AUTOINSIDE Édition 11 – Novembre 2023

ÉDITION 11 – NOVEMBRE 2023
Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA)
Magazine spécialisé de la branche automobile suisse
Des possibilités illimitées
Les véhicules utilitaires se tournent
vers l’avenir
Pages 12 à 25
Focus : affaires complémentaires
Les camping-cars : une
niche lucrative pour les
garages
Pages 30 à 31
Focus technique
L’embarras du choix en
termes de motorisation
pour les véhicules utilitaires
Pages 46 à 48
Formation
Des personnes en
formation transforment un
SUV en rêve caribéen
Pages 68 à 69

Power pour ton atelier
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meilleurs pneus
chez nous.
derendinger.ch

Novembre 2023
AUTOINSIDE | Édition 11
Sommaire
5 Préface
Focus : technique
46 Le choix difficile de la propulsio
6 En bref
Commerce & après-vente
Journée des garages suisses
8 Helena Wisbert, professeure d’automobile,
parle de l’avenir de la voiture
10 Programme du soir : Starbugs Comedy
Focus : véhicules utilitaires
12 Shell Starship 3.0, un semi-remorque
imposant en quête de records
14 Riccardo Virga parle de Transport-CH,
Carrosserie-CH et Aftermarket-CH
16 De nombreux temps forts lors de la
rencontre de la branche
18 Les derniers entraînements d’essieux
électriques pour camions de ZF
20 Comment Cotra transporte
180 000 véhicules par an
22 Bosch : l’avenir avec l’hydrogène
24 Fleetcare, un outil intégral pour la
gestion des pneus et du parc auto
Focus : activités complémentaires
26 Les stations-service de l’avenir
29 Faire le bon choix avec l’Oil Finder
30 L’équipement automobile pour les
campeurs, une activité lucrative
32 Une entreprise familiale visionnaire
34 L’installation de châssis en vaut la
peine
36 Une start-up se développe à partir d’un
marché de niche
38 L’importance du service extérieur
40 Le succès grâce à l’activité flott
AUTOINSIDE | Novembre 2023
50 La conduite autonome, point fort du
secteur de la mobilité
54 Forum de transformation inspirant pour
les entreprises de la branche auto
56 Moins d’erreurs lors des changements
de véhicules
58 Une plate-forme d’enchères pour les
véhicules de reprise prend son envol
Formation
62 Promotion des femmes contre la
pénurie de main-d’œuvre qualifié
64 Principales conclusions de l’enquête auprès
des jeunes en fin d’apprentissag
66 Team Battle de l’UPSA, point fort du Salon
des métiers et de la formation BAM
67 Taux de réussite élevé aux examens
de fin d’apprentissage des métiers
techniques de l’automobile
68 Tâche émotionnelle : les apprentis
créent une Cayenne de rêve
70 Business Academy de l’UPSA
72 Événements régionaux
Politique & droit
74 Conseils sur l’augmentation de la TVA
76 Garages
78 Produits & prestations
82 Aperçu & mentions légales
Zéro
Compromis
Pièces de rechange
de Bosch pour
véhicules utilitaires
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AVANT-PROPOS
La Suisse a été remise dans le droit chemin
« À l’avenir, il devrait à nouveau être
plus facile de trouver des solutions
innovantes, pragmatiques et ciblées
pour notre secteur ».
Chère lectrice, cher lecteur,
« La Suisse se déplace vers la droite » : c’est ce que les médias
ont répété à l’unisson le jour des élections. On aurait mieux fait
d’écrire : « La Suisse est remise dans le droit chemin ». Les électeurs
ont clairement renforcé les forces raisonnables et orientées
vers des solutions au Parlement, et ainsi tout simplement rétabli
la situation d’avant 2019.
Le fait que les partis vert et vert libéral aient été sanctionnés est
un bon signe pour la branche automobile. Grâce à un bloc bourgeois
plus fort et donc plus uni, il devrait à l’avenir être à nouveau
plus facile de trouver au sein du Parlement fédéral des solutions
innovantes, pragmatiques et ciblées pour notre secteur, sans
idéologie et sans œillères. Bien sûr, le résultat des élections de
ce dimanche de votation ne nous permettra pas de faire passer
n’importe quelle proposition, mais les signes avant-coureurs de la
prochaine législature sont bien meilleurs.
Dans cet esprit, je tiens à remercier l’ensemble des lecteurs et
lectrices pour leur soutien. Je continuerai à m’engager de toutes
mes forces pour une branche automobile innovante ainsi que pour
une politique de mobilité raisonnable.
Nous restons à l’écoute et vous tenons au courant.
Meilleures salutations,
Thomas Hurter
Président central
Power pour ton atelier
Tu trouves les
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EN BREF
Actualités quotidiennes :
agvs-upsa.ch
Ismail Dagli. Photo : Continental
Enno Straten. Photo : Continental
Auto AG importe des véhicules utilitaires BYD de Chine
Une étape importante pour le leader des concessionnaires de véhicules
utilitaires en Suisse : Auto AG Truck à Rothenburg devient importateur de
véhicules utilitaires électriques de taille moyenne et lourde du constructeur
chinois BYD. La Suisse est l’un des premiers pays d’Europe de l’Ouest à disposer
d’un importateur pour cette marque qui connaît le plus grand succès.
Les contrats préliminaires ont déjà été signés, le lancement officiel aura
lieu le 8 novembre 2023 à l’occasion du salon Transport-CH à Berne.
Continental avec de nouveaux dirigeants
Ismail Dagli (48 ans) a pris la direction du secteur d’activité Autonomous
Mobility de Continental le 1 er octobre 2023 et succède à Frank Petznick. Il
dirige le secteur d’activité Smart Mobility chez Continental depuis début 2022.
Cet informaticien a obtenu son doctorat sur le thème de l’assistance artificielle
dans le domaine de la conduite autonome et a commencé sa carrière en 2005.
En 2008, il a rejoint Bosch, où il a occupé différents postes de direction en
Allemagne et aux États-Unis. En 2020, il a rejoint Continental pour prendre
la direction de la recherche et du développement de l’unité commerciale
Systèmes d’assistance à la conduite. Avec la réorganisation de la division
Automotive début 2022, ce secteur a été transféré dans le domaine
d’activité Autonomous Mobility, dont il prend désormais la direction. En
outre, chez Continental, Enno Straten (50 ans) a repris au 1 er novembre 2023
la direction du segment d’activité Automotive Aftermarket, qui comprend les
pièces de rechange et d’usure pour le marché des pièces détachées pour les
voitures de tourisme, comme par exemple les freins, les composants électroniques,
les appareils de service ou les batteries.
Maserati : nouveau Managing
Director pour la région D-A-CH
Les activités de Maserati en
Allemagne, en Autriche et en Suisse
sont désormais dirigées par Roland
Staehler. Il s’occupe de la région
depuis l’Allemagne et remplace
Domenico La Marte, qui assume une
autre fonction au sein de l’entreprise.
Roland Staehler a une carrière
internationale de plus de 20 ans
dans la branche automobile, dans les
Roland Staehler. Photo : Maserati
domaines de la vente, du marketing
et du service à la clientèle pour des marques haut de gamme et de luxe en
Europe et en Asie du Sud-Est. Il apportera sa vaste expérience à des postes
de direction au niveau du siège, des importateurs et des détaillants afin de
poursuivre le développement commercial de Maserati dans la région.
Nouveau chez Autolina – le label de qualité de Quality1 AG
Les garages partenaires de Quality1 peuvent désormais afficher sur Autolina
le label de qualité de Quality 1, qui assure les normes de qualité les plus élevées
pour les garanties de véhicules et les prestations. Cela confère aux garages
un avantage concurrentiel, accroît la confiance et la crédibilité et attire
des clients potentiels pour établir des relations commerciales à long terme.
Rafael Künzle, PR manager
d’Astara Ital Switzerland SA
Rafael Künzle. Photo : Astara
Rafael Künzle est désormais
responsable de la planification et
de la mise en œuvre des stratégies
de communication RP de toutes les
marques d’Astara Ital. À 41 ans, il
dispose de plus de dix ans d’expérience
dans le secteur des médias et
des relations publiques. Après avoir
obtenu un bachelor en communication
organisationnelle à la ZHAW,
il a été rédacteur pour plusieurs
magazines et, au cours des quatre
dernières années, rédacteur en
chef d’un magazine sur les flottes.
Rafael Künzle sera assisté dans ses
fonctions par Jonathan Rieder.
Nouveau directeur pour
Clyde Mobility SA
Fabrizio Tollin prendra la direction
de Clyde Mobility SA à partir du
1 er janvier 2024. Il a plus de 20
ans d’expérience dans la branche
automobile, à différentes fonctions
et dans différents domaines,
notamment l’importation, la vente
au détail, la gestion de flottes
ainsi que le leasing et le financement
de véhicules. En tant que
directeur, Fabrizio Tollin veillera,
avec ses 30 collaborateurs, au
développement continu de Clyde
au sein d’Amag Energy & Mobility.
Fabrizio Tollin. Photo : Amag
BIENVENUE SUR
L’ESA-PIAZZALPINA
Pour s’immerger dans l’univers de l’ESA: stand
C001, halle 7 à l’aftermarket-CH 2023 à Berne.

EN BREF
Actualités quotidiennes :
agvs-upsa.ch
Plein gaz en Suisse orientale
Greco Carrosserie + Autospritzwerk
AG à Sirnach (TG), avec sa filiale
Carrosserie Plankl AG à Wittenbach
(SG), reprend la distribution
exclusive de la roue universelle et de
montage « Variorota » de « Varromo
», particulièrement adaptée
pour les manœuvres de voitures de
tourisme, de voitures anciennes et
de remorques dans les ateliers. Le
produit peut être utilisé comme roue
de peinture afin d’obtenir un accès
plus facile aux passages de roue
pendant le processus de peinture.
De plus, cela permet d’effectuer
toutes les réparations ou travaux sur
la carrosserie sans être dérangé. Il
ne ménage pas seulement les pneus
d’origine de la voiture du client, mais
préserve aussi l’équipement de l’atelier
(dépanneuse, remorque, rampes
d’accès, sol de l’atelier, plates-formes
de levage) de tout dommage.
Le premier GIMS au Qatar a été bien fréquenté. Photo : GIMS
Le Geneva International Motor Show attire les foules au Qatar
En dix jours, le GIMS Qatar a accueilli à Doha 180 000 visiteurs et plus
de 1000 journalistes de plus de 50 pays ; l’exposition a ainsi célébré
une première manifestation réussie à l’étranger. Saad Bin Ali Al Kharji,
vice-président de Qatar Tourism, a déclaré : « Nous sommes ravis d’accueillir
l’un des salons les plus prestigieux de l’industrie automobile au Qatar et
de démontrer la capacité du Qatar à accueillir des événements de grande
envergure. » Alors que le GIMS Qatar reviendra en novembre 2025, les fans
d’automobile du monde entier peuvent se réjouir de la prochaine édition du
GIMS, qui se tiendra du 26 février au 3 mars 2024 à Palexpo, à Genève.
François Mohr devient
le nouveau directeur
commercial d’Iveco
Suite à la nouvelle orientation et à
la restructuration de l’organisation
des ventes, Iveco (Schweiz) SA
nomme un nouveau Sales Director.
Depuis le 1 er novembre 2023, François
Mohr a pris la responsabilité
non seulement des ventes, mais
aussi de la stratégie de distribution.
Il succède à Roland Schindelholz,
qui prendra en charge un
nouveau domaine d’activité en
interne à partir de 2024.
François Mohr. Photo : Iveco
Nouveaux membres de l’UPSA
En août, l’UPSA a accueilli cinq nouveaux membres avec un total de
39 collaborateurs. Nous souhaitons la bienvenue aux nouvelles entreprises
membres.
Le SAS déménage de Fribourg à Berne en 2024
Sections des deux Bâle
▪ Keigel AG, Liestal
▪ Autoboro Cular, Reinach (BL)
Section de Saint-Gall,
d’Appenzell et de la Principauté de
Liechtenstein
▪ Garage Steingruber GmbH,
Walzenhausen
Section de Zurich
▪ Autogarage L. Jaha GmbH,
Bäretswil
▪ Hedin Automotive Schweiz AG,
Bachenbülach
La dernière édition du SAS s’est tenue à Forum Fribourg. Photo : médias de l’UPSA
Début septembre, le Swiss Automotive Show (SAS) a confirmé sa place de choix
parmi les manifestations destinées aux entreprises actives dans le domaine
de l’entretien et de la réparation des véhicules. 5193 visiteurs se sont rendus
à Forum Fribourg. Sébastien Moix, directeur marketing de Derendinger, a
expliqué dans l’AUTOINSIDE d’octobre : « Forum Fribourg change de stratégie,
ce qui rend impossible un SAS dans le cadre actuel. » Karl Heusi, CEO de
Derendinger, a déclaré : « Nous sommes à la recherche d’un lieu approprié. »
Le lieu et la date sont désormais fixés : le Swiss Automotive Show déménagera
de Fribourg à Berne et y présentera les 30 et 31 août 2024, sur le site
d’exposition de Bern Expo, des nouveautés attrayantes dans le domaine des
équipements d’atelier et des appareils de diagnostic, et bien plus encore.
Pour être plus forts

