe<br />

» montre que la Suisse ne serait de<br />

loin pas si attrayante sans la mobilité. « La<br />

mobilité individuelle répond à un besoin de<br />

liberté qui revêt une grande importance pour<br />

la plupart des Suisses », constate également<br />

François Launaz, le président d’auto-suisse.<br />

Comment la population a-t-elle accueilli la<br />

campagne ? Quel a été l’effet de « Mon Autographe<br />

» et a-t-elle pu révéler l’importance de<br />

la route, la colonne vertébrale de la Suisse ?<br />

L’institut Gfs Bern s’est penché sur ces questions<br />

et a interrogé 1011 personnes en Suisse<br />

alémanique et en Suisse romande en septembre<br />

à cet effet. Heureusement pour les<br />

membres de l’UPSA, les résultats de ce sondage<br />

montrent que le besoin de mobilité individuelle<br />

restera intact en Suisse à l’avenir.<br />

Deux tiers des sondés considèrent même actuellement<br />

que la voiture est un moyen de<br />

réduire la probabilité de contamination au<br />

coronavirus. Bien que de nombreuses personnes<br />

estiment que la voiture est en partie<br />

responsable du changement climatique<br />

et qu’elle pollue, rares sont celles qui envisageraient<br />

d’y renoncer. L’utilité pratique de<br />

la voiture s’est même renforcée sur fond de<br />

coronavirus.<br />

Même si la responsabilité climatique progresse,<br />

une majorité de Suisses pensent toutefois<br />

que les nouvelles propulsions font partie<br />

intégrante de la solution au problème du<br />

climat, ce qui fait le jeu du garagiste. Celui-ci<br />

peut en effet fournir un véhicule électrique,<br />

hybride ou GNC moderne au pendulaire qui<br />

cherche à éviter les TP du fait de la pandémie.<br />

Malgré la nécessité de protéger la nature, personne<br />

ne cherche à réduire ses besoins de<br />

mobilité. 80 % des personnes interrogées se<br />

sentent libres en voiture, car elles peuvent se<br />

rendre où bon leur semble grâce à elle. Plus<br />

de 60 % ne veulent pas perdre cette liberté.<br />

Une forte majorité de plus de deux tiers a aussi<br />

identifié les avantages de la voiture par rapport<br />

aux transports publics pendant la crise<br />

du coronavirus.<br />

Un lien émotionnel plus puissant avec la voiture<br />

n’a toutefois pas été révélé. Le Suisse<br />

reste pragmatique. Les prestations de transport<br />

et la flexibilité au quotidien constituent<br />

les aspects les plus importants du trafic individuel<br />

motorisé à ses yeux. Un quart des<br />

sondés ont même mauvaise conscience en<br />

conduisant. Bonne nouvelle pour les garagistes,<br />

les gens sont plus ouverts à des mesures<br />

de protection du climat qu’en 2019,<br />

mais ils ne sont pas prêts à renoncer à leur<br />

voiture. La voiture fera donc clairement partie<br />

d’une mobilité future respectueuse du climat.<br />

Concernant les propulsions, même les<br />

moteurs essence efficaces perdent de leur attractivité<br />

et on prédisait un avenir sombre<br />

au diesel dès 2019. 62 % des personnes interrogées<br />

envisagent désormais d’acheter une<br />

voiture dotée d’une propulsion alternative,<br />

même si ce type de voitures devrait devenir<br />

plus abordable et faire un nouveau bond<br />

technologique pour qu’il suscite l’intérêt des<br />

masses. <<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 67


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JobCloud<br />

RH et recrutement en temps de crise : comment<br />

agir rapidement et de façon réfléchie<br />

Actuellement, les PME sont mises à rude épreuve. Il est donc d’autant plus important que le département<br />

RH montre une position claire face à la direction, aux managers et aux collaborateurs. Les PME qui<br />

disposent d’un système de gestion des crises réfléchi et qui l’observent de façon globale ont un avantage.<br />

Voici quelques conseils.<br />

Mettre en place une cellule de crise<br />

Invoquez une cellule de crise réduite mais efficace,<br />

composée de membres des différents<br />

départements. Un spécialiste RH devrait également<br />

en faire partie.<br />

Parler d’une seule voix<br />

Convenez avec l’entreprise de la seule voix qui<br />

transmettra toutes les informations. Chaque<br />

information ne sera communiquée que par<br />

cette seule personne. Dans une PME, il s’agit<br />

idéalement du directeur ou du CEO. Les RH<br />

apportent leur soutien, en récoltant et clarifiant<br />

les informations.<br />

Clarifier la situation de départ<br />

En tant que spécialiste RH, vous devez collaborer<br />

de façon particulièrement intensive avec<br />

les autres départements et leurs dirigeants.<br />

Parlez aux managers de la situation réelle<br />

en termes de charge de travail. Quelles sont<br />

les personnes-clés qui génèrent encore du<br />

chiffre d’affaires ? Quelles sont les personnes<br />

à risque ? Qui peut travailler en Home Office ?<br />

Privilégier la communication<br />

à l’interne<br />

La règle d’or de la communication reste : l’interne<br />

avant l’externe. Autrement dit, les collaborateurs<br />

sont informés en premier, puis les<br />

clients et enfin tous les autres acteurs.<br />

Se montrer généreux et arrangeant<br />

Essayez de faire preuve de plus de compréhension<br />

en ces temps de crise, notamment si des<br />

employés doivent travailler en Home Office<br />

avec de jeunes enfants ou si d’autres souffrent<br />

de difficultés de concentration à cause de la<br />

situation.<br />

Communiquer de façon transparente<br />

avec les collaborateurs<br />

Les faits instaurent la sécurité. Par conséquent,<br />

communiquez de façon transparente<br />

avec vos collaborateurs et ne leur cachez rien.<br />

Veillez également à utiliser un langage adapté.<br />

Élaborer un plan de remplacement<br />

Vous êtes-vous déjà demandé qui remplace le<br />

CEO lorsqu’il tombe malade ? C’est justement<br />

en temps de crise que les plans de remplacement<br />

clairs et réfléchis s’avèrent précieux. Si<br />

les équipes ne travaillent pas déjà toutes en<br />

Home Office, il est important que les principaux<br />

décideurs travaillent aussi loin les<br />

uns des autres que possible afin d’éviter une<br />

contamination réciproque et ainsi préserver le<br />

fonctionnement de l’entreprise et de tous les<br />

départements.<br />

Saisie des heures de travail<br />

De nombreuses entreprises ont déjà instauré<br />

des codes spécifiques pour désigner les cas<br />

de maladie au coronavirus ou de quarantaine.<br />

Cela facilitera les statistiques par la suite et<br />

aide à justifier clairement la demande de soutien<br />

financier. Par ailleurs, vous avez ainsi<br />

un aperçu quotidien de la situation de vos<br />

collaborateurs.<br />

Agir au lieu de réagir<br />

Malgré les inquiétudes et l’éventuelle réduction<br />

de l’horaire de travail, n’oubliez pas<br />

l’après. Pour la reprise attendue après le coronavirus,<br />

votre entreprise aura besoin des<br />

bons collaborateurs et d’un plan de redressement<br />

efficace afin qu’un personnel compétent<br />

puisse faire avancer votre entreprise.<br />

C’est pourquoi le recrutement ne doit pas<br />

être mis complètement en stand-by. Publiez<br />

vos annonces pour les postes importants dès<br />

à présent et recrutez via vidéoconférence.<br />

N’agissez pas comme l’agneau qui a peur du<br />

méchant loup : agissez au lieu de réagir.<br />

Leader sur le marché de l’emploi en ligne<br />

suisse, JobCloud, forte d’une expérience de<br />

plus de 20 ans exploite entre autres jobup.ch et<br />

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recrutement et de la politique RH. <<br />

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68 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


POLITIQUE & DROIT<br />

Article de Figas<br />

Crédits COVID-19 : des<br />

détails importants<br />

Source : Istock<br />

Afin d’atténuer les conséquences économiques de la lutte contre le<br />

coronavirus, les entrepreneurs ont pu demander des crédits de transition<br />

avec le cautionnement solidaire de la Confédération entre mars<br />

et juillet <strong>2020</strong>. Ces crédits ont certes été octroyés très rapidement et<br />

facilement, mais des règles strictes s’appliquent quant à leur utilisation.<br />

Des sanctions sévères sont prévues en cas de non-respect de<br />

ces règles. Andreas Kohli, responsable du département fiduciaire de Figas<br />

La branche automobile enregistre des chiffres<br />

d’affaires élevés par rapport à de nombreux<br />

autres secteurs. Le montant maximal du<br />

crédit COVID-19 étant défini en fonction<br />

du chiffre d’affaires, les exploitations de la<br />

branche automobile ont pu demander des<br />

sommes conséquentes, ce que bon nombre<br />

d’entre elles ont fait. Mais dans le stress du<br />

confinement, il est possible que l’on ait parfois<br />

omis d’étudier dans le détail les textes en<br />

petits caractères des contrats de crédit.<br />

Utilisation<br />

Les crédits COVID-19 ne peuvent pas être utilisés<br />

pour :<br />

• de nouveaux investissements dans des<br />

actifs immobilisés qui ne constituent pas<br />

des investissements de remplacement<br />

• la distribution de dividendes ainsi que le<br />

remboursement d’apports de capital<br />

• l’octroi de prêts actifs ou le refinancement<br />

de prêts à des actionnaires ou à des proches<br />

• le remboursement de prêts intragroupes<br />

(sont cependant autorisés les paiements<br />

d’intérêts ou les amortissements ordinaires<br />

au sein d’une structure de groupe).<br />

Utilisation abusive<br />

L’utilisation des crédits peut donner lieu aux<br />

trois situations suivantes.<br />

1. Le crédit a été utilisé conformément<br />

au droit : en principe, il ne devrait y avoir<br />

aucune conséquence, même si l’entreprise<br />

n’est pas à même de rembourser le crédit.<br />

2. Le crédit a été utilisé de manière non<br />

conforme et l’entreprise peut immédiatement<br />

rembourser le crédit : aucune<br />

amende ne devrait vraisemblablement être<br />

prononcée dans la mesure où il n’y a pas<br />

eu de dommages. En cas d’acte punissable<br />

(p. ex. faux dans les titres ou escroquerie),<br />

le preneur de crédit devra dans tous les cas<br />

rendre des comptes selon le droit pénal.<br />

3. Le crédit a été utilisé de manière non conforme<br />

et l’entreprise ne peut pas rembourser<br />

immédiatement le crédit : il faut dans<br />

tous les cas s’attendre ici à une dénonciation et<br />

une amende pouvant atteindre CHF 100 000.<strong>–</strong>.<br />

En présence d’un acte relevant du droit pénal,<br />

celui-ci sera jugé selon le code pénal.<br />

Conformément à l’article 18a de l’ordonnance<br />

sur les cautionnements solidaires liés au<br />

COVID-19, les organes d’un preneur de crédit<br />

(en particulier les conseils d’administration et<br />

les sociétaires) et les personnes qui s’occupent<br />

de sa gestion répondent personnellement et<br />

solidairement d’un éventuel dommage découlant<br />

d’une utilisation non conforme du crédit.<br />

Vérification par un organe de révision<br />

Si l’organe de révision du preneur de crédit<br />

constate une utilisation abusive dans le<br />

cadre du contrôle restreint ou ordinaire des<br />

comptes annuels, il lui donne un délai approprié<br />

pour régulariser la situation. Si ceci n’est<br />

pas accompli dans le délai défini, l’organe de<br />

révision doit informer l’organisation de cautionnement<br />

compétente.<br />

Mesures<br />

Des crédits COVID-19 de CHF 500 000.<strong>–</strong> au<br />

maximum ont été octroyés sans aucune difficulté.<br />

Il est évident qu’outre l’organe de révision,<br />

d’autres contrôleurs mandatés par la<br />

Confédération vérifieront le respect des conditions<br />

dans un avenir proche. Certains preneurs<br />

de crédit pourraient ainsi avoir des surprises<br />

très désagréables. Les personnes responsables<br />

seraient donc bien inspirées de contrôler précisément<br />

l’utilisation des fonds. Si ceux-ci ont<br />

(potentiellement) été demandés ou utilisés de<br />

manière non conforme, le crédit devrait si possible<br />

être remboursé avant la date de clôture du<br />

bilan afin que les comptes annuels ne puissent<br />

faire l’objet de réclamations. Il convient par ailleurs<br />

également d’étudier le remboursement<br />

précoce du crédit dans le contexte de la politique<br />

relative aux dividendes. <<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 69


