AUTOINSIDE Édition 12 – Décembre 2020
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ÉDITION <strong>12</strong> <strong>–</strong> DÉCEMBRE <strong>2020</strong><br />
Union professionelle suisse de l’automobile (UPSA)<br />
AUTO<br />
INSIDE<br />
Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses<br />
Huiles & lubrifiants<br />
Pour une activité bien huilée<br />
Pages 20 <strong>–</strong> 31<br />
Perspectives 2021<br />
Près de 60 décideurs de<br />
l’automobile jettent un coup<br />
d’œil sur l’avenir.<br />
Pages 8 <strong>–</strong> 19<br />
Dynamic Test Center (DTC)<br />
Comment se positionne le<br />
nouveau directeur du DTC,<br />
Marcel Strub ?<br />
Pages 42 <strong>–</strong> 43<br />
Accessoires<br />
Articles cadeaux pour les<br />
amateurs de marques, une<br />
affaire lucrative ?<br />
Pages 74 <strong>–</strong> 76
Une nouvelle vision<br />
de la performance<br />
totalsuisse.ch
SOMMAIRE<br />
<strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong><br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | ÉDITION <strong>12</strong><br />
Votre partenaire<br />
pour un garage<br />
convivial:<br />
AWS Architekten AG<br />
AWS Architekten AG<br />
Sommaire<br />
5 Éditorial<br />
6 En bref<br />
Perspectives 2021<br />
<strong>12</strong> Attentes des importateurs, sous-traitants<br />
et associations pour l’année à<br />
venir<br />
14 Perspective de la politique des transports<br />
18 Prévisions conjoncturelles<br />
de BAK Economics<br />
Huiles et lubrifiants<br />
20 Autocenter Effretikon mise sur Motorex<br />
24 La préparation des concessionnaires et<br />
constructeurs à la mutation technologique<br />
30 Qu’advient-il des huiles usagées ? ESA<br />
et Altola nous répondent.<br />
Sécurité<br />
32 Une solution ingénieuse pour récupérer<br />
les voitures électriques et hybrides<br />
36 Des fournisseurs DMS indiquent aux<br />
garagistes comment se prémunir contre<br />
les cyberattaques<br />
42 Marcel Strub : nouveau directeur du<br />
DTC<br />
Formation<br />
46 Entretien avec la nouvelle rectrice de<br />
la TBZ<br />
52 Arrivée de 61 nouveaux spécialistes pour<br />
la branche automobile<br />
56 Business Academy<br />
58 Événements régionaux à venir<br />
Focus technique<br />
60 Les véhicules rechargeables et leurs<br />
émissions de CO 2<br />
Politique<br />
64 Roland Bilang, directeur d’Avenergy<br />
Suisse, s’exprime sur la loi sur le CO 2<br />
69 À quoi faut-il veiller pour les crédits<br />
COVID-19 ?<br />
Profitez de notre longue et solide expérience:<br />
<strong>–</strong> Conseil et planification pour les<br />
nouvelles constructions ou les<br />
transformations de concessions<br />
automobiles et de garages<br />
<strong>–</strong> Clarification des besoins et de site,<br />
analyses<br />
<strong>–</strong> Solutions sur mesure, avec un<br />
plafonnement clair des coûts<br />
<strong>–</strong> Optimisation des processus<br />
d’exploitation<br />
<strong>–</strong> Evaluation des coûts, estimations de<br />
la valeur vénale, études d’utilisation<br />
Demandez un entretien sans engagement.<br />
AUTO<br />
ÉDITION <strong>12</strong> <strong>–</strong> DÉCEMBRE <strong>2020</strong><br />
INSIDE<br />
Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses<br />
Union professionelle suisse de l’automobile (UPSA)<br />
Produits & prestations<br />
70 90 ans d’ESA : rétrospective<br />
72 Nouveau partenariat avec Carify<br />
74 Objets de mode et accessoires : idées<br />
cadeaux pour les fans de marques<br />
Journée des garagistes suisses<br />
80 Marc Weber évoque les défis<br />
Huiles & lubrifiants<br />
Pour une activité bien huilée<br />
Pages 20 <strong>–</strong> 31<br />
Perspectives 2021<br />
Près de 60 décideurs de<br />
l’automobile jettent un coup<br />
d’œil sur l’avenir.<br />
Pages 8 <strong>–</strong> 19<br />
Dynamic Test Center (DTC)<br />
Comment se positionne le<br />
nouveau directeur du DTC,<br />
Marcel Strub ?<br />
Pages 42 <strong>–</strong> 43<br />
Accessoires<br />
Articles cadeaux pour les<br />
amateurs de marques, une<br />
affaire lucrative ?<br />
Pages 74 <strong>–</strong> 76<br />
Commerce & service après-vente<br />
82 Importations directes et parallèles : des<br />
discussions sont à prévoir<br />
87 Garages<br />
90 Sondage du mois, aperçu et mentions<br />
légales<br />
En couverture : les huiles et lubrifiants.<br />
Source : médias de l’UPSA<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong><br />
AWS Architekten AG<br />
Muristrasse 51 | CH-3006 Berne<br />
T +41 31 351 33 55<br />
architekten@aws.ch | www.aws.ch
Les meilleurs<br />
disponibles<br />
pneus sont<br />
chez nous
ÉDITORIAL<br />
Empêcher une loi CO 2<br />
inutile<br />
subventions. Une loi qui relève davantage<br />
de l’économie planifiée que d’une société<br />
moderne, désireuse de contribuer à la protection<br />
du climat de son propre chef et au<br />
moyen de technologies innovantes.<br />
Il s’agit donc à présent de récolter 50 000<br />
signatures valables d’ici la mi-janvier 2021.<br />
Les garages et les ateliers du secteur de<br />
l’automobile et des véhicules utilitaires<br />
entretiennent des contacts directs avec<br />
les votants concernés. Par conséquent,<br />
nous adressons un appel urgent à tous les<br />
garages et à leur personnel : parlez des<br />
défauts de cette loi à votre clientèle et<br />
aidez-nous à récolter des signatures !<br />
Des listes de signatures peuvent être<br />
téléchargées sur rester-raisonnable.ch.<br />
En tant que garagistes, nous défendons<br />
une politique environnementale ouverte aux<br />
technologies. Nous rejetons la tutelle de<br />
l’État pour ce qui est du choix de ces technologies.<br />
Chaque type de motorisation a<br />
ses avantages et ses inconvénients. Notre<br />
tâche est de conseiller objectivement la<br />
clientèle à l’achat d’un véhicule et d’assurer<br />
que les promesses sont tenues lors de l’utilisation<br />
de ce véhicule. Les véhicules électriques<br />
peuvent contribuer à la protection<br />
du climat dans la mesure où l’électricité est<br />
issue de sources d’énergie renouvelables :<br />
or nous en sommes encore loin. Utiliser<br />
des combustibles et carburants produits à<br />
partir de sources d’énergie synthétiques et<br />
biologiques est plus efficace pour protéger<br />
le climat à long terme, notamment parce<br />
que le réseau de stations-service existant<br />
peut être mis à contribution.<br />
Chère lectrice, cher lecteur,<br />
La deuxième vague de la pandémie de<br />
coronavirus a déferlé sur nous. Les mesures<br />
de prévention imposent à nouveau<br />
des restrictions dans la vie économique<br />
et sociale. L’impact est différent selon les<br />
secteurs. La branche automobile est considérée<br />
comme d’importance systémique :<br />
son activité est par conséquent peu limitée<br />
dans les ateliers. Selon le degré de propagation<br />
de la pandémie, les show-rooms<br />
et le personnel de vente sont cependant<br />
eux aussi soumis à des restrictions.<br />
C’est à ce moment précis que s’effectue la<br />
récolte de signatures pour le référendum<br />
contre la loi sur le CO 2<br />
, une loi inacceptable<br />
à nos yeux. Avec d’autres associations économiques<br />
et sectorielles, l’UPSA a décidé<br />
de tout mettre en œuvre pour que le peuple<br />
puisse se prononcer aux urnes sur cette loi.<br />
Les Suisses doivent pouvoir décider de la<br />
suite à donner à la politique énergétique et<br />
environnementale. Ils doivent être informés<br />
des hausses de coûts que les ménages et<br />
l’économie devront supporter à long terme,<br />
et ce, en vertu d’une loi lardée d’interdictions,<br />
d’impératifs, d’amendes et de<br />
Les garagistes s’investissent depuis longtemps<br />
pour la protection du climat et de<br />
l’environnement. J’en veux pour preuve les<br />
investissements colossaux des entreprises<br />
dans l’infrastructure du CheckEnergieAuto,<br />
pratiqué depuis plus de huit ans, ou le<br />
programme d’optimisation de la pression<br />
des pneus, en cours depuis quatre ans.<br />
Nous, les garagistes, nous voulons un<br />
marché libre, qui récompense la recherche<br />
et l’innovation. Ces 20 dernières années,<br />
les émissions de CO 2<br />
ont baissé de plus de<br />
30 %, essentiellement grâce à l’utilisation<br />
de technologies variées. Il faut continuer<br />
comme cela à l’avenir.<br />
Aidez-nous à récolter des signatures. Maintenant<br />
ou jamais, nous pouvons faire échec<br />
à une loi excessive, onéreuse, biaisant la<br />
concurrence et contraire à l’accord de Paris<br />
sur le climat. Merci beaucoup pour votre<br />
soutien ! Prenez soin de vous.<br />
Meilleures salutations,<br />
Urs Wernli<br />
Président central<br />
Technique Diesel | Turbocompresseur | Freins hydraulique<br />
Climatisation | Electrique | Chauffages autonomes | Pièces moteur<br />
E. Klaus SA est l’entreprise leader en Suisse dans le<br />
domaine des révisions, des contrôles, des réparations,<br />
de la remise en état et de la distribution de pièces.<br />
Partenaires: Derendinger AG, Technomag AG, Matik AG, Wälchli + Bollier AG<br />
E. Klaus AG<br />
Sonnmattstrasse 9, 9532 Rickenbach bei Wil<br />
www.klaus-ag.ch
EN BREF<br />
Des news tous les jours :<br />
upsa-agvs.ch<br />
Serina Danz. Source : AGVS<br />
Daniel Fürst. Source : AGVS<br />
Bienvenue aux nouveaux collaborateurs !<br />
Depuis le 1 er novembre, Serina Danz occupe le poste de chargée de communication<br />
et des médias, tandis que Daniel Fürst est nommé responsable<br />
de la sécurité au travail et de la protection de la santé de la solution par<br />
branche SAD. L’UPSA leur souhaite la bienvenue et un plein succès dans<br />
leurs nouvelles missions variées et passionnantes.<br />
« Insieme <strong>–</strong> Ensemble <strong>–</strong> Zusammen » : nouveau slogan et lancement<br />
de l’appel d’offres<br />
Un an avant la tenue des salons transport-CH et Aftermarket-CH à Berne,<br />
les organisateurs ont lancé un appel d’offres pour le plus grand rendez-vous<br />
de la branche automobile et des véhicules utilitaires ainsi que des carrossiers.<br />
Ils veulent ainsi fournir aux exposants la sécurité de la planification.<br />
Les deux salons seront abrités sous le même toît pour la première fois, du<br />
10 au 13 novembre 2021 à Berne. Les organisateurs ont placé cet événement<br />
de grande ampleur sous le slogan « Insieme <strong>–</strong> Ensemble <strong>–</strong> Zusammen<br />
». « Au regard de la situation actuelle et des défis posés par la crise du<br />
COVID-19 à la société et à l’économie, nous considérons ce slogan comme<br />
une invitation à la population », explique le responsable du salon Jean-Daniel<br />
Goetschi.<br />
Kumho Tyre est le nouveau partenaire Silver du BSC Young Boys<br />
Le BSC Young Boys, champion de Suisse en titre, et le fabricant de pneus<br />
coréen Kumho Tyre ont conclu un accord pluriannuel. Kumho Tyre est un<br />
fournisseur de pneus stratégique de SAG Schweiz. « Nous sommes fiers<br />
d’être le nouveau partenaire Silver du BSC Young Boys. Nous sommes ravis<br />
d’avoir trouvé un nouveau club européen de prestige avec ce champion de<br />
Suisse et vainqueur de la Coupe. Nous sommes certains que notre notoriété<br />
en Suisse va s’accroître considérablement grâce à ce partenariat, et que<br />
Swiss Automotive Group (SAG), notre importateur exclusif en Suisse, nous<br />
soutiendra efficacement pour commercialiser nos pneus ! », déclare Namhwa<br />
Cho, président et directeur général de Kumho Tire Europe GmbH.<br />
Le champion de Suisse en titre et le fabricant de pneus coréen Kumho Tyre ont<br />
conclu un accord pluriannuel. Source : Kumho Tyre<br />
Les organisateurs ont lancé un appel d’offres pour transport-CH et Aftermarket-<br />
CH. Source : transport-CH<br />
Inga Konen dirige la communication de Porsche Suisse<br />
Inga Konen (31 ans) prend immédiatement<br />
les rênes des relations publiques<br />
de Porsche en Suisse. Chez le distributeur<br />
établi à Rotkreuz dans le canton<br />
de Zoug, filiale à 100 % Porsche AG,<br />
elle est directement sous l’autorité de<br />
Michael Glinski, CEO de Porsche Suisse<br />
SA. Inga Konen succède à Christiane<br />
Lesmeister, qui occupait ce poste<br />
depuis 2011 et a quitté l’entreprise.<br />
La jeune femme travaille chez Porsche<br />
Suisse depuis 2015, elle est étroitement<br />
impliquée dans la conception de<br />
la communication.<br />
Inga Konen. Source : Porsche<br />
Schweiz<br />
LE NOUVEAU CONCEPT DE GARAGE DE VOTRE ESA.<br />
MODERNE, INDÉPENDANT ET JEUNE.
EN BREF<br />
Des news tous les jours :<br />
upsa-agvs.ch<br />
Nouveau directeur des ventes<br />
d’AutoScout24<br />
Le 1 er novembre, AutoScout24 a<br />
nommé Julian Lichtsteiner à la<br />
tête du service des ventes. C’est<br />
un spécialiste de l’économie et de<br />
la vente expérimenté qui rejoint<br />
ainsi AutoScout24, a indiqué la<br />
place de marché en ligne. Âgé de<br />
35 ans, Julian Lichtsteiner apporte<br />
à l’entreprise son expérience<br />
internationale de la vente et sa<br />
solide connaissance de la branche<br />
automobile. Il succède à Daniele<br />
Marangi, lequel quitte AutoScout24<br />
après 14 années de collaboration<br />
pour se lancer dans de nouveaux<br />
challenges professionnels au sein<br />
de la branche.<br />
Julian Lichtsteiner.<br />
Source : AutoScout 24<br />
Nouvelle responsable chez Mercedes-Benz Trucks<br />
Karin Rådström prendra les rênes de<br />
Mercedes-Benz Trucks au 1 er février<br />
2021 en tant que membre de la<br />
direction de Daimler Truck AG. Née<br />
en Suède, la jeune femme a travaillé<br />
chez Scania, dont elle était récemment<br />
membre de la direction et responsable<br />
des ventes et du marketing. Après<br />
un stage en 2004 chez Scania, elle a<br />
décroché son master d’ingénieur en<br />
Karin Rådström. Source : Daimler<br />
management industriel à la haute école<br />
technique royale de Stockholm. Elle succède à Stefan Buchner parti en<br />
retraite en octobre dernier.<br />
Amag prend part à l’initiative pour la mobilité de l’ETH<br />
Premier partenaire de la branche automobile, Amag s’implique dans l’initiative<br />
pour la mobilité lancée par l’ETH Zurich en collaboration avec les CFF.<br />
L’objectif est de mettre sur pied en Suisse un site de recherche à l’échelon<br />
international sur la mobilité et d’élaborer des solutions répondant aux enjeux<br />
de demain. « La mobilité va considérablement évoluer dans un avenir proche.<br />
Elle représente un facteur concurrentiel essentiel pour la Suisse. L’économie<br />
et la mobilité sont imbriquées dans une étroite interdépendance », estime<br />
Morten Hannesbo, CEO du groupe Amag. Fort de ses 75 ans d’expérience,<br />
Amag apportera une contribution primordiale aux thèmes de la mobilité et<br />
soutiendra activement l’initiative. « Parallèlement, nous attendons des<br />
résultats suite à notre engagement. Cela concorde avec notre volonté d’être<br />
un prestataire d’une mobilité individuelle et durable. » Un long partenariat est<br />
prévu sur dix ans.<br />
Skoda Auto : nouvelle direction<br />
pour le développement<br />
technique<br />
Le spécialiste des matériaux et titulaire<br />
d’un doctorat Johannes Neft<br />
prend le 1 er janvier 2021 la fonction<br />
de directeur du développement technique<br />
chez Skoda Auto. Il remplace<br />
Christian Strube, qui a mis un terme<br />
à sa carrière dans le cadre d’un départ<br />
en pré-retraite. Johannes Neft<br />
a démarré son parcours professionnel<br />
chez Volkwagen en 1999 dans<br />
le domaine de l’assurance-qualité.<br />
Il fait en outre partie des conseils<br />
de surveillance de Volkswagen<br />
Osnabrück, Volkswagen Sachsen et<br />
de Sitech GmbH.<br />
Johannes Neft. Source : Skoda Auto<br />
Díez devient le nouveau directeur du design chez Seat et Cupra<br />
Jorge Díez occupe depuis le 1 er décembre <strong>2020</strong> le poste de responsable<br />
du design pour Seat et Cupra. Le designer espagnol cumule 20 ans d’expérience<br />
dans le design automobile. Son<br />
nouveau poste est placé sous l’autorité<br />
du directeur de la recherche et du<br />
développement Werner Tietz. « Jorge<br />
Diez est le designer le plus talentueux<br />
de la branche automobile. La plupart<br />
des principaux modèles des dernières<br />
années portent sa signature », déclare<br />
Wayne Griffiths, directeur de Seat et<br />
Jorge Díez. Source : Seat<br />
CEO de Cupra.<br />
Cupra inaugure un e-garage virtuel<br />
Cupra a présenté une stratégie numérique destinée à promouvoir le lancement<br />
de ses nouveaux modèles sur le marché. En guise de projet phare<br />
de ce plan d’action digital, la marque espagnole a conçu une plate-forme<br />
virtuelle baptisée « Cupra E-Garage au Cap Formentor ». Il s’agit d’un site<br />
virtuel en immersion, dans lequel les utilisateurs créent un avatar et communiquent<br />
avec d’autres personnes via une fonction de chat. Ce monde numérique<br />
propose des images de différents endroits du monde qui mettent<br />
en scène Cupra. Le site virtuel est l’île qui a inspiré le modèle Formentor. Il<br />
comprend un auditorium où se dérouleront des présentations en direct.
PERSPECTIVES 2021<br />
Enquête des médias de l’UPSA<br />
La branche automobile<br />
entrevoit le bout du tunnel<br />
Le secteur automobile joue un rôle crucial pour l’économie suisse, c’est officiel depuis le printemps <strong>2020</strong>.<br />
Le reste de l’année, il a prouvé qu’il représentait un pan particulièrement robuste de l’économie. Dans<br />
l’ensemble, il aborde l’avenir proche avec confiance. Telles sont les conclusions d’un sondage de grande<br />
ampleur réalisé par les médias de l’UPSA, auquel pour la première fois près de 60 décideurs de la branche<br />
automobile suisse ont répondu. Médias de l’UPSA<br />
8 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
PERSPECTIVES 2021<br />
Quel est votre principal espoir pour 2021 ?<br />
Vaccin potentiel contre le coronavirus<br />
Solidarité dans la branche<br />
Volonté de rattraper le retard économique<br />
Adaptation de la société à la situation et retour à la normalité<br />
Autres<br />
Nombre de voix<br />
0 10 20 30 40<br />
Qu’est-ce qui vous inquiète le plus pour 2021 ?<br />
Recul des ventes<br />
Pression sur la marge<br />
Situation de l’emploi<br />
Incertitude due au coronavirus<br />
Autres<br />
Nombre de voix 0 10 20 30 40 50<br />
Réponse multiple possible<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 9
PERSPECTIVES FOKUS 2021<br />
La branche achève l’année <strong>2020</strong> avec une solide confiance ; une année<br />
pourtant marquée par la pandémie de coronavirus et aux mesures<br />
pour l’endiguer, toujours d’actualité. Plus de 60 % des personnes interrogées<br />
prévoient que l’année à venir sera « plutôt meilleure » (55,6 %),<br />
ou même « bien meilleure » (5,6 %) pour leur entreprise. Concernant<br />
les perspectives pour l’ensemble du secteur, près de 67 % des décideurs<br />
attendent une reprise, de légère à marquée. Les pessimistes sont en<br />
nette minorité.<br />
Comment sera l’année 2021 pour votre entreprise ?<br />
Bien pire que <strong>2020</strong><br />
9,26 %<br />
Bien meilleure que <strong>2020</strong><br />
5,56 %<br />
Comment votre entreprise traversera-t-elle 2021 ? Les médias de l’UP-<br />
SA ont voulu entendre l’avis des dirigeants et CEO parmi les importateurs,<br />
les sous-traitants, les responsables de l’UPSA et de ses sections.<br />
Près de 160 décideurs ont été sollicités par e-mail pour participer, le<br />
taux de retour de ce premier sondage anonyme a été conséquent : un<br />
tiers des décideurs interrogés ont donné leur avis.<br />
Plutôt pire que <strong>2020</strong><br />
29,63 %<br />
Plutôt meilleure que<br />
<strong>2020</strong><br />
55,56 %<br />
Dans ce sondage en ligne, les médias de l’UPSA désiraient également<br />
savoir pourquoi les participants voyaient l’année 2021 sous un angle<br />
si positif. L’adaptation de la société à la situation (64,8 %) et le rattrapage<br />
du retard économique (59,3 %) ont été les réponses les plus fréquentes.<br />
L’espoir d’un vaccin contre le COVID-19 n’arrive qu’en troisième<br />
position (55,6 %). Ces résultats admettent deux explications :<br />
d’une part, la confiance en sa propre entreprise et en l’économie suisse<br />
est solide. D’autre part, les résultats sont dus au fait que le sondage<br />
s’est déroulé du 19 octobre au 3 novembre <strong>2020</strong>, c’est-à-dire avant l’annonce<br />
sur toutes les antennes des tests prometteurs concernant un<br />
vaccin potentiel.<br />
Ces deux dernières semaines, les médias de l’UPSA ont discuté avec<br />
plusieurs garagistes de toute la Suisse des résultats du sondage. Edwin<br />
Koller du Freihof Garage situé à Näfels (GL) se montre optimiste :<br />
« L’incertitude liée à la crise omniprésente va s’estomper. » Le besoin<br />
en mobilité individuelle reste intact, estime le président de la section<br />
glaronnaise de l’UPSA. « Nous autres garagistes, nous aurons également<br />
un rôle à jouer sur le marché de la mobilité. Si nous nous montrons<br />
flexibles, l’avenir est devant nous. »<br />
Georges Bovet, du Garage Carrosserie Georges Bovet S.A. situé à Grolley,<br />
approuve : « Je partage ce point de vue positif. Les achats de véhicules<br />
neufs, mais aussi la charge de travail de l’atelier, ont évolué<br />
vers le haut chez nous aussi dans le canton de Fribourg. Bien entendu,<br />
nous avons subi quelques contrecoups en avril, pendant le confinement,<br />
mais tout est maintenant rentré dans l’ordre. Je suis d’ailleurs<br />
optimiste. Personne ne sait comment la pandémie va évoluer, mais,<br />
globalement, je suis certain que l’année 2021 sera meilleure. »<br />
Hubert Waeber, CEO d’AHG-Group, partage cette confiance et pense<br />
aussi que l’année prochaine sera plus belle. « Il faut qu’elle soit meilleure<br />
», dit-il. Car la perte en volume s’est accompagnée d’une multitude<br />
d’offres spéciales et de rabais en 2019, entrainant un effritement<br />
des marges. « Heureusement, la pression sur les prix des occasions<br />
s’est stabilisée. » Reste que 2021 ne sera pas florissante. Hubert Waeber<br />
table sur un niveau inférieur de 15 % à celui de 2019. « La guerre<br />
des prix et la tension sur les marges sont considérables. Pour l’aftersales,<br />
je pense que le niveau sera le même, peut-être un peu plus haut. »<br />
David Schweizer aussi attend l’année à venir avec confiance. « Nous<br />
avons survécu à <strong>2020</strong>, l’année prochaine ne pourra pas être pire », déclare<br />
le dirigeant de P. Schweizer AG à Liestal avec un clin d’œil. « Plus<br />
sérieusement, ce qui me semble positif pour l’ensemble de la branche,<br />
c’est que malgré la pandémie, nous avons pu préserver nos entreprises.<br />
Les clients continuent d’acheter des voitures, la confiance dans l’économie<br />
est bel et bien là. » Les indemnités en cas de RHT prises en<br />
charge par la Confédération y ont certainement contribué, reconnaît le<br />
représentant de Seat de Bâle-Campagne, en donnant un bon point au<br />
Conseil fédéral pour sa gestion de la crise. Patrik Burkhardt, dirigeant<br />
de Schönegg Garage à Spiez (BE), est lui aussi satisfait : « Notre gouvernement<br />
a fait un excellent travail. Le soutien a été simple et rapide. »<br />
Des critiques envers les responsables politiques<br />
Les mesures pour endiguer la pandémie sont une chose. Mais l’orientation<br />
du débat politique en est visiblement une autre. En effet, les<br />
trois quarts des participants au sondage se sentent peu aidés du<br />
monde politique. Les responsables politiques sont « malheureusement<br />
ouvertement contre l’économie, et très réticents à l’égard du trafic motorisé<br />
», a noté un participant au sondage dans la case des commentaires,<br />
tandis qu’un autre dénonce « la voiture traitée comme une ennemie<br />
». Des remarques que Marc Weber, dirigeant de l’Ausee-Garage<br />
à Au-Wädenswil (ZH), souligne : « À la capitale fédérale, trop peu de<br />
personnes s’engagent pour notre branche. Nous n’avons pas la reconnaissance<br />
que nous méritons. » La voiture et tout le secteur n’attirent<br />
pas la sympathie comme l’agriculture, estime Marc Weber, en évoquant<br />
la loi sur le CO 2<br />
entièrement révisée, contre laquelle l’UPSA et<br />
plusieurs associations économiques ont demandé un référendum :<br />
« La crise sanitaire n’est qu’une partie du problème. Les restrictions<br />
accrues et les règlementations comme la nouvelle la loi sur le CO 2<br />
me<br />
préoccupent au moins autant. »<br />
La « part croissante de l’influence des politiques, des autorités publiques<br />
et des importateurs » inquiète également Edwin Koller : « Les<br />
garagistes n’arrivent plus à être des entrepreneurs au sens où ils l’entendent.<br />
Notre liberté d’entreprendre est de plus en plus entravée. »<br />
La chute des ventes en raison du confinement du printemps dans<br />
toute l’Europe n’a pas pu être compensée par la reprise. Cela impac-<br />
10 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOKUS PERSPECTIVES 2021<br />
Comment sera l’année 2021 pour votre branche ?<br />
Le trafic individuel est soumis à une pression croissante malgré<br />
sa hausse temporaire pendant le confinement. Vous sentez-vous<br />
compris(e) et soutenu(e) par la sphère politique ?<br />
Bien pire que <strong>2020</strong><br />
11,11 %<br />
Bien meilleure<br />
3,70 %<br />
Oui, plutôt<br />
22,22 %<br />
Plutôt pire que <strong>2020</strong><br />
22,22 %<br />
Non<br />
50,00 %<br />
Plutôt meilleure<br />
que <strong>2020</strong><br />
62,96 %<br />
Pas vraiment<br />
27,78 %<br />
tera les garagistes jusqu’en 2021. « La pandémie et ses conséquences<br />
économiques ont lourdement frappé le commerce des véhicules. En<br />
comparaison, le domaine de l’aftersales en a tiré profit en raison de<br />
l’allongement des délais d’immobilisation qui en a découlé, puis de la<br />
hausse des déplacements individuels », estime Andreas Bickel, propriétaire<br />
de Bickel Auto AG à Frauenfeld et Weinfelden, en pesant le<br />
pour et le contre.<br />
Effectivement, de nombreux garagistes ont réalisé de bons chiffres en<br />
<strong>2020</strong> dans l’aftersales, et abordent l’avenir sereinement. C’est le cas<br />
de Daniel Caviezel du Garage Caviezel AG de Thusis (GR) : « Le coronavirus<br />
nous a épargnés. Bien sûr, nous avons connu une baisse des<br />
ventes, mais notre activité principale est celle de l’atelier, et elle a très<br />
bien tourné. » La baisse des véhicules neufs pourrait même se révéler<br />
positive à court terme, estime Daniel Caviezel : « Si les gens n’achètent<br />
pas de voiture neuve, ils continuent de rouler avec l’ancienne. Ce qui<br />
signifie plus de réparations pour nous. »<br />
La situation des véhicules neufs inquiète en revanche David Schweizer,<br />
concessionnaire Seat. Il doit d’ores et déjà composer avec des limitations<br />
dans sa gamme de modèles. « Certaines finitions ou options ne<br />
sont pas disponibles parce que les sous-traitants du constructeur sont<br />
en grande difficulté. Il faudra probablement faire avec en 2021. » Par<br />
exemple, certaines versions du nouveau SUV Seat Tarraco ne peuvent<br />
pas être livrées avec toit ouvrant. « Nous pouvons toujours vendre<br />
des véhicules neufs, mais ce sera plus difficile », constate-t-il. L’incertitude<br />
liée à l’évolution de la pandémie est également un souci pour<br />
Alice Tognetti, dirigeante de Tognetti Auto SA à Gordola. « En outre,<br />
je suis préoccupée par la stratégie des importateurs, qui grignotent<br />
sans cesse nos marges. »<br />
Quant aux comportements d’achat et d’investissement des Suisses, le<br />
concessionnaire BMW Andreas Bickel hésite : « Les conditions-cadres<br />
incertaines agissent comme un frein. » L’incertitude liée à la pandémie<br />
ne fournit pas la stabilité et la sérénité dont la branche a cruellement<br />
besoin.<br />
Edwin Koller pense que la situation commerciale va se normaliser<br />
prochainement : « Je constate autour de moi que les gens ont à nouveau<br />
envie de se faire plaisir. » Il prend l’exemple des repas d’affaires :<br />
« Il n’y a pas si longtemps, c’était plus une obligation qu’un plaisir. Aujourd’hui,<br />
on les attend avec impatience. »<br />
La branche automobile a vécu une année difficile. Elle s’est toutefois<br />
montrée résistante à la crise. Le garagiste fait preuve de pragmatisme,<br />
a confié Robin Simon, CEO de Carforyou, dans un entretien accordé<br />
en novembre à <strong>AUTOINSIDE</strong> : Il se dit, « il y a un problème, mais on<br />
va y arriver ! » Ce tempérament volontaire ainsi que l’annonce de l’arrivée<br />
imminente de vaccins contre le COVID-19 laissent espérer d’en<br />
finir avec ce fléau. <<br />
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FOKUS PERSPECTIVES 2021<br />
Enquête auprès des décideurs<br />
Les garagistes pensent solutions<br />
Les médias de l’UPSA ont interrogé, dans un court sondage, les décideurs des importateurs, les fournisseurs<br />
ainsi que les sections de l’UPSA à propos des perspectives 2021. Près de 60 d’entre eux ont répondu. Bonne<br />
nouvelle : dans l’ensemble, ils sont confiants pour leur entreprise et pour la branche. Et comment l’UPSA abordet-elle<br />
l’année à venir ? Partage-t-elle ce sentiment de confiance ? Markus Hesse, membre du comité central de<br />
l’UPSA et directeur des garages Emil Frey SA d’Ebikon et Kriens, s’est exprimé à ce sujet. Jürg A. Stettler<br />
M. Hesse, le résultat positif de cette enquête et la confiance des<br />
54 décideurs vous surprennent-ils ?<br />
Markus Hesse, membre du comité central de l’UPSA et directeur<br />
des garages Emil Frey SA d’Ebikon et Kriens : Non, cela ne me surprend<br />
pas. La confiance est une attitude positive. Il ne s’agit pas d’un<br />
sentiment euphorique, et avoir confiance ne signifie pas non plus que<br />
l’année 2021 ne pourrait pas se révéler difficile aussi.<br />
En tant que membre du comité central de l’UPSA, mais aussi en<br />
tant que garagiste, partagez-vous ce sentiment de confiance ?<br />
Bien entendu, je suis moi aussi optimiste et confiant. Un entrepreneur<br />
considère toujours le verre à moitié plein. La crise a montré que les<br />
garagistes et le trafic individuel motorisé sont essentiels. Notre avenir<br />
est donc assuré. Et à partir du moment où l’on a un avenir, on peut le<br />
façonner. Ce constat me remplit de confiance.<br />
La plus grande préoccupation exprimée par les personnes interrogées<br />
est l’insécurité face au coronavirus. Quelle est votre plus<br />
grande crainte actuellement dans l’univers professionnel ?<br />
Il ne faut pas se laisser envahir par la crainte. Je tente de rester rationnel,<br />
de prendre la situation au sérieux et de me concentrer sur ce que<br />
je peux changer et influencer de manière positive, si c’est nécessaire.<br />
Outre la confiance évoquée, lorsque les temps sont durs, il faut aussi<br />
des personnes capables de trouver des solutions. Celles et ceux qui<br />
cristallisent des problèmes et des scénarios catastrophes sont déjà assez<br />
nombreux. En tant que garagistes, nous cherchons en général des<br />
solutions, comme lorsque nous réparons une voiture. Sans doute une<br />
déformation professionnelle.<br />
La politique n’a pas obtenu la meilleure note dans le sondage.<br />
75 % des personnes interrogées ne se sentent pas suffisamment<br />
soutenus. Qu’est-ce qui doit changer ?<br />
À mon avis, la perception politique objective de notre branche est<br />
insuffisante, et le trafic individuel n’est pas assez valorisé. Pourtant,<br />
il devrait l’être pour répondre aux besoins de la population suisse.<br />
En ce qui concerne les émissions de CO 2<br />
, notre industrie ainsi que<br />
notre branche ont beaucoup fait bouger les choses et continuent de<br />
le faire. Dans ce contexte, nous collectons des signatures pour le référendum<br />
contre la loi sur le CO 2<br />
grâce au site « www.rester-raisonnable.ch<br />
». Pour préserver la santé et la durabilité de la Suisse, j’incite<br />
donc tous les entrepreneurs et responsables à se pencher activement<br />
sur ce thème.<br />
Markus Hesse, membre du comité central de l’UPSA et directeur des garages Emil Frey<br />
SA d’Ebikon et Kriens, est confiant : ceux qui ont un avenir, à l’instar des garagistes,<br />
peuvent le façonner. Source : médias de l’UPSA<br />
L’UPSA a-t-elle pris des mesures particulières pour 2021 ?<br />
Le secrétariat poursuit ses efforts pour soutenir les membres en ces<br />
temps difficiles et ce, dans tous les domaines importants. Et je pense<br />
pouvoir affirmer qu’il fait cela très bien.<br />
Comment l’UPSA peut-elle soutenir ses membres en 2021 ?<br />
Nous devons unir nos forces avec auto-suisse et les autres associations<br />
et organisations alliées afin de nous investir davantage encore dans la<br />
politique pour représenter notre branche, nos clientes et clients et toute<br />
la Suisse. Pour revenir sur la bonne voie et « rester-raisonnable.ch ». <<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> <strong>12</strong>
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PERSPECTIVES 2021<br />
Source : services du Parlement, Berne<br />
Perspectives de la politique des transports 2021<br />
Un éventail de thèmes<br />
Le droit de la circulation routière connaîtra quelques modifications début 2021 et des changements<br />
supplémentaires sont en préparation. État des lieux de la politique des transports. Raoul Studer<br />
Les élections fédérales d’octobre 2019 n’ont<br />
pas eu pour conséquence un changement radical<br />
du paysage parlementaire, mais les Verts<br />
et les Vert’libéraux ont tout de même gagné<br />
plusieurs sièges. Les perspectives écologiques<br />
sont ainsi perceptibles dans la révision de la<br />
loi sur le CO 2<br />
dont l’objectif est de réduire de<br />
moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici<br />