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Journée des garages suisses 2024
La voiture devient une extension
de l’espace de vie personnel
Rares sont ceux qui connaissent aussi bien les tendances du marché automobile international que
Helena Wisbert, directrice du CAR (Center for Automotive Research) et professeure d’économie automobile
à l’université Ostfalia de Wolfsburg (D). Dans une interview, elle révèle entre autres ce que les participants
peuvent attendre de la « Journée des garages suisses » du 16 janvier 2024. Sascha Rhyner
Helena Wisbert, que peuvent attendre de vous les invités au Kursaal ?
Helena Wisbert : « Les invités apprendront pourquoi l’innovation est
la clé du succès des entreprises dans ce secteur dynamique et auront
un aperçu approfondi de la concurrence mondiale en matière d’innovation
entre la Chine, les États-Unis et l’Europe. La conférence mettra
en lumière les développements actuels et les stratégies pionnières
qui façonnent l’industrie automobile et les tendances qui façonnent
l’avenir de la mobilité.
Quel est l’avenir de l’automobile ; en existe-t-il un ?
Oui, il y en a en. Mais les voitures vont changer de manière plus
radicale qu’au cours des 30 dernières années, car les transmissions alternatives,
la numérisation du véhicule et la conduite autonome permettent
des types de carrosserie et même des concepts de véhicules
totalement nouveaux. À l’avenir, la voiture deviendra une extension
de l’espace de vie personnel.
Comment le trafic individuel motorisé va-t-il évoluer ?
L’évolution sera différente selon les régions. L’évolution exacte dépendra
de nombreux facteurs, y compris des progrès technologiques,
des exigences environnementales et du comportement des consommateurs.
Il est probable que nous assisterons dans les années à venir
à un mélange de transports individuels traditionnels et innovants, et
que les services de mobilité et les concepts de partage continueront
à se développer dans les grandes villes. Dans les métropoles en particulier,
l’établissement d’un transport individuel silencieux et sans
émissions va continuer à progresser.
Depuis quelques années, on nous dit que la possession d’un
véhicule personnel va perdre de son importance. Cependant,
les modèles de partage ne se sont pas imposés comme annoncé.
Pourquoi cela change-t-il avec les modèles d’abonnement ?
En effet, on a prédit une baisse de la possession de véhicules personnels
et une augmentation des modèles de partage. Les modèles
de partage arrivent, mais peut-être pas au rythme prévu initialement.
Les gens sont souvent traditionnels et habitués à posséder
leur propre voiture, et la transition vers de nouveaux modèles peut
prendre du temps. Dans de nombreuses régions, les services d’autopartage
et de covoiturage ne sont pas encore aussi répandus ou
disponibles qu’il le faudrait pour remplacer complètement la possession
d’un véhicule personnel. Les modèles d’autopartage ont souvent
des restrictions en termes de trajets, de disponibilité et de durée
d’utilisation, ce qui peut les rendre moins attrayants. De même, les
modèles d’abonnement ne remplaceront pas nécessairement la possession
d’un véhicule pour tout le monde. Ils offrent une alternative
attrayante aux personnes qui apprécient la flexibilité et la diversité
et qui ne souhaitent pas être liées par un contrat à long terme.
Les abonnements automobiles sont nettement plus populaires
chez les hommes que chez les femmes. Y a-t-il une raison à cela ?
Aujourd’hui, les femmes accordent plus d’importance à la possession
de leur propre voiture qu’à la flexibilité offerte par un abonnement automobile.
De plus, la durée moyenne de détention d’un véhicule chez
les femmes est de cinq ans en moyenne. Les abonnements automobiles
ne sont pas conçus pour une durée aussi longue.
L’une des méga-tendances est la conduite autonome :
est-elle déjà proche ou reste-t-elle encore lointaine ?
La conduite autonome de niveau 3 est déjà sur les routes aujourd’hui.
Certains fournisseurs permettent ainsi aux conducteurs de laisser temporairement
le contrôle à la voiture. La voiture est alors temporairement
entièrement pilotée par ordinateur. Le client peut retirer ses mains et
son attention et peut regarder des vidéos ou répondre à des e-mails.
Cette fonction est toutefois limitée à certaines situations de circulation
et, selon le pays, à une vitesse inférieure à 60 km/h. En Chine et aux
États-Unis, des flottes de véhicules autonomes circulent déjà en tant que
projets pilotes.
Les enseignements provenant d’Allemagne et de grandes
villes peuvent-ils être transposés à la Suisse, pays plutôt rural et
comparativement plus prospère ?
Les abonnements automobiles sont davantage adoptés dans les zones
urbaines, alors que la possession d’une voiture continue de dominer
dans les régions rurales.
Pourquoi pensez-vous que les e-carburants et la nostalgie des
véhicules à combustion sont de mauvaises approches ?
L’attachement à la technologie de combustion freine le changement
vers une mobilité individuelle neutre en CO 2 . Et cela comporte le risque
que l’industrie automobile européenne perde du terrain dans les
8
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
« Les femmes accordent plus d’importance
à la possession de leur propre voiture qu’à
la flexibilité offerte par un abonnement »
Helena Wisbert, intervenante principale à la « Journée des garages suisses »
formes de propulsion alternatives. L’UE et la Chine ont déjà fixé une
date d’abandon de la technologie de combustion conventionnelle. La
Chine étant le plus grand marché automobile du monde, son évolution
est souvent considérée comme une direction pour l’ensemble du marché
automobile. La discussion sur les e-carburants dans le domaine
des voitures de tourisme donne l’impression que ceux-ci viennent
d’être réinventés. Pourtant, les recherches sur ce sujet durent depuis
aussi longtemps que celles sur l’électrification de la chaîne
cinématique, mais contrairement à ces dernières, elles
n’ont pas abouti à la maturité commerciale nécessaire
pour le marché de masse.
Quelle évolution voyez-vous dans le secteur
des véhicules utilitaires, en particulier dans le
transport longue distance ? La transmission
électrique s’imposera-t-elle aussi dans ce
domaine ou y aura-t-il des alternatives ?
Dans le secteur des véhicules utilitaires, nous
verrons différentes solutions de propulsion en
fonction de l’utilisation. Outre les camions et
les bus électriques, la technologie de l’hydrogène
est développée pour les longues distances
et les trains lourds. •
Plus d’infos :
Du journal télévisé d’ARD au New York Times en
passant par la SRF, Helena Wisbert donne des
aperçus passionnants sur les thèmes actuels
concernant l’évolution actuelle de la mobilité.
Photo : Sascha Dressler
AUTOINSIDE | Novembre 2023 9

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Dîner des garagistes
Sans mots…
Ils rencontrent le succès de New York à Tokyo et viennent du Seeland
bernois. Et surtout, ils convainquent leur public sans paroles. Si
vous n’avez encore jamais vu Starbugs Comedy, ne manquez pas le
Dîner des garagistes du 16 janvier 2024 au Kursaal de Berne.
Sascha Rhyner
Starbugs Comedy garantit du
spectacle sur scène.
Photo : Starbugs Comedy
Trois hommes, des effets et des accessoires
étonnants suffisent à entraîner le
public dans un spectacle captivant et minutieusement
chronométré. La sensation que
cela procure est phénoménale. Les choses se
gâtent sans arrêt, mais jamais comme on s’y
attend. Lorsque l’on croit que le coup est parti,
on est surpris par la détonation.
Fondée en 1999, Starbugs Comedy a su conquérir
le cœur du public grâce à un mélange
unique de danse, d’acrobatie et de comédie.
Des représentations dans plus de 30 pays,
une tournée avec le Cirque Knie (2010), plus
de vingt émissions de télévision et d’innombrables
prix parlent d’eux-mêmes. Au Festival
international de Monte-Carlo, les trois Seelandais
bernois Fabian Berger, Martin Burtscher
et Wassilis Reigel ont déjà été récompensés à
quatre reprises par le prince Albert et la princesse
Stéphanie. Depuis 2014, ils tournent
avec succès avec leurs spectacles de longue
durée « Crash Boom Bang » et, depuis 2018,
avec « Jump ! ». Dans le cadre du Dîner des garagistes,
Starbugs Comedy présente un bref
aperçu de son mélange divertissant d’humour
slapstick, d’acrobaties et de personnages bizarres.
Dans un mouvement de va-et-vient, les trois
Starbugs déroulent la vie en arrière et en
avant avec virtuosité, tantôt au ralenti, tantôt
en accéléré. Avec un clin d’œil sympathique,
ils flirtent avec le public tout en se déjouant
eux-mêmes.
•
Plus d’infos :
starbugs-comedy.ch
10
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

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responsable du personnel et
membre de la direction chez
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Involve AG
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AUTOINSIDE | Novembre 2023 11

FOCUS : VÉHICULES UTILITAIRES FOKUS
Shell Starship 3.0 à la chasse aux records
À plein régime vers l’avenir
Entre 2018 et 2022, Shell a déjà montré une fois à quel point un poids lourd peut être économe sur la route avec
un camion futuriste et conçu pour être efficace. La politique continue de serrer la vis concernant les émissions
de CO 2 , c’est pourquoi le géant de l’énergie envoie à nouveau l’imposant semi-remorque équipé de la toute
dernière transmission à la chasse aux records. Jürg A. Stettler
Rien qu’en Europe, le secteur des poids lourds représente un quart
des émissions de CO 2 dues au trafic routier. Et comme pour le
transport individuel motorisé, les constructeurs automobiles, mais
aussi le secteur des fourgonnettes et de la logistique dans son ensemble,
s’efforcent depuis des années de réduire les émissions. Par
rapport à un camion diesel de 1980, les émissions ont déjà été divisées
par 60 à ce jour, selon l’analyse de Frost & Sullivan. Une nouvelle étude
menée par des chercheurs de la Haute école spécialisée de Suisse
orientale (OST) et leurs collègues européens montre désormais que la
flotte européenne de camions devra être alimentée au moins à 37 %
par des énergies renouvelables d’ici 2030 pour atteindre les objectifs
de réduction souhaités. Les experts se sont délibérément penchés sur
toute la gamme des transmissions. Ils ont étudié les véhicules électriques
à batterie (VEB), les véhicules électriques à pile à combustible
à hydrogène (FCEV) ainsi que les véhicules à moteur à combustion
(ICE) fonctionnant au méthane renouvelable (CH 4 , biogaz et méthane
synthétique) ou aux carburants liquides renouvelables que sont le
diesel électrique et le HVO.
L’UE renforce davantage les normes d’émission
Remarquable : les nouveaux véhicules diesel, s’ils sont utilisés progressivement,
peuvent déjà entraîner une réduction considérable des
émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, même si cela ne suffit
pas pour atteindre l’objectif fixé par la politique. Les principales recommandations
des scientifiques : des règles strictes et équitables
pour que toutes les technologies renouvelables puissent contribuer
à la réduction des émissions de CO 2 . En outre, le « greenwashing »
devrait être rendu impossible. Et ils plaident pour qu’à l’avenir, les
objectifs d’émissions pour le trafic lourd utilisent au moins des approches
« well-to-wheel » (de la promotion à l’utilisation pour rouler
en passant par la production du carburant). Le Conseil de l’UE
n’a rien voulu entendre à ce sujet. Mi-octobre, il a annoncé que les
normes d’émission de CO 2 seraient désormais définitivement renforcées
pour les véhicules utilitaires lourds également. Avec l’adoption
de la proposition de l’UE, presque tous les nouveaux véhicules
utilitaires lourds dont les émissions de CO 2 sont certifiées (petits
camions, autobus urbains, autocars et remorques) sont désormais
soumis aux objectifs de réduction des émissions.
Starship en quête d’économies
Au pays des possibilités illimitées et des autoroutes sans fin, c’est justement
un géant de l’énergie et du pétrole qui montre comment on peut
réduire massivement les émissions de CO 2 avec la technologie actuelle.
Shell envoie à nouveau le camion futuriste Starship, jaune-orange vif,
sur la route des économies. Ce camion du futur combine notamment
la cabine de conduite la plus aérodynamique de sa catégorie, une
semi-remorque ultramoderne et des pneus Bridgestone à faible résistance
au roulement. Sur le Starship 3.0, le revêtement du vide entre la
cabine et la semi-remorque a en outre été entièrement repensé. La partie
supérieure fonctionne désormais comme un couvercle qui, lorsqu’il
est entièrement déployé, verrouille les deux côtés, assurant ainsi un
aérodynamisme idéal. Comme lors des premières courses au record il y
a plus de cinq ans, la transmission efficace provient du spécialiste des
moteurs Cummins. Toutefois, cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un diesel,
mais d’une propulsion au GNC. En effet, les camions à gaz émettent
jusqu’à 35 % de CO 2 en moins que les camions diesel comparables.
S’ils roulent au biogaz, ils sont même quasiment neutres en termes
d’émissions de CO 2 . De plus, des huiles moteur Rotella à faible viscosité,
spécialement développées par Shell pour les moteurs GNC, sont
utilisées. Selda Gunsel, présidente de Shell Global Solutions, explique :
« Ce camion illustre de manière impressionnante comment différentes
innovations issues de tous nos services peuvent fonctionner ensemble
pour accélérer la décarbonisation. »
Moins lourd que ses équivalents diesel, le moteur GNC à gros piston
X15N rouge feu de Cummins fournit jusqu’à 500 ch et répond dès aujourd’hui
aux strictes exigences de l’EPA et du CARB en matière d’émissions
pour 2024 et 2027. Les réservoirs de GNC contiennent environ
340 kg de biogaz, ce qui équivaut à environ 120 gallons de diesel américain.
« L’amélioration de l’approvisionnement en GNC renouvelable
et l’augmentation de l’offre en stations-service publiques de GNC à travers
l’Amérique aident les flottes long-courriers à prendre conscience
des avantages environnementaux, économiques et opérationnels de
12
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

FOKUS FOCUS : VÉHICULES UTILITAIRES
Le spécialiste des moteurs Cummins est volontairement ouvert à
toutes les technologies, c’est pourquoi la nouvelle génération de
moteurs à gros pistons peut brûler non seulement du diesel et du
biogaz, mais aussi de l’hydrogène. Photo : Cummins
cette technologie », ajoute Puneet Jhawar, directeur général de Global
Spark Ignited Business chez Cummins. Lors de son premier voyage de
démonstration sur la côte ouest des États-Unis, le Shell Starship 3.0 a
recueilli d’importantes données de performance avec une remorque
entièrement chargée sur une boucle de 840 miles à travers la Californie.
Résultat : par rapport à un camion diesel américain moyen, le camion
du futur affiche une efficacité de la tonne de fret 2,542 fois meilleure
sur la base de tonnes-milles par gallon et 3,23 fois meilleure sur la
base de tonnes-milles par kilo de CO 2 émis.
Premiers gains massifs d’efficacité
Des valeurs prometteuses qui doivent maintenant être vérifiées et
améliorées lors de nouvelles démonstrations et missions à travers
tous les États-Unis. « Shell Starship est un exemple de la manière dont
la collaboration dans le secteur peut ouvrir la voie à des solutions plus
durables », ajoute fièrement Tom Mueller, directeur général de Shell
Commercial Road Transport Lubricants. Le camion américain montre
également comment plusieurs solutions innovantes, ouvertes à la technologie,
et des coopérations intersectorielles aident à atteindre un objectif
commun. En utilisant le moteur GNC à gros piston X15N, Shell et
Cummins ne cherchent en aucun cas à promouvoir cette transmission
comme la seule solution d’avenir, mais souhaitent simplement montrer
ses possibilités d’utilisation. Le spécialiste des moteurs Cummins
a ainsi spécialement développé une plate-forme indépendante de tout
carburant, d’une cylindrée de 15 et 10 litres, qui convient aussi bien à
l’hydrogène avec injection directe et combustion pauvre, qu’au biogaz
ou encore au diesel. L’industrie continue donc d’accélérer à fond pour
obtenir les valeurs de CO 2 les plus basses possibles – quel que soit le
carburant utilisé !
•
Avec le Starship Truck 3.0 futuriste
jaune-orange vif et sa propulsion au GNC,
Shell est actuellement de nouveau sur la
route des économies en Amérique.
Photo : Shell
AUTOINSIDE | Novembre 2023 13

FOCUS : VÉHICULES UTILITAIRES FOKUS
Le patron d’Iveco parle de transport-CH, carrosserie-CH et aftermarket-CH
Sous le signe de l’avenir
Depuis mars, Riccardo Virga préside aux destinées d’Iveco (Suisse) SA en tant que Managing Director. Nous
nous entretenons avec ce mécanicien d’automobile de formation, qui a suivi des formations continues et
obtenu un master en Business Engineering, sur ce que cet homme de 46 ans attend du grand rendez-vous de
la branche, sur ce que les garagistes peuvent y découvrir et sur ce que la marque italienne présente en matière
de propulsions alternatives. Jürg A. Stettler
Pourquoi, outre ceux qui s’occupent de
véhicules utilitaires, tous les garagistes
devraient-ils se rendre à Berne du 8 au
11 novembre 2023 pour transport-CH,
carrosserie-CH et aftermarket-CH ?
Riccardo Virga : Parce qu’on y trouve un avantgoût
de ce qui va se passer dans les 24 prochains
mois. L’environnement et l’évolution de notre
secteur ont beaucoup changé ces dernières
années. Ce salon est un feu d’artifice d’innovations
qui influencent considérablement les
bases de décision du public cible.
Pourquoi devrions-nous absolument
visiter le stand Iveco ?
Iveco exposera sous le signe du futur. Cette
année, en plus d’une grande « italianità » pour
la nourriture et les boissons, nous apporterons
sur le stand l’ingénierie suisse d’Arbon !
Nos compétences en matière de construction
de véhicules et de transmission électrique seront
également représentées.
Depuis mars, vous dirigez le destin suisse
d’Iveco en tant que Managing Director.
Comment vous êtes-vous réadapté après
avoir fait un détour par l’un des concurrents
suédois ?
Très bien. Cela fait du bien et ce retour chez
Iveco était la bonne décision. Les années de
pandémie ont certes laissé des traces dans
l’organisation, mais la joie et la passion pour
la marque restent intactes chez les collaborateurs.
Nous avons une équipe formidable !
Comment adaptez-vous Iveco Suisse aux
défis et aux transformations du marché,
et comment l’intégrez-vous au sein du
groupe Iveco ?
Iveco doit être repositionnée, notamment dans
le domaine des véhicules utilitaires lourds.
Nous y parviendrons grâce à la nouvelle génération
et à une réorganisation du service des
ventes. Un important travail de persuasion et
de mise en confiance est nécessaire pour que
les innovations technologiques, qui ouvrent la
voie dans les domaines de la mise en réseau, de
la consommation et du confort actif pour les
conducteurs, soient testées et acceptées.
« Il faut repositionner
Iveco, surtout dans
le domaine des véhicules
utilitaires lourds »
Riccardo Virga,
Managing Director d’Iveco (Suisse) SA
Actuellement, vous construisez une
nouvelle filiale à Eclépens VD.
Est-ce que tout se passe comme prévu ?
Iveco est, depuis le début, en très bonne position
en Suisse romande. Il est maintenant
temps de s’adapter à la modernité, aux nouveaux
produits et aux besoins qu’ils créent,
comme le service, l’entretien, la télématique,
etc. et de moderniser l’infrastructure à cet effet.
Tout se déroule comme prévu et la filiale
ouvrira déjà ses portes au premier semestre
2024. Dans le contexte actuel de mobilité,
Eclépens va devenir un site important pour
nos clients et prospects. Nous disposons des
équipements les plus récents ainsi que de possibilités
de recharge électrique de 350 kW.
Au printemps, vous avez ouvert la
première station-service publique de GNL
en Suisse sur le site de la filiale à Muttenz
(BL). Comment fonctionne l’exploitation ?
De manière très réjouissante. En raison de la
forte demande, nous avons déjà pu passer à
un réservoir plus grand. L’important parc de
véhicules à l’étranger, avec plus de 55000 véhicules
à gaz rien que pour Iveco, a posé avec
notre site stratégique de Muttenz les bases de
cette décision. Actuellement, nous observons
l’évolution politique en Suisse et prendrons ensuite
la décision de poursuivre ou non le développement
de l’infrastructure GNL.
La technologie du GNL est l’un des
domaines d’activité stratégiques pour
l’avenir, avez-vous déclaré lors de
l’inauguration. Quelles sont les autres
transmissions alternatives sur lesquelles
vous misez chez Iveco, et pourquoi ?
La technologie du gaz reste un domaine d’activité
important et stratégique pour Iveco. Bien
entendu, la compétence en matière de batteries
électriques fait également partie de nos
points forts. Pour cela, nous avons développé
un large savoir-faire dans le domaine des batteries
et des moteurs électriques. Notre département
de recherche sur les moteurs FPT à
Arbon est en tête de liste. Et dans le domaine
des piles à combustible, nous roulerons sur
les routes suisses en 2024.
Autrefois, Iveco était un constructeur et
un importateur de véhicules utilitaires.
Aujourd’hui, vous devenez de plus en plus
un prestataire de services. Comment se
déroule cette transformation et quels sont
les autres domaines d’activité que vous
souhaitez conquérir ?
Un prestataire de services doit comprendre
les besoins des clients et les soulager de leurs
soucis. Nous avons enregistré les besoins spécifiques
à cet égard. Les enseignements que
nous en tirons sont que nous travaillons sur
deux projets importants de mobilité flexible
qui feront leur entrée dans un avenir proche
et visent à réduire les coûts pour nos clients.
Pour un fournisseur de gamme complète
de 3,5 à 80 t, le tournant énergétique
souhaité par la politique est un énorme
défi. Les conditions-cadres sont-elles
adaptées ou que faudrait-il encore
14
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