PRODUITS & PRESTATIONS<br />

ESA fête son jubilé<br />

Les 90 ans d’une institution de<br />

la branche automobile suisse<br />

Le 7 septembre 1930, une poignée de garagistes avait créé une coopérative visant à conserver dans ses rangs le<br />

commerce des pneus et des pièces de rechange, en plus des ateliers. 90 ans plus tard, ce petit groupe d’entreaide<br />

est devenu une entreprise prospère qui emploie 580 collaborateurs et génère un chiffre d’affaires de plus<br />

de 380 millions de francs. Sandro Compagno<br />

Lors de la création d’ESA, la vente de pneus<br />

était au premier plan. Les fournisseurs de<br />

pneus disputaient aux garagistes le commerce<br />

par des prix très bas. Hier comme aujourd’hui,<br />

l’atelier est le joyau de tout garage.<br />

Mais les réparations lourdes n’étaient souvent<br />

pas rentables. Pour réaliser des gains,<br />

les garagistes étaient dépendants du chiffre<br />

d’affaires réalisé dans le domaine désormais<br />

communément appelé « aftersales ». Jusqu’à<br />

présent, ESA occupe le leadership dans la<br />

vente de pneus, notamment grâce aux pneus<br />

ESA Tecar réservés aux garagistes : 50 % du<br />

commerce des pneus en Suisse sont détenus<br />

par ces derniers.<br />

Le premier siège d’ESA à Berne. Source : ESA<br />

Bien qu’il s’agisse du 90 e anniversaire, les responsables<br />

d’ESA n’ont pas le cœur à la fête.<br />

La pandémie due au coronavirus ainsi que les<br />

mesures adoptées pour l’endiguer ont frappé<br />

la branche automobile suisse trop durement<br />

en cette année <strong>2020</strong>. « Alors qu’une<br />

multitude de garagistes doivent lutter pour<br />

leur survie, nous n’allons pas nous mettre à<br />

faire la fête en nous congratulant », déclare<br />

Matthias Krummen, responsable management<br />

services et communication d’ESA. Une<br />

déclaration sage, typique de l’organisation,<br />

qui se contentera d’honorer sobrement son<br />

90 e anniversaire. En 1930, ESA était une organisation<br />

d’entre-aide destinée à acheter en<br />

commun des pneus, des pièces de rechange<br />

et des accessoires pour l’automobile. Cette<br />

bonne entente et la solidarité à travers la<br />

branche qui en découle font aujourd’hui partie<br />

de l’ADN de « l’organisation d’achat de la<br />

branche suisse de l’automobile et des véhicules<br />

à moteur », dénomination exacte d’ESA.<br />

Quelque 7000 coopérateurs, qu’ESA préfère<br />

désigner par « copropriétaires », déterminent<br />

le destin et l’esprit de la coopérative. Cette<br />

forme juridique est très courante en Suisse.<br />

Au 1er janvier <strong>2020</strong>, le registre du commerce<br />

suisse comptabilisait 8407 coopératives.<br />

La tendance est à la baisse, notamment en<br />

raison des possibilités de levées de fonds<br />

moins intéressantes que dans le cas d’une<br />

société par actions. Les coopératives suisses<br />

ont cependant dans leurs rangs quelques<br />

belles réussites, telles que les grossistes Migros<br />

et Coop, l’assureur Mobiliar, la banque<br />

Raiffeisen et bien entendu ESA. « Nos clients<br />

sont en même temps les propriétaires. C’est<br />

ce qui fait l’originalité d’ESA », ajoute Markus<br />

Huter, président du conseil d’administration.<br />

Il n’y a aucune raison de modifier la forme<br />

juridique.<br />

Ce modèle de réussite, conjugué avec une<br />

constance solide, entraîne une « légitimité<br />

cognitive », a expliqué dans un entretien accordé<br />

à <strong>AUTOINSIDE</strong> en décembre 2018 le<br />

professeur Markus Gmür, chercheur à l’Université<br />

de Fribourg sur la gestion des coopératives,<br />

des fondations et des associations.<br />

Les entreprises qui disposent de cette légiti-<br />

70 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


PRODUITS & PRESTATIONS<br />

mité cognitive « n’ont pas à prouver chaque<br />

jour qu’elles sont performantes et ont une<br />

gestion saine. Pour la plupart des consommateurs<br />

suisses, elles font partie du paysage,<br />

comme c’est le cas d’ESA pour les garagistes.<br />

»<br />

La forme juridique de la coopérative intéresse<br />

également l’historien Bernhard Ruetz,<br />

qui s’exprime dans la dernière édition du magazine<br />

d’ESA « ESA-Life » entièrement consacrée<br />

aux 90 années de succès de l’organisation,<br />

forte aujourd’hui d’un effectif de 580<br />

personnes. Ce statut confortable « s’est révélé<br />

le moyen idéal pour que les membres participent<br />

à parts égales et prennent les décisions<br />

entrepreneuriales, c’est-à-dire pour permettre<br />

de conjuguer les intérêts individuels et collectifs<br />

». L’intérêt personnel en tant qu’entrepreneur,<br />

et collectif en tant que représentant de<br />

toute une branche.<br />

Le président du conseil d’administration Markus Hutter (à g.) et le CEO Giorgio Feitknecht dirigent ESA en ces temps<br />

difficiles. Source : médias de l’UPSA<br />

Le premier président d’ESA s’appelait August<br />

Lierow, il était par ailleurs président<br />

central de l’UPSA. Rudolf Hilfiker, président<br />

de l’UPSA section Berne, en a été le premier<br />

directeur. La relation étroite entre l’UPSA et<br />

ESA est toujours d’actualité, comme en témoignent<br />

différents projets communs, en<br />

particulier dans le domaine de la formation<br />

professionnelle.<br />

La Piazza d’ESA a longtemps été LE rendez-vous des garagistes au Salon de l’auto. Source : ESA<br />

La soirée devant célébrer le 90 e anniversaire<br />

d’ESA a été annulée. Mais cela ne change rien<br />

à l’importance de ce jubilé pour les 15 000 entreprises<br />

de la branche automobile suisse.<br />

Tandis qu’ESA a été fondée en 1930 par<br />

quelques garagistes visionnaires, une mission<br />

concrète figurait dans ses statuts : « L’encouragement<br />

de la performance économique de<br />

la branche. » Le sens des affaires rencontre<br />

l’esprit de solidarité de la branche. Joyeux anniversaire<br />

à ESA ! <<br />

Plus d’informations sur :<br />

esa.ch<br />

Témoignages pour les 90 ans d’ESA<br />

Urs Wernli, président central de l’UPSA :<br />

« La création d’ESA il y a 90 ans a posé un jalon<br />

historique pour la branche automobile suisse.<br />

Cette avancée visionnaire a permis aux garagistes<br />

d’acquérir une certaine indépendance à<br />

l’égard des constructeurs et des importateurs.<br />

Les garagistes suisses et les copropriétaires<br />

d’ESA peuvent être fiers de leur coopérative. »<br />

Georges Bovet, propriétaire du Garage Carrosserie<br />

Bovet SA à Grolley : « ESA est un exemple<br />

de collaboration réussie depuis 90 ans. Grâce<br />

à l’offre vaste d’ESA, le propriétaire d’atelier y<br />

trouve tout ce dont il a besoin à des prix compétitifs<br />

: matériel de bureau, biens d’investissement<br />

dans un garage, sans oublier bien sûr les biens<br />

de consommation et les roues. Le dialogue<br />

avec tous les collaborateurs est toujours très<br />

aimable. Merci aussi à ESA pour sa générosité<br />

lors des différentes manifestations, toujours très<br />

réjouissantes. »<br />

René Degen, membre du comité central de<br />

l’UPSA : « Quand je pense aux pièces de<br />

rechange, seule ESA me vient à l’esprit. Quand<br />

je pense aux pneus, je pense également à ESA.<br />

Les batteries ? ESA aussi. Le lien qui nous unit<br />

remonte à mon apprentissage : lorsque j’avais<br />

16 ans, ESA a invité une fois les apprentis à dîner.<br />

Nous avons mangé des escalopes à la crème<br />

avec des nouilles. Je m’en souviens comme si<br />

c’était hier. C’était un moment mémorable ! »<br />

Edi Koller, Freihof Garage, Näfels : « ESA<br />

représente pour moi un modèle de réussite de<br />

coopérative. Depuis 90 ans, elle s’engage<br />

pour la branche et pour ses copropriétaires. »<br />

Ivo Musch, Centralgarage Musch AG à Altdorf :<br />

« Je suis lié à ESA à différents niveaux. D’une<br />

part, ESA est notre fournisseur de biens de<br />

consommation et d’investissements. D’autre<br />

part, je suis copropriétaire de la coopérative. Du<br />

point de vue idéologique, la forme de la coopérative<br />

me correspond le mieux, car elle unit les<br />

intérêts collectifs et les intérêts individuels. »<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 71


PRODUITS & PRESTATIONS<br />

Le conseiller de vente Sali<br />

Saliu remet un véhicule à<br />

la cliente de Carify Magali<br />

Deloof dans le cadre d’un<br />

abonnement. Source : Carify<br />

Abonnement automobile<br />

À la conquête de nouveaux clients<br />

avec CARIFY, partenaire de l’UPSA<br />

Les abonnements automobiles offrent aux automobilistes une alternative à l’achat et au leasing. Ils<br />

permettent également aux garagistes d’augmenter leur chiffre d’affaires avec leurs véhicules immobilisés.<br />