2030 par rapport à 1990. Un référendum est<br />
cependant encore en cours avec pour délai le<br />
14 janvier 2021 (cf. article page 58). Il serait<br />
donc quelque peu exagéré de parler de tsunami<br />
vert.<br />
Aucune décision importante<br />
En termes de politique des transports, <strong>2020</strong><br />
n’a rien eu d’exceptionnel et a même été plutôt<br />
calme. Il n’y a eu aucune votation pertinente<br />
en la matière et 2021 ne devrait pas non plus<br />
en connaître. Seules quelques interventions<br />
parlementaires ont eu lieu : la conseillère nationale<br />
Tiana Moser (Vert’libéraux/ZH) a ainsi<br />
essayé de déposer à nouveau une motion<br />
identique à celle qui avait été classée comme<br />
close suite à l’écoulement du délai fixé. Dans<br />
cette motion (19.3381) de mai 2019, elle avait<br />
demandé que le contrôle périodique des gaz<br />
d’échappement soit aussi effectué sur les véhicules<br />
pourvus d’un système de diagnostic<br />
embarqué.<br />
Mais cela ne signifie pas non plus que rien ne<br />
s’est passé en matière de politique des transports.<br />
Les nombreuses manifestations sur<br />
le changement climatique en sont la preuve.<br />
Elles se sont notamment fixé pour objectif de<br />
faire du trafic routier un véritable bouc émissaire.<br />
S’il est incontestable que celui-ci contribue<br />
aux émissions de gaz à effet de serre, il<br />
n’est pas possible de le désigner concrètement<br />
comme leur cause première.<br />
Travaux de construction<br />
Les travaux du réseau des routes nationales<br />
se poursuivent sur plusieurs tronçons, même<br />
si aucun tronçon partiel ne devrait ouvrir en<br />
2021. L’achèvement du réseau relève de la responsabilité<br />
des cantons sous la surveillance de<br />
l’Office fédéral des routes (OFROU). Tout se déroule<br />
aussi comme prévu pour la construction<br />
du second tube du Gothard. Le Département<br />
fédéral de l’environnement, des transports, de<br />
l’énergie et de la communication (DETEC ) a<br />
délivré sa décision d’approbation des plans.<br />
Les travaux de préparation pour la construction<br />
des galeries d’accès dans les zones géologiques<br />
problématiques commenceront au printemps<br />
2021. La percée du second tube avec les<br />
deux tunneliers (depuis le nord et depuis le<br />
sud) est prévue dès 2024.<br />
Prestations de mobilité multimodales<br />
Début juillet <strong>2020</strong>, le Conseil fédéral a donné<br />
pour mandat au DETEC de rédiger un message<br />
concernant les prestations de mobilité<br />
multimodales. Il s’agit dans ce cadre de combiner<br />
plus facilement et de manière plus ciblée<br />
les différents moyens de transports tels<br />
que transports publics, voitures, taxis, vélos<br />
et déplacements à pied. Mais ceci ne sera possible<br />
que si les offres de mobilité sont interconnectées.<br />
Dans ce contexte, le Conseil fédéral<br />
a mandaté le DETEC afin qu’il élabore la<br />
NaDIM (infrastructure nationale de données<br />
mobilitaires) et rédige les bases juridiques y<br />
relatives dans le message concernant la mobilité<br />
multimodale. Ce message sera vraisemblablement<br />
adopté par le Conseil fédéral durant<br />
le 2 e semestre 2021.<br />
Modifications des ordonnances<br />
Adoptées par le Conseil fédéral, les révisions<br />
des ordonnances sur les règles de la circulation<br />
routière et sur la signalisation routière<br />
entreront en vigueur au 1 er janvier 2021 (les<br />
infractions aux trois premières prescriptions<br />
seront punies par des amendes d’ordre) :<br />
• dépasser à droite sera autorisé sur les autoroutes.<br />
Il sera par contre toujours interdit<br />
de doubler par la droite (à savoir déboîter à<br />
droite et se rabattre, ou conduite en slalom).<br />
• Le principe de la fermeture-éclair est ajouté<br />
à l’ordonnance. Il s’applique lorsqu’une voie<br />
d’autoroute fait l’objet de travaux. Les auto-<br />
14 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
PERSPECTIVES 2021<br />
mobilistes doivent alors laisser les véhicules<br />
roulant sur cette voie se rabattre.<br />
• Il sera désormais obligatoire de former un<br />
couloir de secours.<br />
• Les cyclistes et les cyclomotoristes pourront<br />
dorénavant tourner à droite lorsque les feux<br />
sont au rouge en présence d’une signalisation<br />
correspondante.<br />
• Aujourd’hui, seuls les enfants en bas âge<br />
peuvent rouler à vélo sur les trottoirs. À<br />
l’avenir, les enfants jusqu’à <strong>12</strong> ans seront<br />
également autorisés, mais uniquement en<br />
l’absence de piste/bande cyclable.<br />
• Dans les zones limitées à 30 km/h, il sera<br />
exceptionnellement possible de ne pas respecter<br />
le principe de la priorité de droite.<br />
• Le débit et la vente d’alcool sont autorisés<br />
sur les aires de repos des autoroutes.<br />
• Permis d’élève conducteur dès 17 ans avec<br />
voiture de tourisme.<br />
Loi sur les voies cyclables<br />
La procédure de consultation de la loi sur les<br />
voies cyclables a expiré le 10 septembre <strong>2020</strong>.<br />
L’OFROU évalue actuellement les réponses et<br />
rédige le message relatif à cette loi. Le 23 septembre<br />
2018, le peuple et les cantons avaient<br />
approuvé à plus de 73 % l’arrêté fédéral concernant<br />
les voies cyclables, soit le contre-projet<br />
direct à l’initiative. La participation financière<br />
de la Confédération sera vraisemblablement litigieuse.<br />
Jusqu’à présent, la Confédération ne<br />
devait assumer qu’un rôle de coordinatrice et<br />
les cantons devaient rester responsables de la<br />
construction et du financement. Mais l’Union<br />
des villes suisses souhaite aujourd’hui impliquer<br />
la Confédération en libérant plus de<br />
moyens du fonds pour les routes nationales<br />
et le trafic d’agglomération (FORTA) en faveur<br />
des déplacements à vélo et à pied. Le message<br />
sera vraisemblablement transmis au Conseil<br />
fédéral au 1 er semestre 2021.<br />
Préparation des modifications de la<br />
LCR<br />
Le Conseil fédéral a envoyé un paquet de révisions<br />
en consultation au mois d’août <strong>2020</strong>.<br />
Dans le cadre d’un mandat du parlement, il<br />
propose, en adaptant la loi sur la circulation<br />
routière (LCR), d’élaborer les mesures mieux<br />
proportionnées introduites avec « Via sicura<br />
» à l’endroit des chauffards pour éviter les<br />
cas de rigueur indésirables. Les tribunaux devront<br />
désormais examiner les circonstances<br />
concrètes du cas d’espèce et devront être en<br />
mesure de décider librement de la sanction qui<br />
correspond le mieux à la situation. Le délai de<br />
la consultation expire le <strong>12</strong> décembre <strong>2020</strong>.<br />
Fluidifier le trafic<br />
L’OFROU veut fluidifier le trafic sur les routes<br />
nationales. Pour ce faire, il a prévu différentes<br />
mesures : l’infrastructure existante<br />
devrait ainsi être mieux utilisée et des systèmes<br />
d’harmonisation des vitesses et d’avertissement<br />
de danger (HVAD) devraient être<br />
installés jusqu’en 2026. Ces derniers règlent<br />
la circulation selon une logique de réglementation<br />
et de gestion dépendant du volume du<br />
trafic, de sorte à maintenir la fluidité du trafic<br />
le plus longtemps possible.<br />
L’OFROU réalise par ailleurs des systèmes de<br />
dosage de rampe (feux aux entrées comme<br />
sur l’A1 à Kirchberg, Berne, en direction de<br />
Berne) sur les routes nationales. Dans cette<br />
perspective, il analyse actuellement la faisabilité<br />
et la rentabilité de plus de 100 systèmes<br />
de dosage supplémentaires. Cette vérification<br />
durera jusqu’en 2023 et la réalisation s’étendra<br />
entre 2024 et 2026.<br />
Autre élément : la réaffectation de la bande<br />
d’arrêt d’urgence (R-BAU). Réalisée pendant<br />
un certain laps de temps et sur un tronçon limité,<br />
cette réaffectation peut fluidifier le trafic<br />
et le rendre plus sûr. Des R-BAU sont réalisées<br />
depuis janvier <strong>2020</strong> entre Villars-Ste-Croix<br />
et Cossonay (Vaud) et depuis fin avril <strong>2020</strong><br />
entre Winterthur-Ohringen et Oberwinterthur<br />
(Zurich). Ces prochaines années, il est<br />
prévu d’étudier la faisabilité et l’efficacité sur<br />
le trafic de 250 kilomètres supplémentaires de<br />
R-BAU dans les agglomérations.<br />
L’OFROU analyse par ailleurs l’effet de décharge<br />
des places de stationnement pour<br />
covoiturage aux entrées d’autoroute sur la fluidité<br />
du trafic. Il s’agit là de réaliser des simulations<br />
de trafic afin de connaître les effets<br />
des voies réservées aux véhicules à occupation<br />
multiple. Celles-ci seraient par exemple<br />
destinées aux véhicules accueillant au moins<br />
deux automobilistes. Les premiers résultats<br />
devraient être connus au 2 e semestre 2021.<br />
Le Conseil fédéral veut autoriser des essais<br />
pilotes en matière de Mobility Pricing. Différents<br />
cantons et communes ont fait part<br />
de leur intérêt à ce sujet. L’OFROU discute<br />
avec les initiateurs de différents projets pilotes<br />
possibles. La consultation qui déterminera<br />
les bases juridiques de l’exécution de<br />
ces projets pilotes pourrait avoir lieu en hiver<br />
(2021/2022). L’OFROU communiquera des<br />
résultats intermédiaires dès qu’ils seront disponibles.<br />
Enfin, la brochure « Guide des bonnes pratiques<br />
sur l’autoroute » donne des trucs et astuces<br />
pour se comporter correctement et de<br />
manière prévenante sur les autoroutes.<br />
Plan sectoriel des transports<br />
Le 15 septembre <strong>2020</strong>, le DETEC a ouvert la<br />
consultation et la participation relatives à la<br />
partie Programme révisée « Mobilité et territoire<br />
2050 » du plan sectoriel des transports.<br />
La partie Programme formule une information<br />
importante : la gestion du trafic est de<br />
plus en plus complexe, surtout dans les agglomérations<br />
et les centres. Des interfaces de<br />
transports pourraient représenter une solution<br />
à ces défis, en particulier pour les problèmes<br />
justement dits « d’interface ». Une interface<br />
désigne la zone de raccordement entre<br />
une route nationale et le réseau routier local.<br />
Embouteillages et surcharges de trafic sont<br />
fréquents à ces endroits. La consultation et<br />
la participation durent jusqu’au 15 décembre<br />
<strong>2020</strong>.<br />
Initiative pour les glaciers<br />
L’initiative pour les glaciers concerne aussi<br />
le trafic. Son objectif : dès 2050, la Suisse<br />
ne devra pas émettre plus de gaz à effet de<br />
serre que ce que les systèmes naturels et techniques<br />
de stockage peuvent absorber. Carburants<br />
et combustibles fossiles (p. ex. pétrole,<br />
gaz, essence ou diesel) ne pourraient par ailleurs<br />
plus être mis en circulation en Suisse à<br />
partir de cette date. Le Conseil fédéral estime<br />
que la formulation est trop extrême et s’engage<br />
en faveur d’un adoucissement des exigences.<br />
Il souhaite également se défaire des<br />
énergies fossiles, mais il renonce à une interdiction<br />
de mise en circulation des sources<br />
d’énergie fossiles. Leur utilisation devrait<br />
donc uniquement être réduite avec précaution.<br />
Le Conseil fédéral a mis le contre-projet<br />
à l’initiative pour les glaciers en consultation<br />
au début septembre. Le délai expire le 2 décembre<br />
<strong>2020</strong>.<br />
La vignette électronique arrive<br />
L’introduction de la vignette électronique est<br />
encore sujette à discussion entre les deux<br />
Chambres. Ces différends seront vraisemblablement<br />
traités durant la session de décembre<br />
<strong>2020</strong>. La vignette électronique pourrait donc<br />
être introduite début 2022 au plus tôt. <<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 15
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16 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
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PERSPECTIVES 2021<br />
Prévisions conjoncturelles de BAK Economics<br />
Timide reprise du marché des<br />
véhicules neufs <strong>–</strong> les occasions<br />
soutiennent le secteur<br />
La pandémie de COVID-19 entraîne une chute sans précédent du marché des véhicules neufs en Suisse.<br />
Les économistes de BAK Economics tablent sur une baisse de 26 %, pour un total de 232 000 modèles<br />
neufs vendus. Le marché de l’occasion soutient significativement le secteur. BAK Economics<br />
Les perspectives conjoncturelles de la branche<br />
suisse de l’automobile n’indiquent qu’une reprise<br />
frileuse pour 2021. Avec 266 000 nouvelles<br />
immatriculations, le marché sera encore<br />
très probablement loin de la moyenne habituelle,<br />
qui depuis de longues années s’élève à<br />
300 000 véhicules.<br />
Immatriculations de voitures de tourisme neuves, 2010 <strong>–</strong> 2026<br />
Immatrikulation neuer Personenwagen 2010-2026<br />
350<br />
300<br />
250<br />
200<br />
150<br />
100<br />
50<br />
0<br />
294<br />
319<br />
328<br />
308<br />
302<br />
324<br />
Le coronavirus a frappé de plein fouet le marché<br />
du véhicule neuf en Suisse. Après une<br />
baisse historique de près de 70 % en raison du<br />
confinement au printemps, la demande n’a repris<br />
que timidement. Les nouvelles immatriculations<br />
restent 10 à 20 % en dessous des valeurs<br />
de l’année dernière. Cumulée jusqu’au mois<br />
d’octobre, cette baisse atteint 27 %, ce qui représente<br />
70 000 véhicules de moins qu’en 2019. Il<br />
reste peu d’espoir pour une amélioration sensible<br />
en <strong>2020</strong>. BAK Economics table sur une<br />
baisse de 26 %, pour un total de 232 000 modèles<br />
neufs vendus.<br />
317<br />
2010 2011 20<strong>12</strong> 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 <strong>2020</strong> 2021 Ø22/26<br />
En milliers d’unités. Source : BAK Economics<br />
314<br />
300<br />
311<br />
232<br />
266<br />
292<br />
Au deuxième trimestre <strong>2020</strong>, le confinement<br />
a provoqué un net ralentissement. Par rapport<br />
au quatrième trimestre 2019, l’économie suisse<br />
dans son ensemble a reculé de 9 %. Après la levée<br />
de la plupart des restrictions, le troisième<br />
trimestre a connu une forte embellie. Les économistes<br />
de BAK estiment que les perspectives<br />
d’avenir sont moins réjouissantes à court<br />
terme : en raison de la nouvelle flambée des<br />
cas de COVID-19 en Suisse comme à l’étranger,<br />
ils estiment que la reprise économique<br />
sera interrompue pendant les mois d’hiver<br />
<strong>2020</strong>/2021. Une amélioration durable n’est attendue<br />
qu’avec la diffusion massive d’un vaccin.<br />
Pour l’année <strong>2020</strong>, BAK prévoit une diminution<br />
du PIB suisse de 3,6 %. Une reprise économique<br />
de 3,4 % devrait se confirmer en 2021 : une évolution<br />
modeste au regard de la brusque chute<br />
subie en <strong>2020</strong>. L’économie suisse ne pourra retrouver<br />
son niveau d’avant la crise sanitaire que<br />
vers la fin de 2021.<br />
Les conditions cadres en termes économiques<br />
pour la branche automobile vont légèrement<br />
s’améliorer en 2021, et le marché des véhicules<br />
neufs retrouvera peu à peu des couleurs. BAK<br />
Economics prévoit une reprise modeste pour<br />
l’ensemble de l’année 2021, qui devrait enregistrer<br />
266 000 véhicules neufs vendus (+15 %). Cela<br />
reste un niveau bien inférieur à la moyenne des<br />
années précédentes. Il faudra probablement attendre<br />
2024 ou 2025 pour voir le nombre des<br />
nouvelles immatriculations retrouver le niveau<br />
espéré sans la pandémie.<br />
Les mesures adoptées au printemps pour enrayer<br />
la propagation du virus ont eu un impact<br />
négatif également sur le marché de l’occasion.<br />
Avec une baisse de 20 % en mars et de<br />
40 % en avril, le marché des véhicules d’occa-<br />
18<br />
<strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
PERSPECTIVES 2021<br />
Source : Istock<br />
sion a cependant moins souffert du confinement<br />
que celui des véhicules neufs. À l’issue<br />
du confinement, la demande dans le secteur<br />
des occasions s’est envolée. Les cessions ont<br />
enregistré une hausse de 27 % au mois de juin<br />
par rapport à l’année précédente, et de plus de<br />
8 % pour les mois suivants. La baisse de l’offre<br />
d’occasions intéressantes va cependant freiner<br />
toujours davantage ce marché. Pour <strong>2020</strong>, BAK<br />
Economics estime que le marché suisse de l’occasion<br />
subira un léger repli de 1,2 %, pour s’établir<br />
à 837 000 cessions. Selon les prévisions, la<br />
demande croissante en véhicules d’occasion devrait<br />
se poursuivre l’année prochaine, en raison<br />
des conditions économiques, et entraîner une<br />
petite hausse du marché de l’occasion de l’ordre<br />
de 2,5 %.<br />
Le chiffre d’affaires des ateliers reste stable.<br />
En <strong>2020</strong>, le peu de trajets parcourus pendant<br />
le confinement a été compensé par une plus<br />
forte utilisation des véhicules au cours du deuxième<br />
semestre. BAK prévoit une légère baisse<br />
de 1,2 % du chiffre d’affaires des ateliers pour<br />
<strong>2020</strong>. Une croissance de 2,3 % est attendue pour<br />
2021. <<br />
Changement de propriétaire de véhicules d’occasion<br />
Halterwechsel Occasionen FhZ<br />
900<br />
880<br />
860<br />
840<br />
820<br />
800<br />
780<br />
760<br />
740<br />
720<br />
700<br />
Chiffre d’affaires des garages<br />
Umsatz Garagengewerbe<br />
20 000<br />
18 000<br />
16 000<br />
14 000<br />
<strong>12</strong> 000<br />
10 000<br />
8 000<br />
6 000<br />
4 000<br />
2 000<br />
772<br />
16 493<br />
799<br />
16 039<br />
824<br />
16 846<br />
847<br />
17 022<br />
835<br />
16 951<br />
855<br />
16 464<br />
869<br />
2010 2011 20<strong>12</strong> 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 <strong>2020</strong> 2021 Ø22/26<br />
En milliers d’unités. Source : BAK Economics<br />
16 668<br />
868<br />
16 986<br />
851<br />
17 266<br />
848<br />
17 480<br />
837<br />
17 270<br />
858<br />
17 674<br />
873<br />
18 381<br />
0<br />
2010 2011 20<strong>12</strong> 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 <strong>2020</strong> 2021 Ø22/26<br />
En mio de CHF. Source : BAK Economics<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong>19
HUILES & LUBRIFIANTS<br />
Petit-déjeuner des garagistes chez Autocenter Effretikon Inglin & Roci AG<br />
Miser sur les produits suisses :<br />
une évidence<br />
Un VW ID.3 trône au milieu du showroom. C’est avec ce modèle que Volkwagen lance sa vaste stratégie électrique.<br />
La stratégie de la mobilité de demain, définie par les politiques. Au sous-sol, les tonneaux Motorex verts<br />
attendent les clients qui déposent leur véhicule à essence ou diesel à l’entretien. Visite à l’Autocenter Effretikon.<br />
Sandro Compagno<br />
20 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
HUILES & LUBRIFIANTS<br />
Les grands réservoirs de Motorex simplifient les processus et améliorent l’efficacité. Source : médias de l’UPSA<br />
Depuis plus de cinq ans, Agim Roci et<br />
Daniel Inglin sont associés et gèrent sur<br />
un pied d’égalité la concession VW dans<br />
l’Oberland zurichois. Daniel Inglin, le plus<br />
calme, s’occupe de l’après-vente, tandis<br />
qu’Agim Roci, l’extraverti, est en charge des<br />
ventes. Le binôme dépareillé, malgré la même<br />
date d’anniversaire (le 5 août), fonctionne plutôt<br />
bien : depuis 2015, les deux partenaires<br />
ont pratiquement doublé leur effectif et leur<br />
chiffre d’affaires.<br />
La confiance des clients est primordiale, estime<br />
Agim Roci. Issu de la deuxième génération<br />
d’immigrés, il était auparavant vendeur<br />
de voitures chez Amag à Winterthour. « J’ai<br />
toujours été bon dans la vente, mais mauvais<br />
dans l’attribution de rabais », dit-il en<br />
plaisantant. Travailler dur, avoir une stratégie<br />
claire, surtout beaucoup d’empathie et de<br />
temps pour les clients, sont à ses yeux les<br />
piliers de la réussite. Du lundi au samedi, il<br />
travaille sans arrêt à l’entreprise. Trop pour<br />
son loisir préféré, que l’on découvre en jetant<br />
un œil dans son bureau : un sac de golf est<br />
posé à côté d’une étagère abritant des documents<br />
de la première importance et un diplôme<br />
remporté en 2019 lors du concours<br />
du meilleur vendeur VW. « J’ai l’autorisation<br />
de parcours, mais c’est tout », regrette Agim<br />
Roci. « Le golf n’est pas fait pour ceux qui travaillent<br />
ardemment... »<br />
Il porte une barbe de cinq jours, des cheveux<br />
plaqués en arrière, une chemise ouverte<br />
sous une veste avec pochette assortie, s’assoit<br />
à son bureau et ouvre un document sur<br />
son ordinateur : la stratégie de l’Autocenter<br />
Effretikon. « Nous visons une croissance de<br />
20 % par an. Sur notre segment de marché,<br />
nous ne voulons pas être les meilleurs en<br />
prix, mais en qualité. » Le partenariat avec<br />
Motorex pour les huiles de moteurs s’inscrit<br />
dans cette logique, explique Agim Roci.<br />
« Motorex n’est pas le fournisseur d’huiles et<br />
de lubrifiants le moins cher, mais sa qualité<br />
est optimale. »<br />
Le quadragénaire descend l’escalier vers le<br />
sous-sol. Les tonneaux verts de Motorex<br />
sautent aux yeux. À côté se trouvent deux<br />
grands réservoirs en plastique neutre. Agim<br />
Roci : « Au bout d’un certain temps, c’est devenu<br />
trop contraignant pour nous de changer<br />
sans arrêt de tonneau pour les huiles que<br />
nous utilisons souvent. Motorex nous a proposé<br />
d’installer de grands réservoirs dans<br />
nos locaux et de livrer l’huile par camionciterne.<br />
Cela simplifie nos processus et améliore<br />
notre efficacité. Et cela prouve que les<br />
fournisseurs cherchent des solutions. Cela<br />
me plaît. »<br />
Au fil des années, un étroit partenariat est né<br />
entre Effretikon et Langenthal, ajoute Agim<br />
Roci. « Avec nos 14 employés, nous sommes<br />
une PME typique. Motorex est certes une<br />
grosse société, mais sa philosophie est celle<br />
d’une PME. Nous nous comprenons. » De<br />
plus, « Motorex est un produit suisse. En<br />
achetant Motorex, nous contribuons à pérenniser<br />
les emplois en Suisse. Cette Swissness<br />
nous tient vraiment à cœur ».<br />
Retour vers le VW ID.3 au centre du showroom.<br />
L’automobile de demain aura moins besoin<br />
d’huile que par le passé. « Cela ne m’inquiète<br />
pas outre mesure », déclare Agim Roci. L’Autocenter<br />
Effretikon est pourtant en train de<br />
construire trois stations de recharge électrique.<br />
« Mais nous continuerons à l’avenir à<br />
consommer de l’huile en grande quantité, et<br />
à y trouver notre compte. La conversion vers<br />
la mobilité électrique ne se fera pas aussi vite<br />
que les politiques l’espèrent. » Tout au moins<br />
en Suisse, car en Allemagne, grâce aux primes<br />
d’incitation, les perspectives sont différentes,<br />
estime le père de famille de 40 ans. « Angela<br />
Merkel donne 10 000 francs à tout acheteur<br />
de voiture électrique. La conversion est donc,<br />
bien sûr, plus rapide. »<br />
Suite en page 22<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 21
HUILES & LUBRIFIANTS<br />
Agim Roci (à gauche) et Daniel Inglin devant le VW ID.3, fleuron de la stratégie électrique de Volkswagen.<br />
Mais cela pose un problème aux concessionnaires<br />
comme Agim Roci : les primes à<br />
l’achat agressives rendent les véhicules électriques<br />
bien plus intéressants en Allemagne.<br />
Bon nombre de concessionnaires, pas seulement<br />
chez Volkswagen, prévoient que dans<br />
quelques mois ou quelques années, des occasions<br />
de véhicules électriques très récentes,<br />
avec un faible kilométrage, vont circuler en<br />
Suisse.<br />
Les distributeurs de voitures électriques<br />
suisses doivent s’en sortir sans les subventions<br />
publiques. Ici, ce sont les garagistes<br />
et les conseillers de vente qui encouragent<br />
l’électromobilité, ajoute Agim Roci. Il définit<br />
le rôle du vendeur comme celui d’un « DJ, qui<br />
incite les gens à danser au son de la musique.<br />
Il faut communiquer son enthousiasme, et<br />
croire en ces nouveaux moteurs ». Si on n’arrive<br />
pas à transmettre cette conviction aux<br />
clients, il vaut mieux rester sur le segment<br />
des moteurs à combustible. De plus, « en l’absence<br />
de subventions, l’électromobilité aura<br />
du mal à s’imposer en Suisse ». Par exemple,<br />
l’ID.3 exposé dans le showroom d’Effretikon<br />
coûte environ 54 000 francs. « Les gens s’y<br />
intéressent, jusqu’à ce qu’ils voient le prix. »<br />
Pour vaincre la réticence au contact, il prévoit<br />
d’installer un pop-up store sur l’électromobilité<br />
: l’idée étant « de faire venir les gens,<br />
de les informer sur la voiture électrique sans<br />
qu’ils se sentent entraînés dans un entretien<br />
de vente. Nous serons à leur disposition pour<br />
tout renseignement complémentaire ».<br />
Les raisons de la collaboration entre l’Autocenter<br />
Effretikon et Motorex, outre les arguments<br />
déjà énoncés comme la qualité, la<br />
suissitude et la création de valeurs en Suisse,<br />
viennent aussi de l’histoire de l’entreprise. À<br />
l’origine, l’Autocenter faisait partie de la société<br />
Sahli & Frei AG, qui s’était fait connaître<br />
bien au-delà de la région pour ses prestations<br />
de tuning sur Porsche. Le propriétaire,<br />
Wolfgang Sahli, voulait se concentrer sur<br />
les voitures de sport du constructeur de<br />
Zuffenhausen et cherchait un repreneur pour<br />
la représentation de VW.<br />
« Nous avons fait connaissance lors d’une<br />
rencontre de concessionnaires chez Amag<br />
à Pontresina et nous avons tout de suite<br />
sympathisé », se souvient Agim Roci, qui<br />
parle avec un respect mêlé d’admiration de<br />
Wolfgang Sahli, homme à la haute stature,<br />
avec ses deux mètres : « Il était déjà son<br />
propre patron à l’âge de 30 ans. » Devenir indépendant,<br />
tel était aussi l’objectif d’Agim<br />
Roci. Peu après cette rencontre à Pontresina,<br />
il quitte Amag Winterthour pour rejoindre<br />
le concessionnaire indépendant de VW à<br />
Effretikon et en 2015, Wolfgang Sahli lui<br />
offre de reprendre l’entreprise.<br />
22 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
HUILES & LUBRIFIANTS<br />
« C’était un trop gros morceau pour moi »,<br />
explique Agim Roci. « Je ne pouvais me permettre<br />
de reprendre le garage et je l’ai dit à<br />
Wolfgang Sahli. » Sa réponse a fusé : « Trouve<br />
un partenaire. Je vous aiderai. » Le lendemain,<br />
le jeune homme se retrouve par hasard<br />
au téléphone avec Daniel Inglin. Ce dernier,<br />
alors gérant d’une concession VW à<br />
Wallisellen qui achetait les véhicules neufs<br />
chez un concessionnaire direct à Effretikon,<br />
raconta à Agim Roci qu’il avait perdu son<br />
statut de distributeur indirect.<br />
« Nous avons mangé ensemble le lendemain<br />
», poursuit Agim Roci. Au moment du<br />
café tout était dit, on a scellé notre accord par<br />
une poignée de main. Agim Roci et Daniel<br />
Inglin ont repris chacun 50 % des parts de la<br />
société, et tout le personnel. Il était évident<br />
que Motorex allait venir à Effretikon. Daniel<br />
Inglin avait déjà travaillé étroitement avec le<br />
spécialiste en huiles de Langenthal dans son<br />
ancienne société.<br />
Aujourd’hui, il s’occupe du service à la clientèle<br />
et de l’après-vente. Agim Roci continue<br />
de faire ce qui lui plaît par-dessous tout :<br />
vendre des voitures. « Je ne lui parle pas pour<br />
ne rien dire, et lui me laisse travailler. » Deux<br />
personnalités différentes pour un binôme qui<br />
fonctionne. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
autocentereffretikon.ch<br />
10 % de voitures<br />
rechargeables<br />
La part de marché des voitures rechargeables<br />
atteint 10 % en Suisse, hybrides<br />
rechargeables inclus. Réciproquement,<br />
cela signifie qu’en <strong>2020</strong>, plus de 90 % des<br />
véhicules mis en circulation possèdent<br />
un moteur à combustible. Les experts,<br />
comme Christian Bach, chercheur à<br />
l’EMPA, estiment qu’« en 2030, il y aura<br />
toujours entre 80 et 85 % des véhicules<br />
neufs qui rouleront à l’essence ou<br />
au diesel, et plus de 95 % de la flotte<br />
totale ». (<strong>AUTOINSIDE</strong> 06/18).<br />
« Nous nous comprenons. » L’autocenter Effretikon et Motorex ont tissé un solide partenariat
TAG DER SCHWEIZER HUILES & LUBRIFIANTS<br />
GARAGISTEN<br />
Source : Istock<br />
3 questions aux fabricants et distributeurs d’huiles et lubrifiants<br />
Se préparer aux besoins<br />
d’après-demain<br />
Électromobilité grandissante, pandémie généralisée de COVID-19 : les fabricants et distributeurs d’huiles et<br />
lubrifiants font face à des défis de taille. AUTOINISIDE les a interrogés. André Bissegger<br />
René Ströbele, responsable de l’unité commerciale<br />
Lubricants, Maagtechnic AG.<br />
Monsieur Ströbele, les chiffres de vente<br />
indiquent actuellement une augmentation<br />
des véhicules électriques. Quel est l’impact<br />
de cette évolution sur votre activité ?<br />
René Ströbele, responsable de l’unité<br />
commerciale Lubricants, Maagtechnic<br />
AG : L’électrification va impacter le secteur<br />
de l’après-vente. Les entreprises et les<br />
fournisseurs vont devoir s’adapter à ce changement.<br />
Notre partenaire Shell Lubricants<br />
mène des recherches depuis plus de 75 ans<br />
sur sept sites dans le monde. Dans le cadre<br />
de plusieurs projets, Shell développe des lubrifiants<br />
destinés aux futurs véhicules électriques.<br />
Des constructeurs automobiles de renom<br />
utilisent les possibilités techniques des<br />
laboratoires de test pour développer leurs essais<br />
sur les moteurs, la transmission ou les<br />
véhicules. Peu importe à quoi ressembleront<br />
les véhicules de l’avenir : Shell proposera des<br />
solutions de lubrifiants adaptées.<br />
Comment accompagnez-vous les garagistes<br />
dans cette évolution ?<br />
Le lubrifiant restera important dans l’industrie<br />
automobile. Il contribue à réduire la résistance<br />
et par conséquent la consommation<br />
d’énergie. La technologie Pureplus de Shell<br />
constitue une excellente base pour la fabrication<br />
de lubrifiants de moins en moins visqueux.<br />
Certains produits sont actuellement<br />
remaniés et des produits neufs et de haute<br />
qualité sont développés et commercialisés ;<br />
ceux-ci génèrent une baisse des coûts d’entretien<br />
grâce à une consommation réduite de<br />
carburant et d’huile.<br />
L’activité mondiale est actuellement<br />
dominée par la pandémie de COVID-19, et<br />
les désinfectants sont très demandés.<br />
Pour quelle raison œuvrez-vous également<br />
dans ce domaine ?<br />
L’équipement de protection individuelle EPI<br />
constitue un élément important de notre<br />
portefeuille, dans des secteurs EPI à la fois<br />
spécifiques et globaux. Nous proposons à<br />
notre clientèle une large gamme d’EPI garantissant<br />
une protection de la tête aux pieds,<br />
complétée par les produits d’hygiène, qui incluent<br />
les désinfectants. Les produits proposés<br />
sont conformes aux directives européennes<br />
connues. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
maagtechnic.ch<br />
Kurt Schürch, responsable achats/vente, Fibag.<br />
Monsieur Schürch, les véhicules électriques<br />
se multiplient. Quel est l’impact<br />
de cette évolution sur votre activité ?<br />
Kurt Schürch, responsable achats/vente, Fibag<br />
AG : Notre gamme s’étoffe constamment.<br />
Nous proposons également à nos clients des<br />
produits pour voitures électriques. Ces dernières<br />
ont généralement besoin d’un système de<br />
refroidissement rempli de liquide qui absorbe<br />
les rejets thermiques générés par la conduite et<br />
le processus de charge. Nous pourrons à l’avenir<br />
vendre des liquides dans ce domaine. Notre<br />
boutique en ligne propose à nos clients tous les<br />
produits en lien avec l’infrastructure de recharge<br />
et les pneus. Quant aux véhicules hybrides,<br />
nous profitons actuellement dans l’après-vente<br />
du fait que la technique de propulsion conventionnelle<br />
a recours aux produits traditionnels et<br />
la technique de propulsion électrique, aux nouveaux<br />
produits cités plus haut.<br />
24 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
TAG HUILES DER & SCHWEIZER LUBRIFIANTS GARAGISTEN<br />
Comment accompagnez-vous les garagistes<br />
dans cette évolution ?<br />
Que les produits soient destinés à des véhicules<br />
électriques, hybrides ou à combustion<br />
et quelle que soit sa demande, le client peut<br />
compter sur notre soutien indéfectible dans<br />
le cadre d’un conseil personnalisé sur place,<br />
au téléphone, ou 7j/7, 24h/24 dans notre boutique<br />
en ligne.<br />
Les désinfectants sont très demandés.<br />
Vous vous impliquez vous aussi dans ce<br />
domaine. Pour quelle raison ?<br />
Afin de protéger nos clients et collaborateurs,<br />
il est selon nous de notre devoir de proposer<br />
des produits visant à lutter contre le CO-<br />
VID-19. Nous mettons ainsi à disposition des<br />
désinfectants pour les mains, les surfaces, les<br />
véhicules et les locaux, ainsi que des masques<br />
et des gants.<br />
Plus d’informations sur :<br />
fibag.ch<br />
Comment accompagnez-vous les garagistes<br />
dans cette évolution ?<br />
Nos produits sont à la pointe de la technologie.<br />
Nous informons nos partenaires des<br />
tendances et évolutions du secteur de l’électromobilité,<br />
et leur indiquons comment nous<br />
envisageons le marché des moteurs à combustion<br />
dans les années à venir. En parallèle à<br />
notre propre orientation stratégique, cette estimation<br />
