AUTOINSIDE Édition 2 – Février 2024

ÉDITION 2 – FÉVRIER 2024
Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA)
Magazine spécialisé de la branche automobile suisse
Journée des garages suisses 2024
Le conseiller fédéral Albert Rösti félicite
la branche pour sa capacité d’innovation
Pages 8 à 35
Focus : lavage & entretien
Pourquoi il est
doublement intéressant
d’investir dans le lavage
Pages 36 à 41
Commerce & service après-vente
Aperçu : cette année encore,
une visite au Salon de
l’auto à Genève s’impose
Pages 46 à 51
Formation
EuroCup à Bolzano : La relève
suisse brille une fois de plus
sur la scène internationale
Pages 66 à 75

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Vous savez que le lavage d’automobiles implique
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c’est atteindre la réussite économique et la durabilité.
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Février 2024
AUTOINSIDE | Édition 2
Sommaire
5 Avant-propos
Technique & environnement
42 Champ d’innovation sport motorisé
6 En bref
Commerce & service après-vente
Journée des garages suisses
8 Le conseiller fédéral Albert Rösti
envisage l’avenir avec confiance
10 Le président central de l’UPSA,
parle de l’importance de la voiture
11 Mobilité électrique : comment les
marchés mondiaux se déplacent
12 La force d’innovation des entreprises
de sous-traitance
14 Les plus beaux retours en images
16 Des espaces de liberté pour l’innovation
18 Gabriel Galliker sur la construction
d’une culture d’entreprise crédible
20 Cinq conseils de l’ex-footballeur
professionnel Benjamin Huggel
21 Important : les relations avec des clients
22 Un appel au réveil des jeunes
24 Faire des mécatroniciens des héros
26 Le garage, c’est l’innovation
28 La parole aux invités
32 Un événement de tous les records
34 Un grand final
Laver & entretenir
36 L’installation de lavage fait rentrer de
l’argent dans la caisse
38 Un osmoseur pour plus de propreté
40 De bons conseils pour un entretien
parfait de la voiture
46 100 ans de GIMS : le directeur Sandro
Mesquita parle des temps forts
48 GIMS une vitrine pour le secteur
50 GIMS le groupe Renault en force
52 Perspectives pour les ateliers
indépendants
54 Figas sur le modèle d’agence
56 Le Garage fête son 25 e anniversaire
58 Un podcast riche en expériences
60 Continental est chaud pour la glace
Politique & droit
62 Andreas Burgener a mis le paquet
pendant 20 ans pour la mobilité
64 Données : l’or du 21 e siècle
Formation
66 Chiara Affolter a un message
68 Succès à l’EuroCup de Bolzano IT
70 Comment interpréter un certificat
71 Plus de visibilité en 15 minutes
72 UPSA Business Academy
74 Événements régionaux
76 Garages
78 Produits & prestations
La bonne pièce
pour chaque
véhicule
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82 Aperçu & impressum
AUTOINSIDE | Février 2024

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AVANT-PROPOS
Vous m’impressionnez
« Les voitures n’ont rien
perdu de leur fascination. Au
contraire. L’intérêt augmente
même. Et c’est bien ainsi. »
Chère lectrice, cher lecteur,
Même si la « Journée des garages suisses » remonte à un certain
temps, je suis toujours aussi enthousiaste. Et impressionné.
Impressionné par l’intervention du conseiller fédéral Albert
Rösti, qui nous a consacré du temps et qui, dans son message
de bienvenue, a souligné l’importance de la mobilité et a assuré
la branche automobile de sa solidarité sans faille. Impressionné
par les propos clairs de la professeure d’économie automobile
Helena Wisbert, qui a prononcé un plaidoyer en faveur de la mobilité
électrique et l’a promue comme force d’innovation motrice
de l’avenir. Impressionné par Gabriel Galliker qui, en tant que CEO
de son groupe de garages du même nom, a expliqué clairement
comment fonctionne la culture moderne des collaborateurs. Et
bien sûr, je suis impressionné par vous, chers membres, qui
êtes venus en pèlerinage au Kursaal de Berne en si grand
nombre et qui avez assuré un nouveau record d’invités.
Je tiens à vous en remercier chaleureusement et me réjouis d’ores
et déjà de vous retrouver le 21 janvier 2025. Mais avant cela, le
prochain grand événement se profile déjà : le Salon de l’auto de
Genève. Pour la première fois depuis la pandémie de Corona, il a
lieu chez nous. Sera-t-il différent de ce qu’il était sortant, après
son détour par le Qatar ? Probablement. Ce n’est pas forcément
mauvais signe. Comme nous l’avons constaté avec satisfaction
lors du congrès, les voitures n’ont rien perdu de leur fascination. Au
contraire. L’intérêt augmente même. Et c’est bien ainsi.
Meilleures salutations
Thomas Hurter
Président central
L’app ultime
pour les garages
www.werk8.app

EN BREF
Actualités quotidiennes :
agvs-upsa.ch
Volvo a un nouveau chef
Volvo Car Switzerland nomme Jesus
Fernandez de Mesa nouveau
Managing Director. Il succède à
Helen Hu, qui prend ses nouvelles
fonctions de General Counsel et de
Chief Legal Officer de Volvo Cars.
Fernandez de Mesa rejoint Volvo
Car Switzerland après avoir occupé
le poste de directeur des importateurs
Emea, où il a contribué à une
croissance record au cours de ses six
années de mandat. Jesus Fernandez
De Mesa a pris ses fonctions en
Suisse le 1 er février 2024. En plus
de son nouveau rôle, il continuera
à diriger les importateurs Emea par
intérim jusqu’à ce que son successeur
soit désigné.
Jesus Fernandez de Mesa.
Photo : Volvo Cars
Avancer ensemble vers l’avenir : Naim Shabani, Kathrin Hilfiker, Christoph Steiner,
Heidi Senn, Erhard Luginbühl (de g. à dr.) Photo : Luginbühl Fahrzeugtechnik AG
Solution de succession chez Luginbühl Fahrzeugtechnik AG
Depuis la création de l’entreprise familiale Luginbühl Fahrzeugtechnik AG
en 1979, le monde du travail a changé à bien des égards. Le propriétaire de
l’entreprise, Erhard Luginbühl, a prouvé au cours des 30 dernières années que
la flexibilité et l’innovation décrivent son ADN d’entrepreneur. Le développement
des entreprises a été régulièrement à l’ordre du jour de l’équipe. De plus,
en 2019, Kathrin Hilfiker, partenaire de travail de longue date, a également
mis en évidence son identification à l’entreprise par l’achat d’actions et la
gestion commune de l’entreprise qui en découle. Désormais, la notion d’équipe
est encore plus fortement ancrée dans la direction. Les deux actionnaires
actuels, Erhard Luginbühl et Kathrin Hilfiker, ainsi que les collaborateurs
Heidi Senn, Christoph Steiner et Naim Shabani, souscrivent désormais les actions
à parts égales. Ainsi, les bases d’une SA de collaborateurs moderne sont
posées, la diversité et les forces de différentes générations sont utilisées et
une solution de succession durable est assurée pour le personnel, les clients
et les fournisseurs. Erhard Luginbühl reste pour l’instant dans l’entreprise
en tant que CEO, mais se concentrera à l’avenir davantage sur les tâches de
projet et d’ingénierie et, en tant que président du conseil d’administration,
sur les thèmes stratégiques.
F. Titz prend la relève chez
Goodyear
Frank Titz a repris la responsabilité
des activités de vente du secteur
du remplacement des pneus de
voitures de tourisme en Allemagne,
en Autriche et en Suisse en tant
que General Manager Replacement
Sales Consumer DACH chez le
fabricant de pneus Goodyear. F. Titz
bénéficie de 27 ans d’expérience à
Frank Titz. Photo : Goodyear
différents postes chez Goodyear.
Il succède à André Weisz, qui a été
nommé Managing Director Business
Transformation Global au sein du
cartel et qui travaillera désormais sur
des projets stratégiques mondiaux.
Jusqu’à nouvel ordre, il continuera
d’assumer les fonctions de directeur
des sociétés Goodyear en DACH.
L’association accueille Lukas Bieri et Anil Özay
Nouveaux visages à l’UPSA : depuis le 1 er janvier 2024, Lukas Bieri soutient le
secteur de la formation en tant que comptable financier, et depuis le 8 janvier
2024, Anil Özay travaille en outre comme gestionnaire de projet pour la
représentation de la branche. L’UPSA leur souhaite à tous deux beaucoup
de succès et de plaisir dans leur nouveau domaine d’activité.
Fredy et Elisabeth Kumschick, Frank Ammann et Martin Grob (deg. à dr.).
Photo : Kumschick
Anil Özay (g.) et Lukas Bieri. Photo : médias de l’UPSA
Arrêt au garage avec changement de pilote
Après 46 ans, la société Kumschick Sports Cars AG est transmise à Frank Ammann
et Martin Grob. Elisabeth et Fredy Kumschick ont pris cette décision après
mûre réflexion et sont convaincus d’avoir trouvé les meilleurs successeurs pour
reprendre leur entreprise. À partir du 1 er janvier 2024, ils seront les nouveaux
propriétaires de Kumschick Sports Cars AG. Kumschick Sports Cars AG, le plus
ancien agent officiel Lotus et Caterham en Suisse, offre un savoir-faire complet
pour les deux marques de voitures de sport.
LE CONCEPT DE GARAGE
SYMPATHIQUE DE VOTRE ESA.

EN BREF
Actualités quotidiennes :
agvs-upsa.ch
Nouveaux membres
En novembre, l’UPSA a accueilli
trois nouveaux membres
représentant un total de 44
collaborateurs. Nous souhaitons
la bienvenue aux nouvelles entreprises
membres.
Sections du Tessin
▪ Eurosecurity Service SAGL,
Cresciano
Sections Thurgovie
▪ Schwendi Cars GmbH, Aadorf
Sections Vaud
▪ Emil Frey SA, Chavannes-Renens
De gauche à droite : Philip Hustinx (CSO), Pascal Studerus (CEO), Marc Eichenberger
(président du CA), Kenny Eichenberger (fondateur et membre du CA), Hansueli Loosli
(vice-président du CA), Stephan Meier (CFO) et Jonas Widmer (CTO). Photo :Kenny’s
Passage de témoin chez Kenny’s Auto-Center
Le Kenny’s Auto-Center est au moins aussi connu pour son « Kenny’s
Käfeli » que pour la vente et le service après-vente de voitures de tourisme
Mercedes-Benz. Marc Eichenberger est la deuxième génération à
diriger l’entreprise. Il en a fait, sur un marché très concurrentiel, l’un des
plus grands concessionnaires Mercedes-Benz et Smart et a développé
avec son équipe l’une des concessions automobiles les plus innovantes
d’Europe. À présent, cet homme de 38 ans reprend le poste de président
du conseil d’administration qu’occupait auparavant son père et fondateur
de Kenny’s Auto-Center, Kenny Eichenberger. Ce dernier reste fidèle à
l’entreprise en tant que membre du conseil d’administration. Le nouveau
CEO est l’ancien CTO Pascal Studerus. La nouvelle direction : Pascal Studerus
(CEO), Philip Hustinx (CSO), Stephan Meier (CFO) et Jonas Widmer
(CTO). Le conseil d’administration garde sa composition actuelle avec
Kenny Eichenberger, Hansueli Loosli et Marc Eichenberger.
Scania : nouveaux responsables
du secteur Services
Après plus de 13 ans en tant que
directeur du service après-vente chez
Scania Suisse SA, Ted Kenel a pris de
nouvelles fonctions au sein du groupe
Scania en tant que Global Head of
Service. Sa fonction actuelle a été
divisée en deux domaines, dont Curdin
Baselgia et Claudio Albrecht sont les
responsables. C. Baselgia dirige le
secteur After Sales Import, C. Albrecht
est responsable du secteur After Sales
Retail. Les deux secteurs disposent
d'un siège au sein de l'équipe de direction
de Scania Suisse SA, C. Baselgia et
C. Albrecht rapportant directement au
Managing Director Francesco Romano.
Ted Kenel (M.), Curdin Baselgia (g.) et
Claudio Albrecht. Photo : Scania
Sergio Solero à la tête de BMW à partir de mars
Sergio Solero (52 ans) travaille depuis 26 ans pour le BMW Group dans de
nombreux pays et apporte une vaste expérience dans les domaines de la vente,
du marketing, de l’après-vente et du développement des concessionnaires.
Son dernier poste était celui de Vice President Retail Development à Munich.
« Je me réjouis de commencer mon nouveau chapitre en Suisse, un pays
multiculturel et central en Europe », a déclaré ce Milanais d’origine, passionné
de ski. Son prédécesseur au poste de président et CEO de BMW (Suisse) SA, le
Français Paul de Courtois (51 ans), occupait ce poste depuis août 2018 et rejoindra
le siège de BMW AG à Munich le 1 er mars 2024 en tant que vice-président
des importations pour la région Afrique, Europe de l’Est.
Sergio Solero (à droite) et Paul de Courtois. Photo : BMW
Claude Gregorini (Brand Director VW ; Amag Import AG), Marco Bizzozero,
Ornella Kocher, Armand Kocher, Pascal Arnet (tous du Garage Kocher AG), Mikael
Norlindh (Head of Sales VW ; Amag Import AG) (deg. à dr.). Photo : Volkswagen
VW honore ses meilleurs partenaires
Pour la 13 e fois consécutive, VW a récompensé en Suisse les meilleures entreprises
partenaires. Le Garage Kocher AG à Erlach, au bord du lac de Bienne, a
remporté le titre de « Dealer of the Year 2024 » et un chèque de CHF 10 000 pour
un événement destiné aux collaborateurs. Le titre de « Customer First Dealer
of the Year 2024 » revient à Küry Automobile AG à Rüschlikon ZH, qui a reçu un
chèque d’une valeur de CHF 7000. Malgré les grands défis de l’année 2023, le
réseau de partenaires de la marque VW a, en plus d’un niveau de service élevé
et des meilleurs scores de satisfaction client, réalisé une très bonne performance
de vente et défendu sa première place dans les statistiques de vente de
voitures neuves en Suisse, et ce pour la 25 ème fois consécutive.

Message de bienvenue
« Je vous remercie
de votre aide ! »
Le conseiller fédéral Albert Rösti a souligné la grande importance de la voiture et a laissé entrevoir que celle-ci
allait encore augmenter. C’est pourquoi il est confiant dans l’avenir de l’économie automobile. Sascha Rhyner
Au Kursaal de Berne, le conseiller fédéral
Albert Rösti jouait pour ainsi dire à domicile
– non seulement parce que le Palais fédéral
se trouve pratiquement à distance de marche et
qu’il venait directement d’une séance de commission
à la « Journée des garages suisses ». De
plus, jusqu’à son élection au Conseil fédéral,
Rösti travaillait chez auto-suisse. En guise d’introduction
à son message de bienvenue, le ministre
des transports s’est penché sur l’histoire
relativement courte de l’automobile. « Ce n’est
qu’après la Seconde Guerre mondiale, dans les
années 1950, que la voiture est devenue un phénomène
de masse et un facteur de prospérité »,
a raconté Rösti. Comme le volume du trafic a
depuis lors augmenté bien plus fortement que
l’infrastructure, divers projets d’extension sont
désormais à l’ordre du jour. Il a beaucoup entendu
dire que plus de routes génèrent plus de
trafic. « Mais c’est faux, car le trafic pour les
nouvelles routes est déjà là », a déclaré Rösti.
Le magistrat calcule que le référendum contre
l’extension des routes nationales sera soumis
aux urnes en novembre. « Je vous suis reconnaissant
de votre aide ! » Mais Rösti a également
souligné qu’il ne fallait pas seulement investir
dans le trafic routier. « Il en va de même
pour le rail », a-t-il ajouté. « Ces capacités ne
sont pas non plus suffisantes ».
Le deuxième grand défi est la disponibilité de
l’énergie. Sur ce point, Albert Rösti a fait la promotion
de la loi sur l’énergie et l’approvisionnement
en électricité, contre laquelle un référendum
a également été lancé. « Nous sommes
dans une situation de pénurie potentielle et
nous ne pouvons nous aider nous-mêmes que
si nous produisons nous-mêmes suffisamment
d’électricité », a déclaré le ministre de l’énergie.
Le peuple a voté pour l’abandon de l’énergie
nucléaire et des énergies fossiles. « Les conséquences
sont énormes. Nous devons tout faire
pour qu’il y ait suffisamment d’énergie disponible
». A ce sujet, Rösti a avancé quelques
chiffres : « Pour mettre à disposition suffisamment
d’énergie rien que pour la mobilité
électrique, il faut 14 térawattheures ; cela correspond
à quatre fois la centrale nucléaire de
Mühleberg ». Il faut des énergies alternatives,
c’est pourquoi l’OFROU réalise par exemple
des installations photovoltaïques le long des
routes nationales.
Mais le Conseil fédéral est aussi venu au Kursaal
avec de bonnes nouvelles. « Le Conseil
fédéral est d’accord pour dire que la voiture a
une grande importance et qu’elle la gardera.
Il est même probable qu’elle devienne encore
plus grande ». Il a toutefois ajouté qu’il y avait
du pain sur la planche au niveau politique.
« Pour le financement des routes, nous avons
besoin d’une révision de la loi sur l’imposition
des huiles minérales », a expliqué Rösti. « Pour
cela, nous devons aussi intégrer l’électromobilité,
sinon le système ne fonctionnera pas ».
Selon lui, c’est aussi dans ce contexte que l’impôt
sur les importations a déjà été étendu aux
voitures électriques. « Parfois, le Conseil fédéral
décide de choses qu’il faut accepter », a-t-il
déclaré avec un sourire. Mais fidèle à la devise
du congrès « Innovation et garages, une
belle rencontre », la Suisse va aussi de l’avant.
« Nous sommes le premier pays à donner un
cadre légal à la conduite autonome », a déclaré
Rösti. C’est ainsi qu’il justifie ses perspectives
positives avant de se rendre au WEF à Davos :
« En ce qui concerne l’économie automobile, je
suis confiant en l’avenir ». •
Tout sur la « Journée des garages suisses » 2024 :
agvs-upsa.ch/fr/colloque2024
8
Février 2024 | AUTOINSIDE

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
« En ce qui concerne
l’économie automobile,
je suis confiant en
l’avenir. »
Albert Rösti, Conseiller fédéral
AUTOINSIDE | Février 2024 9

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Accueil et introduction
La voiture est
une artère vitale
pour nous tous
Dans son discours d’ouverture de la
18 e Journée des garages suisses au Kursaal
de Berne, le président central de l’UPSA
Thomas Hurter a souligné l’importance de
la branche automobile pour la Suisse:
«Sans nous, rien ne va plus». Sascha Rhyner
Les mots-clés «bouleversement»,
«changement» et «renouveau» s’appliqueraient
comme un gant à la branche
automobile. C’est ce qu’a déclaré Thomas
Hurter en jetant un regard sur l’année
écoulée. «Nous avons discuté intensivement
de la mobilité du futur et de la manière
de la financer», a-t-il déclaré. Sur
le plan politique justement, on s’est penché
sur le climat et le fait que l’électricité
pourrait un jour se faire rare, a-t-il ajouté.
«A cela s’ajoutent des défis comme le modèle
d’agence ou la nouvelle loi sur la protection
des données», a-t-il ajouté.
Les défis ne diminueront pas au cours de
la nouvelle année, poursuit Hurter. Mais
«les nouveaux défis offrent toujours de
nouvelles opportunités». Parmi ceux-ci,
il y a la pénurie parfois aiguë de maind’œuvre
spécialisée. «Dans ce contexte, les
questions suivantes se posent également :
comment attirer plus de femmes dans les
métiers de l’automobile et comment garder
les jeunes dans notre branche?» L’influence
des constructeurs automobiles chinois sur
le marché automobile européen est un sujet
d’actualité.
Pour pouvoir relever ces défis, l’innovation
est nécessaire. Hurter est confiant en
regardant l’histoire: «Si nous regardons en
arrière, la branche automobile a toujours
réussi, dans des périodes difficiles, à se
réinventer et à réagir correctement aux
changements les plus divers et les plus
exigeants». Il a mentionné les inventions
de la boîte automatique, du catalyseur et
de l’ordinateur de bord comme exemples
et a fait référence aux développements actuels
des transmissions alternatives.
Thomas Hurter a souligné l’énorme importance
de la voiture. Un emploi sur huit
en Suisse dépend directement ou indirectement
de la voiture. Et plus des trois
quarts de tous les kilomètres parcourus
par les personnes en Suisse sont dus au
trafic routier privé. «La voiture est l’expression
du progrès technologique, de la
liberté personnelle et du déplacement»,
affirme le conseiller national UDC. Même
si le déplacement n’est pas toujours valable:
«Vous êtes aujourd’hui nettement
plus souvent dans les bouchons qu’il y a
dix ou quinze ans».
C’est pourquoi la voiture est toujours un
sujet politique – même si son importance
n’est pas toujours reconnue. «La voiture
en tant qu’artère vitale pour l’économie,
pour la politique, pour le sport, pour
la culture, pour les loisirs, pour nous
tous», a déclaré Hurter en introduction
de la journée. «La voiture est plus importante
que jamais. Mais elle est différente.
D’autres modes de construction,
d’autres transmissions, d’autres utilisations,
une autre conduite». Pourtant, certains
cercles veulent même interdire la
voiture. Pourtant, c’est la croissance démographique
qui génère la mobilité croissante.
La capacité des routes nationales
ne suit pas l’augmentation du trafic. Le
Parlement a certes décidé de remédier à
ces goulets d’étranglement en augmentant
la capacité. Mais un référendum a
été lancé contre cette décision. «Nous
voterons probablement en été ou en automne
sur ces cinq tubes à aiguille. Je
vous demande alors d’inscrire la bonne
réponse sur votre bulletin de vote», a
conclu Thomas Hurter dans son discours
d’ouverture.
•
10
Février 2024 | AUTOINSIDE

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
L’innovation comme facteur de réussite
La transformation
est unique
Helena Wisbert, directrice du CAR Center Automotive Research à
Duisburg, a notamment expliqué pourquoi les débouchés mondiaux
se déplacent en raison de l’essor du marché de l’e-mobilité.
Jürg A. Stettler
La transformation dans la mobilité est
unique. C’est comme si le changement
vers la montre à quartz et le changement vers
le smartphone coïncidaient », a déclaré Helena
Wisbert. La directrice du célèbre CAR Center
Automotive Research à Duisburg (D) et professeur
d’économie automobile à l’université
Ostfalia de Wolfsburg (D) a donc invité les
garagistes à ne pas pleurer sur la nostalgie de
la combustion. Toutes les tendances vont vers
l’électromobilité et il faut donc s’en occuper, car
c’est la force d’innovation motrice de l’avenir.
« En outre, nous assistons déjà à un grand
déplacement du marché vers d’autres débouchés
mondiaux », a expliqué Mme Wisbert
en précisant que, malgré une augmentation
par rapport à 2022, 2023 n’était pas une
bonne année automobile et qu’elle n’était
pas non plus très confiante pour 2024.
« En Chine, il se vend certes autant de
voitures électriques en un mois que dans
plusieurs grands marchés de vente réunis
en Europe », a déclaré la spécialiste
de l’automobile. En Chine, où règne
actuellement une grande concurrence
d’éviction avec une cinquantaine de
nouveaux constructeurs, beaucoup de
ces marques se tourneraient donc vers
l’exportation. « Il faut s’attendre à une
forte augmentation de la concurrence
dans l’industrie automobile en 2024 ».
Les voitures électriques sont les
principaux moteurs de l’innovation.
Tesla et le constructeur chinois BYD
auraient ici clairement une longueur
d’avance, BYD dépassant le
pionnier de l’électrique Tesla en
tant que plus grand constructeur
de voitures électriques en
2024. Ce que beaucoup ignorent : BYD est également
le plus grand constructeur mondial de
véhicules hybrides rechargeables, tandis que
Tesla atteint sa position sur le marché grâce à
seulement deux modèles, le Model Y et le Model
3. « Ce sont tous deux des véhicules mondiaux
pour lesquels des économies d’échelle
sont possibles et pour lesquels il n’existe que
très peu de variantes, ce qui réduit les coûts »,
explique Wisbert. « Le classement des marques
pour les ventes en Chine est actuellement très
dynamique ; certaines marques de voitures ont
parfois une stratégie purement exportatrice et
poussent donc vers l’Europe », a expliqué la directrice
de CAR. « BYD a ici un grand avantage :
ils viennent de la fabrication de batteries et ont
la chance de pouvoir maîtriser toute la chaîne
de création de valeur, car la batterie est toujours
la partie la plus chère d’une voiture électrique ».
Concernant la réticence qui règne encore en
Suisse à l’égard des voitures chinoises – seuls
21 % pourraient s’imaginer acheter une voiture
électrique de Chine – Wisbert a déclaré :
« Cette acceptation va toutefois augmenter,
tout comme le degré de notoriété des marques
chinoises ». Surtout aussi parce que les voitures
électriques chinoises deviennent de plus
en plus abordables. Mais l’experte a également
révélé : « Nous ne verrons pas de parité des
coûts de fabrication d’ici 2030. Les voitures à
combustion resteront moins chères. Grâce à
des coopérations, les constructeurs automobiles
tenteront de réduire les coûts des voitures
électriques ». En effet, Helena Wisbert
part du principe que la pression du marché
due à la demande des clients en Europe sera
si forte dès 2027 que les voitures électriques
devront être aussi chères que les voitures à
combustion, ce qui signifie en même temps
une énorme pression sur les marges.
« A l’avenir, il faudra se différencier par les
batteries. Il y aura différents types de batteries.
D’une part, pour réduire les coûts, qui
représentent encore 40 pour cent d’une voiture,
des véhicules bon marché avec moins
d’autonomie, et d’autre part, des véhicules à
très grande autonomie et à recharge ultra-rapide
pour le segment premium », explique
Helena Wisbert. Le prochain grand moteur
d’innovation sera la conduite autonome, qui
donnera une nouvelle impulsion au développement,
en plus de l’e-mobilité. « À l’avenir,
nous serons tous des passagers, et c’est à ce
moment-là qu’il sera intéressant de voir ce qui
se passe avec le streaming dans la voiture, ce
que nous pouvons faire avec le système d’infodivertissement
», explique-t-elle. On pense
peut-être pouvoir se passer de tous ces gadgets,
mais comme pour le smartphone, on s’y
habituera rapidement et on ne pourra plus
s’en passer par la suite.
Et là aussi, les marques chinoises auront le
vent en poupe. Celles-ci ne s’imposeront certes
pas complètement en Europe, mais les Chinois
sont venus pour rester, selon lui. Et cela aura
aussi une influence sur le système de distribution,
qu’il s’agisse d’une vraie agence, d’une
fausse agence, de pop-up stores ou même d’un
distributeur classique. « On essaie beaucoup
de choses et on brûle aussi beaucoup d’argent.
Mais à l’avenir, la vente physique de voitures
aura encore une grande importance », explique
Wisbert. BYD a par exemple adopté une toute
autre stratégie de distribution pour l’Europe et
mise ici sur des entreprises de plein exercice et
non pas, comme en Chine, sur le commerce en
ligne, a encore encouragé les garagistes cette
profonde connaisseuse de la branche automobile
mondiale.
•
AUTOINSIDE | Février 2024 11