Voici comment les garages peuvent profiter du nouveau partenariat entre l’UPSA et CARIFY, la plate-forme<br />

d’abonnement automobile. Carla Stampfli<br />

La pandémie de coronavirus modifie le rapport<br />

des Suisses à la mobilité. Le trafic individuel<br />

se développe et des solutions flexibles<br />

telles que des abonnements automobiles sont<br />

demandées. Diverses entreprises telles que<br />

Carify proposent cette alternative à l’achat<br />

ou au leasing. Le potentiel est immense. Certaines<br />

études estiment que jusqu’à 40 % des<br />

véhicules pourraient faire l’objet d’un abonnement<br />

automobile d’ici 2030.<br />

La solution flexible présente aussi un intérêt<br />

pour les garagistes. Elle leur permet d’étendre<br />

leur offre de manière variée, de conquérir<br />

de nouveaux groupes de clients et de se positionner<br />

en tant que prestataires de mobilité<br />

du futur. L’UPSA a été séduite par le concept<br />

flexible et a conclu une coopération avec Carify.<br />

« Nous souhaitons aider nos garagistes à<br />

accéder à de nouvelles formes de mobilité »,<br />

déclare Markus Aegerter, membre de la direction<br />

de l’UPSA et responsable du domaine de<br />

la représentation de la branche.<br />

Markus Aegerter, membre de la direction de l’UPSA<br />

Alors que d’autres prestataires d’abonnements<br />

automobiles se sont associés à de grandes entreprises<br />

ou à des importateurs, la start-up zurichoise,<br />

à laquelle trois jurés de l’émission de<br />

télévision Die Höhle der Löwen Schweiz (La<br />

fosse aux lions Suisse) ont voulu participer,<br />

a recours depuis son lancement l’année dernière<br />

à l’offre de véhicules de garages partenaires<br />

dans toute la Suisse. « En Suisse, l’offre<br />

de véhicules déjà immatriculés est surabondante.<br />

Nous savions donc pertinemment que<br />

nous voulions construire notre plate-forme<br />

d’abonnement automobile avec les garages<br />

suisses au lieu de les concurrencer », explique<br />

Raffael Fiechter, le co-fondateur. Et M. Aegerter<br />

d’ajouter : « Avec Carify, l’UPSA a trouvé un<br />

partenaire neutre qui loue des voitures se trouvant<br />

chez les garagistes et donc immédiatement<br />

disponibles. »<br />

Les garagistes UPSA accèdent gratuitement<br />

à la plate-forme Carify. Tous les garagistes<br />

peuvent participer. La seule condition : « En<br />

tant que garagistes, ils doivent être motivés<br />

et ouverts à de nouveaux concepts et disposer<br />

de voitures dans leurs locaux qui peuvent<br />

être proposées à des clients dans le cadre d’un<br />

abonnement automobile Carify », indique M.<br />

Fiechter. Environ 1000 voitures ont été louées<br />

dans ce cadre pendant la première année d’exploitation.<br />

Grâce à la neutralité vis-à-vis des<br />

marques et des importateurs dont fait preuve<br />

Carify, toutes les marques de voitures peuvent<br />

être proposées sur la plate-forme. La start-up<br />

discerne un potentiel important dans l’électromobilité.<br />

Raffael Fiechter, co-fondateur de Carify<br />

Les ateliers profitent à de nombreux égards de<br />

la nouvelle offre de partenariat. Un vaste parc<br />

automobile est inutile. Un seul véhicule suffit<br />

pour se lancer. Les garagistes définissent<br />

eux-mêmes le prix minimal par véhicule et<br />

placent leurs voitures sur la plate-forme en<br />

quelques clics. « Nous offrons aux garagistes<br />

la méthode la plus simple de participer à la<br />

tendance des abonnements et nous nous occupons<br />

de la gestion opérationnelle », poursuit<br />

M. Fiechter. L’UPSA et Carify ont identifié des<br />

avantages décisifs dans la collaboration. Les<br />

garagistes peuvent tirer parti de leurs véhicules<br />

immobilisés tels que les occasions ou les<br />

voitures prévues pour les courses d’essai, et<br />

aborder de nouveaux groupes de clients avec<br />

la nouvelle offre de mobilité.<br />

Le réseau de garages partenaires devrait<br />

s’agrandir. Carify collabore déjà avec plus de<br />

150 garages. « Le marché des abonnements<br />

automobiles est en forte croissance et nous<br />

sommes constamment à la recherche de partenaires<br />

pour satisfaire la demande », déclare<br />

M. Fiechter. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

carify.com/upsa<br />

72 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


Un écran ultra HD de 65 pouces<br />

constitue le cœur de l’ADAS<br />

numérique de Mahle/Brain<br />

Bee. Source : médias de l’UPSA<br />

PRODUITS & PRESTATIONS<br />

Pour les garages multimarques<br />

Étalonné en un tour de main<br />

Alors qu’ils étaient réservés au haut de gamme il y a quelques années, on trouve aujourd’hui des systèmes<br />

d’assistance à la conduite dans tous les nouveaux véhicules. Mais s’ils permettent une conduite plus sûre<br />

et confortable, ils posent des difficultés à bon nombre de garages. Sandro Compagno<br />

Thomas Hauser, propriétaire Autohauser AG.<br />

Les assistants électroniques ne sont pas faciles<br />

à manipuler, surtout pour les garages<br />

multimarques et les carrosseries. Chaque<br />

capteur de chaque modèle de véhicule ayant<br />

ses propres caractéristiques, leur étalonnage<br />

en bonne et due forme est un véritable défi.<br />

Conséquence : soit on investit dans d’innombrables<br />

tableaux d’étalonnage, soit on laisse<br />

ces opérations à des spécialistes en transmettant<br />

les véhicules aux garages de marques.<br />

C’est cette dernière option que Thomas Hauser,<br />

propriétaire d’Autohauser à Oftringen, a<br />

choisi pendant des années. Cette carrosserie<br />

argovienne propose pour prestation principale<br />

la réparation des voitures endommagées<br />

selon les directives des constructeurs et avec<br />

des pièces de rechange originales. Sa charge<br />

de travail étant considérable, elle ne s’occupait<br />

pas de l’étalonnage jusqu’à récemment :<br />

« Les multiples tableaux d’étalonnage nécessaires<br />

rendaient ces opérations peu intéressantes<br />

sur le plan commercial. » Un seul de<br />

ces tableaux en aluminium coûte entre CHF<br />

250. <strong>–</strong> et CHF 500. <strong>–</strong>. « Ils ne sont pas non<br />

plus très faciles à utiliser », complète Thomas<br />

Hauser.<br />

Aujourd’hui, un appareil d’étalonnage pour<br />

caméras et capteurs signé Mahle/Brain Bee<br />

trône dans le garage. Ce nouvel appareil distribué<br />

en Suisse par la société Blutech renonce<br />

à l’utilisation des bons vieux tableaux<br />

d’étalonnage. Un écran ultra HD de 65 pouces<br />

prend le relais. Mis à jour régulièrement,<br />

l’ADAS numérique peut être utilisé pour<br />

toutes les marques et tous les modèles. « Au<br />

dernier trimestre 2019, ce ne sont pas moins<br />

de 280 systèmes de modèles de véhicules et<br />

de types de caméras qui ont été ajoutés », explique<br />

Thomas Hauser. Le grand fournisseur<br />

qu’est Mahle collabore étroitement avec les<br />

constructeurs afin d’assurer l’accès aux données.<br />

« Pour les nouveaux véhicules en particulier,<br />

il est capital que les données soient<br />

disponibles le plus rapidement possible. »<br />

Thomas Hauser indique que l’étalonnage est<br />

une activité supplémentaire qui lui permet de<br />

facturer entre CHF 350.<strong>–</strong> et CHF 700.<strong>–</strong> selon<br />

le modèle et le temps de travail. Ce montant<br />

couvre également la mesure intégrale des<br />

essieux qui doit être réalisée avant chaque<br />

étalonnage. Le temps de travail dépend du<br />

nombre de caméras et de capteurs à étalonner.<br />

Mais les aspects juridiques sont encore<br />

plus importants : « Si je touche au système<br />

d’assistance à la conduite en tant que carrossier,<br />

je passe un contrat d’entreprise avec le<br />

client et je réponds de ce que je fais ou ne<br />

fais pas en tant qu’entrepreneur. » Nombreux<br />

sont les carrossiers et les garagistes qui n’ont<br />

pas conscience de ce dernier point.<br />

L’aspect juridique est en effet très rapidement<br />

abordé en cas d’accident dû au mauvais fonctionnement<br />

d’un capteur ou d’une caméra. Et<br />

Thomas Hauser d’ajouter : « En tant que réparateur,<br />

je dois pouvoir prouver que l’étalonnage<br />

a été bien fait et que tous les capteurs<br />

fonctionnaient. Finalement, je suis aussi responsable<br />

vis-à-vis de l’automobiliste. » <<br />

Plus d’informations sur :<br />

blutech.ch<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 73


PRODUITS & PRESTATIONS<br />

Objets de mode et accessoires<br />

Des idées cadeaux pour<br />

les fans des marques<br />

La plupart des garages disposent d’une vitrine dans leur showroom. Certaines marques<br />

proposent des présentoirs sophistiqués garnis d’objets cadeaux et d’accessoires, du<br />

simple porte-clés au T-shirt ou au set de valises exclusif. Des broutilles ou une activité<br />

lucrative pour les garagistes ? <strong>AUTOINSIDE</strong> a interrogé des importateurs.<br />