doit également contenir des informations<br />
importantes pour le développement des<br />
garages, dont l’univers va clairement être bouleversé<br />
par l’électromobilité. Le changement<br />
qui s’annonce dans le secteur de la sous-traitance<br />
s’inscrit aussi dans ce contexte.<br />
L’activité mondiale est actuellement<br />
dominée par la pandémie de COVID-19.<br />
Panolin s’est également lancé dans leur<br />
production. Pour quelle raison ?<br />
En mars dernier, lorsque nous avons connu<br />
une pénurie de désinfectants, nous avons été<br />
le premier fabricant de lubrifiants à nous lancer<br />
dans la production de désinfectants. Au<br />
printemps, nous avons été submergés par la<br />
forte demande, et avons rapidement dû nous<br />
concentrer sur l’approvisionnement des cabinets<br />
médicaux et des hôpitaux. Ce fut une période<br />
intense, mais nous tenions absolument<br />
à apporter notre soutien et n’hésiterons pas à<br />
recommencer.<br />
Plus d’informations sur :<br />
panolin.com<br />
Comment accompagnez-vous les garagistes<br />
dans cette évolution ?<br />
Dans l’immédiat et au cours des prochaines années,<br />
nous devrions encore tous profiter des moteurs<br />
à combustion et des lubrifiants qu’ils nécessitent.<br />
Nous devons poursuivre leur mise en<br />
œuvre aussi bien et aussi longtemps que possible.<br />
Amag s’efforce de préparer les garages au<br />
changement par le biais d’une communication<br />
régulière, et de définir avec eux de nouvelles approches<br />
possibles.<br />
L’activité mondiale est actuellement dominée<br />
par la pandémie de COVID-19 et les<br />
désinfectants sont très demandés. Quelle<br />
a été votre approche ?<br />
Amag a été très réactive et a rapidement intégré<br />
dans sa gamme les désinfectants des fournisseurs<br />
existants. La santé et la sécurité de nos<br />
collaborateurs, de ceux de nos partenaires et<br />
du client final, au travail ou lors d’une visite<br />
au garage, constituent notre priorité absolue.<br />
Nous soutenons en outre nos partenaires en<br />
leur fournissant d’autres produits, tels que des<br />
parois en plexiglas, des masques ou des caches<br />
pour l’intérieur des véhicules.<br />
Plus d’informations sur :<br />
amag.ch<br />
Julia Scheuchzer, Marketing Manager, Panolin AG.<br />
Madame Scheuchzer, l’électromobilité<br />
gagne du terrain. Quel est l’impact<br />
de cette évolution sur votre activité ?<br />
Julia Scheuchzer, Marketing Manager,<br />
Panolin AG : Nous n’en ressentons pas encore<br />
les effets. Nos ventes dans le secteur des<br />
voitures de tourisme sont stables. Un recul de<br />
la consommation d’huile moteur ne serait perceptible<br />
que dans quelques années ; les voitures<br />
de tourisme et les véhicules utilitaires à<br />
moteur à combustion sont encore nombreux<br />
sur les routes et donc dans le domaine du service.<br />
Nous observons bien entendu avec attention<br />
l’engouement pour le moteur électrique<br />
et avons déjà lancé un produit destiné au secteur<br />
de l’électromobilité : un liquide de refroidissement<br />
pour câble de recharge. En tant que<br />
fournisseur complet pour les lubrifiants, nous<br />
sommes en outre bien implantés dans plusieurs<br />
secteurs d’activité.<br />
Alba Brandenberger, Product Manager Fluids, Amag.<br />
Madame Brandenberger, les voitures électriques<br />
sont de plus en plus nombreuses<br />
sur les routes. Quel est l’impact de cette<br />
évolution sur votre activité ?<br />
Alba Brandenberger, Product Manager<br />
Fluids, Amag : Les véhicules électriques nécessitent<br />
moins de lubrifiants, et surtout n’ont<br />
plus besoin d’huile moteur, ce qui a un impact<br />
direct sur nos ventes. Il en résulte pour Amag<br />
et les garages une baisse non négligeable des<br />
recettes et du bénéfice dans le secteur des lubrifiants,<br />
notamment dans l’utilisation et la<br />
vente des huiles moteur. Cela nécessite de<br />
nouveaux secteurs d’activité pour compenser<br />
cette perte et exploiter les opportunités<br />
qu’offre l’électromobilité.<br />
Lukas Blaser, responsable marketing lubrifiants, ESA.<br />
Monsieur Blaser, les chiffres de vente<br />
indiquent actuellement une augmentation<br />
de la part des véhicules électriques. Quel<br />
est l’impact de cette évolution sur votre<br />
activité ?<br />
Lukas Blaser, responsable marketing lubrifiants,<br />
ESA : En tant que coopérative, ESA<br />
s’efforce de proposer des solutions optimales<br />
pour tous ses copropriétaires et ses clients.<br />
Les motorisations ne cessent certes d’évoluer,<br />
mais d’un autre côté, près de 4,2 millions de<br />
véhicules fonctionnent encore avec des carburants<br />
traditionnels et sont équipés de composants<br />
moteurs bien connus. ESA propose des<br />
lubrifiants adaptés à ces véhicules : les produits<br />
des marques Shell et Elf ainsi que les<br />
produits de la marque des garagistes ESALube.<br />
Comment accompagnez-vous les garagistes<br />
dans cette évolution ?<br />
Les garagistes peuvent trouver rapidement le<br />
Suite en page 26<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 25
TAG DER SCHWEIZER HUILES & LUBRIFIANTS<br />
GARAGISTEN<br />
produit qui leur convient grâce à un catalogue<br />
moderne de pièces de rechange, qui contient<br />
également les lubrifiants ESA. Qu’il s’agisse<br />
d’un lubrifiant traditionnel ou prévu pour une<br />
utilisation spécifique, ESA est à même de fournir<br />
la bonne solution rapidement grâce à une<br />
étroite collaboration avec les fournisseurs.<br />
L’activité mondiale est actuellement<br />
dominée par la pandémie de COVID-19 et<br />
les désinfectants sont très demandés.<br />
C’est aussi le cas chez ESA ?<br />
Depuis le mois de mars, les clients d’ESA<br />
trouvent également des désinfectants et des<br />
articles de protection et d’hygiène dans la boutique<br />
en ligne. L’assortiment d’ESA comporte<br />
ainsi des sprays désinfectants pour les surfaces,<br />
des désinfectants pour les mains et des<br />
masques de protection. ESA propose par ailleurs<br />
un nébuliseur utile pour désinfecter les<br />
véhicules afin de les rendre aux clients non<br />
seulement parfaitement propres, mais aussi<br />
fraîchement désinfectés après un service.<br />
Plus d’informations sur :<br />
esa.ch<br />
Edi Fischer, CEO de Motorex.<br />
Monsieur Fischer, de plus en plus de véhicules<br />
sont équipés d’un moteur électrique.<br />
Quel est l’impact de cette évolution sur<br />
votre activité ?<br />
Edi Fischer, CEO de Motorex : Il en résulte<br />
en premier lieu une baisse de la demande d’huile<br />
moteur dans le secteur des voitures de tourisme.<br />
Nous estimons qu’il existera, à l’avenir, plusieurs<br />
concepts de propulsion, parmi lesquels le moteur<br />
électrique, d’une part, et la pile à combustible,<br />
d’autre part. Les systèmes de propulsion<br />
hybrides sont également populaires. Et à l’avenir,<br />
le moteur à combustion pourrait fonctionner<br />
avec des carburants nouveaux et à faibles émissions<br />
de CO 2<br />
ou encore des carburants neutres<br />
comme le biogaz, l’hydrogène, les carburants<br />
synthétiques, voire un mélange de ces derniers.<br />
Ces systèmes de propulsion présentent pour<br />
nous des défis passionnants en lien avec l’huile<br />
moteur, les liquides de transmission automatique<br />
(AFT), l’huile de transmission en général<br />
et en association avec la fonction de refroidissement.<br />
Ce développement nous intéresse.<br />
Comment accompagnez-vous les garagistes<br />
dans cette évolution ?<br />
Nous nous définissons comme un fournisseur<br />
complet proposant une offre globale et ultramoderne.<br />
Notre département de recherche et<br />
développement, dont la performance est reconnue,<br />
nous a jusqu’ici toujours permis de<br />
lancer de véritables innovations sur le marché.<br />
C’est notamment le cas des nouvelles huiles<br />
ATF-HP (HP signifie « hybrid proven »). En association<br />
avec Dynco, notre appareil entièrement<br />
automatique et facile d’utilisation destiné<br />
à la vidange de l’huile de transmission,<br />
nous pouvons ainsi offrir aux ateliers une véritable<br />
solution. L’engouement est beaucoup<br />
plus élevé que prévu. Nous participons par ailleurs<br />
à divers projets de recherche européens<br />
passionnants consacrés à des systèmes de<br />
motorisation alternatifs et à la gestion thermique.<br />
Nous nous préparons ainsi aux besoins<br />
des garagistes d’après-demain.<br />
Les désinfectants sont très demandés.<br />
Vous produisez vous aussi des désinfectants.<br />
Pour quelle raison ?<br />
Nous proposons des désinfectants depuis<br />
plus de dix ans. L’important stock de matières<br />
premières dont nous disposons chez nous à<br />
Langenthal nous a permis de garantir des livraisons<br />
continues et à prix abordables dès<br />
la première vague. Nous disposons de l’homologation<br />
officielle et illimitée pour les désinfectants<br />
pour les mains et les surfaces en<br />
Suisse, en Allemagne, en Autriche, en France<br />
et en Suède. Cette gamme, assortie d’un distributeur<br />
sans contact très fiable, a conquis de<br />
nombreux clients bien au-delà de nos ateliers.<br />
L’odeur très agréable de nos désinfectants a<br />
bien entendu également constitué un critère<br />
important.<br />
Plus d’informations sur :<br />
motorex.com<br />
Michael Brack, marketing et développement<br />
commercial, Öl Brack AG.<br />
Monsieur Brack, les véhicules équipés d’un<br />
moteur électrique ont de plus en plus de<br />
succès. Quel est l’impact de cette évolution<br />
sur votre activité ?<br />
Michael Brack, marketing et développement<br />
commercial, Öl Brack AG : Les chiffres<br />
de vente des véhicules électriques augmentent,<br />
effectivement. Mais ces véhicules ne représentent<br />
aujourd’hui encore que 1 % à peine<br />
des voitures de tourisme immatriculées en<br />
Suisse. Avec près de 3 %, la proportion des véhicules<br />
hybrides n’est que légèrement supérieure.<br />
Ces derniers ont aussi besoin d’huiles<br />
de moteur et de transmission puisqu’ils sont<br />
toujours équipés de moteurs à combustion. Si<br />
les véhicules électriques n’ont pas besoin des<br />
lubrifiants mentionnés, ils requièrent cependant<br />
des liquides de refroidissement spéciaux<br />
pour leurs batteries. Et il faut aussi changer<br />
ces liquides de refroidissement après un certain<br />
temps. Les véhicules électriques ont toujours<br />
besoin de différents produits complémentaires<br />
tels que du liquide de frein ou du<br />
lave-glace. Nous pourrons donc proposer à<br />
l’avenir un assortiment adapté à nos clients<br />
garagistes.<br />
Comment accompagnez-vous les garagistes<br />
dans cette évolution ?<br />
Grâce à l’amélioration de la qualité des lubrifiants,<br />
les garagistes bénéficient d’une création<br />
de valeur plus élevée et d’un argument<br />
solide face à leurs clients. Les propriétés de<br />
viscosité des huiles modernes garantissent<br />
une réduction de la consommation de carburant<br />
et contribuent à la préservation des ressources.<br />
Nous aidons par ailleurs nos clients<br />
en leur proposant un guide pour les huiles, qui<br />
leur permet de trouver rapidement le produit<br />
Midland adapté à leur besoin. Un conseiller<br />
régional personnel Midland se tient aussi à<br />
leur disposition en cas de questions.<br />
L’activité mondiale est actuellement dominée<br />
par la pandémie de COVID-19. Vous<br />
renoncez cependant à la production de<br />
désinfectants contre le coronavirus. Pour<br />
quelle raison ?<br />
Nous sommes des experts en lubrifiants et<br />
nous nous concentrons sur cette compétence<br />
clé. Nous devons ainsi réagir rapidement aux<br />
évolutions des normes des constructeurs,<br />
adapter les produits existants ou encore en<br />
mettre de nouveaux sur le marché. Les désinfectants<br />
n’ayant rien à voir avec nos produits,<br />
nous préférons laisser leur production et leur<br />
distribution à d’autres professionnels. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
midland.ch<br />
26 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
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HUILES & LUBRIFIANTS<br />
Concept d’économie de carburant<br />
Deux en un<br />
La nouvelle génération de produits lubrifiants contribue à améliorer le fonctionnement et la performance du moteur,<br />
et donc à économiser du carburant. Thierry Wolf, responsable des ventes chez Total Suisse, décrit les attentes de<br />
la branche et des particuliers en matière d’huile automobile, et la réponse du spécialiste des lubrifiants. Carla Stampfli<br />
Thierry Wolf, responsable des ventes chez Total Suisse.<br />
Elle graisse les pièces mobiles, refroidit les<br />
pistons, protège de la corrosion et nettoie : il<br />
s’agit de l’huile de moteur. Les lubrifiants sont<br />
garants de la longévité du moteur. L’huile de<br />
moteur doit par ailleurs répondre aux besoins<br />
des constructeurs, des garages et des automobilistes.<br />
Ainsi, l’utilisation des lubrifiants vise<br />
à améliorer le bon fonctionnement du moteur<br />
et sa performance <strong>–</strong> ce qui permet de réaliser<br />
des économies de carburant considérables. Le<br />
conducteur pourra par conséquent parcourir<br />
plus de kilomètres et émettre moins de CO 2<br />
tout en réduisant l’usure de son véhicule.<br />
Total Suisse, le spécialiste du lubrifiant, a mis<br />
au point un concept d’économie de carburant<br />
et élaboré des lubrifiants qui répondent aux<br />
besoins des particuliers et de l’industrie. Il a<br />
lancé récemment la toute dernière génération<br />
de ces lubrifiants économiseurs de carburant :<br />
Tranself Nfx. Ce produit a été conçu spécialement<br />
pour les boîtes de vitesses et les essieux<br />
fortement sollicités par temps froid de<br />
Renault, Nissan et Mitsubishi. Il conserve<br />
en outre une performance optimale lorsque<br />
les températures sont élevées. « Il s’agit de<br />
la nouvelle génération de lubrifiants, selon<br />
les standards d’économies de carburant. Nos<br />
développeurs ont réussi à concevoir un produit<br />
‹deux en un ›, Tranself Nfx répond ainsi<br />
à toutes les exigences », explique Thierry<br />
Wolf, en charge des lubrifiants automobile et<br />
responsables des ventes chez Total Suisse. Il<br />
ajoute : « Le nouveau Tranself Nfx remplace<br />
les lubrifiants Tranself Nfp et Tranself Nfj. »<br />
À l’avenir, les garagistes n’auront besoin que<br />
d’un seul lubrifiant dans leur atelier (au lieu<br />
de deux), ce qui réduit les couts d’exploitation.<br />
Selon M. Wolf, ceci a été rendu possible grâce<br />
à la longue expérience des spécialistes des lubrifiants<br />
et de l’évolution constante des produits.<br />
« Nos centres de R & D et le long partenariat<br />
avec les différents constructeurs et<br />
fabricants de moteurs nous permettent de<br />
disposer d’une plate-forme optimale pour effectuer<br />
des tests et continuer d’améliorer nos<br />
produits. »<br />
00749_Swiss_Dealerships_Advert_for_Qapter_French_187x63.pdf 1 17/08/<strong>2020</strong> 15:45:30<br />
Outre l’optimisation des produits, Total Suisse<br />
soutient les garagistes au quotidien, notamment<br />
avec différentes prestations de service.<br />
« Nous proposons à tous les concessionnaires<br />
d’effectuer un diagnostic ANAC portant sur<br />
les lubrifiants utilisés », explique le responsable<br />
des ventes. « ANAC fournit une analyse<br />
détaillée de l’usure mécanique de tous les éléments<br />
comme le moteur, la transmission ou<br />
les systèmes hydrauliques ». Les résultats révèlent<br />
l’usure effective des composants, les<br />
raisons de l’usure, les intervalles d’entretien<br />
recommandés et le degré d’urgence d’un nouvel<br />
entretien. « Le diagnostic des huiles contribue<br />
à réduire les dommages mécaniques, optimiser<br />
les intervalles d’entretien et augmenter<br />
la fiabilité des équipements ainsi que la productivité<br />
de l’atelier. » <<br />
Plus d’informations sur :<br />
totalsuisse.ch<br />
Source : Total Suisse<br />
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28 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
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HUILES & LUBRIFIANTS<br />
ESA travaille avec Altola pour éliminer correctement les huiles usagées. Source : Altola<br />
Élimination correcte<br />
Une responsabilité pour<br />
l’ensemble de la société<br />
L’huile usagée n’est presque pas biodégradable. Il est donc d’autant plus important de les éliminer correctement.<br />
ESA se fie aux spécialistes d’Altola depuis plus de 15 ans. Les partenaires d’ESA acheminent chaque année<br />
environ 100 000 litres d’huile usagée et de liquide de frein à Altola. Sandro Compagno<br />
Le concept d’élimination d’ESA est aussi simple<br />
que futé : lorsque le garagiste achète des lubrifiants<br />
à la coopérative, il reçoit également un<br />
bon lui permettant d’éliminer son huile usagée.<br />
Muni de ce bon, il contacte Altola, qui récupère<br />
les bidons contenant les matières résiduelles.<br />
« Grâce à ce système, nous garantissons le recyclage<br />
et l’élimination professionnels des lubrifiants<br />
achetés chez ESA », déclare Martin<br />
Schütz, Category Manager pneus et consommables<br />
chez ESA. Un exemple de calcul dévoile<br />
l’importance d’une élimination correcte<br />
30 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
HUILES & LUBRIFIANTS<br />
Martin Schütz, Category Manager pneus et<br />
consommables, ESA.<br />
de l’huile usagée : il suffit d’un litre d’huile pour<br />
contaminer un million de litres d’eau.<br />
En principe, chaque litre d’huile usagée qui<br />
aboutit chez Altola est valorisé ou transformé<br />
en chaleur. La valorisation consiste surtout à<br />
filtrer ou à centrifuger l’huile industrielle qui<br />
n’a généralement pas été fortement utilisée.<br />
Pour cela, Altola collabore avec diverses raffineries<br />
dans les pays voisins. L’huile de lubrification<br />
des moteurs à combustion se recycle<br />
moins facilement. Elle est en effet chargée de<br />
métaux, de résidus de carburant et d’oxydes<br />
du fait des sollicitations thermiques et mécaniques<br />
extrêmes. Cette huile usagée est transformée<br />
en chaleur. Altola fournit ce combustible<br />
à plusieurs cimenteries.<br />
Monsieur Schütz, pourquoi ESA a-t-elle<br />
sélectionné Altola comme partenaire<br />
d’élimination ?<br />
Altola est parfaitement organisée, et son processus<br />
de recyclage est disponible dans toute<br />
la Suisse. Il tient à cœur à ESA de disposer<br />
d’un interlocuteur pour ses solutions d’élimination.<br />
Altola joue ce rôle depuis le début de<br />
la collaboration. Les clients d’ESA apprécient<br />
en outre la boutique partenaire qui leur permet<br />
de convenir de la récupération des matières résiduelles.<br />
À quoi doit faire attention un garagiste qui<br />
souhaite coopérer avec Altola ?<br />
Outre les bons lubrifiants, le garagiste peut<br />
également parler à ses clients de l’élimination<br />
professionnelle. Il doit stocker correctement<br />
ses matières usagées et nous contacter rapidement<br />
pour organiser la collecte.<br />
Altola élimine également des filtres à<br />
huile. ESA collabore-telle aussi avec<br />
Altola dans ce domaine ?<br />
Les copropriétaires d’ESA et les clients peuvent<br />
également éliminer toutes leurs autres pièces<br />
usagées auprès d’Altola. Pour les lubrifiants,<br />
nous avons parfaitement bouclé le circuit avec<br />
l’élimination. Concernant les autres pièces usagées,<br />
les garagistes peuvent aussi faire appel à<br />
leur importateur de véhicules pour l’élimination.<br />
Des produits comme les filtres à huile et<br />
d’autres pièces que les constructeurs ne recyclent<br />
pas peuvent également être signalés dans<br />
la boutique partenaires d’ESA pour qu’ils soient<br />
éliminés. Altola exploite sa propre installation<br />
de valorisation spécialement pour les filtres à<br />
huile éliminés par les ateliers. L’installation<br />
sépare le métal de l’huile pour que ces deux<br />
produits soient recyclés dans deux circuits<br />
distincts. Les plastiques et les papiers-filtres<br />
doivent être brûlés pour produire de la chaleur.<br />
Tous les copropriétaires d’ESA qui confient<br />
leurs filtres usagés à Altola profitent de cette<br />
installation de recyclage et veillent donc à l’utilisation<br />
durable des matières premières. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
esa.ch<br />
altola.ch<br />
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Toutes les opérations peuvent être effectuées par<br />
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SÉCURITÉ<br />
LiBa Service 24<br />
Un « sac » innovant<br />
Ni immersion préventive ni eau contaminée : LiBa Service 24 a développé un système textile révolutionnaire permettant<br />
de récupérer des véhicules électriques et hybrides. L’entreprise est à la recherche de partenaires. André Bissegger<br />
Jusqu’à présent, les véhicules électriques et<br />
hybrides accidentés donnaient du fil à retordre<br />
aux sauveteurs. En effet, il est presque<br />
impossible d’estimer correctement les risques<br />
lors du sauvetage et d’éteindre un incendie<br />
sur une batterie qui réagit. Mais il y a plus<br />
grave : les batteries lithium-ion sont susceptibles<br />
de s’enflammer spontanément plusieurs<br />
jours après un accident, ce qui est dangereux<br />
pour les sauveteurs et pour les garagistes, par<br />
exemple si une batterie tombe à terre dans<br />
l’atelier. « Si une cellule de la batterie est endommagée,<br />
il existe un risque de réaction<br />
continue, qu’on appelle Thermal Runaway<br />
en anglais », explique Viktor Haefeli de LiBa<br />
Service 24.<br />
Pour empêcher toute réaction des batteries,<br />
elles sont normalement refroidies à l’eau.<br />
Cette approche est toutefois difficile à mettre<br />
en œuvre sur une voiture. C’est pourquoi les<br />
sauveteurs n’avaient que deux possibilités<br />
jusqu’à présent : placer le véhicule en quarantaine<br />
et le surveiller pendant des jours ou<br />
l’immerger dans un conteneur rempli d’eau,<br />
ce qui correspond à un sinistre total et contamine<br />
des milliers de litres d’eau.<br />
Viktor Haefeli et GelKoh, le spécialiste allemand<br />
de la protection contre les incendies,<br />
représenté en Suisse par M. Haefeli, ont étudié<br />
le problème. En été 2018, ils ont rendu<br />
visite à Leo et à Adrian Müller, deux sauveteurs<br />
de voitures chevronnés de l’entreprise<br />
Autoverwertung Leo Müller à Zell, qu’une<br />
solution basée sur un conteneur d’extinction<br />
impressionne peu. Ils étaient à la recherche<br />
d’une solution simple et sûre de sauvetage, de<br />
transport et de quarantaine qui nécessite peu<br />
d’espace de stockage, qui soit facile à transporter<br />
et qu’un opérateur puisse utiliser seul.<br />
« Cette exigence de la clientèle semblait pratiquement<br />
impossible à satisfaire de prime<br />
abord », indique M. Haefeli.<br />
LiBa Rescue, un système textile de sauvetage<br />
de véhicules électriques et hybrides, est finalement<br />
né au bout de deux ans de développement<br />
commun. Le système s’appuie sur le<br />
32 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
SÉCURITÉ<br />
Viktor Haefeli avec la remorque entièrement équipée (en haut), et Adrian Müller (en dessous, à droite) qui présente LiBa Rescue à des personnes intéressées. Source : médias de l’UPSA<br />
textile composite high-tech LiBa Tex qui ne<br />
peut s’enflammer, qui empêche l’apport d’oxygène<br />
et qui laisse s’échapper les gaz issus de<br />
la batterie en les filtrant. La couche d’aramide<br />
intégrée au tissu composite protège en outre<br />
les utilisateurs de composants de la batterie<br />
et du véhicule qui ont éclaté. Une protection<br />
contre les coupures et des couches barrières<br />
empêchent en outre les substances de pénétrer<br />
l’environnement.<br />
L’utilisation est facile et donc révolutionnaire.<br />
Il suffit en effet d’emballer le véhicule ou la<br />
batterie démontée dans le « sac » assemblable.<br />
Le système s’utilise de manière efficace,<br />
simple et réfléchie grâce à des fermetures<br />
éclair munies d’un code de couleur, des œillets<br />
d’arrimage, des bandes velcro, une fonction<br />
de plissement et des ouvertures permettant<br />
de fixer la cargaison. « Le sac de 110 kg<br />
est peu encombrant et relativement léger. Il<br />
est donc facile d’en placer un dans chaque véhicule<br />
de secours », déclare M. Haefeli. « Bref,<br />
c’est simple, pratique et sûr. »<br />
Adrian Müller, responsable du sauvetage et<br />
désormais partenaire de Liba Service 24, le<br />
confirme. « Le produit est sûr, ne nécessite<br />
pas d’entretien et peut être lavé », déclare-t-il.<br />
Emballer une voiture dure 15 à 30 minutes et<br />
une personne suffit. Le tout peut ensuite être<br />
évacué par camion. « Une fois le véhicule emballé,<br />
il n’y a plus de flammes à l’extérieur du<br />
sac. Seule la chaleur s’en échappe par rayonnement<br />
», explique M. Müller. « Et s’il y a de<br />
la fumée, le sac retient une grande partie des<br />
substances toxiques. » Cette approche est aussi<br />
avantageuse pour stocker des véhicules ou<br />
des batteries qui doivent être placés en quarantaine.<br />
D’après M. Müller, la quarantaine<br />
peut se dérouler dans le sac. Il est inutile de<br />
redéballer, de réemballer ou de transborder la<br />
voiture ou la batterie. Une caméra thermique<br />
permet de surveiller l’opération, ce qui permet<br />
de gagner du temps, mais aussi de réduire<br />
les coûts et l’encombrement. L’eau contaminée<br />
appartient donc au passé.<br />
Le sac est disponible en diverses tailles et<br />
convient donc aussi bien aux batteries individuelles<br />
qu’aux SUV et fourgonnettes.<br />
« LiBa Rescue peut être utilisé de multiples<br />
manières, car il y a désormais beaucoup de<br />
batteries indépendamment des voitures, notamment<br />
celles des vélos électriques ou les<br />
batteries d’accumulation d’installations photovoltaïques<br />
», souligne M. Haefeli. Son entreprise<br />
propose aussi une remorque entièrement<br />
équipée qui peut servir à la fois de<br />
caisse de quarantaine mobile pour des batteries<br />
de propulsion et pour leur transport en<br />
conformité avec la règlementation ADR.<br />
Avec Liba Rescue, M. Haefeli a visé juste.<br />
Les chiffres de vente actuels montrent que<br />
l’électromobilité se développe sur les routes<br />
suisses. « L’activité décolle, et nous en profitons,<br />
dit-il. Si quelque chose se produit, nous<br />
sommes en mesure de prêter aisément main<br />
forte avec notre produit. »<br />
M. Haefeli cherche désormais à mettre en<br />
place un réseau couvrant toute la Suisse avec<br />
des partenaires LiBa Service 24. Il pense surtout<br />
à des entreprises de secours et de sauvetage<br />
qui sont appelées sur le lieu de l’intervention<br />
en cas d’urgence. Ce concept est<br />
notamment intéressant pour les garagistes qui<br />
ne sont pas tenus de consentir eux-mêmes des<br />
investissements, car ils peuvent faire appel à<br />
des spécialistes au besoin. Les partenaires<br />
sont régulièrement formés et entraînés dans<br />
le cadre d’ateliers et de cours à l’Ass Academy,<br />
chez Autef et LiBa Protect. Les entreprises intéressées<br />
peuvent contacter LiBa Service 24. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
libaservice24.com<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 33
SÉCURITÉ<br />
L’industrie des véhicules utilitaires se sent plutôt à<br />
l’abri des cyberattaques. Source : Continental<br />
La cybersécurité des véhicules utilitaires<br />
Encore (trop) peu de prise de<br />
conscience<br />
Flottes à l’arrêt et demandes de rançon : les dangers sont réels pour les entreprises de logistique. Mais peu<br />
d’entre elles ont conscience qu’elles doivent se protéger contre les cyberattaques dans le fret routier. C’est<br />
ce que révèle une étude de Continental. André Bissegger<br />
La numérisation progresse rapidement dans<br />
la branche automobile. Les solutions connectées<br />
dans la chaîne d’approvisionnement et<br />
le transport prennent toujours plus d’importance,<br />
car elles apportent des atouts indéniables<br />
face à la concurrence rude et permettent<br />
de réduire les coûts. « Avec la<br />
connectivité, les risques de cyberattaques<br />
augmentent. Pourtant, les petites entreprises<br />
notamment hésitent à investir pour protéger<br />
leur flotte et leur activité », explique Mathias<br />
Dehm, à la tête du département recherche<br />
et process pour la sécurité des produits chez<br />
l’équipementier Continental.<br />
L’étude montre que la plupart des entreprises<br />
se sentent plutôt à l’abri des cyberattaques :<br />
environ deux tiers des personnes interrogées<br />
s’estiment même très bien protégées. Et<br />
seule la moitié des entreprises a adopté des<br />
mesures de défense contre un scénario d’attaque<br />
sur les systèmes de gestion de flottes<br />
et de logistique, précise Continental. Les trois<br />
quarts d’entre elles ne prévoient pas de grands<br />
investissements au cours des six à douze prochains<br />
mois. Continental souligne que le sentiment<br />
de sécurité relativement élevé masque<br />
des risques. « Jusqu’à présent, les flottes<br />
n’étaient pas au centre des discussions sur la<br />
cybercriminalité, bien qu’elles constituent des<br />
cibles en raison de leurs chargements, notamment<br />
de matières dangereuses, de leur taille<br />
et de leur importance économique », ajoute<br />
M. Dehm. Il pense, par exemple, aux hackers<br />
criminels qui paralysent les flottes pour exiger<br />
des rançons.<br />
L’étude indique que la cybersécurité est essentielle<br />
pour assurer le fret routier, qui ne s’effectue<br />
correctement que grâce à la connectivité.<br />
« La cybersécurité protège les bénéfices du numérique,<br />
elle devrait susciter une plus grande<br />
attention », estime Gilles Mabire, responsable<br />
des véhicules et services commerciaux chez<br />
Continental. Il est certain que la cybersécurité<br />
va monter en puissance. « Ne serait-ce que par<br />
l’augmentation des attaques sur les systèmes<br />
de transport et de logistique du fait d’une numérisation<br />
croissante. » Avec une connectivité<br />
toujours plus présente (G. Mabire pense à la<br />
conduite autonome et à l’arrivée de la 5G), la<br />
cybersécurité prendra de l’importance. Selon<br />
les spécialistes, les nouveaux domaines d’application<br />
devront en tenir compte.<br />
La cybersécurité doit cependant devenir également<br />
accessible aux petites flottes. L’étude<br />
révèle en effet qu’il existe un fossé entre les<br />
quelques acteurs majeurs et la myriade de<br />
petites sociétés du secteur. « Tandis que les<br />
grands groupes mettent au point des stratégies,<br />
engagent des spécialistes IT et développent<br />
leurs propres cyberunités, les petites<br />
34 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
SÉCURITÉ<br />
PME n’en ont généralement pas les moyens<br />
financiers, ou négligent ce sujet », déclare<br />
M. Dehm. Aussi, selon Continental, outre<br />
les règles légales, il faudra proposer aux entreprises<br />
des solutions abordables et mieux<br />
adaptées à leurs besoins. C’est-à-dire des solutions<br />
modulables, permettant aux petites<br />
flottes d’étendre leurs capacités en termes<br />
de cybersécurité au fur et à mesure qu’elles<br />
croissent.<br />
Il faut en outre des investissements continus,<br />
par exemple dans l’environnement système<br />
de l’entreprise, des mises à jour régulières,<br />
des formations pour les collaborateurs et une<br />
assistance. Pour Continental, une chose est<br />
claire : un seul investissement ne suffit pas<br />
pour couvrir entièrement cette thématique et<br />
l’ancrer durablement dans l’entreprise. « Outre<br />
les camions, la cybersécurité concerne également<br />
tout le domaine IT, y compris les systèmes<br />
de gestion de flottes ou l’organisation<br />
du travail, affirme M. Dehm. Ces domaines de<br />
responsabilité doivent être réunis si possible<br />
dans un concept global, afin de couvrir toutes<br />
les interfaces entre ces domaines. »<br />
Les standards homogènes garantissent en<br />
outre une plus grande sécurité du véhicule.<br />
Au cours des trois dernières années, on s’est<br />
ainsi penché sur de nouvelles règles visant<br />
à définir ces standards. Le groupe de travail<br />
WP.29 de la commission économique<br />
des Nations Unies (CEE-ONU) a élaboré une<br />
réglementation en vue de contrôler les directives<br />
de sécurité pendant l’homologation<br />
par type d’un véhicule. Les processus<br />
des entreprises font par ailleurs l’objet<br />
d’un audit. D’après Continental, cela permet<br />
d’assurer que la cybersécurité est prise en<br />
compte dans le développement et l’industrialisation<br />
des composants et des logiciels. La<br />
réglementation sera introduite au milieu de<br />
l’année 2022 et s’appliquera à tous les types<br />
de véhicules nouvellement homologués<br />
en Europe à partir de juillet 2024. Pour<br />
Continental, une chose est claire : « C’est un<br />
pas important vers une plus grande sécurité<br />
du véhicule. » <<br />
L’étude<br />
Pour les besoins de l’« Étude <strong>2020</strong> sur les<br />
véhicules utilitaires, cybersécurité et numérique<br />
», l’institut Infas (sciences sociales<br />
appliquées) a interrogé des experts parmi<br />
les associations, les autorités publiques,<br />
les transporteurs et les prestataires<br />
de technologies. Cette enquête a été<br />
complétée par un panel du secteur, pour<br />
lequel Infas a interviewé des entreprises<br />
de transport, de logistique et de fret en<br />
Allemagne.<br />
esa.ch<br />
Graisseux et fier de l’être.