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Innovations dans l’industrie suisse de la sous-traitance
Stabilité et agilité,
des moteurs
puissants
574 entreprises sont actives dans l’industrie suisse de la
sous-traitance et réalisent un chiffre d’affaires d’environ
12,3 milliards de francs. Mais dans quelle mesure ces
entreprises, qui emploient environ 34 000 personnes,
se montrent-elles innovantes ? Les exemples
présentés par Anja Schulze, professeur à
l’université de Zurich, sont encourageants.
Cynthia Mira
Anja Schulze a emmené les participants
en voyage dans l’industrie suisse de la
sous-traitance. Elle est professeur de mobilité
et de gestion numérique de l’innovation à l’Université
de Zurich, à l’Institut de gestion d’entreprise,
et directrice du Swiss Center for Automotive
Research (Swiss Car). Les exemples
qu’elle a cités pour montrer la force d’innovation
dans ce segment si important pour la
branche automobile proviennent de diverses
études qu’elle mène elle-même chaque année
dans son institut.
Trois entreprises ont servi d’exemples dans
son exposé : Elle a notamment cité l’entreprise
Reishauer et ses machines pour la rectification
des roues dentées. « L’entreprise est en train
de construire un tout nouveau site de production
moderne à Zurich. Pourquoi ? Parce que
les roues dentées utilisées dans le cadre de
l’électromobilité sont différentes de celles des
véhicules à essence et doivent également résister
à des couples plus élevés ». L’entreprise fait
preuve d’innovation et a déjà acquis de nouvelles
compétences pour pouvoir également
rectifier ces nouveaux engrenages pour les voitures
électriques.
Schulze a également cité l’entreprise Autoneum
; un sous-traitant qui s’est donné pour
mission de produire des tapis de haute qualité
pour l’intérieur des véhicules. Ici aussi, le
passage aux voitures électriques nécessite des
adaptations en matière d’acoustique et de comportement
thermique. « L’entreprise s’adapte à
ce changement et ne se contente pas de renouveler
les produits existants, elle investit également
dans de nouveaux produits », a expliqué
Schulze. Par exemple, l’entreprise investit
dans de nouveaux couvercles de batterie pour
les voitures électriques. Comme troisième
exemple d’innovation, l’experte a donné aux
participants un aperçu de l’entreprise Bühler
dans le canton de Saint-Gall. Cette entreprise,
qui travaillait dans le domaine des moteurs, fabrique
désormais aussi des boîtiers de batterie
avec des machines de la taille d’une maison.
De telles innovations ne sont toutefois pas
nouvelles dans l’industrie de la sous-traitance.
« Les entreprises suisses qui travaillent
dans ce secteur ont déjà souvent prouvé par
le passé qu’elles étaient innovantes », poursuit
Schulze. Cela est favorisé par les valeurs ancrées
de stabilité et d’agilité. Les exemples de
cette dernière sont légion. « Il y a déjà eu de
nombreux défis qui ont été surmontés, que
ce soit la crise financière de 2008, la pandémie
de coronavirus, la crise des puces électroniques,
etc. Et c’est une grande performance
que ce secteur industriel ait toujours pu maintenir
la stabilité et soit suffisamment agile
pour s’adapter et reconnaître les signes du
temps. Il faut maintenant faire de même avec
le passage aux motorisations alternatives ».
Une des raisons de la force d’innovation réside
également dans le fait que de nombreuses entreprises
sont actives dans différents secteurs
et ne fournissent pas uniquement des produits
pour l’industrie automobile. « Une particularité
de l’industrie suisse de la sous-traitance
est la diversification ». En outre, le fait que les
produits se contentent de peu d’électronique
serait plutôt typique du site suisse. Cependant,
les entreprises ne seraient souvent pas
visibles et se situeraient plutôt à l’arrière de la
chaîne d’approvisionnement. C’est justement
pour mieux cerner l’industrie de la sous-traitance
que des études sont réalisées chaque
année. Une grande partie des questions reste
toujours la même, par exemple lorsqu’il s’agit
de produits et de questions de livraison. Justement
pour identifier les changements. Dans
la dernière étude, des questions liées à la numérisation,
à l’IA et à la durabilité ont été intégrées.
En ce qui concerne le secteur de la
sous-traitance, Schulze a encore donné une
citation aux garagistes : « L’innovation est la
seule chose qui nous permet de rester en vie ».
Et : l’attitude est décisive.
•
Tout sur la « Journée des garages suisses » 2024 :
agvs-upsa.ch/fr/colloque2024
12
Février 2024 | AUTOINSIDE

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JOURNÉE DES GARAGES
SUISSES 2024
viva.ch
ENSEMBLE, NOUS
SOMMES FORTS
L’UPSA remercie les sponsors de la plus grande conférence de la branche automobile suisse pour leur partenariat
ainsi que tous les participants pour leur présence record. Nous nous réjouissons déjà de vous revoir pour la
19 e Journée des garages suisses le 21 janvier 2025 !
Partenaire présentateur du programme de la journée Partenaire présentateur du Dîner des garagistes Partenaire d’or Navettes Partenaire d’or Invités
Partenaires médias
Partenaire d’argent du programme de la journée et du Dîner des garagistes
Partenaire de bronze du programme de la journée et du Dîner des garagistes

Journée des garages suisses 2024
Impressions durables
de la conférence
14
Février 2024 | AUTOINSIDE

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
AUTOINSIDE | Février 2024 15

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Henning
Schröder,
Head Group
Technology
du groupe
Aebi Schmidt
et membre
du conseil
d’administration
de Flux
Mobility AG.
Table ronde d’experts sur l’innovation dans la pratique
L’innovation n’est
pas une question
de taille
Avec Duga Hoti, Jonathan Herzog et Henning Schröder,
trois experts ont parlé des espaces de liberté
nécessaires dans les exploitations et les entreprises
pour rendre les innovations possibles.
Jürg A. Stettler
Duga Hoti, fondateur et CEO de Flux Mobility
AG, a clairement expliqué au début
de la table ronde : « Si l’on veut innover,
il ne faut pas toujours partir du client. Il faut
certes réfléchir à ce que veulent les clients,
mais il faut quand même réfléchir en même
temps à ce que doit être la mobilité du futur,
indépendamment de cela ». Dans son entreprise,
qui électrifie des véhicules utilitaires
légers, il a pu faire avancer les innovations au
cours des trois dernières années grâce à un
travail très dur et à des personnes qui font le
fameux « extra mile ». « De plus, nous n’avons
pas de charges héritées du passé comme les
grands OEM. Nous pouvons nous concentrer
pleinement sur l’avenir », cite Hoti comme un
autre avantage de la start-up de Winterthour.
« De plus, nous avons en Suisse les bonnes
personnes pour innover ».
Jonathan Herzog, Chief Commercial Officer
du groupe Sauber, a répondu à la question de
l’animatrice Maria Victoria Haas sur la recette
de son succès : « Il faut être un peu fou, ce n’est
qu’alors que l’on réussit vraiment. Nous, les
humains, sommes fondamentalement sceptiques,
mais nous devons nous débarrasser
de ce scepticisme pour devenir innovants ».
Pour que les innovations se concrétisent dans
un garage ou sur une voiture de course, il est
également important d’avoir du courage, car
la peur tue l’innovation. Et Henning Schröder,
Head Group Technology du groupe Aebi Schmidt
et membre du conseil d’administration
de Flux Mobility AG, d’ajouter : « Les coûts du
processus de développement, mais aussi de fabrication,
doivent rester au Focus des innovations,
car les clients ne seront pas prêts à payer
n’importe quel prix. Un avantage concret pour
les clients est également décisif. Et de nombreuses
idées se perdent déjà sur ce chemin ».
Mais comment peut-on – même dans les
garages et au quotidien – encourager l’innovation
? « Cela a énormément à voir avec la
culture de l’erreur. Si l’on associe toujours cela
à l’échec, les collaborateurs auront certes encore
des idées, mais ne les exprimeront plus »,
explique Henning Schröder. Pour lui, l’échec
est acceptable, mais il faut en tirer des leçons
en tant qu’équipe. Il admet : « Je fais aussi des
centaines d’erreurs par jour, mais à la fin de
Duga Hoti, fondateur et
CEO de Flux Mobility AG.
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Février 2024 | AUTOINSIDE

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Jonathan Herzog, Chief
Commercial Officer du
groupe Sauber.
de très nombreux jeunes collaborateurs, y
compris des femmes, en formule 1. Grâce à
cet effet d’attraction, il est donc facile de savoir
comment nous trouvons nos spécialistes,
mais il est plus difficile de savoir comment
nous les gardons ». Il évoque ainsi, en ces
temps de pénurie de main-d’œuvre qualifiée,
un sujet qui préoccupe également fortement
de nombreux garagistes.
la journée, j’espère simplement avoir pris plus
de bonnes décisions que de mauvaises ». Jonathan
Herzog, de l’équipe de F1 Sauber, ajoute :
« Pour faire des erreurs, il faut aussi essayer
quelque chose. Chez Sauber, nous donnons les
directives, mais nous laissons aussi des libertés.
Une fois que nous avons opté pour une solution,
nous allons de l’avant en tant qu’équipe,
ce qui est également très important ». Duga
Hoti et son entreprise misent en outre sur une
interdiction de réunion le mercredi. « Car plus
les collaborateurs sont libérés du quotidien,
plus ils peuvent être innovants ».
Selon Henning Schröder, la taille des exploitants
en Suisse même constitue un autre avantage
susceptible de stimuler l’innovation au
sein de l’entreprise : « Les PME sont beaucoup
plus flexibles que les grandes entreprises, qui
ont tendance à être plus lentes et à s’encombrer
de processus, ce qui freine l’innovation.
C’est pourquoi les cartels n’hésitent pas à externaliser
leurs centres de développement ».
Jonathan Herzog de l’écurie de formule 1 Sauber
ajoute : « Nous profitons actuellement de
ce que l’on appelle l’effet Netflix, qui amène
Duga Hoti, mécanicien poids lourds de formation,
explique à ce sujet : « En Suisse, nous
avons de bonnes conditions pour créer des
entreprises. Il n’est pas facile de trouver et de
garder de bonnes personnes, mais en tant que
start-up, nous avons la chance de faire travailler
des gens sur quelque chose qui a du sens
pour eux ». En outre, il ne faut bien sûr jamais
oublier la recherche d’investisseurs pour une
start-up, et là, Flux Mobility AG a bien sûr eu
beaucoup de chance avec Peter Spuhler.
Son administrateur Henning Schröder révèle
en outre que l’esprit très positif de Duga Hoti
se transmet à l’équipe et qu’il est un pragmatique,
dans le sens positif du terme, qui
cherche des solutions de manière très ciblée.
« Flux Mobility AG n’est plus seulement une
start-up, elle a aussi des clients et doit désormais
gérer une entreprise opérationnelle », ce
qu’il ne faut pas sous-estimer, selon Schröder.
Et le fondateur et CEO innovant de l’entreprise
Hoti de Winterthour met en garde :
« Nous nous concentrons actuellement trop
sur le type de propulsion, alors qu’il y a aussi
d’énormes innovations dans la fabrication,
comme le méga-casting. C’est surtout Tesla
qui fait avancer les choses. Dans la fabrication,
dans le développement et aussi dans la
vitesse de développement, nous verrons encore
de nombreuses tendances d’innovation –
que nous ne devrions pas manquer ». •
AUTOINSIDE | Février 2024 17

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Inspiration
« On n’est pas fous »
Une culture d’entreprise crédible est centrale pour toute entreprise qui réussit, affirme Gabriel Galliker.
Le CEO du groupe Galliker a donné un aperçu passionnant de l’innovation dans le domaine de la culture des
collaborateurs. Sascha Rhyner
Gabriel Galliker a commencé son intervention
par un point d’exclamation :
« Tant que l’homme aspire, il se trompe ». Il
ne s’agit pas d’une connaissance scientifique,
mais de son expérience. Et il a tout de suite
attiré l’attention sur une caractéristique typiquement
suisse : « La première question qu’un
Suisse pose est : où travailles-tu ? » Dans ses
explications, Galliker s’est toujours référé à sa
propre entreprise.
« Nous voulons toujours avoir raison », a déclaré
Galliker. Et si personne ne change de position,
il y aura des disputes. Il faut savoir que
90 pour cent des gens n’écoutent pas, mais se
contentent de laisser parler et cherchent déjà
des objections. Mais comment naissent les solutions
? « Il faut accepter au moins un point
de la partie adverse et l’accepter. Cela nécessite
un changement de perspective », conseille
Galliker. L’innovation humaine ne peut naître
que si l’on donne du temps aux gens. « Un moteur
de Formule 1 ou un engrenage naît toujours
d’abord dans les pensées ».
Il est également important de ne pas seulement
se fixer des objectifs, mais aussi de
les écrire. « C’est ainsi qu’ils deviennent physiques.
Et ensuite, il faut suivre et vérifier les
objectifs ». Il ne faut pas s’accrocher à quelque
chose qui n’a plus de sens. Galliker a montré,
à l’aide d’un petit exemple, comment l’homme
est à la fois un moteur et un obstacle à l’innovation.
« Mes garçons sont toujours sur
leur téléphone portable et nous, les parents,
nous leur disons qu’avant, nous jouions encore
dehors. Ils diront probablement ensuite
à leurs enfants, qui ne sont que dans le méta-
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Février 2024 | AUTOINSIDE

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
« Il faut accepter au moins un point de
la partie adverse et l’accepter. Cela
nécessite un changement de perspective. »
Gabriel Galliker, CEO du groupe Galliker
vers, qu’eux au moins étaient encore sur leur
portable ». Les rires dans la salle ont montré
que Galliker avait touché un point réel. « Tout
n’était pas mieux avant – c’était différent ».
En tant qu’entreprise, il est important, selon
lui, de se donner un positionnement crédible.
« C’est ainsi que l’entrepreneur veut que
l’entreprise soit perçue », a déclaré Galliker.
« Mais cela ne doit pas correspondre à l’image,
c’est-à-dire à la manière dont l’entreprise est
effectivement perçue ». La crédibilité est également
importante en ce qui concerne les incitations
pour les collaborateurs, a-t-il ajouté.
Et un autre conseil de Galliker, qui cultive la
culture du tutoiement dans son entreprise :
« Concevez les annonces de personnel avec
le même soin que vos annonces pour les
voitures ». De même, il faut réagir aussi vite
aux demandes de personnes qui postulent
pour un emploi qu’à une demande de voiture.
« Nous n’attendons pas non plus trois
jours de plus – nous ne sommes pas fous »,
ajoute Galliker. Et comme piste de réflexion,
il a ajouté : « Les collaborateurs viennent pour
l’entreprise et la quittent pour la direction et
la Communication ».
Il est tout aussi important de soigner la formation
professionnelle. « Gardez les gens dans
vos rangs, sinon tout le monde ira chez Schindler
», a déclaré Galliker, suscitant les rires du
public. Il faudrait respecter et aimer les collaborateurs.
« Commençons par le plus simple
et disons merci », a ajouté Galliker. Et comme
dernière piste de réflexion, il a donné aux invités
pour la pause de midi : « Les jeunes s’identifient
davantage lorsqu’ils sont plus proches
de la direction ».
•
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JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Hors de la boîte
De l’inspiration à la responsabilité –
cinq conseils de Benjamin Huggel
L’ancien footballeur professionnel Benjamin Huggel a transmis cinq enseignements tirés de sa carrière active,
qui sont également utiles aux dirigeants de garages. Sascha Rhyner
En tant que footballeur, Beni Huggel a joué
au poste plutôt discret de milieu de terrain
défensif. Au Kursaal de Berne, le joueur
aux 41 sélections nationales s’est montré sous
son jour le plus humoristique et a donné aux
invités de précieux conseils sur le thème de
la direction. Le premier conseil remonte à ses
années d’école. Il a commencé sa carrière de
footballeur dans l’équipe de l’école primaire de
Münchenstein, mais l’ambiance dans l’équipe
n’était pas très bonne. La raison en était un
joueur qui s’exprimait bruyamment et négativement
sur ses coéquipiers. « Ce joueur, c’était
moi », dit-il. Sa mère l’a alors pris à part. Elle
lui a dit : « Tu dénigres les autres ; dis-leur plutôt
ce qu’ils font de bien » – « inspirer plutôt
que critiquer ». Et cela a fonctionné : ils ont
atteint la finale et l’ont gagnée. « Dans l’autre
équipe, il y avait Hakan Yakin », se souvient-il.
« Je n’étais donc même pas le deuxième plus
célèbre habitant de Münchenstein », plaisante-t-il,
car Roger Federer a lui aussi grandi
dans cette commune.
Pour le deuxième pronostic, Huggel est allé
un peu plus loin et a raconté une histoire de
la Coupe du monde de 1966. Köbi Kuhn était
là en tant que joueur et est rentré en retard
à l’hôtel après une sortie non autorisée. Les
joueurs de l’équipe nationale des générations
suivantes connaissaient bien sûr cet épisode.
Après la victoire 2 à 0 contre la Turquie lors
du match aller du barrage pour la Coupe du
monde 2006, l’ambiance dans le bus de Berne
en direction de l’hôtel était formidable et les
joueurs auraient spéculé sur une éventuelle
sortie. Mais l’entraîneur national Köbi Kuhn
les en a dissuadés avec les mots qu’il fallait :
« Il nous a demandé de ne plus quitter l’hôtel
– ou du moins de ne pas nous faire attraper ».
L’apprentissage pour Huggel : « L’authenticité
avant l’autorité ». Aucun joueur n’aurait
d’ailleurs quitté l’hôtel ce soir-là.
Il a appris d’Ottmar Hitzfeld comment transmettre
les mauvaises nouvelles avec respect.
Lors d’un premier entretien individuel,
Hitzfeld lui a fait comprendre à quel point
il était important. « Je mesure 1,90 m, mais
après l’entretien, j’ai quitté la pièce en mesurant
2,00 m », a-t-il raconté. Mais lorsque le
capitaine Alex Frei s’est blessé avant la Coupe
du monde 2010 et que Huggel a spéculé sur la
possibilité de mener l’équipe sur le terrain en
tant que capitaine contre l’Espagne, Hitzfeld
lui a expliqué lors d’un entretien en tête-àtête
qu’il ne voulait pas miser sur lui en tant
que capitaine. Ainsi, Huggel n’a pas été surpris
par la mauvaise nouvelle lors de la réunion
d’équipe.
Les amis qui vous disent ce que vous pensez
sont tout aussi importants. Après sa suspension
suite aux événements du match de barrage
de la Coupe du monde 2005 en Turquie,
il a endossé le rôle de victime et s’est senti
traité injustement. « L’ami m’a finalement
donné un coup de pied au cul et m’a dit d’arrêter
de me plaindre », a raconté
Huggel. Ou, en bref, « parler
clairement au lieu de faire
des câlins ».
Le cinquième conseil de Huggel
est « la responsabilité plutôt
que la jalousie ». Il faut des gens
dans l’équipe qui prennent des responsabilités.
« Avec Alex Frei et Hakan Yakin,
nous avions deux joueurs qui n’étaient pas les
plus assidus à l’entraînement, mais dans les
moments décisifs, ils fournissaient leur prestation
», explique Huggel. Un autre joueur a
critiqué cela ; il en a ensuite discuté avec le
joueur. « Il est important d’accepter son rôle,
car la jalousie n’apporte rien à personne ».
•
20
Février 2024 | AUTOINSIDE

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Tendances et innovation dans la gestion de la clientèle
« Nous sommes des
moteurs, pas des gens
qui sont poussés »
L’expert en tendances futures et en comportement des
consommateurs, David Bosshart, a révélé aux quelque
900 participants réunis au Kursaal de Berne pourquoi la
relation client reste si importante. Jürg A. Stettler
L
’innovation est l’optimisation de ce que
l’on peut faire, et ce pas à pas. Si vous mettez
cela en pratique dans votre garage, vous
avez de bonnes chances de réussir », a expliqué
David Bosshart, expert en tendances futures
et en comportement des consommateurs, au
début de son exposé, en passant également
en revue les points abordés par les orateurs
précédents. « Un leadership authentique, ce
que l’on a aussi très bien vu dans l’exposé de
Gabriel Gallikers, est également décisif », a expliqué
l’ancien CEO du célèbre institut Gottlieb
Duttweiler. Pour l’expert et futuriste, les bons
garages sont ancrés localement et échangent
également. Car les véritables innovations,
comme celles que nous connaissons du fondateur
de Tesla Elon Musk ou du fondateur
d’Apple Steve Jobs, sont plutôt rares « Et pour
moi, ces deux-là ne sont pas de véritables modèles.
Je ne veux pas de Musk comme chef, ni
de Jobs », ajoute Bosshart.
Pour lui, l’hostilité à l’innovation augmente en
outre lorsque les clients ne comprennent plus
ce que l’on veut leur vendre. L’ancien CEO de
l’Institut Gottlieb Duttweiler conseille donc :
« Ne touchez pas à l’IA et aux mégatendances
encore bien trop floues. Gagner des clients est
exigeant, mais c’est aussi une bonne chose,
car ces clients sont encore bien plus proches
de nous en Suisse qu’à l’étranger ». Bosshart
compare le client suisse au client américain,
qui est très simple et qui achète toujours.
« L’Américain achète une voiture
dont il ne veut pas vraiment, avec
l’argent qu’il n’a pas, pour impressionner
des gens qu’il n’aime pas », a-t-il
déclaré avec désinvolture, ce qui a valu au futuriste
de nombreux rires dans la salle.
« Le conseil restera important en Suisse »,
poursuit-il. « En tant que garages, vous avez
certes moins de contacts en face à face que le
commerce de détail, mais celui-ci est toujours
meilleur qu’un simple appel téléphonique personnel,
meilleur qu’un e-mail personnel et
meilleur qu’une communication impersonnelle
». Selon lui, ce qui a fait la force des garages
dans le passé reste valable à l’avenir, à
savoir la relation personnelle du client avec
l’automobile. « Nous nous dirigeons vers une
plus grande complexité, si tout est numérisé,
alors la perception de la marque ne sera plus
aussi importante, mais le contact avec le client
le sera aussi ». Pour David Bosshart, l’émotion
et le romantisme vont en outre redevenir importants
: « Même un homme peut être tout
à fait romantique lorsqu’il est au volant de sa
voiture ».
Il a surtout mis en garde les garagistes : « Vous
devez être un moteur et non un engrenage, le
dos au mur. L’électromobilité va sortir du monde
de la combustion, mais lentement. Et il est plus
important d’attirer l’attention des clients, car il
y aura toujours un segment de luxe et de haut
de gamme ». Si les clients avaient envie de discuter
avec leurs garagistes, ils seraient prêts à
payer plus que le prix catalogue.
« A l’avenir, nous comprendrons de moins
en moins de choses et serons donc dominés
par des spécialistes. Ces spécialistes, qui
connaissent tout dans les moindres détails,
sont extrêmement intelligents pour certaines
choses, mais ne voient souvent plus le contexte
et les idiots spécialisés deviennent ainsi tout à
coup des idiots complets », a expliqué Bosshart
de manière très claire. Il a conseillé aux garagistes
d’examiner une nouvelle fois les processus
de travail dans leur propre entreprise et, si
nécessaire, de les désencombrer. « Réfléchissez
aux étapes qui vous apportent une valeur ajoutée
et une marge. Lesquelles ne peuvent pas
vous être retirées ? Et aussi quels sont les nouveaux
concurrents qui pénètrent dans votre
domaine et vous disputent les clients », explique
Bosshart. En outre, si la voiture devient
de plus en plus standardisée, les garages « ambulants
» pourraient aussi avoir un avenir, avec
une gestion des données et une I.A. de plus en
plus centralisées et automatisées. Seulement,
il faudrait alors se demander qui gagne encore
quelque chose avec ces applications, abonnements,
flottes et prestations à la demande.
•
AUTOINSIDE | Février 2024 21

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Changement de perspective
Un réveil spécial a été
donné par les jeunes
Un grand changement est à l’ordre du jour dans la branche automobile,
non seulement en ce qui concerne les modes de propulsion,
mais aussi dans la manière de se comporter les uns avec les autres.
Ce wake-up call des jeunes a de quoi séduire. Cynthia Mira
Il arrive une mésaventure à deux femmes
qui reviennent de l’atelier avec une barre
tordue. On leur dit aussitôt que c’est typique,
puisqu’elles sont des femmes. Les
professionnelles de l’automobile sont encore
souvent confrontées à ce genre de remarques
de la part de leurs collègues masculins,
comme l’a montré la participante
aux WorldSkills Sophie Schumacher sur
scène. Toutefois, ce n’est qu’un côté de la
médaille. Car ce sont aussi les femmes qui,
dans la branche, reproduisent elles-mêmes
de tels jugements et propos sexistes. C’est
l’une des conclusions passionnantes de
son travail de bachelor, dont Simone Ruckstuhl
a pu rendre compte. Elle est en plein
processus de reprise des garages Ruckstuhl
de Zurich. « J’ai étudié les sciences
sociales et je pensais en fait que le travail
sur les femmes dans la branche automobile
se résumerait à une simple explication
des stéréotypes. J’apprendrais quasiment
des hommes qu’il n’y a pas plus de
femmes parce qu’elles ne savent rien faire
de la technique et parce qu’elles sont des
garces ». Mais le résultat a été différent :
« A mon grand étonnement, je me suis
retrouvée assise en face de femmes qui
disaient exactement la même chose lors
d’interviews. J’ai entendu les déclarations
selon lesquelles les femmes devaient supporter
les remarques et qu’elles étaient la
plupart du temps trop chiantes et n’avaient
rien à faire de la technique ». Ruckstuhl a
alors volontiers répondu que la personne
était elle-même une femme et qu’elle
avait bien quelque chose à voir avec la
technique. Sur scène, elle a ensuite transmis
le message suivant aux participants :
« Si nous voulons être innovants dans la
Après la table ronde avec la
génération Z, il est clair qu’il
faut des innovations et de
nouvelles voies pour garder la
relève dans la branche automobile
et surtout pour profiter
du potentiel des femmes.
branche automobile en ce qui concerne la
promotion des femmes et si nous voulons
vraiment changer quelque chose, nous
devons briser les structures profondes ».
Pour elles-mêmes, ces conclusions ont été
un appel au réveil. Les déclarations des
deux femmes sur scène ont été applaudies
à plusieurs reprises.
La table ronde était dirigée par Olivier Maeder,
directeur de la formation de l’UPSA. Il
s’est adressé aux meilleurs jeunes talents
de la branche automobile et donc à ceux
qui, ces dernières années, ont obtenu plusieurs
places de podium lors de championnats
suisses et de compétitions internationales.
Maeder a notamment évoqué
la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et a
demandé à la génération Z ce qu’une entreprise
pouvait faire pour les garder dans
l’industrie. Noah Frey a remporté deux fois
la médaille de bronze aux championnats
suisses au cours des deux dernières années
et a souligné l’importance du soutien
de l’entreprise en matière de formation
continue. « Je suis actuellement en formation
continue pour devenir diagnostiqueur
et je bénéficie d’un très grand soutien de la
part de mon entreprise, Amag », dit-il. Ce
soutien est nécessaire. Fabio Bossart suit
actuellement la même voie de formation
continue. Le vice-champion d’Europe de
Schötz LU est également monté sur scène
et a décidé de travailler dans une petite
entreprise familiale. Il explique : « Il est
important de chercher à discuter après
22
Février 2024 | AUTOINSIDE

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
l’apprentissage et de vous demander quel
est votre projet. Il s’agit aussi de prendre
en compte les souhaits individuels et de
voir dans quelle mesure ils sont réalisables
». D’une manière générale, l’équipe
et la culture sont déterminantes, selon lui.
En ce qui concerne l’évolution vers de
nouveaux modèles de temps de travail,
Maeder a donné une nouvelle fois la parole
à Simone Ruckstuhl. Elle a déclaré :
« Dans mon entreprise, je constate que
ce ne sont pas seulement les jeunes qui
viennent avec de tels souhaits. C’est une
évolution de la société et nous essayons
d’y répondre ». Il n’est pas facile de proposer
un emploi à temps partiel dans tous
les domaines, mais ils se permettent ici
aussi de chercher de nouvelles voies et
d’échouer de temps en temps. Selon eux,
c’est la seule façon de trouver une solution
au lieu de dire d’emblée qu’on ne le
fera pas par principe. Il en va de même
dans l’entreprise familiale de Florent Lacilla,
l’actuel champion du monde. Chez
eux aussi, le temps partiel est un thème,
comme il l’a dit : « Chez nous, un mécatronicien
travaille à 70 pour cent. Bien sûr,
il faut parfois bousculer le programme de
la semaine, mais c’est possible ». Pour lui
personnellement, son succès aux compétitions
a changé beaucoup de choses dans
son travail quotidien : « La reconnaissance
et la confiance en soi ont augmenté, j’ai
beaucoup appris sur moi-même et je sais
mieux gérer le stress. Et : je n’ai plus peur
de rien dans l’atelier, c’est certainement
aussi un point positif », dit-il en riant. Sa
motivation à donner le meilleur de luimême
chaque jour dans la branche automobile
correspond au thème du congrès :
« Ce qui me motive, c’est l’incroyable diversité
et les différentes innovations qui
sont actuellement à l’ordre du jour dans
la branche ». •
AUTOINSIDE | Février 2024 23