Jürg A. Stettler<br />

Faut-il présenter un véhicule de plus dans le<br />

showroom, ou peut-être un coin dédié aux<br />

articles cadeaux et accessoires au logo de la<br />

marque ou en lien avec la marque ? Une décision<br />

parfois difficile à prendre pour les garagistes.<br />

Les représentants de marques officiels<br />

se voient prescrire beaucoup de choses,<br />

mais peut-être qu’une boutique d’accessoires<br />

pourrait constituer une activité complémentaire<br />

intéressante ?<br />

Un sondage auprès des importateurs suisses<br />

montre que les gadgets et articles dérivés<br />

sont très importants notamment pour<br />

les marques de luxe. « Nos articles de collection<br />

représentent un élément essentiel<br />

de l’univers de la marque Audi. Grâce<br />

à ces produits, Audi s’invite dans de nombreux<br />

domaines de la vie de nos clients »,<br />

explique Simona Candrian, coordinatrice<br />

marketing Aftersales d’Audi. « Ces articles<br />

sont non seulement source de chiffre d’affaires,<br />

mais ils contribuent en outre à<br />

rendre le showroom plus attrayant. Le<br />

client peut découvrir les différents accessoires<br />

pendant les moments<br />

d’attente, et acheter un produit<br />

d’Audi qui correspondra davantage<br />

à son budget qu’une<br />

nouvelle voiture. » C’est ce<br />

que souligne Roman Kälin<br />

de Mercedes-Benz Suisse.<br />

En Suisse, Mercedes offre<br />

plus de 700 articles de collection<br />

des marques EQ,<br />

Mercedes-Benz, Merce-<br />

Set de tasses à<br />

café BMW Heritage.<br />

Prix à partir<br />

de CHF 44.<strong>–</strong><br />

Casque Skoda JBL.<br />

Prix à partir de<br />

CHF 47.<strong>–</strong><br />

Bonnet / écharpe Alpine.<br />

Prix à partir de<br />

CHF 29.<strong>–</strong>/49.<strong>–</strong><br />

Bonnet / sac à dos<br />

/ sac de sport VW<br />

GTI. Prix à partir de<br />

CHF 21.<strong>–</strong>/56.<strong>–</strong>/69.<strong>–</strong><br />

Pull de Noël<br />

pour enfant/adulte.<br />

Prix à partir de<br />

CHF 39.<strong>–</strong>/49.<strong>–</strong><br />

Enceinte Porsche<br />

911 Special<br />

Edition. Prix<br />

CHF 475.<strong>–</strong><br />

Trottinette électrique<br />

Renault<br />

Sport. Prix à partir<br />

de CHF 599.<strong>–</strong><br />

74 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


PRODUITS & PRESTATIONS<br />

Montre de fitness<br />

Skoda. Prix à par-<br />

tir de CHF 46.<strong>–</strong><br />

Tasse Toyota<br />

C-HR. Prix à partir<br />

de CHF 15.<strong>–</strong><br />

des-AMG, Mercedes-Maybach, Mercedes-Benz<br />

Trucks et Smart. Le constructeur<br />

travaille depuis longtemps avec des partenaires<br />

haut de gamme comme Samsonite,<br />

Tommy Hilfiger ou Victorinox. « Nos articles<br />

de collection associent la passion et<br />

l’intérêt de nos clients actuels et potentiels<br />

pour nos marques, ajoute Roman Kälin.<br />

Grâce au choix sélectif de nos partenaires,<br />

qui vendent nos produits sous licence, nous<br />

élargissons et consolidons le cercle de la<br />

clientèle. Dans le cadre de notre nouvelle<br />

politique de marque chez nos concessionnaires,<br />

les articles de collection sont proposés<br />

dans une boutique à part, intégrée au<br />

showroom, pour se présenter de la meilleure<br />

des manières lors des visites des clients. »<br />

Chez BMW et son partenaire commercial<br />

Mini, les fans de ces marques peuvent<br />

faire le plein d’articles. « Certains produits<br />

sous licence, par exemple les chaussures<br />

Puma, sont vendus par nos partenaires<br />

dans leurs propres boutiques, explique Fabio<br />

Zingg de BMW Group pour le marché suisse.<br />

Les produits sont essentiels pour la relation<br />

avec la clientèle. Notre large<br />

gamme permet de satisfaire<br />

tout le monde. » Comme<br />

pour les marques allemandes<br />

de luxe, les « Driver’s<br />

Selection Shops »<br />

jouent un rôle prépondérant<br />

pour le constructeur de voitures de<br />

sport Porsche, pour l’univers que les centres<br />

Porsche entendent créer. « Ils servent à augmenter<br />

l’aspect émotionnel de la marque<br />

pour les clients, les acheteurs potentiels et<br />

les fans. Les boutiques offrent une source<br />

de revenus supplémentaire pour les centres<br />

Porsche », déclare Inga Konen, responsable<br />

presse et relations publiques chez Porsche<br />

Suisse. « Sous l’enseigne Porsche Driver’s Selection,<br />

nous vendons plus de 350 produits<br />

dérivés comme les porte-clés, les voitures<br />

miniatures, des accessoires de mode ou<br />

des bagages spécialement conçus pour Porsche.<br />

» Il ne faut pas oublier Porsche Design,<br />

« la marque de mode exclusive, symbole<br />

d’une symbiose unique entre un design épuré<br />

et une fonctionnalité exceptionnelle dans<br />

le domaine des accessoires haut de gamme,<br />

de l’habillement sport et de la mode, au-delà<br />

du monde de l’automobile. »<br />

Pour les marques plus modestes ou grand<br />

public, l’offre est tout à fait différente. Par<br />

exemple chez Mazda, il n’y a pas d’article dérivé<br />

officiel. Peter Bucher de Subaru Suisse,<br />

explique : « pour un concessionnaire Subaru,<br />

avoir une boutique est bien sûr un atout<br />

appréciable ! Au temps des rallyes glorieux,<br />

c’était un secteur lucratif. » Près de 250 à 300<br />

articles (vêtements, montres, accessoires,<br />

VTT etc.) figurent dans la palette de Subaru.<br />

Peter Bucher précise toutefois : « Sans la<br />

Couverture en<br />

laine d’agneau<br />

Volvo. Prix à partir<br />

de CHF 80.<strong>–</strong><br />

Suite en page 76<br />

Set cockpit Lexus.<br />

Prix à partir<br />

de CHF 19.20.−<br />

Combi T1 en lego<br />

VW Véhicules Utilitaires.<br />

Prix à partir<br />

de CHF 145.<strong>–</strong><br />

Lunettes de soleil<br />

Cupra L.G.R.<br />

Prix à partir de<br />

CHF 275.<strong>–</strong><br />

Haut-parleur Bluetooth<br />

Skoda JBL.<br />

Prix à partir de<br />

CHF 45.<strong>–</strong><br />

Trottinette<br />

électrique Audi.<br />

Prix à partir de<br />

CHF 900.<strong>–</strong> env.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 75


PRODUITS & PRESTATIONS<br />

Un présentoir dans le showroom pour vendre des accessoires de la marque se révèle encore plus judicieux chez les marques premium, comme ici chez BMW. Source : médias de l’UPSA<br />

grande communauté des fans de rallye, c’est<br />

très coûteux en termes de sélection, d’achat,<br />

de stock, de commercialisation, de déstockage<br />

et d’écoulement des produits. » Situation<br />

similaire chez Lexus et Toyota, qui disposent<br />

aujourd’hui de respectivement 32 et<br />

47 articles de mode et de leur marque. Silvan<br />

Trifari de Toyota/Lexus, déclare : « Pour<br />

nos partenaires, il s’agit d’une activité supplémentaire<br />

dans un cadre restreint. » L’enjeu<br />

réel est d’enrichir l’acte d’achat pour la<br />

clientèle, et de permettre aux clients comme<br />

aux fans de s’identifier à la marque. Christian<br />

Frey, PR-manager VW & VW Véhicules<br />

utilitaires, ajoute : « Certes, la présentation<br />

des accessoires et articles dérivés dans les<br />

showrooms de VW intéresse indéniablement<br />

les visiteurs. Cependant, on ne peut<br />

pas parler d’une activité lucrative, car les<br />

chiffres réalisés sont trop faibles. La plupart<br />

des produits qui passent en caisse coûtent<br />

entre 5 et 30 francs. » VW poursuit tout de<br />

même cet effort, car les produits véhiculent<br />

une image positive de la marque, répondent<br />

aux attentes des fans de VW et renforcent<br />

la relation à la marque.<br />

Pour la plupart des importateurs, la relation<br />

avec la marque est l’un des principaux arguments<br />

pour installer un coin ou un présentoir<br />

dédié aux accessoires et produits<br />

dérivés. « La vente de ces articles peut représenter<br />

un plus non négligeable pour le<br />

concessionnaire. Bon nombre de garagistes<br />

sont eux-mêmes des inconditionnels d’une<br />

marque en particulier, et sont ravis d’avoir<br />

des produits dérivés », affirme Marc Utzinger<br />

de Renault Suisse. « Nous constatons en<br />

outre que notamment la collection Formule<br />

1 se vend très bien chaque année. Ce sera<br />

probablement aussi le cas en 2021, alors que<br />

l’écurie va désormais rejoindre la compétition<br />

sous le nom Alpine F1. » Katja Cramer<br />

de Maserati Suisse, confie : « Chez Maserati,<br />

la majeure partie de nos clients sont des<br />

amoureux de la marque. Pour eux, c’est très<br />

important non seulement de conduire un<br />

des modèles de leurs rêves, mais également<br />

de prolonger leur enthousiasme grâce à des<br />

objets de la vie quotidienne. »<br />

Il ne s’agit pas seulement de produits dérivés<br />

pour les fans de la marque, mais également<br />

de promouvoir le domaine des accessoires,<br />

explique Jürg Näf de Suzuki Suisse.<br />

Chez Suzuki, il existe une vaste palette de<br />

produits dérivés pour tout le cycle de vie du<br />

véhicule, pour les modèles les plus connus<br />

et bénéficiant d’un fort degré d’identification.<br />

Pour les modèles moins célèbres en revanche,<br />

le lancement d’un nouveau véhicule<br />

s’accompagne généralement d’une palette<br />

d’articles promotionnels, qui sera réduite<br />

dans un délai de 9 à 18 mois ou disparaîtra<br />

peut-être entièrement. Jürg Näf explique :<br />

« Les boutiques d’accessoires contribuent<br />

efficacement à l’ambiance du showroom et<br />

complètent l’offre en véhicules. Les accessoires<br />

montés sur véhicule sont encore plus<br />

importants que les articles présentés en vitrine,<br />

par exemple des barres de toit portant<br />

des skis ou des snowboards. Ce type<br />

d’exposition des accessoires est primordial<br />

pour l’activité du garagiste. » C’est aussi ce<br />

que dit Karin Huber de Seat Suisse : « Nos<br />

accessoires, disponibles uniquement chez<br />

les concessionnaires Seat ou Cupra, sont<br />

très appréciés des fans de la marque. Reste<br />

qu’ils jouent un rôle secondaire comparé aux<br />

pneus d’hiver, aux porte-vélos, aux coffres<br />

de toit et autres. » Sandra Zippo de Skoda,<br />

confirme à son tour que « le chiffre d’affaires<br />

des ‹ goodies › est marginal, et ne peut se<br />

comparer avec la vente des pièces et accessoires<br />

classiques ni avec l’activité de l’atelier.<br />

Ils font cependant partie de l’image de<br />

marque et répondent aux attentes des fans<br />

de Skoda. »<br />

Le sondage auprès des importateurs révèle :<br />

selon les marques, il peut être tout à fait<br />

pertinent de prévoir un espace dédié aux<br />

objets cadeaux et aux accessoires dans le<br />

showroom. Découvrez dans l’arbre de Noël<br />

d’<strong>AUTOINSIDE</strong> les idées cadeaux que les<br />

marques proposent à leurs fans pour Noël<br />

<strong>2020</strong>. <<br />

76 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES<br />

Entretien avec Marc Weber, directeur général du garage Ausee<br />

Une branche<br />

toujours aussi fascinante<br />

Marc Weber dirige en troisième génération le garage Ausee situé à Au-Wädenswil, au bord du lac de Zurich.<br />

Cet employé de commerce de formation, de 47 ans, discute avec <strong>AUTOINSIDE</strong> des défis passés, actuels et futurs,<br />

un thème qui sera également abordé lors de la Journée des garagistes suisses. André Bissegger<br />