SÉCURITÉ<br />
Trois questions à des fournisseurs DMS sur la<br />
sécurité des données dans les garages<br />
Comment les garages<br />
peuvent-ils se protéger<br />
des cyberattaques ?<br />
Non seulement les grands groupes et importateurs<br />
sont aujourd’hui les cibles de cyberattaques, mais de<br />
plus en plus souvent aussi les PME et les garages.<br />
Comment se protéger efficacement contre les hackers<br />
lorsqu’on est garagiste sans dépenser des sommes<br />
exorbitantes ? <strong>AUTOINSIDE</strong> a posé la question aux<br />
principaux fournisseurs DMS. Jürg A. Stettler<br />
Le service de renseignements de la Confédération<br />
a enregistré une augmentation des<br />
cyberattaques en Suisse au cours des derniers<br />
mois. Certes, il n’y a pas d’attaque directe sur<br />
les infrastructures sensibles comme les centrales<br />
nucléaires ou le réseau électrique, mais<br />
des dégâts dûs aux cyberattaques sont possibles<br />
dans notre pays. Par exemple, les systèmes<br />
IT d’Amag ont été attaqués de l’extérieur<br />
en janvier <strong>2020</strong>. Les cybercriminels et les<br />
cyberespions s’adaptent désormais aux événements<br />
très médiatisés, comme la crise actuelle<br />
due au coronavirus. Possibilité de commander<br />
des masques en cas de stock faible ou<br />
fausses informations sur le virus : les hackers<br />
surfent sur différents thèmes pour répandre<br />
leurs logiciels malveillants. En outre, au cours<br />
du premier semestre <strong>2020</strong>, les « rançongiciels »<br />
se sont multipliés : les hackers bloquent des<br />
données et exigent des rançons pour les libérer.<br />
En Suisse, les grands groupes et les<br />
banques sont loin d’être les seules victimes de<br />
ces attaques, qui concernent de plus en plus<br />
de PME et de garages. <strong>AUTOINSIDE</strong> a voulu<br />
demander aux fournisseurs DMS comment<br />
les garagistes peuvent se protéger au mieux.<br />
Janik Güntert, responsable de service chez<br />
Informaticon AG<br />
Monsieur Güntert, comment un garagiste<br />
peut-il protéger efficacement son DMS et<br />
les données de sa clientèle contre les<br />
cyberattaques ? À quelle fréquence faut-il<br />
mettre à jour ses systèmes et ses logiciels ?<br />
Janik Güntert : Il est important de disposer<br />
d’une infrastructure moderne avec un pare-feu<br />
et des antivirus récents. Les cyberattaques évoluent<br />
au fil du temps. C’est pourquoi la mise à<br />
jour des systèmes de sécurité comme les antivirus<br />
et les pare-feux, ainsi que du système<br />
d’exploitation des serveurs et des clients représente<br />
un aspect primordial de la sécurité IT. En<br />
outre, il est important d’avoir un concept d’autorisations<br />
clair. Il faut définir avec précision<br />
qui a accès à quel document, et si la personne a<br />
effectivement besoin de cet accès pour le bon<br />
déroulement des tâches. Grâce à la réflexion<br />
préalable sur les autorisations nécessaires, les<br />
dommages seront limités en cas de cyberattaque.<br />
Enfin, l’influence du facteur humain<br />
sur la sécurité IT ne doit pas être sous-estimée,<br />
car les employés constituent l’un des<br />
principaux maillons faibles de toutes les infrastructures<br />
IT. Par conséquent, la formation<br />
proactive et durable du personnel constitue un<br />
élément important de la sécurité des données.<br />
Savoir détecter les messages d’hameçonnage<br />
36 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
SÉCURITÉ<br />
et les liens douteux doit notamment être au<br />
centre des préoccupations.<br />
Quels sont les principaux maillons faibles<br />
dans une entreprise ?<br />
En matière de sécurité IT, le plus grand maillon<br />
faible est l’humain. Avec l’ingénierie sociale,<br />
les meilleurs systèmes de sécurité<br />
peuvent être contournés. Lorsqu’un utilisateur<br />
est incité à télécharger des pièces jointes<br />
douteuses et contourne ainsi la protection<br />
contre les virus, même l’infrastructure la plus<br />
performante est alors impuissante.<br />
Que peuvent faire les garagistes en cas<br />
d’attaque, comment un fournisseur DMS<br />
peut-il être utile ?<br />
La prévention est essentielle. En raison de la<br />
dépendance aux données toujours plus forte<br />
dans le travail quotidien, un plan de reprise<br />
d’activité doit être établi avec le fournisseur<br />
DMS. L’enjeu est de rétablir au plus vite l’activité<br />
opérationnelle en cas de cyberattaque.<br />
Les sauvegardes régulières et intégrales sont<br />
indispensables pour cela.<br />
Plus d’informations sur :<br />
informaticon.com<br />
Reto Dellenbach, chef de projet chez GCS Suisse SA<br />
Monsieur Dellenbach, à quelle fréquence<br />
un garagiste doit-il mettre à jour ses<br />
systèmes et ses logiciels ? Comment peut-il<br />
protéger ses données clients et son DMS<br />
contre les cyberattaques ?<br />
Reto Dellenbach : Il n’y a pas de spécificité<br />
pour les PME par rapport au plan de<br />
protection général en vigueur, publié par le<br />
Centre national pour la cybersécurité NCSC<br />
(www.melani.admin.ch). Nous nous occupons<br />
de la conservation centrale de toutes<br />
les données et des paramètres au sein de<br />
la banque de données. L’avantage, c’est que<br />
lorsque nos clients sécurisent les banques de<br />
données, cela permet de sécuriser également<br />
toutes les données et tous les paramètres.<br />
Nous proposons à nos clients un programme<br />
de sauvegarde pour sécuriser la banque de<br />
données et surveillons ce programme. Si une<br />
sauvegarde ne fonctionne pas, nous informons<br />
aussitôt le client. Le DMS / BMS comprend<br />
la gestion complète des autorisations<br />
d’accès, qui définit ce que chacun a le droit<br />
de voir et de faire. Le module « directives de<br />
protection des données » protège en outre<br />
les données personnelles des clients et gère<br />
la validité de la convention sur la protection<br />
des données. Nous recommandons par ailleurs<br />
de mettre à jour systématiquement les<br />
systèmes d’exploitation, les pare-feux et les<br />
antivirus.<br />
Dans les entreprises, y a-t-il des angles<br />
d’attaque particulièrement sensibles ?<br />
Les habitudes, les croyances établies et la dynamique<br />
sont les plus grands dangers pour<br />
une entreprise. On croit que la sauvegarde<br />
est entièrement à jour, mais on ne vérifie<br />
pas si la sauvegarde est efficace et si on peut<br />
l’utiliser... « On a toujours fait comme ça... » :<br />
certaines habitudes entraînent soudain des<br />
dégâts, parce qu’on pense que ce qu’on a toujours<br />
fait est ce qu’il faut faire. Il arrive qu’on<br />
clique sur un lien ou qu’on ouvre une pièce<br />
jointe sans vérifier s’il s’agit d’un message<br />
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SÉCURITÉ<br />
d’hameçonnage. Cela suffit à contaminer le<br />
système. L’humain apporte au système le plus<br />
grand facteur d’incertitude. Il doit donc être<br />
prêt à revoir ses habitudes, à en apprendre<br />
de nouvelles, et à s’adapter. Reste que ce processus<br />
d’apprentissage commence malheureusement<br />
une fois que le mal est fait. Ce<br />
qui montre du reste une certaine humanité.<br />
Mais il ne faudrait pas en arriver là ! L’un des<br />
principaux enjeux est de sensibiliser les employés<br />
à la protection des données. Sur ce<br />
point, il y a un grand retard à rattraper.<br />
Que peut faire un garagiste attaqué, et comment<br />
son fournisseur DMS peut-il l’aider à<br />
surmonter une cyberattaque ?<br />
En tant que fournisseur de systèmes, nous<br />
conseillons et accompagnons les clients de<br />
A à Z pour gérer leur IT tout en optimisant<br />
les coûts. Les solutions de prestations intégrées<br />
sur le site du client ou les solutions de<br />
cloud déchargent nos clients de nombreuses<br />
interrogations et d’automatismes et leur permet<br />
de gérer leurs systèmes avec fiabilité<br />
tout en les rendant disponibles. Outre l’infrastructure,<br />
nous offrons un soutien pour<br />
aborder la convention sur la protection des<br />
données et les adaptations contractuelles<br />
dans les contrats de travail, les consignes<br />
internes pour l’utilisation de l’IT, ainsi que<br />
les questions sur la protection des données.<br />
Malgré toutes les mesures et la plus grande<br />
précaution, un incident est vite arrivé. Pour<br />
pallier cette éventualité, nous proposons à<br />
nos clients une réassurance sous forme de<br />
« cyberassurance », basée sur trois piliers et<br />
englobant tous les risques, comme la restauration<br />
du système, l’analyse, l’interruption de<br />
l’activité ou le manque-à-gagner, mais aussi la<br />
protection responsabilité civile, juridique et<br />
contre les menaces.<br />
Plus d’informations sur :<br />
gcsag.ch<br />
Marcel Schreiber, consultant technique au sein du<br />
groupe Motiondata Vector<br />
Monsieur Schreiber, comment une entreprise<br />
peut-elle se protéger efficacement<br />
contre les cyberattaques ? Quelle est<br />
l’importance de la mise à jour des systèmes<br />
et des logiciels ?<br />
Marcel Schreiber : En raison de la grande<br />
diversité des scénarios d’attaque, on ne peut<br />
pas répondre globalement à cette question.<br />
Outre les mesures techniques comme les<br />
antivirus, les pare-feux, le cryptage et la sauvegarde,<br />
il convient de prendre des dispositions<br />
en matière d’organisation. Ces mesures<br />
englobent les formations régulières sur les<br />
notions essentielles auprès des employés<br />
tout comme la gestion pertinente des autorisations<br />
et des accès pour chaque utilisateur.<br />
Y a-t-il des maillons faibles particuliers<br />
chez un garagiste ?<br />
Le facteur humain est indéniablement le<br />
principal maillon faible dans la chaîne de sécurité.<br />
Des employés bien informés peuvent<br />
éviter une grande partie des risques. Même<br />
si statistiquement, la plupart des « maliciels »<br />
sont transmis via des e-mails. Il est d’autant<br />
plus important d’adopter les bonnes solutions<br />
et les directives adéquates.<br />
Comment un fournisseur DMS peut-il aider<br />
les garagistes en cas d’attaque ?<br />
Lorsqu’une attaque survient, il est essentiel<br />
de vite réagir afin que la défaillance et<br />
les dommages qui en découlent soient aussi<br />
faibles que possible. Chez Motiondata Vector,<br />
nous offrons différents services à nos clients,<br />
dans les domaines de la sécurité des réseaux<br />
et des appareils, de la sauvegarde, de la sécurité<br />
des e-mails, etc. pour les accompagner<br />
sur ces points. Si une attaque survient malgré<br />
toutes les mesures de sécurité, une solution<br />
de sécurité des données fiable et contrôlée<br />
constitue la meilleure garantie. Les garagistes<br />
peuvent nous contacter pour toutes demandes,<br />
nous les conseillerons avec plaisir.<br />
Plus d’informations sur :<br />
motiondata-vector.com<br />
Stephan Rissi, responsable du marketing et des ventes<br />
chez Stieger Software AG.<br />
Monsieur Rissi, à quelle fréquence un<br />
garagiste doit-il actualiser ses systèmes et<br />
ses logiciels pour prévenir les cyber-<br />
attaques ? Comment peut-il protéger<br />
idéalement ses données ?<br />
Stephan Rissi : Les mises à jour régulières des<br />
systèmes d’exploitation, des logiciels, des antivirus<br />
et des pare-feux sont primordiales. Si<br />
des patchs de sécurité sont disponibles, il faut<br />
les installer au plus vite. Pour minimiser les<br />
risques, une règle sur les mots de passe valable<br />
pour toute l’entreprise peut être utile. Les mots<br />
de passe peu sûrs, à base d’une combinaison<br />
simple de chiffres ou d’un prénom doivent être<br />
absolument proscrits. Et il faut éviter à tout<br />
prix d’écrire son mot de passe sur un post-it et<br />
de le coller sur son écran...<br />
Quels sont les principaux angles d’attaque<br />
et par conséquent les éventuels maillons<br />
faibles dans la sécurité des données ?<br />
L’humain est le principal maillon faible. Les<br />
e-mails sont la porte d’entrée des cyberattaques<br />
la plus fréquente. Généralement, les<br />
maliciels sont transmis par les employés lorsqu’ils<br />
ouvrent une pièce jointe, cliquent sur<br />
un lien, téléchargent des programmes d’aide<br />
présentés comme gratuits ou naviguent à<br />
tire privé dans le réseau de l’entreprise. Il<br />
est impératif de posséder un logiciel de sécurité<br />
sur chaque poste de travail pour au<br />
moins réduire le risque. Malheureusement, il<br />
n’existe aucune protection à 100 % contre les<br />
cyberattaques. Mais si vous formez et informez<br />
correctement votre personnel en lui<br />
faisant prendre réellement conscience des<br />
risques, vous vous protégerez au mieux.<br />
Que doit faire un garagiste en cas<br />
d’attaque ? Comment pouvez-vous l’aider,<br />
en tant que fournisseur DMS ?<br />
Les conséquences des cyberattaques peuvent<br />
mettre en danger l’entreprise. Il appartient au<br />
dirigeant de s’armer correctement. Une sécurité<br />
des données solide est essentielle. Malgré<br />
toutes les mesures de précaution, un rançongiciel<br />
(un cheval de Troie) peut accéder à<br />
votre ordinateur. La meilleure méthode pour<br />
restaurer un système attaqué est de sauvegarder<br />
en amont régulièrement toutes les données,<br />
en conservant par exemple hors ligne<br />
la copie des supports de données et les sauvegardes<br />
quotidiennes, qui ne seront donc<br />
pas accessibles via le réseau. Après la restauration<br />
du système, nous vérifions attentivement<br />
le DMS avec le client. En outre, il<br />
peut être utile de couvrir les conséquences<br />
incalculables des cyberattaques par des assurances<br />
spécifiques. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
stieger.ch<br />
38 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
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SÉCURITÉ<br />
Pour plus de sécurité et d’efficacité, Migros Suisse orientale forme désormais ses<br />
chauffeurs de camions sur un simulateur de conduite. Source : médias de l’UPSA<br />
Migros Suisse orientale<br />
Sécurité accrue grâce au<br />
simulateur de conduite de camion<br />
Migros est l’un des principaux acteurs du transport de marchandises par rail et par route en Suisse. Le géant<br />
orange est aussi à la pointe en matière de sécurité et d’efficacité dans le transport par camion. Ses chauffeurs<br />
profitent même d’un simulateur de conduite. Jürg A. Stettler<br />
Les chauffeurs de la coopérative Migros<br />
Suisse orientale transportent plus de 8000<br />
palettes de marchandises et parcourent<br />
jusqu’à 20 000 kilomètres sur leurs 200 tournées<br />
quotidiennes. Pour qu’ils roulent de manière<br />
économe et sûre tout en ménageant le<br />
matériel, Migros a acheté l’un des premiers<br />
simulateurs de conduite de camion de Suisse.<br />
« Les heures effectuées sur simulateur sont<br />
monnaie courante depuis longtemps pour les<br />
pilotes de ligne et les capitaines de bateaux.<br />
Les méthodes numériques modernes rendent<br />
la formation plus efficace et permettent aux<br />
chauffeurs d’apprendre à avoir les bonnes<br />
réactions en cas de situation critique sur la<br />
route sans s’exposer au moindre danger », explique<br />
Daniel Balmer, responsable de la logistique<br />
de transport chez Migros Suisse orientale.<br />
L’entreprise a donc décidé d’acheter un<br />
simulateur il y a trois ans.<br />
Coûtant près de 200 000 francs, ce simulateur<br />
est bien plus qu’une salle de gaming<br />
pour fans de poids lourds ! Le bijou est installé<br />
dans un local austère du parking souterrain.<br />
Grâce à un vrai cockpit, à une représentation<br />
très réaliste assortie des vues de tous<br />
les rétroviseurs, à l’acoustique et même aux<br />
secousses dans le siège, l’utilisateur a l’impression<br />
d’être sur la route. Le simulateur a<br />
en outre été conçu, dimensionné et construit<br />
de telle sorte qu’il puisse être rangé dans un<br />
conteneur et servir de centre de formation<br />
mobile.<br />
Sur un écran dédié, l’expert décrypte les informations détaillées qu’il reçoit concernant l’angle de braquage, le<br />
rythme, la déclivité ou encore l’utilisation du frein moteur. Source : médias de l’UPSA<br />
40 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOKUS SÉCURITÉ<br />
« Nous avons programmé diverses tournées que nos quelque 160<br />
chauffeurs peuvent tester. Les tournées mettent l’accent sur différents<br />
aspects allant de la conduite écologique aux manœuvres précises<br />
en passant par l’amélioration de la sécurité ou le comportement<br />
à avoir dans diverses conditions routières et météorologiques », déclare<br />
Kurt Hefti, qui est lui-même assis à un volant de camion depuis<br />
plus de 40 ans et fait office d’expert en simulateur de conduite chez<br />
Migros Suisse orientale. « Il importe que les chauffeurs ne considèrent<br />
pas le simulateur comme une punition. Il ne doit pas être utilisé<br />
de la sorte », ajoute Daniel Balmer. La formation est extrêmement<br />
proche de la réalité grâce au logiciel du simulateur de conduite, qui<br />
provient de l’entreprise berlinoise Sifat Road Safety GmbH. Avec ou<br />
sans remorque, avec ou sans cargaison, cet univers virtuel permet<br />
aux chauffeurs de poids lourds de s’exercer sans polluer l’environnement<br />
et sans danger en cas d’erreur.<br />
Kurt Hefti peut compliquer à tout moment la simulation d’un simple<br />
clic de souris. Un écolier distrait, une circulation bloquée ou une chute<br />
de neige peuvent être convoqués sans problème. Le système télématique<br />
intégré du simulateur permet de réaliser des évaluations et des<br />
comparaisons détaillées, si bien que les chauffeurs de Migros roulent<br />
désormais de manière bien plus économe en carburant et en matériel.<br />
Le simulateur de conduite de camion est non seulement crucial pour<br />
améliorer l’efficacité et la sécurité au quotidien, mais aussi pour la formation.<br />
« Grâce à lui, nous pouvons déterminer si des jeunes de 15<br />
ans ont les aptitudes nécessaires pour exercer ce métier plus tard,<br />
affirme Daniel Balmer. La formation de conducteur de poids lourds est<br />
Kurt Hefti, chauffeur expérimenté et expert en simulateur de conduite chez Migros<br />
Suisse orientale, peut à tout moment prendre la main sur les exercices du simulateur et<br />
en augmenter la difficulté. Source médias de l’UPSA<br />
onéreuse et dure trois ans. Il vaut donc mieux clarifier les choses en<br />
amont. » Migros Suisse orientale continuera de développer sa propre<br />
formation de chauffeurs grâce à l’agrément OACP et lui ajoutera un<br />
volet numérique, car les heures de simulateur y sont désormais incluses,<br />
comme pour les pilotes de ligne. <<br />
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SÉCURITÉ<br />
Portrait de Marcel Strub<br />
De la Ducati Panigale à la<br />
conduite autonome<br />
Marcel Strub travaille pour le Dynamic Test Center (DTC) de Vauffelin depuis 25 ans et en est le directeur depuis<br />
le mois d’août. Cet ingénieur de 49 ans est pragmatique et laisse une bonne marge de manœuvre à ses<br />
collaborateurs. Portrait d’un homme aux multiples facettes. Sandro Compagno<br />
Marcel Strub, directeur du DTC.<br />
Source : DTC SA<br />
42 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
SÉCURITÉ<br />
Marcel Strub a accompagné le DTC depuis<br />
sa création. En 1995, il fait en effet partie<br />
des premiers employés du centre de test avec<br />
Bernhard Gerster et Urs Fecker. Il est toujours<br />
là au fil des ans, alors que le DTC prospère et<br />
que ses chiffres d’affaires progressent régulièrement<br />
de million en million. Aujourd’hui,<br />
tandis que la crise du coronavirus fait rage,<br />
cet ingénieur automobile de 49 ans, titulaire<br />
d’un diplôme EMBA, est à la manœuvre de<br />
l’institution, qui compte désormais plus de<br />
40 collaborateurs.<br />
Les défis sont le moteur de Marcel Strub : mécanicien<br />
sur camion de formation, il a notamment<br />
suivi des études d’ingénieur à Bienne,<br />
a fait son service militaire en tant que grenadier<br />
à Isone, assume aujourd’hui le poste<br />
de commandant des pompiers locaux et s’est<br />
également montré ambitieux sur le plan<br />
sportif en atteignant la ligue nationale B de<br />
handball avec le PSG Lyss dans les années<br />
1990. Le sport fait toujours partie de ses loisirs<br />
puisqu’il est moniteur de ski en hiver et<br />
roule en Ducati Panigale V2 (« Et pas V4 ! »)<br />
en été.<br />
Son rapport à la technique des véhicules à<br />
quatre roues est sensiblement moins passionné.<br />
Marié et père de deux garçons, maintenant<br />
adultes, il conduit une VW Polo dans le<br />
privé : « Une voiture doit me mener d’un point<br />
A à un point B. » Il explique que certains de<br />
ses collègues lui ont conseillé de changer de<br />
véhicule pour un modèle un peu plus représentatif<br />
d’un directeur. « Mais je ne vois pas<br />
les choses ainsi : nous facturons nos services<br />
à nos clients, et c’est dans ce domaine que<br />
nous devons soigner la manière dont nous<br />
nous présentons. » Le pragmatisme est l’un<br />
des traits caractéristiques de Marcel Strub.<br />
Cela se constate également dans son style de<br />
management : « J’observe d’abord la situation<br />
et je prends ensuite une décision claire. Ce<br />
n’est peut-être pas une solution parfaite au<br />
début, mais il est toujours possible de l’optimiser<br />
ensuite. Sans cela, tout prend beaucoup<br />
trop de temps. » Le nouveau directeur<br />
de Vauffelin ajoute qu’il laisse beaucoup de<br />
liberté à ses collaborateurs et ne les surveille<br />
pas en permanence. Son expérience en tant<br />
que responsable de département lui sert dans<br />
sa nouvelle fonction : « Faire confiance aux<br />
collaborateurs, prendre des décisions compréhensibles<br />
et donner l’exemple : tout cela<br />
fonctionne aussi bien au niveau d’un département<br />
que pour toute l’entreprise. »<br />
Le centre de test est une société anonyme financièrement<br />
autonome. Son actionnariat est<br />
composé de huit organisations, dont l’UPSA.<br />
La crise du coronavirus a fait des dégâts aussi<br />
dans le Jura bernois. Le DTC a ainsi perdu<br />
plusieurs mandats, essentiellement dans<br />
les domaines de l’ingénierie et de la sécurité<br />
passive. « Dans certains cas, les gens ne pouvaient<br />
pas se déplacer à cause du coronavirus<br />
et dans d’autres, les pièces nécessaires manquaient<br />
», explique Marcel Strub. Ce repli a<br />
frappé encore plus tôt le domaine de l’aéronautique,<br />
dans lequel le DTC travaille aussi.<br />
Le chiffre d’affaires record réalisé dans ce domaine<br />
en 2018 se montait à CHF 9 millions :<br />
Marcel Strub s’attend à un total de CHF 7,2<br />
millions cette année. Le DTC a absorbé cette<br />
baisse en ne remplaçant pas les employés<br />
qui sont partis. Et les investissements dans<br />
l’infrastructure se poursuivent malgré les<br />
difficultés. Un nouvel abri est en cours de<br />
construction pour les véhicules de test ainsi<br />
que de nouveaux espaces, en vue d’agrandir<br />
plus tard les halles de test et les bureaux.<br />
Marcel Strub aimerait remettre le DTC sur<br />
la voie de la croissance. « 50 collaborateurs<br />
et un chiffre d’affaires de CHF 10 millions »,<br />
voilà l’objectif ambitieux qu’il s’est fixé pour<br />
les cinq prochaines années. Mais la croissance<br />
n’est en aucun cas une finalité en ellemême<br />
: « Si nous souhaitons rester rentables,<br />
nous devons constamment évoluer. Une<br />
croissance modérée est utile pour ce faire. »<br />
Outre les domaines susmentionnés de l’ingénierie<br />
et de la sécurité passive, le DTC propose<br />
aussi des services dans les domaines de<br />
la sécurité active et de l’analyse des accidents.<br />
« Nous sommes très diversifiés et c’est bénéfique<br />
en ces temps difficiles. » Marcel Strub<br />
et son équipe ne sacrifient nullement la fameuse<br />
qualité du DTC : « Le < made in Switzerland<br />
> est un atout qui compense certains<br />
désavantages de notre pays. » Il pense ici surtout<br />
aux frais douaniers et de transport, qui<br />
doivent être pris en compte dans les commandes<br />
de clients internationaux.<br />
Avant de prendre la succession de Bernhard<br />
Gerster en août, Marcel Strub a dirigé le département<br />
« Sécurité active » pendant huit<br />
ans. Les voitures sont de plus en plus sûres<br />
grâce à de meilleurs composants, mais aussi<br />
grâces à des systèmes d’assistance de plus en<br />
plus fiables. Le DTC participe à cette évolution<br />
en tant que centre de compétence pour<br />
la sécurité des véhicules et la dynamique de<br />
conduite. Et cette évolution va se poursuivre.<br />
« Un jour, nous ne serons plus que des passagers<br />
», déclare-t-il. Mais il faudra encore attendre<br />
un peu : « Je ne conduirai sûrement<br />
plus de voiture lorsque nous atteindrons le<br />
niveau 5 de la conduite autonome. » À ce niveau,<br />
le conducteur n’est plus nécessaire et<br />
les actions humaines se limitent à déterminer<br />
la destination et démarrer le système.<br />
Marcel Strub estime que le niveau 3 est beaucoup<br />
plus réaliste (et souhaitable), dans lequel<br />
le conducteur ne sera plus contraint de<br />
surveiller constamment le système, mais reprendra<br />
le volant en cas de besoin et sur un<br />
signal d’avertissement : « Je pourrais tout à<br />
fait imaginer consulter mes e-mails ou regarder<br />
une série télévisée sur l’autoroute<br />
Berne-Zurich aux heures de pointe. » Mais il<br />
préfère continuer à décider lui-même quand<br />
changer de vitesse et quand tourner quand<br />
il franchit des cols déserts avec sa Ducati. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
dtc-ag.ch<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 43
SÉCURITÉ<br />
Sécurité au travail et protection de la santé<br />
« Monsieur Sécurité » prend<br />
sa retraite<br />
Un quotidien professionnel réussi s’accompagne de la mise en œuvre correcte des règles de sécurité au travail<br />
et de protection de la santé. Karl Baumann, directeur de la solution par branche de la branche de l’automobile et<br />
des deux-roues (SAD), s’en préoccupe depuis des années. Il prend sa retraite en fin d’année. Carla Stampfli<br />
Qu’il s’agisse de changement de pneus, de<br />
peinture au pistolet ou de l’entretien de voitures<br />
électriques, les dangers les plus variés<br />
rôdent au garage. Quiconque souhaite promouvoir<br />
la sécurité et la protection de la santé<br />
de ses collaborateurs doit mettre l’accent<br />
sur la prévention et disposer d’une stratégie<br />
de sécurité. Depuis l’entrée en vigueur de la<br />
directive CFST 6508 relative à la sécurité au<br />
travail et à la protection de la santé imposée<br />
par la loi en 2000, la solution par branche<br />
de la branche de l’automobile et des deuxroues<br />
(SAD) aide les garagistes à l’appliquer.<br />
Karl Baumann a joué un rôle de premier plan<br />
dans le développement continu de cette solution.<br />
En qualité de « Monsieur Sécurité »,<br />
il préside depuis plus de dix ans aux destinées<br />
de la SAD avec le soutien de Manuela<br />
Jost, responsable de la formation professionnelle<br />
et de la sécurité au travail de l’UPSA.<br />
M. Baumann prend sa retraite fin décembre.<br />
Faisons le point sur sa carrière.<br />
M. Baumann, qu’est-ce qui vous a tenu<br />
particulièrement à cœur pendant toutes ces<br />
années en tant que directeur de la SAD ?<br />
Karl Baumann, directeur de la SAD : Au<br />
fil des ans, le secrétariat de la SAD a œuvré<br />
inlassablement pour faire connaître et promouvoir<br />
la sécurité au travail et la protection<br />
de la santé dans les petites et grandes entreprises<br />
pour prévenir les accidents du travail<br />
et les maladies professionnelles et donc<br />
pour se soustraire aux conséquences personnelles,<br />
organisationnelles et financières. Pour<br />
y parvenir, nous avons présenté la solution<br />
par branche et ses avantages lors de nombreuses<br />
réunions de commission, de colloques<br />
et d’assemblées de délégués. Comme<br />
l’indique la brochure intitulée « L’accident<br />
n’arrive pas par hasard ! », de la Commission<br />
Karl Baumann (à dr.) lors d’une réunion de conseil consacrée à la sécurité au travail et à la protection de la santé.<br />
Source : médias de l’UPSA<br />
44 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
SÉCURITÉ<br />
fédérale de coordination pour la sécurité<br />
au travail (CFST), nous avons toujours porté<br />
haut la déclaration selon laquelle « la solution<br />
par branche SAD est la voie royale ».<br />
C’est par cette déclaration que nous avons<br />
fait connaître la solution par branche à des<br />
membres potentiels.<br />
Êtes-vous satisfait de la manière dont les<br />
garages appliquent aujourd’hui les règles de<br />
sécurité au travail et de protection de la santé ?<br />
Si je retrace les dix dernières années, je constate<br />
que le dévouement du secrétariat de la<br />
SAD et de nos conseillers clientèle a porté ses<br />
fruits. Le travail de persuasion visant à mettre<br />
en œuvre les dix points CFST a eu un impact<br />
positif. Grâce à la solution pratique en ligne<br />
« Asa-Control » qui aide les garages à planifier<br />
et à mettre en œuvre la sécurité au travail, la<br />
protection de la santé, l’hygiène et l’entretien,<br />
nous pouvons quantifier les travaux réalisés<br />
par nos membres. Nous observons ici chaque<br />
année une hausse marquante du nombre de<br />
ces travaux. Je suis donc satisfait de la mise<br />
en œuvre de la directive CFST 6508.<br />
Que retenez-vous de cette période ?<br />
La collaboration agréable et constructive au<br />
sein du secrétariat et du service technique<br />
ainsi qu’avec les associations responsables.<br />
Ensemble, nous avons été en mesure ces dix<br />
dernières années de transformer la SAD en<br />
centre de compétences prisé de la sécurité<br />
au travail et de la protection de la santé alors<br />
qu’elle n’était qu’un simple prestataire de formation<br />
au début. Nous avons tiré parti de cette<br />
période pour renforcer la notoriété de notre<br />
solution par banche dans toute la Suisse.<br />
Notre nouvelle présence assortie d’une image<br />
de marque autonome et « Asa-Control » nous<br />
y ont aidés. Nous avons non seulement attiré<br />
l’attention des membres des associations<br />
responsables sur notre solution par branche,<br />
mais les inspections cantonales du travail, la<br />
Suva, la CFST et le Secrétariat d’État à l’économie<br />
(SECO), ont également salué le travail<br />
du secrétariat de la SAD, tant et si bien que la<br />
Suva et le SECO nous ont demandé de participer<br />
à des groupes de travail. Nous sommes<br />
ravis que la solution par branche SAD soit désormais<br />
connue dans toute la branche.<br />
Qu’est-ce qui la distingue aujourd’hui ?<br />
La SAD est une solution par branche fonctionnelle<br />
et reconnue comprenant près de 3000<br />
membres et chapeautée par un secrétariat motivé.<br />
La SAD se distingue par une immense responsabilité<br />
individuelle et elle entretient les<br />
contacts avec les associations responsables et<br />
surtout avec ses membres qui peuvent compter<br />
sur les vastes compétences techniques du<br />
secrétariat et du service technique.<br />
Ce sont là de bonnes nouvelles ! Pour finir<br />
et pour prendre congé de la SAD, je vous<br />
laisse la parole.<br />
Je tiens à remercier tous les fournisseurs, les<br />
personnes, les associations, les entreprises, les<br />
services spécialisés et les institutions qui ont<br />
favorisé la solution par branche SAD. Je serais<br />
ravi qu’ils continuent de la soutenir même si<br />
je prends bientôt ma retraite. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 45
FORMATION<br />
École professionnelle technique de Zurich<br />
« De nombreux apprentis ont encore<br />
un immense potentiel inexploité »<br />
Patrizia Hasler est la nouvelle rectrice de l’école professionnelle technique de Zurich (TBZ). La TBZ forme des apprentis<br />
et des spécialistes qualifiés en technologie automobile, qu’il s’agisse de formation initiale ou continue. Elle explique à<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> comment le coronavirus fait avancer la numérisation de l’enseignement, pourquoi il faut encourager<br />
les jeunes en situation particulièrement difficile et ce qu’elle souhaite pour la formation professionnelle. Carla Stampfli<br />
Pour les apprentis, l’école professionnelle technique<br />
est incontournable. Les futurs spécialistes<br />
n’atteignent les objectifs de leur formation<br />
professionnelle initiale, la compétence<br />
opérationnelle professionnelle, qu’en fréquentant<br />
les cours de leur école, en suivant la formation<br />
dans leur entreprise et en assistant aux<br />
cours interentreprises. La TBZ, l’une des plus<br />
grandes écoles professionnelles techniques de<br />
Suisse, forme des apprentis dans 16 métiers différents,<br />
dont quatre en technologie automobile.<br />
Patrizia Hasler a succédé à Elmar Schwyter, le<br />
recteur de longue date de la TBZ, au début de<br />
l’année scolaire <strong>2020</strong>/21.<br />
Le calendrier de Patrizia Hasler est serré. La<br />
pandémie exige d’innombrables clarifications,<br />
il faut modifier des procédures et répondre aux<br />
questions les plus variées. La rectrice semble<br />
malgré tout très énergique lors de l’entretien<br />
qu’elle accorde à <strong>AUTOINSIDE</strong> dans la spacieuse<br />
salle de réunion au premier étage de la<br />
TBZ. Elle pose sa tablette sur la table et l’ouvre.<br />
« Elle contient tout ce dont j’ai besoin. Je travaille<br />
depuis longtemps sans papier », déclaret-elle<br />
en souriant. « La tablette facilite beaucoup<br />
mon travail. » Elle travaille plus efficacement,<br />
car elle peut accéder numériquement aux réseaux<br />
et aux informations nécessaires de n’importe<br />
où et à tout moment.<br />
« La numérisation gagne justement en importance<br />
en cette période marquée par le virus<br />
au cours de laquelle nous devons éviter les<br />
contacts inutiles », indique Patrizia Hasler. On<br />
le constate notamment à la formation initiale<br />
et continue qui s’appuie sur des supports pédagogiques<br />
numériques de plus en plus nombreux.<br />
« Le téléapprentissage s’accompagne toutefois<br />
de difficultés pour les enseignants et les<br />
apprentis. » Elles se sont surtout cristallisées<br />
pendant le confinement. Les cours ont en effet<br />
La nouvelle rectrice de la TBZ, Patrizia Hasler, avec tablette et masque de la TBZ. Source : médias de l’UPSA<br />
été transférés sur Internet pendant deux mois<br />
au printemps. Les enseignants ont dû se familiariser<br />
rapidement avec des supports pédagogiques<br />
basés sur le web tandis que les apprentis<br />
ont été tenus de faire preuve d’autodiscipline et<br />
d’organisation pendant leurs journées. D’après<br />
la rectrice, tous ses élèves ne sont pas parvenus<br />
à s’organiser. « Au terme du confinement, nous<br />
avons constaté que certains apprentis avaient<br />
des lacunes. » Les difficultés résultent également<br />
de connaissances linguistiques insuffisantes<br />
et d’un accès défaillant à des appareils<br />
de travail en état de fonctionnement et reliés<br />
à Internet. Les apprentis qui n’étaient pas en<br />
mesure de satisfaire aux exigences du téléapprentissage<br />
ont bénéficié d’un enseignement<br />
46 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
dispensé dans les locaux de la TBZ grâce à une<br />
dérogation délivrée par l’office cantonal de l’enseignement<br />
secondaire du 2 e degré.<br />
« La numérisation nous sollicite énormément<br />
et continuera de nous accompagner »,<br />
poursuit Patrizia Hasler. « L’avenir est en effet<br />
à l’apprentissage hybride. » Il s’agit là d’un<br />
concept pédagogique indépendant du lieu qui<br />
associe au mieux les possibilités de l’interconnexion<br />
grâce à Internet aux méthodes pédagogiques<br />
classiques sur place. « Ce concept<br />
pédagogique modifie la définition du métier<br />
d’enseignant qui devient l’accompagnateur de<br />
l’apprenti et qui lui apprend à agir en toute<br />
autonomie. » La mission de la TBZ consiste à<br />
veiller à ce que les apprentis fassent l’acquisition<br />
des compétences opérationnelles professionnelles<br />
requises qui sont également demandées<br />
par les entreprises.<br />
C’est motivée et bien préparée que Patrizia<br />
Hasler a pris ses fonctions. « Elmar Schwyter<br />
m’a sérieusement initiée au métier, ce qui a facilité<br />
