AUTOINSIDE Édition 2 – Février 2024
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Message de bienvenue<br />
« Je vous remercie<br />
de votre aide ! »<br />
Le conseiller fédéral Albert Rösti a souligné la grande importance de la voiture et a laissé entrevoir que celle-ci<br />
allait encore augmenter. C’est pourquoi il est confiant dans l’avenir de l’économie automobile. Sascha Rhyner<br />
Au Kursaal de Berne, le conseiller fédéral<br />
Albert Rösti jouait pour ainsi dire à domicile<br />
<strong>–</strong> non seulement parce que le Palais fédéral<br />
se trouve pratiquement à distance de marche et<br />
qu’il venait directement d’une séance de commission<br />
à la « Journée des garages suisses ». De<br />
plus, jusqu’à son élection au Conseil fédéral,<br />
Rösti travaillait chez auto-suisse. En guise d’introduction<br />
à son message de bienvenue, le ministre<br />
des transports s’est penché sur l’histoire<br />
relativement courte de l’automobile. « Ce n’est<br />
qu’après la Seconde Guerre mondiale, dans les<br />
années 1950, que la voiture est devenue un phénomène<br />
de masse et un facteur de prospérité »,<br />
a raconté Rösti. Comme le volume du trafic a<br />
depuis lors augmenté bien plus fortement que<br />
l’infrastructure, divers projets d’extension sont<br />
désormais à l’ordre du jour. Il a beaucoup entendu<br />
dire que plus de routes génèrent plus de<br />
trafic. « Mais c’est faux, car le trafic pour les<br />
nouvelles routes est déjà là », a déclaré Rösti.<br />
Le magistrat calcule que le référendum contre<br />
l’extension des routes nationales sera soumis<br />
aux urnes en novembre. « Je vous suis reconnaissant<br />
de votre aide ! » Mais Rösti a également<br />
souligné qu’il ne fallait pas seulement investir<br />
dans le trafic routier. « Il en va de même<br />
pour le rail », a-t-il ajouté. « Ces capacités ne<br />
sont pas non plus suffisantes ».<br />
Le deuxième grand défi est la disponibilité de<br />
l’énergie. Sur ce point, Albert Rösti a fait la promotion<br />
de la loi sur l’énergie et l’approvisionnement<br />
en électricité, contre laquelle un référendum<br />
a également été lancé. « Nous sommes<br />
dans une situation de pénurie potentielle et<br />
nous ne pouvons nous aider nous-mêmes que<br />
si nous produisons nous-mêmes suffisamment<br />
d’électricité », a déclaré le ministre de l’énergie.<br />
Le peuple a voté pour l’abandon de l’énergie<br />
nucléaire et des énergies fossiles. « Les conséquences<br />
sont énormes. Nous devons tout faire<br />
pour qu’il y ait suffisamment d’énergie disponible<br />
». A ce sujet, Rösti a avancé quelques<br />
chiffres : « Pour mettre à disposition suffisamment<br />
d’énergie rien que pour la mobilité<br />
électrique, il faut 14 térawattheures ; cela correspond<br />
à quatre fois la centrale nucléaire de<br />
Mühleberg ». Il faut des énergies alternatives,<br />
c’est pourquoi l’OFROU réalise par exemple<br />
des installations photovoltaïques le long des<br />
routes nationales.<br />
Mais le Conseil fédéral est aussi venu au Kursaal<br />
avec de bonnes nouvelles. « Le Conseil<br />
fédéral est d’accord pour dire que la voiture a<br />
une grande importance et qu’elle la gardera.<br />
Il est même probable qu’elle devienne encore<br />
plus grande ». Il a toutefois ajouté qu’il y avait<br />
du pain sur la planche au niveau politique.<br />
« Pour le financement des routes, nous avons<br />
besoin d’une révision de la loi sur l’imposition<br />
des huiles minérales », a expliqué Rösti. « Pour<br />
cela, nous devons aussi intégrer l’électromobilité,<br />
sinon le système ne fonctionnera pas ».<br />
Selon lui, c’est aussi dans ce contexte que l’impôt<br />
sur les importations a déjà été étendu aux<br />
voitures électriques. « Parfois, le Conseil fédéral<br />
décide de choses qu’il faut accepter », a-t-il<br />
déclaré avec un sourire. Mais fidèle à la devise<br />
du congrès « Innovation et garages, une<br />
belle rencontre », la Suisse va aussi de l’avant.<br />
« Nous sommes le premier pays à donner un<br />
cadre légal à la conduite autonome », a déclaré<br />
Rösti. C’est ainsi qu’il justifie ses perspectives<br />
positives avant de se rendre au WEF à Davos :<br />
« En ce qui concerne l’économie automobile, je<br />
suis confiant en l’avenir ». •<br />
Tout sur la « Journée des garages suisses » <strong>2024</strong> :<br />
agvs-upsa.ch/fr/colloque<strong>2024</strong><br />
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<strong>Février</strong> <strong>2024</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>