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Montrer la voie
Faire du mécatronicien
un héros
Selon Rupert Hoellbacher, expert de Bosch, l’activité des ateliers ne disparaîtra pas de sitôt. Il est
toutefois important de se préparer dès aujourd’hui à l’activité de demain. Sascha Rhyner
Nous avons un grand avantage sur le
marché de l’après-vente : tout se fait en
différé, car les nouveautés se passent chez les
OEM et dans les ateliers OEM », a déclaré Rupert
Hoellbacher, président du comité directeur
de la division Mobility Aftermarket de
Robert Bosch GmbH. Même si, dans un avenir
lointain, la voiture se rendra de manière
autonome à l’atelier, où un mécatronicien
équipé de lunettes VR et assisté d’un humanoïde
réparera le véhicule, afin que la voiture
puisse ensuite rentrer chez elle de manière
autonome, tandis que le montant de la facture
sera directement déduit du compte.
« Il faut de meilleurs
diagnostics et de meilleures
instructions de réparation –
nous y travaillons. »
Rupert Hoellbacher, Expert Bosch
Hoellbacher a identifié trois tendances qui
ont dominé la thématique de la 18 e « Journée
des garages suisses » : l’électrification, les véhicules
connectés et la conduite autonome.
Mais quel est le rôle des garages dans le futur ?
« C’est là que je veux enlever un peu de pression
», explique Hoellbacher. « La Suisse est
un pays automobile et le marché est en croissance
permanente ». Environ trois pour cent
de l’ensemble du parc de voitures de tourisme
en Suisse est actuellement constitué de véhicules
purement électriques ; les véhicules hybrides
dominent encore parmi les véhicules
branchés. « Nous nous réjouissons lorsque
des hybrides sont vendus, cela signifie qu’il y
a deux technologies », a-t-il expliqué avec un
sourire en coin.
Mais l’électromobilité va s’imposer. « Comment
peut-on s’y préparer ? », a demandé Hoellbacher
à l’assemblée de manière rhétorique. « Il
faudra de la formation et de l’espace », a-t-il répondu.
Il faut commencer à investir dans la
formation dès aujourd’hui. « Les OEM aimeraient
bien changer toute la batterie, mais il y
aura d’autres solutions », a déclaré Hoellbacher
avec conviction.
24
Février 2024 | AUTOINSIDE

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Les véhicules connectés enverraient énormément
de données dans le cloud. « C’est
génial pour les constructeurs qui obtiennent
ainsi des données sur la manière dont les véhicules
sont utilisés », poursuit Hoellbacher.
« Mais qui a accès à ces données ? » Selon lui,
cette question va devenir encore plus importante.
Car c’est justement un secteur d’activité
comme l’entretien préventif qui en dépend.
Dans les véhicules d’aujourd’hui, les systèmes
d’aide à la conduite (ADAS) occupent
une place importante. « Les véhicules actuels
sont truffés de capteurs comme les radars ou
les lidars ; le calibrage de ces systèmes est
un nouveau domaine d’activité », a expliqué
Hoellbacher. Là aussi, il est important de s’y
préparer dès aujourd’hui. Bosch veut faire du
mécatronicien un héros. « Il faut de meilleurs
diagnostics et de meilleures instructions de
réparation – nous y travaillons », a expliqué
Hoellbacher.
Hoellbacher a également abordé les changements
de comportement des clients. Comment
aborder de nouveaux clients ou des
clients plus jeunes ? Dans le monde numérique,
il s’agit de savoir comment trouver rapidement
quelque chose ou comment trouver
un établissement. Pour Hoellbacher, il est important
de « faire vivre une expérience aux
clients, de faire naître un sourire et ils reviendront
». Il est également important d’augmenter
l’efficacité de l’atelier. « Pour cela, il faut
améliorer la Communication entre les différents
appareils », poursuit Hoellbacher.
•
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JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Orientation
Le garage, c’est l’innovation !
Les deux tiers des recettes des garages sont actuellement générés par l’après-vente et l’Aftermarket. Mais qu’en
sera-t-il lorsque l’électromobilité fera son entrée ? Des experts en ont discuté sur la scène du congrès. Sascha Rhyner
L
’électromobilité croissante entraîne la disparition des activités
classiques des garages ; c’est l’une des craintes. Marcel Guerry, CEO
d’Emil Frey Suisse, y a répondu : « Depuis que j’ai fait mon apprentissage
dans les années 1970, les agrégats de remplacement, l’électronique
ou l’AGV 86 sont arrivés ; à chaque fois, nous nous sommes frottés les
mains sur la tête. Mais la branche automobile innove depuis 60 ou
70 ans ». C’est pourquoi il a modifié la devise du congrès : « Le garage,
c’est l’innovation » !
Mathias Gabler, Managing Director d’Amag, a abondé dans ce
sens, tout en levant l’alerte. « Les véhicules à combustion nous accompagneront
encore longtemps », a-t-il déclaré. Néanmoins, Amag
estime qu’elle perdra environ 15 pour cent de son chiffre d’affaires
d’ici 2035/2040. « La technique haute tension, le calibrage ainsi que
la planification des délais et l’organisation dans l’atelier ont un potentiel
pour compenser cette disparition », a poursuivi Gabler. Selon
lui, il existe des différences entre les exploitants d’Amag dans ce
« Depuis que j’ai fait mon apprentissage
dans les années 1970, les agrégats de
remplacement, l’électronique ou l’AGV
86 sont arrivés ; à chaque fois, nous
nous sommes frottés les mains sur
la tête. Mais la branche automobile
innove depuis 60 ou 70 ans. »
Marcel Guerry, CEO d’Emil Frey Suisse
26
Février 2024 | AUTOINSIDE

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
domaine. « Nous devons regarder ce que font les exploitants les
plus performants et les copier ». Les exploitations devraient devenir
plus rapides et plus numériques. « Nous devons supprimer
les coûts du système », a déclaré Gabler. Dans le même temps, il
faudrait « simplifier les tâches des collègues au front ».
L’approche de Markus Aegerter, directeur du secteur de la représentation
de la branche de l’UPSA, était également axée sur l’économie
d’entreprise. « Dans les ateliers, on travaille encore trop gratuitement
et les prestations ne sont pas assez facturées », a déclaré
Aegerter. « Dans le domaine de l’électromobilité notamment, les
clients ont de nombreuses questions auxquelles les garages doivent
non seulement répondre de manière compétente, mais aussi facturer
». Et les exploitants devraient avoir le courage de facturer le
tarif horaire réel. « Les jeunes ont une super formation – même en
comparaison avec les conseillers par exemple, qui facturent pourtant
un taux horaire nettement plus élevé », a également déclaré
Marcel Guerry. Amag investit également beaucoup dans les stages
et emploie plus de 700 personnes en formation. « Nous devons
aussi investir dans les futurs postes et mieux expliquer au client
ce que nous faisons sur la voiture. Nous devons mieux vendre nos
prestations de pointe », a déclaré Gabler.
En ce qui concerne les futurs domaines d’activité, Marcel Guerry a mis
en garde contre le fait que l’on cherche souvent trop loin. « Les pneus,
la carrosserie ainsi que les accessoires et les services sont nécessaires
– quelle que soit la transmission », a-t-il déclaré, avant de concrétiser :
« Nous devons veiller à ce que le commerce des pneus soit chez nous.
Au lieu d’un grand showroom, il vaut mieux construire une carrosserie
– désolé, chers importateurs ». A cela s’ajouteraient les activités de
leasing et d’assurance en tant que prestations. Markus Aegerter a ajouté
que tout cela n’était pas une question de taille d’entreprise. « Les petits
exploitants peuvent souvent s’adapter plus rapidement aux nouvelles
conditions-cadres », a-t-il expliqué. Et le modèle d’agence, qui occupe de
nombreux garagistes, n’arrive pas non plus tout à fait aussi vite. « De
nombreux fabricants font marche arrière sur ce sujet parce qu’ils l’ont
sous-estimé », a déclaré Guerry avant de conclure par un bon message :
« Nous avons encore besoin de nous pendant de nombreuses années ! » •
Tout sur la « Journée des garages suisses » 2024 :
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« Dans les ateliers, on travaille encore
trop gratuitement et les prestations ne
sont pas assez facturées. »
Markus Aegerter, Direction de l’UPSA, Domaine Représentation de la branche
« Nous devons aussi investir dans les futurs
postes et mieux expliquer au client ce
que nous faisons sur la voiture. Nous devons
mieux vendre nos prestations de pointe. »
Mathias Gabler, Directeur d’Amag
AUTOINSIDE | Février 2024 27

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Journée des garages suisses 2024
Impressions et
réactions
« On entend parfois dire
que l’époque de ces
événements et salons
est révolue et que
l’échange physique
n’est plus absolument
nécessaire. Cette journée
prouve exactement le
contraire. Année après année, la
conférence gagne en vitalité et enregistre
toujours une croissance des inscriptions. Le
programme passionnant y contribue certainement
et donne toujours une impulsion aux
discussions pendant les pauses. Au lieu de
demander simplement comment on se sent,
on parle alors du contenu sur scène. J’apprécie
beaucoup. Cette année, je trouve super qu’il
y ait un peu plus de temps pour l’échange le
matin à l’arrivée. »
Marc Kessler, Directeur de Quality1.
Andreas Burgener (directeur d’auto-suisse), Enzo.
Santarsiero (CEO André Koch SA) et Giuseppe Cucchiara.
(CEO chez A&W Verlag AG)..
François Launaz (président de la Fondation Auto Recycling), Enrico.
Camenisch (membre du comité central de l’UPSA), Rolf Galliker (membre.
du conseil d’administration de Galliker Transport AG) et Hubert Waeber.
(président de l’ESA)..
Remo Capeder (fondateur.
et membre du conseil.
d’administration de.
Carauktion AG) et Giuseppe.
D’Angeli (direction de.
Carauktion AG)..
Peter Goetschi (président central du TCS), Olivia Solari.
(Senior Legal Counsel et Compliance Officer du Groupe Amag).
et Olivier Fantino (directeur de Route Suisse)..
Peter Hostettler (propriétaire de Hostettler Group) et Marcel Stocker.
(directeur Automotive chez Hostettler Autotechnik AG)..
Silvan Lämmle.
(CEO Marketing &.
Vente Laemmle.
Chemicals SA).
et Sophie Hutter.
(Direction générale.
Hutter Dynamics AG)..
« Comme toujours, la
Journée des garages
suisses est un excellent
événement
qui me donne des
pistes de réflexion
pour le quotidien. J’ai
beaucoup apprécié le
mélange des thèmes, en rapport avec la
Suisse, mais aussi des thèmes globaux,
ainsi que le mélange des intervenants. »
Damian Donnellan, Directeur général de.
Jaguar/Land Rover.
28
« Le thème de
l’innovation est
présent dans tous
les domaines de
la vie quotidienne
des entreprises. Il
nous concerne tous et
présente de nombreux
aspects, comme l’a montré la conférence.
Les apports d’aujourd’hui étaient variés et
utiles. De bout en bout, le fil conducteur a
également été adapté. »
Simone Ruckstuhl, Assistance de direction.
Ruckstuhl Garages Zurich.
« Pour moi, la Journée
des garages suisses
est toujours un
moment fort et tout
simplement le point
de rencontre de la
branche ! Aujourd’hui,
les exposés m’ont en outre
montré que si l’on veut s’améliorer, il ne faut
pas chercher bien loin l’IA ou les nouvelles
technologies. C’est beaucoup plus simple en
plaçant l’être humain, client ou collaborateur,
au centre. »
Peter Banz, Chef KW Automotive (Schweiz) AG.
Février 2024 | AUTOINSIDE

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
« Cette journée est parfaite
pour échanger
avec des personnalités
passionnantes
du métier. On voit
toujours des visages
connus, mais on fait
aussi la connaissance de
nouvelles personnes qui sont importantes
dans le secteur. La qualité me convainc à
nouveau année après année. Je me laisse
volontiers surprendre par le programme,
il y a toujours des inputs précieux qui
peuvent être mis en pratique au quotidien.
»
Tom Markwalder, Directeur du marketing.
& Développement commercial LKQ Rhiag.
« J’ai beaucoup apprécié
la conférence et le
fait que le conseiller
fédéral Albert Rösti
ait pris spécialement
du temps pour
nous. Il a mis en évidence
les défis qui nous
attendent encore en matière de politique
de la mobilité. Parallèlement, j’ai trouvé
les explications d’Helena Wisbert sur les
marques chinoises et la manière dont
nous pouvons les gérer passionnantes.
Tout comme le thème de la pénurie de
main-d’œuvre qualifiée, abordé par Gabriel
Galliker, qui a également montré comment
il y fait face dans son groupe de garages. »
Gaël Lanthemann, Directeur de.
Garages Lanthemann SA.
« L’innovation est un
thème central et
important pour notre
secteur. Je me réjouis
d’autant plus que ce
thème soit abordé
lors de la conférence.
L’innovation est la clé pour
rester en phase avec les changements rapides
et l’avancée de nouvelles idées et de nouveaux
véhicules venus de l’étranger, notamment
la Chine. Nous ne pouvons nous démarquer
que si nous sommes et restons innovants. Cet
événement est un ’place to be’. Au quotidien,
nous faisons cavalier seul, l’échange de nouvelles
idées et d’inputs lors d’une telle journée
est donc d’autant plus important. »
Enzo Santarsiero, CEO André Koch SA.
Markus Peter (responsable Technique & Environnement UPSA) et.
Oliver Bardellini (responsable de la gestion du réseau.
MF Bâloise Assurances)..
Saskia Indergand (UPSA Zurich) et.
Christian Müller (président de l’UPSA Zurich)..
Kurt Giger (Directeur Ernst Ruckstuhl AG).
et Fritz Bosshard (UPSA Zurich)..
Markus Aegerter (direction de l’UPSA),.
René Degen (membre du comité central de l’UPSA).
et Urs Wernli (président d’honneur de l’UPSA)..
Suite en page 30
« Comme toujours,
c’était un événement
très précieux
avec des intervenants
passionnants
et un bon repas,
parfait pour le réseautage.
Tout simplement
un must pour tous les professionnels de
l’automobile et de la carrosserie. »
Richard Schöller, Responsable du réseau.
Certified First Suisse.
« J’ai été très heureux
de la visite du
conseiller fédéral
Albert Rösti, qui
a également mis
en évidence tout
ce qui se passe et se
passera encore au niveau
politique. Ensuite, j’ai bien sûr pu tirer
beaucoup de choses pour moi des podiums
et des explications de Gabriel Galliker
avec des thèmes tirés du quotidien et de la
pratique. »
André Frey, Directeur Figas.
« J’ai beaucoup apprécié
le mélange
des thèmes de la
conférence, tout
comme le fait que
le conseiller fédéral
Albert Rösti m’ait
montré qu’il s’engageait
en faveur de la mobilité. Et qu’ici, on ne
peut que travailler ensemble et ne pas opposer
les transports publics et le TIM. »
Matthias Krummen, Responsable du.
management Services & Communication.
à l’ESA.
AUTOINSIDE | Février 2024 29

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
« Aujourd’hui, j’ai reçu
des informations
très intéressantes,
notamment de la
part d’Albert Rösti.
J’ai apprécié les
deux exposés assez
technologiques de Helena
Wisbert et Anja Schulze. Gabriel Galliker
a été nettement plus émotionnel, notamment
avec son appel en tant que garagiste
aux garagistes. »
Riccardo Virga, Directeur général Iveco.
(Suisse) SA.
« En tant qu’habitué, je
trouve que la conférence
est une fois de
plus un événement
absolument top
pour notre branche,
du point de vue des
intervenants, mais aussi
pour le réseautage. »
Donato Bochicchio, Chef de Ford Motor.
Company (Switzerland) SA.
« La prise de position
claire du conseiller
fédéral Albert
Rösti en faveur de la
voiture m’a fait très
plaisir. Mais j’ai aussi
trouvé passionnants
les thèmes tels que les
changements dans l’industrie et la production
automobiles et la délocalisation des
marchés qui en résulte. »
Rolf Galliker, Conseil d’administration.
Galliker Transport AG.
Elias Kaiser (Key-Account-Manager Quality1) et.
Generoso Braem (Directeur des.
ventes et du marketing chez Quality1)..
Toni von Dach (directeur d’Automotive-Support GmbH).
et Marco Frozza (président de l’UPSA Oberland bernois)..
André Devaud (UPSA Fribourg), Benoit.
Marchon (UPSA Fribourg) et Georges.
Bovet (président de l’UPSA Fribourg)..
Marc Weber (CEO Ausee Garage AG), Thomas Schmutz (Emil Frey).
et Hubert Waeber (CEO AHG-Group)..
Barbara Germann (membre.
Comité central de l’UPSA)..
Manfred Wellauer (Membre du comité central de l’UPSA)..
« Qu’il s’agisse des
thèmes ou des
intervenants,
la Journée des
garages suisses est
tout simplement
formidable. Un spectacle
de haut niveau à Berne. Ce que j’ai
préféré, c’est l’exposé emprunt d'émotion
de Gabriel Galliker. »
Silvan Lämmle, CEO Marketing & Ventes.
Laemmle Chemicals SA.
« J’ai vu en Gabriel
Galliker un orateur
de talent. Et surtout,
les explications
d’Helena
Wisbert étaient très
intéressantes, elle a aussi
montré les différents contextes de marché
et tout ce qui nous attend encore concernant
les marques chinoises. »
Marcel Stocker, Directeur Hostettler.
Autotechnik AG.
Encore plus de savoir-faire !
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passionnanfts ou obtenir plus d’informations
sur les contrats d’agence ? Sur le site événementiel
de la Journée des garages suisses
2024 sur agvs-upsa.ch, vous trouverez non
seulement de nombreuses impressions du
Kursaal de Berne ainsi que d’autres réactions
des invités, mais aussi des articles sur toutes
les présentations des intervenants qui sont
montés sur scène lors de la journée. De plus,
les présentations des experts sont disponibles
en allemand et en français et peuvent être
téléchargées.
Cliquez ici pour accéder
à la page de renvoi avec
possibilité de téléchargement
30
Février 2024 | AUTOINSIDE

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Bilan de Thomas Hurter
« Qu’une journée se
déroule aussi bien est
un moment fort »
La 18 e Journée des garages suisses a été un événement de tous
les records. Mais le colloque ne restera pas dans les mémoires
uniquement en raison du nombre impressionnant de participants,
comme l’explique le président central de l’UPSA Thomas Hurter
dans l’interview qu’il nous a accordée. Sascha Rhyner
Thomas Hurter, quel bilan tirez-vous de la 18 e Journée des
garages suisses ?
Thomas Hurter : C’était maintenant mon troisième congrès et, de
mon point de vue, c’était la meilleure édition. Les intervenants étaient
à la hauteur, la succession de moments forts et de moments plus
calmes était cohérente ; sur le plan thématique, les exposés couvraient
différents domaines. Et surtout, tout s’est déroulé comme sur des
roulettes. Je n’ai reçu que des réactions positives, ce qui n’avait jamais
été le cas auparavant. J’ai trouvé la présentatrice Maria Victoria Haas
sensationnelle. Elle n’a pas cessé d’insister si les réponses n’étaient pas
encore suffisamment tangibles. Et elle a recherché chez les invités des
points qui apportent un avantage concret au garagiste. En résumé, je
suis extrêmement satisfait. C’était un grand événement.
Pouvez-vous préciser un peu plus les réactions ?
Beaucoup de gens m’ont dit que c’était un événement fantastique et ont
décrit cette journée comme incroyable. De nombreux commentaires
ont fait l’éloge des exposés intéressants. Les années précédentes, il
arrivait parfois que l’on nous dise que tel ou tel exposé n’avait pas été
aussi passionnant. Cette fois, il n’y avait vraiment rien de tel. Et si
quelqu’un à la table trouvait qu’un exposé n’était pas très bon, une autre
personne à la même table jugeait cet exposé passionnant. On sentait
que les différents thèmes étaient diversement appréciés par le public.
Cela montre que le mix était également cohérent.
Avec 900 participants à la Journée des garages suisses et 580
invités au Dîner des garagistes, des records ont été enregistrés.
Quelles en sont selon vous les raisons ?
Cette journée est désormais bien établie. Les gens savent qu’elle est
remarquablement organisée et qu’il y a toujours des exposés passionnants.
Et cette journée est très importante pour le réseau. J’ai également
trouvé la soirée sensationnelle. Le repas était très bon, meilleur
que l’année précédente. J’ai également beaucoup apprécié la prestation
des « Starbugs ». En bref : l’ensemble correspond aux attentes. C’est un
événement cool et on peut bien échanger des idées. Dans la branche
automobile, cette journée est devenue incontournable.
On peut aussi évoquer le rapport qualité-prix équitable.
Celui-ci est vraiment extrêmement juste. Pour 320 francs en tant que
membre de l’UPSA et 370 francs en tant que non-membre de l’UPSA,
AEROLIFT - ABARTH - ALFA ROMEO - BANNER - BRIDGESTONE - CASTROL - CFC - CHRYSLER - CONTINENTAL - DAIHATSU - DFSK - DODGE - DUNLO
LEXUS - LLUMAR - MG - MICHELIN - MOBIL - MODULA - MOTOREX - MONT BLANC - NOKIAN - NORDRIVE - OSRAM - PACKLINE - PETEX - 4PETS - PIR

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Le thème de la conférence était « Innovation et garages, une belle
rencontre ». Comment abordez-vous vous-même l’innovation ?
C’est très important pour moi. Jusqu’au grounding de Swissair en 2001,
j’étais plutôt réticent à ce sujet. En revanche, l’innovation dans la technique
m’a toujours fasciné, mais ailleurs dans la vie, j’attendais parfois
de voir si une innovation était vraiment si innovante. Le grounding
m’a montré que dans la vie, il faut changer, et parfois brutalement,
dans une direction où l’on ne voulait pas aller au départ, mais où l’on
doit maintenant aller. Sortir de la zone de confort. C’est un processus
d’apprentissage. Une fois que l’on a appris à le faire, cela peut être
très amusant. De mon point de vue, les exposés ont bien montré qu’il
existe de nombreuses opportunités pour les garagistes innovants. De
nouvelles relations peuvent se nouer, de nouveaux domaines d’activité
s’ouvrir ou de nouveaux modèles commerciaux apparaître.
Quel a été votre moment fort personnel ?
Il n’y avait pas de moment fort spécifique. Qu’une journée se déroule
aussi bien, que les gens soient aussi enthousiastes tout au long de la
journée et que la soirée soit aussi cool : tout cela constitue un moment
fort.
Tout sur la Journée
des garages suisses
2024
on obtient beaucoup, même en comparaison avec d’autres colloques
ou conférences.
Le message de bienvenue du conseiller fédéral Albert Rösti a été
un moment fort de la manifestation. Comment l’avez-vous perçu,
lui et ses messages ? Il n’a pas uniquement apporté des nouvelles
réjouissantes pour les garages.
Tout d’abord, je le remercie d’être venu. Il avait une réunion de commission
jusqu’à 10 heures et devait se rendre au WEF à 11 heures ; malgré
ce mince créneau horaire, il a accepté. C’est Albert Rösti. Sur le fond,
il n’a effectivement pas fait que des louanges de la route. Il a évoqué
l’ensemble du paquet route-rail. Mais il le fait de manière telle que
même de tels messages sont bien reçus et compris par les gens. Ils acceptent
aussi des nouvelles moins bonnes, car il les véhicule bien. C’est
pourquoi je trouve qu’Albert Rösti est un ministre des transports idéal.
Avez-vous personnellement un message à retenir des exposés ?
Nous savons déjà une grande partie de ce qui a été dit. L’important,
en tant que message à retenir, c’est que l’on emporte vraiment avec soi
quelque chose de passionnant et que l’on ne se contente pas de dire :
je connais ça, on va le faire. C’est ce qu’a dit Gabriel Galliker dans son
exposé : mettre par écrit les visions et les stratégies et les revoir régulièrement.
Mais le plus important pour moi a été de constater que
nous avons dans notre pays des personnes qui innovent et qui ont
des idées. Nous devons maintenant les motiver pour qu’elles mettent
cela en pratique, à commencer par les jeunes, les mécatroniciens et
les garagistes.
Avez-vous déjà un souhait pour la prochaine édition ?
Certes, on aspire toujours à plus, mais je suis d’avis que nous ne devrions
pas devenir plus grands. Nous avons une bonne taille, également
en termes de qualité de l’air dans la salle et de procédures. Un
nombre de participants compris entre 800 et 1000 est idéal pour nous,
et il s’agit du plus grand congrès professionnel de la branche. Nous pouvons
très bien gérer cette dimension, et il reste encore suffisamment
de place pour entretenir le réseau.
Y a-t-il aussi eu des retours des sponsors qui soutiennent la
Journée des garages suisses ?
Des sponsors sont venus me voir pour me dire qu’ils voulaient prolonger
leur engagement. Cela montre qu’ils sont satisfaits de la journée
dans son ensemble et de l’échange. L’année dernière, Repanet nous
a contactés pendant le congrès pour nous dire qu’ils voulaient être
partenaires de l’événement. Les sponsors sont très importants pour
la Journée des garages suisses. Ils nous permettent de maintenir le
prix à un niveau raisonnable. C’est particulièrement précieux pour les
petits exploitants. •
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JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Dîner des garagistes
Conclusion avec effet d’éclat
La 18 e Journée des garages suisses s’est terminée en apothéose avec le « Dîner des garagistes » –
avec de nombreuses discussions et un temps fort de divertissement. Sascha Rhyner
La Journée des garagistes suisses et le Dîner des garagistes ont été soutenus par les partenaires suivants :
Partenaire présentateur du programme de la journée Partenaire présentateur du Dîner des garagistes Partenaire d’or Navettes Partenaire d’or Invités
Partenaires médias
Partenaire d’argent du programme de la journée et du Dîner des garagistes
Partenaire de bronze du programme de la journée et du Dîner des garagistes
34
Février 2024 | AUTOINSIDE

Une balade à moto et un coup de feu – l’un
des moments forts du programme de divertissement
de la soirée. Le trio comique bernois
« Starbugs » a apporté un éclat furieux entre la
salade de rampon et le plat principal. Les regards
des quelque 580 invités étaient rivés sur
la scène et les intermèdes du trio ont suscité de
nombreux rires. Les Seelandais bernois ont offert
environ un quart d’heure de divertissement
de qualité, pour lequel les visiteurs ont volontiers
laissé tomber conversations et couverts.
Après une journée riche en informations et en
inspirations autour des innovations, le « Dîner
des garagistes » a été l’occasion d’échanger sur
ce que l’on a entendu et sur le quotidien avec
les collègues et de laisser la journée s’achever.
Ou comme l’a dit le président central de l’UPSA
Thomas Hurter en introduction de la partie soirée
: « Il est temps de faire la fête ». •
Tout sur la « Journée des garages suisses » 2024
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AUTOINSIDE | Février 2024