mes débuts », admet-elle. Outre les tâches<br />
soulevées par la pandémie de coronavirus, la<br />
rectrice a entrepris divers projets. « Il me tient<br />
à cœur que les trois départements Technologie<br />
automobile, Électronique et Technologies de<br />
l’information exploitent les synergies et qu’ils<br />
collaborent davantage à l’échelon interdépartemental<br />
à la TBZ. » La mutation technologique<br />
a fait bouger les lignes. « On le voit sur les voitures<br />
modernes avec les systèmes d’assistance<br />
à la conduite et/ou les propulsions alternatives.<br />
Rien ne marche plus dans la technologie<br />
automobile de nos jours sans l’électronique et<br />
l’informatique. » Les apprentis ont pu travailler<br />
sur des projets communs et élargir leurs compétences<br />
opérationnelles.<br />
Patrizia Hasler s’engage aussi pour que les apprentis<br />
talentueux, mais aussi ceux qui sont désavantagés<br />
pour des raisons socio-économiques<br />
puissent déployer tout leur potentiel. Le marché<br />
du travail suisse a besoin d’experts qualifiés<br />
pour maintenir la compétitivité et de spécialistes<br />
qui effectuent les travaux au niveau de<br />
qualité suisse élevé.<br />
« Les entreprises de la branche automobile<br />
continuent d’avoir du mal à recruter des jeunes.<br />
Des experts techniques qualifiés sont demandés,<br />
car les exigences se durcissent. Les jeunes<br />
doivent donc impérativement décrocher un diplôme<br />
pour pouvoir s’intégrer à long terme sur<br />
le marché du travail. »<br />
Comment faire de ces jeunes désavantagés des<br />
spécialistes compétents ? Comment renforcer<br />
l’image de la profession ? Patrizia Hasler se<br />
penche sur ces questions et sur d’autres. La rectrice<br />
s’appuie pour cela sur sa longue expérience<br />
de la formation professionnelle. Son travail de<br />
fin d’études consacré au potentiel inexploité<br />
des jeunes dans le secteur de la construction<br />
suisse datant de 2016 fournit également des<br />
idées utiles. « Ce sont justement les jeunes qui<br />
sont déconnectés du monde du travail du fait<br />
de leur système familial qui ne connaissent pas<br />
ses exigences. Ils ne voient donc pas de lien direct<br />
entre les performances scolaires et la réalité<br />
sur le marché du travail. » Pendant leur quotidien<br />
scolaire, ces jeunes ont particulièrement<br />
besoin de l’aide et des retours des enseignants<br />
qui les accompagnent étroitement. Les centres<br />
de formations jouent également un rôle important<br />
: « Lorsque l’entreprise parvient à intégrer<br />
des jeunes qui ont besoin de davantage d’encadrement<br />
au début de l’apprentissage, ils se<br />
sentent redevables à l’entreprise, si bien qu’ils<br />
lui restent fidèles. »<br />
Patrizia Hasler sait que les jeunes ont des besoins<br />
spécifiques en fonction de leur statut<br />
socio-économique et du niveau de formation<br />
de leur famille. « Il importe de sensibiliser les<br />
enseignants à cette problématique et de développer<br />
des mesures d’encouragement. De nombreux<br />
apprentis ont encore un potentiel inexploité<br />
trop important », souligne-t-elle. « Nous<br />
devons nous y attaquer ! » <<br />
Son parcours<br />
Plus d’informations sur :<br />
tbz.ch<br />
Avant de rejoindre la TBZ, Patrizia Hasler<br />
était directrice nationale de la formation<br />
continue à l’Institut fédéral des hautes<br />
études en formation professionnelle.<br />
Auparavant, elle enseignait notamment à la<br />
haute école de design de Berne et a dirigé<br />
des projets de formation professionnelle<br />
au département Politique de la formation<br />
professionnelle au sein de la Société<br />
suisse des entrepreneurs. Patrizia Hasler<br />
est titulaire d’un brevet d’enseignement<br />
valable dans les écoles secondaires, d’un<br />
diplôme d’enseignement qui l’habilite à<br />
dispenser des cours de formation générale<br />
au niveau secondaire II et d’un master en<br />
formation professionnelle. Son travail de fin<br />
d’études a été consacré aux dissolutions<br />
de contrats d’apprentissage et au potentiel<br />
inexploité dans le secteur de la construction<br />
suisse.<br />
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FORMATION<br />
Nouvelle loi sur la protection des données (LPD)<br />
Une aide pour les garagistes<br />
La nouvelle loi sur la protection des données (LPD) change quelque peu la donne pour les garagistes.<br />
L’UPSA Business Academy propose par conséquent un cours d’une demi-journée qui permettra aux<br />
personnes intéressées de découvrir les bases principales de cette révision. André Bissegger<br />
Source : Istock<br />
Cornelia Stengel, Kellerhals Carrard.<br />
La révision de la LPD doit avant tout permettre un traitement des données<br />
plus transparent et une meilleure autodétermination des personnes<br />
intéressées en lien avec leurs données (p. ex. par le biais de nouvelles obligations<br />
de documentation et d’information). « Sauf exception, les garagistes<br />
doivent tenir un registre interne de tous les traitements de données<br />
réalisés et sont contraints d’informer les personnes concernées du traitement<br />
de leurs données personnelles », explique Cornelia Stengel, avocate,<br />
partenaire du cabinet Kellerhals Carrard Zurich et chargée de l’enseignement<br />
du nouveau cours UPSA sur la LPD. Elle pense ici notamment aux<br />
collaborateurs, aux clients ou aux partenaires commerciaux. « La déclaration<br />
de protection des données deviendra ainsi une obligation à l’avenir. »<br />
Cornelia Stengel estime que le défi principal résidera dans la capacité à<br />
estimer correctement la nécessité d’agir. Pour une application correcte de<br />
la loi, elle recommande de commencer par analyser les aspects qui fonctionnent<br />
correctement dans l’exploitation et ceux qui nécessitent des actions<br />
(analyse des écarts). Des mesures seront ensuite adoptées sur cette<br />
base. « Les nouvelles obligations, telles que la création ou l’adaptation<br />
des registres de traitement, des déclarations de protection des données<br />
ou des contrats de traitement des données de commande, peuvent ainsi<br />
être bien appliquées par étapes », explique l’avocate.<br />
en Suisse. « À la fin du cours, les participants devraient savoir quand<br />
est appliqué quel droit et quels principes sont valables pour le traitement<br />
des données personnelles. »<br />
La révision de la LPD entrera en vigueur le 1 er janvier 2022 au plus<br />
tôt, mais aucun délai transitoire n’est prévu. La responsable du<br />
cours recommande donc aux garagistes de s’y intéresser dès maintenant.<br />
« Il faut en effet prévoir suffisamment de temps pour la<br />
mise en œuvre », explique-t-elle.<br />
Ce cours UPSA tombe donc à point nommé. Il s’adresse avant tout aux responsables<br />
et aux spécialistes de la protection des données, par exemple<br />
des directrices ou des responsables de département. « Le cours concerne<br />
par ailleurs toutes les personnes qui assument une fonction d’interface<br />
correspondante, souhaitent approfondir leurs connaissances du développement<br />
actuel de la protection des données et veulent échanger des expériences.<br />
» Il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances préalables du<br />
droit de la protection des données, puisque ce cours transmet les bases<br />
principales de la LPD. <<br />
Les participants au cours découvriront par ailleurs les bases les plus importantes<br />
de la protection des données, aussi bien selon le droit suisse<br />
en vigueur que selon sa révision à venir. Cornelia Stengel estime que le<br />
droit UE de la protection des données (RGPD) est aussi une thématique<br />
importante puisque de nombreuses entreprises devront aussi le respecter<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 49<br />
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FORMATION<br />
Conseiller/ère de service à la clientèle dans la branche automobile<br />
« La formation continue est<br />
aussi une école de la vie »<br />
À l’ère de la numérisation et de la mutation technologique, les conseillères et conseillers de service à la clientèle<br />
jouent un rôle clé, à l’interface de plusieurs domaines. Noel Mantel, conseiller de service chez Hutter Dynamics AG<br />
à Winterthour, a achevé cette formation continue en 2019. Avec <strong>AUTOINSIDE</strong>, il parle de l’importance de sentir les<br />
besoins de la clientèle et indique pourquoi les compétences qu’il a acquises l’aident aussi dans sa vie privée.<br />
Noel Mantel, conseiller de service à la clientèle dans la branche de l’automobile avec brevet fédéral. Source : Hutter Dynamics AG<br />
cst./tj. De la numérisation à la mutation technologique<br />
: la branche automobile se trouve<br />
probablement à l’aube de sa plus grande révolution<br />
depuis l’invention du moteur à combustion.<br />
Les frontières entre les branches<br />
s’estompent, les constructeurs automobiles<br />
deviennent des fournisseurs de services.<br />
Connecté à l’environnement, le véhicule<br />
devient le « terminal Internet de toutes<br />
choses », et cela a également un impact sur<br />
les activités d’après-vente des garagistes : au<br />
lieu de se limiter à la vente, à l’entretien et à<br />
la réparation, les garagistes doivent trouver<br />
de nouveaux potentiels d’activités. De nouveaux<br />
canaux de communication sont à créer<br />
pour satisfaire les besoins de la clientèle, qui<br />
est, de plus, à l’aise avec le numérique. Dans<br />
cette évolution, le conseiller de service à la<br />
clientèle joue un rôle clé, à l’interface de plusieurs<br />
domaines.<br />
Noel Mantel, qui a achevé en 2019 sa formation<br />
continue de conseiller de service à<br />
la clientèle dans la branche automobile avec<br />
brevet fédéral, le sait bien : « Répondre aux<br />
différents besoins n’est pas toujours simple. »<br />
Il existe des défis de deux sortes : d’une part,<br />
50 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
le produit n’est pas toujours entièrement au<br />
point ; d’autre part, les clients veulent souvent<br />
utiliser la toute dernière technologie le<br />
plus vite possible. « Cependant, on y prête<br />
trop peu d’attention. Il n’y a guère de compréhension<br />
pour les problèmes », relève Noel<br />
Mantel. D’après lui, il ne faut pas oublier qu’un<br />
véhicule qui, il y a un peu plus de dix ans,<br />
possédait un système de verrouillage à distance,<br />
des sièges chauffants et un ordinateur<br />
de bord était considéré comme bien équipé.<br />
« Aujourd’hui, l’éclairage à LED, le dispositif<br />
mains libres, l’accès sans clé, la recharge inductive<br />
pour les smartphones, les affichages<br />
tête haute et la fonction de mémorisation de<br />
l’assise font quasiment partie de l’équipement<br />
de base. » Dans ce domaine, le conseiller de<br />
service peut compter sur ses compétences.<br />
« Il faut sentir, ou du moins tenter de sentir,<br />
quels sont les besoins du client. » Il essaie<br />
ainsi d’éviter les malentendus. « Un garage<br />
devrait être un lieu confiance, ou du moins le<br />
conseiller de service en charge du client, une<br />
personne de confiance ! » Deviner le raisonnement<br />
du client nécessite de la sensibilité et<br />
du tact. Et c’est précisément ce qui le fascine<br />
dans son métier. « Mener un entretien avec le<br />
client, ça vaut de l’or puisque sa gestuelle et<br />
ses micro-réactions me permettent de savoir<br />
comment il réagit à ce que je propose. » Cela<br />
permet d’aller chercher le client au bon moment<br />
avec une question ouverte, laquelle lui<br />
fait révéler ses besoins.<br />
Outre le contact avec la clientèle, Noel Mantel<br />
aime pouvoir apporter du soutien à ses<br />
collègues de l’atelier et mettre sur pied différents<br />
processus, comme la prise de rendez-vous.<br />
Chez Hutter Dynamics, celle-ci<br />
peut aussi s’effectuer via un téléservice : le<br />
véhicule envoie automatiquement une notification<br />
au garage dès qu’un service est nécessaire.<br />
Le client peut également envoyer<br />
une notification pour convenir d’autres travaux<br />
sur la voiture ou résoudre un problème.<br />
Malgré ce service numérique, la plupart des<br />
prises de rendez-vous se font par téléphone :<br />
« C’est actuellement le moyen le plus rapide<br />
pour décrire une demande. » Là aussi, il vaut<br />
la peine de bien réfléchir au besoin du client.<br />
« Souvent, la première prise de contact entraîne<br />
une course d’essai avec le client pour<br />
pouvoir comprendre le problème. Ainsi, nous<br />
pouvons travailler de manière efficace. »<br />
Les compétences que le conseiller de service<br />
a acquises lui sont également utiles dans sa<br />
vie privée. « Je pense par exemple au fait<br />
d’identifier les besoins ou d’argumenter. »<br />
Pouvoir expliquer de quoi se compose un prix<br />
ou pourquoi il est judicieux de dépenser CHF<br />
200.<strong>–</strong> de plus ou de moins dans certaines situations<br />
est un enrichissement dans la vie de<br />
tous les jours », souligne Noel Mantel. Les leçons<br />
suivies pendant sa formation continue<br />
l’ont amené à considérer celle-ci non seulement<br />
comme un développement professionnel,<br />
mais aussi un peu comme une école de la<br />
vie. L’ancien élève indique que les leçons données<br />
par les enseignants étaient la plupart du<br />
temps passionnantes, ce dont il leur est très<br />
reconnaissant.<br />
Noel Mantel recommande la formation continue<br />
de conseiller de service à la clientèle à<br />
toute personne qui a envie d’endosser un rôle<br />
de premier plan vis-à-vis de la clientèle et de<br />
l’atelier dans un secteur passionnant. « Quiconque<br />
aime le contact avec les clients et avec<br />
l’atelier ainsi que l’organisation se sentira définitivement<br />
à sa place au service clients », explique-t-il.<br />
Selon les connaissances préalables,<br />
la formation continue dure entre deux et trois<br />
semestres et peut être effectuée en cours d’emploi.<br />
Les cours qui démarreront début 2021<br />
auront lieu à la GIBB (Gewerblich-Industrielle<br />
Berufsschule Bern), à l’école technique suisse<br />
de Winterthour (STFW) et au centre de formation<br />
continue 7act, Benson à Lausanne. <<br />
Les lieux de formation<br />
Gewerblich-Industrielle Berufsschule Bern (GIBB) :<br />
Lorrainestrasse 1,<br />
3000 Berne,<br />
Téléphone 031 335 91 45,<br />
Début des cours : 3 février 2021.<br />
Schweizerische Technische Fachschule Winterthur (STFW) :<br />
Schlosstalstrasse 139,<br />
8408 Winterthour,<br />
Téléphone 052 260 28 01,<br />
Début des cours : 8 janvier 2021.<br />
7act, Benson :<br />
Côtes-de- Mont benon 30,<br />
1003 Lausanne,<br />
Tél. 021 646 77 77,<br />
Début des cours : janvier 2021.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 51
FORMATION<br />
Ils peuvent se féliciter de leurs notes<br />
excellentes : Livio Bütikofer.<br />
Gregoire Dupasquier.<br />
Marco Salza. Pascal Lenherr.<br />
Remise des brevets<br />
Les moteurs de la<br />
branche automobile<br />
61 jeunes ayant réussi leurs examens professionnels de conseiller/ère de vente automobile, de<br />
conseiller/ère de service à la clientèle et de restaurateur/trice automobile ont pris possession<br />
de leur brevet fédéral. Ils sont désormais bien équipés pour tenir le rythme des évolutions technologiques<br />
rapides dans la branche et veiller à la préservation de véhicules qui font partie de l’histoire<br />
technique et culturelle. Carla Stampfli<br />
« Que vous pensiez être capable ou ne pas<br />
être capable, vous aurez raison dans tous les<br />
cas. » C’est avec cette citation d’Henry Ford<br />
que Thomas Jäggi, responsable de la formation<br />
professionnelle à l’UPSA, a accueilli les<br />
61 jeunes ayant réussi leurs examens professionnels<br />
supérieurs jeudi soir au casino de<br />
Berne. « En réussissant vos examens, vous<br />
avez prouvé que vous êtes capables. »<br />
Pendant leur formation continue, les 22<br />
conseillers/ères de vente automobile, les 29<br />
conseillers/ères de service à la clientèle et les<br />
10 restaurateurs/trices automobiles ont acquis<br />
des connaissances techniques, des aptitudes<br />
psychologiques et administratives,<br />
des compétences de conseil et bien plus encore.<br />
Ils ont reçu leur brevet fédéral grâce aux<br />
nombreuses heures de travail acharné, à leur<br />
assiduité et à leur persévérance.<br />
Compte tenu de la pandémie de coronavirus,<br />
la remise des diplômes a eu lieu dans la salle<br />
du conseil bourgeois dans le respect des mesures<br />
de sécurité. Le traditionnel cocktail dînatoire<br />
ayant dû être annulé, les diplômés,<br />
leurs accompagnateurs et les invités ont<br />
trinqué à leurs tables. Les diplômés étaient<br />
ravis de faire la fête. « Je suis ravie que les<br />
festivités puissent avoir lieu, même dans ce<br />
cadre particulier », admet Ronya Allemann<br />
d’Allemann Automobil AG, qui a réussi son<br />
examen professionnel de conseillère de service<br />
à la clientèle. Elle apprécie tout particulièrement<br />
que son métier allie contact avec la<br />
clientèle et automobile. Le conseiller de vente<br />
automobile Livio Musacchio, qui travaille<br />
au Jura-Garage Oliver Frei, s’est lui aussi réjoui<br />
de son brevet fédéral : « De la vente à la<br />
comptabilité en passant par le marketing, la<br />
formation continue a été très variée et approfondie.<br />
Elle permet d’intégrer la branche automobile<br />
de la meilleure façon qui soit. » Pour<br />
Stephan Meier, restaurateur automobile, qui<br />
a effectué sa formation continue chez Dönni<br />
Classic Car AG et qui est fasciné par la mécanique<br />
des véhicules rétro, le parcours qui l’a<br />
mené jusqu’à l’examen professionnel s’est déroulé<br />
à merveille. « Comme l’éventail des matières<br />
couvertes pendant la formation était<br />
large, j’en ai beaucoup profité et j’ai même dépassé<br />
mes objectifs. »<br />
Les représentants de l’UPSA ont félicité les<br />
diplômés pour leurs performances. « Nous<br />
sommes ravis de célébrer avec vous ce moment<br />
particulier de votre carrière professionnelle<br />
», a déclaré Charles-Albert Hediger,<br />
président de la commission de la formation<br />
professionnelle de l’UPSA et membre<br />
du comité central. Il a souligné que les diplômés<br />
joueront un rôle important dans la<br />
branche automobile en exerçant leur métier.<br />
Ils contribueront non seulement de manière<br />
décisive à la satisfaction de la clientèle et au<br />
succès de leur garage, mais ils veilleront également<br />
à la préservation de véhicules qui font<br />
partie de l’histoire technique et culturelle.<br />
Olivier Maeder, membre de la direction de<br />
l’UPSA, a quant à lui affirmé que les diplômés<br />
travaillent dans une branche qui connaît des<br />
52 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
Stephan Meier. Thomas Jäggi, Peter Linder et Yannic Wey. Basile Périnat. Bernd Schnyder.<br />
Les candidats ayant réussi les<br />
examens professionnels<br />
Charles-Albert Hediger.<br />
Olivier Maeder.<br />
progrès technologiques rapides. « La numérisation<br />
et les propulsions alternatives s’accompagnent<br />
de nouveaux défis. » Grâce à son<br />
offre variée de formations initiale et continue,<br />
l’UPSA s’assure que les compétences requises<br />
sont enseignées pour que les jeunes<br />
puissent tenir le rythme de l’évolution technique.<br />
« Ils sont bien préparés maintenant. »<br />
Il a souhaité bonne continuation aux diplômés<br />
et a remercié les experts d’examens, les<br />
partenaires de formation et les membres des<br />
commissions pour leur engagement. Christian<br />
Ackermann, président de la communauté<br />
d’intérêts suisse des restaurateurs de véhicules<br />
(IgFS), a en outre souligné l’immense<br />
potentiel professionnel à l’aide de chiffres impressionnants.<br />
« Tirez parti de ces opportunités<br />
! », a-t-il martelé devant les dix diplômés.<br />
Les élèves les mieux notés étaient particulièrement<br />
ravis de célébrer leur réussite. Les<br />
présidents des commissions d’assurance qualité<br />
CVA, CSC et IgFSz, Patrick Ganière, Peter<br />
Linder et Bruno Sinzig, leur ont décerné un<br />
prix spécial à chacun. Pour les conseillers de<br />
vente automobile, Livio Bütikofer, de Biezwil<br />
(SO), Grégoire Dupasquier, de Cossonay-Ville<br />
(VD) et Basile Périnat, de Sugiez (FR) étaient<br />
les heureux élus. Yannic Wey, de Schattdorf<br />
(UR), Pascal Lenherr, de Rapperswil (SG) et<br />
Bernd Schnyder, de Schüpfheim (LU) ont été<br />
distingués parmi les conseillers de service<br />
à la clientèle. Stephan Meier, de Gränichen<br />
(AG) et Marco Salz,a de Risch (ZG) ont décroché<br />
les meilleures notes parmi les restaurateurs<br />
automobiles. <<br />
Conseillers/ères de vente automobile :<br />
Florian Baumann, Soleure SO ; Endrit<br />
Berisha, Sisseln AG ; Livio Bütikofer,<br />
Biezwil SO ; Adriano Frassetto, Zufikon<br />
AG ; Marin Galic, Bottmingen BL ; Jessica<br />
Huber, Schötz LU ; Joel Juchli, Zufikon<br />
AG ; Livio Musacchio, Bettlach SO ;<br />
Basile Périnat, Sugiez FR ; Yanick Rey,<br />
Schenkon LU ; Fabrizio Romano, Altdorf<br />
UR ; Sarah Schaufelberger, Eschenbach<br />
SG ; Marco Westphal, Sempach Station<br />
LU ; Marco Ziegler, Fislisbach AG ; Reto<br />
Zwahlen, Mamishaus BE ; David Manuel<br />
Castilho Martins, Ardon VS ; Kamiran<br />
Chelebi, Yverdon-les-Bains VD ; Gregoire<br />
Dupasquier, Cossonay-Ville VD ; Adriel<br />
Gindrat, Tramelan BE ; Gionata Maraschio,<br />
Ecublens VD ; Cajipan Nadarajah, Froideville<br />
VD ; Perparim Shabanaj, Lonay VD.<br />
Conseillers/ères de service à la clientèle :<br />
Gian-Andrea Aebli, Dornach SO ; Ronya<br />
Allemann, Wiedlisbach BE ; Patrick Arnold,<br />
Amriswil TG ; Guerino Baumgartner,<br />
Gümligen BE ; Denis Birchler, Einsiedeln<br />
SZ ; Bernardo Capitani, Utzenstorf BE ;<br />
Raffaele De Roma, Schöftland AG ; Durim<br />
Demaj, Bonstetten ZH ; Drilon Dilaveri,<br />
Urdorf ZH ; Corinne Fäh, Benken SG ; Marco<br />
Frieden, Hombrechtikon ZH ; Andreas<br />
Grünenfelder, Küblis GR ; Adrian Halter,<br />
Rain LU ; Fabian Koller, Grosswangen<br />
LU ; Mirlind Kurtisi, Horgen ZH ; Pascal<br />
Lenherr, Rapperswil SG ; Alejandro Luque,<br />
Zurich ZH ; Tamara Lüthi, Frauenfeld<br />
TG ; Simone Angelo Mandara, Wald<br />
ZH ; Marc Meerstetter, Münsingen BE ;<br />
Marco Ripa, Bülach ZH ; Michel Reto Ritter,<br />
Sumiswald BE ; Dennis Rösner, Birsfelden<br />
BL ; Pascal Rosser, Matten b. Interlaken<br />
BE ; Bernd Schnyder, Schüpfheim LU ;<br />
Robin Schwarber, Wädenswil ZH ; Martin<br />
Weber, Rümlang ZH ; Yannic Wey, Schattdorf<br />
UR ; Livio Zberg, Silenen UR.<br />
Restaurateurs/trices d’automobiles :<br />
Stefan Altenburger, Neukirch TG ; Joe<br />
Hebler, Udligenswil LU ; Franz A. Herzog,<br />
Beromünster LU ; Gina Marina Hiltbrunner,<br />
Burgdorf BE ; Stephan Meier, Gränichen<br />
AG ; Marco Salza, Risch ZG ; Deborah<br />
Schweizer, Würenlingen AG ; Alexandra<br />
Signer, Bäretswil ZH ; Renato Stalder,<br />
Küssnacht am Rigi SZ ; Adrian Zihlmann,<br />
Killwangen AG.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 53
FORMATION<br />
Les pros vont de l’avant<br />
Maintenir ses compétences<br />
techniques à jour est essentiel<br />
Mi-novembre, formationprofessionnelleplus.ch a lancé sa nouvelle campagne sur les réseaux sociaux, avec<br />
quatre courtes vidéos « Apprends/Deviens ». L’une des protagonistes est Shane Bruchez. Écolière déjà, la<br />
diagnosticienne d’automobiles savait qu’elle voulait faire de sa passion pour les voitures un métier.<br />
kk./cst. Une diagnosticienne d’automobiles, une dirigeante en facility<br />
management, un contremaître sanitaire et un assistant en soins et<br />
santé communautaire : tels sont les protagonistes des quatre nouvelles<br />
vidéos « Apprends/Deviens » de formationprofessionnelleplus.ch. Il<br />
s’agit d’une initiative de la Confédération, des cantons et des organisations<br />
du monde du travail, mise en œuvre par le Secrétariat d’État à la<br />
formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI). Les quatre professionnels<br />
sont entrés dans la vie active avec une formation professionnelle<br />
de base, puis ont suivi une formation professionnelle supérieure,<br />
tout comme Shane Bruchez. À 26 ans, elle est désormais diagnosticienne<br />
d’automobiles et responsable d’atelier chez Garage Olympic<br />
Paul Antille Martigny SA. Dans l’interview, elle explique comment<br />
elle a appris à s’imposer dans un monde axé sur la technique et pourquoi<br />
la formation continue est indispensable à ses yeux.<br />
Vous êtes entrée dans le monde du travail après avoir suivi une formation<br />
professionnelle initiale de mécatronicienne d’automobiles.<br />
Pourquoi cette profession ?<br />
J’ai toujours été passionnée par les voitures. Quand j’étais enfant, j’aidais<br />
systématiquement mon père à changer les pneus et mes jouets<br />
préférés étaient des petites voitures. J’ai su très vite que je voulais travailler<br />
dans ce domaine. J’ai donc fait plusieurs stages d’observation<br />
en tant que mécatronicienne d’automobiles et j’ai finalement trouvé<br />
une place d’apprentissage, même si ça n’a pas été facile. Certaines entreprises<br />
étaient réticentes à former une jeune femme dans cette profession<br />
physiquement exigeante.<br />
Aujourd’hui, vous êtes diagnosticienne d’automobiles. Qu’est-ce qui<br />
vous a motivée à suivre cette voie ?<br />
Mon apprentissage m’a beaucoup plu et m’a confortée dans mon choix<br />
professionnel. J’ai donc eu envie d’en faire plus : apprendre de nouvelles<br />
choses et perfectionner mes connaissances en diagnostic d’automobiles.<br />
Et je me disais qu’avec un diplôme de la formation professionnelle<br />
supérieure, je serais encore plus prise au sérieux dans mon<br />
travail… (rires). C’est le cas et les clientes apprécient particulièrement<br />
d’être conseillées par une femme pour les questions techniques.<br />
Quels obstacles avez-vous dû surmonter durant votre parcours de<br />
formation ?<br />
La profession peut en effet se révéler physique. J’ai dû apprendre à travailler<br />
de façon ergonomique avec des objets lourds, notamment de<br />
gros pneus ou des outils au poids conséquent.<br />
Shane Bruchez est diagnosticienne d’automobiles et responsable d’atelier.<br />
Source : Komma pr<br />
Qu’avez-vous appris d’essentiel durant votre formation initiale qui<br />
vous sert aujourd’hui dans l’activité que vous exercez ?<br />
Durant mon apprentissage, j’ai acquis des connaissances de base sur<br />
les différentes marques de voitures. Ce savoir m’est toujours utile dans<br />
ma fonction actuelle. J’ai aussi appris à m’imposer en tant que femme<br />
dans une profession technique. Je tiens toutefois à préciser que la collaboration<br />
avec mes collègues et mes supérieurs a toujours été fructueuse<br />
et simple.<br />
Pourquoi la formation continue en vaut-elle la peine ?<br />
Dans la branche automobile, la technique évolue rapidement, aussi<br />
dans le domaine du numérique. Il est donc important de maintenir<br />
ses connaissances techniques à jour pour ne pas perdre le fil. La formation<br />
continue permet aussi de bénéficier d’un quotidien professionnel<br />
plus diversifié, car elle élargit le domaine d’activité et offre plus<br />
de responsabilités. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
metiersauto.ch<br />
formationprofessionnelleplus.ch<br />
54 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
Rubrique Dario Cologna<br />
« Pour avancer, il faut<br />
prendre exemple sur les<br />
meilleurs »<br />
En ski de fond, Dario Cologna a tout gagné. Le Grison de 34 ans est plusieurs fois champion olympique,<br />
champion du monde et vainqueur de la coupe du monde. Il passera à la postérité en tant que l’un des<br />
meilleurs fondeurs de tous les temps. Dario Cologna est aujourd’hui « ambassadeur UPSA de l’efficacité<br />
et des performances exceptionnelles ». Dans une série en cinq épisodes, le « Sportif suisse de l’année »<br />
2013 partage ses expériences avec des professionnels de tous âges. Aujourd’hui : comment composer<br />
avec la concurrence ?<br />
« Il y a pas mal de temps déjà que je participe<br />
à la coupe du monde, et j’ai donc pu y observer<br />
un certain nombre d’athlètes. Ces concurrents<br />
m’aident à m’améliorer. Je les observe<br />
bien et je m’en inspire. C’est important, car<br />
pour avancer, il faut prendre exemple sur les<br />
meilleurs. Quand quelqu’un fait particulièrement<br />
bien quelque chose, par exemple en<br />
termes de technique, il n’est jamais faux de<br />
s’y intéresser. Et peut-être d’adopter sa méthode.<br />
Dans ce cas, il est important de ne<br />
pas aller contre sa nature et de pas adopter<br />
quelque chose qui ne vous va pas. Car bon<br />
nombre d’éléments sont aussi individuels.<br />
De plus, plusieurs facteurs interagissent souvent<br />
chez les fondeurs qui remportent des<br />
victoires. Si quelque chose me frappe, comme<br />
une forme d’entraînement particulière ou un<br />
aspect technique, je me demande s’il serait<br />
judicieux pour moi de l’adopter. Mais je ne<br />
peux pas me contenter de tout copier chez<br />
les autres, et de toute façon, cela n’est pas<br />
non plus une garantie de succès. Cela dit,<br />
il est utile d’acquérir de nouvelles connaissances<br />
et d’aller toujours plus loin dans la<br />
compréhension de soi-même.<br />
J’ai envie de me développer et j’ai une grande<br />
motivation intérieure. Mais j’ai tout de<br />
même besoin de la compétition pour aller<br />
jusqu’aux limites de mes performances. J’ai<br />
besoin de me battre contre les autres athlètes<br />
pour donner le meilleur de moi-même.<br />
Les courses contre des concurrents forts sont<br />
non seulement plus intéressantes, mais un<br />
bon résultat apporte aussi plus de satisfaction.<br />
C’est pour cela que je m’entraîne.<br />
Pendant une course, il arrive que l’on ressente<br />
tout à coup du stress ou de l’agitation<br />
sur le terrain. Dans ces situations, j’estime<br />
qu’il est important de réussir à garder son<br />
calme et de ne pas se laisser déconcentrer.<br />
Même si quelqu’un marche sur l’un de mes<br />
skis ou casse l’un de mes bâtons, j’essaie de<br />
rester attentif. Je ne peux pas me permettre<br />
de m’énerver, je dois gérer mon énergie de<br />
manière économe et l’utiliser à bon escient.<br />
J’essaie plutôt de continuer à suivre mon plan<br />
et d’agir intelligemment. Agir dans la précipitation,<br />
sans prendre le temps de la réflexion,<br />
fait souvent plus de tort que de bien : c’est<br />
vrai dans le sport, mais aussi dans la vie. » <<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 55
FORMATION<br />
UPSA Business Academy<br />
Votre santé nous<br />
tient à cœur ! En raison<br />
de la crise sanitaire, vos<br />
cours peuvent être reportés<br />
ou donnés à distance.<br />
Nous informons les participants<br />
par e-mail.<br />
Sources : médias de l’UPSA<br />
JANUAR<br />
Elektro-Instruktion für Hochvolt-<br />
Systeme in Elektro- und Hybridfahrzeugen<br />
> 22./23. Januar 2021, Lenzburg<br />
> 8./9. Februar 2021, St. Gallen<br />
> 11./<strong>12</strong>. Februar 2021, Bern<br />
> 18./19. Februar 2021, Goldau<br />
> 9./10. April 2021, Chur<br />
Séminaire de gestion des occasions<br />
Les participants apprennent comment bien gérer<br />
leurs véhicules d’occasion. La présentation, le<br />
processus de reprise et la stratégie dynamique<br />
de prix en font partie.<br />
> 28 janvier 2021, Paudex<br />
FEBRUAR<br />
Meine Wirkung<br />
als Führungsverantwortliche/r<br />
Führungspersonen setzen sich mit ihren<br />
aktuellen Situationen und Rollen konkret auseinander<br />
und erarbeiten zielführende Lösungen.<br />
Im Kurs frischen sie ihr Wissen auf von der<br />
Kommunikation bis hin zu ihrer aktuellen Herausforderung<br />
im Betrieb.<br />
> 24. Februar 2021, Bern<br />
> 17. Juni 2021, Bern<br />
MÄRZ<br />
Dialog <strong>–</strong> das neue<br />
Mitarbeitergespräch<br />
Nach dem Kurs sind Sie in der Lage, auch heikle<br />
Mitarbeitergespräche für beide Seiten erfolgreich<br />
zum Abschluss zu bringen.<br />
> 17. März 2021, Bern<br />
APRIL<br />
Grundlagen Flottenverkauf<br />
Fahrzeugflotten in Unternehmen zu bewirtschaften,<br />
erfordert von den Verantwortlichen<br />
umfassende Kenntnisse und Fähigkeiten.<br />
Lernen Sie in diesem Kurs den Flottenmarkt und<br />
dessen Bewirtschaftungsformen kennen !<br />
> 30. April 2021<br />
MAI<br />
Lehrgang DAB+<br />
In Zusammenarbeit mit der Schweizer-Radiobranche,<br />
DAB+-Experten der SRG sowie DAB+-<br />
Fahrzeugspezialisten wurde ein DAB+-Lehrgang<br />
mit AGVS-Kompetenzausweis entwickelt.<br />
> 5. Mai 2021, Bern<br />
56 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
AGVS DIDAKTIK-<br />
MODULE<br />
Sind Sie als Berufsbildner noch up-to-date ? Die<br />
eintägigen Didaktikmodule des AGVS vermitteln<br />
Berufsbildnern kompaktes Wissen für die konkrete<br />
Umsetzung in Ihrem Betrieb und helfen mit,<br />
eine qualitativ hochstehende und zeitgemässe<br />
Grundbildung anzubieten. Während im Modul<br />
« Instrumente der neuen BiVo 2018 einsetzen » die<br />
Ausbildungsplanung und Gesprächsführung mit<br />
den Lernenden im Fokus steht, lernen Sie im Kurs<br />
« Lernende selektieren », wie die Auswahl zum<br />
Gewinn wird. Die Selektion ist die Phase, in der<br />
Sie die meisten guten Leute verlieren.<br />
« Instrumente der neuen BiVo 2018<br />
einsetzen »<br />
> 22. April 2021, Lenzburg<br />
« Lernende selektieren »<br />
> 15. Januar 2021, Horw<br />
> 20. Januar 2021, St. Gallen<br />
> 3. Februar 2021, Lenzburg<br />
« Junge Erwachsene führen und<br />
Krisen überwinden »<br />
Die Führung von Lernenden ist in vielerlei<br />
Hinsicht herausfordernd. Berufsbildende<br />
investieren oft viel Zeit und Engagement in die<br />
Ausbildung ihrer Lernenden. Trotzdem müssen<br />
immer mal wieder kleinere oder grössere<br />
Hürden überwunden werden. Stecken Jugendliche<br />
zusätzlich in einer Krise, äussert sich dies<br />
rasch in ungenügenden Leistungen, Absenzen<br />
oder auffälligem Verhalten. Wie gelingt es, die<br />
Motivation wieder zu stärken und das Potenzial<br />
zur Entfaltung zu bringen, damit das Erreichen<br />
der Ausbildungsziele gelingt ?<br />
> 23. Februar 2021, Bern<br />
Retrouvez ces thèmes, et bien d’autres,<br />
dans la Business Academy en ligne.<br />
Les cours sont proposés dans la langue<br />
correspondante. D’autres cours seront proposés<br />
ultérieurement. Mise à jour sur upsa-agvs.ch.<br />
Rubrique : Formation, UPSA Business<br />
Academy<br />
Diese und weitere interessante Themen<br />
finden Sie online in der Business Academy.<br />
Die Kurse sind in der Kurssprache ausgeschrieben.<br />
Andere Kurse werden zu einem<br />
späteren Zeitpunkt angeboten. Laufende Kursupdates<br />
finden Sie auf agvs-upsa.ch.<br />
Rubrik : Berufsbildung, AGVS Business<br />
Academy<br />
depuis<br />
1964<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 57
FORMATION<br />
Source : médias de l’UPSA<br />
Événements régionaux à venir<br />
AARGAU<br />
Automobildiagnostiker<br />
Informationsabend :<br />
Mittwoch, 19. Januar 2021 um 18 Uhr<br />
Ort : Weiterbildungszentrum Lenzburg<br />
Start Lehrgang : Mittwoch, 8. September 2021<br />
> wbzlenzburg.ch<br />
BERN<br />
Automobildiagnostiker BP<br />
Nächster Studienbeginn im August 2021<br />
Betriebswirt im Autogewerbe HFP<br />
Anmeldeschluss : 28. Mai 2021<br />
Nächster Studienbeginn im August 2021<br />
Automobil-Werkstattkoordinator<br />
Nächster Studienbeginn im August 2021<br />
Kundendienstberater im<br />
Automobilgewerbe<br />
Nächster Studienbeginn :<br />
Mittwoch, 3. Februar 2021<br />
Alle Lehrgänge finden an der Gewerblich-<br />
Industrielle Berufsschule Bern (GIBB) statt.<br />
> www.gibb.ch<br />
CHUR / ZIEGELBRÜCKE<br />
Lehrgang Automobildiagnostiker/-in<br />
Informationsabende :<br />
Mittwoch, 2. Dezember <strong>2020</strong> um 19 Uhr (online)<br />
Ort : ibW Höhere Fachschule Südostschweiz, Chur<br />
> ibw.ch/beratung/infoabende<br />
HORW<br />
Automobildiagnostiker/-in und<br />
Automobil-Werkstattkoordinator/-in<br />
Ort : AGVS Ausbildungszentrum Horw<br />
> agvs-zs.ch<br />
Vorbereitungskurs für die BP zum<br />
Automobildiagnostiker<br />
> agvs-zs.ch<br />
ST. GALLEN<br />
Automobildiagnostiker/-in BP<br />
Neu mit Einführungstagen<br />
Informationsabend : Donnerstag, 21. Januar 2021<br />
Ort : AGVS Ausbildungszentrum St. Gallen<br />
> agvs-abz.ch<br />
WINTERTHUR<br />
Kundendienstberater<br />
im Automobilgewerbe<br />
Lehrgangsstart : 8. Januar 2021<br />