Marc Weber. Source : Ausee-Garage<br />

Monsieur Weber, le garage Ausee existe<br />

depuis près de 100 ans et emploie actuellement<br />

plus de 50 collaborateurs. Quel est<br />

le secret d’une réussite aussi pérenne ? De<br />

quoi êtes-vous particulièrement fier ?<br />

Marc Weber : Mon grand-père a jeté la première<br />

pierre et nous essayons de faire vivre<br />

ses idées, par exemple en prenant soin de<br />

nos collaborateurs et en misant sur les partenariats<br />

à long terme. Nous nous définissons<br />

comme un employeur loyal, ouvert aux préoccupations,<br />

y compris personnelles, de ses collaborateurs.<br />

Nous faisons également preuve<br />

de loyauté vis-à-vis de nos clients en leur offrant<br />

des prestations de qualité à des prix<br />

équitables. En retour, ils se montrent loyaux<br />

envers nous. Il est important de rester mesuré<br />

et de toujours réinvestir l’argent gagné. Et il y<br />

a également une part de chance : beaucoup de<br />

choses sont liées à la marque.<br />

Comme vous l’avez indiqué, les collaborateurs<br />

fidèles et performants sont la clé<br />

de la réussite. Mais il n’est pas simple de recruter<br />

des collaborateurs qualifiés et de les<br />

conserver au sein de l’entreprise. Comment<br />

procédez-vous ?<br />

Nous formons d’une part nous-mêmes de<br />

nombreux apprentis et essayons par ailleurs<br />

de traiter nos collaborateurs d’égal à égal.<br />

Chez nous, l’ambiance est familiale et nous<br />

prenons soin les uns des autres. Plus l’approche<br />

est personnelle, plus la collaboration est basée<br />

sur la confiance. Nous n’offrons peut-être<br />

pas les meilleurs salaires par rapport aux<br />

autres, mais les collaborateurs n’ont pas de<br />

souci à se faire si le résultat d’une année est<br />

moins bon : nous conservons notre personnel.<br />

Beaucoup de nos employés sont là depuis<br />

des années et certains ont même travaillé<br />

avec mon père.<br />

L’autre aspect clé que vous avez évoqué est<br />

la fidélité des clients. Comment réussissez-vous<br />

à bâtir une relation de confiance<br />

avec eux ?<br />

Nous restons fidèles aux valeurs que notre<br />

père nous a enseignées : l’honnêteté et la<br />

transparence. Nous sommes une entreprise<br />

familiale et agissons dans ce sens : les clients<br />

nous connaissent, nous sommes proches<br />

d’eux. Notre responsable après-vente et moimême<br />

sommes chaque jour sur place. En cas<br />

de problème, nos clients savent qu’ils peuvent<br />

toujours m’en parler directement.<br />

Vous représentez les marques Jaguar, Land<br />

Rover, Lexus, Seat, Skoda, Suzuki et Toyota.<br />

Quels sont les avantages d’un garage multimarque<br />

?<br />

C’est un équilibre difficile à trouver. Le grand<br />

avantage réside bien entendu dans la diversité<br />

des modèles et la faible dépendance à l’égard<br />

d’un seul constructeur. Dans le même temps,<br />

il faut disposer de l’infrastructure nécessaire,<br />

et donc d’une certaine envergure. Multiplier<br />

les marques ne veut en outre pas forcément<br />

dire augmenter le volume, car il existe une<br />

forme de cannibalisation au sein de l’entreprise.<br />

Un trop grand nombre de marques nuit<br />

par ailleurs à la crédibilité.<br />

Quels sont les défis à relever ?<br />

Le défi majeur est de répondre aux différentes<br />

normes. Chez nous, chaque marque a<br />

son propre showroom et ses propres interlocuteurs.<br />

Cet aspect est impératif, d’une part,<br />

pour nous en interne du point de vue des processus<br />

et du savoir-faire et, d’autre part, pour<br />

les constructeurs. La diversité des marques<br />

génère une concurrence interne positive : chacun<br />

est fier de « sa marque » et cherche à se<br />

distinguer.<br />

Vous représentez la troisième génération<br />

du garage Ausee. Comment s’est passé le<br />

passage de relais ?<br />

La transition s’est passée sans problème et de<br />

manière très fluide, sans date préalablement<br />

fixée. J’ai progressivement pris en charge des<br />

tâches de plus en plus nombreuses et suis<br />

désormais seul responsable depuis trois ou<br />

quatre ans. Mais mon père est encore présent<br />

aujourd’hui, et vient par exemple saluer<br />

des connaissances lors d’expositions. Pour<br />

que la transition fonctionne, les deux parties<br />

doivent se respecter et accepter la manière<br />

dont l’autre travaille et relève les défis. L’objectif<br />

n’est pas d’effectuer un virage à 180 degrés<br />

immédiatement après le changement.<br />

Mais on peut adapter les processus à l’époque<br />

moderne.<br />

80 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES<br />

Comment l’avenir du garage Ausee se<br />

profile-t-il ?<br />

C’est une question difficile. Mais notre objectif<br />

est clair : nous voulons rester une entreprise<br />

familiale indépendante et poursuivre la<br />

transformation vers les nouvelles technologies.<br />

La vente des voitures neuves est toutefois<br />

freinée par la pandémie de coronavirus.<br />

L’actuelle baisse du volume des ventes se répercutera<br />

ensuite sur l’atelier. Les garages<br />

vont également commencer à subir l’impact<br />

de l’électromobilité, qui va se traduire par<br />

un recul des recettes. La grande question est<br />

donc la suivante : comment pouvons-nous<br />

garantir la rentabilité du service après-vente ?<br />

Les interventions réglementaires sont également<br />

complexes.<br />

Avez-vous une idée ?<br />

C’est actuellement difficile à dire. De nouvelles<br />

possibilités de facturation et de nouveaux<br />

services pour nos clients vont être nécessaires.<br />

Nous devons en outre apprendre à<br />

présenter et facturer clairement les prestations<br />

fournies. Nous nous penchons sérieusement<br />

sur l’électromobilité et développons<br />

une infrastructure adaptée. À l’avenir, il nous<br />

faudra pouvoir conseiller les clients de manière<br />

globale. Nous devenons ainsi un prestataire<br />

de mobilité et un interlocuteur pour<br />

tous les sujets en lien avec la mobilité. Le garage<br />

Ausee s’efforce d’envisager cette évolution<br />

comme une opportunité et de ne pas résister<br />

au changement, car il est inéluctable.<br />

100 ans représentent une longue période,<br />

surtout dans une branche dynamique.<br />

Qu’est-ce qui a changé au fil du temps<br />

depuis la création du garage ?<br />

Beaucoup de choses ont changé, et pas forcément<br />

dans le bon sens. La liberté d’entreprendre,<br />

par exemple, a été beaucoup freinée<br />

par les constructeurs. Aujourd’hui, on<br />

nous impose le nombre de mécaniciens ou de<br />

conseillers de vente à mobiliser et l’on exige<br />

la consultation de nos données financières.<br />

Beaucoup de choses ont également été déléguées<br />

au commerce, par exemple les entrepôts<br />

ou la gestion des réclamations, et les<br />

marges ont été réduites dans tous les domaines.<br />

À cela s’ajoute une plus forte sensibilité<br />

des clients aux prix et une fidélité en<br />

berne, tant de la part des clients que des<br />

constructeurs. Tout cela freine l’esprit d’innovation<br />

et d’initiative des garagistes. Nous<br />

avons tant de choses à penser que nous<br />

n’avons plus le temps de développer nos<br />

propres idées.<br />

Pensez-vous que tout était plus simple<br />

autrefois ?<br />

Oui, j’en suis convaincu. Les choses étaient<br />

beaucoup moins complexes. Le plus grand<br />

défi réside aujourd’hui dans la satisfaction des<br />

attentes toujours plus élevées des constructeurs,<br />

en dépit de marges de plus en plus<br />

faibles.<br />

Et vous avez malgré tout décidé de vous<br />

lancer dans le secteur des garages. Pour<br />

quelle raison ?<br />

Cela a toujours été une évidence pour moi. Je<br />

suis fasciné par l’industrie, et plus particulièrement<br />

par tout ce qui a trait à l’automobile.<br />

JOURNÉE DES GARAGISTES<br />

SUISSES 2021.<br />

Le garagiste : Entrepreneur.<br />

Prestataire de service.<br />

Indépendant.<br />

Cette fascination est restée intacte. La polyvalence<br />

du métier est incroyable : nous avons<br />

la composante technique, la vente, et les relations<br />

humaines. D’autres branches sont<br />

concernées par cette régulation excessive et<br />

rencontrent leurs propres difficultés. Mais il<br />

est passionnant de voir comment on peut tirer<br />

le meilleur partir des circonstances données.<br />

Je n’ai jamais regretté cette décision.<br />

Vous participerez à la Journée des garagistes<br />

suisses et aborderez également les<br />

défis que vous rencontrez. Qu’attendez-vous<br />

le plus de cet événement ?<br />

J’espère surtout que cette journée aura bien<br />

lieu. Lors de ces événements, j’apprécie de retrouver<br />

de vieilles connaissances et d’échanger<br />

avec des homologues. Nous sommes une<br />

branche collégiale. Nous entretenons tout<br />

particulièrement au sein de la marque des<br />

relations loyales, car au fond, nous sommes<br />

tous confrontés aux mêmes problèmes. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

ausee.ch


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

Un train rempli de véhicules électriques du nouveau<br />

modèle VW iD.3 en route vers leur pays de destination.<br />

Source : Volkswagen<br />

Importations directes et parallèles<br />

Des discussions à prévoir<br />

Si les offres d’importateurs parallèles sont souvent difficiles à battre pour la plupart des garagistes, il faut<br />

tout de même les contrer. Car des explications transparentes sur les différences au niveau des équipements,<br />

des prestations de service et de garantie ainsi que du calcul de la valeur résiduelle peuvent amener<br />

les clients à se détourner de telles « bonnes affaires ». Jürg A. Stettler<br />

Les importations parallèles et directes sont<br />

légales. Elles assurent une concurrence saine<br />

sur le marché automobile dans le sens positif<br />

du terme, mais provoquent aussi la grogne des<br />

garagistes et des clients. Aussi tentantes certaines<br />

offres puissent-elles être au niveau du<br />

prix pour le client final, cela vaut toujours la<br />

peine d’y regarder de plus près. Car, souvent,<br />

le modèle beaucoup moins cher d’un importateur<br />

parallèle n’est pas identique, même s’il<br />

porte le même nom que celui du concessionnaire<br />

de la marque officiel. Il s’agit en général<br />

de modèles un peu plus anciens ou de modèles<br />

d’un autre pays faussement ordonnés. Ils<br />

se différencient toujours clairement en termes<br />

d’équipements, de motorisation ou de certains<br />

détails comme les cartes du système de navigation.<br />

Les garagistes devraient impérativement<br />

attirer l’attention des clients trompés par<br />

des offres de ce genre.<br />

Subaru est un exemple extrême de telles différences.<br />

Chez nous, la marque japonaise est indissociable<br />

de la transmission intégrale. Rares<br />

sont les Suisses à ignorer que Bernhard Russi,<br />

la légende du ski, parvenait, grâce à la transmission<br />

intégrale, à se frayer un chemin dans<br />

la neige sans problème il y a plus de 40 ans<br />

déjà avec la Subaru Leone 1600 AWD et la célèbre<br />

immatriculation « UR 5000 ». Pourtant,<br />

Subaru, le spécialiste du 4x4, a aussi construit<br />

les variantes Impreza avec traction à la place<br />

d’une transmission intégrale permanente.<br />

Ces véhicules ont notamment été livrés en<br />

Espagne, en Israël et en Turquie. Vu l’imposition<br />

très forte des moteurs d’une cylindrée<br />

à partir de deux litres en Israël et en<br />

Turquie, leurs importateurs locaux n’ont pas<br />

hésité à écouler ces tractions avant sur le marché<br />

UE. De tels modèles sont ainsi arrivés en<br />

Suisse par le biais de l’importation parallèle.<br />

À l’époque, le propriétaire d’une Impreza, qui<br />

semblait avoir acheté une bonne affaire, a<br />

amené sa voiture au garage à cause de sa tenue<br />

de route sur neige insuffisante. Le distributeur<br />

Subaru officiel a dû lui annoncer que<br />

rien n’était abîmé, mais qu’il avait simplement<br />

acquis une traction avant.<br />

ABARTH - ALFA ROMEO - BANNER - BRIDGESTONE - CASTROL - CHRYSLER - CONTINENTAL - DAIHATSU - DODGE - DUNLOP - FALKEN - FIAT - FIAT PROFESSIONAL - FORD - GOODYEA<br />