FOCUS : LAVER & ENTRETENIR
Le lavage, un secteur d’activité lucratif
Comment gagner de
l’argent en lavant
Seul le résultat est déterminant pour le succès d’une installation de
lavage : le garage autoroutier a délibérément renoncé à des effets de
lumière spéciaux. Photos : médias de l’UPSA
Pour le garage autoroutier de Lyss, dans le canton de Berne,
le lavage est un secteur d’activité important et lucratif. C’est
ce que souligne l’investissement dans une nouvelle installation de
lavage avec deux portiques modernes de Kärcher. Fred Zwahlen,
membre de la direction, explique pourquoi l’investissement est
doublement rentable. Sascha Rhyner
Ce jour-là, on a l’impression que toute la
Suisse est un tunnel de lavage. La pluie
intense fait travailler dur les essuie-glaces. En
conséquence, personne ne se bouscule devant
les installations de lavage du garage autoroutier
Zwahlen & Wieser SA à Lyss (BE). Mais les jours
normaux, la foule est nettement plus nombreuse
– tendance à la hausse. C’est pourquoi
Fred Zwahlen et Nando Wieser ont eu l’idée de
réaliser deux installations de lavage parallèles.
« Aux heures de pointe, nos collaborateurs devaient
parfois attendre longtemps pour laver la
voiture ; et si le mécano fait la queue, c’est du
temps improductif », explique Fred Zwahlen.
Une visite dans un parc de lavage tout proche
a permis de commencer à chercher une solution.
« Un concept avec un local de caisse et
un local technique entre les deux portiques
de lavage s’est avéré être une utilisation optimale
de l’espace, même pour notre site », explique
F. Zwahlen. Depuis avril 2023, l’installation
fonctionne. « En cas de forte affluence,
nous pouvons désormais réserver une voie
pour notre propre usage et utiliser la deuxième
installation pour les clients », car les lavages internes
représentent tout de même environ 30 %.
Amortissement rapide
Le lavage est un secteur d’activité important
pour Zwahlen – et lucratif, comme il le
dit. Depuis l’ouverture du garage par Willy
Zwahlen en 1976, ils auraient eu une installation
de lavage. « Avant, je gagnais encore un
peu d’argent de poche le samedi en faisant le
prélavage », se souvient Fred Zwahlen des débuts.
Malgré le volume d’investissement considérable
qu’implique une installation de lavage,
Zwahlen affirme que l’exploitation en vaut la
peine. La raison en est, d’une part, qu’il n’est
pas nécessaire de laver les voitures à d’autres
endroits et, d’autre part, que les marges pour
les lavages sont très bonnes. Aussi parce que
de nombreux Suisses sont prêts à mettre la
main au porte-monnaie pour laver leur véhicule
et à choisir le programme le plus cher.
Depuis sa mise en service en avril dernier, le
garage autoroutier compte déjà 6200 lavages de
clients ! Ainsi, l’investissement est doublement
rentable : d’une part, les processus internes et
les temps d’attente ont été optimisés et, d’autre
part, les clients externes génèrent des revenus
substantiels. « Nous avions amorti l’installation
précédente au bout d’environ un an et
demi », explique Zwahlen, qui dirige l’entreprise
depuis deux générations. Pour la nouvelle
installation, avec deux portiques, il compte sur
une période d’amortissement de deux à trois
ans. « Nous avons déjà pu réaliser de très bons
36
Février 2024 | AUTOINSIDE

FOCUS : LAVER & ENTRETENIR
haute pression pour différentes applications.
Enfin, au milieu des véhicules de Nissan, Fiat,
Abarth, Jeep ou Alfa Romeo, le commerce des
vélos Specialized occupe une place de plus en
plus centrale. « Nous sommes un centre de mobilité
», dit Zwahlen.
chiffres d’affaires au cours de la première année
d’exploitation ». Le choix pour les nouveaux
portiques s’est porté sur le fabricant allemand
Kärcher avec le CW 5 Klean !Star iQ
doté de brosses latérales flexibles innovantes
ainsi que d’un système de nettoyage des roues
breveté. « La technologie des brosses et l’apparence
nous plaisaient », explique F. Zwahlen.
De plus, la marque jouit d’une grande confiance
auprès des clients finaux. « Qui dit nettoyage à
haute pression, dit Kärcher », précise-t-il. Mais
surtout – en bon homme d’affaires – le rapport
qualité-prix a été le facteur le plus important.
Intégration précoce du fournisseur
Wieser et Zwahlen ont bénéficié d’un grand
avantage lors de la construction de la nouvelle
installation de lavage : comme l’entreprise a été
transformée et rénovée en même temps, ils
ont pu commencer la planification quasiment
à zéro. De même, il était important de comprendre
très tôt le fournisseur. « Les discussions
se sont déroulées sur un pied d’égalité et
ont été très utiles », estime Zwahlen. Les informations
étaient transparentes. Ainsi, le chef
de projet responsable du système Wash chez
Kärcher, Michael Hagen, a recommandé l’installation
d’un adoucisseur d’eau. « En Suisse,
l’eau est dure en de nombreux endroits », dit-il.
« Un adoucisseur fait une grande différence en
termes de préservation de la valeur, et il simplifie
l’entretien. »
Fred Zwahlen (à gauche) du garage
autoroutier Zwahlen & Wieser AG
à Lyss BE, en discussion avec
Michael Hagen, chef de projet
Wash System chez Kärcher.
graissage, remplissage, nettoyage, afin de pouvoir
garantir un aspect soigné », explique Fred
Zwahlen, qui se déplace parfois lui-même le
week-end pour réparer des pannes ou résoudre
de petits problèmes. Pour lui, une installation
mieux entretenue dure plus longtemps et est
plus durable. C’est l’une des raisons pour lesquelles
le garage autoroutier a équipé l’année
dernière le toit d’une installation photovoltaïque
comptant environ 940 panneaux et a
installé un accumulateur d’énergie thermique
de 15 mètres de haut. L’eau chaude de ce réservoir
d’eau d’une capacité de 45 000 litres est
utilisée pour l’installation haute pression fixe
Kärcher dans la buanderie. Ici, il est même
possible de nettoyer les châssis et les soubassements
des camping-cars. Un support pour
les vélos est également installé. Grâce au régulateur
Servo-Control, différents réglages
sont possibles sans problème sur l’appareil
Le garage autoroutier
mise également sur les
produits Kärcher dans
sa salle de lavage et a
spécialement monté un
support pour laver non
seulement les véhicules
motorisés, mais aussi les
vélos.
Le service du garage d’autoroute comprend un
bon terminal de paiement pour l’installation
de lavage. « Celui-ci est décisif pour le succès
économique », est-il convaincu. « Il y a environ
un an et demi, nous avons dû remplacer l’ancien
système et avons opté pour un système
de Zstech AG », poursuit F. Zwahlen. Ainsi, il
était important de pouvoir continuer à payer
en espèces – en plus des possibilités connues
comme les cartes de débit, les cartes d’abonnement
ou Twint. Grâce à une interface spécialement
mise en place, il est même possible pour
les collaborateurs de lancer les lavages internes
à l’entreprise avec le badge-clé. « Ils sont programmés
pour ne fonctionner que pendant les
heures de travail », explique Zwahlen. Le système
offre également un service parfait aux
flottes : « Nous pouvons programmer chaque
carte individuellement, établir des rapports et
ensuite facturer par facture mensuelle ; c’est
aussi beaucoup plus simple à manier pour
les entreprises ». Avec ce service, Zwahlen et
Wieser veulent cibler les flottes. Et un client
célèbre profite déjà de cette offre : « La police
lave ses voitures chez nous ».
•
Plus d’infos sur :
kärcher.ch
autobahngarage.ch
L’entretien est assuré par un concierge à plein
temps au sein de l’exploitant qui emploie environ
60 personnes et qui comprend, outre l’atelier,
une carrosserie, un service de dépannage
et un magasin de deux-roues. « Il s’occupe de
l’installation de lavage tous les lundis matin :
AUTOINSIDE | Février 2024 37

FOCUS : LAVER & ENTRETENIR
Tunnel de lavage pour camions complété par un osmoseur
Pour une propreté
éclatante
Le tunnel de lavage de Salzmann AG Transporte à Worb (BE) peut traiter
non seulement les camions seuls ou les véhicules avec remorque et
semi- remorque, mais aussi les camping-cars. Selon le degré de salissure,
une lance de lavage ou d’autres travaux sont certes nécessaires, mais
désormais un osmoseur assure une propreté supplémentaire. Jürg A. Stettler
Quand nous faisons quelque chose, nous
le faisons à fond, pas à moitié. Sinon,
nous préférons ne pas y toucher », explique
Lorenz Häuselmann, propriétaire et directeur
de Salzmann AG Transporte. Son entreprise
est depuis plus de 50 ans un partenaire logistique
important dans les domaines des
stations d’épuration des eaux usées, de l’industrie
et de l’agriculture et transporte par
exemple aussi du CO 2 biogène pour la start-up
bernoise Neustark AG grâce à un camion à
transmission GNC et à du biogaz dans le réservoir,
avec un bilan CO 2 neutre.
Système efficace à trois brosses
L. Häuselmann n’aide pas non plus les camions
diesel traditionnels à réduire leurs
émissions de CO 2 , mais leur permet au moins
d’être plus propres sur la route. En effet, il a
mis en service en 2021, au siège de l’entreprise
à Worb (BE), une installation de lavage de camions
publique qui convient même aux gros
tracteurs à sellette et aux trains routiers. Le
lavage est effectué à l’aide d’une installation
moderne à trois brosses, spécialement conçue
pour les camions – et plus précisément les
véhicules solo, mais aussi les véhicules avec
remorque et semi-remorque – ainsi que pour
les camping-cars. « J’ai étudié différentes installations,
puis j’ai opté pour une installation
à trois brosses de Steinbrückner Reinigungstechnik
– comme nous, une PME », ajoute
L. Häuselmann.
Pour cet entrepreneur soucieux de l’environnement,
il était important que l’installation
consomme le moins d’eau possible tout en
fournissant des résultats de lavage de premier
ordre. De plus, l’eau est réutilisée plusieurs fois
grâce à notre propre station de traitement biologique
de l’eau. Plusieurs centaines de litres
d’eau douce par cycle de lavage peuvent ainsi
être économisés. Astucieux : une installation
photovoltaïque d’une puissance de 195 kWp
est également installée sur le toit du hall de
l’entreprise et de l’abri pour camping-cars, ce
qui permet d’alimenter une pompe à chaleur
pour le chauffage avec sa propre électricité
solaire. Une grande partie de la production
d’électricité est en outre livrée à l’entreprise
voisine, l’atelier ferroviaire des transports régionaux
Berne-Soleure (RBS).
Ajout d’un osmoseur
Aujourd’hui, le ’Worb Truck Wash’ vient d’être
complété par un osmoseur de KSU A-Technik
AG. « Cela nous permet d’éliminer les
quelques taches de calcaire qui subsistaient
après le passage dans le tunnel de lavage », explique
le chef de Salzmann AG Transporte. En
effet, grâce à sa membrane, l’osmoseur élimine
le calcaire et les autres minéraux de l’eau, de
sorte que les impuretés invisibles à l’œil nu ne
peuvent plus provoquer de taches après le séchage.
« Nous avons délibérément commencé
sans il y a un peu plus de trois ans et nous voulions
voir si la qualité de l’eau était suffisante.
Mais l’eau de Worb provient de deux sources,
l’une étant plus dure que l’autre. Il a fallu tâtonner
un peu, mais depuis, nous avons réglé
le dosage du détergent très précisément pour
ne rien gaspiller », explique cet homme de
43 ans.
Installation de traitement biologique
En outre, seuls les produits de nettoyage de
l’entreprise sont utilisés, afin que l’installation
de traitement biologique du spécialiste Thommen-Furler
ne soit pas soudainement déséquilibrée
par un produit trop agressif pour les
jantes. Il est toutefois illusoire de croire qu’il
suffit de « passer » le portique sur le camion
ou le camping-car pour que tout soit nickel.
« Dans les passages de roue, derrière la cabine
et pour certaines superstructures, il faut
bien entendu procéder à un lavage à la lance
ou à un prélavage », explique L. Häuselmann.
La prudence est de mise, surtout pour les camping-cars
équipés d’installations photovoltaïques
et d’antennes paraboliques ; il n’est pas
toujours possible de tout traiter à la brosse.
Un échafaudage roulant sûr est donc spécialement
mis à disposition pour le nettoyage
des toits. « Chez nous, on ne fait pas le lavage
soi-même, on le fait faire », ajoute-t-il. Il peut
ainsi garantir une qualité de lavage élevée et
constante. « Et nous avons fait programmer
spécialement par un diplômé d’université une
application simple pour que l’on puisse réserver
un créneau horaire pour le lavage. Cela
permet d’éviter les temps d’attente, car il faut
entre 45 minutes et une heure pour qu’un camion
soit vraiment propre », explique-t-il.
38
Février 2024 | AUTOINSIDE

FOCUS : LAVER & ENTRETENIR
1 L’installation de lavage de camions publique mise
en service en 2021 à Worb (BE) par Salzmann AG
Transporte vient d’être complétée par un osmoseur.
Photos : médias de l’UPSA
2 L’installation à trois brosses de Steinbrückner
Reinigungstechnik est spécialement adaptée aux
poids lourds et aux camping-cars.
3 À Worb, seuls les produits de nettoyage de
l’entreprise sont utilisés, afin que l’installation de
traitement biologique du spécialiste Thommen-
Furler ne soit pas subitement déséquilibrée.
1 2
Utiliser les bons produits de
nettoyage
Chez Salzmann AG Transporte, Stefan Blatter,
chauffeur et expert en lavage, sait exactement
à quoi il faut faire attention. Il vient de rabattre
les différents rétroviseurs, jette un dernier
regard de vérification sur le camion et la semi-remorque
et démarre l’installation. Celle-ci
passe une fois au-dessus du véhicule et le mesure
avec précision. Puis les grandes brosses
roses et noires se mettent en mouvement et
commencent à tourner en rythme sur l’avant,
puis le long de la remorque-citerne. Soudain,
Stefan se précipite vers la boîte de contrôle et
appuie brièvement sur un bouton. « J’ai légèrement
soulevé la brosse supérieure pour ne
pas qu’elle s’accroche à un bouchon en haut du
réservoir. »
3
Peu de temps après, le Scania et sa semi-remorque
brillent à nouveau comme un sou
neuf. Stefan retire encore les vitres et les rétroviseurs
et les remet soigneusement dans
leur position d’origine – tout est déjà prêt pour
le prochain tour. Lorenz Häuselmann suit le
camion du regard et ajoute : « Avec le bon détergent,
le rendement est efficace : huit à dix camions
par jour sont nettoyés par les employés
de Worb. « Une exploitation de 100 % comme
pour une installation de lavage de voitures est
utopique, mais nous sommes plutôt satisfaits
et nous avons de plus en plus de clients de la
région qui attachent de l’importance à une présentation
soignée de leurs véhicules ». L’offre
est particulièrement demandée pendant la
période de transition ou lorsqu’il faut à nouveau
saler. Il ajoute : « En outre, de nombreux
conducteurs et conductrices de camping-cars
viennent également – un secteur d’activité passionnant.
»
•
Plus d’infos sur :
worb-truck-wash.ch
AUTOINSIDE | Février 2024 39

FOCUS : LAVER & ENTRETENIR
Questions des clients sur l’entretien des voitures
« D’abord le gel douche,
ensuite la lotion
corporelle »
L’entretien des voitures est bien plus qu’un simple passage dans un
tunnel de lavage et constitue une activité complémentaire rentable pour
les garages. Mais comment répondre aux questions typiques des
clients ? Fehmi Maksutaj, responsable régional de Riwax Chemie AG,
donne des informations et des conseils. Timothy Pfannkuchen
l’ordre doit toujours être respecté : les jours de
grande chaleur, la peinture doit toujours être
refroidie avant d’être traitée avec des produits
de nettoyage chimiques.
Fehmi Maksutaj, directeur régional de
Riwax Chemie AG.
Fehmi Maksutaj, de nombreux automobilistes
se disent que pour entretenir la
peinture, il suffit de passer par l’installation
de lavage et d’appuyer de temps en
temps sur le bouton « cire chaude ». Est-ce
juste ?
Fehmi Maksutaj : Ce choix de programme
est certainement bon, mais il ne suffit pas
à lui seul, car il existe différents types de
pollution. Selon l’âge et l’état du véhicule,
la saleté peut pénétrer plus profondément
dans la peinture. C’est pourquoi il convient
de nettoyer de temps en temps le véhicule
avec un nettoyant spécial. Pour les véhicules
neufs ou bien entretenus, le programme de
cire ou de polissage est bien sûr d’une grande
aide. En soi, c’est comme la douche du matin
: on met d’abord le gel douche et ensuite
la lotion corporelle, et non l’inverse.
Bien dit ! Connaissez-vous d’autres
erreurs typiques de clients dans le
domaine de l’entretien des voitures ?
Nous remarquons que le processus de lavage
n’est souvent pas effectué dans son intégralité.
C’est pourtant important pour que le programme
d’osmose dans le boîtier libre-service
évite les taches sur le véhicule. Et ici aussi,
Quand et pourquoi les clients devraient-ils
confier l’entretien de leur voiture aux
professionnels du garage ?
Il est difficile de dire exactement quand il faut
laisser faire un professionnel : tous les propriétaires
de voitures sont différents. Mais
pourquoi, la réponse est simple. Selon le degré
de salissure, l’utilisation du bon produit
de nettoyage est décisive, et en cas de rayures,
le produit de polissage : seuls les professionnels
ont toujours la solution adéquate !
Est-il suffisant de faire réviser la voiture
en profondeur avant de la revendre ?
Préparer son véhicule en profondeur avant de
le vendre est une bonne idée, car cela permet
d’obtenir un meilleur prix de vente. Mais : un
véhicule régulièrement entretenu est toujours
plus accueillant et agréable.
Y a-t-il des astuces secrètes pour le
quotidien que les garagistes peuvent donner
à leurs clients, par exemple contre la
poussière et les traces de doigts sur tous
les écrans de plus en plus grands ?
Les véhicules sont en constante évolution et
les exigences auxquelles nous, producteurs,
sommes soumis sont de plus en plus complexes.
Il est important d’utiliser des produits
qui n’endommagent pas les différents supports.
Pour les matières plastiques, il faut éviter
les produits qui génèrent de l’électricité
statique. Pour les écrans, il est important de
ne pas utiliser de produits trop agressifs. Pour
éviter les empreintes digitales, il est essentiel
que les mains ne soient tout simplement pas
grasses.
Actuellement, c’est l’hiver. Question
typique d’un client : laver sa voiture quand
il gèle, oui ou non ?
Il est important de garder un œil sur la température,
il ne faut pas laver le véhicule à des
températures très basses. Mais il est également
important de laver régulièrement la voiture
en hiver afin d’éliminer le sel de déneigement
qui peut endommager le véhicule. Après
le lavage, le véhicule doit être bien séché et les
caoutchoucs des portes peuvent être traités
avec des produits spéciaux afin d’éviter qu’ils
ne collent.
40
Février 2024 | AUTOINSIDE

FOCUS : LAVER & ENTRETENIR
Une affaire de professionnels : les
clients devraient être informés qu’il
vaut mieux laisser les opérations
d’entretien délicates, comme le
polissage des rayures, aux experts
du garage. Photo : Riwax
Plus d’infos
Riwax propose également des nettoyants
spéciaux pour les vitres. Pourquoi devrais-je
même faire nettoyer mon parebrise
dans le garage ? Un nettoyant ménager
pour vitres classique ne suffit pas ?
On oublie souvent qu’un pare-brise nettoyé
s’embue beaucoup moins vite pendant les mois
les plus froids. Notre nettoyant pour vitres
Riwax « Glasklar » a été spécialement conçu à
cet effet. Il élimine efficacement la saleté et les
dépôts. Les nettoyants pour vitres traditionnels
ne peuvent pas tout éliminer, comme par
exemple la nicotine.
Y a-t-il quelque chose qui est trop souvent
négligé lors du nettoyage ?
On oublie souvent de laver également les plis
des portes et du hayon. Souvent, le nettoyage
n’est pas non plus effectué entre et sous les
sièges. Enfin, le volant, souvent négligé, devrait
également être nettoyé régulièrement,
car nous y transférons les salissures les plus
diverses de nos mains lorsque nous conduisons.
À quel point la protection de l’environnement
est-elle un sujet de préoccupation ?
Notre devise est : Riwax – l’entretien automobile
le plus moderne pour l’environnement
de demain. Nous développons nos produits
conformément aux dernières réglementations
et attachons une grande importance à ce qu’ils
ne contiennent pas de substances nocives.
Nous reprenons tous les emballages et nous
nous concentrons sur la réutilisation.
Enfin, pourquoi les garages devraient-ils
miser sur vos produits ?
Nos installations de production ainsi qu’un
service clientèle compétent couvrant l’ensemble
du territoire distinguent depuis des
années Riwax Chemie AG en tant que fabricant
et fournisseur suisse leader de spécialités
pour l’entretien des véhicules. Nous sommes
très exigeants en matière de respect de l’environnement
et de développement durable.
En tant qu’entreprise suisse, nous proposons
des solutions et des prestations innovantes et
orientées vers le client. Notre logistique veille
à ce que les commandes soient passées au bon
moment, dans la bonne quantité et au bon
endroit. La clientèle suisse est livrée chaque
semaine depuis Zollikofen, près de Berne, par
cinq camions de l’entreprise. La planification
des tournées veille à ce que les trajets soient
courts, ce qui permet de préserver l’environnement.
•
AUTOINSIDE | Février 2024 41

TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT
Influence de la technologie de course sur les véhicules de série
Champ d’innovation sport motorisé
Pour certains de nos contemporains, le sport motorisé est un passe-temps inutile, avec d’immenses émissions
et des heures passées à tourner en rond. Les profanes ne reconnaissent souvent pas suffisamment l’utilité des
courses. En tant que moteur d’innovation, le sport motorisé permet d’expérimenter de nouvelles technologies
qui trouvent souvent leur place dans la production de série. Andreas Senger
Les innovations et développements techniques
trouvent toujours leur place dans la production en
série de véhicules. Un transfert de savoir-faire est
ainsi assuré et les investissements sont rentabilisés
à plus d’un titre. Photo : Alpine
de batterie pour son racer et développe, teste
et teste en pratique chaque composant, de la
gestion de la batterie à la machine électrique,
le savoir-faire en matière de configuration
matérielle et de programmation logicielle est
énorme. L’utilisation d’outils de simulation fait
également partie du répertoire. La technique
de régulation de l’entraînement qui en résulte,
avec le torque vectoring des quatre moteurs de
moyeu de roue, tout comme les astuces aérodynamiques,
sont intéressantes pour l’industrie
automobile et se retrouveront tôt ou tard dans
les véhicules de série.
De nombreux constructeurs automobiles
s’engagent dans le sport motorisé. La
palette s’étend des coupes de marque à la catégorie
reine de la Formule 1. Selon les séries
de courses, plusieurs centaines de millions
d’euros sont investis dans une équipe, et les
consommateurs sont en droit de se poser la
question suivante : cet engagement financier
en vaut-il vraiment la peine ? Les technologies
issues du sport motorisé peuvent-elles également
être transférées de manière profitable
dans la grande série, c’est-à-dire pour augmenter
l’efficacité et réduire les émissions de CO 2 ?
Deux exemples de l’École polytechnique fédérale
de Zurich permettent de le démontrer :
l’association académique de sport automobile
de Zurich (AMZ) de l’EPF Zurich et de la
Haute école de Lucerne construit chaque année
un bolide Formula Student, comme trois
autres équipes en Suisse. Dans ce cadre, les
membres de l’équipe de la saison précédente
transmettent leurs connaissances aux « nouveaux
venus », assurant ainsi la continuité et
le transfert de savoir-faire. Chaque membre de
l’équipe est passionné par le projet, les heures
de bricolage et d’optimisation en font partie
et l’engagement sur les champs de course est
également très exigeant. Au lieu d’étudier exclusivement
des connaissances techniques,
de déduire des relations mathématiques ou
d’éplucher des livres spécialisés, les étudiants
vissent, soudent, collent, se réjouissent ou se
fâchent des résultats et acquièrent des compétences
techniques qui ne pourraient jamais
être acquises dans un amphithéâtre.
Même après les études, les connaissances techniques
acquises peuvent être mises en pratique.
Comme l’AMZ achète uniquement les cellules
La tentative de record du monde de l’AMZ,
établie l’automne dernier, montre qu’il est
parfois possible d’aller un peu plus loin : une
voiture de course Formula Student modifiée
a accéléré de zéro à 100 km/h en 0,956 s et a
pulvérisé le record du monde existant. Pour
représenter ses collègues, citons Philippe
Holstein, étudiant à l’EPF Zurich et spécialiste
des machines électriques à moyeu de
roue : il transfère par exemple le savoir-faire
acquis lors du développement et de la réalisation
d’une transmission électrique encore
plus performante et légère pour le bolide du
record du monde au fabricant de moteurs DC
Maxon à Sachseln. Depuis la création de l’entreprise
en 1961, ses machines électriques
sont produites en très grand nombre d’unités
par plus de 3300 collaborateurs. Le calcul de
la transmission optimale pour le racer, la définition
des caractéristiques de construction,
la production et les tests du composant fini
remplissent le futur ingénieur de l’EPFZ de
satisfaction et de fierté.
L’électrification des chaînes cinématiques
des voitures de série bénéficie du transfert
du sport motorisé. Un autre exemple helvétique
est l’optimisation des doctorants et des
étudiants de l’EPF Zurich, qui ont saisi par simulation
la propulsion hybride pour l’équipe
Ferrari F1 et l’aident à s’adapter aux différents
42
Février 2024 | AUTOINSIDE

TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT
circuits de course. L’amélioration assistée par
ordinateur permet non seulement de rendre la
chaîne cinématique plus performante en ce qui
concerne l’interaction entre le moteur à combustion
et la machine électrique, mais aussi de
prévoir la récupération et la fonction de boost
qui s’ensuit en mode course, y compris le choix
optimal du rapport de transmission.
Le V6 1,6 litre à combustion de la Scuderia
Ferrari disposait pour la saison 2023 d’une
injection directe d’essence avec une pression
d’injection maximale de 500 bars et tourne
au maximum à 15 000 tr/min. La puissance
du moteur à essence, d’un alésage de 80 mm
et d’une course de 53 mm, n’est jamais concrètement
indiquée par les équipes, mais elle devrait
être d’environ 550 kW.
Grâce à un turbocompresseur à transmission
hybride (électrique comme le flux des gaz
d’échappement, MGU-H avec max. 125 000/
min.), les chambres de combustion sont alimentées
en air pré-comprimé et l’énergie
électrique est récupérée dans la batterie par
l’augmentation de la charge du moteur à combustion.
Une deuxième machine électrique
(MGU-K avec max. 50 000/min) de 120 kW et
une batterie haute performance de 20 kg avec
4 MJ de stockage d’énergie assistent en outre
la transmission de manière ponctuelle (environ
30 s de boost par tour) et donc efficace lors
des accélérations. L’interaction optimale entre
les trois transmissions, le moteur à combustion
interne, l’unité moteur-générateur (MGU)
H et K, garantit la plus grande accélération
possible.
A l’EPF Zurich, la transmission complète de la
F-1 a été reproduite sur ordinateur (voir encadré
technique). Pour que la force motrice puisse
également être convertie en propulsion, les
étudiants de l’EPFZ ont dû comprendre par
exemple les paramètres des pneus et ont implémenté
le cercle de Kamm, c’est-à-dire la
force de frottement maximale transmissible
par la vitesse dans le système. L’analyse des
essais et des courses et l’amélioration des paramètres
permettent d’améliorer ponctuellement
la transmission, course après course. Le défi :
en limitant le débit maximal de carburant à
100 litres par heure et en interdisant le ravitaillement
de nuit (110 kg maximum par course
dans les réservoirs), il faut définir la stratégie
de propulsion optimale pour chaque circuit et
prévoir les flux d’énergie. En course, l’énergie
chimique doit être utilisée de manière efficace
Suite page 44
1 2
Partenaire de développement de la Scuderia Ferrari, l’EPF Zurich a optimisé la stratégie de régulation de la
transmission de la Formule 1 et a fourni des mises à jour continues pour adapter la régulation de la transmission
hybride complexe aux circuits de course.
Des simulations et un feed-back permanent des
essais et des courses permettent d’appréhender
mathématiquement le cercle de Kamm des
pneus en fonction de la vitesse et d’optimiser
ainsi la puissance d’entraînement et le choix des
vitesses.
3
4
Les forces G sont également calculées en détail à l’avance pour
chaque circuit de course, ce qui permet de mettre en œuvre des
optimisations dans la chaîne cinématique.
Le degré d’hybridation, et donc l’interaction entre le moteur à combustion
et la machine électrique, peut être simulé, puis reproduit pour la chaîne
cinématique complète sur le circuit. Ces connaissances sont importantes
pour améliorer également le degré d’hybridation d’un véhicule de série et
pour optimiser la régulation. Photos : EPF Zurich, présentation lors d’une
journée de conférences de SAE-Switzerland. Celle-ci est disponible sous
le code QR ci-contre.
AUTOINSIDE | Février 2024 43

TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT
et sa transformation en propulsion mécanique
doit, avec la propulsion hybride, atteindre le
plus haut niveau d’efficacité.
L’association académique de sport automobile Zurich AMZ de l’EPF Zurich n’est pas seulement très performante
dans la Formula Student, elle détient également le record du monde de l’accélération de 0 à 100 km/h, et
ce en moins d’une seconde. Photo : Colloque SAE
Mais à quoi sert ce travail de développement
dans la course automobile ? L’hybridation,
c’est-à-dire la détermination de la part de la
puissance d’entraînement électrique par rapport
au moteur à combustion, occupe depuis
longtemps déjà une place dans différents travaux
de projet à l’EPF Zurich et est actuellement
intégrée pour la production en grande
série. Pour Christopher Onder, professeur de
sciences techniques, c’est une motivation pour
approfondir cette question avec les étudiants
du département de construction mécanique
et de technique des procédés de l’Institut des
systèmes dynamiques et de la technique de
régulation dans le cadre de différents travaux
semestriels et d’optimisations. En définissant
soigneusement les agrégats, une propulsion
hybride peut apporter un net avantage en
termes de consommation et donc de réduction
des émissions de CO 2 . Ainsi, alors que la performance
et la capacité d’accélération sont au
cœur du sport motorisé, les mêmes outils logiciels
et les mêmes relations mathématiques de
la physique peuvent être appliqués pour réaliser
une réduction de la consommation dans le
cycle WLTP, mais aussi sur la route.
L’aérodynamique a toujours été essentielle dans le
domaine de la course automobile, et elle est donc très
coûteuse. Photo : Audi
La Mercedes-Benz EQXX a démontré l’importance de la
résistance de l’air pour l’autonomie. Photo : Mercedes
Mais il n’y a pas que l’optimisation de la propulsion
qui passe du sport motorisé à la grande
série. L’aérodynamique est également améliorée
en permanence. Ainsi, les diffuseurs à l’arrière
sont de série sur les voitures sportives de
série pour augmenter les forces d’abaissement
à des vitesses plus élevées. Mais les roues entièrement
carénées, comme celles du conceptcar
EQXX de Mercedes-Benz, sont également
empruntées au sport automobile et, grâce au
carénage intégral, elles permettent de réduire
les turbulences dans le passage de roues et
donc la résistance à l’air, ce qui profite directement
à l’autonomie de la transmission électrique.
De même, les nouveaux matériaux développés
passent souvent de la piste de course
à la voie publique. Le plastique renforcé de
fibres de carbone, les procédés d’impression 3D
Il est certes possible d’obtenir des forces down-force
avec des ailerons arrière martiaux. Un diffuseur sur l’essieu
arrière assure la force de pression à haute vitesse
et donc une grande stabilité du véhicule. Photo : Porsche
pour les métaux ou les nouvelles colles pour
la construction de carrosseries ne sont que
quelques-uns des champs d’innovation dans
ce domaine. De nombreux développements
issus de la course automobile sont donc transférés
à la grande série par les constructeurs et
les fournisseurs automobiles et contribuent à
convertir plus efficacement l’énergie motrice en
propulsion. Le fait que la fascination pour le
Des roues entièrement carénées avec écrous centraux
ont été transférées de la course automobile au conceptcar
Mercedes-Benz EQXX. L’aérodynamisme et donc la
résistance à l’air diminuent ainsi sensiblement. Photo :
Mercedes
sport motorisé ne soit pas en reste et que de
nombreux passionnés vibrent lors des courses
constitue une motivation supplémentaire pour
se présenter à la compétition. Et si tant d’innovations
sont possibles en Suisse, c’est grâce à la
formation initiale et continue, tant sur le plan
professionnel qu’académique. •
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Événement phare pour les passionnés d’automobile : le GIMS à Genève, du 26 février au 3 mars
« Les garagistes font partie
de l’ADN du GIMS »
Genève sera à nouveau la Mecque du monde de l’automobile : fin février, le légendaire salon del’automobile,
le Geneva International Motor Show (GIMS), sera de retour dans les halles du Palexpo.Sandro Mesquita,
directeur du GIMS, révèle aux médias de l’UPSA à quel point cette manifestation centenaire est restée jeune
et à quoi il faut s’attendre. Jürg A. Stettler
Monsieur Mesquita, au préalable, on a
surtout beaucoup entendu parler de refus
de la part des constructeurs. Il s’en est
fallu de peu pour qu’il faille dire adieu au
légendaire salon de l’automobile ?
Sandro Mesquita, directeur général du
GIMS : en quatre ans d’absence du GIMS, de
nombreux paramètres ont changé, tant pour
l’industrie que pour les salons automobiles.
Nous devons absolument tenir compte de ces
faits : les constructeurs ont de nouvelles exigences
en matière de salons. Leur participation
doit répondre plus précisément qu’auparavant
à des impératifs de marketing, de timing de
lancement de modèles, voire de rentabilité
pour certains. Compte tenu des spécificités de
chaque exposant et de l’environnement dans
lequel l’industrie évolue aujourd’hui, il était
évident qu’un salon réunissant 180 exposants
comme auparavant était illusoire. D’autre part,
les attentes du public ont également évolué.
De quelle manière ?
Les visiteurs veulent être actifs, s’impliquer, agir,
apprendre et échanger : en bref, ils veulent vivre
une expérience. Le GIMS 2024 s’est profondément
transformé pour répondre à ces nouveaux
défis, en initiant et en réalisant différentes
formes de participation et d’échange. L’objectif
est ainsi de favoriser l’interaction entre le public
et les exposants. Car nous sommes convaincus
que le Salon de Genève a de l’avenir. Le slogan
« Auto.Future.Now » illustre également cette
nouvelle orientation.
La première édition du GIMS Qatar,
en octobre 2023, a été un succès.
Quels sont les facteurs de réussite que
l’on peut transposer de Doha à Genève ?
Genève et Doha sont nos deux plates-formes
d’événements et se complètent idéalement. Si
le nom GIMS et les valeurs sont les mêmes,
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Février 2024 | AUTOINSIDE

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
la philosophie est différente. Le GIMS Qatar
a un format de « festival » qui combine différentes
possibilités pour vivre pleinement sa
passion pour l’automobile, que ce soit dans la
ville de Doha, dans le désert ou sur le circuit.
À Genève, en revanche, le salon se déroule
en un seul lieu et sous un seul toit. L’expérience
du salon est donc différente, d’une certaine
manière plus intime et axée sur l’interaction.
Nous avons transposé à Genève deux
points forts qui ont connu un grand succès
Plus d’infos sur :
gims.swiss
Le GIMS (ici la première mondiale de la
Mercedes-Benz C 111 de 1970) a une riche
et longue histoire : en 2024, on fêtera à
Genève le 100 e anniversaire de la première
Édition internationale. Photo : Mercedes
lors de notre festival à Doha : le concept de
la « Classics Gallery » et le « Forum », qui permet
d’avoir une demi-journée de discussions
directes et ouvertes sur des sujets d’actualité
avec quelques-uns des principaux dirigeants
de l’industrie automobile.
À quoi les visiteurs peuvent-ils s’attendre
à partir de la journée VIP du 27 février
et des journées grand public à partir du
28 février ?
La journée VIP du 27 février offre la possibilité
de visiter le GIMS en avant-première, dans
la même configuration que la journée presse.
Dans le programme de cette journée, le forum
mentionné précédemment vient s’ajouter. Du
28 février au 3 mars, le public pourra découvrir
une vingtaine d’exposants, parmi lesquels des
fabricants établis de longue date mais aussi de
nouvelles marques qui viennent pour la première
fois en Europe. Une dizaine de nouveautés
mondiales et de premières européennes
seront présentées. Un stand sera consacré à
l’élection de la « Voiture de l’année », où seront
présentés le modèle gagnant de 2024 ainsi que
les six autres finalistes.
Qu’y a-t-il d’autre ?
Les visiteurs seront guidés à travers quatre
zones thématiques : l’ »Adrenaline Zone », dédiée
à l’excellence et aux performances automobiles,
le « Design District », qui met à l’honneur
l’art et le savoir-faire du design automobile,
le « Mobility Lab », qui présente les innovations
technologiques et la recherche de nouveaux
moyens de transport, et enfin le « Next
World », qui se concentre sur l’interaction entre
le monde numérique et le monde réel du sport
motorisé. Un concours y sera également organisé
grâce à la collaboration avec Polyphony
Digital et sa célèbre franchise Gran Turismo.
Enfin, le célèbre designer automobile Frank
Stephenson tiendra deux « masterclasses » par
jour les 28, 29 février et 1 er mars, au cours desquelles
les visiteurs pourront découvrir avec
lui le design automobile et l’expérimenter euxmêmes.
2024 sera le centième anniversaire de la
première édition internationale du GIMS.
Quelque chose de spécial est-il prévu ?
Cet anniversaire est le thème de la « Classics
Gallery ». Intitulée « 100 ans d’icônes »,
elle rassemble 30 modèles classiques emblématiques
de l’histoire de l’automobile et de
l’histoire du GIMS, puisque près de la moitié
d’entre eux ont fait leur première mondiale
à Genève, comme la Jaguar Type E « 9600
Sandro Mesquita, directeur général
du GIMS, en est convaincu :
« Le Salon de Genève a de l’avenir. »
Photo : GIMS
HP » de 1961 ou le roadster Mercedes-Benz
300 SL de 1960. En outre, la « Classics Gallery
» servira de cadre à un événement historique
: la présentation des deux carrosseries
de la deuxième Bugatti Royale, le Coupé de
Ville Binder et le Roadster Esders, montées
successivement sur le même châssis et qui
n’avaient jamais pu être exposées côte à côte
jusqu’à présent.
Pourquoi les garagistes devraient-ils
aussi se rendre à Genève ?
Les garagistes font partie de l’ADN du GIMS.
En 1905, certains d’entre eux se sont réunis
pour organiser une exposition, qui est ensuite
devenue le Salon de l’automobile. Leur rôle a
également considérablement évolué au cours
des dernières années. Pour de nombreux utilisateurs
et clients, les garagistes sont le point
de contact privilégié, voire unique, pour toutes
les questions relatives à la voiture et à la mobilité.
Le GIMS leur fournit en un seul lieu,
en une seule visite, un aperçu complet des
derniers développements et innovations du
secteur. Ils peuvent ainsi ensuite répondre au
mieux aux questions et aux attentes de leur
clientèle et les satisfaire.
De quoi vous réjouissez-vous le plus ?
D’ouvrir enfin les portes d’une nouvelle édition
du Salon de l’automobile de Genève et
d’accueillir à nouveau les visiteurs dans les
halles de Palexpo. J’ai hâte !
•
AUTOINSIDE | Février 2024 47

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Route Suisse coordonne le stand commun de l’UPSA,
de l’ACS et d’Avenergy Suisse afin que tous les
membres puissent être accueillis de manière optimale.
Photos : Mathys SA/UPSA
Plus d’infos sur :
gims.swiss
GIMS 2024, une vitrine importante pour le secteur
Deuxième printemps pour le salon
Dominique Kolly, garagiste et président du comité d’organisation de transport-CH, explique à quel type de salon
les visiteurs peuvent s’attendre à Genève du 26 février au 3 mars 2024, comment l’UPSA se présente dans les
halles de Palexpo et les avantages que peut apporter une édition du GIMS de taille réduite . Jürg A. Stettler
Monsieur Kolly, pour commencer, une question très critique :
nous avons Auto Zurich, Auto Basel et tous les deux ans le grand
rendez-vous de la branche transport-CH, aftermarket-CH et
carrosserie-CH à Berne, pourquoi faudrait-il encore le GIMS à
Genève ?
Dominique Kolly, comité central UPSA secteur véhicules utilitaires
et CEO de G. Kolly SA : C’est très simple : il y a peu de temps
encore, le GIMS était la plus grande manifestation jamais organisée en
Suisse et un salon phare européen pour la branche. Il faut absolument
le relancer après l’agitation provoquée par une pandémie et ses conséquences
! Il est certain que le salon est touché et affaibli, mais je me
permets de le comparer à une personne âgée pour laquelle j’ai le plus
grand respect. Nous nous devons de prendre soin du GIMS et de l’aider
à retrouver un second souffle.
En amont, on a beaucoup entendu parler de désistements de la
part des constructeurs, seul le groupe Renault s’est porté garant
de Genève. Il s’en est fallu de peu pour qu’il faille dire adieu au
légendaire salon de l’automobile ?
Comme nous l’avons déjà dit, le salon est affaibli et a failli mourir.
Sa relance passera par une combinaison de modèles économiques qui
Dominique Kolly, membre du comité central de
l’UPSA, secteur véhicules utilitaires, espère que
les garagistes seront nombreux à se rendre au
GIMS. Photo : G. Kolly SA
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Février 2024 | AUTOINSIDE

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Visitez l’UPSA à Genève !
Lors du retour du Salon de l’auto de Genève, l’UPSA est bien représentée
dans la halle 4, au stand 4151, avec Route Suisse, l’ACS et Avenergy
Suisse, sur une surface de près de 300 mètres carrés. D’une part, il s’agit
de fournir au public général du salon des informations et des faits importants
sur la surcharge actuelle du réseau des routes nationales, ceci
dans le contexte du référendum sur l’extension de cinq tronçons autoroutiers
suisses prévue par la Confédération pour l’année prochaine. D’autre
part, l’UPSA met l’accent sur la formation dans la zone de son stand. Une
voiture Formula Student montre à quel point les jeunes professionnels
sont aujourd’hui innovants et dynamiques dans le domaine de la mobilité.
En outre, grâce à des lunettes de réalité virtuelle et des gants spéciaux,
les visiteurs pourront se plonger dans le monde passionnant d’un
garage, changer eux-mêmes une roue ou encore essayer de remplacer
une courroie de distribution. Et bien sûr, il y a aussi de l’espace et du
temps pour échanger. C’est pourquoi au moins quatre chargés de mission
de l’UPSA seront également présents chaque jour.
ne pourront plus s’appuyer sur la seule présence des constructeurs et
de leurs stands prestigieux. Bien entendu, un renouvellement de l’approche
globale et de son organisation est tout aussi nécessaire. C’est ce
à quoi s’emploie Sandro Mesquita, notre infatigable CEO très engagé,
dont j’apprécie la ténacité.
À quoi faut-il s’attendre du 26 février au 3 mars 2024 dans les
halles de Palexpo ?
Un salon plus petit, mais avec de nouveaux concepts attrayants et,
surtout, à taille humaine. Je peux même imaginer que la qualité des
contacts individuels en sera améliorée.
Le premier GIMS organisé dans l’État du Qatar en octobre dernier
a été un succès. Que peut-on reprendre de Doha à Genève ?
Le salon a été un succès grâce aux exposants, qui n’étaient pas seulement
des marques et leurs constructeurs, mais parfois aussi des importateurs
ou des distributeurs locaux. Le succès est également venu des
concepts innovants développés par l’organisation. Et enfin, surtout,
par le fait que les plus hauts dirigeants du Qatar et de la ville de Doha
voulaient absolument cet événement et l’ont fortement soutenu.
Au sein du conseil d’administration du GIMS, êtes-vous satisfait
de la coopération avec les Qatariens ?
Les retours que nous recevons au sein du conseil d’administration du
GIMS de la part de notre CEO Sandro Mesquita concernant le travail
L’UPSA sera présente lors du retour
du Salon de l’auto de Genève, dans la
halle 4, au stand 4151.
opérationnel sont très positifs. Il faut noter que les Qatariens ont pu
compter sur un soutien très fort de l’équipe suisse existante pour leur
salon, ce que je considère comme un excellent signal d’une collaboration
qui fonctionne bien.
La halle 7 fait partie du passé depuis longtemps, pourquoi les
garagistes devraient-ils malgré tout absolument se rendre à
Genève ?
Tout simplement parce qu’ils sont passionnés par les voitures, au sens
large du terme. Et parce qu’ils soutiennent le plus ancien salon de l’automobile
au monde, qui a la chance et l’honneur de se tenir dans notre
pays.
Comment l’UPSA sera-t-elle présente au GIMS 2024 ?
L’UPSA participera au salon en collaboration avec d’autres associations.
Cela représente également un signe fort de notre participation et de
notre soutien au salon et surtout à notre secteur. En collaboration
avec Route Suisse, qui coordonne le stand commun, l’UPSA, l’ACS et
Avenergy Suisse pourront accueillir tous nos membres de manière
optimale. Les visiteurs pourront découvrir le monde de l’automobile
d’hier, d’aujourd’hui et de demain, tout en rencontrant des collègues
et en se désaltérant à notre stand. Cela promet de beaux moments de
rencontre.
Qu’attendez-vous personnellement le plus du GIMS 2024 ?
Que les visiteurs viennent en masse à Genève, qu’ils soient curieux et
qu’ils fassent également part de leurs doutes. Mais personne ne devrait
comparer le salon à son âge d’or d’avant Covid ! Chaque passionné
d’automobile devrait se demander ce qu’il pourrait faire pour aider ce
salon, qui a tant apporté à notre secteur et à notre pays, à connaître
un second souffle. J’en fais partie et je souhaite rencontrer beaucoup,
beaucoup de collègues, de partenaires et d’amis de la branche automobile
au GIMS. •
AUTOINSIDE | Février 2024 49

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
GIMS du 26 février au 3 mars 2024
Renault fait
une entrée
remarquée
La Renault 5 E-Tech Electric – dont on n’a pu admirer
jusqu’à présent que quelques morceaux ou une silhouette –
est la première mondiale très attendue du GIMS Tech
2024. Photos : groupe Renault
Après le succès de l’IAA Mobility à Munich, le groupe Renault avait déjà confirmé l’automne dernier son
engagement pour les salons automobiles internationaux – notamment pour le GIMS. Aujourd’hui, les
Français ne se contentent pas du retour de la légendaire R5 des années 1970 au Salon de l’auto en tant que
bolide électrique : ils présentent une foule de nouveautés. Jürg A. Stettler
Les défis sociaux et écologiques provoquent
également des changements radicaux dans
la branche automobile. De plus, les attentes des
clients évoluent, ce qui exige des adaptations
de la part des constructeurs automobiles, des
importateurs et, surtout, des garagistes, afin de
suivre le rythme effréné des changements. Les
salons de l’automobile comme le légendaire
GIMS, qui fêtera déjà sa 100 e édition du 26 février
au 3 mars 2024, sont également soumis
à ce changement. Ils restent cependant une vitrine
importante pour les progrès et l’innovation
dans le domaine de la mobilité. En même
temps, le Salon de l’auto de Genève est un lieu
où les constructeurs et les visiteurs peuvent
partager leur passion pour les voitures.
Le retour électrique d’une icône
Même si d’autres marques traditionnelles sont
absentes du GIMS cette année, le groupe Renault
a clairement indiqué dès la fin octobre
2023 qu’il serait présent à Genève et également
au salon national à Paris avec ses marques
Renault, Dacia, Alpine et Mobilize. Les Français
profitent de la grande scène des halles de
Palexpo et se présentent d’emblée avec une
foule de nouveautés. Le point fort sera certainement
la première mondiale de la réinterprétation
électrique d’une voiture emblématique,
la Renault 5 E-Tech Electric. « Nous avons tout
mis en œuvre pour développer cette voiture
fascinante, conçue et fabriquée en France », explique
Fabrice Cambolive, PDG de la marque
Renault, visiblement fier. « Avec son design
joyeux et ses technologies de dernière génération,
elle entend rendre les véhicules électriques
plus abordables en Europe. »
Chances de remporter le titre de
« Voiture de l’année 2024 »
Les phares de la légendaire R5 faisaient partie
de ses caractéristiques de design essentielles
et rendaient sa partie avant reconnaissable.
C’est ce que reprend le nouveau bolide électrique.
En outre, dans la partie supérieure du
capot, un témoin de charge remplace l’entrée
d’air du modèle historique. Il s’allume sous la
forme du chiffre iconique « 5 » lorsque le véhicule
est entièrement chargé. Avec ses 3,92
mètres de long, la Renault 5 E-Tech Electric a
une taille idéale pour une citadine compacte.
La batterie de 52 kWh permet de parcourir
jusqu’à 400 km selon le WLTP – une batterie
de 40 kWh sera disponible ultérieurement. Et
grâce à son chargeur bidirectionnel, il est en
outre le premier véhicule de série de la marque
à disposer de la technologie Vehicle-to-Grid.
Un essieu arrière multibras, que l’on ne trouve
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Février 2024 | AUTOINSIDE

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
normalement que sur les véhicules de catégories
de prix supérieures, contribue à une stabilité
et une tenue de route exceptionnelles et
garantit un plaisir de conduite élevé.
Sur le stand de Renault, on pourra également
admirer les deux premières suisses, le Rafale
E-Tech Full Hybrid ainsi que le Scenic E-Tech
Electric. En effet, le Scenic est l’un des sept
finalistes que le jury, composé de 59 journalistes
de 22 pays, peut encore sélectionner.
Dacia avec un showcar excitant
Même chez Dacia, la filiale à succès de Renault
(voir aussi « Design particulièrement avantageux
» dans l’AUTOINSIDE 01/2024), le GIMS
propose de nombreuses choses. Les modèles
2024 de la Sandero et du Jogger seront exposés,
et la troisième génération du Duster sera
présentée en première mondiale. Une foule de
technologies permet d’améliorer encore la sécurité
et le confort du SUV compact, qui présente
non seulement un design plus expressif,
mais aussi une version 4×4 avec cinq modes de
conduite grâce au « Terrain Control ». En outre,
le Duster est disponible pour la première fois
avec l’hybride de 140 ch, déjà connu sur le Jogger,
ainsi qu’avec un nouveau moteur essence
3 cylindres turbo à cycle Miller et alterno-démarreur
48 volts. Et comme les salons de l’automobile
ne peuvent pas se passer de showcars
passionnants en 2024, en plus des véhicules de
série, Dacia présente un aperçu passionnant de
l’avenir de la marque et une autre nouveauté,
sur laquelle aucun détail supplémentaire n’a
encore été dévoilé.
Claudia Meyer, Managing Director
de Renault Suisse SA, se réjouit
également de Genève pour ses
concessionnaires.
La troisième génération du
Dacia Duster brille par une
première mondiale au salon.
Un voyage à Genève qui en vaut la
peine
La patronne suisse Claudia Meyer peut bien
sûr aussi se réjouir de la forte présence du
groupe Renault. « Un salon est toujours un
lieu de rencontre. C’est pourquoi j’attends avec
impatience les réactions de nos clients, de nos
concessionnaires ou de toute autre personne
intéressée par la Renault 5 E-Tech Electric, qui
sera présentée pour la première fois au public
mondial », révèle-t-elle. Et elle souligne en
outre l’importance du GIMS en tant que vitrine
pour la branche automobile. « Pour faire vivre
la passion de l’automobile, le Groupe Renault
s’efforce de faire en sorte que les salons
automobiles soient une véritable
fête et contribuent à la réputation
de l’industrie européenne », explique
M. Meyer. « Le secteur est
en pleine transformation ; dans
ce contexte, les salons sont une
bonne plate-forme pour présenter
les nouvelles technologies et donner
un aperçu de l’avenir »
Le Renault Scenic
E-Tech Electric brille
pour sa première
suisse et a des chances
de remporter le titre de
« Car of the Year 2024 ».
Et comment les garagistes suisses et les représentants
de Dacia et Renault profitent-ils
de la présence du groupe Renault à Genève ?
« Sur place, nos revendeurs ont également
la possibilité de faire connaître les dernières
nouveautés à leurs clients privés et professionnels.
Nous enregistrons également pour eux
les demandes d’informations, de conseils ou
de tours d’essai des visiteurs », explique la Managing
Director de Renault Suisse SA, « mais
ils profitent aussi d’articles comme celui-ci…
sur la Renault 5 E-Tech Electric ou le Dacia
Duster, qui sont créés autour du salon et motivent
les clients à se rendre au salon ou chez
le concessionnaire » •
Plus d’infos sur :
renault.ch
dacia.ch
gims.swiss
AUTOINSIDE | Février 2024 51

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Le travail continuera d’exister
dans les ateliers à l’avenir, mais les
postes de travail doivent être maintenus
à jour, tout comme le niveau de
connaissances. Photo : Istock
Étude « Marché des services 2040 »
Les ateliers indépendants
prennent de l’importance
Quel est l’impact de la numérisation et de l’électrification sur les garages, et en particulier sur les ateliers
indépendants ? L’étude Marché des services 2040 montre quelles adaptations stratégiques et opérationnelles
sont nécessaires et quels sont les champs d’action. Sascha Rhyner
De nombreux représentants de marques
s’interrogent aujourd’hui sur l’avenir de
leur entreprise – d’autant plus que le thème
du modèle d’agence est envisagé par de nombreux
fabricants. Il est vrai qu’il y a encore
beaucoup de points d’interrogation à ce sujet
et que l’introduction est retardée, à tel point
que même la Deutsche Bahn revendiquerait
probablement la ponctualité. Pourtant, les
réflexions en direction d’un atelier indépendant,
avec ou sans concept, sont plus que jamais
d’actualité.
La même tendance est observée en Allemagne
où, en 2021, sur un total de 36570
ateliers, 22110 étaient des entreprises indépendantes,
soit près des deux tiers. Que signifient
pour eux la numérisation croissante
des véhicules, la numérisation des processus
commerciaux, l’électrification de la chaîne cinématique
et l’évolution des modèles d’exploitation
? C’est à cette question que s’intéresse
l’étude « Marché des services en 2040 : perspectives
et stratégies pour les ateliers indépendants
». L’agence régionale E-Mobile du
Bade-Wurtemberg, l’association de l’industrie
automobile du Bade-Wurtemberg, l’institut
de l’économie automobile (IFA) et l’institut
Fraunhofer pour l’économie du travail
et l’organisation ont participé à cette étude.
Même si l’étude se concentre sur les établissements
en Allemagne, il est possible
de tirer des conclusions pour les établissements
suisses.
Ainsi, la composition de la flotte de véhicules
en Allemagne est similaire à celle de la Suisse :
environ 90 % des voitures de tourisme sont soit
des véhicules à essence, soit des véhicules diesel
; la part des voitures purement électriques
est de 3,3 % (CH) et de 2,1 % (D). De même, l’âge
moyen du parc de véhicules a considérablement
augmenté ces dernières années dans les
deux pays et dépasse désormais les dix ans. Il
s’agit en principe d’une évolution positive pour
les ateliers indépendants, car avec l’augmentation
de l’âge des véhicules, les réparations
d’entretien et d’usure, de plus en plus nombreuses,
sont généralement effectuées par ces
derniers. Le suivi des véhicules plus récents,
notamment pour les travaux de garantie, est
généralement assuré par des concessionnaires
de marque.
Franz Loogen, directeur de l’agence régionale
E-Mobile du Bade-Wurtemberg, prévoit qu’en
2030, seul un tiers environ des véhicules en
Allemagne seront électriques. « Cela ne va
pas si vite, cela donne le temps de s’adapter »,
explique-t-il lors de la présentation de l’étude.
Mais « ne pas s’adapter à la nouveauté est criminel
». Si l’on ne s’adapte pas, on passera à
côté de l’activité à forte marge. « Pour les véhicules
à combustion, les marges vont définitivement
se réduire », est convaincu Loogen.
Quant aux carburants synthétiques, il ne faut
pas s’attendre, en l’état actuel des choses, à en
trouver de grandes quantités sur les routes.
Électrification : des investissements
rentables
L’impact d’une électrification croissante du
stock de voitures sur les ateliers indépendants,
comme dans ce cas sur les concessionnaires
de marque, est multiple. L’effet le plus impor-
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Février 2024 | AUTOINSIDE