Automobil-Verkaufsberater<br />
Lehrgangsstart : 24. August 2021<br />
Betriebswirt im Automobilgewerbe<br />
Lehrgangsstart : 25. August 2021<br />
Automobildiagnostiker/-in /<br />
Automobil-Werkstattkoordinator/-in<br />
Informationsabend (online)<br />
Lehrgangsstart : 6./7. September 2021<br />
Informationsabend für die Weiterbildungen<br />
Dienstag, 9. Februar 2021, 19 bis 20.30 Uhr<br />
Alle Lehrgänge finden an der Schweizerischen<br />
Technischen Fachschule Winterthur STFW statt.<br />
> www.stfw.ch<br />
OLTEN<br />
Lehrgang Fahrzeugrestaurator<br />
Start Lehrgang : jeweils im Oktober<br />
Neue Informationsveranstaltungen starten im<br />
Frühling 2021<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 59
FOCUS: TECHNIQUE<br />
Forum technique FTPM : les véhicules rechargeables et leurs émissions de CO 2<br />
Garantir un parcours de réduction<br />
avec des hybrides rechargeables<br />
L’économie et la société ne sont pas les seules à devoir gérer de nouveaux problèmes dus au coronavirus. Les<br />
constructeurs et les équipementiers ont eux aussi dû interrompre la production, repousser les développements<br />
et livrer tardivement les nouveaux modèles pendant le confinement. L’adoption du cycle de calcul des émissions<br />
WLTP et le démarrage poussif des véhicules électriques accentue le défi des amendes de CO 2<br />
. Andreas Senger<br />
Désignation usuelle :<br />
Désignation réglementaire :<br />
PHEV = Plug-in Hybrid Electric Vehicle<br />
OVC-HEV = Off-Vehicle Charging Hybrid Electric Vehicle<br />
Moteur à combustion<br />
Moteur à combustion<br />
Moteur à combustion<br />
Pile à combustible<br />
Moteur<br />
électrique<br />
Moteur<br />
électrique<br />
Moteur<br />
électrique<br />
Moteur<br />
électrique<br />
Transmission Transmission Transmission<br />
Transmission<br />
Transmission<br />
Bouteilles de GNC<br />
Batterie Batterie Batterie Batterie Chargeur<br />
Chargeur<br />
Réservoir<br />
Réservoir<br />
Réservoir<br />
Bouteille<br />
de H 2<br />
Véhicule doté d’un moteur à<br />
combustion<br />
Véhicule hybride<br />
Véhicule hybride<br />
rechargeable<br />
Véhicule à pile à combustible<br />
Véhicule électrique<br />
Vue d’ensemble de la diversité des systèmes de propulsion : ce sont en particulier les hybrides rechargeables et les véhicules au gaz naturel/biogaz (GNC) qui permettent de réduire<br />
massivement les émissions de CO 2<br />
des parcs à moyen et long termes. Les propulsions électriques associées à des piles à combustible ou à des batteries occuperont le devant<br />
de la scène à long terme. Les carburants synthétiques sont également envisageables. Source : Empa<br />
Le Forum d’étude suisse pour la technique de<br />
propulsion mobile (FTPM) a fait la lumière<br />
sur la question du CO 2<br />
à l’occasion d’un webinaire<br />
intitulé Forum technique. Des représentants<br />
des autorités (OFEN et OFEV), François<br />
Launaz, président d’auto-suisse, Roland<br />
Bilang, directeur d’Avenergy Suisse, et Christian<br />
Bach, le responsable technique du FTPM<br />
et directeur du département Propulsions automobiles<br />
à l’Empa sont intervenus.<br />
Part de marché en %<br />
Parts de marche des voitures de tourisme par carburants de 2010 à <strong>2020</strong><br />
Essence : 54,0 %<br />
Diesel : 23,5 %<br />
Propulsions alternatives : 22,5 %<br />
Le plafond NEDC est fixé à environ<br />
4 l/100 km d’équivalent essence ou à 95 g/<br />
km d’émissions de CO 2<br />
pour les flottes en<br />
<strong>2020</strong>. Si un importateur n’atteint pas cette<br />
moyenne avec les véhicules vendus, il devra<br />
s’acquitter cette année d’une pénalité de dépassement<br />
de 109 francs par gramme pour<br />
chaque g/km. Sur l’ensemble des véhicules<br />
vendus, des amendes se chiffrant à plusieurs<br />
millions sont donc possibles. La pression<br />
Part de marché<br />
de l’essence<br />
Les propulsions alternatives doivent être disponibles et être acceptées par les acheteurs. La résonance dont bénéficient<br />
les propulsions alternatives et la volonté de les acheter se renforcent. Leur part de marché est presque égale à<br />
celle du diesel. En août <strong>2020</strong>, la part des hybrides était de 11,7 %, celle des hybrides rechargeables de 4,6 %, celle des<br />
véhicules électriques à batterie de 5,8 % et celle du gaz naturel/biogaz de 0,4 %. Source : auto-suisse<br />
que subissent les importateurs pour vendre<br />
des véhicules électriques à batterie (BEV) et<br />
des hybrides rechargeables est énorme, car<br />
ils peuvent faire valoir des émissions de<br />
Part de marché<br />
du diesel<br />
Part de marché des propulsions<br />
alternatives<br />
CO 2<br />
nulles sur un BEV ou très faibles sur<br />
un PHEV du fait de la forte pondération de<br />
la part de trajets parcourus électriquement<br />
dans le cycle NEDC ou WLTP.<br />
60 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS: TECHNIQUE<br />
Deux problèmes en résultent. L’industrie automobile<br />
n’est pas en mesure de produire assez<br />
de BEV (difficultés d’approvisionnement<br />
de batteries, matières premières pour les batteries,<br />
capacités de production) et d’autres<br />
pays européens, en particulier l’Allemagne,<br />
subventionnent massivement les véhicules<br />
rechargeables. Le nombre de véhicules livrables<br />
en Suisse est donc faible. Les véhicules<br />
rechargeables ne sont que partiellement<br />
subventionnés par les cantons et non<br />
par la Confédération.<br />
g CO 2<br />
/km<br />
Plafond NEDC<br />
130 g/km<br />
Les hybrides rechargeables restent donc la<br />
seule issue pour les importateurs. Ils font<br />
en effet état de consommations normalisées<br />
très faibles du fait du cycle d’essai et<br />
de la part élevée de conduite électrique. Ces<br />
consommations normalisées sont toutefois<br />
éloignées des consommations et des émissions<br />
de CO 2<br />
réelles. Si le client ne recharge<br />
pas sérieusement son véhicule rechargeable,<br />
il peut le conduire comme un hybride, mais<br />
les consommations sont alors largement supérieures<br />
(voir l’encadré technique page 62).<br />
Plafonds NEDC et WLTP : étapes d’après la loi sur le CO 2<br />
révisée<br />
Plafond NEDC<br />
95 g/km<br />
Plafond WLTP<br />
118 g/km<br />
WLTP :<br />
+24 %<br />
Valeur de départ<br />
dans l’UE<br />
-15 %<br />
-37.5 %<br />
Le passage du cycle NEDC au cycle WLTP aura lieu entièrement l’année prochaine. L’UE souhaite toutefois réduire<br />
encore massivement les émissions. La Suisse veut lui emboîter le pas avec la loi sur le CO 2<br />
révisée. Source : OFEN<br />
Christian Bach sait que l’évolution ne conduit<br />
pas clairement à une réduction effective des<br />
émissions de CO 2<br />
. La procédure d’essai permet<br />
de faire passer des véhicules lourds et<br />
surmotorisés pour des véhicules propres.<br />
M. Bach ne pratique pas la langue de bois :<br />
« La réduction du CO 2<br />
à l’aide des hybrides<br />
rechargeables est surestimée. Ces véhicules<br />
font état d’un potentiel élevé de réductions<br />
apparentes de CO 2<br />
, bien que l’approche s’appuie<br />
sur des réflexions correctes, à savoir<br />
parcourir les trajets courts électriquement,<br />
et les trajets de charge et trajts longs à l’aide<br />
du moteur à combustion. » Il faudrait toutefois<br />
dimensionner autrement la propulsion,<br />
« ce que l’industrie automobile ferait volontiers<br />
en raison des critiques actuelles vis-àvis<br />
des PHEV. »<br />
Au final, la concession vend au client un véhicule<br />
capable de délivrer les avantages prévus<br />
s’il est rechargé sérieusement et conduit<br />
sur des trajets courts, mais la combinaison<br />
des deux propulsions augmente la puissance<br />
et le poids et occasionne des consommations<br />
plus élevées en conditions réelles. L’environnement<br />
ne profite d’aucun avantage si le<br />
client recharge peu, voire pas du tout son vé-<br />
Suite en page 62<br />
Consommation normalisée et émissions de CO 2<br />
normalisées<br />
Exemple : Ford Kuga ST-Line<br />
Ford Kuga 1.5 EcoBoost<br />
Ford Kuga 1.5 EcoBlue<br />
Ford Kuga 2.0 EcoBlue<br />
Ford Kuga 2.5 PHEV<br />
Moteur essence de 1,5 l (88 kW),<br />
Boîte de vitesses manuelle<br />
à 6 rapports, traction avant<br />
Poids à vide max. : 1668 kg 1)<br />
Poids de l’attelage : 1600 kg 1)<br />
Prix à neuf : CHF 27 000 1)<br />
Consommation normalisée :<br />
6,8 l/100 km<br />
Émissions de CO 2<br />
normalisées :<br />
155 g/km<br />
Moteur diesel de 1,5 l (88 kW),<br />
Boîte de vitesses manuelle<br />
à 6 rapports, traction avant<br />
Poids à vide max. : 1703 kg 1)<br />
Poids de l’attelage : 1500 kg 1)<br />
Prix à neuf : CHF 32 000 1)<br />
Consommation normalisée :<br />
5,2 l/100 km<br />
Émissions de CO 2<br />
normalisées :<br />
136 g/km<br />
Diesel hybride de 2,0 l (110 kW)<br />
Boîte de vitesses manuelle<br />
à 6 rapports, traction avant<br />
Poids à vide max. : 1750 kg 1)<br />
Poids de l’attelage : 1900 kg 1)<br />
Prix à neuf : CHF 34 000 1)<br />
Consommation normalisée :<br />
5,1 l/100 km<br />
Émissions de CO 2<br />
normalisées :<br />
135 g/km<br />
Hybride rechargeable essence de 2,5 l (165 kW)<br />
Transmission CVT, traction avant<br />
Poids à vide max. : 1914 kg 1)<br />
Poids de l’attelage : <strong>12</strong>00 kg 1)<br />
Prix à neuf : CHF 42 000 1)<br />
Consommation normalisée :<br />
1,4 l/100 km<br />
Émissions de CO 2<br />
normalisées :<br />
32 g/km<br />
Consommation électrique : 86 Wh/km<br />
-<strong>12</strong> % CO 2<br />
+35 kg<br />
+5000 CHF<br />
Consommation/CO 2<br />
presque<br />
identique pour une puissance<br />
accrue de 20 %<br />
+47 kg<br />
+2000 CHF<br />
-76 % CO 2<br />
pour une puissance<br />
accrue de 50 %<br />
+164 kg<br />
+8000 CHF<br />
1)<br />
Données d’après Ford<br />
L’exemple montre clairement pourquoi les constructeurs et les importateurs sont obligés de commercialiser prioritairement leurs véhicules rechargeables. Pour les BEV, 0 g/km<br />
d’émission de CO 2<br />
passent dans le décompte. Sur les hybrides rechargeables tels que le Ford Kuga illustré, la norme de mesure est telle que la part de l’autonomie électrique est<br />
fortement pondérée et qu’il en résulte une très faible valeur moyenne de CO 2<br />
. En pratique, cette consommation normalisée est rarement atteinte même si la batterie est chargée<br />
régulièrement. Source : ICCT<br />
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FOCUS: TECHNIQUE<br />
hicule rechargeable à la prise de courant. Au<br />
contraire, l’énergie grise utilisée pendant la<br />
production et les dépenses de recyclage dépassent<br />
largement les niveaux qui prévalent<br />
pour des véhicules conventionnels.<br />
Dans leurs explications, tous les intervenants<br />
de l’industrie et de la recherche ont demandé<br />
à ce que l’énergie électrique ne soit pas incluse<br />
à un niveau d’émissions de CO 2<br />
nul, car<br />
le mix électrique européen contient bel et bien<br />
du CO 2<br />
. Ils ont également noté qu’il n’y a pas<br />
assez d’électricité renouvelable pour produire<br />
des carburants synthétiques en quantité suffisante<br />
et que les carburants biologiques ne sont<br />
pas assez demandés. <<br />
Consommation d’énergie en Wh/km<br />
Ville<br />
Autoroute<br />
NGV HEV PHEV FCV BEV<br />
NGV : véhicule au gaz<br />
HEV : véhicule hybride<br />
PHEV : véhicule hybride rechargeable<br />
FCV : véhicule à pile à combustible<br />
BEV : véhicule électrique<br />
Wh/km<br />
Véhicule doté d’un moteur à combustion<br />
Wh/km<br />
Véhicule à pile à combustible<br />
Source : projet ESMOBIL<br />
RED (EPF, Empa)<br />
Wh/km<br />
Véhicule électrique<br />
Le graphique indique clairement la propulsion la plus intéressante. Seul le bilan du réservoir à la roue est analysé<br />
dans tous les calculs. Source : Empa.<br />
Mesure de la consommation de véhicules rechargeables selon le cycle WLTP <strong>–</strong> une affaire complexe<br />
WLTC 1 WLTC 2 WLTC 3 WLTC 4 WLTC 5 WLTC 6<br />
Vitesse en km/h<br />
Charge Depleting (CD) =<br />
épuisement de la batterie<br />
Temps en s<br />
Conditionnement<br />
véhicule (23 º C)<br />
Batterie SOC<br />
AER<br />
EAER<br />
R CDA<br />
R CDC<br />
Autonomie purement électrique (jusqu’au premier démarrage du moteur à combustion)<br />
Autonomie électrique équivalente (valeur calculée)<br />
Trajet en mode CD (valeur calculée)<br />
Tronçon cyclique CD (multiple du tronçon WLTP de 23,3 km)<br />
La mesure de la consommation et donc la détermination des émissions de CO 2<br />
sont complexes. Les faibles émissions de CO 2<br />
obtenues résultent du fait que plus la batterie installée<br />
à bord d’un véhicule hybride rechargeable est grosse, plus son autonomie purement électrique est élevée. Les faibles valeurs de consommation sont souvent éloignées<br />
de la réalité. Source : Empa<br />
se. La norme d’essai WLTP (Worldwide Light<br />
Duty Vehicle Test Procedure) est très compliquée<br />
pour les hybrides rechargeables. La<br />
batterie est entièrement chargée (100 % SOC<br />
= State of Charge, état de charge de la batterie)<br />
après un conditionnement du véhicule<br />
(température ambiante de 23 °C). Le WLTC<br />
(Worldwide Light Duty Vehicle Test Cycle) est<br />
ensuite parcouru et répété jusqu’à ce que le<br />
SOC varie de moins de 4 %. Dans l’exemple<br />
ci-dessus, tel est le cas entre le 4 e et le 5 e<br />
cycle (ligne rouge = SOC). Les premiers cycles<br />
(1-3) servent au Charge Depleting (CD). Ils<br />
ne servent qu’à décharger la batterie et à<br />
conduire électriquement. En mode CS (Charge<br />
Sustaining), la voiture roule en mode hybride.<br />
Le moteur à combustion peut s’allumer et<br />
s’éteindre et le SOC ne peut varier que de 4 %.<br />
La batterie est ensuite entièrement chargée<br />
et la capacité de charge est mesurée. La part<br />
d’énergie électrique et de consommation du<br />
moteur à combustion dans les émissions de<br />
CO 2<br />
et la consommation d’énergie totale sont<br />
converties et calculées à l’aide de formules<br />
complexes. Diverses corrections, par exemple<br />
pour la régénération du filtre à particules<br />
diesel pendant l’essai, sont incluses. La<br />
consommation normalisée calculée se base<br />
sur l’hypothèse selon laquelle l’utilisateur<br />
du véhicule le charge à la prise domestique<br />
avant le trajet, qu’il démarre avec une batterie<br />
entièrement chargée (SOC = 100 %) et qu’il<br />
parcourt 70 à 80 % du trajet électriquement. En<br />
réalité, la part du trajet parcourue électriquement<br />
est bien plus réduite, car les clients<br />
achètent justement des PHEV parce qu’ils<br />
peuvent être utilisés sur de longs trajets. La<br />
phase CS s’adapte également à la suralimentation<br />
du fonctionnement du générateur grâce<br />
à la configuration optimale de la puissance<br />
électrique du moteur électrique et du dimensionnement<br />
du moteur à combustion. La part<br />
de conduite purement électrique est exprimée<br />
dans le « Utility Factor » (UF). S’il est égal à 1,<br />
la voiture ne roule qu’à l’électricité. Plus il est<br />
petit, plus le moteur à combustion s’allume. La<br />
plupart des hybrides rechargeables affichent<br />
une autonomie électrique comprise entre<br />
50 et 60 km. Il en résulte un UF compris entre<br />
0,75 et 0,8 (environ 75 % des distances sont<br />
parcourues électriquement). C’est de là que<br />
proviennent les valeurs de consommation<br />
extrêmement faibles pour l’essence ou le<br />
diesel sur les hybrides rechargeables. Or ces<br />
véhicules roulent souvent en mode CS et non<br />
en mode CD. Il est également possible de<br />
calculer la consommation qui en découle. Le<br />
calcul et les consommations CD proches de la<br />
pratique sont présentés sous le lien suivant.<br />
Plus d’informations sur :<br />
et<br />
62 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 79
POLITIQUE & DROIT<br />
Référendum contre la loi sur le CO 2<br />
« Ceux qui paient doivent<br />
pouvoir donner leur avis »<br />
Roland Bilang est le directeur d’Avenergy Suisse. L’association représente les intérêts des importateurs de<br />
combustibles et de carburants liquides. Dans l’entretien qu’il a accordé à <strong>AUTOINSIDE</strong>, Roland Bilang évoque<br />
l’objectif « zéro émission nette », explique pourquoi un éventuel référendum a des chances d’aboutir et quel rôle<br />
pourraient jouer les carburants renouvelables et synthétiques dans l’objectif de la neutralité carbone en Suisse,<br />
si la nouvelle loi sur le CO 2<br />
ne leur met pas des bâtons dans les roues. Sandro Compagno<br />
Monsieur Bilang, pourquoi la loi sur le CO 2 va-t-elle, selon vous,<br />
dans la mauvaise direction ?<br />
Roland Bilang, directeur d’Avenergy Suisse : Les mesures de protection<br />
du climat prises par la Suisse fonctionnent déjà très bien. Il<br />
est inutile de durcir la législation par de nouvelles directives, interdictions<br />
ou subventions. Il suffit de mettre en place des mécanismes de<br />
contrôle qui nous empêchent de nous éloigner des objectifs de réduction<br />
déjà fixés. Le Parlement a surchargé cette loi sans que cela n’apporte<br />
d’avantages pour le climat. Je pense, par exemple, au fait de se<br />
focaliser sur la réduction du CO 2<br />
en Suisse : cela n’est ni efficace ni judicieux.<br />
Les milliards du fonds pour le climat ne serviront pas au climat,<br />
mais ils donneront naissance à une économie de la subvention.<br />
Pire encore : la loi met en danger la croissance des biocarburants, qui<br />
ont fait une belle entrée sur le marché ces dernières années.<br />
Honnêtement, la Suisse consomme chaque année six milliards de<br />
litres de combustibles fossiles. Et ce, sans compter le trafic aérien.<br />
Pensez-vous qu’il soit réellement possible d’atteindre l’objectif<br />
« zéro émission nette » de CO 2<br />
d’ici 2050 ?<br />
Il sera impossible de l’atteindre si l’on mise exclusivement sur les automobiles<br />
à batterie pour les brèves distances. Dans certains secteurs,<br />
les sources d’énergie liquides sont irremplaçables, par exemple dans le<br />
transport des marchandises longue distance ou dans le trafic aérien.<br />
Les technologies dont nous disposons aujourd’hui nous montrent la<br />
manière dont les carburants pour l’aviation pourront également être<br />
« défossilisés » dans les décennies à venir : je pense au Power-to-Gas<br />
et au Power-to-Liquid. Mais nous devons utiliser nos ressources résolument<br />
dans ce but, et non pour démonter hâtivement des systèmes<br />
d’approvisionnement en énergie qui fonctionnent bien.<br />
Le fait est que les émissions de CO 2<br />
par voiture baissent ; cependant,<br />
ce succès est mis à mal par l’augmentation du trafic. N’est-il pas<br />
juste d’inciter les Suisses à modifier leur comportement au moyen<br />
de taxes incitatives ?<br />
L’augmentation du trafic n’est qu’en partie due à nos besoins individuels<br />
en mobilité. Elle résulte avant tout de la croissance de la population<br />
et de la bonne situation conjoncturelle dont nous avons bénéficié<br />
jusqu’à présent. La crise du coronavirus nous montre deux choses à<br />
cet égard : premièrement, l’activité économique et la mobilité sont directement<br />
corrélées ; deuxièmement, les gens préfèrent renoncer aux<br />
transports publics qu’au trafic individuel.<br />
Vous avez mentionné les biocarburants. Aujourd’hui, en Suisse,<br />
l’essence, le diesel et le GNC contiennent environ 4 à 5 % de biocarburants.<br />
Quel rôle pourraient jouer les carburants renouvelables et<br />
synthétiques dans l’objectif de la neutralité carbone en Suisse ?<br />
L’an dernier, les biocarburants ont permis d’économiser près de 600<br />
000 tonnes de CO 2<br />
dans le trafic routier. La croissance exponentielle<br />
que la part des biocarburants a connue depuis 2013 pourrait se poursuivre,<br />
à la fois sur le plan technique et sur celui de l’approvisionnement.<br />
En théorie, rien n’empêcherait que, dans quelques années, les<br />
pompes à essence distribuent 100 % de carburants biogènes et synthétiques<br />
et que le trafic routier n’émette plus du tout de CO 2<br />
. J’utilise le<br />
conditionnel, car avec la nouvelle loi sur le CO 2<br />
, nous sommes bel et<br />
bien en train d’anéantir cette perspective.<br />
Au forum FTPM, en septembre, vous avez révélé que vous ne vous<br />
seriez pas opposé à la proposition initiale du Conseil fédéral, mais<br />
que le Parlement avait mis trop de choses dans la nouvelle loi. Que<br />
changeriez-vous dans le texte qui vient d’être adopté ?<br />
Le Parlement a notamment ajouté au projet du Conseil fédéral le fonds<br />
pour le climat et la taxe sur les billets d’avion. Et il a tellement surchargé<br />
l’obligation de compensation des importateurs de carburants,<br />
qui existe déjà, qu’il sera désormais presque impossible de la respecter.<br />
Cela entraînera des amendes, qui seront répercutées sur les<br />
consommateurs à la pompe et qui ne bénéficieront aucunement au<br />
climat. Mais le point essentiel est que les cercles concernés n’ont jamais<br />
pu s’exprimer sur ces éléments et sur d’autres nouveautés de la<br />
loi, car aucune consultation n’a eu lieu. Ne serait-ce que pour cela, le<br />
peuple doit avoir le dernier mot.<br />
À votre avis, le référendum a-t-il des chances d’aboutir ?<br />
Absolument. Il est important que les gens qui doivent passer à la<br />
caisse à cause de la loi sur le CO 2<br />
puissent donner leur avis à ce sujet.<br />
64 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
POLITIQUE & DROIT<br />
Si le peuple venait en effet à désavouer la nouvelle loi sur le CO 2<br />
dans les urnes, qu’est-ce qui vous donne la certitude que le Parlement<br />
ne la chargerait pas encore plus en la remaniant ? Car, en fin<br />
de compte, cette loi est également contestée par les cercles verts<br />
de gauche, qui trouvent qu’elle ne va pas assez loin.<br />
Si les Suisses disaient non à cette loi, cela permettrait à notre branche<br />
de poursuivre sur la voie de la réduction progressive du CO 2<br />
sur laquelle<br />
elle s’est engagée. Cette voie est raisonnable du point de vue<br />
économique parce qu’elle garantit les structures d’approvisionnement<br />
existantes et, partant, la sécurité d’approvisionnement pour ce qui est<br />
de la principale source d’énergie. Pour les particuliers aussi, cette voie<br />
est nettement moins chère et plus familière que la culture de l’interdiction,<br />
des amendes et des subventions que la nouvelle loi engendrerait.<br />
À quel point la collaboration avec différentes associations économiques,<br />
dont l’UPSA, est-elle importante pour faire échec à cette loi ?<br />
La collaboration est très importante. Les associations qui se sont réunies<br />
au sein du comité économique contre la loi sur le CO 2<br />
se distinguent<br />
par le fait qu’elles sont proches de la pratique et sont chaque<br />
jour en contact avec leurs membres et leurs clients. Je parle ici des<br />
vendeurs de mazout, des garagistes, des commerçants automobiles,<br />
des propriétaires de stations-service, des ramoneurs, etc. On peut<br />
affirmer qu’ensemble, nous comprenons très bien les besoins d’une<br />
grande partie de la population.<br />
Que fait Avenergy Suisse pour que le référendum aboutisse ?<br />
Nous entretenons nous aussi des liens directs avec la clientèle de<br />
nos membres, c’est-à-dire les propriétaires d’immeubles possédant un<br />
chauffage au mazout et les automobilistes. Nous espérons ainsi pouvoir<br />
apporter une contribution essentielle au référendum. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
rester-raisonnable.ch<br />
Suite en page 66<br />
Roland Bilang est<br />
directeur d’Avenergy<br />
Suisse depuis avril<br />
2013. Source : Avenergy<br />
Suisse<br />
Votre manifestation<br />
fait encore plus bouger<br />
les choses au centre<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 65
POLITIQUE & DROIT<br />
« Je voudrais une loi sans interdit<br />
technologique, sans bureaucratie<br />
excessive et sans nouvelles taxes,<br />
qui tendrait au contraire vers<br />
des mesures raisonnables et une<br />
grande marge de manœuvre pour<br />
des innovations intelligentes. »<br />
Ueli Bamert<br />
Dirigeant de Swissoil<br />
« On mise de plus en plus sur l’électricité,<br />
ce qui entraînera très probablement<br />
une pénurie dramatique en<br />
Europe. La Suisse est déjà dans le<br />
peloton de tête en ce qui concerne<br />
la protection du climat. Depuis les<br />
années 90, elle n’a cessé de réduire<br />
ses émissions de CO 2<br />
malgré une<br />
population en forte hausse. »<br />
Marcello Zandonà,<br />
Directeur de Ramoneur Suisse<br />
« Rien que pour une famille<br />
moyenne, le surcoût s’élève au<br />
minimum à 1000 francs par an. Et<br />
lorsque le marché de l’électricité<br />
sera libéralisé, le prix sera déterminé<br />
par l’offre et la demande. Que<br />
se passera-t-il lorsque la demande<br />
augmentera régulièrement, du fait<br />
de la progression de la mobilité<br />
électrique ou des pompes à chaleur,<br />
par exemple, et que l’offre ne<br />
pourra pas suivre ? »<br />
Paul Grässli,<br />
Président central de Ramoneur Suisse<br />
« Pour l’économie suisse en général,<br />
le principal problème posé par cette<br />
loi est constitué par la détermination<br />
d’un objectif de réduction des<br />
émissions de CO 2<br />
en Suisse même.<br />
Pour une très grande partie des<br />
PME, le problème très concret posé<br />
par cette loi est son coût, alors que<br />
nous entrons dans la récession liée<br />
au COVID-19. »<br />
Patrick Eperon,<br />
Délégué communication et campagnes politiques<br />
Responsable politique mobilité, Centre Patronal<br />
66 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
POLITIQUE & DROIT<br />
Avec sa campagne XXL, auto-suisse<br />
a suscité des émotions en faveur de<br />
la voiture et a montré ses avantages.<br />
Source : auto-suisse<br />
Résultats de la campagne « Mon Autographe »<br />
Ne renonçons pas à la voiture<br />
Avec « Mon Autographe », l’association des importateurs automobiles officiels a influencé l’attitude du grand<br />
public vis-à-vis de la voiture. L’opération a permis de mettre en évidence l’immense avantage du trafic individuel<br />
motorisé et d’éveiller des émotions favorables à l’automobile malgré le débat climatique. Auto-suisse en tire<br />
désormais un bilan. Jürg A. Stettler<br />
Qu’il s’agisse de duels d’autostop de célébrités<br />
telles que le musicien Stress contre l’icône du<br />
football Gilbert Gress, de conseils pratiques<br />
pour des virées en voiture ou de jeux pour<br />
les enfants à bord, la campagne « Mon Autographe<br />
» montre que la Suisse ne serait de<br />
loin pas si attrayante sans la mobilité. « La<br />
mobilité individuelle répond à un besoin de<br />
liberté qui revêt une grande importance pour<br />
la plupart des Suisses », constate également<br />
François Launaz, le président d’auto-suisse.<br />
Comment la population a-t-elle accueilli la<br />
campagne ? Quel a été l’effet de « Mon Autographe<br />
» et a-t-elle pu révéler l’importance de<br />
la route, la colonne vertébrale de la Suisse ?<br />
L’institut Gfs Bern s’est penché sur ces questions<br />
et a interrogé 1011 personnes en Suisse<br />
alémanique et en Suisse romande en septembre<br />
à cet effet. Heureusement pour les<br />
membres de l’UPSA, les résultats de ce sondage<br />
montrent que le besoin de mobilité individuelle<br />
restera intact en Suisse à l’avenir.<br />
Deux tiers des sondés considèrent même actuellement<br />
que la voiture est un moyen de<br />
réduire la probabilité de contamination au<br />
coronavirus. Bien que de nombreuses personnes<br />
estiment que la voiture est en partie<br />
responsable du changement climatique<br />
et qu’elle pollue, rares sont celles qui envisageraient<br />
d’y renoncer. L’utilité pratique de<br />
la voiture s’est même renforcée sur fond de<br />
coronavirus.<br />
Même si la responsabilité climatique progresse,<br />
une majorité de Suisses pensent toutefois<br />
que les nouvelles propulsions font partie<br />
intégrante de la solution au problème du<br />
climat, ce qui fait le jeu du garagiste. Celui-ci<br />
peut en effet fournir un véhicule électrique,<br />
hybride ou GNC moderne au pendulaire qui<br />
cherche à éviter les TP du fait de la pandémie.<br />
Malgré la nécessité de protéger la nature, personne<br />
ne cherche à réduire ses besoins de<br />
mobilité. 80 % des personnes interrogées se<br />
sentent libres en voiture, car elles peuvent se<br />
rendre où bon leur semble grâce à elle. Plus<br />
de 60 % ne veulent pas perdre cette liberté.<br />
Une forte majorité de plus de deux tiers a aussi<br />
identifié les avantages de la voiture par rapport<br />
aux transports publics pendant la crise<br />
du coronavirus.<br />
Un lien émotionnel plus puissant avec la voiture<br />
n’a toutefois pas été révélé. Le Suisse<br />
reste pragmatique. Les prestations de transport<br />
et la flexibilité au quotidien constituent<br />
les aspects les plus importants du trafic individuel<br />
motorisé à ses yeux. Un quart des<br />
sondés ont même mauvaise conscience en<br />
conduisant. Bonne nouvelle pour les garagistes,<br />
les gens sont plus ouverts à des mesures<br />
de protection du climat qu’en 2019,<br />
mais ils ne sont pas prêts à renoncer à leur<br />
voiture. La voiture fera donc clairement partie<br />
d’une mobilité future respectueuse du climat.<br />
Concernant les propulsions, même les<br />
moteurs essence efficaces perdent de leur attractivité<br />
et on prédisait un avenir sombre<br />
au diesel dès 2019. 62 % des personnes interrogées<br />
envisagent désormais d’acheter une<br />
voiture dotée d’une propulsion alternative,<br />
même si ce type de voitures devrait devenir<br />
plus abordable et faire un nouveau bond<br />
technologique pour qu’il suscite l’intérêt des<br />
masses. <<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 67
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JobCloud<br />
RH et recrutement en temps de crise : comment<br />
agir rapidement et de façon réfléchie<br />
Actuellement, les PME sont mises à rude épreuve. Il est donc d’autant plus important que le département<br />
RH montre une position claire face à la direction, aux managers et aux collaborateurs. Les PME qui<br />
disposent d’un système de gestion des crises réfléchi et qui l’observent de façon globale ont un avantage.<br />
Voici quelques conseils.<br />
Mettre en place une cellule de crise<br />
Invoquez une cellule de crise réduite mais efficace,<br />
composée de membres des différents<br />
départements. Un spécialiste RH devrait également<br />
en faire partie.<br />
Parler d’une seule voix<br />
Convenez avec l’entreprise de la seule voix qui<br />
transmettra toutes les informations. Chaque<br />
information ne sera communiquée que par<br />
cette seule personne. Dans une PME, il s’agit<br />
idéalement du directeur ou du CEO. Les RH<br />
apportent leur soutien, en récoltant et clarifiant<br />
les informations.<br />
Clarifier la situation de départ<br />
En tant que spécialiste RH, vous devez collaborer<br />
de façon particulièrement intensive avec<br />
les autres départements et leurs dirigeants.<br />
Parlez aux managers de la situation réelle<br />
en termes de charge de travail. Quelles sont<br />
les personnes-clés qui génèrent encore du<br />
chiffre d’affaires ? Quelles sont les personnes<br />
à risque ? Qui peut travailler en Home Office ?<br />
Privilégier la communication<br />
à l’interne<br />
La règle d’or de la communication reste : l’interne<br />
avant l’externe. Autrement dit, les collaborateurs<br />
sont informés en premier, puis les<br />
clients et enfin tous les autres acteurs.<br />
Se montrer généreux et arrangeant<br />
Essayez de faire preuve de plus de compréhension<br />
en ces temps de crise, notamment si des<br />
employés doivent travailler en Home Office<br />
avec de jeunes enfants ou si d’autres souffrent<br />
de difficultés de concentration à cause de la<br />
situation.<br />
Communiquer de façon transparente<br />
avec les collaborateurs<br />
Les faits instaurent la sécurité. Par conséquent,<br />
communiquez de façon transparente<br />
avec vos collaborateurs et ne leur cachez rien.<br />
Veillez également à utiliser un langage adapté.<br />
Élaborer un plan de remplacement<br />
Vous êtes-vous déjà demandé qui remplace le<br />
CEO lorsqu’il tombe malade ? C’est justement<br />
en temps de crise que les plans de remplacement<br />
clairs et réfléchis s’avèrent précieux. Si<br />
les équipes ne travaillent pas déjà toutes en<br />
Home Office, il est important que les principaux<br />
décideurs travaillent aussi loin les<br />
uns des autres que possible afin d’éviter une<br />
contamination réciproque et ainsi préserver le<br />
fonctionnement de l’entreprise et de tous les<br />
départements.<br />
Saisie des heures de travail<br />
De nombreuses entreprises ont déjà instauré<br />
des codes spécifiques pour désigner les cas<br />
de maladie au coronavirus ou de quarantaine.<br />
Cela facilitera les statistiques par la suite et<br />
aide à justifier clairement la demande de soutien<br />
financier. Par ailleurs, vous avez ainsi<br />
un aperçu quotidien de la situation de vos<br />
collaborateurs.<br />
Agir au lieu de réagir<br />
Malgré les inquiétudes et l’éventuelle réduction<br />
de l’horaire de travail, n’oubliez pas<br />
l’après. Pour la reprise attendue après le coronavirus,<br />
votre entreprise aura besoin des<br />
bons collaborateurs et d’un plan de redressement<br />
efficace afin qu’un personnel compétent<br />
puisse faire avancer votre entreprise.<br />
C’est pourquoi le recrutement ne doit pas<br />
être mis complètement en stand-by. Publiez<br />
vos annonces pour les postes importants dès<br />
à présent et recrutez via vidéoconférence.<br />
N’agissez pas comme l’agneau qui a peur du<br />
méchant loup : agissez au lieu de réagir.<br />
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plus de 20 ans exploite entre autres jobup.ch et<br />
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Suisse romande et en Suisse alémanique. Rendez-vous<br />
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recrutement et de la politique RH. <<br />
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68 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
POLITIQUE & DROIT<br />
Article de Figas<br />
Crédits COVID-19 : des<br />
détails importants<br />
Source : Istock<br />
Afin d’atténuer les conséquences économiques de la lutte contre le<br />
coronavirus, les entrepreneurs ont pu demander des crédits de transition<br />
avec le cautionnement solidaire de la Confédération entre mars<br />
et juillet <strong>2020</strong>. Ces crédits ont certes été octroyés très rapidement et<br />
facilement, mais des règles strictes s’appliquent quant à leur utilisation.<br />
Des sanctions sévères sont prévues en cas de non-respect de<br />
ces règles. Andreas Kohli, responsable du département fiduciaire de Figas<br />
La branche automobile enregistre des chiffres<br />
d’affaires élevés par rapport à de nombreux<br />
autres secteurs. Le montant maximal du<br />
crédit COVID-19 étant défini en fonction<br />
du chiffre d’affaires, les exploitations de la<br />
branche automobile ont pu demander des<br />
sommes conséquentes, ce que bon nombre<br />
d’entre elles ont fait. Mais dans le stress du<br />
confinement, il est possible que l’on ait parfois<br />
omis d’étudier dans le détail les textes en<br />
petits caractères des contrats de crédit.<br />
Utilisation<br />
Les crédits COVID-19 ne peuvent pas être utilisés<br />
pour :<br />
• de nouveaux investissements dans des<br />
actifs immobilisés qui ne constituent pas<br />
des investissements de remplacement<br />
• la distribution de dividendes ainsi que le<br />
remboursement d’apports de capital<br />
• l’octroi de prêts actifs ou le refinancement<br />
de prêts à des actionnaires ou à des proches<br />
• le remboursement de prêts intragroupes<br />
(sont cependant autorisés les paiements<br />
d’intérêts ou les amortissements ordinaires<br />
au sein d’une structure de groupe).<br />
Utilisation abusive<br />
L’utilisation des crédits peut donner lieu aux<br />
trois situations suivantes.<br />
1. Le crédit a été utilisé conformément<br />
au droit : en principe, il ne devrait y avoir<br />
aucune conséquence, même si l’entreprise<br />
n’est pas à même de rembourser le crédit.<br />
2. Le crédit a été utilisé de manière non<br />
conforme et l’entreprise peut immédiatement<br />
rembourser le crédit : aucune<br />
amende ne devrait vraisemblablement être<br />
prononcée dans la mesure où il n’y a pas<br />
eu de dommages. En cas d’acte punissable<br />