FOKUS FOCUS : VÉHICULES UTILITAIRES
changer pour réussir le tournant du trafic
lourd ?
Nous sommes bien positionnés et, grâce à une
gamme de produits élargie, nous pourrons
encore mieux répondre aux défis de la durabilité
dans un avenir proche. Non seulement
nos produits jouent un rôle à cet égard, mais
aussi l’infrastructure de recharge sur les routes
suisses. Il s’agit ici de planifier et de mettre en
œuvre les exigences de manière tout aussi efficace.
En effet, outre la possibilité de recharger
leur véhicule dans leur propre enceinte, nos
clients ont également besoin d’opportunités
flexibles pour prolonger l’autonomie, notamment
lors de la pause de midi.
L’ancienne coentreprise, appelée Nikola
Iveco Europe, est devenue Evco – Electric
Vehicles Company. Quand verrons-nous
les premiers modèles sur les routes
suisses ?
Un avant-goût sera déjà présent sur notre
stand. Les premiers essais de conduite avec
une autonomie de plus de 500 kilomètres en
mode électrique pourront être réservés dès le
début de l’année 2024. Notre version Fuel-Cell
roulera également sur les routes suisses.
Votre réseau, et surtout l’infrastructure
dans notre pays, sont-ils déjà mûrs pour
les camions électriques ?
Dans le domaine des véhicules utilitaires légers,
notamment l’eDaily, le réseau de concessionnaires
est prêt. Pour la gamme lourde, les
stages et la construction d’infrastructures de
recharge battent actuellement leur plein.
Pour conclure, qu’est-ce qui vous
réjouit le plus à l’idée de transport-CH,
carrosserie-CH et aftermarket-CH ?
Je me réjouis de rencontrer nos clients, nos
partenaires et nos collègues de la branche. •
Plus d’infos sur :
iveco.ch
transport-ch.com
AUTOINSIDE | Novembre 2023 15

FOCUS : VÉHICULES UTILITAIRES FOKUS
Daimler Truck
Suisse SA
donne un aperçu
de l’avenir
électrique.
Photo : Daimler
Truck
250 exposants présentent 800 marques
Un salon et de nombreux temps forts
Transport-CH, carrosserie-CH et aftermarket-CH : du 8 au 11 novembre, le site de Bernexpo à Berne accueillera
un nouveau salon clé. Ce sont des journées que les représentants de la branche automobile suisse marquent
en gras dans leur agenda et qu’ils ne veulent manquer pour rien au monde. Andy Maschek
Plus de 250 exposants présentant plus de 800 marques sur plus
de 60 000 mètres carrés dans dix halles et en plein air : le 12 e Salon
suisse du véhicule utilitaire transport-CH, le 2 e Salon suisse de
l’aftermarket automobile aftermarket-CH ainsi que le 1 er Salon suisse
de la carrosserie carrosserie-CH peuvent être considérés à juste titre
comme un show de performances de la branche de la mobilité ainsi
que du transport routier et de la branche automobile. L’écho rencontré
en témoigne : plus de 30 000 visiteurs sont attendus à Berne pendant
ces quatre jours. Ils pourront profiter de nombreuses actualités et informations
sur la branche des transports/véhicules utilitaires, des garages/ateliers,
de l’aftermarket et de la carrosserie, ainsi que par des
« side-events » et des manifestations spécialisées de haut niveau. Ce
n’est pas pour rien que le slogan commun est : « LE rendez-vous de la
branche ». Et c’est un lieu de rencontre avec une touche de convivialité,
entre autres grâce au Chalet Fribourgeois.
La reine de l’autonomie
En novembre, Designwerktechnologies présentera par exemple deux
spécialités particulières dans la halle B 2.2, sur le stand B012, sous
le slogan « Special is our Standard ». Les visiteurs auront l’occasion
de découvrir en direct le dernier véhicule tracteur routier – la « reine
de l’autonomie ». Pour la première fois en Suisse, le Designwerk High
Cab Semi 6 × 2 T sera présenté, avec 1000 kilowattheures et une autonomie
pouvant atteindre 630 kilomètres pour un poids total roulant
de 42 tonnes. En Norvège, ces modèles de 1000 kWh sont utilisés depuis
octobre avec un poids total roulant de 50 tonnes. La deuxième
spécialité est taillée sur mesure pour le marché suisse : le véhicule de
collecte du lait, unique en son genre et entièrement électrique. Depuis
septembre, les premiers véhicules collectent silencieusement et sans
émissions le lait suisse frais dans les montagnes. Ils sont actuellement
en service chaque jour, avec 330 kilomètres parcourus.
Accélérer la décarbonisation
Renault Trucks présentera dans la halle 2.2/B006, en première suisse,
l’ensemble de sa gamme E-Tech. Renault Trucks s’est engagée à accélérer
la décarbonisation. L’objectif est d’atteindre la neutralité carbone
avec les véhicules mis sur le marché à partir de 2040. Renault Trucks
livre depuis début 2021 des camions à batterie électrique qui, depuis
leur mise en service, ont parcouru plus de 1000 000 km en Suisse. Pour
atteindre cet objectif, Renault Trucks va élargir son offre de solutions
de mobilité sans émissions de CO 2 . Lors de transport-CH, l’assortiment
complet de véhicules électriques du constructeur français de véhicules
Scania 45 R, véhicule
tracteur routier longue
distance avec configuration
d’essieux 4 × 2. Photo : Scania
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Novembre 2023 | AUTOINSIDE

FOKUS FOCUS : LES VÉHICULES UTILITAIRES
Renault mise sur la décarbonisation.
Photo : Renault Trucks
utilitaires sera présenté pour la première fois avec l’E-Tech T, l’E-Tech C
et l’E-Tech Trafic. Outre les solutions de transport entièrement électriques,
les Renault Trucks C et Renault Trucks T High, les véhicules
phares actuels à moteur diesel, qui permettent une économie réelle de
carburant pouvant atteindre 10 % grâce à leur technologie Turbo Compound,
seront également présentés.
Assister en direct aux épreuves éliminatoires des
WorldSkills !
Le vendredi 10 novembre 2023, Alina Knüsel, Roger Ruch et Sophie
Schumacher s’affronteront dans la halle 8 (stand A000), pour participer
aux WorldSkills de l’année prochaine à Lyon (F). Les trois mécatroniciens
d’automobiles spécialisés dans les véhicules utilitaires se sont
qualifiés pour le concours de sélection lors des championnats suisse
et devront faire leurs preuves pendant 45 minutes par poste entre 10
et 16 heures, sous l’œil intéressé des visiteurs. La cérémonie de remise
des prix aura lieu à 16h15 sur le stand de l’UPSA, dans la halle 2.1
(stand A007).
Camion zéro émission
Scania lance la prochaine étape des camions électriques à batterie zéro
émission : des solutions pour le transport régional avec un poids total
allant jusqu’à 64 tonnes. Cette extension de la gamme Scania de
camions électrifiés est attrayante pour les entreprises qui souhaitent
réduire les émissions de CO 2 de leur parc de véhicules et contribuer à
un système de transport durable. Les nouveaux camions Scania permettent
aux clients d’exploiter des châssis ou des combinaisons tracteur-remorque,
par exemple pour le transport de denrées alimentaires
à température contrôlée. L’autonomie varie en fonction du poids, de la
configuration et de l’itinéraire. Par exemple, un tracteur routier 4 × 2
équipé de six batteries peut parcourir jusqu’à 320 kilomètres à une
vitesse moyenne de 80 km/h avec une charge complète de batterie
(pour une mission de transport moyenne en Suisse, il est possible de
parcourir jusqu’à 400 kilomètres !).
Première suisse
Chez Daimler Truck Suisse SA également, dans la halle 3.0, sur le
stand A016, les visiteurs du salon se plongeront dans l’électromobilité
et découvriront la première suisse du Fuso eCanter. Avec l’eActros et
l’eEconic, Daimler Truck donne un nouvel aperçu d’un avenir innovant
et électrique.
Il s’agit de quatre exemples représentatifs du concentré d’informations
et des nombreux temps forts présents à Bernexpo. Les « side-events »
tels que les assemblées des associations professionnelles, les congrès
et les manifestations spécialisées sur des thèmes d’actualité ont également
contribué au succès des salons du secteur de la mobilité. Ce
domaine sera développé de manière ciblée en raison du besoin croissant
des exposants ainsi que des visiteurs du salon de recevoir des
informations de première main sur des thèmes d’actualité.
Forums intéressants
Au programme cette année : un forum eMobility le 8 novembre, qui
s’interrogera sur les solutions concrètes disponibles pour les entreprises
et sur les expériences des « pionniers de l’e-mobilité » en la matière.
Le jour suivant, le Mobility-Forum se focalisera sur la génération
Z. Les participants auront l’occasion d’échanger leurs expériences
et de discuter de leurs besoins. Des experts reconnus se pencheront
sur les questions de savoir comment les jeunes d’aujourd’hui fonctionnent
vraiment et quels sont les défis auxquels on est confronté
avec eux dans la formation et le travail quotidien.
Conférences spécialisées dans la halle 7
Carrosserie Suisse et Swiss Automotive Aftermarket SAA inviteront
les exposants et les visiteurs dans la zone d’exposition (au sein du « Podium
», halle 7) à des exposés spécialisés pendant les quatre jours du
salon. Des orateurs de haut niveau informeront notamment sur des
thèmes tels que la cybersécurité, le manque de personnel qualifié, la
problématique de la relève ou le modèle d’agence pour les garages et
les carrosseries.
Test drive
Le test drive, qui permet de conduire des véhicules dotés de concepts
de propulsion alternatifs dans des conditions réelles, a connu un succès
croissant lors des dernières éditions du salon, et il ne peut bien sûr
pas manquer cette année non plus. Les organisateurs ont optimisé le
concept : un test drive pour les petits véhicules / micro-cars (Last-citymile)
aura lieu sur le site d’exposition ; il sera également possible de tester
les véhicules utilitaires légers et lourds à transmission alternative
sur la voie publique à partir du site d’exposition. Seuls les véhicules
des partenaires du salon Iveco, Scania, Renault Trucks, JJ Industrial
Solutions, Ford Pro, Avia (avec véhicule H 2 ) seront à disposition. •
AUTOINSIDE | Novembre 2023 17

FOCUS : VÉHICULES UTILITAIRES
Électrification des véhicules utilitaires
ZF dévoile AxTrax 2
Le fournisseur de technologies automobiles et industrielles ZF a récemment présenté ses
derniers entraînements d’essieu électriques pour véhicules utilitaires. La nouvelle génération de
transmissions modulaires convient à une grande variété d’applications, de la camionnette légère au
44 tonnes. Sascha Rhyner
Cette année, ZF a présenté des innovations
pour l’électrification des véhicules utilitaires.
Photo : ZF
La division Commercial Vehicle Solutions
(CVS) de ZF a souligné son engagement
en faveur de l’avenir entièrement électrique
de la mobilité avec son dernier système modulaire
E-Mobility. Équipée de toutes les technologies
clés dont les constructeurs de véhicules
utilitaires ont besoin pour électrifier
leurs véhicules, la gamme de produits comprend
désormais des entraînements centraux
entièrement électriques CeTrax 2, des entraînements
d’essieu AxTrax 2 et des composants
électriques. Les systèmes de propulsion
électrique intégrés et modulaires conviennent
aux véhicules légers, moyens et lourds ainsi
qu’aux remorques et permettent un fonctionnement
silencieux et sans émissions.
« Avec le kit modulaire E-Mobility, ZF peut
offrir à ses clients tout ce dont ils ont besoin
pour électrifier leurs véhicules utilitaires, du
véhicule de livraison du dernier kilomètre au
camion de 44 tonnes », explique Winfried
Gründler, responsable de la ligne de produits
Systèmes d’entraînement à la division CVS
de ZF. « Le kit comprend des systèmes d’entraînement
d’essieu et centraux évolutifs.
Comme d’autres systèmes électriques de ZF,
ils suivent l’approche d’ouverture technologique
et peuvent être combinés, par exemple,
avec une batterie ou une pile à combustible. Le
système modulaire est complété par un large
éventail de composants électroniques développés
et produits en interne. »
Basé sur l’essieu, entièrement intégré
AxTrax 2 maximise l’espace disponible pour
le chargement ou l’habitacle ainsi que pour les
batteries et augmente la flexibilité de conception
du constructeur pour les futurs concepts
de véhicules. Les transmissions peuvent être
entièrement synchronisées avec les fonctions
essentielles du véhicule, telles que les systèmes
de freinage, les systèmes ADAS et les systèmes
de conduite automatisée, afin d’améliorer la
sécurité et l’efficacité du véhicule. L’échange
d’informations système de l’essieu électrique
avec des systèmes numériques et télématiques
avancés via le bus CAN est également possible.
AxTrax 2 est proposé en deux variantes :
AxTrax 2 permet une puissance continue de
210 kW. AxTrax 2 dual avec deux moteurs
électriques intégrés est idéal pour les véhicules
utilitaires lourds et offre 380 kW de puissance
continue. Les deux modèles remplacent le
moteur, la boîte à vitesses, l’arbre de transmission
à cadran ainsi que l’essieu conventionnel
afin d’électrifier un véhicule utilitaire. Ce
produit offre aux constructeurs de véhicules
utilitaires de nouvelles libertés de conception,
par exemple pour augmenter la capacité de
la batterie, améliorer l’aérodynamisme et
permettre des fonctions de conduite automatisée.
En utilisant un concept de plate-forme
unique, évolutive et modulaire, ZF peut aider
les clients à électrifi r toutes les classes
de plates-formes de véhicules commerciaux,
qu’elles soient existantes ou entièrement nouvelles.
Utilisé comme essieu d’entraînement
électrique dans les semi-remorques, AxTrax 2
peut en outre récupérer de l’énergie électrique
lors du freinage. Celle-ci est stockée temporairement
dans une batterie et peut être utilisée
par l’essieu électrique pour assister la transmission
du camion. Cela permet d’exploiter un
potentiel considérable, jusqu’ici inutilisé, de
réduction de la consommation de carburant
ou d’énergie ainsi que des émissions de CO 2 .
En outre, ZF propose des composants électroniques
spécialement conçus pour répondre aux
exigences des véhicules utilitaires. La modularité
permet aux constructeurs d’utiliser les systèmes
d’entraînement complets de ZF ou, alternativement,
de les combiner avec leurs propres
composants, tout en exploitant les synergies et
les interfaces communes. Il s’agit notamment
de moteurs électriques (PSM), d’onduleurs à
base de carbure de silicium (SiC), d’une unité
de commande d’entraînement électrique, d’actionneurs
électriques et de boîtes de vitesses à
plusieurs rapports.
•
Plus d’infos sur :
zf.de
18
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