Merci<br />

Nous remercions tous nos clients pour la confiance<br />

témoignée en <strong>2020</strong>.<br />

ABARTH - ALFA ROMEO - BANNER - BRIDGESTONE - CASTROL - CHRYSLER - CONTINENTAL - DAIHATSU - DODGE - DUNLOP - FALKEN - FIAT - FIAT PROFESSIONAL - FORD - GOODYEA


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

Cet exemple est sans doute extrême, mais il<br />

montre que cela peut valoir la peine d’acheter<br />

une voiture chez un représentant et un distributeur<br />

officiels de la marque. Car les véhicules<br />

importés officiellement sont aussi pourvus<br />

d’un pack d’équipements national adapté.<br />

Cela aussi, un garagiste devrait l’expliquer aux<br />

clients qui le confrontent à une offre d’importation<br />

parallèle particulièrement basse. Chez<br />

Subaru, il existe par exemple un « pack nord »,<br />

avec un chauffage plus puissant et un petit fil<br />

chauffant placé à l’intérieur de la vitre, juste<br />

en dessous du balai d’essuie-glaces, pour éviter<br />

que celui-ci gèle à basse température et se<br />

sectionne au démarrage. Ou encore, des batteries<br />

ou des alternateurs variables sont intégrés<br />

aux modèles en fonction de la région.<br />

Les véhicules destinés aux marchés situés plus<br />

au sud sont au contraire dotés de climatisations<br />

plus puissantes. Tout comme les différents<br />

packs d’équipements, les packs logiciels<br />

peuvent aussi réserver de mauvaises surprises.<br />

Les importateurs suisses préparent spécialement<br />

les véhicules pour les garagistes et les<br />

dotent souvent d’un système de mise à jour<br />

logicielle. Sur un véhicule provenant d’une importation<br />

parallèle, cela n’est pas forcément le<br />

cas. Le seul moyen est alors de se rendre au garage<br />

pour y faire installer les packs logiciels les<br />

Pour les Suissesses et les Suisses, la légende du ski Bernhard Russi est la plupart du temps associée à Subaru, tout<br />

comme les modèles Subaru sont associés à la transmission intégrale. Source : Subaru<br />

plus récents. Selon la version antérieure dont<br />

le véhicule est équipé, une telle mise à jour<br />

peut être assez coûteuse, voire occasionner des<br />

problèmes. Bien entendu, cela concerne à la<br />

fois les importations parallèles et les importations<br />

directes privées.<br />

Aujourd’hui, les normes européennes les ont<br />

rendues plus simples pour les clients suisses<br />

d’un point de vue réglementaire, mais elles ne<br />

sont pas forcément plus intéressantes sur le<br />

plan financier. Pour les véhicules de catégorie<br />

moyenne, ces importations directes privées<br />

représentent peut-être une économie finale<br />

de 1000 à 1500 francs. Mais le jeu n’en<br />

vaut pas la chandelle vu toutes les dépenses<br />

Suite en page 84<br />

R - JEEP - LANCIA - LEXUS - MG - MICHELIN - MOBIL - MOTOREX - NOKIAN - OSRAM - PANOLIN - PIRELLI - ROVER - SUBARU - THULE - TOYOTA - VREDESTEIN - WYNNS - YOKOHAMA<br />

Nous vous souhaitons de bonnes fêtes et un<br />

bon départ en 2021. Restez en bonne santé!<br />

Fibag AG<br />

Lischmatt 17<br />

4624 Härkingen<br />

R - JEEP - LANCIA - LEXUS - MG - MICHELIN - MOBIL - MOTOREX - NOKIAN - OSRAM - PANOLIN - PIRELLI - ROVER - SUBARU - THULE - TOYOTA - VREDESTEIN - WYNNS - YOKOHAMA


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

Une Dacia Duster avec 4x4 et moteur à essence importée<br />

et homologuée en Suisse en <strong>2020</strong> peut rapidement<br />

devenir bien plus chère pour un importateur privé, en<br />

raison des sanctions CO 2<br />

. Source : Dacia<br />

ou les ennuis éventuels que l’on peut s’attirer.<br />

Cela a également été montré par le service<br />

de comparaison en ligne comparis.ch, qui<br />

a pris l’exemple d’une VW Golf 2018 et regardé<br />

à la loupe les dépenses causées par les importations<br />

directes. Au mieux, cette démarche<br />

peut être intéressante pour des modèles exotiques<br />

transatlantiques dont les prix sont très<br />

attrayants pour les variantes spéciales GMC<br />

ou RAM, ou pour lesquels il n’y pas d’importateur<br />

officiel en Suisse. Pour les modèles européens,<br />

une importation privée n’est pas attrayante,<br />

même avec la crise du coronavirus,<br />

en raison de l’adaptation des taux de TVA.<br />

À la douane allemande, il n’est plus possible<br />

de récupérer 19 % du prix d’achat, mais seulement<br />

16 %. Dans le même temps, une TVA<br />

de 7,7 % est exigible à la frontière suisse, de<br />

même qu’un impôt sur les véhicules de 4 %.<br />

Ainsi, l’avantage financier diminue.<br />

Sans oublier qu’un véritable coup de massue<br />

menace encore l’importateur privé : le renforcement<br />

des sanctions CO 2<br />

peut entraîner des<br />

surcoûts exorbitants, même pour des véhicules<br />

tout à fait normaux. Il faut, par exemple,<br />

compter 5030.90 francs, selon l’outil de calcul<br />

OFEN, pour une Dacia Duster avec 4x4 et moteur<br />

à essence importée et homologuée en<br />

Suisse en <strong>2020</strong>. Pour une Duster, disponible<br />

dès 19 890.<strong>–</strong> francs chez le distributeur officiel,<br />

il pourrait devenir difficile de trouver à<br />

l’étranger une offre plus avantageuse. Pour éviter<br />

un choc des prix pour les clients suisses,<br />

les coûts des sanctions CO 2<br />

sont en général<br />

répartis au sein de la flotte d’un importateur,<br />

mais aussi entre l’importateur, le garagiste et<br />

le client, de sorte que pour un modèle donné,<br />

l’augmentation des prix ne soit pas énorme<br />

pour le client final. Dans le cas d’une importation<br />

directe privée, une telle répartition est<br />

difficile. Cette information aussi, un garagiste<br />

UPSA peut la transmettre à ses clients au détour<br />

d’une conversation.<br />

Hormis les points susmentionnés, clairement<br />

défavorables à l’achat d’une voiture en dehors<br />

du réseau de distribution officiel, il faut préciser<br />

par ailleurs qu’un tel véhicule peut être<br />

source de mécontentement en raison de son<br />

numéro de type, même des années plus tard.<br />

La mention figurant au chiffre 24 « Autorisation<br />

par type » du permis de circulation indique<br />

en effet comment le véhicule a été importé<br />

en Suisse. Un X ou un champ vierge<br />

signifie qu’il s’agit d’une importation directe.<br />

Si le numéro lui-même renferme un ou plusieurs<br />

X (p. ex. 1XB-1XS), c’est une importation<br />

parallèle. Un tel X indique aussi au garagiste<br />

que la prudence est de mise pour le<br />

calcul de la valeur résiduelle. Comme ce n’est<br />

pas un véhicule suisse officiel, sa revente pourrait<br />

être plus difficile ou incertaine. Pour minimiser<br />

le risque, la valeur résiduelle d’un véhicule<br />

X sera en général moins élevée, ce qui<br />

pourrait constituer un autre motif de contrariété<br />

pour le client. En outre, les diverses<br />

exigences étatiques relatives aux voitures<br />

électriques pourraient poser problème actuellement,<br />

pour les clients privés comme pour<br />

les garagistes. Car si l’exportateur ne respecte<br />

pas le délai de détention d’un véhicule et qu’il<br />

donne lieu à son transfert prématuré à l’étranger,<br />

un État de l’UE peut exiger le remboursement<br />

de cette prime environnementale par le<br />

propriétaire ou détenteur ultérieur. En fonction<br />

du pays et du modèle, cela peut atteindre<br />

plusieurs milliers d’euros.<br />

Pour les importations parallèles, les prestations<br />

de garantie sont une autre source possible<br />

de contrariétés et de mauvaises surprises.<br />

Dans l’UE, il se peut en effet qu’un<br />

véhicule ait déjà été immatriculé une fois par<br />

le distributeur local, par exemple pour encaisser<br />

une prime de l’État ou de l’importateur local.<br />

Si par la suite, il est à nouveau désimmatriculé<br />

puis exporté, il sera alors considéré<br />

comme neuf en Suisse. Sauf qu’il y a un hic :<br />

la garantie du constructeur commence à courir<br />

avec la première immatriculation dans l’UE.<br />

Le délai jusqu’à l’exportation, et finalement la<br />

vente en Suisse, ne jouent aucun rôle ! Ainsi,<br />

la garantie constructeur pour le propriétaire<br />

suisse se terminera peut-être beaucoup plus<br />

tôt qu’il ne l’aurait pensé, et peut être même<br />

avant la première visite au garage ! Pour le client<br />

d’un véhicule d’un concessionnaire de marque<br />

qualifié, un geste commercial ou la sollicitation<br />

du soutien de l’importateur seront éventuellement<br />

envisageables. Mais pour un véhicule<br />

X, la situation pourrait se présenter autrement<br />

pour le garagiste, ce qui est compréhensible...<br />

En tant que garagistes, vous devriez impérativement<br />

faire valoir tous ces aspects aux<br />

clients qui sont dans votre showroom et vous<br />

parlent d’une offre clairement plus avantageuse<br />

d’un importateur parallèle. Car si l’on<br />

explique aux clients les raisons de la différence<br />

de prix par rapport au modèle officiel en<br />

donnant notamment des précisions sur les<br />

équipements ainsi que sur les prestations<br />

de service et de garantie supplémentaires,<br />

les avantages se réduisent comme une peau<br />

de chagrin. L’information et la transparence<br />

permettent ainsi d’invalider des arguments<br />

a priori favorables à une importation parallèle<br />

ou directe. <<br />

84 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


UN TURBO DÉMARRAGE<br />

DE L’ANNÉE 2021<br />

Nous vous souhaitons, à vous et votre famille, de démarrer cette nouvelle année en mode turbo.<br />