(p. ex. faux dans les titres ou escroquerie),<br />
le preneur de crédit devra dans tous les cas<br />
rendre des comptes selon le droit pénal.<br />
3. Le crédit a été utilisé de manière non conforme<br />
et l’entreprise ne peut pas rembourser<br />
immédiatement le crédit : il faut dans<br />
tous les cas s’attendre ici à une dénonciation et<br />
une amende pouvant atteindre CHF 100 000.<strong>–</strong>.<br />
En présence d’un acte relevant du droit pénal,<br />
celui-ci sera jugé selon le code pénal.<br />
Conformément à l’article 18a de l’ordonnance<br />
sur les cautionnements solidaires liés au<br />
COVID-19, les organes d’un preneur de crédit<br />
(en particulier les conseils d’administration et<br />
les sociétaires) et les personnes qui s’occupent<br />
de sa gestion répondent personnellement et<br />
solidairement d’un éventuel dommage découlant<br />
d’une utilisation non conforme du crédit.<br />
Vérification par un organe de révision<br />
Si l’organe de révision du preneur de crédit<br />
constate une utilisation abusive dans le<br />
cadre du contrôle restreint ou ordinaire des<br />
comptes annuels, il lui donne un délai approprié<br />
pour régulariser la situation. Si ceci n’est<br />
pas accompli dans le délai défini, l’organe de<br />
révision doit informer l’organisation de cautionnement<br />
compétente.<br />
Mesures<br />
Des crédits COVID-19 de CHF 500 000.<strong>–</strong> au<br />
maximum ont été octroyés sans aucune difficulté.<br />
Il est évident qu’outre l’organe de révision,<br />
d’autres contrôleurs mandatés par la<br />
Confédération vérifieront le respect des conditions<br />
dans un avenir proche. Certains preneurs<br />
de crédit pourraient ainsi avoir des surprises<br />
très désagréables. Les personnes responsables<br />
seraient donc bien inspirées de contrôler précisément<br />
l’utilisation des fonds. Si ceux-ci ont<br />
(potentiellement) été demandés ou utilisés de<br />
manière non conforme, le crédit devrait si possible<br />
être remboursé avant la date de clôture du<br />
bilan afin que les comptes annuels ne puissent<br />
faire l’objet de réclamations. Il convient par ailleurs<br />
également d’étudier le remboursement<br />
précoce du crédit dans le contexte de la politique<br />
relative aux dividendes. <<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 69
PRODUITS & PRESTATIONS<br />
ESA fête son jubilé<br />
Les 90 ans d’une institution de<br />
la branche automobile suisse<br />
Le 7 septembre 1930, une poignée de garagistes avait créé une coopérative visant à conserver dans ses rangs le<br />
commerce des pneus et des pièces de rechange, en plus des ateliers. 90 ans plus tard, ce petit groupe d’entreaide<br />
est devenu une entreprise prospère qui emploie 580 collaborateurs et génère un chiffre d’affaires de plus<br />
de 380 millions de francs. Sandro Compagno<br />
Lors de la création d’ESA, la vente de pneus<br />
était au premier plan. Les fournisseurs de<br />
pneus disputaient aux garagistes le commerce<br />
par des prix très bas. Hier comme aujourd’hui,<br />
l’atelier est le joyau de tout garage.<br />
Mais les réparations lourdes n’étaient souvent<br />
pas rentables. Pour réaliser des gains,<br />
les garagistes étaient dépendants du chiffre<br />
d’affaires réalisé dans le domaine désormais<br />
communément appelé « aftersales ». Jusqu’à<br />
présent, ESA occupe le leadership dans la<br />
vente de pneus, notamment grâce aux pneus<br />
ESA Tecar réservés aux garagistes : 50 % du<br />
commerce des pneus en Suisse sont détenus<br />
par ces derniers.<br />
Le premier siège d’ESA à Berne. Source : ESA<br />
Bien qu’il s’agisse du 90 e anniversaire, les responsables<br />
d’ESA n’ont pas le cœur à la fête.<br />
La pandémie due au coronavirus ainsi que les<br />
mesures adoptées pour l’endiguer ont frappé<br />
la branche automobile suisse trop durement<br />
en cette année <strong>2020</strong>. « Alors qu’une<br />
multitude de garagistes doivent lutter pour<br />
leur survie, nous n’allons pas nous mettre à<br />
faire la fête en nous congratulant », déclare<br />
Matthias Krummen, responsable management<br />
services et communication d’ESA. Une<br />
déclaration sage, typique de l’organisation,<br />
qui se contentera d’honorer sobrement son<br />
90 e anniversaire. En 1930, ESA était une organisation<br />
d’entre-aide destinée à acheter en<br />
commun des pneus, des pièces de rechange<br />
et des accessoires pour l’automobile. Cette<br />
bonne entente et la solidarité à travers la<br />
branche qui en découle font aujourd’hui partie<br />
de l’ADN de « l’organisation d’achat de la<br />
branche suisse de l’automobile et des véhicules<br />
à moteur », dénomination exacte d’ESA.<br />
Quelque 7000 coopérateurs, qu’ESA préfère<br />
désigner par « copropriétaires », déterminent<br />
le destin et l’esprit de la coopérative. Cette<br />
forme juridique est très courante en Suisse.<br />
Au 1er janvier <strong>2020</strong>, le registre du commerce<br />
suisse comptabilisait 8407 coopératives.<br />
La tendance est à la baisse, notamment en<br />
raison des possibilités de levées de fonds<br />
moins intéressantes que dans le cas d’une<br />
société par actions. Les coopératives suisses<br />
ont cependant dans leurs rangs quelques<br />
belles réussites, telles que les grossistes Migros<br />
et Coop, l’assureur Mobiliar, la banque<br />
Raiffeisen et bien entendu ESA. « Nos clients<br />
sont en même temps les propriétaires. C’est<br />
ce qui fait l’originalité d’ESA », ajoute Markus<br />
Huter, président du conseil d’administration.<br />
Il n’y a aucune raison de modifier la forme<br />
juridique.<br />
Ce modèle de réussite, conjugué avec une<br />
constance solide, entraîne une « légitimité<br />
cognitive », a expliqué dans un entretien accordé<br />
à <strong>AUTOINSIDE</strong> en décembre 2018 le<br />
professeur Markus Gmür, chercheur à l’Université<br />
de Fribourg sur la gestion des coopératives,<br />
des fondations et des associations.<br />
Les entreprises qui disposent de cette légiti-<br />
70 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
PRODUITS & PRESTATIONS<br />
mité cognitive « n’ont pas à prouver chaque<br />
jour qu’elles sont performantes et ont une<br />
gestion saine. Pour la plupart des consommateurs<br />
suisses, elles font partie du paysage,<br />
comme c’est le cas d’ESA pour les garagistes.<br />
»<br />
La forme juridique de la coopérative intéresse<br />
également l’historien Bernhard Ruetz,<br />
qui s’exprime dans la dernière édition du magazine<br />
d’ESA « ESA-Life » entièrement consacrée<br />
aux 90 années de succès de l’organisation,<br />
forte aujourd’hui d’un effectif de 580<br />
personnes. Ce statut confortable « s’est révélé<br />
le moyen idéal pour que les membres participent<br />
à parts égales et prennent les décisions<br />
entrepreneuriales, c’est-à-dire pour permettre<br />
de conjuguer les intérêts individuels et collectifs<br />
». L’intérêt personnel en tant qu’entrepreneur,<br />
et collectif en tant que représentant de<br />
toute une branche.<br />
Le président du conseil d’administration Markus Hutter (à g.) et le CEO Giorgio Feitknecht dirigent ESA en ces temps<br />
difficiles. Source : médias de l’UPSA<br />
Le premier président d’ESA s’appelait August<br />
Lierow, il était par ailleurs président<br />
central de l’UPSA. Rudolf Hilfiker, président<br />
de l’UPSA section Berne, en a été le premier<br />
directeur. La relation étroite entre l’UPSA et<br />
ESA est toujours d’actualité, comme en témoignent<br />
différents projets communs, en<br />
particulier dans le domaine de la formation<br />
professionnelle.<br />
La Piazza d’ESA a longtemps été LE rendez-vous des garagistes au Salon de l’auto. Source : ESA<br />
La soirée devant célébrer le 90 e anniversaire<br />
d’ESA a été annulée. Mais cela ne change rien<br />
à l’importance de ce jubilé pour les 15 000 entreprises<br />
de la branche automobile suisse.<br />
Tandis qu’ESA a été fondée en 1930 par<br />
quelques garagistes visionnaires, une mission<br />
concrète figurait dans ses statuts : « L’encouragement<br />
de la performance économique de<br />
la branche. » Le sens des affaires rencontre<br />
l’esprit de solidarité de la branche. Joyeux anniversaire<br />
à ESA ! <<br />
Plus d’informations sur :<br />
esa.ch<br />
Témoignages pour les 90 ans d’ESA<br />
Urs Wernli, président central de l’UPSA :<br />
« La création d’ESA il y a 90 ans a posé un jalon<br />
historique pour la branche automobile suisse.<br />
Cette avancée visionnaire a permis aux garagistes<br />
d’acquérir une certaine indépendance à<br />
l’égard des constructeurs et des importateurs.<br />
Les garagistes suisses et les copropriétaires<br />
d’ESA peuvent être fiers de leur coopérative. »<br />
Georges Bovet, propriétaire du Garage Carrosserie<br />
Bovet SA à Grolley : « ESA est un exemple<br />
de collaboration réussie depuis 90 ans. Grâce<br />
à l’offre vaste d’ESA, le propriétaire d’atelier y<br />
trouve tout ce dont il a besoin à des prix compétitifs<br />
: matériel de bureau, biens d’investissement<br />
dans un garage, sans oublier bien sûr les biens<br />
de consommation et les roues. Le dialogue<br />
avec tous les collaborateurs est toujours très<br />
aimable. Merci aussi à ESA pour sa générosité<br />
lors des différentes manifestations, toujours très<br />
réjouissantes. »<br />
René Degen, membre du comité central de<br />
l’UPSA : « Quand je pense aux pièces de<br />
rechange, seule ESA me vient à l’esprit. Quand<br />
je pense aux pneus, je pense également à ESA.<br />
Les batteries ? ESA aussi. Le lien qui nous unit<br />
remonte à mon apprentissage : lorsque j’avais<br />
16 ans, ESA a invité une fois les apprentis à dîner.<br />
Nous avons mangé des escalopes à la crème<br />
avec des nouilles. Je m’en souviens comme si<br />
c’était hier. C’était un moment mémorable ! »<br />
Edi Koller, Freihof Garage, Näfels : « ESA<br />
représente pour moi un modèle de réussite de<br />
coopérative. Depuis 90 ans, elle s’engage<br />
pour la branche et pour ses copropriétaires. »<br />
Ivo Musch, Centralgarage Musch AG à Altdorf :<br />
« Je suis lié à ESA à différents niveaux. D’une<br />
part, ESA est notre fournisseur de biens de<br />
consommation et d’investissements. D’autre<br />
part, je suis copropriétaire de la coopérative. Du<br />
point de vue idéologique, la forme de la coopérative<br />
me correspond le mieux, car elle unit les<br />
intérêts collectifs et les intérêts individuels. »<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 71
PRODUITS & PRESTATIONS<br />
Le conseiller de vente Sali<br />
Saliu remet un véhicule à<br />
la cliente de Carify Magali<br />
Deloof dans le cadre d’un<br />
abonnement. Source : Carify<br />
Abonnement automobile<br />
À la conquête de nouveaux clients<br />
avec CARIFY, partenaire de l’UPSA<br />
Les abonnements automobiles offrent aux automobilistes une alternative à l’achat et au leasing. Ils<br />
permettent également aux garagistes d’augmenter leur chiffre d’affaires avec leurs véhicules immobilisés.<br />
Voici comment les garages peuvent profiter du nouveau partenariat entre l’UPSA et CARIFY, la plate-forme<br />
d’abonnement automobile. Carla Stampfli<br />
La pandémie de coronavirus modifie le rapport<br />
des Suisses à la mobilité. Le trafic individuel<br />
se développe et des solutions flexibles<br />
telles que des abonnements automobiles sont<br />
demandées. Diverses entreprises telles que<br />
Carify proposent cette alternative à l’achat<br />
ou au leasing. Le potentiel est immense. Certaines<br />
études estiment que jusqu’à 40 % des<br />
véhicules pourraient faire l’objet d’un abonnement<br />
automobile d’ici 2030.<br />
La solution flexible présente aussi un intérêt<br />
pour les garagistes. Elle leur permet d’étendre<br />
leur offre de manière variée, de conquérir<br />
de nouveaux groupes de clients et de se positionner<br />
en tant que prestataires de mobilité<br />
du futur. L’UPSA a été séduite par le concept<br />
flexible et a conclu une coopération avec Carify.<br />
« Nous souhaitons aider nos garagistes à<br />
accéder à de nouvelles formes de mobilité »,<br />
déclare Markus Aegerter, membre de la direction<br />
de l’UPSA et responsable du domaine de<br />
la représentation de la branche.<br />
Markus Aegerter, membre de la direction de l’UPSA<br />
Alors que d’autres prestataires d’abonnements<br />
automobiles se sont associés à de grandes entreprises<br />
ou à des importateurs, la start-up zurichoise,<br />
à laquelle trois jurés de l’émission de<br />
télévision Die Höhle der Löwen Schweiz (La<br />
fosse aux lions Suisse) ont voulu participer,<br />
a recours depuis son lancement l’année dernière<br />
à l’offre de véhicules de garages partenaires<br />
dans toute la Suisse. « En Suisse, l’offre<br />
de véhicules déjà immatriculés est surabondante.<br />
Nous savions donc pertinemment que<br />
nous voulions construire notre plate-forme<br />
d’abonnement automobile avec les garages<br />
suisses au lieu de les concurrencer », explique<br />
Raffael Fiechter, le co-fondateur. Et M. Aegerter<br />
d’ajouter : « Avec Carify, l’UPSA a trouvé un<br />
partenaire neutre qui loue des voitures se trouvant<br />
chez les garagistes et donc immédiatement<br />
disponibles. »<br />
Les garagistes UPSA accèdent gratuitement<br />
à la plate-forme Carify. Tous les garagistes<br />
peuvent participer. La seule condition : « En<br />
tant que garagistes, ils doivent être motivés<br />
et ouverts à de nouveaux concepts et disposer<br />
de voitures dans leurs locaux qui peuvent<br />
être proposées à des clients dans le cadre d’un<br />
abonnement automobile Carify », indique M.<br />
Fiechter. Environ 1000 voitures ont été louées<br />
dans ce cadre pendant la première année d’exploitation.<br />
Grâce à la neutralité vis-à-vis des<br />
marques et des importateurs dont fait preuve<br />
Carify, toutes les marques de voitures peuvent<br />
être proposées sur la plate-forme. La start-up<br />
discerne un potentiel important dans l’électromobilité.<br />
Raffael Fiechter, co-fondateur de Carify<br />
Les ateliers profitent à de nombreux égards de<br />
la nouvelle offre de partenariat. Un vaste parc<br />
automobile est inutile. Un seul véhicule suffit<br />
pour se lancer. Les garagistes définissent<br />
eux-mêmes le prix minimal par véhicule et<br />
placent leurs voitures sur la plate-forme en<br />
quelques clics. « Nous offrons aux garagistes<br />
la méthode la plus simple de participer à la<br />
tendance des abonnements et nous nous occupons<br />
de la gestion opérationnelle », poursuit<br />
M. Fiechter. L’UPSA et Carify ont identifié des<br />
avantages décisifs dans la collaboration. Les<br />
garagistes peuvent tirer parti de leurs véhicules<br />
immobilisés tels que les occasions ou les<br />
voitures prévues pour les courses d’essai, et<br />
aborder de nouveaux groupes de clients avec<br />
la nouvelle offre de mobilité.<br />
Le réseau de garages partenaires devrait<br />
s’agrandir. Carify collabore déjà avec plus de<br />
150 garages. « Le marché des abonnements<br />
automobiles est en forte croissance et nous<br />
sommes constamment à la recherche de partenaires<br />
pour satisfaire la demande », déclare<br />
M. Fiechter. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
carify.com/upsa<br />
72 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
Un écran ultra HD de 65 pouces<br />
constitue le cœur de l’ADAS<br />
numérique de Mahle/Brain<br />
Bee. Source : médias de l’UPSA<br />
PRODUITS & PRESTATIONS<br />
Pour les garages multimarques<br />
Étalonné en un tour de main<br />
Alors qu’ils étaient réservés au haut de gamme il y a quelques années, on trouve aujourd’hui des systèmes<br />
d’assistance à la conduite dans tous les nouveaux véhicules. Mais s’ils permettent une conduite plus sûre<br />
et confortable, ils posent des difficultés à bon nombre de garages. Sandro Compagno<br />
Thomas Hauser, propriétaire Autohauser AG.<br />
Les assistants électroniques ne sont pas faciles<br />
à manipuler, surtout pour les garages<br />
multimarques et les carrosseries. Chaque<br />
capteur de chaque modèle de véhicule ayant<br />
ses propres caractéristiques, leur étalonnage<br />
en bonne et due forme est un véritable défi.<br />
Conséquence : soit on investit dans d’innombrables<br />
tableaux d’étalonnage, soit on laisse<br />
ces opérations à des spécialistes en transmettant<br />
les véhicules aux garages de marques.<br />
C’est cette dernière option que Thomas Hauser,<br />
propriétaire d’Autohauser à Oftringen, a<br />
choisi pendant des années. Cette carrosserie<br />
argovienne propose pour prestation principale<br />
la réparation des voitures endommagées<br />
selon les directives des constructeurs et avec<br />
des pièces de rechange originales. Sa charge<br />
de travail étant considérable, elle ne s’occupait<br />
pas de l’étalonnage jusqu’à récemment :<br />
« Les multiples tableaux d’étalonnage nécessaires<br />
rendaient ces opérations peu intéressantes<br />
sur le plan commercial. » Un seul de<br />
ces tableaux en aluminium coûte entre CHF<br />
250. <strong>–</strong> et CHF 500. <strong>–</strong>. « Ils ne sont pas non<br />
plus très faciles à utiliser », complète Thomas<br />
Hauser.<br />
Aujourd’hui, un appareil d’étalonnage pour<br />
caméras et capteurs signé Mahle/Brain Bee<br />
trône dans le garage. Ce nouvel appareil distribué<br />
en Suisse par la société Blutech renonce<br />
à l’utilisation des bons vieux tableaux<br />
d’étalonnage. Un écran ultra HD de 65 pouces<br />
prend le relais. Mis à jour régulièrement,<br />
l’ADAS numérique peut être utilisé pour<br />
toutes les marques et tous les modèles. « Au<br />
dernier trimestre 2019, ce ne sont pas moins<br />
de 280 systèmes de modèles de véhicules et<br />
de types de caméras qui ont été ajoutés », explique<br />
Thomas Hauser. Le grand fournisseur<br />
qu’est Mahle collabore étroitement avec les<br />
constructeurs afin d’assurer l’accès aux données.<br />
« Pour les nouveaux véhicules en particulier,<br />
il est capital que les données soient<br />
disponibles le plus rapidement possible. »<br />
Thomas Hauser indique que l’étalonnage est<br />
une activité supplémentaire qui lui permet de<br />
facturer entre CHF 350.<strong>–</strong> et CHF 700.<strong>–</strong> selon<br />
le modèle et le temps de travail. Ce montant<br />
couvre également la mesure intégrale des<br />
essieux qui doit être réalisée avant chaque<br />
étalonnage. Le temps de travail dépend du<br />
nombre de caméras et de capteurs à étalonner.<br />
Mais les aspects juridiques sont encore<br />
plus importants : « Si je touche au système<br />
d’assistance à la conduite en tant que carrossier,<br />
je passe un contrat d’entreprise avec le<br />
client et je réponds de ce que je fais ou ne<br />
fais pas en tant qu’entrepreneur. » Nombreux<br />
sont les carrossiers et les garagistes qui n’ont<br />
pas conscience de ce dernier point.<br />
L’aspect juridique est en effet très rapidement<br />
abordé en cas d’accident dû au mauvais fonctionnement<br />
d’un capteur ou d’une caméra. Et<br />
Thomas Hauser d’ajouter : « En tant que réparateur,<br />
je dois pouvoir prouver que l’étalonnage<br />
a été bien fait et que tous les capteurs<br />
fonctionnaient. Finalement, je suis aussi responsable<br />
vis-à-vis de l’automobiliste. » <<br />
Plus d’informations sur :<br />
blutech.ch<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 73
PRODUITS & PRESTATIONS<br />
Objets de mode et accessoires<br />
Des idées cadeaux pour<br />
les fans des marques<br />
La plupart des garages disposent d’une vitrine dans leur showroom. Certaines marques<br />
proposent des présentoirs sophistiqués garnis d’objets cadeaux et d’accessoires, du<br />
simple porte-clés au T-shirt ou au set de valises exclusif. Des broutilles ou une activité<br />
lucrative pour les garagistes ? <strong>AUTOINSIDE</strong> a interrogé des importateurs.<br />
Jürg A. Stettler<br />
Faut-il présenter un véhicule de plus dans le<br />
showroom, ou peut-être un coin dédié aux<br />
articles cadeaux et accessoires au logo de la<br />
marque ou en lien avec la marque ? Une décision<br />
parfois difficile à prendre pour les garagistes.<br />
Les représentants de marques officiels<br />
se voient prescrire beaucoup de choses,<br />
mais peut-être qu’une boutique d’accessoires<br />
pourrait constituer une activité complémentaire<br />
intéressante ?<br />
Un sondage auprès des importateurs suisses<br />
montre que les gadgets et articles dérivés<br />
sont très importants notamment pour<br />
les marques de luxe. « Nos articles de collection<br />
représentent un élément essentiel<br />
de l’univers de la marque Audi. Grâce<br />
à ces produits, Audi s’invite dans de nombreux<br />
domaines de la vie de nos clients »,<br />
explique Simona Candrian, coordinatrice<br />
marketing Aftersales d’Audi. « Ces articles<br />
sont non seulement source de chiffre d’affaires,<br />
mais ils contribuent en outre à<br />
rendre le showroom plus attrayant. Le<br />
client peut découvrir les différents accessoires<br />
pendant les moments<br />
d’attente, et acheter un produit<br />
d’Audi qui correspondra davantage<br />
à son budget qu’une<br />
nouvelle voiture. » C’est ce<br />
que souligne Roman Kälin<br />
de Mercedes-Benz Suisse.<br />
En Suisse, Mercedes offre<br />
plus de 700 articles de collection<br />
des marques EQ,<br />
Mercedes-Benz, Merce-<br />
Set de tasses à<br />
café BMW Heritage.<br />
Prix à partir<br />
de CHF 44.<strong>–</strong><br />
Casque Skoda JBL.<br />
Prix à partir de<br />
CHF 47.<strong>–</strong><br />
Bonnet / écharpe Alpine.<br />
Prix à partir de<br />
CHF 29.<strong>–</strong>/49.<strong>–</strong><br />
Bonnet / sac à dos<br />
/ sac de sport VW<br />
GTI. Prix à partir de<br />
CHF 21.<strong>–</strong>/56.<strong>–</strong>/69.<strong>–</strong><br />
Pull de Noël<br />
pour enfant/adulte.<br />
Prix à partir de<br />
CHF 39.<strong>–</strong>/49.<strong>–</strong><br />
Enceinte Porsche<br />
911 Special<br />
Edition. Prix<br />
CHF 475.<strong>–</strong><br />
Trottinette électrique<br />
Renault<br />
Sport. Prix à partir<br />
de CHF 599.<strong>–</strong><br />
74 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
PRODUITS & PRESTATIONS<br />
Montre de fitness<br />
Skoda. Prix à par-<br />
tir de CHF 46.<strong>–</strong><br />
Tasse Toyota<br />
C-HR. Prix à partir<br />
de CHF 15.<strong>–</strong><br />
des-AMG, Mercedes-Maybach, Mercedes-Benz<br />
Trucks et Smart. Le constructeur<br />
travaille depuis longtemps avec des partenaires<br />
haut de gamme comme Samsonite,<br />
Tommy Hilfiger ou Victorinox. « Nos articles<br />
de collection associent la passion et<br />
l’intérêt de nos clients actuels et potentiels<br />
pour nos marques, ajoute Roman Kälin.<br />
Grâce au choix sélectif de nos partenaires,<br />
qui vendent nos produits sous licence, nous<br />
élargissons et consolidons le cercle de la<br />
clientèle. Dans le cadre de notre nouvelle<br />
politique de marque chez nos concessionnaires,<br />
les articles de collection sont proposés<br />
dans une boutique à part, intégrée au<br />
showroom, pour se présenter de la meilleure<br />
des manières lors des visites des clients. »<br />
Chez BMW et son partenaire commercial<br />
Mini, les fans de ces marques peuvent<br />
faire le plein d’articles. « Certains produits<br />
sous licence, par exemple les chaussures<br />
Puma, sont vendus par nos partenaires<br />
dans leurs propres boutiques, explique Fabio<br />
Zingg de BMW Group pour le marché suisse.<br />
Les produits sont essentiels pour la relation<br />
avec la clientèle. Notre large<br />
gamme permet de satisfaire<br />
tout le monde. » Comme<br />
pour les marques allemandes<br />
de luxe, les « Driver’s<br />
Selection Shops »<br />
jouent un rôle prépondérant<br />
pour le constructeur de voitures de<br />
sport Porsche, pour l’univers que les centres<br />
Porsche entendent créer. « Ils servent à augmenter<br />
l’aspect émotionnel de la marque<br />
pour les clients, les acheteurs potentiels et<br />
les fans. Les boutiques offrent une source<br />
de revenus supplémentaire pour les centres<br />
Porsche », déclare Inga Konen, responsable<br />
presse et relations publiques chez Porsche<br />
Suisse. « Sous l’enseigne Porsche Driver’s Selection,<br />
nous vendons plus de 350 produits<br />
dérivés comme les porte-clés, les voitures<br />
miniatures, des accessoires de mode ou<br />
des bagages spécialement conçus pour Porsche.<br />
» Il ne faut pas oublier Porsche Design,<br />
« la marque de mode exclusive, symbole<br />
d’une symbiose unique entre un design épuré<br />
et une fonctionnalité exceptionnelle dans<br />
le domaine des accessoires haut de gamme,<br />
de l’habillement sport et de la mode, au-delà<br />
du monde de l’automobile. »<br />
Pour les marques plus modestes ou grand<br />
public, l’offre est tout à fait différente. Par<br />
exemple chez Mazda, il n’y a pas d’article dérivé<br />
officiel. Peter Bucher de Subaru Suisse,<br />
explique : « pour un concessionnaire Subaru,<br />
avoir une boutique est bien sûr un atout<br />
appréciable ! Au temps des rallyes glorieux,<br />
c’était un secteur lucratif. » Près de 250 à 300<br />
articles (vêtements, montres, accessoires,<br />
VTT etc.) figurent dans la palette de Subaru.<br />
Peter Bucher précise toutefois : « Sans la<br />
Couverture en<br />
laine d’agneau<br />
Volvo. Prix à partir<br />
de CHF 80.<strong>–</strong><br />
Suite en page 76<br />
Set cockpit Lexus.<br />
Prix à partir<br />
de CHF 19.20.−<br />
Combi T1 en lego<br />
VW Véhicules Utilitaires.<br />
Prix à partir<br />
de CHF 145.<strong>–</strong><br />
Lunettes de soleil<br />
Cupra L.G.R.<br />
Prix à partir de<br />
CHF 275.<strong>–</strong><br />
Haut-parleur Bluetooth<br />
Skoda JBL.<br />
Prix à partir de<br />
CHF 45.<strong>–</strong><br />
Trottinette<br />
électrique Audi.<br />
Prix à partir de<br />
CHF 900.<strong>–</strong> env.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 75
PRODUITS & PRESTATIONS<br />
Un présentoir dans le showroom pour vendre des accessoires de la marque se révèle encore plus judicieux chez les marques premium, comme ici chez BMW. Source : médias de l’UPSA<br />
grande communauté des fans de rallye, c’est<br />
très coûteux en termes de sélection, d’achat,<br />
de stock, de commercialisation, de déstockage<br />
et d’écoulement des produits. » Situation<br />
similaire chez Lexus et Toyota, qui disposent<br />
aujourd’hui de respectivement 32 et<br />
47 articles de mode et de leur marque. Silvan<br />
Trifari de Toyota/Lexus, déclare : « Pour<br />
nos partenaires, il s’agit d’une activité supplémentaire<br />
dans un cadre restreint. » L’enjeu<br />
réel est d’enrichir l’acte d’achat pour la<br />
clientèle, et de permettre aux clients comme<br />
aux fans de s’identifier à la marque. Christian<br />
Frey, PR-manager VW & VW Véhicules<br />
utilitaires, ajoute : « Certes, la présentation<br />
des accessoires et articles dérivés dans les<br />
showrooms de VW intéresse indéniablement<br />
les visiteurs. Cependant, on ne peut<br />
pas parler d’une activité lucrative, car les<br />
chiffres réalisés sont trop faibles. La plupart<br />
des produits qui passent en caisse coûtent<br />
entre 5 et 30 francs. » VW poursuit tout de<br />
même cet effort, car les produits véhiculent<br />
une image positive de la marque, répondent<br />
aux attentes des fans de VW et renforcent<br />
la relation à la marque.<br />
Pour la plupart des importateurs, la relation<br />
avec la marque est l’un des principaux arguments<br />
pour installer un coin ou un présentoir<br />
dédié aux accessoires et produits<br />
dérivés. « La vente de ces articles peut représenter<br />
un plus non négligeable pour le<br />
concessionnaire. Bon nombre de garagistes<br />
sont eux-mêmes des inconditionnels d’une<br />
marque en particulier, et sont ravis d’avoir<br />
des produits dérivés », affirme Marc Utzinger<br />
de Renault Suisse. « Nous constatons en<br />
outre que notamment la collection Formule<br />
1 se vend très bien chaque année. Ce sera<br />
probablement aussi le cas en 2021, alors que<br />
l’écurie va désormais rejoindre la compétition<br />
sous le nom Alpine F1. » Katja Cramer<br />
de Maserati Suisse, confie : « Chez Maserati,<br />
la majeure partie de nos clients sont des<br />
amoureux de la marque. Pour eux, c’est très<br />
important non seulement de conduire un<br />
des modèles de leurs rêves, mais également<br />
de prolonger leur enthousiasme grâce à des<br />
objets de la vie quotidienne. »<br />
Il ne s’agit pas seulement de produits dérivés<br />
pour les fans de la marque, mais également<br />
de promouvoir le domaine des accessoires,<br />
explique Jürg Näf de Suzuki Suisse.<br />
Chez Suzuki, il existe une vaste palette de<br />
produits dérivés pour tout le cycle de vie du<br />
véhicule, pour les modèles les plus connus<br />
et bénéficiant d’un fort degré d’identification.<br />
Pour les modèles moins célèbres en revanche,<br />
le lancement d’un nouveau véhicule<br />
s’accompagne généralement d’une palette<br />
d’articles promotionnels, qui sera réduite<br />
dans un délai de 9 à 18 mois ou disparaîtra<br />
peut-être entièrement. Jürg Näf explique :<br />
« Les boutiques d’accessoires contribuent<br />
efficacement à l’ambiance du showroom et<br />
complètent l’offre en véhicules. Les accessoires<br />
montés sur véhicule sont encore plus<br />
importants que les articles présentés en vitrine,<br />
par exemple des barres de toit portant<br />
des skis ou des snowboards. Ce type<br />
d’exposition des accessoires est primordial<br />
pour l’activité du garagiste. » C’est aussi ce<br />
que dit Karin Huber de Seat Suisse : « Nos<br />
accessoires, disponibles uniquement chez<br />
les concessionnaires Seat ou Cupra, sont<br />
très appréciés des fans de la marque. Reste<br />
qu’ils jouent un rôle secondaire comparé aux<br />
pneus d’hiver, aux porte-vélos, aux coffres<br />
de toit et autres. » Sandra Zippo de Skoda,<br />
confirme à son tour que « le chiffre d’affaires<br />
des ‹ goodies › est marginal, et ne peut se<br />
comparer avec la vente des pièces et accessoires<br />
classiques ni avec l’activité de l’atelier.<br />
Ils font cependant partie de l’image de<br />
marque et répondent aux attentes des fans<br />
de Skoda. »<br />
Le sondage auprès des importateurs révèle :<br />
selon les marques, il peut être tout à fait<br />
pertinent de prévoir un espace dédié aux<br />
objets cadeaux et aux accessoires dans le<br />
showroom. Découvrez dans l’arbre de Noël<br />
d’<strong>AUTOINSIDE</strong> les idées cadeaux que les<br />
marques proposent à leurs fans pour Noël<br />
<strong>2020</strong>. <<br />
76 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES<br />
Entretien avec Marc Weber, directeur général du garage Ausee<br />
Une branche<br />
toujours aussi fascinante<br />
Marc Weber dirige en troisième génération le garage Ausee situé à Au-Wädenswil, au bord du lac de Zurich.<br />
Cet employé de commerce de formation, de 47 ans, discute avec <strong>AUTOINSIDE</strong> des défis passés, actuels et futurs,<br />
un thème qui sera également abordé lors de la Journée des garagistes suisses. André Bissegger<br />
Marc Weber. Source : Ausee-Garage<br />
Monsieur Weber, le garage Ausee existe<br />
depuis près de 100 ans et emploie actuellement<br />
plus de 50 collaborateurs. Quel est<br />
le secret d’une réussite aussi pérenne ? De<br />
quoi êtes-vous particulièrement fier ?<br />
Marc Weber : Mon grand-père a jeté la première<br />
pierre et nous essayons de faire vivre<br />
ses idées, par exemple en prenant soin de<br />
nos collaborateurs et en misant sur les partenariats<br />
à long terme. Nous nous définissons<br />
comme un employeur loyal, ouvert aux préoccupations,<br />
y compris personnelles, de ses collaborateurs.<br />
Nous faisons également preuve<br />
de loyauté vis-à-vis de nos clients en leur offrant<br />
des prestations de qualité à des prix<br />
équitables. En retour, ils se montrent loyaux<br />
envers nous. Il est important de rester mesuré<br />
et de toujours réinvestir l’argent gagné. Et il y<br />
a également une part de chance : beaucoup de<br />
choses sont liées à la marque.<br />
Comme vous l’avez indiqué, les collaborateurs<br />
fidèles et performants sont la clé<br />
de la réussite. Mais il n’est pas simple de recruter<br />
des collaborateurs qualifiés et de les<br />
conserver au sein de l’entreprise. Comment<br />
procédez-vous ?<br />
Nous formons d’une part nous-mêmes de<br />
nombreux apprentis et essayons par ailleurs<br />
de traiter nos collaborateurs d’égal à égal.<br />
Chez nous, l’ambiance est familiale et nous<br />
prenons soin les uns des autres. Plus l’approche<br />
est personnelle, plus la collaboration est basée<br />
sur la confiance. Nous n’offrons peut-être<br />
pas les meilleurs salaires par rapport aux<br />
autres, mais les collaborateurs n’ont pas de<br />
souci à se faire si le résultat d’une année est<br />
moins bon : nous conservons notre personnel.<br />
Beaucoup de nos employés sont là depuis<br />
des années et certains ont même travaillé<br />
avec mon père.<br />
L’autre aspect clé que vous avez évoqué est<br />
la fidélité des clients. Comment réussissez-vous<br />
à bâtir une relation de confiance<br />
avec eux ?<br />
Nous restons fidèles aux valeurs que notre<br />
père nous a enseignées : l’honnêteté et la<br />
transparence. Nous sommes une entreprise<br />
familiale et agissons dans ce sens : les clients<br />
nous connaissent, nous sommes proches<br />
d’eux. Notre responsable après-vente et moimême<br />
sommes chaque jour sur place. En cas<br />
de problème, nos clients savent qu’ils peuvent<br />
toujours m’en parler directement.<br />
Vous représentez les marques Jaguar, Land<br />
Rover, Lexus, Seat, Skoda, Suzuki et Toyota.<br />
Quels sont les avantages d’un garage multimarque<br />
?<br />
C’est un équilibre difficile à trouver. Le grand<br />
avantage réside bien entendu dans la diversité<br />
des modèles et la faible dépendance à l’égard<br />
d’un seul constructeur. Dans le même temps,<br />
il faut disposer de l’infrastructure nécessaire,<br />
et donc d’une certaine envergure. Multiplier<br />
les marques ne veut en outre pas forcément<br />
dire augmenter le volume, car il existe une<br />
forme de cannibalisation au sein de l’entreprise.<br />
Un trop grand nombre de marques nuit<br />
par ailleurs à la crédibilité.<br />
Quels sont les défis à relever ?<br />
Le défi majeur est de répondre aux différentes<br />
normes. Chez nous, chaque marque a<br />
son propre showroom et ses propres interlocuteurs.<br />
Cet aspect est impératif, d’une part,<br />
pour nous en interne du point de vue des processus<br />
et du savoir-faire et, d’autre part, pour<br />
les constructeurs. La diversité des marques<br />
génère une concurrence interne positive : chacun<br />
est fier de « sa marque » et cherche à se<br />
distinguer.<br />
Vous représentez la troisième génération<br />
du garage Ausee. Comment s’est passé le<br />
passage de relais ?<br />
La transition s’est passée sans problème et de<br />
manière très fluide, sans date préalablement<br />
fixée. J’ai progressivement pris en charge des<br />
tâches de plus en plus nombreuses et suis<br />
désormais seul responsable depuis trois ou<br />
quatre ans. Mais mon père est encore présent<br />
aujourd’hui, et vient par exemple saluer<br />
des connaissances lors d’expositions. Pour<br />
que la transition fonctionne, les deux parties<br />
doivent se respecter et accepter la manière<br />
dont l’autre travaille et relève les défis. L’objectif<br />
n’est pas d’effectuer un virage à 180 degrés<br />
immédiatement après le changement.<br />
Mais on peut adapter les processus à l’époque<br />
moderne.<br />
80 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES<br />
Comment l’avenir du garage Ausee se<br />
profile-t-il ?<br />
C’est une question difficile. Mais notre objectif<br />
est clair : nous voulons rester une entreprise<br />
familiale indépendante et poursuivre la<br />
transformation vers les nouvelles technologies.<br />
La vente des voitures neuves est toutefois<br />
freinée par la pandémie de coronavirus.<br />
L’actuelle baisse du volume des ventes se répercutera<br />
ensuite sur l’atelier. Les garages<br />
vont également commencer à subir l’impact<br />
de l’électromobilité, qui va se traduire par<br />
un recul des recettes. La grande question est<br />
donc la suivante : comment pouvons-nous<br />
garantir la rentabilité du service après-vente ?<br />
Les interventions réglementaires sont également<br />
complexes.<br />
Avez-vous une idée ?<br />
C’est actuellement difficile à dire. De nouvelles<br />
possibilités de facturation et de nouveaux<br />
services pour nos clients vont être nécessaires.<br />