BIENVENUE
SUR L’ESA-PIAZZALPINA
Pour s’immerger dans l’univers de l’ESA: stand C001,
halle 7 à l’aftermarket-CH 2023 à Berne.
esa.ch
Pour être plus forts
Le pétrole
Discrédité – cependant toujours indispensable.
Découvrez pourquoi:

FOCUS : VÉHICULES UTILITAIRES
Quand les voitures doivent aller d’un point A à un point B
Presque comme jouer au Tetris
Depuis 25 ans, Michele Filippone, chauffeur chez Cotra, livre des voitures neuves, des occasions ou encore des
véhicules anciens. Près de la moitié des voitures en Suisse ont déjà profité du service ponctuel de Cotra. Roger
Aerni, garagiste Mazda, l’apprécie également. Jürg A. Stettler
Il y a encore un an, Michele Filippone se rendait
plus souvent avec son Scania S580 rouge
et blanc chez l’agent Mazda de Safenwil, en
Argovie : à l’époque, Roger Aerni, de la société
Aerni AG Automobile, s’occupait en plus des
150 véhicules de service Mazda et les vendait
dans toute la Suisse. « C’est un modèle commercial
intéressant. En tant que petit garage
avec quatre collaborateurs, nous avons ainsi
vendu environ 280 voitures par an. Certains
jours, ce n’était pas facile à gérer », se souvient
le concessionnaire Mazda, qui prépare depuis
une quinzaine d’années des véhicules Mazda
pour l’importateur en vue d’événements et de
formations. « Aujourd’hui, nous nous concentrons
à nouveau sur les voitures neuves et d’occasion,
pour lesquelles nous continuons notre
collaboration fructueuse avec Cotra ». Regard
sur l’horloge : la livraison de Cotra devrait bientôt
arriver.
L’impatience des automobilistes
À l’heure, le camion s’approche du garage. Qu’il
s’agisse de livraisons uniques ou importantes,
ouvertes ou couvertes, pour le secteur ou les
particuliers, Cotra livre avec ponctualité et
de manière fiable en Suisse et à l’international.
Les mises à jour de statut indiquent où se
trouve le fret à ce moment-là. Sur demande,
un procès-verbal de remise et de reprise est
fourni. Michele Filippone sort, place des cônes
de signalisation et abaisse la rampe. « Safenwil
est un lieu de déchargement spécial. Ici, des
automobilistes impatients m’ont déjà dépassé
en tournant à droite à la station-service ou en
traversant le terrain du garage parce qu’ils ne
voulaient pas attendre. »
Expéditif : avec 85 camions, Cotra transporte
chaque année plus de 180 000 véhicules ;
ici par exemple des Mazda pour Aerni AG
Automobile, à Safenwil (AG). Photos : médias
de l’UPSA
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Novembre 2023 | AUTOINSIDE

FOCUS : VÉHICULES UTILITAIRES
Il est calme. Il travaille depuis 25 ans chez Cotra
et a vécu beaucoup de choses. Depuis l’an
2000, il conduit des camions fermés. « Je peux
transporter six véhicules. C’est un peu comme
jouer au Tetris en grand format », dit-il en
riant, avant d’enfiler ses gants et de détacher
les sangles de la voiture neuve arrimée. Un dernier
coup d’œil sur l’angle d’inclinaison de la
rampe. « Ça passe », dit Michele Filippone en
montrant en souriant un marquage adhésif,
« car avec l’entraînement à broche, il faut toujours
veiller à ce que tout soit sorti de manière
uniforme à droite et à gauche. C’est pourquoi
je préfère me mettre entièrement sur la route
plutôt qu’à moitié sur le trottoir ».
Quelques minutes seulement après son arrivée,
il conduit déjà la première Mazda hors
de la remorque, puis les choses s’enchaînent.
Il ajuste brièvement l’inclinaison de la rampe
Une équipe bien rodée : Roger Aerni (à gauche), de la société Aerni AG Automobile à Safenwil (AG),
accuse réception du véhicule à Michele Filippone, chauffeur chez Cotra depuis 25 ans.
pour les voitures du haut et un autre véhicule
sort de la remorque de Cotra. « Michele est un
excellent chauffeur, il met vraiment du cœur
à l’ouvrage », déclare Roger Aerni avec reconnaissance.
Le garagiste et le collaborateur de
Cotra se connaissent et s’apprécient mutuellement.
Deux professionnels qui fournissent un
travail de qualité – c’est ce qui les unit.
Transport urgent au Salon de Genève
Y a-t-il des livraisons de Cotra dont le garagiste
se souvient particulièrement ? « Nous
avons certes déjà eu l’occasion de livrer un véhicule
à l’ambassadeur d’Australie, mais le cas
le plus particulier a certainement été celui de
la Shinari ». Le concept de Mazda devait être
présenté en avant-première au Salon 2011 et
a été amené directement du centre de design
européen à Genève peu avant l’ouverture du
Salon. « Lorsqu’ils ont ouvert la bâche à cet endroit,
ils ont constaté que le hayon du concept
car quatre portes s’était détaché et que l’arrière
avait été endommagé. C’est là que nous avons
reçu un appel le vendredi soir, nous demandant
de l’aide. La voiture devait en effet être le
clou du spectacle sur le stand le lundi soir »,
raconte Roger Aerni. Un cas pour Cotra. « Organiser
un transport dans un délai aussi court
n’est pas chose aisée. Mais les collaborateurs
de Cotra ont toujours été très axés sur les solutions
et flexibles, ce que nous apprécions »,
déclare Roger Aerni.
La pièce unique de plusieurs millions de francs
est arrivée à Safenwil avec son gardien, mais
sans échantillon de peinture. « C’était un weekend
sans beaucoup de sommeil. Mais le lundi,
une Shinari parfaite est repartie en direction de
Genève dans un camion Cotra couvert, comme
si rien ne s’était passé »
Plus qu’un « simple » transport
Fondée en 1965, Cotra Autotransport AG est
bien plus qu’un « simple » transporteur de voitures
d’un point A à un point B et un expert
en logistique automobile dont profitent les
garagistes. Le directeur, Pascal Gloor, et plus
de 250 collaborateurs de 20 nationalités différentes
transportent certes plus de 180 000 véhicules
par an avec environ 85 camions, mais
ils proposent aussi une multitude d’autres prestations.
La filiale Cartec, par exemple, s’occupe
des dommages à la tôle, à la peinture et aux
vitres sur deux sites, Buchs (AG) et Studen (BE).
Wheelnews s’est spécialisée dans la préparation
des jantes en alliage léger. Même si l’on
est garagiste et que l’on veut seulement partir
en vacances, on peut faire appel aux prestations
de Cotra : depuis 2019 à Genève et depuis
plus de dix ans déjà à l’aéroport de Zurich, il
est possible de réserver facilement en ligne via
Cotra une place de parking et, si souhaitée, le
nettoyage de son véhicule pour la durée des vacances.
Ainsi, la bonne humeur des vacances
n’est pas gâchée par les prix exorbitants des
tickets de parking au retour.
De bonne humeur, Michele Filippone referme
son camion et remonte la rampe. Les voitures
neuves sont livrées, « les clés sont comme toujours
sur la console centrale ». Roger Aerni
confirme la livraison correcte dans l’application
sur le téléphone du chauffeur. Celui-ci
doit maintenant poursuivre sa route, la prochaine
mission l’attend : un transfert de véhicules
entre concessionnaires. « Cela a augmenté
pour que chacun ait toujours les voitures qui
conviennent », ajoute-t-il avant de démarrer. •
Plus d’infos sur :
cotra.ch
aerni-automobile.ch
AUTOINSIDE | Novembre 2023 21

FOCUS : VÉHICULES UTILITAIRES
En route vers l’avenir de l’hydrogène :
en octobre, Nikola a commencé à
produire aux États-Unis des véhicules
tracteurs lourds (à dr.) équipés de piles
à combustible. Bosch les développe
et les fabrique (à g.). Photos : Bosch/
Nikola Motors
L’avenir des véhicules utilitaires
Bosch mise à fond sur l’hydrogène
Il est peu probable que les véhicules utilitaires lourds destinés au transport longue distance roulent un jour
uniquement avec des batteries, d’ou l’intérêt pour l’hydrogène. C’est l’avis des spécialistes, et de Bosch : le plus
grand sous-traitant automobile croit en la pile à combustible et a déjà lancé la production en série. Timothy Pfannkuchen
Pendant des décennies, les véhicules utilitaires
ne devaient remplir qu’un seul critère
: être robustes. Mais à l’instar du monde de
l’automobile, celui des camions est en train de
changer rapidement : le secteur des transports
doit devenir propre et durable. Un des acteurs
les plus importants dans ce contexte : Robert
Bosch GmbH, fondée l’année de la naissance
de la voiture (1886), le plus grand sous-traitant
automobile du monde et l’un des grands développeurs
de technologie automobile. Bosch
mise désormais pleinement sur l’hydrogène
(H 2 ) dans le secteur des poids lourds et prévoit
qu’en 2030, un véhicule utilitaire neuf de
plus de six tonnes sur cinq sera équipé d’une
pile à combustible. Le volume d’investissement
dans la technique de 2021 à 2026 est de près de
2,5 milliards d’euros.
Les progrès sautent aux yeux : dès 2021, les premiers
camions équipés d’une pile à combustible
Bosch roulaient déjà. En effet, la transmission
électrique à pile à combustible présente des
avantages décisifs par rapport à la transmission
électrique à batterie, notamment pour le transport
longue distance : une grande autonomie et
un ravitaillement rapide (pour en savoir plus
sur la pile à combustible, voir encadré).
Système modulaire compact et
robuste
Le cœur de la technologie des piles à combustible
de Bosch est le module de puissance Fuel
Cell, dont la taille est modulable. Cette unité
compacte comprend l’empilement des piles
à combustible et tous les sous-systèmes, ce
qui doit garantir, outre une performance optimale,
une robustesse maximale. Et la flexibilité
: le système, qui peut être utilisé dans de
nombreux segments de véhicules utilitaires,
offre une large gamme de modules, de composants
et de systèmes intégrés. Bosch coopère
dans le monde entier. La collaboration avec le
concurrent américain de Tesla, Nikola, en est
un exemple : les camions de transport longue
distance de la start-up, qui seront livrés cet
automne, sont équipés de modules d’alimentation
Fuel-Cell de Bosch. Parallèlement à l’Allemagne,
une production est en cours en Chine
et une autre est prévue aux États-Unis. Bosch
se positionne ainsi à l’avant-garde de l’hydrogène
et envoie des signaux à la branche qui,
notamment en raison de la législation, doit
chercher des solutions écologiques mais aussi
économiques.
L’innovation rencontre la tradition
Mais Bosch ne serait pas Bosch si l’avenir lui
faisait oublier le présent. Trois exemples ré-
22
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

FOCUS : VÉHICULES UTILITAIRES
La pile à combustible – une
invention bâloise
cents : parce que les camions d’aujourd’hui ont
besoin d’une alimentation en énergie continue,
Bosch a développé de nouvelles batteries de
démarrage plus performantes. Avec les technologies
AGM et EFB, elles sont, selon Bosch,
encore plus résistantes aux vibrations, supportent
davantage de cycles de charge et sont
plus résistantes aux décharges profondes. Pour
les systèmes de direction, Bosch propose une
assistance et un diagnostic, des instructions de
service et des pièces de rechange rapidement
disponibles en qualité d’équipement d’origine.
Et pour le contrôle de la climatisation dans les
véhicules utilitaires, l’appareil d’entretien de
la climatisation ACS 810 est un exemple de
la manière dont l’outillage manuel quotidien
gagne en technologie tout en restant convivial :
En tant que vecteur d’énergie, l’hydrogène
peut certes être brûlé dans le moteur comme
l’essence ou le diesel. Mais le coût est élevé,
car l’hydrogène, volatil et peu lubrifiant, exig
une étanchéité parfaite et des matériaux
coûteux. C’est pourquoi, en raison de l’ère
des moteurs électriques et du rendement plus
élevé, le secteur mise sur la pile à combustible
à hydrogène, dont le principe a été
imaginé par Christian Friedrich Schönbein en
1838 à Bâle. Un véhicule à pile à combustible
est un véhicule électrique, mais avec une
pile à combustible au lieu d’une batterie
comme fournisseur d’énergie. Dans la pile à
combustible, un combustible (généralement
de l’hydrogène) et un oxydant (généralement
de l’oxygène capté dans l’air) réagissent
chimiquement dans les centaines de piles
composées chacune de deux électrodes et
d’une membrane entre elles – et produisent
ainsi de l’électricité. Inconvénient de la « combustion
froide » : en raison du « détour » via les
molécules H 2 , le rendement est moins bon que
pour la transmission électrique avec batterie.
Il manque encore des stations-service (la
Suisse en compte actuellement 15) et de
l’hydrogène « vert » à grande échelle. Mais les
avantages sont séduisants : plein fait comme
avec de l’essence, grande autonomie, hautement
écologique avec l’hydrogène « vert » – et
comme « gaz d’échappement » uniquement de
la vapeur d’eau.
l’innovation rencontre la tradition. •
Tout auprès d’un seul fournisseur :
Bosch propose presque tout, des
nouvelles batteries de démarrage aux
klaxons. Photo : Bosch
Quand la fiabilite paie
MIDLAND.CH
Les lubrifiants Midland sont produits à Hunzenschwil,
dans le canton d’Argovie. Par l’entreprise familiale Oel-Brack AG,
experte en lubrifiants depuis 1880.
transport-CH : Bienvenue dans le hall 3.0 au stand B011.