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
tant est le chiffre d’affaires de l’entretien, qui
est inférieur à celui des véhicules à moteur à
combustion. Ces avantages se traduisent par
des intervalles d’entretien plus longs, des opérations
de maintenance moins fréquentes et
des besoins en pièces plus faibles. De plus, les
activités particulièrement rentables, comme la
vidange d’huile, sont supprimées. Ces ventes
d’entretien qui disparaissent ne sont pas compensées
par de nouveaux composants ou une
usure plus importante des pneus. L’étude prévoit
une baisse d’environ 50 % du chiffre d’affaires
de la maintenance.
En revanche, l’étude situe de nouveaux champs
d’activité dans l’environnement des véhicules
électriques à batterie. On peut citer par
exemple l’évaluation dite de l’état de santé de
la batterie de traction ou l’installation de solutions
de recharge. Pour élargir l’offre de prestations
en direction des services d’installation,
les petits exploitants peuvent envisager des
coopérations avec des installateurs électriques.
Le besoin d’investissement – déclenché en
grande partie par des équipements d’atelier
spéciaux, une place de quarantaine pour les
véhicules électriques accidentés et la qualification
des collaborateurs – met à rude épreuve
tout particulièrement les exploitants indépendants,
qui ont tendance à être plus petits.
L’étude constate toutefois que « l’investissement
nécessaire en équipement de protection,
en outils spéciaux et en matériel de sécurité,
qui s’élève à environ 10 000 euros par poste de
travail, peut être considéré comme réalisable
même pour les petits exploitants ».
Moins d’accidents, mais plus chers
Les systèmes d’assistance à la conduite (ADAS),
dont le taux d’installation n’a cessé d’augmenter
ces dernières années – et la tendance est
toujours à la hausse – constituent une opportunité.
En 2030, environ 65 % des voitures de
tourisme seront équipées de systèmes ADAS de
niveau 1 à 3. La baisse annuelle du nombre d’accidents
qui en résulte peut être évaluée à environ
2 % – la demande de composants tels que les
éléments de carrosserie, le verre ou les phares
devrait notamment diminuer. Cette évolution
est toutefois contrebalancée par le prix élevé des
systèmes d’assistance à la conduite. Les véhicules
de toutes catégories disposent désormais
de systèmes complexes ainsi que de capteurs
et d’actionneurs coûteux. Le montant moyen
des dommages est passé de 1422 euros à 1899
euros entre 2021 et 2022 (+33 % !). C’est aussi
pour cette raison que l’étude prévoit une augmentation
de 38 % du volume de services et
de 101 % du taux de facturation horaire d’ici
2040.
Télécharger l’étude
L’étude « Servicemarkt 2040 : Perspektiven
und Strategien für freie Werkstätten » est
disponible en allemand.
Cliquez ici pour télécharger
Toutefois, là encore, l’atelier doit être équipé en
conséquence et disposer de suffisamment d’espace
pour le calibrage. Les différences d’exigences
entre les différentes marques peuvent
poser des problèmes financiers et de personnel
aux petits ateliers et aux ateliers indépendants.
Certes, l’évolution des véhicules vers
des systèmes hautement complexes et fermés
exclut de plus en plus la réparation par des
particuliers. Toutefois, la nécessité d’accéder
aux informations et aux données pertinentes
nécessaires au diagnostic, à l’entretien et à la
réparation complique la tâche des ateliers indépendants.
Dans ce cas, le EU Data Act devrait
toutefois assurer la sécurité juridique des ateliers
indépendants.
Cela vaut dans une plus large mesure pour la
connectivité des véhicules et, par exemple, les
mises à jour de logiciels. Aujourd’hui, un véhicule
connecté génère environ 600 Go de données
par jour ; Tesla fournit 400 à 500 mises
à jour par an. Le marché libre, en particulier,
risque à ce stade de subir un désavantage
concurrentiel important par rapport aux
constructeurs automobiles et à leurs partenaires
contractuels en raison d’un accès aux
données qui n’est pas total ou qui est décalé
dans le temps.
La formation continue fait du bien
Une chose est sûre : seules les personnes qui
suivent régulièrement des formations continues
restent compétitives. Et dans ce domaine,
il en va de l’Allemagne comme de la Suisse :
« Les formations dans les métiers de l’automobile
sont attrayantes et font partie des plus
appréciées », affirme Lukas Block de l’Institut
Fraunhofer. Pour Franz Loogen, c’est tout à
fait logique : « On est rarement aussi proche
du développement des nouvelles technologies
que dans un atelier », c’est pourquoi il
invite les garagistes à « envoyer les gens en
formation continue ; c’est bon pour l’entreprise
et pour vous ! »
Les éditeurs et auteurs de l’étude « Marché des services 2040 » (de gauche à droite) : Lukas Block (Fraunhofer-Institut
für Arbeitswirtschaft und Organisation), Benedikt Maier (Institut für Automobilwirtschaft IFA, Zukunftswerkstatt
4.0), Franz Loogen (E-Mobil BW), Michael Ziegler (Zentralverband Deutsches Kraftfahrzeuggewerbe ZDK), Stefan
Reindl (Institut für Automobilwirtschaft IFA). Photo : E-Mobile Baden-Württemberg
L’étude énumère quatre options stratégiques
pour protéger l’activité de services indépendants
: la croissance organique, la croissance
externe, la croissance par spécialisation et la
sortie du marché. Pour chacune, les auteurs
montrent comment atteindre les objectifs.
Grâce à ces boîtes à outils, les ateliers indépendants
peuvent initier un processus stratégique
individuel et à long terme, malgré des
ressources limitées. Car, comme le dit Benedikt
Maier, de l’IFA : « Les ateliers indépendants
prennent de l’importance ». •
AUTOINSIDE | Février 2024 53

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
L’expert de Figas évalue le modèle d’agence
Malédiction ou bénédiction ?
De nombreux garagistes regardent avec inquiétude l’introduction annoncée du nouveau modèle d’agence. Il ne
fait aucun doute que le nouveau modèle apportera quelques changements. Mais où va-t-on ? Une évaluation.
Andreas Kohli, Figas
Avant de signer un nouveau contrat, il
convient d’analyser en détail l’impact
des nouvelles conditions sur les revenus.
Photo : Figas
Andreas Kohli, Figas
Avant de sortir la boule de cristal et de se projeter dans l’avenir
pour savoir si un modèle d’agence (réelle ou non) est envisageable
pour un commerçant, il vaut la peine de jeter un coup d’œil au présent.
Quelle est la situation actuelle des revenus dans le secteur de la vente
de voitures neuves ? Sur la base des données 2022, les experts techniques
de Figas Fiduciaire de la branche automobile suisse ont établi
un calcul des coûts complets pour le commerce des voitures neuves
(voir encadré). Ces données montrent que la marge bénéficiaire brute
moyenne de 9,1 % réalisée en 2022 n’a pas suffi à couvrir tous les coûts
directs et indirects du commerce de voitures neuves.
Calcul des coûts complets pour le commerce de voitures neuves
Chiffre d’affaires 100.0 %
Charges –90.9 %
Marge bénéficiaire brute 9.1 %
Dépenses du vendeur –2.9 %
Charges administratives –1.0 %
Loyer –2.1 %
Autres charges d’exploitation –1.2 %
Frais de vente –1.3 %
Dépenses en capital –0.6 %
Amortissements –0.5 %
Total résultat –0.5 %
Plus de détails sur les coûts
Quelques remarques doivent être faites sur les coûts, par exemple
en ce qui concerne les « dépenses du vendeur ». Ce poste comprend
les charges de personnel d’un vendeur de véhicules, y compris les
prestations sociales et les autres charges de personnel, en ne tenant
compte que de la part imputable à la vente de véhicules neufs. Le poste
« Charges administratives » comprend la part des charges de personnel
pour l’administration des ventes, la disposition des véhicules, la
réception et le bureau. Et en ce qui concerne le « Loyer », il convient
de noter que les frais de location ont été calculés avec une valeur locative
raisonnable au mètre carré pour le showroom ainsi que pour
les autres surfaces de stationnement (places de parking). Étant donné
que la salle d’exposition présente le taux le plus élevé par mètre carré
et qu’elle est habituellement utilisée dans son intégralité pour le commerce
de voitures neuves, plus de la moitié des frais de location (avec
la surface de stationnement proportionnelle) reviennent au commerce
de voitures neuves.
54
Février 2024 | AUTOINSIDE

Il faut également faire attention aux « Autres charges d’exploitation ».
Ce poste comprend la quote-part des dépenses d’énergie, d’entretien,
d’assurance, de bureau et d’administration ainsi que les autres frais d’exploitation.
En ce qui concerne les « Frais de vente », la plus grande partie
des frais de vente est constituée par les frais de publicité, qui sont à leur
tour directement imputables, pour une part importante, au commerce
de voitures neuves. Pour le poste « Dépenses en capital », les experts de
Figas ont compris les frais d’intérêt de tous les véhicules qui ne passent
pas par un financement libre. Ainsi, tant les intérêts effectifs sur les
capitaux étrangers qu’un intérêt calculé sur les capitaux propres sont
pris en compte. Enfin, les comptes basés sur les données de 2022 incluent
dans le poste « Amortissements » la dépréciation calculée des
investissements liés à la marque (identification de la marque, mobilier,
revêtements de sol, etc.) ainsi que les amortissements proportionnels
de l’administration.
Comparabilité limitée
Il convient de noter qu’il peut y avoir des écarts assez importants entre
les différentes marques, raison pour laquelle les pourcentages indiqués
ne peuvent être comparés que de manière limitée avec les différents établissements.
Le résultat négatif du calcul des coûts complets n’est pas
surprenant. Pour les petits garages en particulier, le bénéfice brut du commerce
de voitures neuves ne suffit souvent même pas à couvrir les frais
de personnel ainsi que le loyer. Par conséquent, le résultat négatif doit
être considéré comme une contribution publicitaire à l’après-vente. La
question est toutefois de savoir quel peut être le montant de cette contribution.
En cas de nouvelles réductions des marges, de plus en plus de
garagistes doivent se demander si le contrat de vente a encore un sens.
Conséquences pour le modèle d’agence
Que signifient ces chiffres pour le modèle d’agence ? Dans un véritable
modèle d’agence, les coûts directs (salaires des vendeurs, loyer, dépenses
publicitaires directes, dépenses en capital ainsi que les amortissements)
sont majoritairement supprimés. Ainsi, la commission sur
les ventes de l’importateur doit couvrir les coûts restants ainsi qu’une
part raisonnable des bénéfices. Le montant des coûts pris en charge et
la commission de vente prévue varieront probablement beaucoup d’un
importateur à l’autre. Par conséquent, un nouveau système de rémunération
doit toujours être évalué individuellement.
Considérer l’intervention dans le commerce d’occasion
L’introduction du modèle d’agence pourrait présenter certains inconvénients
pour les garagistes dans d’autres secteurs. Si l’importateur envisageait
de commercialiser lui-même les véhicules de reprise des clients
ainsi que les reprises de véhicules issus de contrats de leasing arrivés
à échéance, il s’agirait d’une intervention lourde de conséquences dans
le commerce d’occasion, récemment très rentable. Mais les garagistes
pourraient également être pénalisés par des réductions de la rémunération
des garanties, des travaux de service ou de la marge sur les
pièces. Ces points doivent également être pris en compte lors de l’analyse
du nouveau système de rémunération. C’est pourquoi le garagiste
a tout intérêt à analyser précisément l’impact des nouvelles conditions
sur les revenus avant de signer un nouveau contrat.
L’avenir apportera sans aucun doute de nombreux changements. Une
chose est cependant claire : les importateurs continueront à dépendre de
leur réseau de concessionnaires. Si le garagiste relève les nouveaux défis,
il a toutes les chances de sortir gagnant de ce processus de changement. •
AUTOINSIDE | Février 2024

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Le concept ESA Le Garage en fête
25 ans d’innovation et
de collaboration
À la mi-janvier, quelque 180 partenaires Le Garage se sont réunis dans l’ambiance festive du Parkhotel de
Langenthal (BE) pour célébrer la réunion annuelle de l’Académie. Mais cet événement n’était pas n’importe
lequel : il marquait le 25 e anniversaire du concept de garage indépendant de l’ESA, Le Garage. Sascha Rhyner
Eva Hürlimann, ultra-triathlète et femme
d’affaires, a enthousiasmé les invités
lors de sa prestation au meeting de
l’Académie. Photos : ESA
Giorgio Feitknecht, CEO de l’ESA, a ouvert
la manifestation en citant les mots
de Johann Wolfgang von Goethe : « Même
avec des pierres placées sur le chemin, on peut
construire de belles choses », et en réfléchissant
aux défis sans cesse croissants auxquels
les garagistes sont confrontés en raison des
exigences des importateurs et des concessionnaires
automobiles. Il y a exactement 25 ans,
Le Garage a été créé pour apporter soutien
et indépendance à ces entreprises. L’anniversaire
du Garage a été fêté avec enthousiasme
et Giorgio Feitknecht a annoncé plusieurs actions
et activités d’anniversaire qui auront lieu
au cours de l’année du jubilé.
Dans sa rétrospective de l’exercice 2023,
M. Feitknecht a souligné les défis et les opportunités
qui ont résulté des évolutions changeantes
du marché automobile. Le nombre de
véhicules nouvellement immatriculés a peutêtre
diminué, mais dans le même temps, le
taux d’utilisation des ateliers a augmenté, notamment
en raison de l’âge croissant du parc
automobile suisse.
Après le discours d’ouverture de Giorgio
Feitknecht, des conférences inspirantes ont
été données par d’éminentes personnalités.
Le professeur Peter Affolter a discuté de l’électrification
et de l’automatisation des véhicules,
tandis que Philipp Furler a présenté la technologie
de production de carburants solaires
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Février 2024 | AUTOINSIDE

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Le Garage – un concept de
partenariat
Le concept Le Garage s’adresse aux
garagistes qui attachent une grande
importance à leur liberté d’entreprendre,
tout en souhaitant avoir une marque
forte comme partenaire et bénéficier des
prestations d’un partenaire de concept.
Les partenaires du concept bénéficient
d’offres attrayantes, de conditions avantageuses
ainsi que d’une offre de formation
continue diversifiée qui leur permet de faire
connaître de manière ciblée leurs compétences
multimarques.
L’ESA en tant que prestataire
complet
L’ESA, l’organisation d’achat de la
branche suisse de l’automobile et des
véhicules à moteur, a été fondée en 1930
et encourage depuis plus de 90 ans la performance
économique de ses copropriétaires
et clients. En tant que coopérative,
l’ESA appartient à quelque 7000 coopérateurs
et copropriétaires de la branche
automobile et des véhicules à moteur. Sur
11 sites répartis dans toute la Suisse, quelque
680 collaborateurs, dont une soixantaine de
personnes en formation, sont à pied d’œuvre
pour fournir aux copropriétaires et aux clients
jusqu’à trois fois par jour les marchandises
souhaitées. Pour ce faire, l’ESA propose une
offre complète dans tous les domaines, des
biens de consommation aux biens d’investissement.
Le meeting de l’académie
fait partie des temps forts de
l’année civile des partenaires
Le Garage.
durables. Alexander Hunziker a partagé des
aperçus de la psychologie positive et d’un style
de management respectueux, tandis qu’Eva
Hürlimann a fait part aux participants de son
expérience d’ultra-triathlète et de femme d’affaires
accomplie.
Les pauses et le repas de midi pris en commun
ont permis aux partenaires Le Garage
d’avoir des échanges intensifs entre collègues
de travail. L’apéritif du jubilé en fin de journée
a clôturé cette réunion réussie et a marqué
le début d’une année pleine d’activités
spéciales et d’actions du jubilé. Le Garage a
25 ans – une période d’innovation, de collaboration
et de soutien réussi pour les garagistes
dans une branche automobile en constante
évolution. •
Plus d’infos sur :
legarage.ch
AUTOINSIDE | Février 2024 57

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Série de webinaires/podcasts « Le garagiste dans l’entreprise »
Profiter de
l’expérience
Actuellement, la série de webinaires/podcasts en libre accès « Le garagiste dans l’entreprise » de Hostettler
Autotechnik AG comprend déjà 15 épisodes. Des experts de la vente, du marketing, de la technique ainsi
que des garagistes donnent des conseils sur la manière de maîtriser avec succès le quotidien avec ou sans
marque – une grande richesse d’expérience. Jürg A. Stettler
Les garagistes sont sollicités au quotidien
sur de nombreux fronts, que ce soit en
tant que représentants de marques ou d’entreprises
indépendantes. Avec une série de
webinaires/podcasts en libre accès, Hostettler
Autotechnik AG soutient les garages et
présente des solutions. Dans le cadre de « Le
garagiste dans l’entreprise », des experts de
la vente, du marketing, de la technique ainsi
que de nombreux autres thèmes dévoilent
leur savoir-faire. Comme par exemple Marco
Wey, membre de l’UPSA, du garage Carrosserie
Wey AG de Buchs, dans le canton de
Lucerne il parle du diagnostic multimarque
dans l’un des épisodes de la série et révèle
au présentateur Beat Jenny pourquoi il est un
garagiste passionné.
Proximité avec le client et attrait du
dépannage
« Je suis fils de garagiste, je pouvais aussi me
rendre brièvement à l’atelier le week-end ou le
soir – en plus, j’ai du plaisir à travailler », explique
fièrement Marco Wey. Outre le contact
personnel avec les clients, très important
pour le chef de l’entreprise qui emploie huit
personnes, c’est surtout dans la recherche d’erreurs
que Marco Wey prend son envol. « Quand
on reçoit un diagnostic, il faut vraiment faire
travailler sa tête. Pourquoi la voiture ne fonctionne-t-elle
pas ? Pourquoi elle tressaute ? »
Le garagiste apprécie énormément le défi que
représente la remise en marche d’un véhicule.
« Parfois, il faut aussi dormir dessus ou échanger
avec d’autres garagistes et des experts pour
trouver l’erreur », c’est ce qui fait l’intérêt d’offrir
un service professionnel au même niveau
que les représentants de marque. « Nous avons
surtout des véhicules du groupe VW, chaque
marque a son charme et son défi. Nous ne
perdons pas de vue le fait que nous pouvons
réparer des voitures d’une autre marque – et
c’est vraiment un droit, pas une obligation »,
explique M. Wey.
Nouvelle structure avec un Focus clair
Dans un autre épisode, Markus Schwendimann,
propriétaire de SIAG Automobile AG,
révèle comment exploiter pleinement ses possibilités
en tant que spécialiste indépendant
des marques. Ce garagiste UPSA et partenaire
Autofit de Sursee (LU) a repris une entreprise
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Février 2024 | AUTOINSIDE

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
L’animateur Beat Jenny s’entretient avec le
garagiste de l’UPSA Markus Schwendimann
(à droite), propriétaire de SIAG Automobile
AG, pour la série « Le garagiste en entreprise
». Photo : Hostettler Autotechnik AG
et l’a restructurée il y a près de quatre ans. « Je
ne voulais pas du tout devenir indépendant,
je m’étais même déjà inscrit pour devenir employé
de commerce technique », se souvient-il.
Mais il a ensuite été informé par une annonce
qu’un garagiste cherchait un successeur. Le
diagnosticien d’automobiles s’est d’abord fait
engager comme directeur, apprenant ainsi
à connaître l’entreprise et les clients. « Si
nous voulons rester à jour sur le plan technique
tout en travaillant de manière rentable,
nous ne pouvons plus le faire avec toutes les
marques », explique Schwendimann, dont
l’entreprise s’est rapidement développée et a
entre-temps déménagé. Il s’est délibérément
positionné en tant que spécialiste indépendant
des véhicules du cartel Volkswagen – ce
qui, sans être une représentation de marque,
est un exercice de corde raide sur le plan juridique,
mais qui est autorisé – et effectue toujours
les services selon les prescriptions du
constructeur mises à jour quotidiennement.
« Le client cherche le spécialiste pour sa voiture.
Pour lui, il est important que le garagiste
dispose de l’infrastructure correspondante »
et le calcul est bon pour le garagiste de l’UPSA.
Les points forts de l’animateur
Si l’on demande à l’animateur Beat Jenny ce qui
caractérise les garagistes des 15 premiers épisodes
de « Le garagiste en entreprise », il va tout
de suite à l’essentiel : « La curiosité. Tous les garagistes
visités ont ce petit quelque chose en
plus et la curiosité de trouver d’autres solutions
et voies. À chaque entretien, j’ai trouvé des
thèmes qui m’enthousiasment dans la manière
dont les garages font face aux circonstances
et aux situations – et personne ne se plaint,
on va toujours rapidement vers des solutions
constructives ». Jenny a également sondé divers
experts. Qu’est-ce qui lui est resté en mémoire ?
« Il y a quelques points forts, comme l’entretien
avec Bernward Limacher sur les travaux d’atelier
sur les voitures électriques et l’importance
des travaux sur la climatisation », explique-t-il.
« Ou encore lorsque j’ai parlé avec Martin Joller
des possibilités de diagnostic à distance, respectivement
de tout ce que je peux faire de manière
autonome avec le h-RDx de Hostettler Autotechnik
AG. Il était en outre passionnant de
discuter avec le coach de garage Thomas Aebi
de sa vision d’un garage ».
Autotechnik Days 2024
Encore plus d’infos – parfois même « en
direct » – seront transmises lors des
podiums, ateliers et démonstrations des
Autotechnik Days, du jeudi 7 au samedi 9
mars 2024, à Lucerne. Les temps forts du
programme sont Alois Ruf de Ruf Automobile,
le tuner culte et star de la télévision
Sidney Hoffmann ou encore le spécialiste
de la mobilité et conseiller Matthias Braun.
Bien entendu, outre l’inspiration pour le
quotidien du garage, la convivialité ne doit
pas être négligée, c’est pourquoi Hostettler
Autotechnik AG organise également une
fête après-ski.
Réserver la date ou s’inscrire
gratuitement tout de suite sur :
autotechnikdays.ch/fr/
Interrogé sur les autres champs thématiques
qu’il mettrait encore en lumière cette année
dans « Le garagiste dans l’entreprise », Jenny
précise : « J’aimerais continuer à approfondir
le thème de l’entrepreneuriat et parler avec
les garagistes de la thématique de la succession.
Comment acheter et vendre un garage ?
Où trouver des successeurs ? Quels sont les
points auxquels je dois faire attention ? » Puis
l’animateur, qui fera également intervenir des
invités du podium lors des Autotechnik Days
du 7 au 9 mars 2024 à Lucerne, ajoute : « Un
sujet qui me préoccupe tous les jours : l’évolution
future de la branche automobile ». 2024
reste une année passionnante : écoutez et profitez.
•
Plus d’infos sur :
autotechnik.ch/garagist
Marco Wey du garage Carrosserie Wey AG (à gauche) révèle dans cette série pourquoi son métier de garagiste
lui procure toujours autant de plaisir. Photo : Hostettler Autotechnik AG
Je lubrifie ta voiture.
Midland – Swiss Quality Oil

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Dîner Conti 2024
Continental fier d'être sur la glace
Lors du traditionnel Dîner Conti, le fabricant de pneus a offert cette année à plus de 150 garagistes,
partenaires, clients et collaborateurs un aperçu exclusif des coulisses de l’un des stades de hockey sur
glace les plus modernes du monde, la Swiss Life Arena. Daniel Freund, CEO de Continental Suisse SA,
a également expliqué pourquoi les garages profitent également du sponsoring des arbitres de hockey
sur glace suisses. Jürg A. Stettler
Depuis la saison de hockey sur glace actuelle, le fabricant de
pneus Continental est le partenaire officiel de plus de 1400
arbitres en Suisse, de la ligue la plus élevée jusqu’au niveau junior et
aux ligues amateurs. « Nous sommes fiers d’être le partenaire officiel
des arbitres suisses de hockey sur glace. La performance et la sécurité
sont des valeurs que nous partageons avec la fédération de hockey
sur glace », déclare Daniel Freund, CEO de Continental Suisse
SA, à propos de l’engagement sur trois saisons. Il était donc logique
cette année d’emmener les plus de 150 invités du traditionnel Dîner
Conti dans le monde du hockey sur glace et de leur offrir un
aperçu des coulisses de la nouvelle « cage aux lions » des ZCS Lions,
la Swiss Life Arena ultramoderne. Christian Schaller, fondateur et
propriétaire du Schaller Group, Oliver Stegmann, Director Group
Aftersales chez Amag Import, et, parmi d’autres garagistes, Hubert
Waeber, président de l’ESA et de Fribourg-Gottéron, n’ont pas voulu
laisser passer cette chance.
Un aperçu unique
Benny Wobmann, qui a mis le ZSC au pas depuis 1999 et qui était
donc déjà responsable de l’ambiance dans la halle du Hallenstadion,
a ouvert des portes qui restent habituellement fermées dans ce stade
de 12 000 places, qui a coûté 205 millions de francs et qui est équipé
d’un gigantesque cube vidéo au-dessus de la patinoire. « Le cube a
une surface de projection de 416 m2 et pèse fièrement 32 tonnes. Il
est aussi grand qu’un immeuble d’habitation, et aussi cher ! », a-t-il
expliqué lors de la visite guidée du temple du hockey, qui comprend
une salle d’entraînement supplémentaire, une immense salle
de musculation et de gymnastique (335 m²), des vestiaires pour les
hôtes (113 m²) et, bien sûr, les vestiaires à domicile (326 m²) des ZCS
Lions, aménagés de manière extra ovale et en bois. Tout au long de
la visite, nous avons bien sûr pris de nombreux selfies et photos
souvenirs. Avant le dîner officiel de Conti dans l’espace lounge de
l’Arena, Ferdinand Hoyos, directeur des activités de remplacement
Christian Schaller, fondateur et propriétaire de Schaller.
Group, et Jürgen Marth, Head of Central Key Account.
Channel & Région Europe du Nord & Centrale Pneus.
de remplacement EMEA chez Continental (à droite)..
Ferdinand Hoyos (à gauche) et Daniel Freund,.
CEO de Continental Suisse SA, après leur.
engagement sur la glace. Photos : médias de l’UPSA.
Visite guidée du stade avec le motivateur de.
supporters du ZCS Benny Wobmann (à gauche).
et Hubert Waeber, président de ESA et de.
Fribourg-Gottéron (tout à droite)..
Ferdinand Hoyos, directeur des activités de remplacement de.
pneus de Continental dans la région Europe, Moyen-Orient et.
Afrique, et Daniel Freund, CEO de Continental Suisse SA,.
expliquent l’engagement en faveur des arbitres de hockey sur.
glace dans la Swiss Life Arena..
60
Février 2024 | AUTOINSIDE