Profitez des fêtes de fin d’année et prenez soin de vous ! En 2021 nous sommes là pour vous avec notre<br />

nouveau modèle de tarification qui favorise toujours plus votre réussite. Allons plus loin ensemble !<br />

Votre équipe Car For You<br />

Badenerstrasse 567<br />

CH-8048 Zurich


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

Valais<br />

Des primes pour<br />

les véhicules électriques<br />

Le Conseil d’État valaisan investit une somme totale de CHF 7,6 millions pour faire la promotion des<br />

nouveaux véhicules électriques et hybrides rechargeables ainsi que créer de nouvelles stations de recharge<br />

dans le canton. Jürg A. Stettler<br />

Le Conseil d’État valaisan a passé la vitesse<br />

supérieure au mois d’août et souhaite participer<br />

à l’augmentation des ventes de véhicules<br />

électriques et hybrides rechargeables durant<br />

les deux prochaines années. Toute personne<br />

qui achète un nouveau véhicule électrique ou<br />

hybride rechargeable ou qui installe une station<br />

de recharge en Valais bénéficie ainsi depuis<br />

le 1 er novembre <strong>2020</strong> d’une prime à l’achat<br />

du canton. Les incitations à l’achat évoluent<br />

entre CHF 2500.<strong>–</strong> et CHF 5000.<strong>–</strong> par nouveau<br />

véhicule. Un montant de CHF 750.<strong>–</strong> est même<br />

octroyé pour les motos. Le canton propose<br />

également son soutien pour l’installation de<br />

stations de recharge électriques permanentes<br />

en fonction de la puissance de charge et du<br />

nombre de bornes de charge.<br />

La directive adoptée par le Conseil d’État valaisan<br />

pour la promotion de l’électromobilité<br />

et de la mobilité hybride prévoit un investissement<br />

total de CHF 7,6 millions pour l’application<br />

de ces mesures. Le canton souhaite<br />

ainsi appuyer son engagement en faveur du<br />

développement durable. Et pour promouvoir<br />

l’électromobilité, le Conseil d’État avait déjà<br />

approuvé sept mesures prioritaires au mois de<br />

novembre 2019. Parmi celles-ci se trouvait justement<br />

l’introduction de primes à l’achat de<br />

nouveaux véhicules électriques et hybrides et/<br />

ou pour l’installation de stations de recharge.<br />

L’UPSA s’est aussi engagée en faveur de ce<br />

programme de promotion et se réjouit que<br />

ses membres puissent maintenant récolter les<br />

fruits de ses efforts.<br />

La prime à l’achat sera octroyée jusqu’au 31 décembre<br />

2022 aux acheteurs de nouveaux véhicules<br />

électriques et hybrides rechargeables<br />

dont la vitesse maximale dépasse 45 km/h,<br />

qui satisfont aux exigences de la classe d’efficacité<br />

énergétique A des voitures de tourisme<br />

et qui n’émettent pas plus de 178 grammes de<br />

Toute personne qui achète un véhicule électrique ou hybride rechargeable en Valais bénéficie désormais d’une prime<br />

à l’achat. Et pour accroître l’infrastructure de recharge dans le canton, des incitations à l’installation de stations de<br />

recharge ont également vu le jour. Source : Mercedes<br />

CO 2<br />

par km selon les valeurs du cycle d’essais<br />

WLTP pour fourgonnettes de livraison et tracteurs<br />

à sellette légers. Cette prime est par ailleurs<br />

aussi accordée en cas de leasing.<br />

Pour ne pas se limiter à la mise en circulation<br />

de nouveaux véhicules électriques et hybrides<br />

rechargeables sur les routes valaisannes et<br />

fournir une contribution essentielle aux yeux<br />

du gouvernement en vue de la réduction des<br />

émissions de CO 2<br />

dues au trafic individuel, le<br />

canton encourage également l’extension des<br />

infrastructures de recharge. L’installation permanente<br />

d’une station de recharge avec une<br />

borne de 11 kW est déjà dédommagée à hauteur<br />

de CHF 700.<strong>–</strong>. Des montants plus importants<br />

sont prévus pour des puissances<br />

de charge plus élevées (11 à 22 kW) ou des<br />

bornes de charges supplémentaires. Alors que<br />

les primes à l’achat des véhicules motorisés<br />

lourds et légers, des motos, des motos à petit<br />

moteur, des quadricycles à petit moteur et des<br />

quadricycles légers à petit moteur sont surtout<br />

intéressantes pour les clientes et les clients,<br />

l’aide financière octroyée pour l’extension de<br />

l’infrastructure de recharge pourrait bien intéresser<br />

également les garagistes. Les professionnels<br />

qui n’auraient pas encore de station<br />

de recharge permanente dans leur garage devraient<br />

donc se demander s’ils veulent profiter<br />

des primes de l’État.<br />

Toutes les informations et tous les critères<br />

relatifs à ces primes très lucratives sont disponibles<br />

à l’adresse www.vs.ch/primes. Il<br />

est aussi possible de déposer les demandes<br />

de primes directement en ligne à cette<br />

adresse dès le 1 er novembre <strong>2020</strong>. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

vs.ch/primes<br />

86 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


GARAGES<br />

Derendinger / Technomag<br />

derendinger.ch / technomag.ch<br />

Meyle : des solutions optimisées pour le marché libre des pièces détachées<br />

pd. Sous la marque Meyle, Meyle AG conçoit et produit des pièces<br />

de rechange de qualité destinées aux voitures de tourisme, aux utilitaires<br />

et aux camions, qu’elle commercialise ensuite sur le marché<br />

libre des pièces détachées . Meyle offre des solutions sur mesure et<br />

des pièces adaptées à chaque situation et à chaque conducteur.<br />

Dès 2002, l’entreprise a lancé des pièces automobiles techniquement<br />

optimisées sous la gamme Meyle-HD. Les pièces Meyle-HD<br />

sont développées dans le but de surpasser les pièces d’origine des<br />

équipementiers et des constructeurs automobiles en termes de<br />

stabilité et de kilométrage. Plus de mille pièces ont ainsi été optimisées<br />

à ce jour. Tous les produits Meyle-HD sont garantis quatre<br />

ans, ce qui atteste que Meyle ne fait aucun compromis en matière de<br />

qualité. <<br />

Meyle AG propose actuellement plus de 24 000 pièces de rechange<br />

automobiles dans les groupes de produits châssis/direction, propulsion,<br />

freins, suspension/amortisseurs, filtres, refroidissement,<br />

pièces métallo-caoutchouc, liquides, électronique/capteurs et moteurs/boîte<br />

de vitesses pour les voitures de tourisme, les utilitaires<br />

et les camions. Les pièces sont conçues au siège à Hambourg. La<br />

fabrication intervient soit dans les ateliers de l’entreprise, soit chez<br />

des partenaires de production triés sur le volet, selon ses propres<br />

spécifications. Des processus de contrôle complexes et en plusieurs<br />

étapes, au cours desquels le matériau, l’usinage et la précision des<br />

pièces sont notamment analysés, sont alors requis.<br />

Meyle conçoit des pièces de rechange de haute qualité pour les voitures de tourisme,<br />

les utilitaires et les camions. Source : Derendinger<br />

1st Mobility AG<br />

1stmobility.com<br />

réalisation d’un programme de mobilité intégré. En tant que « Mobility<br />

Enabler » indépendant, 1st Mobility met en relation, par le biais<br />

d’une plate-forme informatique dédiée, des entreprises avec les<br />

prestataires de mobilité qu’elles ont sélectionnés.<br />

Les fondateurs de 1st Mobility AG : (de g. à dr.) Tobias Kern, Michael Deuse, Balz<br />

Eggenberger, Thilo v. Ulmenstein et Winfried Kordel. Source : 1st Mobility AG<br />

1st Mobility lance le « configurateur de moblité »<br />

La start-up établie en Suisse a développé un logiciel B2B qui permet<br />

aux entreprises de concevoir et de mettre en œuvre des offres de<br />

mobilité individuelles pour leurs collaborateurs : le configurateur de<br />

mobilité.<br />

1st Mobility aide ses clients à développer une politique de mobilité<br />

globale pour leurs collaborateurs et à automatiser les processus de<br />

« Les entreprises qui lancent une offre de mobilité complète font<br />

face à un niveau de complexité considérable, car les besoins en<br />

matière de mobilité varient très fortement en fonction du profil de<br />

poste, du lieu de travail ou de la situation personnelle du collaborateur<br />

», déclare Tobias Kern, directeur de 1st Mobility. « Notre<br />

configurateur de mobilité aide chaque collaborateur à configurer<br />

son propre package de mobilité dans le respect de la politique de<br />

l’entreprise en matière de mobilité.<br />

La fonctionnalité de l’outil inclut également des composantes<br />

salariales qui dépassent largement les simples offres de mobilité,<br />

notamment la possibilité de télétravail. Le travail à domicile a le<br />

vent en poupe. L’outil prend également en charge l’organisation<br />

des processus liés à ces prestations ‹hors mobilité›, et notamment<br />

l’équipement informatique nécessaire, dans l’esprit de notre slogan<br />

‹Mobility meets Benefit› », ajoute Tobias Kern. « Les expériences<br />

et les exigences recueillies lors des nombreux entretiens avec des<br />

clients et personnes intéressées ont été intégrées. » <<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 87