FOCUS : VÉHICULES UTILITAIRES
Fleetcare de Bridgestone
Économiser de l’argent
et du CO 2
Une gestion habile des pneus permet de réduire les coûts, en particulier
pour les flottes. Avec Fleetcare, le fabricant de pneus haut de gamme
Bridgestone propose un outil intégral pour la gestion des pneus et des flottes
et pose les jalons d’un avenir plus durable pour la mobilité. Sascha Rhyner
une époque où la mobilité évolue de manière
dynamique, les flottes et les parcs
À
de véhicules sont confrontés à des défis majeurs.
Ils doivent optimiser leur exploitation de
manière durable tout en réduisant leurs émissions
de CO 2 à long terme. Le rapport coût-efficacité,
la sécurité, le confort et l’environnement
sont donc des facteurs importants dans
le secteur des transports et leur importance ne
cesse de croître. Urs Lüchinger, Country Manager
chez Bridgestone Suisse, et Christoph
Frost, Director Commercial Products chez
Bridgestone Central Europe, expliquent dans
cet entretien l’importance de la solution intégrée
de gestion des pneus et des flottes Fleetcare
pour le succès des entreprises de flottes
et comment Bridgestone contribue à façonner
l’avenir de la mobilité avec des concepts axés
sur les solutions et l’avenir.
Avec quelles solutions de mobilité et quels
concepts dans le segment des poids lourds
Bridgestone répond-il aux exigences des
flottes et des entreprises de transport ?
Urs Lüchinger : Pour pouvoir proposer à nos
partenaires commerciaux une offre de produits
et de services de premier ordre, nous
réagissons en permanence aux changements
du marché. C’est pourquoi notre vaste portefeuille
de produits est constamment élargi et
complété par de nouvelles tailles et versions de
pneus. Nos clients peuvent compter à tout moment
sur nos excellents produits et concepts
dans le segment commercial. Nos pneus pour
véhicules utilitaires haut de gamme, saisonniers
ou utilisables toute l’année, mais aussi
nos prestations de service exceptionnelles et
nos solutions uniques de gestion de flotte en
sont la preuve. Nous soutenons ainsi les parcs
de véhicules et les flottes sur la voie de la mobilité
de demain et offrons des avantages importants
en termes de sécurité, d’efficacité et
de durabilité. Nous sommes également à leurs
côtés pour les conseiller, par exemple en leur
Grâce à Fleetcare, les entreprises maîtrisent tous les indicateurs importants en un coup d’œil.
Grâce à une gestion intelligente des pneus, les
entreprises possédant des flottes de camions
peuvent économiser de l’argent et du CO 2 .
Photos : Bridgestone
proposant une offre complète de formations
en ligne. Nos clients y trouvent les informations
les plus importantes sur notre portefeuille
de produits ainsi qu’un savoir-faire
supplémentaire spécifique à la branche.
Quels sont les avantages concrets que
Fleetcare apporte aux flottes et aux parcs
de véhicules ?
Christoph Frost : Avec Fleetcare, notre solution
intégrée de gestion des pneus et des
flottes, nous offrons à nos clients flottes un
soutien optimal dans leur travail quotidien et
réagissons de manière flexible aux souhaits
de nos partenaires et à leurs exigences spécifiques.
Ce concept associe les pneus pour
véhicules utilitaires haut de gamme et les solutions
de gestion des pneus de Bridgestone
aux solutions innovantes de gestion de flotte
de Webfleet, la solution télématique leader
en Europe pour les flottes. Les entreprises
de flottes de véhicules ont ainsi la possibilité
d’optimiser leur efficacité, de réduire les temps
d’arrêt et donc de diminuer le coût total de
possession. Nous savons très bien à quel point
ces leviers sont importants au quotidien et que
la réduction du coût total de possession est
une priorité pour nos clients. Nous proposons
ainsi l’outil complet Fleetcare dans le cadre
d’un contrat avec un partenaire fiable à nos
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Novembre 2023 | AUTOINSIDE

FOCUS : VÉHICULES UTILITAIRES
Urs Lüchinger, Country
Manager chez Bridgestone
Suisse
Christoph Frost, Director
Commercial Products chez
Bridgestone Central Europe
côtés. De plus, la solution intégrée d’entretien
prédictif basée sur les données des pneus et
du véhicule apporte des améliorations importantes
en termes de performance, de confort
et de durabilité.
De quelles prestations, technologies et
processus se compose la solution ?
Christoph Frost : Fleetcare aide à développer
une activité florissante dans le domaine des
flottes grâce à des analyses et des prestations
axées sur les données, combinées à des programmes
sur mesure. Les technologies les
plus modernes et l’utilisation de l’ « Internet
des objets » contribuent également de manière
importante à l’optimisation des processus
d’exploitation des parcs de véhicules. En
ajoutant aux tâches quotidiennes le contrôle
des coûts et la mise en œuvre de fonctions
d’automatisation, Fleetcare permet en outre
une gestion améliorée et cohérente. L’intégration
contribue également à accroître l’efficacité
et la cohérence de la gestion des flottes de véhicules.
En utilisant Fleetcare, les entreprises
peuvent donc optimiser leurs ressources tout
en réduisant la charge de travail liée à la gestion
de leur flotte, ce qui se traduit en fin de
compte par une productivité accrue et des économies.
Y a-t-il des nouveautés dans le concept
de Fleetcare ? Comment l’offre de services
évolue-t-elle ?
Urs Lüchinger : Grâce à la bonne collaboration
et au partenariat avec nos clients, nous développons
continuellement nos services et nos
produits, ce qui nous permet de fournir des
offres sur mesure qui répondent idéalement
aux exigences individuelles de chaque flotte.
C’est le cas de Fleetcare et des futures innovations
liées à cette solution pour les flottes.
Christoph Frost : Parmi les nouveautés de
notre concept, on peut citer l’introduction
d’offres couvrant un portefeuille plus complet
de prestations et d’entretien. En outre,
nous continuons à miser sur des technologies
avancées telles que le système de surveillance
de la pression des pneus (TPMS), permettant
ainsi un contrôle précis de la pression
des pneus. De plus, les entreprises de flottes
peuvent se réjouir de Fleetcare for Trailers
(Fleetcare pour remorques et semi-remorques),
notre solution de gestion pour les remorques
et semi-remorques basée sur le kilométrage,
avec position GPS et statut de mouvement.
Comment la solution de gestion des pneus
et des flottes peut-elle avoir un impact positif
sur l’empreinte écologique et la durabilité
des entreprises de flottes de véhicules ?
Christoph Frost : L’un des principaux avantages
des solutions innovantes de gestion des
flottes de Bridgestone est leur impact sur la
réduction des émissions de CO 2 . Nous y parvenons
notamment grâce à l’intégration des systèmes
télématiques de Webfleet. Les systèmes
correspondants permettent une surveillance
et une optimisation plus précises du fonctionnement
des véhicules, y compris l’état des
pneus et du véhicule ainsi que la planification
des itinéraires, ce qui permet une utilisation
plus efficace des ressources et une réduction
des émissions de CO 2 .
Urs Lüchinger : Fleetcare, avec les avantages
qu’il offre en termes de durabilité et d’efficacité
pour les flottes, est, comme beaucoup d’autres
innovations de Bridgestone, en accord avec le
Bridgestone E8 Commitment, notre compas
de valeurs global. Cela implique non seulement
le développement de notre propre stratégie
de durabilité, mais aussi le soutien à nos
clients et partenaires dans la réalisation de
leurs propres objectifs de durabilité. Ainsi,
Fleetcare, en tant que solution de gestion des
pneus et des flottes, s’inscrit parfaitement
dans ces efforts et répond à notre principe de
partenariat : le client au centre. •
Plus d’infos sur :
bridgestone.ch
AUTOINSIDE | Novembre 2023 25

FOCUS : AFFAIRES COMPLÉMENTAIRES
Différents scénarios le montrent
La station-service a
de l’avenir
3314 stations-service de marque existaient en Suisse fin 2022 ; un nombre non négligeable d’entre elles sont
rattachées à un garage. Que signifie pour celles-ci l’électrification croissante de la flotte de véhicules et à quoi
ressemblera la station-service du futur ? En aura-t-on encore besoin ? Nous donnons des réponses et levons
l’alerte. Sascha Rhyner
De nombreuses personnes s’arrêtent dans
une station-service sur leur trajet quotidien
vers leur lieu de travail. Parfois, la visite
aux toilettes, le croissant du matin ou l’envie
d’un produit du tabac sont plus importants
que le ravitaillement en carburant – si
tant est qu’il y en ait un. Avec le passage à
la mobilité électrique, l’objectif premier des
stations-service disparaît de plus en plus. Par
conséquent, non seulement le moteur à combustion,
mais aussi les stations-service sontils
en voie de disparition ?
Aral a présenté en Allemagne une étude sur ce
à quoi pourraient ressembler les stations-service
du futur, dans laquelle on peut lire que le
marché des stations-service ne changera pas
de manière significative d’ici 2040, car une
grande partie des véhicules continueront à
rouler à l’essence ou au diesel. D’un autre
côté, la recharge est nettement plus décentralisée
que le ravitaillement en essence.
Contrairement à l’essence et au diesel, l’électricité
ne doit pas être distribuée dans un lieu
central. Il est possible de recharger son véhicule
dans de nombreux endroits. L’étude présente
quatre scénarios de ce à quoi pourraient
ressembler les stations-service si de plus en
plus de personnes se déplaçaient en voiture
électrique.
1. La « nouvelle » station-service 2.0
On maintient ce qui a été fait jusqu’à présent,
complétant par des bornes de recharge.
Les revenus de ces stations-service proviendraient
de la vente de carburants traditionnels
tels que l’essence et le diesel, du lavage
de voitures et de la boutique rentable de la
station-service, où l’on trouve de multiples articles
de consommation courante. Et, s’il y
en a, de bornes de recharge.
2. Le parc de recharge : radicalement
vers un avenir renouvelable
Ce scénario repose sur une hypothèse : l’hydrogène
vert s’établit comme mode de pro-
Il faudra encore quelques années
pour que les pompes à essence se
développent, mais le secteur des
stations-service va se diversifier.
Photo : Shutterstock
26
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

FOCUS : AFFAIRES COMPLÉMENTAIRES
pulsion. Ainsi, outre la possibilité de recharge
électrique, des infrastructures d’hydrogène
sont nécessaires. Au vu de l’état actuel de la
technologie, l’infrastructure de recharge nécessite
des puissances de raccordement énormément
élevées et, en raison des temps de
recharge comparativement longs, beaucoup
de place.
Les bornes de recharge prennent
de l’importance, mais elles ne se
trouveront pas uniquement dans les
stations-service. Photo : Fastned
3. Le concept de kiosque : accent sur la
fonction communicative et sociale
Un mélange de différents biens et prestations
est proposé. Outre les services de livraison,
de messagerie et d’expédition, qui prennent
de plus en plus d’importance, d’autres offres
telles que des distributeurs de billets, des bistrots,
des petits magasins généraux ou un service
de location de voitures pourraient compléter
la palette d’offres.
4. Le nœud de mobilité : une situation
centrale comme avantage pour un
nouveau modèle commercial
Les gens viennent au pôle de mobilité parce
qu’il est situé au centre et que différentes
offres de mobilité y sont proposées simultanément.
Que ce soit un scooter, une mobylette,
une voiture de location ou un bus (pour les
longs trajets), de nombreux moyens de transport
seraient réunis ici. En complément, ces
lieux pourraient servir de centre d’information
ou de collation.
Roland Bilang, directeur d’Avenergy Suisse
Faire l’un sans abandonner l’autre
Roland Bilang, directeur d’Avenergy Suisse, représentant
des importateurs de combustibles
et carburants liquides, donne des réponses
aux principaux défis que les stations-service
devront relever à l’avenir :
Électrifi ation des véhicules
D’une part, le nombre de véhicules équipés
de moteurs électriques est en augmentation.
D’autre part, le nombre de véhicules à combustion
reste stable, et ce à un niveau élevé.
Les stations-service sont donc confrontées
au défi de faire l’un sans abandonner l’autre.
Dans un avenir proche, il est peu probable
que l’on assiste à une brusque transition des
carburants liquides à l’électricité dans l’offre
énergétique.
Changement de comportement des
clients
De nombreuses stations-service sont situées
dans des endroits parfaitement accessibles par
la mobilité individuelle. Cet état de fait recèle
certainement un plus grand potentiel de développement
pour de nombreuses entreprises. Ils
peuvent tirer parti de leur situation centrale et
proposer à leur clientèle bien plus que l’énergie
nécessaire pour se déplacer. En conséquence,
ces stations-service deviennent de plus en plus
une véritable plate-forme de mobilité pour un
segment de clientèle croissant.
Conduite autonome
Cela ne concerne pas les stations-service directement,
c’est une musique d’avenir pour
après-demain.
Défis technologiques, sécurité
Les nouvelles sources d’énergie comme le
gaz, l’hydrogène ou l’électricité et la diversification
des sources classiques (par exemple
sans plomb 95/98, produits spéciaux, biocarburants)
ont toujours fait partie des activités
des stations-service. Les défis techniques qui
en découlent ne sont souvent pas perceptibles
pour la clientèle. Les stations-service
disposent d’une longue expérience et des exigences
les plus élevées en matière de gestion
des carburants classiques. Cela permet d’une
part d’assurer la sécurité de la clientèle et
du personnel, et d’autre part de garantir une
qualité élevée et constante des produits vendus.
Lorsque l’on parle de diversification de
l’offre énergétique, il ne faut pas oublier que
ces normes classiques doivent également être
appliquées aux nouvelles sources d’énergie.
L’exploitation d’une station-service va donc
certainement devenir plus exigeante.
Concurrence et volatilité du marché
En comparaison avec les pays voisins, la Suisse
a une densité de stations-service très élevée.
Cela entraîne automatiquement, du moins
Suite à la page 28
AUTOINSIDE | Novembre 2023 27

FOCUS : AFFAIRES COMPLÉMENTAIRES
Dans les années à venir, il faudra un
mélange de sources d’énergie pour la
voiture. Photo : Shutterstock
dans les régions densément peuplées du pays,
une forte concurrence entre les fournisseurs
et, par conséquent, une pression constante
sur les marges dans le secteur des carburants.
Cependant, les stations-service vendent un
bien indispensable, ce qui explique certainement
en partie l’intérêt élevé de la clientèle
pour les prix à la pompe. Les développements
récents tels que les applications de prix renforcent
cette tendance et augmentent la transparence
des prix des carburants. Par ailleurs,
la clientèle devrait également être consciente
qu’une qualité élevée et une offre étendue ont
un prix, notamment dans les lieux attrayants
très fréquentés.
Exigences réglementaires
L’exploitation d’une station-service, en particulier
si un shop y est rattaché, est soumise
à une réglementation très stricte. La palette
des réglementations fédérales et cantonales
s’étend (de manière non exhaustive) du droit
du travail et des denrées alimentaires à la protection
contre les explosions et les eaux et à
la protection de l’air.
Communication électronique embarquée
(données)
Les stations-service du futur devront être identifiables
par les systèmes de communication
électronique des véhicules : leur offre, leur
statut, la fréquentation, les prix, les promotions,
etc. Il est peu probable que de tels systèmes
soient développés par les exploitants de
stations- service eux-mêmes ; ils seront sûrement
proposés par des tiers. Les systèmes de
paiement électronique des stations-service,
aujourd’hui en constante évolution, constituent
une étape préliminaire à cette évolution.
Fidélisation et expérience du client
On pourrait dire : à chacun la sienne. Les stations-service
proposant une offre complète
trouvent tout autant leur clientèle que la
simple pompe à essence où il n’y a rien à acheter
à part du diesel et de l’essence. •
Plus d’infos sur :
avenergy.ch
Tout d‘une main.
Pièces pour véhicules utilitaires,
diagnostic et services de Bosch
Pour les véhicules utilitaires, ce qui compte,
c‘est la disponibilité et fiabilité. C‘est
pourquoi Bosch vous propose un large
portefeuille de pièces de service et une haute
qualité, également pour les véhicules
utilitaires.
www.Bosch-Garagenwelt.ch

FOCUS : AFFAIRES COMPLÉMENTAIRES
Tout sur l’Oil Finder de Motorex
Près d’un demi-million de
recommandations
Que ce soit pour les voitures de tourisme, les motos, les bus ou même les camions, il existe d’innombrables
prescriptions des constructeurs et recommandations sur le type d’huile à utiliser. Pas facile de s’y retrouver.
L’Oil Finder de Motorex offre aux garages un outil parfait pour trouver rapidement la bonne huile et déterminer
correctement la quantité de remplissage. Cynthia Mira
L
’année dernière, 442218 recommandations
ont été faites par l’Oil Finder de Motorex,
ce qui représente une moyenne de 36 800 visites
par mois. Ce service, qui existe depuis
2013, est mis gratuitement à la disposition des
clients de Motorex. « Nous assurons un parcours
précis du produit grâce à l’Oil Finder. Finalement,
seul le produit utilisé correctement
peut faire valoir ses qualités », explique Pius
Vogel, conseiller technique à la clientèle chez
Motorex. L’actualité des résultats est garantie.
En effet, le système est alimenté avec de
nouvelles valeurs au moins trois fois par an, en
fonction de la nouvelle quantité de données.
Un enregistrement contient la spécification
requise et la quantité de remplissage. « Cette
consigne ne s’applique pas seulement à toutes
les huiles, mais aussi aux autres carburants,
comme l’antigel ou les liquides de frein », explique
Pius Vogel. Le choix des produits est
basé sur les spécifications des fabricants. Les
compléments apportés par les experts de Motorex
sont toutefois pris en compte dans les
recommandations.
Pour certains modèles, l’Oil Finder se heurte à
des limites. Mais, heureusement pour les garagistes,
elles concernent peu le quotidien
de la branche automobile. « Dans le secteur
agricole, pour les engins de chantier ou les véhicules
communaux, les groupes peuvent être
spécifiquement différents sur la même plateforme
en fonction de l’utilisation et des conditions
», poursuit l’expert de Motorex. La diversité
qui en découle ne permet pas de se prononcer
précisément sur la spécification ou la
quantité. Ainsi, les indications techniques ne
sont parfois possibles qu’avec des clarifications
du service à la clientèle. Les garagistes peuvent
d’ailleurs s’adresser à celui-ci à tout moment
pour des questions spécifiques, de même qu’au
service extérieur des ventes.
Quels conseils Motorex donne-t-il aux garagistes
pour conseiller la clientèle en matière
d’huile moteur ? Pius Vogel explique à ce sujet :
« Le service à la clientèle informe sur les faits
et l’utilisation correcte d’une huile par des indications
simples. Les garagistes peuvent ainsi
comprendre quels sont les points clés qui assurent
la satisfaction avec les produits ». Il est
possible de transmettre ces informations. Cela
se reflète ensuite dans les attentes et la rentabilité
pour la clientèle finale. Si, avec l’électromobilité,
d’autres carburants devaient être
nécessaires dans l’assortiment, Motorex les
indiquera aussi.
•
Plus d’infos sur :
motorex.com
Apprécié des garagistes
suisses : l’Oil Finder de Motorex
marque des points, notamment
grâce à sa simplicité d’utilisation.
Photo : Istock
AUTOINSIDE | Novembre 2023 29