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
des pneus de Continental dans la région Europe, Moyen-Orient et
Afrique, et Daniel Freund, CEO et directeur de la sous-région Alpes
Suisse/Autriche du spécialiste du pneu Continental, se sont ensuite
livrés à un bref duel sur la glace ; pour le plus grand plaisir des invités.
Ceux-ci avaient entre-temps pris place dans la tribune et ont pu
apprécier le « Theater of Dreams », pour une fois habillé de jaune et
de noir, les couleurs de Continental.
Lien avec le hockey sur glace présenté
Après la courte intervention dirigée par l’arbitre en chef Reica Staiger,
Daniel Freund, a mis en évidence le lien entre le fabricant de
pneus et l’arbitre de hockey sur glace : « Je n’ai encore jamais assisté
à un match de hockey sur glace où quelqu’un a ’chanté’ pour
l’arbitre. C’est un parallèle avec notre activité, car je n’ai pas encore
rencontré d’automobiliste qui dise ’Super, je vais acheter des pneus
maintenant !’ Et pourtant, aucune voiture ne fonctionne sans pneus
et sans arbitres, il n’y a pas de match ! » Comme de bons pneus, les
arbitres assureraient en outre une meilleure sécurité. plus le ’ref’ est
bon, plus le jeu est bon ». Plus les pneus sont bons, plus la conduite
est agréable », explique le CEO de Continental Suisse SA.
L’engagement du fabricant de pneus, visible sur les manches des
1400 t-shirts des arbitres, est payant non seulement pour la marque
elle-même et la Fédération suisse de hockey sur glace, mais aussi
pour les garagistes.
« Environ 30 à 40 % des fans de hockey sont des femmes. De plus
en plus de femmes décident également quels pneus seront montés
sur leur voiture. Nous les atteignons grâce à notre engagement », a
déclaré Daniel Freund. « De plus, environ un tiers des Suisses s’intéressent
au hockey, ce qui crée une attention dont nous, la marque et,
au final, les partenaires de Continental profitent ». Daniel Freund estime
en outre important que son entreprise ne s’engage pas seulement
dans les ligues de haut niveau, mais jusque dans les ligues amateurs et
de jeunes. Pour conclure, il a admis avec un sourire et un regard vers
les 150 garagistes, partenaires, clients et collaborateurs : « À la fin
de la journée, nous voulons vendre plus de pneus, avec vous. Après
tout, c’est notre travail ! ».
•
Plus d’infos sur :
continental-pneus.ch
La salle de musculation et de gymnastique.
ultra-équipée, accessible aux joueurs 24 heures.
sur 24 par badge, est également inspectée..
Le cœur des fans des ZCS Lions bat plus fort :.
photo souvenir du vestiaire de l’équipe, normalement.
inaccessible..
Patrick Bloch, CEO de Swiss Ice Hockey, en duel de.
air-hockey avec le chef de Continental Daniel.
Freund (à droite)..
AUTOINSIDE | Février 2024 61

POLITIQUE POLITIK & RECHT DROIT
Personnel
Andreas Burgener a grandi à Bellach
près de Soleure et est directeur d’auto-suisse
depuis le 1 er décembre 2003.
Après son apprentissage de mécanicien
poids lourds, il a travaillé au garage Saurer
à Sion. A. Burgener a ensuite travaillé
un an comme chauffeur de camion avant
d’étudier à l’École supérieure technique
de Bienne. Cet ingénieur automobile,
aujourd’hui âgé de 65 ans, a également
suivi une formation en gestion d’entreprise
(EMBA à l’université de Saint-Gall
en 2002) et a notamment travaillé dans
les travaux spéciaux de génie civil et
dans la vente d’appareils de forage de
tunnels. Il est également président du
conseil d’administration de CDT Centre
de tests dynamiques SA à Vauffelin (BE).
Après 20 ans à la tête d’auto-suisse,
Andreas Burgener,
mécanicien et chauffeur de
poids lourds de formation,
aura bientôt plus de temps à
consacrer à ses hobbies. Photos
: Emil Frey/auto-suisse/
Andreas Burgener
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Février 2024 | AUTOINSIDE

POLITIK POLITIQUE & RECHT & DROIT
Andreas Burgener, directeur sortant d’auto-suisse
20 ans à plein régime pour la mobilité
Andreas Burgener, directeur de l’Association importateurs suisses d’automobiles auto-suisse, laissera bientôt la
place à son successeur. Avec les médias de l’UPSA, cet habitant de Bellach de 65 ans, qui a commencé sa carrière
professionnelle comme mécanicien et chauffeur de poids lourds, revient sur deux décennies au service du TIM.
Jürg A. Stettler
Monsieur Burgener, vous vous êtes
engagé avec passion pendant 20 ans en
tant que directeur d’auto-suisse pour la
mobilité et le TIM, qu’est-ce qui a changé
durant cette période ?
Andreas Burgener, directeur d’auto-suisse :
Bien sûr, beaucoup de choses ont changé en 20
ans. Mais ce qui me frappe c’est l’accélération du
changement dans de nombreux domaines au
cours de ces deux décennies : notamment en ce
qui concerne la croissance des transports, des
réglementations et de l’administration. Tout va
toujours plus vite. En revanche, cela est positif
pour les développements techniques de notre
secteur. Je pense aux systèmes de transmission
alternatifs, à la dépollution des gaz d’échappement,
à la technologie des batteries ou aux systèmes
d’assistance à la conduite ou encore la
conduite hautement automatisée; ici aussi, le
rythme de développement s’est considérablement
accéléré.
Quelles ont été vos plus grandes
réussites, y compris politiques, durant
cette période ?
Sur le plan politique, certainement le frein à
l’initiative « Stop Offroader » et les modalités
d’introduction des valeurs cibles de CO 2
pour les véhicules neufs à partir de 2020, où
nous avons pu convaincre le Conseil fédéral
des conditions particulières du marché en
Suisse. Je suis également satisfait des succès
remportés sur les grands objets de votation
comme le Fonds pour les routes nationales
FORTA ou le deuxième tube du Gothard, un
travail d’équipe réalisé par de nombreux partenaires
politiques et associations. Je suis également
très fier de l’équipe d’auto-suisse, dont
le noyau collabore depuis de nombreuses années,
et ce avec beaucoup de succès.
Et les défaites les plus cuisantes ?
Le vote de moins de 30 % en faveur de l’initiative
« vache-à-lait » pour un financement équitable
des transports, qui a fortement marqué
auto-suisse, a certainement été une déception.
Mais l’initiative a fait en sorte que le FORTA
soit aujourd’hui en bonne santé financière,
sans grande charge supplémentaire pour nous
tous. Nous en aurons encore besoin, notamment
lors de la prochaine campagne de votation
sur l’extension de l’autoroute. Je trouve
agaçantes les décisions de la politique, qui ne
se contente pas de reprendre les prescriptions
de l’UE en matière de CO 2 mais qui veut encore
les doter en partie d’un « Swiss Finish ». C’est
dans ce domaine que s’inscrit la suppression
des valeurs cibles spéciales pour les fabricants
de petites séries et de niches, qui sont
encore valables jusqu’en 2028 dans l’UE, et qui
ont été supprimées en Suisse pour 2022. Cela
coûte inutilement de l’argent à notre économie
nationale et n’apporte rien d’autre.
Qu’est-ce qui vous manquera le plus ?
Le drive de la journée de travail, les partenaires
commerciaux, le réseau et les discussions.
Et bien sûr auto-suisse, ses membres et
son équipe.
Nous avons revu les 20 années écoulées,
osez-vous vous projeter en 2044 ? Quelle
sera alors notre mobilité ?
L’homme a inventé la roue pour aller de l’avant.
Nous voulons être mobiles, la mobilité est un
besoin fondamental. Les solutions techniques
pour un transport individuel respectueux de
l’environnement sont prêtes et doivent maintenant
être déployées sans œillères technologiques
: de la voiture électrique aux camions
à hydrogène et aux carburants synthétiques.
Avec quelle transmission vous dirigez-vous
vers votre retraite et pourquoi ?
Totalement ouvert à la technologie : je garde
mon dernier véhicule de fonction, une voiture
électrique, mais mes véhicules plus anciens
disposent de moteurs à combustion.
En tant que directeur d’auto-suisse,
votre emploi du temps a toujours été très
chargé. Comment utiliserez-vous le temps
dont vous disposerez ?
Tous mes équipements sportifs seront désormais
mieux exploités, tout comme ma valise
de voyage. Je vais aussi passer plus de temps
en Andalousie avec ma partenaire.
Quel est le premier sommet que vous
souhaitez gravir en tant qu’alpiniste
passionné ?
L’alpinisme calculé dépend des conditions,
mais j’ai encore des projets dans l’Oberland
bernois, au Cervin et à Chamonix, en France,
au Mont Blanc.
Quel conseil donneriez-vous à votre
successeur ?
Je me méfie des conseils, mais il faut du cœur
et de l’engagement pour la mobilité. C’est définitivement
ce que mon successeur apportera.
auto-suisse annoncera bientôt son nom. •
AUTOINSIDE | Février 2024 63

POLITIQUE & DROIT
Les conducteurs de voitures
génèrent en permanence des
données. Mais à qui appartiennent-elles
et qui doit y avoir
accès ? L’EU Data Act apporte
des réponses. Photo : Istock
Loi sur les données de l’UE
Voiture et données :
le prochain chapitre
Les données sont l’or du 21 e siècle. En novembre, le Parlement
européen a adopté le EU Data Act ; celui-ci devrait permettre aux
garages et ateliers notamment d’accéder à davantage de données.
Sascha Rhyner
Nous venons de nous pencher sur la nouvelle
loi sur la protection des données.
Voici maintenant l’EU Data Act, la loi européenne
sur les données. Alors que la loi sur
la protection des données concerne le traitement
des données à caractère personnel, le
EU Data Act concerne également toutes les
données non personnelles. Jusqu’à présent, il
est souvent difficile de savoir qui peut faire
quoi avec les données générées par l’utilisation
de voitures connectées ou de réfrigérateurs
avec accès à Internet, par exemple.
L’objectif est de lever les obstacles juridiques,
économiques et techniques à l’utilisation des
données. Il s’agit notamment de permettre
un accès équitable aux données générées par
l’utilisation de produits connectés et de réglementer
leur échange. Et ici, tout tourne autour
des voitures.
Les voitures modernes collectent déjà aujourd’hui
une grande quantité de données –
qu’il s’agisse du profil du conducteur, du comportement
au volant, de l’environnement ou
du véhicule lui-même : de la consommation
de carburant ou de la batterie à la mémoire
de données des accidents, obligatoire dans les
voitures nouvellement immatriculées depuis
l’été 2022, en passant par les destinations de
voyage dans l’appareil de navigation. Seulement,
la plupart des conducteurs ne savent
même pas quelles données sont collectées et
ce qu’il en est fait, et encore moins s’ils y ont
accès. L’objectif de l’EU Data Act est de définir
qui, dans l’UE, peut utiliser des données
et y avoir accès, et sous quelles conditions.
Pour simplifier, les grands cartels, chez qui
les données atterrissent typiquement, devraient
avoir moins de pouvoir, tandis que
les consommateurs et les petites et moyennes
entreprises devraient avoir plus de contrôle
et d’influence. Les utilisateurs doivent être
juridiquement et techniquement en mesure
d’accéder aux données qu’ils ont générées et
de les transmettre à des tiers, par exemple à
un atelier indépendant ou à une compagnie
d’assurance.
Décisif pour le marché des voitures
électriques
Si le marché des voitures électriques d’occasion
doit prendre son envol, le Data Act de l’UE
jouera un rôle décisif. La batterie d’une voiture
électrique déterminera à l’avenir la valeur d’un
véhicule – comme le kilométrage. Mais les automobilistes
ne peuvent actuellement guère se
prononcer avec certitude sur l’état de la batterie,
car les données ne sont pas affichées sur
l’écran. Ce qu’on appelle l’état de santé (SoH) de
la batterie ne peut souvent être déterminé que
par un test complexe. Lors de la vente d’un véhicule,
l’incertitude quant à l’état de la batterie
est un obstacle potentiel à une vente de valeur.
Grâce à l’EU Data Act, ces données et d’autres
données sur les véhicules devraient être disponibles
rapidement et facilement à la demande
des propriétaires.
64
Février 2024 | AUTOINSIDE

POLITIQUE & DROIT
Les constructeurs automobiles craignent d’être
privés de la récompense de leur développement
technique s’ils doivent partager les données
avec des tiers sans restriction. L’une des
craintes les plus répandues dans l’industrie
est que les connaissances sur les développements
techniques et les secrets commerciaux
puissent être divulguées à la concurrence. De
leur côté, les assureurs demandent un administrateur
de données neutre, car ils craignent que
les constructeurs automobiles ne cherchent à
s’approprier le marché potentiellement lucratif
des données. Lors de sa 11 e Journée de l’automobile,
à l’automne dernier, l’assureur Allianz
a souligné que les assureurs et d’autres entreprises
pourraient proposer de nouvelles ou de
meilleures prestations grâce aux données des
véhicules.
En conséquence, l’Alliance pose les exigences
suivantes concernant l’utilisation des données
des véhicules : les propriétaires de véhicules
devraient bénéficier d’une transparence totale
sur les données collectées dans leur véhicule.
De plus, il faut un ensemble de données minimum
standardisé pour permettre de nouveaux
services indépendamment des fabricants
et pour partager les données en temps
réel rapidement et facilement via des interfaces
définies. En outre, une place de marché
réglementée et un administrateur de données
indépendant sont nécessaires. Enfin, des prix
équitables sont nécessaires pour la transmission
de données à des tiers. La loi devrait entrer
en vigueur en 2025, mais elle doit auparavant
être confirmée par les États de l’UE, une
formalité. •
L’accès aux données est
également important
pour les clés de voiture
virtuelles. Photo : Allianz
WASCHPARK BLADE | THE FUTURE OF CARWASH
Tel. +41 56 648 70 80 • verkauf-ch@christ-ag.com • www.christ-ag.com

FORMATION
Série sur l’éducation : stratégies contre la pénurie de main-d’œuvre
Réussir dans ce
que l’on fait
Chiara Affolter a obtenu un très bon résultat au test d’aptitude de
l’UPSA. Celui-ci donne des indications sur le fait de savoir si ses propres
capacités sont suffisantes pour exercer un métier dans le monde de
l’automobile. Et pourtant, dans son cas, il lui a fallu plusieurs tentatives
avant de pouvoir faire un apprentissage dans un garage de taille moyenne.
Voici les raisons. Cynthia Mira
Quand elle n’est pas à
l’atelier, Chiara Affolter
aime jouer au football.
Avec la réussite de
son apprentissage, de
nombreuses formations
continues lui sont désormais
ouvertes.
Photo : médias de l’UPSA
Chiara Affolter a terminé avec succès son
apprentissage de mécatronicienne d’automobiles
au garage Auto Studer AG de Langenthal
l’été dernier. Une formation qu’elle referait
sans hésiter, comme elle le dit. Et une formation
pour laquelle elle souhaiterait que davantage
de femmes s’engagent. Elle a également
pu réfuter tous les préjugés selon lesquels il est
difficile pour une femme d’exercer certaines
activités. « Pourtant, c’est précisément cette
question de la force qui a été à l’origine de refus
lorsqu’elle a postulé pour une place d’apprentissage
auprès de différents garages après
l’école : « Une fois, on m’a dit entre lignes qu’on
ne pouvait pas me donner le poste parce qu’on
craignait que ce soit trop dur pour moi ».
La jeune femme de 20 ans peut également
raconter une anecdote amusante à ce sujet,
concernant un échange avec un client : « Un
jour, un homme m’a dit qu’il ne pensait pas
que je pouvais le faire, et encore moins qu’il
savait comment s’y prendre. Il a essayé en vain
de dévisser l’antenne de la voiture ». Elle y est
ensuite parvenue sans difficulté. Elle reçoit
aussi parfois des regards perplexes lorsqu’elle
parle de son métier dans la sphère privée, avec
des jeunes de son âge. « En fait, c’est toujours
le commerce qui vient en premier à l’idée, puis
quelque chose dans le domaine de la santé ».
Lorsqu’on l’interroge sur son métier, elle est
généralement étonnée : « Vraiment ? »
« C’était ce que je voulais
vraiment faire »
Mais pour elle, le choix d’un métier dans l’univers
varié des métiers de l’automobile s’est rapidement
imposé. Et ce, bien que ses parents
aient d’abord exprimé des réserves. « Si on
n’est pas encore sûr de soi et que les parents
sont alors plutôt contre, il y a peut-être plus de
chances qu’on ne le fasse pas », dit-elle. Mais
pour elle, ce n’était pas un problème. « Ma
mère s’est vite ravisée parce qu’elle a compris
que c’était ce que je voulais vraiment faire ».
L’année dernière, C. Affolter a également participé
aux qualifications pour les championnats
suisses en tant que l’une des meilleures
candidates à la fin de son apprentissage.
Une expérience passionnante dont elle ne
voudrait pas se priver, dit-elle. Elle s’apprête
maintenant à passer sa maturité professionnelle
afin de pouvoir poursuivre ses études
techniques en septembre. •
66
Février 2024 | AUTOINSIDE

Sans concurrence
en termes de
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FORMATION
Nevio Bernet a une nouvelle
fois prouvé qu’il est
actuellement le meilleur
mécatronicien d’automobiles
de Suisse. Il a obtenu
la troisième place et se
rendra aux WorldSkills
2024 à Lyon (France).
Photos : Olivier Maeder
EuroCup à Bolzano
Des places sur le podium et
un billet pour les WorldSkills
Et une fois de plus, une délégation de la relève suisse a réussi à s’imposer avec succès dans une compétition
internationale parmi les mécatroniciens d’automobiles dans les orientations « véhicules utilitaires » et « voitures
légères ». L’EuroCup s’est déroulée à l’école professionnelle régionale de l’artisanat et de l’industrie de Bolzano,
dans le Tyrol du Sud, en Italie. Pour la relève suisse, il s’agissait également de se qualifier pour la finale des
WorldSkills 2024. Cynthia Mira
Un poste était consacré à un système de freinage à air comprimé.
Il s’agissait d’étiqueter les composants, d’expliquer leur fonction
et de trouver deux erreurs et de les corriger.
Le champion suisse en titre Nevio Bernet
d’Ufhusen LU a décroché une excellente
troisième place. 0,2 point seulement le séparait
du deuxième, l’Italien Tobias Forer. Pour
le jeune homme de 20 ans, cette médaille de
bronze est également son billet d’entrée pour
les WorldSkills 2024, orientation « véhicules
légers », à Lyon. « Ce résultat signifie beaucoup
pour moi et je me réjouis de passer
des moments rigoureux, mais certainement
aussi cools, qui en vaudront la peine »,
a-t-il déclaré après la compétition. Mais il
reste peu de temps pour savourer le succès.
Une semaine plus tard, il s’est rendu avec la
délégation SwissSkills au premier week-end
d’équipe pour se préparer à ces championnats
du monde.
Il en va de même pour Sophie Schumacher,
de Hagneck (BE), qui s’est
classée excellente deuxième à Bolzano
chez les mécatroniciens de véhicules
utilitaires. Pour la Bernoise,
l’EuroCup était une compétition
internationale de préparation aux
WorldSkills dans cette spécialité.
Elle s’y était déjà qualifiée à l’automne.
« C’était très intéressant
pour moi et génial qu’il y ait aussi
des postes explicitement destinés
aux camions. Elle a surtout du retard
à rattraper au niveau du moteur et des
mesures. « Pour les freins, il s’agissait cette
fois de voitures de tourisme, ce sera différent
pour les championnats du monde », a-t-elle
déclaré. Au final, il ne lui a pas manqué grandchose
pour monter sur la plus haute marche
du podium.
Au total, 14 candidats d’Allemagne, d’Italie,
du Luxembourg et de Suisse se sont affrontés
à Bolzano. Ils ont tous pris soit l’orientation
« véhicules légers », soit l’orientation « véhicules
utilitaires ». Pour les trois médaillés des
Championnats SwissSkills 2023 – Nevio Bernet,
Abinas Uthayarasa, Noah Frey – il s’agissait
justement dans ce cadre de se qualifier
pour les WorldSkills. Uthayarasa a dû une fois
de plus – comme lors des SwissSkills 2022 –
se contenter d’une quatrième place plutôt ingrate.
Frey a obtenu une très bonne sixième
place finale. La compétition a duré au total un
jour et demi et comportait 12 postes de 40 mi-
68
Février 2024 | AUTOINSIDE

FORMATION
nutes chacun. Comme pour les WorldSkills,
il était pratiquement impossible de trouver
et de corriger toutes les erreurs en raison du
nombre de tâches à effectuer.
Les connaissances ont été testées entre autres
dans les domaines du châssis/de la géométrie
des trains roulants, de la mécanique des
moteurs, de la commande des moteurs ainsi
que de la gestion des moteurs, des installations
électriques, de l’électronique de confort
et des freins. Olivier Maeder, directeur du secteur
Formation de l’UPSA, tire un bilan positif
de la compétition : « Les responsables ont
préparé un concours vaste et exigeant dans
le Tyrol du Sud, qui s’est déroulé dans des
conditions équitables et a donc pu être utilisé
comme concours de qualification pour les
WorldSkills. La qualité du concours a pleinement
répondu à nos attentes et nous pouvons
être très satisfaits des performances de nos
participants. »
qui se divisait en quatre domaines : frein à
tambour, étrier de frein, contrôle et réparation
du maître-cylindre de frein et remplacement
ou création d’une conduite de frein.
Il a été frappé par le fait que les candidats
allemands et italiens étaient particulièrement
compétents en matière de conduites
de frein et que les candidats luxembourgeois
avaient bien résolu les problèmes liés
au maître-cylindre de frein. « Notre délégation
suisse a travaillé avec la documentation
existante, ce qui s’explique par les priorités
de formation propres à chaque pays. » Michel
Tinguely a également été le deuxième
expert suisse à intervenir. En 2022, il a aidé
Florent Lacilla à remporter les WorldSkills.
M. Tinguely était responsable du poste de
gestion des moteurs. « Dans notre cas, il
s’agissait d’une réclamation d’un client selon
laquelle le véhicule présentait une tenue
de route saccadée et paresseuse. Les candidats
ont dû établir un diagnostic et trouver
différents défauts du système d’allumage et
de l’alimentation en carburant à l’aide des
appareils de test et de mesure courants et de
leurs connaissances techniques ». Il s’est dit
fier de la relève et a félicité les quatre participants
de Suisse pour leurs performances
exceptionnelles. •
Markus Schwab, responsable de la technique
automobile et des examens à l’UPSA, était
également présent à ses côtés. Il était responsable
du poste « système de freinage »,
La délégation suisse a réalisé une excellente performance à Bolzano IT (de gauche à droite) : Markus
Schwab, Nevio Bernet (3 e rang), Abinas Uthayarasa (4 e rang), Noah Frey (6 e rang), Sophie Schumacher
(2 e rang, orientation « véhicules utilitaires »). La délégation était accompagnée par Olivier Maeder,
directeur de la Formation à l’UPSA, et Michel Tinguely.
COMMANDEZ DÈS
MAINTENANT
LE SAFETY BAG
Le set sécurité / Safety Bag comprend
l’équipement de protection individuelle
(EPI) qui est prescrit par la loi comme une paire de
lunettes de sécurité, chaussures de sécurité, bouchons
d’oreilles de sécurité et gants de sécurité. Fourni dans
un sac à dos pour tout transporter pratiquement.
Vous pouvez commander le Safety Bag avec ou sans
chaussures de sécurité.
Vous trouverez sur www.safetyweb.ch, rubrique:
Adhésion / Avantages des informations complémentaires
ainsi qu’un formulaire de commande.
Safety Bag avec chaussures de sécurité:
Prix membre SAD 139.–
non-membre 187.–
Safety Bag avec chaussures de sécurité:
Prix membre SAD 44.–
non-membre 64.–
be safe!
Pour être plus forts

FORMATION
Assurer une bonne relève
Interpréter correctement
le certificat
Les garagistes doivent faire preuve de créativité pour réussir le marketing des places d’apprentissage au sein
de l’entreprise. L’UPSA offre son soutien aux exploitants sur ce sujet. Par exemple, les participants au module
didactique d’une journée « Sélectionner les personnes en formation » de l’UPSA Business Academy découvrent
les nouvelles voies et possibilités pour trouver la relève adéquate. Cynthia Mira
Madeleine Bernard, conseillère et coach.
De nombreux exploitants ont des difficultés
à trouver de nouvelles personnes en
formation avec les méthodes traditionnelles.
L’association recommande donc de suivre le
cours « Sélectionner les personnes en formation
» de l’UPSA Business Academy. L’intervenante
Madeleine Bernard recommande vivement
d’apporter ses propres exemples pratiques
afin de profiter au mieux de ce cours
d’une journée. La petite taille des groupes
(huit à 15 participants) permet d’élaborer des
mesures individuelles pour chaque exploitation.
L’experte a exercé les mandats les plus
divers dans le domaine de la formation continue
et de la formation des enseignants. Elle
travaille en outre pour l’école professionnelle
de Berne et accompagne depuis des années
les jeunes dans le monde passionnant du travail.
Leur connaissance des changements qui
ont eu lieu ces dernières années dans le marketing
des places d’apprentissage est d’autant
plus grande.
« De nombreuses entreprises de différents secteurs
essaient de trouver des personnes en formation
selon leurs propres schémas bien rodés,
mais c’est difficile. Il faut voir plus loin que le
bout de son nez », dit Bernard. Elle encourage
également la collaboration avec les écoles. Car
c’est justement là que se trouvent les talents
qui veulent être informés sur le monde du travail.
Il s’agit en outre de diffuser le plus largement
possible les informations sur un poste
vacant. Il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup
d’argent pour cela. « Pourquoi ne pas simplement
indiquer sur chaque facture qu’une place
d’apprentissage est à pourvoir dans son propre
établissement ? », donne-t-elle par exemple
comme conseil. Rien que ces petits investissements
peuvent porter leurs fruits.
Bien entendu, les candidatures sur les médias
sociaux sont également de plus en plus à
l’ordre du jour. Lors d’un cours, un jeune participant
a déjà fait remarquer qu’il était préférable
de confier cette fonction aux jeunes
de l’entreprise, explique Bernard. Elle est
d’accord : « Les médias sociaux fonctionnent
mieux lorsque les jeunes du même âge transmettent
le message du garage à la jeune génération
et postent la contribution ». Dans
le cours, elle donne également un aperçu de
qui sont les jeunes d’aujourd’hui et de ce qui
les distingue des générations précédentes. En
outre, il fournit une aide sur la manière d’interpréter
correctement un certificat. En effet,
on peut dire qu’un tel document final contient
bien plus que des notes.
•
Inscrivez-vous maintenant !
Profitez de cette opportunité et du
savoir-faire de l’experte. Voici les détails
concernant le module didactique de l’UPSA
« Sélectionner les personnes en formation »
(en allemand).
Inscrivez-vous ici !
Un bon marketing des places d’apprentissage
augmente les chances de
trouver une personne en formation qui
convienne. Photo : médias de l’UPSA
70
Février 2024 | AUTOINSIDE