Nous devons en outre apprendre à<br />
présenter et facturer clairement les prestations<br />
fournies. Nous nous penchons sérieusement<br />
sur l’électromobilité et développons<br />
une infrastructure adaptée. À l’avenir, il nous<br />
faudra pouvoir conseiller les clients de manière<br />
globale. Nous devenons ainsi un prestataire<br />
de mobilité et un interlocuteur pour<br />
tous les sujets en lien avec la mobilité. Le garage<br />
Ausee s’efforce d’envisager cette évolution<br />
comme une opportunité et de ne pas résister<br />
au changement, car il est inéluctable.<br />
100 ans représentent une longue période,<br />
surtout dans une branche dynamique.<br />
Qu’est-ce qui a changé au fil du temps<br />
depuis la création du garage ?<br />
Beaucoup de choses ont changé, et pas forcément<br />
dans le bon sens. La liberté d’entreprendre,<br />
par exemple, a été beaucoup freinée<br />
par les constructeurs. Aujourd’hui, on<br />
nous impose le nombre de mécaniciens ou de<br />
conseillers de vente à mobiliser et l’on exige<br />
la consultation de nos données financières.<br />
Beaucoup de choses ont également été déléguées<br />
au commerce, par exemple les entrepôts<br />
ou la gestion des réclamations, et les<br />
marges ont été réduites dans tous les domaines.<br />
À cela s’ajoute une plus forte sensibilité<br />
des clients aux prix et une fidélité en<br />
berne, tant de la part des clients que des<br />
constructeurs. Tout cela freine l’esprit d’innovation<br />
et d’initiative des garagistes. Nous<br />
avons tant de choses à penser que nous<br />
n’avons plus le temps de développer nos<br />
propres idées.<br />
Pensez-vous que tout était plus simple<br />
autrefois ?<br />
Oui, j’en suis convaincu. Les choses étaient<br />
beaucoup moins complexes. Le plus grand<br />
défi réside aujourd’hui dans la satisfaction des<br />
attentes toujours plus élevées des constructeurs,<br />
en dépit de marges de plus en plus<br />
faibles.<br />
Et vous avez malgré tout décidé de vous<br />
lancer dans le secteur des garages. Pour<br />
quelle raison ?<br />
Cela a toujours été une évidence pour moi. Je<br />
suis fasciné par l’industrie, et plus particulièrement<br />
par tout ce qui a trait à l’automobile.<br />
JOURNÉE DES GARAGISTES<br />
SUISSES 2021.<br />
Le garagiste : Entrepreneur.<br />
Prestataire de service.<br />
Indépendant.<br />
Cette fascination est restée intacte. La polyvalence<br />
du métier est incroyable : nous avons<br />
la composante technique, la vente, et les relations<br />
humaines. D’autres branches sont<br />
concernées par cette régulation excessive et<br />
rencontrent leurs propres difficultés. Mais il<br />
est passionnant de voir comment on peut tirer<br />
le meilleur partir des circonstances données.<br />
Je n’ai jamais regretté cette décision.<br />
Vous participerez à la Journée des garagistes<br />
suisses et aborderez également les<br />
défis que vous rencontrez. Qu’attendez-vous<br />
le plus de cet événement ?<br />
J’espère surtout que cette journée aura bien<br />
lieu. Lors de ces événements, j’apprécie de retrouver<br />
de vieilles connaissances et d’échanger<br />
avec des homologues. Nous sommes une<br />
branche collégiale. Nous entretenons tout<br />
particulièrement au sein de la marque des<br />
relations loyales, car au fond, nous sommes<br />
tous confrontés aux mêmes problèmes. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
ausee.ch
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Un train rempli de véhicules électriques du nouveau<br />
modèle VW iD.3 en route vers leur pays de destination.<br />
Source : Volkswagen<br />
Importations directes et parallèles<br />
Des discussions à prévoir<br />
Si les offres d’importateurs parallèles sont souvent difficiles à battre pour la plupart des garagistes, il faut<br />
tout de même les contrer. Car des explications transparentes sur les différences au niveau des équipements,<br />
des prestations de service et de garantie ainsi que du calcul de la valeur résiduelle peuvent amener<br />
les clients à se détourner de telles « bonnes affaires ». Jürg A. Stettler<br />
Les importations parallèles et directes sont<br />
légales. Elles assurent une concurrence saine<br />
sur le marché automobile dans le sens positif<br />
du terme, mais provoquent aussi la grogne des<br />
garagistes et des clients. Aussi tentantes certaines<br />
offres puissent-elles être au niveau du<br />
prix pour le client final, cela vaut toujours la<br />
peine d’y regarder de plus près. Car, souvent,<br />
le modèle beaucoup moins cher d’un importateur<br />
parallèle n’est pas identique, même s’il<br />
porte le même nom que celui du concessionnaire<br />
de la marque officiel. Il s’agit en général<br />
de modèles un peu plus anciens ou de modèles<br />
d’un autre pays faussement ordonnés. Ils<br />
se différencient toujours clairement en termes<br />
d’équipements, de motorisation ou de certains<br />
détails comme les cartes du système de navigation.<br />
Les garagistes devraient impérativement<br />
attirer l’attention des clients trompés par<br />
des offres de ce genre.<br />
Subaru est un exemple extrême de telles différences.<br />
Chez nous, la marque japonaise est indissociable<br />
de la transmission intégrale. Rares<br />
sont les Suisses à ignorer que Bernhard Russi,<br />
la légende du ski, parvenait, grâce à la transmission<br />
intégrale, à se frayer un chemin dans<br />
la neige sans problème il y a plus de 40 ans<br />
déjà avec la Subaru Leone 1600 AWD et la célèbre<br />
immatriculation « UR 5000 ». Pourtant,<br />
Subaru, le spécialiste du 4x4, a aussi construit<br />
les variantes Impreza avec traction à la place<br />
d’une transmission intégrale permanente.<br />
Ces véhicules ont notamment été livrés en<br />
Espagne, en Israël et en Turquie. Vu l’imposition<br />
très forte des moteurs d’une cylindrée<br />
à partir de deux litres en Israël et en<br />
Turquie, leurs importateurs locaux n’ont pas<br />
hésité à écouler ces tractions avant sur le marché<br />
UE. De tels modèles sont ainsi arrivés en<br />
Suisse par le biais de l’importation parallèle.<br />
À l’époque, le propriétaire d’une Impreza, qui<br />
semblait avoir acheté une bonne affaire, a<br />
amené sa voiture au garage à cause de sa tenue<br />
de route sur neige insuffisante. Le distributeur<br />
Subaru officiel a dû lui annoncer que<br />
rien n’était abîmé, mais qu’il avait simplement<br />
acquis une traction avant.<br />
ABARTH - ALFA ROMEO - BANNER - BRIDGESTONE - CASTROL - CHRYSLER - CONTINENTAL - DAIHATSU - DODGE - DUNLOP - FALKEN - FIAT - FIAT PROFESSIONAL - FORD - GOODYEA<br />
Merci<br />
Nous remercions tous nos clients pour la confiance<br />
témoignée en <strong>2020</strong>.<br />
ABARTH - ALFA ROMEO - BANNER - BRIDGESTONE - CASTROL - CHRYSLER - CONTINENTAL - DAIHATSU - DODGE - DUNLOP - FALKEN - FIAT - FIAT PROFESSIONAL - FORD - GOODYEA
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Cet exemple est sans doute extrême, mais il<br />
montre que cela peut valoir la peine d’acheter<br />
une voiture chez un représentant et un distributeur<br />
officiels de la marque. Car les véhicules<br />
importés officiellement sont aussi pourvus<br />
d’un pack d’équipements national adapté.<br />
Cela aussi, un garagiste devrait l’expliquer aux<br />
clients qui le confrontent à une offre d’importation<br />
parallèle particulièrement basse. Chez<br />
Subaru, il existe par exemple un « pack nord »,<br />
avec un chauffage plus puissant et un petit fil<br />
chauffant placé à l’intérieur de la vitre, juste<br />
en dessous du balai d’essuie-glaces, pour éviter<br />
que celui-ci gèle à basse température et se<br />
sectionne au démarrage. Ou encore, des batteries<br />
ou des alternateurs variables sont intégrés<br />
aux modèles en fonction de la région.<br />
Les véhicules destinés aux marchés situés plus<br />
au sud sont au contraire dotés de climatisations<br />
plus puissantes. Tout comme les différents<br />
packs d’équipements, les packs logiciels<br />
peuvent aussi réserver de mauvaises surprises.<br />
Les importateurs suisses préparent spécialement<br />
les véhicules pour les garagistes et les<br />
dotent souvent d’un système de mise à jour<br />
logicielle. Sur un véhicule provenant d’une importation<br />
parallèle, cela n’est pas forcément le<br />
cas. Le seul moyen est alors de se rendre au garage<br />
pour y faire installer les packs logiciels les<br />
Pour les Suissesses et les Suisses, la légende du ski Bernhard Russi est la plupart du temps associée à Subaru, tout<br />
comme les modèles Subaru sont associés à la transmission intégrale. Source : Subaru<br />
plus récents. Selon la version antérieure dont<br />
le véhicule est équipé, une telle mise à jour<br />
peut être assez coûteuse, voire occasionner des<br />
problèmes. Bien entendu, cela concerne à la<br />
fois les importations parallèles et les importations<br />
directes privées.<br />
Aujourd’hui, les normes européennes les ont<br />
rendues plus simples pour les clients suisses<br />
d’un point de vue réglementaire, mais elles ne<br />
sont pas forcément plus intéressantes sur le<br />
plan financier. Pour les véhicules de catégorie<br />
moyenne, ces importations directes privées<br />
représentent peut-être une économie finale<br />
de 1000 à 1500 francs. Mais le jeu n’en<br />
vaut pas la chandelle vu toutes les dépenses<br />
Suite en page 84<br />
R - JEEP - LANCIA - LEXUS - MG - MICHELIN - MOBIL - MOTOREX - NOKIAN - OSRAM - PANOLIN - PIRELLI - ROVER - SUBARU - THULE - TOYOTA - VREDESTEIN - WYNNS - YOKOHAMA<br />
Nous vous souhaitons de bonnes fêtes et un<br />
bon départ en 2021. Restez en bonne santé!<br />
Fibag AG<br />
Lischmatt 17<br />
4624 Härkingen<br />
R - JEEP - LANCIA - LEXUS - MG - MICHELIN - MOBIL - MOTOREX - NOKIAN - OSRAM - PANOLIN - PIRELLI - ROVER - SUBARU - THULE - TOYOTA - VREDESTEIN - WYNNS - YOKOHAMA
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Une Dacia Duster avec 4x4 et moteur à essence importée<br />
et homologuée en Suisse en <strong>2020</strong> peut rapidement<br />
devenir bien plus chère pour un importateur privé, en<br />
raison des sanctions CO 2<br />
. Source : Dacia<br />
ou les ennuis éventuels que l’on peut s’attirer.<br />
Cela a également été montré par le service<br />
de comparaison en ligne comparis.ch, qui<br />
a pris l’exemple d’une VW Golf 2018 et regardé<br />
à la loupe les dépenses causées par les importations<br />
directes. Au mieux, cette démarche<br />
peut être intéressante pour des modèles exotiques<br />
transatlantiques dont les prix sont très<br />
attrayants pour les variantes spéciales GMC<br />
ou RAM, ou pour lesquels il n’y pas d’importateur<br />
officiel en Suisse. Pour les modèles européens,<br />
une importation privée n’est pas attrayante,<br />
même avec la crise du coronavirus,<br />
en raison de l’adaptation des taux de TVA.<br />
À la douane allemande, il n’est plus possible<br />
de récupérer 19 % du prix d’achat, mais seulement<br />
16 %. Dans le même temps, une TVA<br />
de 7,7 % est exigible à la frontière suisse, de<br />
même qu’un impôt sur les véhicules de 4 %.<br />
Ainsi, l’avantage financier diminue.<br />
Sans oublier qu’un véritable coup de massue<br />
menace encore l’importateur privé : le renforcement<br />
des sanctions CO 2<br />
peut entraîner des<br />
surcoûts exorbitants, même pour des véhicules<br />
tout à fait normaux. Il faut, par exemple,<br />
compter 5030.90 francs, selon l’outil de calcul<br />
OFEN, pour une Dacia Duster avec 4x4 et moteur<br />
à essence importée et homologuée en<br />
Suisse en <strong>2020</strong>. Pour une Duster, disponible<br />
dès 19 890.<strong>–</strong> francs chez le distributeur officiel,<br />
il pourrait devenir difficile de trouver à<br />
l’étranger une offre plus avantageuse. Pour éviter<br />
un choc des prix pour les clients suisses,<br />
les coûts des sanctions CO 2<br />
sont en général<br />
répartis au sein de la flotte d’un importateur,<br />
mais aussi entre l’importateur, le garagiste et<br />
le client, de sorte que pour un modèle donné,<br />
l’augmentation des prix ne soit pas énorme<br />
pour le client final. Dans le cas d’une importation<br />
directe privée, une telle répartition est<br />
difficile. Cette information aussi, un garagiste<br />
UPSA peut la transmettre à ses clients au détour<br />
d’une conversation.<br />
Hormis les points susmentionnés, clairement<br />
défavorables à l’achat d’une voiture en dehors<br />
du réseau de distribution officiel, il faut préciser<br />
par ailleurs qu’un tel véhicule peut être<br />
source de mécontentement en raison de son<br />
numéro de type, même des années plus tard.<br />
La mention figurant au chiffre 24 « Autorisation<br />
par type » du permis de circulation indique<br />
en effet comment le véhicule a été importé<br />
en Suisse. Un X ou un champ vierge<br />
signifie qu’il s’agit d’une importation directe.<br />
Si le numéro lui-même renferme un ou plusieurs<br />
X (p. ex. 1XB-1XS), c’est une importation<br />
parallèle. Un tel X indique aussi au garagiste<br />
que la prudence est de mise pour le<br />
calcul de la valeur résiduelle. Comme ce n’est<br />
pas un véhicule suisse officiel, sa revente pourrait<br />
être plus difficile ou incertaine. Pour minimiser<br />
le risque, la valeur résiduelle d’un véhicule<br />
X sera en général moins élevée, ce qui<br />
pourrait constituer un autre motif de contrariété<br />
pour le client. En outre, les diverses<br />
exigences étatiques relatives aux voitures<br />
électriques pourraient poser problème actuellement,<br />
pour les clients privés comme pour<br />
les garagistes. Car si l’exportateur ne respecte<br />
pas le délai de détention d’un véhicule et qu’il<br />
donne lieu à son transfert prématuré à l’étranger,<br />
un État de l’UE peut exiger le remboursement<br />
de cette prime environnementale par le<br />
propriétaire ou détenteur ultérieur. En fonction<br />
du pays et du modèle, cela peut atteindre<br />
plusieurs milliers d’euros.<br />
Pour les importations parallèles, les prestations<br />
de garantie sont une autre source possible<br />
de contrariétés et de mauvaises surprises.<br />
Dans l’UE, il se peut en effet qu’un<br />
véhicule ait déjà été immatriculé une fois par<br />
le distributeur local, par exemple pour encaisser<br />
une prime de l’État ou de l’importateur local.<br />
Si par la suite, il est à nouveau désimmatriculé<br />
puis exporté, il sera alors considéré<br />
comme neuf en Suisse. Sauf qu’il y a un hic :<br />
la garantie du constructeur commence à courir<br />
avec la première immatriculation dans l’UE.<br />
Le délai jusqu’à l’exportation, et finalement la<br />
vente en Suisse, ne jouent aucun rôle ! Ainsi,<br />
la garantie constructeur pour le propriétaire<br />
suisse se terminera peut-être beaucoup plus<br />
tôt qu’il ne l’aurait pensé, et peut être même<br />
avant la première visite au garage ! Pour le client<br />
d’un véhicule d’un concessionnaire de marque<br />
qualifié, un geste commercial ou la sollicitation<br />
du soutien de l’importateur seront éventuellement<br />
envisageables. Mais pour un véhicule<br />
X, la situation pourrait se présenter autrement<br />
pour le garagiste, ce qui est compréhensible...<br />
En tant que garagistes, vous devriez impérativement<br />
faire valoir tous ces aspects aux<br />
clients qui sont dans votre showroom et vous<br />
parlent d’une offre clairement plus avantageuse<br />
d’un importateur parallèle. Car si l’on<br />
explique aux clients les raisons de la différence<br />
de prix par rapport au modèle officiel en<br />
donnant notamment des précisions sur les<br />
équipements ainsi que sur les prestations<br />
de service et de garantie supplémentaires,<br />
les avantages se réduisent comme une peau<br />
de chagrin. L’information et la transparence<br />
permettent ainsi d’invalider des arguments<br />
a priori favorables à une importation parallèle<br />
ou directe. <<br />
84 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
UN TURBO DÉMARRAGE<br />
DE L’ANNÉE 2021<br />
Nous vous souhaitons, à vous et votre famille, de démarrer cette nouvelle année en mode turbo.<br />
Profitez des fêtes de fin d’année et prenez soin de vous ! En 2021 nous sommes là pour vous avec notre<br />
nouveau modèle de tarification qui favorise toujours plus votre réussite. Allons plus loin ensemble !<br />
Votre équipe Car For You<br />
Badenerstrasse 567<br />
CH-8048 Zurich
ASSOCIATION & SECTIONS<br />
Valais<br />
Des primes pour<br />
les véhicules électriques<br />
Le Conseil d’État valaisan investit une somme totale de CHF 7,6 millions pour faire la promotion des<br />
nouveaux véhicules électriques et hybrides rechargeables ainsi que créer de nouvelles stations de recharge<br />
dans le canton. Jürg A. Stettler<br />
Le Conseil d’État valaisan a passé la vitesse<br />
supérieure au mois d’août et souhaite participer<br />
à l’augmentation des ventes de véhicules<br />
électriques et hybrides rechargeables durant<br />
les deux prochaines années. Toute personne<br />
qui achète un nouveau véhicule électrique ou<br />
hybride rechargeable ou qui installe une station<br />
de recharge en Valais bénéficie ainsi depuis<br />
le 1 er novembre <strong>2020</strong> d’une prime à l’achat<br />
du canton. Les incitations à l’achat évoluent<br />
entre CHF 2500.<strong>–</strong> et CHF 5000.<strong>–</strong> par nouveau<br />
véhicule. Un montant de CHF 750.<strong>–</strong> est même<br />
octroyé pour les motos. Le canton propose<br />
également son soutien pour l’installation de<br />
stations de recharge électriques permanentes<br />
en fonction de la puissance de charge et du<br />
nombre de bornes de charge.<br />
La directive adoptée par le Conseil d’État valaisan<br />
pour la promotion de l’électromobilité<br />
et de la mobilité hybride prévoit un investissement<br />
total de CHF 7,6 millions pour l’application<br />
de ces mesures. Le canton souhaite<br />
ainsi appuyer son engagement en faveur du<br />
développement durable. Et pour promouvoir<br />
l’électromobilité, le Conseil d’État avait déjà<br />
approuvé sept mesures prioritaires au mois de<br />
novembre 2019. Parmi celles-ci se trouvait justement<br />
l’introduction de primes à l’achat de<br />
nouveaux véhicules électriques et hybrides et/<br />
ou pour l’installation de stations de recharge.<br />
L’UPSA s’est aussi engagée en faveur de ce<br />
programme de promotion et se réjouit que<br />
ses membres puissent maintenant récolter les<br />
fruits de ses efforts.<br />
La prime à l’achat sera octroyée jusqu’au 31 décembre<br />
2022 aux acheteurs de nouveaux véhicules<br />
électriques et hybrides rechargeables<br />
dont la vitesse maximale dépasse 45 km/h,<br />
qui satisfont aux exigences de la classe d’efficacité<br />
énergétique A des voitures de tourisme<br />
et qui n’émettent pas plus de 178 grammes de<br />
Toute personne qui achète un véhicule électrique ou hybride rechargeable en Valais bénéficie désormais d’une prime<br />
à l’achat. Et pour accroître l’infrastructure de recharge dans le canton, des incitations à l’installation de stations de<br />
recharge ont également vu le jour. Source : Mercedes<br />
CO 2<br />
par km selon les valeurs du cycle d’essais<br />
WLTP pour fourgonnettes de livraison et tracteurs<br />
à sellette légers. Cette prime est par ailleurs<br />
aussi accordée en cas de leasing.<br />
Pour ne pas se limiter à la mise en circulation<br />
de nouveaux véhicules électriques et hybrides<br />
rechargeables sur les routes valaisannes et<br />
fournir une contribution essentielle aux yeux<br />
du gouvernement en vue de la réduction des<br />
émissions de CO 2<br />
dues au trafic individuel, le<br />
canton encourage également l’extension des<br />
infrastructures de recharge. L’installation permanente<br />
d’une station de recharge avec une<br />
borne de 11 kW est déjà dédommagée à hauteur<br />
de CHF 700.<strong>–</strong>. Des montants plus importants<br />
sont prévus pour des puissances<br />
de charge plus élevées (11 à 22 kW) ou des<br />
bornes de charges supplémentaires. Alors que<br />
les primes à l’achat des véhicules motorisés<br />
lourds et légers, des motos, des motos à petit<br />
moteur, des quadricycles à petit moteur et des<br />
quadricycles légers à petit moteur sont surtout<br />
intéressantes pour les clientes et les clients,<br />
l’aide financière octroyée pour l’extension de<br />
l’infrastructure de recharge pourrait bien intéresser<br />
également les garagistes. Les professionnels<br />
qui n’auraient pas encore de station<br />
de recharge permanente dans leur garage devraient<br />
donc se demander s’ils veulent profiter<br />
des primes de l’État.<br />
Toutes les informations et tous les critères<br />
relatifs à ces primes très lucratives sont disponibles<br />
à l’adresse www.vs.ch/primes. Il<br />
est aussi possible de déposer les demandes<br />
de primes directement en ligne à cette<br />
adresse dès le 1 er novembre <strong>2020</strong>. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
vs.ch/primes<br />
86 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
GARAGES<br />
Derendinger / Technomag<br />
derendinger.ch / technomag.ch<br />
Meyle : des solutions optimisées pour le marché libre des pièces détachées<br />
pd. Sous la marque Meyle, Meyle AG conçoit et produit des pièces<br />
de rechange de qualité destinées aux voitures de tourisme, aux utilitaires<br />
et aux camions, qu’elle commercialise ensuite sur le marché<br />
libre des pièces détachées . Meyle offre des solutions sur mesure et<br />
des pièces adaptées à chaque situation et à chaque conducteur.<br />
Dès 2002, l’entreprise a lancé des pièces automobiles techniquement<br />
optimisées sous la gamme Meyle-HD. Les pièces Meyle-HD<br />
sont développées dans le but de surpasser les pièces d’origine des<br />
équipementiers et des constructeurs automobiles en termes de<br />
stabilité et de kilométrage. Plus de mille pièces ont ainsi été optimisées<br />
à ce jour. Tous les produits Meyle-HD sont garantis quatre<br />
ans, ce qui atteste que Meyle ne fait aucun compromis en matière de<br />
qualité. <<br />
Meyle AG propose actuellement plus de 24 000 pièces de rechange<br />
automobiles dans les groupes de produits châssis/direction, propulsion,<br />
freins, suspension/amortisseurs, filtres, refroidissement,<br />
pièces métallo-caoutchouc, liquides, électronique/capteurs et moteurs/boîte<br />
de vitesses pour les voitures de tourisme, les utilitaires<br />
et les camions. Les pièces sont conçues au siège à Hambourg. La<br />
fabrication intervient soit dans les ateliers de l’entreprise, soit chez<br />
des partenaires de production triés sur le volet, selon ses propres<br />
spécifications. Des processus de contrôle complexes et en plusieurs<br />
étapes, au cours desquels le matériau, l’usinage et la précision des<br />
pièces sont notamment analysés, sont alors requis.<br />
Meyle conçoit des pièces de rechange de haute qualité pour les voitures de tourisme,<br />
les utilitaires et les camions. Source : Derendinger<br />
1st Mobility AG<br />
1stmobility.com<br />
réalisation d’un programme de mobilité intégré. En tant que « Mobility<br />
Enabler » indépendant, 1st Mobility met en relation, par le biais<br />
d’une plate-forme informatique dédiée, des entreprises avec les<br />
prestataires de mobilité qu’elles ont sélectionnés.<br />
Les fondateurs de 1st Mobility AG : (de g. à dr.) Tobias Kern, Michael Deuse, Balz<br />
Eggenberger, Thilo v. Ulmenstein et Winfried Kordel. Source : 1st Mobility AG<br />
1st Mobility lance le « configurateur de moblité »<br />
La start-up établie en Suisse a développé un logiciel B2B qui permet<br />
aux entreprises de concevoir et de mettre en œuvre des offres de<br />
mobilité individuelles pour leurs collaborateurs : le configurateur de<br />
mobilité.<br />
1st Mobility aide ses clients à développer une politique de mobilité<br />
globale pour leurs collaborateurs et à automatiser les processus de<br />
« Les entreprises qui lancent une offre de mobilité complète font<br />
face à un niveau de complexité considérable, car les besoins en<br />
matière de mobilité varient très fortement en fonction du profil de<br />
poste, du lieu de travail ou de la situation personnelle du collaborateur<br />
», déclare Tobias Kern, directeur de 1st Mobility. « Notre<br />
configurateur de mobilité aide chaque collaborateur à configurer<br />
son propre package de mobilité dans le respect de la politique de<br />
l’entreprise en matière de mobilité.<br />
La fonctionnalité de l’outil inclut également des composantes<br />
salariales qui dépassent largement les simples offres de mobilité,<br />
notamment la possibilité de télétravail. Le travail à domicile a le<br />
vent en poupe. L’outil prend également en charge l’organisation<br />
des processus liés à ces prestations ‹hors mobilité›, et notamment<br />
l’équipement informatique nécessaire, dans l’esprit de notre slogan<br />
‹Mobility meets Benefit› », ajoute Tobias Kern. « Les expériences<br />
et les exigences recueillies lors des nombreux entretiens avec des<br />
clients et personnes intéressées ont été intégrées. » <<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 87
GARAGES<br />
Pirelli<br />
pirelli.ch<br />
pick-up. Il fallait répondre aux spécifications de Rivian et optimiser<br />
les propriétés uniques des véhicules conformément à la stratégie<br />
Perfect Fit de Pirelli. Les pneus Pirelli conçus sur mesure pour Rivian<br />
portent l’inscription RIV et l’abréviation Elect sur leurs flancs.<br />
Elect identifie les pneus Pirelli spécialement développés pour des<br />
véhicules électriques. Les pneus ont en effet un impact décisif sur<br />
les performances de ces derniers. Ils permettent d’optimiser la<br />
sécurité, les performances et l’autonomie.<br />
Pirelli a fabriqué des pneus pour Rivian. Source : Pirelli<br />
Des pneus Pirelli conçus sur mesure pour Rivian assurent le<br />
silence dans l’habitacle et une faible résistance au roulement<br />
pd. pd. Rivian, la start-up fabriquant des voitures électriques, a opté<br />
pour la gamme de pneus Pirelli Scorpion pour en équiper le pick-up<br />
R1T tant attendu et dont la production commencera en juin 2021,<br />
ainsi que le véhicule tout-terrain électrique R1S.<br />
Pirelli a développé des versions spéciales de ses pneus Scorpion<br />
Verde All Season, Scorpion Zero All Season et Scorpion All Terrain,<br />
qui constituent le portefeuille du groupe couvrant les SUV et les<br />
Les pneus Pirelli Elect sont avantageux à plus d’un titre pour les<br />
véhicules électriques du fait de leurs caractéristiques techniques<br />
spécifiques. Leur faible résistance au roulement contribue à la<br />
maximisation de l’autonomie. La réduction du bruit qu’ils émettent<br />
souligne l’un des principaux atouts des véhicules électriques : leur<br />
grand silence de fonctionnement. Les pneus Pirelli Elect délivrent<br />
en outre une traction optimisée qui satisfait aux strictes exigences<br />
de la transmission de puissance. Comme les moteurs électriques<br />
développent le couple maximal disponible même à bas régime, il faut<br />
des pneus capables d’accrocher immédiatement au bitume et de<br />
développer de l’adhérence.<br />
Le partenariat technique avec Rivian témoigne de l’engagement<br />
de Pirelli en faveur de la mobilité durable. <<br />
Carex<br />
carex.ch<br />
TyreGuard le protecteur de pneu<br />
pd. De nombreuses voitures anciennes et classiques, voitures de<br />
sport et véhicules de luxe seront désormais remisés dans leurs<br />
« quartiers d’hiver » et ne seront plus déplacés jusqu’au printemps.<br />
En raison de la longue durée de vie et de la charge ponctuelle, le<br />
pneu peut se déformer et provoquer des vibrations désagréables lors<br />
des premiers trajets.<br />
Le protecteur de pneu TyreGuard protège contre ces conséquences<br />
et est très facile à installer, même seul. Il suffit de placer le Tyre-<br />
Guard devant les roues et d’avance le véhicule dessus. Le revêtement<br />
antidérapant l’empêche de se glisser !<br />
Les protecteurs de pneus TyreGuard sont disponibles en quatre<br />
couleurs (noir, argent, rouge et jaune). Le plastique robuste peut<br />
supporter des charges allant jusqu’à 2 tonnes par roue et résiste<br />
également aux acides, au pétrole et à l’essence.<br />
Le jeu de 4 est déjà disponible à partir de CHF 149.<strong>–</strong> et est également<br />
disponible en jeu de 2 à partir de CHF 89.<strong>–</strong>. <<br />
Le protecteur de pneus TyreGuard empêche les déformations et est facile d’utilisation.<br />
Source : Carex<br />
88 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
GARAGES<br />
Autef<br />
autef.ch<br />
Devenir un expert en électromobilité avec Autef<br />
pd. Comment fonctionne un système de contrôle des batteries ? La société<br />
Autef GmbH de Reiden (LU) aborde ce genre de questions techniques<br />
liées à l’électromobilité. Ce centre de formation à la technologie automobile<br />
enseigne désormais toutes les connaissances y relatives.<br />
Autef transmet des connaissances sur l’électromobilité. Source : Autef<br />
Tout a commencé lors d’un voyage d’étude à Montréal. En Amérique du<br />
Nord, la formation initiale et continue est axée sur les aspects essentiels<br />
à la pratique d’atelier. Autef transfère les connaissances acquises vers<br />
les offres de formation locales et sur le marché suisse. En plus de cette<br />
approche technico-pratique, l’objectif consiste également à renforcer<br />
la confiance des participants. La formation continue ne s’arrête pas au<br />
matériel de barrage et à l’EPI. C’est davantage l’implication directe des<br />
personnes en formation qui leur permet d’acquérir une connaissance<br />
approfondie de la construction et du fonctionnement. L’apprentissage<br />
par la découverte est central et renforce la fierté professionnelle. Le<br />
cours permet aux participants de prendre conscience qu’ils peuvent<br />
appréhender et comprendre la technique d’avenir.<br />
Autef GmbH soutient désormais la section Suisse centrale de l’UPSA<br />
dans son projet ambitieux. Les professionnels de la formation continue<br />
de Reiden sont également en contact avec d’autres entreprises et organisations.<br />
De plus amples informations et des arguments en faveur<br />
des nouvelles offres sont disponibles directement auprès d’Autef. <<br />
Technomag / Derendinger<br />
technomag.ch / derendinger.ch<br />
Amortisseurs OESpectrum Monroe : des caractéristiques de première catégorie dans les conditions de circulation les plus variées<br />
pd. La technologie haut de gamme des amortisseurs OESpectrum<br />
Monroe garantit une maniabilité nettement optimisée dans de nombreux<br />
scénarios de conduite et les conditions de circulation les plus<br />
variées. Avec OESpectrum Monroe, DRiV propose par ailleurs pour<br />
la première fois une garantie de cinq ans sur la qualité et la performance<br />
d’un amortisseur.<br />
Les amortisseurs OESpectrum fonctionnent sur la base de la technologie<br />
de soupape Rebound R-Tech², qui permet une réaction quasiment<br />
immédiate aux conditions de conduite changeantes. Résultat :<br />
une excellente adhérence, une sensation de conduite plus douce et<br />
une meilleure maniabilité pour le conducteur, ce qui se traduit par une<br />
conduite plus sûre.<br />
R-Tech² utilise deux jeux de disques de soupape parfaitement<br />
calibrés, séparés par un disque excentrique en forme de spirale. Les<br />
variations brutales et indésirables de la force d’amortissement sont<br />
ainsi évitées.<br />
variées. En association avec la nouvelle technologie de soupape à<br />
grande vitesse « Impact Control Valve » de DRiV, les amortisseurs<br />
OESpectrum Monroe présentent une combinaison parfaite entre<br />
excellentes propriétés de conduite et valeurs NVH réduites (NVH :<br />
bruit, vibrations et rudesse).<br />
« Avec les amortisseurs OESpectrum Monroe, les ateliers et les professionnels<br />
n’ont plus besoin de devoir choisir entre un contrôle très<br />
précis du véhicule et de bonnes propriétés NVH », explique Christian<br />
Claeskens, Senior Product Manager Monroe, EMEA chez DRiV. <<br />
Les amortisseurs de<br />
Monroe offrent d’excellentes<br />
propriétés<br />
de conduite. Source :<br />
Technomag<br />
La transition plus précise entre les différents niveaux de régulation<br />
de l’amortissement garantit un contrôle plus régulier du véhicule<br />
dans beaucoup de scénarios de conduite présentant des conditions<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> 89
SONDAGE DU MOIS<br />
La loi sur le CO 2<br />
impose de nouvelles<br />
taxes à notre branche. Soutenez-vous<br />
activement le référendum ?<br />
L’UPSA soutient le référendum car la loi sur le CO 2<br />
adoptée<br />
par le Conseil national et le Conseil des États ne va pas dans<br />
le bon sens. La récolte de signatures est lancée. Comme le<br />
montre un sondage d’<strong>AUTOINSIDE</strong>, les personnes interrogées<br />
s’impliquent ici de manière active. 53 % d’entre elles ont<br />
déclaré collecter des signatures parmi leurs connaissances.<br />
29 % mettent à disposition des feuilles de signatures dans<br />
leur garage. 18 % ne sont pas intéressées.<br />
Oui, je récolte des signatures parmi mes connaissances. 53 %<br />
Oui, des feuilles de signatures sont disponibles dans mon garage. 29 %<br />
Non, cela ne m’intéresse pas. 18 %<br />
APERÇU DE L’ÉDITION 1 D’<strong>AUTOINSIDE</strong> <strong>–</strong> JANVIER 2021<br />
Le prochain numéro paraîtra le 4 janvier 2021 et abordera les thèmes suivants :<br />
Source : Istock Source : Istock Source : Istock<br />
Dossier spécial sur la numérisation<br />
Conduite, sécurité des données, outils numériques<br />
pour un processus de travail efficace : <strong>AUTOINSIDE</strong><br />
présente aux garagistes les avantages et les risques<br />
de la numérisation tout en leur donnant des conseils<br />
sur son utilisation.<br />
Marketing dans la branche automobile<br />
Comment les garages fidélisent les clients grâce<br />
à des actions marketing ciblées et une bonne<br />
approche. Et comment les équipementiers ainsi<br />
que les distributeurs soutiennent leurs partenaires<br />
dans le domaine du marketing.<br />
Compétence supplémentaire<br />
Dans certains cantons, les garagistes peuvent effectuer<br />
la procédure de confirmation de réparation<br />
(PCR) sans que le conducteur n’ait à présenter le<br />
véhicule au CVM. <strong>AUTOINSIDE</strong> nous dit où.<br />
Le magazine spécialisé au plus fort tirage de la branche automobile suisse<br />
92 e année, 11 numéros en allemand et en français.<br />
Tirage septembre 2019 certifié REMP : <strong>12</strong> 760 exemplaires dont 9664 en allemand et 3096 en français.<br />
Éditeur<br />
Union professionelle suisse de<br />
l’automobile (UPSA)<br />
upsa-agvs.ch<br />
<strong>Édition</strong>s<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong><br />
Wölflistrasse 5, CH-3006 Berne<br />
Téléphone : +41 (0)31 307 15 15<br />
verlag@agvs-upsa.ch, autoinside.ch<br />
Administration et gestion des abonnements<br />
Abonnement annuel<br />
CHF 110.<strong>–</strong> (TVA incluse)<br />
Numéro à l’unité<br />
CHF 11.<strong>–</strong> (TVA incluse)<br />
Contact : Anina Zimmerli<br />
Téléphone : +41 (0)31 307 15 43<br />
anina.zimmerli@agvs-upsa.ch, agvs-upsa.ch<br />
S’abonner maintenant !<br />
agvs-upsa.ch/fr/abo<br />
Rédaction<br />
Supports médiatiques de l’UPSA<br />
Flurstrasse 50, CH-8048 Zurich<br />
Téléphone : +41 (0) 43 499 19 81<br />
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Rédaction : Sandro Compagno (sco,<br />
responsable Gestion du contenu), Reinhard<br />
Kronenberg (kro, responsable Journalisme),<br />
Jürg A. Stettler (jas, rédacteur responsable<br />
mobilité), André Bissegger (abi, rédacteur<br />
mobilité), Carla Stampfli (cst, rédacteur<br />
mobilité), Sascha Rhyner (srh, rédacteur<br />
mobilité), Andreas Senger (se, domaine<br />
technique), Bruno Sinzig (si, domaine spécial<br />
Formation), Raoul Studer (rst, domaine<br />
spécial Politique)<br />
Autres contributions : Kathrin Kiener,<br />
Andreas Kohli<br />
Conception : Robert Knopf, Corinna Vogt,<br />
Fatma Bindal<br />
Commercialisation<br />
Supports médiatiques de l’UPSA<br />
Flurstrasse 50, CH-8048 Zurich<br />
Contact : Erich Schlup, Key Account Manager<br />
Téléphone : +41 (0) 43 499 19 83<br />
Portable : +41 (0) 79 256 29 23<br />
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Georg Gasser<br />
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même partielle, uniquement avec l’accord<br />
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90 <strong>Décembre</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
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