FOCUS : AFFAIRES COMPLÉMENTAIRES
Équipement de véhicule pour baroudeurs
Un créneau
en or pour les
garages ?
Des tentes de toit et de l’équipement pour voitures
à perte de vue : Oliver Hillebrand a installé un paradis
pour Overlander, les fans de monospaces et de
tout-terrain à The Valley, à Kemptthal (ZH), sur l’ancien
site de Maggi. De nombreux garagistes ne sont pas
encore conscients des opportunités que représente
pour eux cette activité supplémentaire. Cynthia Mira
C
’est un one-man-show qui en vaut la peine. L’ancien chauffeur professionnel
Oliver Hillebrand, qui a grandi en RDA puis parcouru
avec passion tous les pays européens, mise depuis quelques années sur
le créneau de l’équipement automobile dans le domaine des voyages
individuels. Derrière sa boutique Overland Outfitters à Kemptthal,
dans le canton de Zurich, se cache sa société All4wd GmbH. Depuis
octobre dernier, il est présent dans The Valley avec un showroom
nettement plus grand. Son succès en tant qu’entrepreneur s’explique
notamment par les émotions. « J’aime appeler cet endroit la filiale 2.0
de Transa, avec son caractère de zoo pour enfants », dit-il en riant. Pour
les clients, il est important de voir, de toucher et d’essayer les tentes
et les accessoires. Il rend cela possible grâce au showroom et à une
ambiance appropriée. Enfin, l’équipement d’un véhicule est un investissement
important que l’on n’aime pas faire simplement sur Internet.
L’homme de 52 ans recommande en principe à chaque garage d’aménager
un petit coin dans l’entreprise et de mettre habilement en scène un
véhicule avec une tente de toit montée ou un équipement supplémentaire.
« Je suis convaincu qu’un tel investissement en vaut la peine dans
tous les cas », dit-il. « La vente d’une tente de toit, d’un châssis ou d’une
galerie de toit, par exemple, génère une marge bien plus importante
que la vente d’un tapis de sol. » De plus, la vente d’une tente n’est souvent
que le début d’une longue chaîne de transactions supplémentaires
intéressantes. Il pense par exemple aux phares. Un savoir-faire dans ce
domaine servirait également à la fidélisation de la clientèle. L’expert
résume le plus grand besoin des clients dans son domaine d’activité
comme suit : l’individualité. C’est ce que l’on peut offrir à peu de frais.
Un début difficile avec une fin heureuse
En 2019, le pas vers cette indépendance complète avec sa première
entreprise Gränzelos GmbH semblait tout sauf rose pour ce Berlinois
d’origine. En effet, juste après sa réorientation vers le secteur des
voyages en 4×4, la pandémie de coronavirus a éclaté. « L’équipe, les
voyages, les voitures, tout était là, et puis le confinement est arrivé ».
Ce n’était pas une période facile, mais en revanche, la demande de location
de grands camping-cars et de tentes de toit a presque explosé
chez lui. « Je suis à l’aise avec la logistique, mais là, j’ai vraiment atteint
mes limites », explique-t-il en décrivant ces mois d’état d’urgence. L’ouverture
de la boutique et la création de la deuxième société, All4wd
GmbH, ont été la réponse logique à cette demande. Son entreprise
Gränzelos continue à se positionner dans le domaine des cours et des
voyages en 4×4.
Contourner habilement la concurrence
Il est plus que satisfait du résultat. En peu de temps, il est devenu importateur
général de la marque allemande Vickywood et de la division
Lightning de la marque suédoise Strands. Les goûts des clients sont ici
comparables à ceux des marques automobiles. Il connaît sur le bout
des doigts les avantages et les inconvénients de plusieurs marques
et propose également des formations sur les produits. Enfin, il est
important de conseiller la clientèle de manière professionnelle dans
tous les cas. La seule chose à laquelle il renonce délibérément est la
vente de petits ustensiles comme la vaisselle de camping. « Pourquoi
est-ce que je veux me faire concurrencer par des plates-formes comme
Galaxus ? », demande-t-il rhétoriquement à ce sujet. En revanche, il est
resté fidèle à la location de véhicules et de tentes. « Mais si l’on veut se
lancer dans cette activité en tant que garage, il est impératif de faire
un bon calcul. La clientèle ne traite pas toujours les choses comme
on l’imagine », donne-t-il comme conseil.
30
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

FOCUS : AFFAIRES COMPLÉMENTAIRES
1
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1 C’est justement ce qui suit la vente d’un véhicule avec une tente de
toit ou des accessoires qui peut être intéressant pour les affaires et
la fidélisation du client. Photos : médias de l’UPSA
2 Outre les tentes de toit dans les variantes les plus diverses, on trouve
également des accessoires et des outils dans la boutique Overland
Outfitter. L’attention portée aux détails dans l’ensemble de l’aménagement
et de la présentation est également frappante.
3 De chauffeur de camion à entrepreneur : « J’ai adoré voyager et je
n’ai toujours transporté que de bonnes choses, du chocolat et du vin,
par exemple ». Aujourd’hui, Oliver Hillebrand transmet son savoir sur
les voyages à ses clients d’une manière un peu différente.
Photos : médias de l’UPSA
Être sur la route est plus qu’un hobby
Son parcours, qui l’a mené à l’indépendance, peut également être résumé
comme une aventure. C’est ainsi qu’il a conduit son premier
40 tonnes à l’âge de 18 ans. Plus tard, il a obtenu sa maturité et suivi
une formation de graphiste. Après des escales professionnelles dans
des hôtels cinq étoiles, il est revenu dans le secteur de la logistique. Il
a toujours aimé voyager dans des pays lointains. Il a changé plusieurs
fois de lieu de résidence et a vécu en Autriche, en Angleterre et aux
Pays-Bas. En 2007, il a finalement rejoint l’entreprise Transfood AG à
Frauenfeld, en Suisse. Il a continué à travailler comme chauffeur avant
de finalement vouloir essayer quelque chose de nouveau et de passer
au bureau. Il a suivi une formation de gérant à la STFW et a travaillé
pendant cinq ans pour les coopératives Migros en tant que responsable
des processus logistiques de transport. Parallèlement à toutes ces
étapes, il s’est construit une autre activité qui, d’abord un hobby depuis
2012, n’a cessé de prendre de l’ampleur. C’est ainsi qu’avec Gränzelos
GmbH, il propose depuis de nombreuses années des cours pour une
conduite sûre des voitures de tourisme et des camions sur les terrains
difficiles. Toujours de la partie : sa chienne Stella. •
AUTOINSIDE | Novembre 2023 31

FOCUS : AFFAIRES COMPLÉMENTAIRES
Une équipe dynamique et professionnelle avec une vision d’avenir.
C’est ainsi que l’on peut décrire la première impression qu’on a
lorsqu’on pousse la porte du garage Stahel AG. Silvan, René, Helen
et Sandra (de droite à gauche) continuent de diriger l’entreprise
familiale avec beaucoup d’engagement, en collaboration avec Silvio
Sproll. Photo : médias de l’UPSA
Du garage au prestataire de mobilité
Comment les Stahel
gèrent-ils tout cela ?
Le garage Stahel AG, situé dans le canton de Thurgovie, existe depuis
environ 65 ans. Il y a quatre ans, la troisième génération a repris le
flambeau. Les frères et sœurs Helen et René Stahel font partie
de la direction, qui se compose de cinq personnes. Ils expliquent
pourquoi il faut au moins cinq ans pour assurer une succession
ordonnée et pourquoi ils recommandent aux autres garages de
répartir les affaires sur plusieurs épaules. Cynthia Mira
Du garage au prestataire de mobilité : la
famille Stahel, dans le canton de Thurgovie,
a depuis longtemps assimilé ce changement.
Les trois frères et sœurs Sandra, Helen
et René dirigent, avec leur cousin Silvan Stahel,
le destin de cette entreprise traditionnelle
vieille de 65 ans. En tant que membre externe,
Silvio Sproll a la main sur les finances. « Nous
voulions délibérément faire appel à quelqu’un
d’autre qui n’a pas la perspective d’un Stahel et
qui peut apporter de précieux apports et peutêtre
aussi parfois simplement mettre le pied
sur le frein ou sur l’accélérateur », explique Helen
Stahel, sourire aux lèvres. Pour elle, la pérennité
de l’entreprise familiale est une affaire
de cœur. En outre, elle s’engage depuis quatre
ans au sein du comité de la section UPSA de
Thurgovie. En s’appuyant sur les valeurs familiales
et sur un grand dynamisme, l’équipe veut
mener le siège d’Oberaach et les trois autres
sites (Weinfelden, Kreuzlingen et Amriswil)
vers un avenir prospère. Une visite sur place
permet de voir comment cela fonctionne.
L’harmonie au sein de l’équipe est palpable dès
que la porte du spacieux showroom s’ouvre.
Même si, comme ils le soulignent, les réunions
peuvent parfois être bruyantes. Les différents
points de vue et caractères des cinq membres
de la direction ont leur place, comme en témoignent
les nombreuses idées déjà mises
en œuvre. Une innovation majeure est également
prévue pour janvier 2024. En effet, des
véhicules de la marque Mitsubishi feront alors
leur apparition sur le terrain dominé par Ford.
L’équipe a pris cette décision après mûre réflexion,
car les propriétaires sont fortement
attachés à la « marque de la maison » Ford,
sur laquelle le grand-père misait déjà. Cependant
: « Nous avons besoin d’offres pour une
clientèle existante que nous ne pouvons plus
servir complètement avec Ford », explique
René Stahel. « Les modèles disponibles en
Suisse ne couvrent plus tous les segments »,
explique le jeune homme de 34 ans. Cela est
dû en partie à la politique et à l’instrument
d’incitation qu’est la taxe sur le CO 2 (celle-ci
est prélevée en cas de dépassement des valeurs
cibles de CO 2 lors de l’importation de voitures
et doit contribuer à réduire les émissions
de CO 2 en Suisse), mais surtout à l’orientation
stratégique de Ford « Adventure Spirit ». « Afin
de pouvoir continuer à répondre au plus grand
nombre possible de besoins de nos clients,
nous avons décidé de représenter Mitsubishi
et en sommes très heureux. »
René, qui a fait un apprentissage de menuisier,
déclare à ce sujet : « C’est comme si je ne fabriquais
plus que des tables en noyer, alors qu’un
client sur deux veut un meuble en chêne. »
Cette situation sur le marché a également
une influence sur les entretiens de conseil,
ajoute-t-il. « Il y a quelques années, lorsque
je travaillais dans la vente, la situation était
très différente ». Aujourd’hui, ils doivent tout
simplement refuser de répondre à certaines
demandes de clients. « L’époque où les garages
32
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

FOCUS : AFFAIRES COMPLÉMENTAIRES
ne faisaient ‹ que › commander et vendre des
voitures est définitivement révolue », ajoute sa
sœur, âgée de 36 ans.
Les Stahel sont également toujours ouverts à
la nouveauté, actuellement avec un projet pilote
de Ford. Bientôt, un collaborateur interne
se déplacera avec le véhicule de service mobile
entièrement électrique. Ponter, remplacer la
batterie, changer les freins, le tout chez les
clients, sans effort supplémentaire pour eux.
En outre, l’équipe a fondé en 2021 l’entreprise
Mobista AG, dont l’objectif est de proposer
des abonnements de voiture. Le nom Mobista
est une combinaison des mots « mobilité »
et « Stahel ». « Nous étudions cette activité
supplémentaire afin d’être prêts si les abonnements
devaient s’établir », explique Helen
Stahel. Il est important d’acquérir de l’expérience
dès aujourd’hui, mais la demande est
encore limitée. Tout le contraire de l’offre de
location de fourgons aménagés. La famille
avait déjà misé sur cette activité complémentaire
peu avant la pandémie, profitant ainsi
du boom. « Le timing était bon, Ford a lancé
le Transit Nugget au bon moment. C’est un
super produit et nous n’avons pratiquement
pas eu d’expériences négatives avec cette activité
complémentaire », s’enthousiasme-t-elle.
La famille dispose d’une autre branche économique
avec une petite épicerie située juste
à côté du showroom. « Cette boutique s’est
muée en magasin de village, du moins c’est
ainsi que tout le monde l’appelle, car il n’y a
rien d’autre de comparable », explique le frère.
À ce stade, le lecteur ou la lectrice peut légitimement
se demander, en raison de l’abondance
d’affaires supplémentaires, comment
les Stahel gèrent tout cela ? « Je suis convaincu
En 2019, la transmission à la troisième
génération ainsi que l’anniversaire
de l’entreprise ont été fêtés pendant
toute une année avec les activités
les plus diverses dans
la région.
Comment réussir la succession dans votre garage
Chez les Stahel, le passage de flambeau a dur
cinq ans au total, un temps dont ils ont bien
eu besoin. « Il ne faut pas seulement tenir
compte des aspects financiers, mais aussi
des aspects émotionnels », explique Helen
Stahel. De nombreuses décisions qui ont dû
être prises n’étaient pas prévues au départ. Il
s’agit notamment d’opérations bancaires ou
de clarifications diverses en cas d’urgence.
Il fallait par exemple régler chez eux la
question de savoir si et comment l’entreprise
pouvait subsister en cas de décès. « Avant de
pouvoir réellement reprendre l’entreprise, il faut
compter au moins cinq ans. Mais il vaut mieux
se préparer et faire les premiers pas dans cette
direction plus tôt », souligne-t-elle. Elle recommande
vivement aux exploitants qui s’apprêtent
à passer la main de faire appel à un expert.
« Dans un garage, on a généralement d’autres
qu’être seul CEO dans un garage, de nos jours,
c’est se perdre », souligne René Stahel. Il y a
tellement de défis à relever dans la branche
automobile. Il recommande donc de répartir
les affaires sur plusieurs épaules. Helen
Stahel abonde dans son sens et lance : « Le
modèle d’agence arrive aussi, c’est une incertitude
qui nous fait souffrir dans le métier, car
nous ne savons jamais exactement comment
les choses vont évoluer. »
Les Stahel font également poser des sportifs et des artistes de renom devant leur objectif. Par exemple, l’ancien
gymnaste artistique Pablo Brägger conduit l’un de leurs véhicules depuis 2022. Photo : garage Stahel AG
compétences clés. Le risque que quelque chose
se perde est trop grand. »
Une solution avec une direction externe n’entrait
pas en ligne de compte pour la famille Stahel,
bien que Sandra et Helen aient d’abord opté pour
un apprentissage de commerce, Sandra dans
une autre branche et Helen au service des automobiles
de Thurgovie, et que seul Silvan Stahel
ait suivi un apprentissage de mécatronicien
d’automobiles après l’école. Néanmoins, il était
clair pour eux tous qu’ils voulaient poursuivre
la tradition. Seules les sœurs de Silvan Stahel,
Corinne et Melanie, ont opté pour une autre
voie. « C’est une affaire de cœur pour nous,
nous avons grandi ici. Mais nos parents n’ont
jamais insisté ni fait pression sur nous, et je leur
en sais gré », explique Helen Stahel.
Ils ont pensé depuis longtemps à l’intégration
des transmissions alternatives ainsi qu’à la
numérisation pour le quotidien des affaires.
Ainsi, des investissements ont été réalisés
dans des bornes de recharge et dans la formation
continue du personnel. Heureusement,
pour l’instant, ils n’ont jamais eu de difficultés
à trouver des personnes en formation qui leur
conviennent. Ils forment actuellement huit
jeunes talents. « Je pense que dans une région
rurale, l’apprentissage dans une entreprise familiale
est encore assez important. On apprécie
qu’il y ait un visage derrière l’entreprise et
que l’on sache où l’on travaille », explique Helen
Stahel. Elle ne veut toutefois pas minimiser
le problème dans la branche. Elle est très
reconnaissante de la loyauté et de la confiance
que lui témoignent ses collaborateurs, car on ne
peut pas faire des affaires sans un bon personnel.
Mais ce succès serait bien sûr aussi dû à la
génération précédente. « Nous devons remercier
notre grand-père, Theo Stahel, qui a posé
la première pierre du garage en 1959, ainsi que
notre oncle et notre père », souligne René Stahel.
Ils ont assuré la réputation et la notoriété
du garage dans la région au fil des années. •
Plus d’infos sur :
garagestahel.ch
AUTOINSIDE | Novembre 2023 33