FORMATION
Pour illustrer l’importance
de son cours, Patrick
Möltgen aime citer l’auteur
et entraîneur de vente
allemand Dirk Kreuter :
« Nous ne perdons pas
face à la concurrence.
Nous perdons contre notre
propre méconnaissance »
Photo : Stefan Klübert,
Location-Shoot-Design
Formation Google Basic
Augmenter la visibilité numérique
Dans le webinaire « Google Basic Training » de l’UPSA Business Academy, Patrick Möltgen, conseiller en
marketing en ligne dans la branche automobile, explique aux garagistes comment renforcer leur présence
en ligne grâce à un compte « Google My Business » optimisé et à un investissement de seulement
15 minutes par semaine. Une chose est sûre : il ne suffit pas d’apparaître en première position lors d’une
recherche directe sur un nom. Cynthia Mira
Pour réussir dans l’univers du géant de
la recherche Google, il est indispensable
d’ouvrir un compte « Google My Business ». Le
webinaire de deux jours de l’UPSA aide les garages
à se pencher sur leur propre présence sur
le web. Patrick Möltgen sensibilise la branche
automobile à ce sujet et se déplace depuis des
années en tant que conseiller dans toute l’Allemagne
et en Suisse. Expert en la matière, il dirige
le webinaire UPSA correspondant depuis
2018. « De nombreux garagistes ont certes un
compte ‹ My Business ›, mais peu d’entre eux
savent quel potentiel se cache réellement derrière
cette présence et surtout comment l’exploiter
», explique-t-il
15 minutes d’effort par semaine
Le grand potentiel réside dans la variation
d’autres termes de recherche. Möltgen donne
un exemple : « Lorsqu’il s’agit de faire une vidange,
les clients potentiels tapent rarement
le nom d’un garagiste, mais simplement les
termes vidange et garage ». L’important est
d’être trouvé dans un tel cas, c’est-à-dire d’apparaître
le plus haut possible sur Google. De
plus, il est avantageux que la personne qui
cherche un établissement puisse voir d’un
seul coup d’œil les heures d’ouverture, le plan
d’itinéraire ainsi que les évaluations de l’établissement.
Normalement, 75 % des taux de
clics passent par de telles recherches indirectes.
De tels avantages peuvent être obtenus par
la gestion du compte « My Business » et une
gestion ciblée de l’optimisation des moteurs
de recherche. Ce qu’il faut pour cela, c’est une
gestion continue du compte. Möltgen évalue
l’effort à un quart d’heure par semaine. « Beaucoup
de garagistes ne comprennent pas combien
ces 15 minutes investies rapportent »,
dit-il, comparant volontiers le travail à un
showroom. « My Business » est la version numérique
du showroom et il ne suffit donc pas
d’ouvrir un compte sans le gérer. La bonne
nouvelle : dès qu’un compte est actualisé, Google
lui accorde automatiquement plus d’importance.
Et : les premiers pas ainsi que la mise en
œuvre de quelques-uns des conseils et astuces
mentionnés améliorent déjà massivement la
présence en ligne du garagiste.
•
Comment fonctionne le
webinaire ?
Vous pouvez participer au webinaire
tranquillement depuis chez vous. À la fin,
les participants reçoivent une attestation
de cours. Autre point positif : le webinaire
offre, outre des connaissances théoriques
et pratiques approfondies, la possibilité
d’adapter sa propre présentation directement
pendant le cours. En règle générale, le
cours se déroule avec huit à douze participants.
(Seulement en allemand).
Vers l’inscription
AUTOINSIDE | Février 2024 71

FORMATION
UPSA Business Academy
Scanner ici pour plus d’informations :
agvs-upsa.ch
UPSA MODULE DIDACTIQUE
Les formateurs professionnels doivent être toujours
à jour ce que prouve la nouvelle ordonnance
de formation récemment entrée en vigueur. La
participation à cette formation continue est obligatoire
pour tous les formateurs professionnels
des formations initiales techniques dans les entreprises
ne disposant pas d’un diplôme tertiaire.
SÉLECTIONNER LES PERSONNES EN FOR­
MATION
21 mars 2024, Yverdon
DIRIGER DE JEUNES ADULTES ET SUR­
MONTER LES CRISES
27 mars 2024, Sion
MARS
LEHRGANG DAB+
Der UKW-Radioempfang wird Ende 2026
Geschichte sein. Alle SRG SSR Radioprogramme
werden ab dann nur noch über DAB+ empfangbar
sein. Alle Fahrzeuge, die bis zu diesem Zeitpunkt
noch keinen DAB+ Radio installiert haben, müssen
auf DAB+ umrüsten.
14. März 2024, Bern
AVRIL
INSTRUCTION ET CONNAISSANCES DE
BASE SUR LES SYSTÈMES HAUT VOLTAGE
EN TECHNIQUE AUTOMOBILE
Les participants sont en mesure de créer des
conditions sûres pour le travail sur des systèmes
haut voltage en technique automobile. Ils
connaissent le fonctionnement de base des composants
haut voltage. Ils peuvent effectuer des
travaux simples et des contrôles sur l’alimentation
réseau mobile.
23/24 avril 2024, UPSA Vaud
25/26 avril 2024, UPSA Vaud
BERUFSBILDNER:INNEN: SCHULUNGEN
FÜR DETAILHANDELSFACHLEUTE SALES
UND AFTER SALES
Die Reform der BiVo der Detailhandelsberufe
«Verkauf 2022+» erbringt einige Neuerungen für
Lernende und Berufsbildende in den Betrieben
Als wichtigste Neuerung ist die Einführung des
Lernmediums «Konvink» zu werten, welches als
Lehrmittel (alle Lernorte) sowie als Lerndokumentation
eingesetzt wird.
04. April 2024, Bern
07. Oktober 2024, Winterthur
JUIN
FORMATION TURBO DE VENDEUR AUTO
Cette formation a pour but d’agir sur les performances
des commerciaux comme un turbo
« booste » les performances d’un moteur ! Il s’agit
d’une formation moderne et vivante, animée par
des intervenants qui sont tous professionnels de
leur branche.
17 au 28 juin 2024, Puidoux
WEBINAR 2 × 90 MINUTEN –
ELEKTROMOBILITÄT IM VERKAUF
Rasant entwickeln sich neue Mobilitätsformen,
alternative Antriebsarten und daraus auch
entsprechende Kundenbedürfnisse. In diesem
Training bearbeiten wir Kundenanforderungen im
Bereich der Elektromobilität. Was können wir in
unserem regionalen Markt umsetzen? Was sollten
wir betreffend Alternativ-Mobilität dazu lernen?
Alles Fragen, die wir in dieser Webinar-Reihe
zusammen beantworten
21./28. Juni 2024, Online
MODULE DE BASE GAZ
Le cours enseigne les connaissances de base
nécessaires pour une manipulation correcte et
sûre des véhicules à gaz. Le cours sert de base
à d’autres cours sur les différents carburants
gazeux ainsi qu’à des cours d’approfondissement
spécifiques aux constructeurs.
e-learning par Volt Training
MEINE WIRKUNG ALS FÜHRUNGS­
VERANTWORTLICHE:R
Fachlicher Input mit Praxisbezug, Plenumsdiskussion
und individueller Praxistransfer, kleines
Rollenspiel, um Wirkung der Instrumente zu verstehen
und deren Einsatz zu erleben.
18. Juni 2024, Bern
AOÛT
BASISSEMINAR FÜR AUTOMOBIL­
VERKAUFSBERATER:INNEN
Automobil-Verkaufsberater:in zu sein, stellt für
viele Personen einen Traumberuf dar. Der AGVS
und Auto-Schweiz bieten allen Interessenten die
Möglichkeit, sich in einem zehntägigen Kurs umfassend
auf ihre zukünftige berufliche Tätigkeit im
Automobilhandel vorzubereiten.
12. bis 23. August 2024, Bern
DIALOG – DAS NEUE MITARBEITER­
GESPRÄCH
Dieser Kurs richtet sich an Führungsverantwortliche,
die ihre Mitarbeitergespräche effizienter
und erfolgreicher gestalten wollen und bereit
sind, sich intensiv mit der Mitarbeiterentwicklung
auseinander zu setzen.
28. August 2024, Lenzburg
SEPTEMBRE
FORMATIONS POUR LES FORMATEURS
PROFESSIONNELS DES EMPLOYÉS DE COM­
MERCE DANS LA BRANCHE AUTOMOBILE
La nouvelle formation commerciale de base
« Employés de commerce CFC » entrera en vigueur
à l’été 2023. Elle prépare les personnes en formation
à relever les défis de demain.
12 septembre 2024, Yverdon
VERTIEFUNGSMODUL CNG INSTRUKTION
UND SYSTEMKENNTNISSE FÜR
DEN SICHEREN UMGANG MIT CNG
Die Teilnehmer sind in der Lage, Arbeiten an
gasführenden Komponenten von CNG-Fahrzeugen
unter sicheren Voraussetzungen durchzuführen.
11. September 2024, The Valley Kemptthal
30. November 2024, wbz Lenzburg
SPEZIALIST:IN FÜR ALTERNATIVE
FAHRZEUGANTRIEBE
Absolventen dieses Lehrgangs wollen sich weiterbilden,
um kompetente Ansprechpartner in Bezug
auf Fahrzeuge mit zukunftsweisenden Technologien
zu sein. Dazu gehören Brennstoffzellen,
Elektro-, Hybrid- und Wasserstoff-Fahrzeuge
sowie mit CNG (Erdgas gasförmig) und LNG (Erdgas
flüssig) betriebene Autos und Nutzfahrzeuge.
9. September 2024 bis 30. Juli 2025, wbz Lenzburg
72
Février 2024 | AUTOINSIDE

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Photos : médias de l’UPSA
Intermédiation en assurance :
Ce que vous devez savoir
La loi sur la surveillance des assurances (LSA) et l’ordonnance sur la surveillance (OS) ont été révisées.
En vigueur depuis le 1 er janvier 2024, elles apporteront plus de flexibilité et de transparence aux assurés.
Mais qu’est-ce qui est nouveau exactement et qu’est-ce que cela signifie pour vous en tant qu’intermédiaire
d’assurance et pour votre entreprise ? Nous mettons en lumière les points les plus importants et vous
montrons ce qui change dans la pratique et comment nous vous accompagnons.
L’essentiel en bref : Il existe différents modèles d’intermédiation
pour les assurances. En ce qui vous concerne, vous avez le choix entre
les modèles suivants :
Intermédiaire lié
En tant qu’intermédiaire lié, vous agissez en tant qu’intermédiaire exclusif
pour Allianz Suisse et devez donc vous faire accréditer auprès
d’Allianz Suisse. L’intermédiation pour d’autres compagnies d’assurance
n’est désormais plus autorisé, sauf en cas de délimitation claire par
marque de véhicule ou secteur d’activité. L’intermédiation pour Allianz
Suisse vous offre de nombreux avantages, à vous et à votre entreprise,
tels que le transfert actif des sinistres et une rémunération attrayante
pour votre activité d’intermédiaire. En outre, Allianz Suisse vous soutient
dans la formation initiale et continue dont vous aurez besoin à
partir de 2026.
Suisse les informations relatives au véhicule et au détenteur. Allianz
Suisse se charge du conseil et vous recevez une commission adaptée
en cas de conclusion.
Conseil
Chez Allianz Suisse, nous vous recommandons de vous faire accréditer
en tant qu’intermédiaire lié et vous soutenons bien entendu dans
cette démarche. Toutefois, si vous ne disposez pas des structures de
gouvernance nécessaires, nous vous conseillons le modèle de médiateur
d’adresses.
•
N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions ou des suggestions.
VAG.partnerschaften@allianz-suisse.ch
Médiateur d’adresses
Dans ce modèle, vous ne devez remplir aucune exigence en matière de
formation et de gouvernance. Vous ne pouvez pas conseiller le client
en matière d’assurance, mais devez seulement transmettre à Allianz
AUTOINSIDE | Février 2024 73

FORMATION
Événements régionaux à venir
FRIBOURG
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES
Cours: Z1 à Z4 et P1 à P3
Localité: UPSA-Section Fribourg
upsafrbrevet.ch
COORDINATEUR D’ATELIER AUTOMOBILE
Cours: Z1 à Z4
Localité: UPSA-Section Fribourg
upsafrbrevet.ch
GENÈVE
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES
Cours: Z1 à Z4 et P1 à P3, janvier 2025
COORDINATEUR D’ATELIER AUTOMOBILE
Cours: Z1 à Z4
RESTAURATEUR-TRICE DE VÉHICULES
Centre de formation UPSA Genève
formation-upsa-ge.ch/web/formations-4-2
LAUSANNE
COORDINATEUR-TRICE D’ATELIER
AUTOMOBILE
Cours: W1 à W4, Automne 2024
Localité: EPSIC
Les personnes intéressées peuvent s’adresser
à arnold.schoepfer@agvs-upsa.ch ou 031 307 15 32
PAUDEX
RESTAURATEUR-TRICE DE VÉHICULES
fahrzeugrestaurator.ch/fr
SION
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES
Cours: P1 à P3
COORDINATEUR D’ATELIER AUTOMOBILE
Cours: Z1 À Z4
Localité: EPTM, Sion
formationcontinuevalais.ch
YVERDON
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES
Cours: Z1 à Z4 et P1 à P3, janvier 2024
COORDINATEUR D’ATELIER AUTOMOBILE
Cours: Z1 à Z4,
Centre de formation UPSA Vaud/Yverdon-les-Bains
formation.upsa-vaud.ch
AARGAU
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN
Informationsabend: 05. März 2024, 18.00 Uhr
Start Lehrgang: Mittwoch, 04. September 2024
Ort: Weiterbildungszentrum Lenzburg
wbzlenzburg.ch
SPEZIALIST:IN FÜR ALTERNATIVE
FAHRZEUGANTRIEBE MIT ZERTIFIKAT WBZ
Informationsabend: 23. April 2024, 18.00 Uhr
Start Lehrgang: Montag, 09. September 2024
BASEL
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN BP
Ort: Allgemeine Gewerbeschule Basel, BBZBL
Liestal und AGVS-Bildungszentrum Sissach
agsbs.ch/hohere-berufsbildung/berufs-und-hoherefachprufungen
BERN
AUTOMOBIL-VERKAUFSBERATER:IN
Start Lehrgang: 28. August 2024
agvs-upsa.ch
FAHRZEUGRESTAURATOR:IN
Start Lehrgang: Herbst 2024
fahrzeugrestaurator.ch
Informationsabende: 13. März 2024
16. Mai 2024
17. Juni 2024
Ort: AGVS Ausbildungscenter Sektion Solothurn
GerolagCenter Olten
BETRIEBSWIRT:IN IM AUTOGEWERBE HFP
Nächster Studienbeginn im August 2025
Ort: gibb Berufsschule Bern
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN BP
Nächster Studienbeginn: 15. August 2024
Ort: gibb Berufsschule Bern
Informationsabende:
06. März 2024, 19.00 Uhr, Bern
14. März 2024, 19.00 Uhr, Mülenen
AUTOMOBIL-SERVICEBERATER:IN
Nächster Studienbeginn: 27. April 2024
Ort: gibb Berufsschule Bern
Informationsabend: 22. Februar 2024,
19.15 bis 20.15 Uhr
AUFBAUKURS AUTOMOBILTECHNIK
GRUNDLAGEN
Ort: gibb Berufsschule Bern
AUTOMOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR:IN
BP ODER ZERTIFIKAT AGVS
Nächster Studienbeginn:
15. August 2024 (BP)
16. August 2024 (Zertifikat)
Ort: gibb Berufsschule Bern
Informationsabend: 22. Februar 2024,
18.00 bis 19.00 Uhr
CHUR / ZIEGELBRÜCKE
LEHRGANG AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN
Start Lehrgang: 23. August 2024
Ort: ibW Höhere Fachschule Südostschweiz, Chur
ibw.ch/beratung/infoabende
HORW
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN UND AUTO-
MOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR:IN
Start Vorbereitungslehrgang: August 2024
Ort: AGVS Ausbildungszentrum Horw
agvs-zs.ch/de/ausbildung-luzern
Informationsabende: 21. Februar 2024
25. März 2024
AUS- UND WEITERBILDUNGEN IM
BEREICH ALTERNATIVE ANTRIEBE
20. Februar 2024 und 21. Februar 2024
Hochvolt-Instruktion EV
03. April 2024 und 04. April 2024
Hochvolt-Instruktion EV
agvs-zs.ch/de/news/alternative-antriebe
ST. GALLEN
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN
Informationsabende: 16. Mai 2024, 19.00 Uhr
11. Juli 2024, 19.00 Uhr
Start Lehrgang: August 2024
Ort: AGVS Ausbildungszentrum St. Gallen
Neu mit Einführungstagen
agvs-abz.ch
THURGAU
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN
Start Lehrgang: 11. August 2025
Informationsabend: 26. März 2024, 18.00 Uhr
Ort: Gewerbliches Bildungszentrum Weinfelden
gbw.ch
WINTERTHUR
AUTOMOBIL-SERVICEBERATER:IN MIT
EIDG. FACHAUSWEIS
Start Lehrgang: 20. April 2024
stfw.ch/de/angebot/kurse/fahrzeugtechnik/
automobil-serviceberaterin-mit-eidg-fachausweis
74
Février 2024 | AUTOINSIDE

FORMATION
En direct des sections
Scanner ici pour plus d’informations :
metiersauto.ch
AUTOMOBIL-VERKAUFSBERATER:IN MIT
EIDG. FACHAUSWEIS
Start Lehrgang: 20. August 2024
stfw.ch/de/angebot/kurse/fahrzeugtechnik/
automobil-serviceberaterin-mit-eidg-fachausweis
BETRIEBSWIRT:IN IM
AUTOMOBILGEWERBE
Start Lehrgang: 20. August 2025
Ort: STF Winterthur
stfw.ch/abwa
16. April 2024, 19.00 bis 20.30 Uhr
24. April 2024, 19.00 bis 20.30 Uhr
13. Juni 2024, 19.00 bis 20.30 Uhr, Online
Ort: Alle Lehrgänge finden an der Schweizerischen
Technischen Fachschule Winterthur STFW statt.
ZÜRICH
BETRIEBSWIRT:IN IM AUTOMOBIL-
GEWERBE
Start Lehrgang: 19. August 2024
tbz.ch
INTENSIVKURS Z4 AA
Für den fachtechnischen Abschluss für die Ausbildungsbewilligung
für Automobil-Mechatroniker:in
Nächster Ausbildungsstart: 07. Dezember 2024
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN UND AUTO-
MOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR:IN
Start Lehrgang: September 2024
Informationsabend für die Weiterbildungen:
20. Februar 2024, 19.00 bis 20.30 Uhr, Online
AUTOMOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR:IN
MIT ODER OHNE ZERTIFIKAT AGVS
Tageskurs: 19. August 2024
Abendkurs: 20. August 2024
Informationsabende:
26. Februar 2024, 18.30 bis 20.00 Uhr
18. April 2024, 18.30 bis 20.00 Uhr
3. Juni 2024, 18.30 bis 20.00 Uhr
tbz.ch/weiterbildung-tbz/
automobilwerkstattkoordinator
ZUG
LEHRGANG AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN
Start Lehrgang: Oktober 2024
kurse-gibz-lqc.ch/ad
Der Lehrgang findet im Bildungszentrum Zug statt
SÉANCE D'INFORMATION
RESTAURATEUR/-TRICE
DE VÉHICULES
AVEC BREVET FÉDÉRAL OU CERTIFICAT DE LA
COMMUNAUTÉ D'INTÉRÊTS
SPÉCIALISATION TECHNIQUE AUTOMOBILE
QUAND
18 h
13 mars 2024
16 mai 2024
17 juin 2024
13 mars 2024 - CENTRE PATRONAL, PAUDEX
16 mai 2024 - CENTRE PATRONAL, PAUDEX
17 juin 2024 - CENTRE PATRONAL, PAUDEX
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MAINTENANT
INSCRIPTION
PAR QR CODE OU SUR
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AUTOINSIDE | Février 2024 75

GARAGES
Electra
go-electra.com
ESA
esa.ch
304 millions d’euros pour accélérer l’électromobilité
pd. Electra, l’un des principaux réseaux européens de recharge
rapide pour véhicules électriques, annonce un nouveau tour de
financement en fonds propres de 304 millions d’euros. En trois ans,
Electra a ainsi levé quelque 600 millions d’euros de capitaux pour
créer l’un des premiers réseaux de recharge européens. En Suisse,
les premières stations de recharge sont déjà dans le pipeline.
Le nombre de véhicules électriques en Europe continuera
d’augmenter fortement à l’avenir. Pour suivre cette évolution,
l’infrastructure de recharge doit être développée rapidement, car
d’ici 2030, près de 30 millions de véhicules électriques circuleront
sur les routes européennes. Electra accompagne cette transition
vers des véhicules plus respectueux de l’environnement en
déployant des stations de recharge rapides, fiables et faciles
d’utilisation. L’entreprise s’est fixé pour objectif d’installer 2200 stations
ou 15 000 points de charge en Europe d’ici 2030. « Rien que
cette année, nous voulons installer plus de 100 points de recharge
rapide en Suisse, et plus de 600 d’ici 2027 », explique Alessandro
Inderbitzin, directeur général d’Electra Suisse et Autriche.
L’entreprise connaît une croissance rapide et durable et est
déjà présente dans huit pays : France, Allemagne, Suisse,
Autriche, Belgique, Luxembourg, Italie et Espagne. Grâce à
la facilité d’utilisation de ses stations de recharge, Electra a
rapidement trouvé son public et enregistre un volume de près
de 100 000 recharges par mois sur ses stations de recharge. Les
stations de recharge Electra sont principalement présentes en
agglomération sur des parkings de supermarchés, de restaurants,
d’hôtels ou des parkings publics et récemment la première
station de recharge dans un aéroport vient même d’ouvrir
à Toulouse Blagnac (France) ainsi que plusieurs autres sur des
aires d’autoroutes.
•
Installations de lavage : des détails adaptés augmentent la rentabilité. Photo :
WashTec
Installations de lavage de voitures : la solution optimale pour
chaque besoin
pd. Un conseil professionnel avant l’acquisition d’une installation de
lavage est extrêmement important pour les exploitants. Les automobilistes
attendent d’une installation de lavage des voitures propres
et sèches. Partenaire exclusif du fabricant d’installations de lavage
WashTec depuis 1979, l’ESA sait avec quoi ces attentes peuvent être
satisfaites.
Les spécialistes de l’ESA étudient chaque projet en détail afin
d’obtenir une rentabilité maximale. Pour tirer le meilleur parti de
l’activité de lavage, les installations doivent être exploitées de la
manière la plus économique possible, notamment pour préserver
les ressources. WashTec est un créateur de tendances dans ce
domaine. Lors de la mise en place d’une nouvelle installation, les
programmes de lavage sont conçus en fonction des souhaits du
client. Les systèmes de paiement modernes et sans argent liquide
valorisent l’offre.
Aux installations s’ajoute le service à la clientèle. Grâce à la collaboration
de longue date avec WashTec, un énorme savoir-faire
s’est également accumulé dans le domaine technique. Les performances
de haut niveau des installations de lavage sont soutenues
par les produits Sonax. Depuis plus de 30 ans, les produits d’entretien
automobile de haute qualité sont distribués en Suisse par l’ESA.
Electra développe massivement son réseau de bornes de recharge rapide. Photo :
Electra
L’ESA fournit tout ce qui concerne les installations de lavage. Les
périphériques modernes peuvent être utilisés pour améliorer la
satisfaction des clients et donc augmenter le chiffre d’affaires. L’aspirateur
populaire de l’ESA, par exemple, est doté d’une fonction autonettoyante
sans entretien qui garantit une puissance d’aspiration
constante. En outre, une soufflette permet de nettoyer l’intérieur
en profondeur et un lecteur intégré facilite le paiement. Parmi les
autres périphériques de la gamme ESA : des distributeurs automatiques,
des laveurs de tapis, des batteurs de tapis et des poubelles.
Tous ces produits ont un design uniforme et attrayant en acier.
•
76
Février 2024 | AUTOINSIDE

GARAGES
Juice Technology AG
juice.world
Le Juice Charger me 3 maintenant personnalisable
pd. Juice Technology AG, fabricant de stations de recharge et de
logiciels, donne à ses clients une grande liberté de conception avec
sa dernière offre. Dès maintenant, les vitres frontales des stations
de recharge murales de la gamme Juice Charger me 3 peuvent
être personnalisées avec des photos, des logos d’entreprise ou
d’autres motifs. Cette fonctionnalité permet aux entreprises de
renforcer leur identité de marque et aux particuliers d’apporter une
touche distinctive à leurs stations de recharge, et ce à partir d’une
seule station.
Motiondata Vector Suisse
Sàrl
motiondata-vector.com
Les stations de recharge personnalisables sont une exclusivité sur
le marché. L’offre de Juice offre aux entreprises un espace publicitaire
simple et peu coûteux : elles peuvent concevoir des parcs de
chargement entiers avec les logos de leur entreprise ou selon leur
Corporate Design, sans grand effort supplémentaire. Les clients
privés, quant à eux, ont la possibilité d’équiper leurs propres Wallbox
dans les garages ou les abris de voitures avec des photos de famille,
des paysages ou des créations de Design personnelles. Le configurateur
de Juice Store est très facile à utiliser. La quantité commandée
commence à partir d’une pièce, ce qui permet aux particuliers comme
aux entreprises de concrétiser leurs idées sans quantité d’achat minimale,
et ce à prix coûtant et dans une qualité d’impression professionnelle
résistante aux UV.
Le Juice Charger me 3 a une façade en verre acrylique résistant
aux rayures et imprimé de l’intérieur. Le boîtier extérieur est
résistant aux chocs, aux rayures et à l’abrasion, aux huiles et aux
graisses, difficilement inflammable et résistant aux UV. Le boîtier
intérieur en deux parties, en polycarbonate robuste, est vissé de
manière étanche. Grâce au système multicouche, les entreprises
peuvent facilement adapter le Juice Charger me 3 à leurs propres
directives de conception. Le panneau frontal encliqueté et
interchangeable permet de réaliser des motifs individuels ou des
marques personnelles.
•
Formation initiale et continue ciblée dans la Movec Academy. Photo : Motiondata
Vector
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▪ Formation de base pour les nouveaux collaborateurs
▪ Modules spéciaux comme le service, le commerce de pièces ou
de véhicules
▪ Sélection des données
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trimestre 2024 sont disponibles sur le site
www.motiondata-vector.com/ch/services/movec-academy/.
Veuillez noter que les dates des webinaires sont actualisées tous les
trimestres – consultez donc régulièrement le site !
•
Les Juice Charger me 3 peuvent être personnalisés. Photo : Juice Technology
AUTOINSIDE | Février 2024 77

PRODUITS & PRESTATIONS
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AUTOINSIDE | Février 2024 81

APERÇU & IMPRESSUM
CE QUE VOUS LIREZ DANS LA PROCHAINE ÉDITION
La prochaine édition paraîtra le 1 er mars 2024 avec les thèmes prioritaires suivants :
Roues & pneus
Quelles sont les tendances
qui nous attendent pour l’été
prochain ? AUTOINSIDE
fournit les informations
nécessaires pour que les
garages soient parfaitement
équipés pour la saison de
changement de pneus.
Photo : 123RF
Focus technique
L’Édition 3/24 donne un
aperçu de l’état actuel
de la technologie des
systèmes de direction.
Photo : Bosch
Photo : Shutterstock
Série sur l’électromobilité
AUTOINSIDE aborde le thème de
l’infrastructure de recharge sous
différents angles. Pour commencer,
nous présentons différents aspects
importants pour les garagistes et les
propriétaires de véhicules.
Le magazine spécialisé au plus fort tirage de la branche automobile suisse
96 e année, 11 numéros en allemand et en français.
Tirage septembre 2023 certifié REMP : 12 339 exemplaires dont 9306 en allemand et 3033 en français.
Éditeur
Union professionelle suisse de
l’automobile (UPSA)
agvs-upsa.ch
Éditions
AUTOINSIDE
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Téléphone : + 41 (0)31 307 15 15
verlag@agvs-upsa.ch, autoinside.ch
Administration et gestion des abonnements
Abonnement annuel
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Newsdesk), Ilir Pinto (ilp, rédacteur mobilité),
Sascha Rhyner (srh, rédacteur mobilité),
Andreas Senger (se, spécialité technique),
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Autres contributions
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Conception
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Production), Phutsadee Phoojaphon
(polygraphe).
Commercialisation
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Crédits photos
Page de couverture : médias de
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Impression / envoi
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Février 2024 | AUTOINSIDE

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