GARAGES<br />

Pirelli<br />

pirelli.ch<br />

pick-up. Il fallait répondre aux spécifications de Rivian et optimiser<br />

les propriétés uniques des véhicules conformément à la stratégie<br />

Perfect Fit de Pirelli. Les pneus Pirelli conçus sur mesure pour Rivian<br />

portent l’inscription RIV et l’abréviation Elect sur leurs flancs.<br />

Elect identifie les pneus Pirelli spécialement développés pour des<br />

véhicules électriques. Les pneus ont en effet un impact décisif sur<br />

les performances de ces derniers. Ils permettent d’optimiser la<br />

sécurité, les performances et l’autonomie.<br />

Pirelli a fabriqué des pneus pour Rivian. Source : Pirelli<br />

Des pneus Pirelli conçus sur mesure pour Rivian assurent le<br />

silence dans l’habitacle et une faible résistance au roulement<br />

pd. pd. Rivian, la start-up fabriquant des voitures électriques, a opté<br />

pour la gamme de pneus Pirelli Scorpion pour en équiper le pick-up<br />

R1T tant attendu et dont la production commencera en juin 2021,<br />

ainsi que le véhicule tout-terrain électrique R1S.<br />

Pirelli a développé des versions spéciales de ses pneus Scorpion<br />

Verde All Season, Scorpion Zero All Season et Scorpion All Terrain,<br />

qui constituent le portefeuille du groupe couvrant les SUV et les<br />

Les pneus Pirelli Elect sont avantageux à plus d’un titre pour les<br />

véhicules électriques du fait de leurs caractéristiques techniques<br />

spécifiques. Leur faible résistance au roulement contribue à la<br />

maximisation de l’autonomie. La réduction du bruit qu’ils émettent<br />

souligne l’un des principaux atouts des véhicules électriques : leur<br />

grand silence de fonctionnement. Les pneus Pirelli Elect délivrent<br />

en outre une traction optimisée qui satisfait aux strictes exigences<br />

de la transmission de puissance. Comme les moteurs électriques<br />

développent le couple maximal disponible même à bas régime, il faut<br />

des pneus capables d’accrocher immédiatement au bitume et de<br />

développer de l’adhérence.<br />

Le partenariat technique avec Rivian témoigne de l’engagement<br />

de Pirelli en faveur de la mobilité durable. <<br />

Carex<br />

carex.ch<br />

TyreGuard le protecteur de pneu<br />

pd. De nombreuses voitures anciennes et classiques, voitures de<br />

sport et véhicules de luxe seront désormais remisés dans leurs<br />

« quartiers d’hiver » et ne seront plus déplacés jusqu’au printemps.<br />

En raison de la longue durée de vie et de la charge ponctuelle, le<br />

pneu peut se déformer et provoquer des vibrations désagréables lors<br />

des premiers trajets.<br />

Le protecteur de pneu TyreGuard protège contre ces conséquences<br />

et est très facile à installer, même seul. Il suffit de placer le Tyre-<br />

Guard devant les roues et d’avance le véhicule dessus. Le revêtement<br />

antidérapant l’empêche de se glisser !<br />

Les protecteurs de pneus TyreGuard sont disponibles en quatre<br />

couleurs (noir, argent, rouge et jaune). Le plastique robuste peut<br />

supporter des charges allant jusqu’à 2 tonnes par roue et résiste<br />

également aux acides, au pétrole et à l’essence.<br />

Le jeu de 4 est déjà disponible à partir de CHF 149.<strong>–</strong> et est également<br />

disponible en jeu de 2 à partir de CHF 89.<strong>–</strong>. <<br />

Le protecteur de pneus TyreGuard empêche les déformations et est facile d’utilisation.<br />

Source : Carex<br />

88 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


GARAGES<br />

Autef<br />

autef.ch<br />

Devenir un expert en électromobilité avec Autef<br />

pd. Comment fonctionne un système de contrôle des batteries ? La société<br />

Autef GmbH de Reiden (LU) aborde ce genre de questions techniques<br />

liées à l’électromobilité. Ce centre de formation à la technologie automobile<br />

enseigne désormais toutes les connaissances y relatives.<br />

Autef transmet des connaissances sur l’électromobilité. Source : Autef<br />

Tout a commencé lors d’un voyage d’étude à Montréal. En Amérique du<br />

Nord, la formation initiale et continue est axée sur les aspects essentiels<br />

à la pratique d’atelier. Autef transfère les connaissances acquises vers<br />

les offres de formation locales et sur le marché suisse. En plus de cette<br />

approche technico-pratique, l’objectif consiste également à renforcer<br />

la confiance des participants. La formation continue ne s’arrête pas au<br />

matériel de barrage et à l’EPI. C’est davantage l’implication directe des<br />

personnes en formation qui leur permet d’acquérir une connaissance<br />

approfondie de la construction et du fonctionnement. L’apprentissage<br />

par la découverte est central et renforce la fierté professionnelle. Le<br />

cours permet aux participants de prendre conscience qu’ils peuvent<br />

appréhender et comprendre la technique d’avenir.<br />

Autef GmbH soutient désormais la section Suisse centrale de l’UPSA<br />

dans son projet ambitieux. Les professionnels de la formation continue<br />

de Reiden sont également en contact avec d’autres entreprises et organisations.<br />

De plus amples informations et des arguments en faveur<br />

des nouvelles offres sont disponibles directement auprès d’Autef. <<br />

Technomag / Derendinger<br />

technomag.ch / derendinger.ch<br />

Amortisseurs OESpectrum Monroe : des caractéristiques de première catégorie dans les conditions de circulation les plus variées<br />

pd. La technologie haut de gamme des amortisseurs OESpectrum<br />

Monroe garantit une maniabilité nettement optimisée dans de nombreux<br />

scénarios de conduite et les conditions de circulation les plus<br />

variées. Avec OESpectrum Monroe, DRiV propose par ailleurs pour<br />

la première fois une garantie de cinq ans sur la qualité et la performance<br />

d’un amortisseur.<br />

Les amortisseurs OESpectrum fonctionnent sur la base de la technologie<br />

de soupape Rebound R-Tech², qui permet une réaction quasiment<br />

immédiate aux conditions de conduite changeantes. Résultat :<br />

une excellente adhérence, une sensation de conduite plus douce et<br />

une meilleure maniabilité pour le conducteur, ce qui se traduit par une<br />

conduite plus sûre.<br />

R-Tech² utilise deux jeux de disques de soupape parfaitement<br />

calibrés, séparés par un disque excentrique en forme de spirale. Les<br />

variations brutales et indésirables de la force d’amortissement sont<br />

ainsi évitées.<br />

variées. En association avec la nouvelle technologie de soupape à<br />

grande vitesse « Impact Control Valve » de DRiV, les amortisseurs<br />

OESpectrum Monroe présentent une combinaison parfaite entre<br />

excellentes propriétés de conduite et valeurs NVH réduites (NVH :<br />

bruit, vibrations et rudesse).<br />

« Avec les amortisseurs OESpectrum Monroe, les ateliers et les professionnels<br />

n’ont plus besoin de devoir choisir entre un contrôle très<br />

précis du véhicule et de bonnes propriétés NVH », explique Christian<br />

Claeskens, Senior Product Manager Monroe, EMEA chez DRiV. <<br />

Les amortisseurs de<br />

Monroe offrent d’excellentes<br />

propriétés<br />

de conduite. Source :<br />

Technomag<br />

La transition plus précise entre les différents niveaux de régulation<br />

de l’amortissement garantit un contrôle plus régulier du véhicule<br />

dans beaucoup de scénarios de conduite présentant des conditions<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 89


SONDAGE DU MOIS<br />

La loi sur le CO 2<br />

impose de nouvelles<br />

taxes à notre branche. Soutenez-vous<br />

activement le référendum ?<br />

L’UPSA soutient le référendum car la loi sur le CO 2<br />

adoptée<br />

par le Conseil national et le Conseil des États ne va pas dans<br />

le bon sens. La récolte de signatures est lancée. Comme le<br />

montre un sondage d’<strong>AUTOINSIDE</strong>, les personnes interrogées<br />

s’impliquent ici de manière active. 53 % d’entre elles ont<br />

déclaré collecter des signatures parmi leurs connaissances.<br />

29 % mettent à disposition des feuilles de signatures dans<br />

leur garage. 18 % ne sont pas intéressées.<br />

Oui, je récolte des signatures parmi mes connaissances. 53 %<br />

Oui, des feuilles de signatures sont disponibles dans mon garage. 29 %<br />

Non, cela ne m’intéresse pas. 18 %<br />

APERÇU DE L’ÉDITION 1 D’<strong>AUTOINSIDE</strong> <strong>–</strong> JANVIER 2021<br />

Le prochain numéro paraîtra le 4 janvier 2021 et abordera les thèmes suivants :<br />

Source : Istock Source : Istock Source : Istock<br />

Dossier spécial sur la numérisation<br />

Conduite, sécurité des données, outils numériques<br />

pour un processus de travail efficace : <strong>AUTOINSIDE</strong><br />

présente aux garagistes les avantages et les risques<br />

de la numérisation tout en leur donnant des conseils<br />

sur son utilisation.<br />

Marketing dans la branche automobile<br />

Comment les garages fidélisent les clients grâce<br />

à des actions marketing ciblées et une bonne<br />

approche. Et comment les équipementiers ainsi<br />

que les distributeurs soutiennent leurs partenaires<br />

dans le domaine du marketing.<br />

Compétence supplémentaire<br />

Dans certains cantons, les garagistes peuvent effectuer<br />

la procédure de confirmation de réparation<br />

(PCR) sans que le conducteur n’ait à présenter le<br />

véhicule au CVM. <strong>AUTOINSIDE</strong> nous dit où.<br />

Le magazine spécialisé au plus fort tirage de la branche automobile suisse<br />

92 e année, 11 numéros en allemand et en français.<br />

Tirage septembre 2019 certifié REMP : <strong>12</strong> 760 exemplaires dont 9664 en allemand et 3096 en français.<br />

Éditeur<br />

Union professionelle suisse de<br />

l’automobile (UPSA)<br />

upsa-agvs.ch<br />

<strong>Édition</strong>s<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong><br />

Wölflistrasse 5, CH-3006 Berne<br />

Téléphone : +41 (0)31 307 15 15<br />

verlag@agvs-upsa.ch, autoinside.ch<br />

Administration et gestion des abonnements<br />

Abonnement annuel<br />

CHF 110.<strong>–</strong> (TVA incluse)<br />

Numéro à l’unité<br />

CHF 11.<strong>–</strong> (TVA incluse)<br />

Contact : Anina Zimmerli<br />

Téléphone : +41 (0)31 307 15 43<br />

anina.zimmerli@agvs-upsa.ch, agvs-upsa.ch<br />

S’abonner maintenant !<br />

agvs-upsa.ch/fr/abo<br />

Rédaction<br />

Supports médiatiques de l’UPSA<br />

Flurstrasse 50, CH-8048 Zurich<br />

Téléphone : +41 (0) 43 499 19 81<br />

newsdesk@agvs-upsa.ch<br />

Rédaction : Sandro Compagno (sco,<br />

responsable Gestion du contenu), Reinhard<br />

Kronenberg (kro, responsable Journalisme),<br />

Jürg A. Stettler (jas, rédacteur responsable<br />

mobilité), André Bissegger (abi, rédacteur<br />

mobilité), Carla Stampfli (cst, rédacteur<br />

mobilité), Sascha Rhyner (srh, rédacteur<br />

mobilité), Andreas Senger (se, domaine<br />

technique), Bruno Sinzig (si, domaine spécial<br />

Formation), Raoul Studer (rst, domaine<br />

spécial Politique)<br />

Autres contributions : Kathrin Kiener,<br />

Andreas Kohli<br />

Conception : Robert Knopf, Corinna Vogt,<br />

Fatma Bindal<br />

Commercialisation<br />

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Portable : +41 (0) 79 256 29 23<br />

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Rédaction et commercialisation<br />

Georg Gasser<br />

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même partielle, uniquement avec l’accord<br />

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90 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


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