FOCUS : AFFAIRES COMPLÉMENTAIRES FOKUS
Partenaire de montage de KW
Intéressant et générateur de chiffre
d’affaires : KW Automotive est le
leader mondial des suspensions à
corps fileté, qui sont montées par
des garages compétents partenaires
de KW. Photo : KW Automotive
Le châssis
du succès
Les accessoires automobiles et l’amélioration des
véhicules font partie des possibilités classiques
d’augmenter le chiffre d’affaires d’un garage. Les
plus de 100 partenaires de montage suisses formés
en usine et qui montent des châssis KW sont un
bon exemple de partenariat réussi. Timothy Pfannkuchen
Parfois, une petite croix met des bâtons dans les roues : rares sont les
marques automobiles dont les listes de prix ne fourmillent pas de
packs sport et de variantes de performance. Cela paraît pourtant bien,
une croix dans la liste des options – et l’on finit rapidement par s’endommager
les disques intervertébraux dans son véhicule de tous les jours
trop rigide ou, à l’inverse, l’on est déçu que le modèle sport soit malgré
tout beaucoup trop taillé pour la route pour se rendre sur les circuits.
Alors que la grande époque du tuning de spoilers est révolue, les châssis
optimisés sont plus demandés que jamais. D’autant plus que les prix
n’ont certes pas de limite, mais commencent vers 1500 francs, ce qui est
raisonnable. Mais qui installe un tel châssis ?
Attirer les clients avec le plaisir de conduire
C’est précisément là que se trouve une activité complémentaire avec de
bonnes marges. Les partenaires de montage de KW Automotive en
sont un exemple. Le leader mondial allemand des suspensions à corps
fileté ainsi que des équipementiers de course automobile développe et
fabrique des châssis pour différents constructeurs automobiles comme
Audi, BMW, Ford, Mercedes-AMG ou Porsche, qui les utilisent sur des
modèles spéciaux ou les proposent en option comme suspensions sportives.
L’activité principale reste bien sûr ce que KW a été le premier fabricant
à rendre réglable en hauteur de manière légale en 1995 : des suspensions
à corps fileté pour des exigences individuelles. Voici un exemple de
voiture pour laquelle on ne s’attend pas du tout à cela : le châssis V3 de
KW pour les Tesla Model 3 et Y, les best-sellers de 2021 et 2022, récolte
de nombreux éloges pour son maniement comme pour son confort.
Les clients peuvent trouver des partenaires de montage sur la page d’accueil
de KW ou sur recommandation de KW. En tant que partenaire de
montage de châssis, on attire de nouveaux clients qui aiment les voitures
et qui sont donc prêts à dépenser une certaine somme pour celles-ci – et
qui ont tendance à revenir pour d’autres achats ou travaux d’entretien. Le
garage, lui, renforce son image et sa différenciation. Rien d’étonnant à ce
que KW Suisse compte des centaines de partenaires, dont plus de 100 entreprises
formées en usine (et donc répertoriées sur le site web). « À l’avenir,
nous voulons surtout continuer à nous développer sur le plan qualitatif
», explique Peter Banz, chef de KW Suisse depuis sa création en 2001.
Il faut du cœur et de la compétence
Certes, selon Peter Banz, il s’agit aussi d’une affaire complémentaire intéressante
pour les grands exploitants. Mais ceux-ci ont souvent un emploi
du temps très chargé. « Il faut alors l’exclure du quotidien. Les petits
exploitants sont plus flexibles. » Mais quelques conditions doivent être
remplies. Il s’agit par exemple de garages qui répondent à toutes les exigences
techniques et qui, dans l’idéal, disposent en interne d’un système
de mesure de la charge par essieu et par roue. Pour devenir un partenaire
formé de KW, au moins un employé doit participer à un stage d’un à trois
jours au siège de KW à Fichtenberg, en Allemagne ; cette formation continue
passionnante est également attrayante pour attirer la relève du secteur.
Le plus important reste toujours, selon lui, « le cœur à l’ouvrage ».
•
Plus d’infos sur :
kwsuspensions.ch
Équipe centrale suisse : les plus de 100 partenaires de montage KW dans notre pays
travaillent en collaboration avec KW Automotive (Schweiz) AG à Rotkreuz (ZG). Ici,
l’équipe autour du directeur Peter Banz (3 e à partir de la gauche). Photo : KW Suisse
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Novembre 2023 | AUTOINSIDE

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FOCUS : AFFAIRES COMPLÉMENTAIRES FOKUS
Une niche avec des marques de voitures inconnues
Traductrice entre
les cultures
Noyo Mobility SA, qui s’est positionnée en Suisse en 2023, est
notamment spécialisée dans les marques chinoises. Récemment,
l’entreprise a annoncé la première livraison du Voyah Free à un
client en Suisse. À plusieurs reprises, le client a été interpellé au sujet
de sa nouvelle voiture, encore largement inconnue en Suisse. Petit
aperçu de ce que la start-up a à offrir aux garages suisses. Cynthia Mira
Présenter les véhicules là où se trouvent
les clients – c’est ce qui leur a semblé important
dès le début, raison pour laquelle la
mise en place rapide d’une structure de concessionnaires
et de services avec des succursales
fixes pour le conseil, les tests de véhicules et
d’autres prestations a été au centre de leurs préoccupations,
explique Daniel Kirchert, CEO de
Noyo Mobility SA, à propos du lancement en
Suisse. Aujourd’hui déjà, et donc peu de temps
après le démarrage, l’entreprise collabore avec
le logisticien de véhicules Galliker ainsi qu’avec
des partenaires de distribution et de service sélectionnés.
Les médias de l’UPSA ont voulu savoir
dans quelle mesure les garagistes suisses
profitent de leur portefeuille d’offres.
Daniel Kirchert, vous misez entre autres
sur l’e-mobilité en provenance de Chine.
Pourquoi ?
Daniel Kirchert, CEO de Noyo Mobility SA :
Nous ne sommes pas limités aux marques
chinoises, mais nous considérons qu’elles sont
actuellement leaders en termes de rapport
qualité-prix dans le secteur de la mobilité
électrique. Cela signifie de grandes opportunités
aussi et surtout pour les commerçants. La
plupart des experts estiment aujourd’hui que
les véhicules électriques représenteront 40 % du
marché total en Suisse en 2030. Cela correspond
à environ 100 000 véhicules. La part des
marques chinoises n’est aujourd’hui que de 0,2 %
en Suisse. Nous pouvons nous attendre à ce que
ce pourcentage atteigne 10 à 20 % au cours des
cinq prochaines années. Il y aura donc 10 000 à
20 000 unités de fabricants chinois. Nous estimons
de manière conservatrice que nous pourrons
atteindre un pourcentage à deux chiffres
du marché avec Noyo.
Pourquoi avez-vous décidé d’entrer sur
le marché suisse ? Quels avantages
et quelles différences y voyez-vous ?
La Suisse, en tant que marché à taille humaine,
a la taille optimale pour que le concept Noyo
puisse croître de manière organique. L’offre de
véhicules électriques disponibles est ici très
claire, car de nombreux équipementiers de
Conseils des experts Noyo : ces activités supplémentaires peuvent être
générées par les voitures électriques
Il existe de nombreuses prestations liées à l’e-mobilité qui sont intéressantes en tant qu’activités
complémentaires pour les garages, dont certaines peu connues. L’expertise de Noyo est la suivante :
tout d’abord, il y a les services habituels : changement de pneus et inspections du châssis ou des
freins. La chaîne cinématique électrique permet de supprimer en grande partie les travaux de maintenance
sur les moteurs. Néanmoins, il y aura toujours des réparations, par exemple de dommages
causés par des accidents. Dans l’après-vente, la règle est la suivante : si l’on voit plus loin que le bout
de son nez, on identifie rapidement des possibilités de chiffre d’affaires supplémentaires, notammen
dans le domaine de l’infrastructure. Ainsi, les garagistes peuvent également devenir des conseillers en
énergie et vendre ou procurer la Wallbox, le photovoltaïque, le stockage de l’électricité et bien d’autres
produits liés à l’électricité verte, puis gagner de l’argent grâce à des modèles de commission. La clé du
succès est ici la flexibilité, et celle-ci commence dans la tête
première monte n’ont tout simplement pas ce
marché en ligne de mire. C’est dans cette niche
que nous nous engouffrons pour nous développer.
Pour nous, il est important d’offrir dès le
départ une qualité élevée et le meilleur service
possible. Dans notre domaine d’activité complexe,
nous ne pouvons pas le faire simultanément
dans différents pays européens, où les
situations de marché sont différentes. Noyo
est bien plus qu’un importateur général. Elle
est à la fois un partenaire de service, un garant
de la qualité et un expert de l’entrée sur le
marché et de la communication. De plus, nous
sommes des spécialistes des études de marché
pour évaluer quel produit a une chance en Europe
et ce qui doit encore être optimisé.
Avec quels partenaires travaillez-vous
pour proposer vos services de mobilité ?
En ce qui concerne nos véhicules, nous travaillons
déjà en étroite collaboration avec de
36
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

FOKUS FOCUS : AFFAIRES COMPLÉMENTAIRES
Daniel Kirchert, CEO de Noyo Mobility SA,
souligne que l’une des tâches principales
du processus de vente est de dissiper la
peur du client face au manque d’autonomie.
Le meilleur moyen d’y parvenir est de voir
avec le client à quelle fréquence et pendant
combien de temps le véhicule est effectivement
utilisé. Photo : Noyo Mobility
grands constructeurs chinois, comme Dongfeng,
avec le Voyah Free, ou le groupe Sokon,
avec le Seres, deux véhicules que nous
commercialisons en exclusivité en Suisse. Au
cours des six à douze prochains mois, nous
prévoyons de proposer au moins cinq véhicules
et catégories différents, notamment par
le biais de la gamme de modèles Dongfeng,
dans le segment du luxe et du haut de gamme,
mais aussi des modèles d’entrée de gamme à
un prix abordable. L’intérêt est ici grand de
part et d’autre, car les défis que doivent relever
les constructeurs sur le marché européen
sont aussi variés que les véhicules désormais
proposés. En outre, les groupes automobiles
chinois en particulier se heurtent en Europe
à des obstacles qu’il est difficile de maîtriser
depuis l’étranger. Les mentalités, la compréhension
des clients et le cadre juridique
sont trop différents. Pour rester dans l’imagé,
nous nous considérons comme des démultiplicateurs
entre les cultures et les mentalités
des distributeurs et des clients. Car dans ce
domaine, il y a tout simplement d’énormes
différences entre la Chine et l’Europe.
Dans quelle mesure les garages suisses
profitent-ils du portefeuille d’offres ?
Les concessionnaires suisses profitent avant
tout de conseils fiables sur un marché encore
plutôt inconnu pour eux. Ils ont ainsi l’opportunité
de proposer à leur clientèle des véhicules
de très grande qualité à un bon rapport
qualité-prix, dont nous assurons la publicité et
la commercialisation à grands frais. Parallèlement,
nous nous occupons également, dans le
cadre d’une offre globale, des thèmes liés au
service, au financement et à la garantie. Pour
y parvenir, nous intégrons des partenaires de
services renommés.
Avez-vous des conseils à donner aux
garagistes ? Comment réussir un entretien
de vente avec des clients qui montrent de
plus en plus d’intérêt pour les voitures
électriques ?
Nous estimons qu’il est important d’attirer l’attention
des acheteurs sur les frais de suivi. Cela
signifie faire comprendre aux clients qu’une
voiture électrique est rentable à long terme,
compte tenu de l’augmentation du prix du carburant,
des taxes et des éventuels frais de réparation
et d’entretien. Et que l’environnement
s’en réjouit en plus, bien sûr. De notre point de
vue, un entretien de conseil est réussi grâce à
une transparence maximale et à l’élimination
des derniers préjugés. Il est important que le
vendeur puisse aussi parfaitement conseiller
sur les possibilités de subvention et les solutions
de recharge, et qu’il ne laisse pas les
clients dans l’incertitude.
•
AUTOINSIDE | Novembre 2023 37

FOCUS : AFFAIRES COMPLÉMENTAIRES
En route avec le service externe de Quality1
La poignée de main
reste irremplaçable
Malgré la numérisation, certaines entreprises mettent l’accent
sur le contact personnel. Notamment le leader du marché des
garanties, Quality1. Mais pourquoi ? Nous accompagnons Patrick
Berger, agent de terrain chez Quality1, au garage Di Prisco à
Kölliken (AG) pour le découvrir. Timothy Pfannkuchen
Lorsqu’on prend rendez-vous avec Patrick
Berger, on sent déjà au téléphone qu’on a
affaire à un homme qui vit et aime son métier.
P. Berger est l’un des huit agents de terrain
de Quality1 AG. Il est responsable des cantons
d’Argovie, des deux Bâle, d’une grande
partie du canton de Soleure et d’une petite
partie de celui de Zurich. Ouvert, toujours
une blague aux lèvres, l’agenda dans la tête
plutôt que seulement dans le téléphone portable,
l’homme de 55 ans nous dit à la fin de la
conversation téléphonique : « Je vous envoie
tout de suite un e-mail avec la date, l’heure,
l’adresse et les coordonnées ». Parfait. Mes
compliments, P. Berger connaît son affaire.
Changement de décor : peu avant 9h30 à Kölliken
en Argovie, le jour convenu. La voiture
de service de P. Berger entre dans la cour du
garage Di Prisco avec une ponctualité exceptionnelle
et se gare, à notre demande de
photo, devant une porte d’atelier du membre
de l’UPSA. « Sinon, je ne me garerais jamais
ainsi, je ne veux pas être dans le chemin ni au
centre de l’attention : la clientèle est au centre
de l’attention ! », dit-il en avançant vers Eros
Di Prisco, propriétaire du commerce automobile
du garage. Une poignée de main ferme, on
se connaît : depuis 13 ans, P. Berger, 55 ans,
travaille chez le leader du marché de la garantie.
Son client Eros Di Prisco est même
quasiment un habitué de Quality1 : dès 2002,
année de la création de Quality1 et deuxième
année de sa propre entreprise, il est devenu
partenaire.
Le contact personnel compte encore
aujourd’hui
Les poignées de main analogiques ont-elles
un sens à l’ère du numérique ? « Oui ! », nous
répondent simultanément les deux hommes.
« Absolument ! », affirme E. Di Prisco, qui a
plus de 30 ans d’expérience dans la branche :
« Pour moi, le contact personnel, tangible à tout
moment, est important ». P. Berger acquiesce
et ajoute : « Impossible de faire sans ». P. Berger
effectue quatre à sept visites de clients par
jour et jusqu’à 38 000 kilomètres par an. Est-ce
amusant ? « Oui, parce que chaque jour est différent,
chaque personne est intéressante. Le
défi consiste à planifier de manière disciplinée,
mais en contrepartie, je peux organiser ma
Service à la clientèle : P. Berger monte un
panneau Quality1. La clientèle apprécie ce
nom en tant que label de qualité.
38
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

FOCUS : AFFAIRES COMPLÉMENTAIRES
Poignée de main entre partenaires commerciaux
: Eros Di Prisco (à g.), du Garage Di
Prisco à Kölliken AG, accueille Patrick Berger,
Field Manager chez Quality1 AG, pour une visite
chez un client. Photos : médias de l’UPSA
journée comme bon me semble dans le cadre
des directives ». Et si un client était difficile ?
« Alors je me gare et je reprends mon souffle.
Je ne peux pas emmener les problèmes chez le
client suivant ».
P. Berger soutient sa clientèle « en tant que partenaire
d’égal à égal, par téléphone, e-mail, en
ligne ou sur place, qu’il s’agisse d’un sinistre,
de la conclusion d’un contrat, d’une formation,
d’un soutien marketing ou d’une acquisition.
Bien sûr, il y a parfois des problèmes, mais il
faut les aborder ouvertement et les résoudre.
Au final, ce qui compte, c’est que le garagiste
et le client final soient contents ». Les clients
sont-ils contents, Monsieur Di Prisco ? « Je
mentirais en disant le contraire », répond-il.
« Surtout, chez Quality1, tout va vite : le client
est là, sa voiture sur le pont élévateur et je
ne peux pas attendre un jour. Et Quality1 est
flexible : on peut toujours joindre quelqu’un et
trouver une solution même dans des cas particuliers
». P. Berger dit en souriant : « C’est bien
qu’il le dise et que ce ne soit pas à moi de le
faire : validation en 15 minutes ! », puis donne
un exemple de cas exceptionnel : un véhicule
trop vieux pour la garantie. « Mais la livraison
était imminente, le garagiste était un client
de premier ordre et l’avait promis à la cliente.
Nous ne voulons pas que le garagiste ait une
mauvaise image. Ce genre de choses ne se
fait peut-être pas en 15 minutes, mais après
des vérifications internes, nous avons mis en
œuvre une exception ».
Gestion des sinistres externalisée
Mais attendez : E. Di Prisco doit payer les polices
d’assurance. Est-ce que cela vaut la peine
pour lui ? « Oui, parce que Quality1 est un outil
pour vendre des voitures. Je pourrais aussi
couvrir les dommages moi-même. Mais je devrais
alors obliger le client à s’engager auprès
de mon garage et engager des collaborateurs
qui s’en occupent et qui maîtrisent toutes les
langues nationales, au cas où un client aurait
un sinistre à Genève. Mais ainsi, mon client
peut se rendre dans n’importe quel garage.
Quality1 est la bonne solution d’externalisation
».
Direction les occasions de ce garage indépendant
de huit collaborateurs, qui utilise d’ailleurs
la garantie Quality1 dans le domaine du
commerce et la « Garantie UPSA en coopération
avec Quality1 AG » dans le domaine des
garages. P. Berger appose la plaquette Quality1
sur une BMW. Est-ce que ça marche ? « Oui,
et c’est un fort argument pour Quality1 »,
dit E. Di Prisco : « La majorité des acheteurs
connaissent le nom. J’explique bien sûr la garantie.
Mais lorsqu’un client achète une voiture,
des milliers d’informations lui tombent
dessus. Il est alors content que je ne lui explique
pas encore qui est Quality1. Il ne veut
pas le savoir. Il a une garantie en laquelle il a
confiance, c’est ce qui compte. Aussi parce que
les clients deviennent plus exigeants et que la
garantie est un sujet important ».
Le pop-corn est quasiment l’arme
secrète
Est-ce que seul un établissement comme le
garage Di Prisco, qui a obtenu sur Google la
fière note de 4,7 étoiles sur 5, peut devenir un
partenaire Quality1, ou n’importe qui ? « Nous
vérifions que le garage est certifié quelque
part comme atelier spécialisé ou s’il s’agit simplement
d’une société boîte aux lettres », explique
P. Berger. « S’engager à la va-vite juste
pour cinq contrats serait dommageable pour
un label de qualité ». Le temps presse, P. Berger
doit partir. Mais il va d’abord chercher son
arme secrète : le pop-corn Quality1 ! Il bondit
au coin de la rue et crie joyeusement : « Pour
le garage ! Pour ça, il trouve toujours le temps
qu’il faut ». Comme au cinéma. Pour que le
partenariat reste du grand cinéma. •
Plus d’infos sur :
quality1.ch
garage-diprisco.ch
Collaboration : Patrick Berger (à g.) et le
garagiste Eros Di Prisco discutent des
sinistres actuels.
AUTOINSIDE | Novembre 2023 39

FOCUS : AFFAIRES COMPLÉMENTAIRES FOKUS
Profiter de l’activité liée aux flottes grâce à « FleetPoint »
Les flottes, une chance
pour les petits
Plus de la moitié des voitures neuves sont des véhicules de flotte, et la tendance est à la hausse. Le besoin
d’un encadrement compétent et l’opportunité de profiter des flottes en tant que garage augmentent donc
également. Avec « FleetPoint », Hostettler Autotechnik a un concept qui permet aux petits garages d’assurer
un entretien de qualité des flottes. Jürg A. Stettler
Nous passons devant le château de Kyburg, qui domine la vallée
et l’usine Kuhn Rikon, connue dans le monde entier pour ses
poêles, et nous nous enfonçons dans la vallée zurichoise du Tösstal.
Un garage peut-il vraiment faire de bonnes affaires avec des véhicules
de flotte ici, en pleine campagne ? Nous sommes sceptiques lorsque,
peu avant la fin de Turbenthal, nous ne poursuivons pas notre route
vers la pittoresque plage de Bichelsee mais bifurquons vers le quartier
industriel. À tort, comme nous l’explique Sandro Carnazza, directeur
de Carnazza AG, l’un des 200 partenaires « FleetPoint » : « Certes, nous
sommes à la campagne, à environ 25 minutes de Winterthour. Néanmoins,
la situation est attractive, car l’aéroport et Auto Zürich sont
aussi rapidement accessibles en voiture. En outre, le commerce lié aux
flottes n’est pas encore très connu ni répandu ici, ce qui recèle un potentiel
! ».
L’entreprise familiale Carnazza, qui effectue également des travaux de
carrosserie et de ferblanterie et fournit des services de dépannage dans
la région, est un partenaire commercial de longue date de Hostettler
Autotechnik AG et a été contactée par des conseillers de service à
la clientèle au sujet du concept d’atelier « FleetPoint » pour les activités
liées aux flottes. Carnazza se souvient : « Le thème des flottes m’a
directement interpellé, car il représente une formidable opportunité
d’acquérir de nouveaux clients. Même les clients existants qui, jusqu’à
présent, ne nous amenaient que leur voiture privée, peuvent tirer une
plus-value de l’entretien chez nous de leur véhicule professionnel ».
200 garages participants dans toute la Suisse
Mais quelles sont les conditions à remplir pour pouvoir profiter du
champ d’activité supplémentaire avec les flottes et devenir, en tant
que garage, partenaire « FleetPoint » ? « Il faut d’une part des conditions
professionnelles : une entreprise spécialisée bien équipée avec
un personnel formé en conséquence. D’autre part, l’entreprise partenaire
doit respecter des directives et des processus », explique Claudia
Schlatterer, responsable des concepts d’atelier chez Hostettler Autotechnik
AG, « notamment les taux horaires et les conditions correspondantes
pour les pièces de rechange. Les travaux doivent être effectués
selon les instructions du fabricant et le décompte doit être
centralisé par notre intermédiaire ».
Actuellement, près de 200 garages font déjà partie du réseau suisse.
Hostettler est en principe ouvert à d’autres partenaires, mais ne fait
pas d’acquisition active. « Lorsque nous gagnons un nouveau client
‹flotte› et que nous avons besoin d’un partenaire dans une zone encore
blanche du réseau pour l’assister, nous recrutons de manière ci-
40
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

FOKUS FOCUS : AFFAIRES COMPLÉMENTAIRES
Grâce à des concepts d’atelier comme « FleetPoint », l’activité de flotte peut également
être une option pertinente pour les petits garages. Photo : Adobe
blée parmi notre clientèle », révèle C. Schlatterer. « Sans garages, pas
de flottes, et sans flottes, les garages ne sont pas satisfaits. Avec nos
concepts existants Autofit, Autopro et eGarage, nous avons la chance
de compter environ 700 garages parmi nous, c’est pourquoi nous
avons pu clairement mettre l’accent sur l’acquisition des exploitants de
flottes. » Quels sont les avantages pour les garages ? « Notre objectif est
de fournir un certain taux d’occupation des ateliers avec des véhicules
de flotte. Nous nous chargeons de la prospection ainsi que de l’encaissement.
Le garage peut effectuer le décompte par notre intermédiaire.
Pour le reste, l’administration est également allégée, car nous sommes
alors l’interlocuteur central du garage », explique la responsable des
concepts d’atelier.
Sandro Carnazza (au volant) et son équipe chez Carnazza AG. Photo : Carnazza
Une chance pour les petits exploitants
Le compte semble y être, comme le confirme Sandro Carnazza : « Cela
nous permet d’attirer des entreprises clientes plus importantes avec
un super concept global et de gagner leur confiance. En tant que petite
entreprise familiale, ce genre de chose est autrement difficile, car
ces clients ont tendance à se tourner vers les grandes entreprises ».
Il ajoute : « Les activités liées aux flottes ont bien démarré, la collaboration
fonctionne parfaitement : des conditions-cadres claires sont
utiles, car elles ne laissent aucune place à l’ambiguïté et on peut traiter
les commandes sans complication ». Le fait que l’entreprise familiale
ait déjà misé sur des solutions numériques et que l’outil en ligne
« Fleet-Assistant », par exemple, n’ait pas été un grand changement, a
certainement contribué à la mise en place du nouveau modèle commercial.
« L’outil est vraiment convivial et facile à comprendre. De
plus, il fonctionne de manière fiable », résume le jeune directeur. Les
prestations telles que la garantie de véhicules de remplacement ou le
service d’enlèvement et de livraison pour les clients « flotte » constituent
plutôt un obstacle pour les petits exploitants. « C’est, à mon avis,
le plus grand défi. Il faut savoir que pour cela, certaines ressources
doivent être disponibles. Une très bonne organisation et une bonne
coordination sont donc essentielles ».
La transparence également pour les exploitants de flottes
Hostettler doit également coordonner et organiser un certain nombre
de choses, même si la prise de rendez-vous, la gestion des commandes et
le décompte se font via un outil en ligne central. Le catalogue de pièces
de rechange et l’outil de calcul correspondant seront aussi intégrés prochainement.
« Les bases des commandes et les processus sont uniformisés
et faciles à vérifier et à interpréter. Cela augmente la transparence
vis-à-vis des clients ‹flotte›, car nous donnons également à l’exploitant
Suite page 42
AUTOINSIDE | Novembre 2023 41

FOCUS : AFFAIRES COMPLÉMENTAIRES FOKUS
Pour Sandro Carnazza, directeur de Carnazza AG et l’un des plus de 200 partenaires
« FleetPoint », les activités liées aux flottes ont bien démarré. Photo : Carnazza
Claudia Schlatterer, responsable des concepts d’atelier chez Hostettler Autotechnik AG,
permet aux garagistes de travailler le plus efficacement possible. Photo : Hostettler
de la flotte l’accès à Fleet-Assistant », explique C. Schlatterer. « Et les
conditions uniformes convenues à l’avance, dont nous vérifions le respect,
sont des atouts supplémentaires ». Le réseau croissant de partenaires
« FleetPoint » doit être exploité au maximum de ses capacités.
Qui doit s’occuper des nouveaux véhicules de la flotte : Hostettler ou
les partenaires eux-mêmes ? « En principe, la tâche de Hostettler Autotechnik
AG est d’acquérir de nouveaux clients ‹flotte›. Nous recrutons
actuellement un Key Account Manager dédié pour pouvoir accélérer
davantage », révèle-t-elle, avant d’ajouter : « Mais nous nous réjouissons
bien sûr aussi des apports des partenaires. Cela nous a déjà permis de
gagner plusieurs clients ‹flotte› ».
Le compte y est pour tout le monde
Les clients « flotte » demandent généralement des conditions différentes
de celles des clients privés. La question se pose alors de savoir si
l’affaire en vaut tout de même la peine : les petites entreprises ont moins
de réserves que les grandes, qui peuvent peut-être s’en sortir malgré
des taux et des marges plus faibles dans le compte mixte. « Pour nous,
cela vaut le coup », souligne Sandro Carnazza. « D’une part, on prend
en charge un plus grand volume de véhicules et d’autre part, lorsque les
clients sont satisfaits, les véhicules privés viennent s’ajouter comme
nouveaux clients. Les conditions-cadres claires permettent de gagner
du temps et ainsi de traiter les mandats de manière plus efficace par rapport
aux affaires avec les clients privés ». En outre, le concept d’atelier a
permis à Carnazza AG de se faire connaître dans et au-delà de la région.
La notoriété du partenaire « FleetPoint » de Turbenthal devrait encore
augmenter : Hostettler a des objectifs clairs avec son concept de flotte.
« Nous voulons devenir le plus grand prestataire de services aprèsvente
pour les flottes, indépendant des marques, en regroupant les
compétences de PME ancrées au niveau régional dans un réseau fort
que nous proposons aux exploitants de flottes, mais aussi aux prestataires
de services de gestion de flottes », explique Claudia Schlatterer.
« Nous avons déjà réussi à attirer des flottes passionnantes et à montrer
que nous sommes un prestataire de services compétitif pour les
fournisseurs de gestion de flotte. Nous avons ainsi pu remporter nos
premiers succès avec Axa Mobility Services et acquérir des flottes ». Y
a-t-il encore des améliorations à apporter ? « Ce qui est sûr, c’est que sur
la base de notre expérience, nous voulons rendre les processus encore
plus numériques et donc plus efficaces », explique-t-elle. « Nous pouvons
utiliser les ressources supplémentaires pour gagner le plus grand
nombre possible de nouveaux clients ‹flotte› attractifs ». •
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AUTOINSIDE | Novembre 2023 45

FOCUS TECHNIQUE
Le défi e la défossilisation et de la décarbonisation pour les véhicules utilitaires
L’embarras du choix de la propulsion
La substitution des énergies fossiles dans le trafic routier est plus variée pour le secteur des véhicules
utilitaires que pour celui des voitures de tourisme. L’application et les coûts déterminent la transmission la plus
judicieuse. En conséquence, différentes technologies sont étudiées et développées. Actuellement, la propulsion
électrique à batterie et les solutions à base d’hydrogène sont les plus prometteuses. Andreas Senger
Les piles à combustible représentent l’une des possibilités de convertir à bord du véhicule utilitaire un vecteur
d’énergie (hydrogène, H 2 ) en énergie électrique et d’alimenter ainsi le camion en électricité.
Photo : Robert Bosch GmbH
Le camion à moteur diesel perdra sa raison
d’être, du moins en Europe. La pression
augmente sur le secteur des transports pour
qu’il utilise des systèmes de propulsion plus
écologiques et réduise les émissions de CO 2 .
Le GNC/BGC (gaz naturel comprimé, biogaz)
ou le GPL (gaz de pétrole liquéfié) constituent
actuellement une technique de transition. Le
gaz naturel fossile (gazéifié ou liquide) permet
une réduction d’environ 25 % des émissions de
CO 2 du moteur à combustion, car le rapport
entre le carbone et l’hydrogène est meilleur
qu’avec d’autres carburants fossiles comme le
diesel grâce à la structure atomique de la molécule
de méthane (CH 4 ). Le biogaz est majoritairement
produit à partir de déchets végétaux
et sa combustion produit une quantité de CO 2
équivalente à celle absorbée par les plantes
durant leur croissance.
Si l’on veut réussir la défossilisation (sources
d’énergie sans pétrole brut) et la décarbonisation
(ne pas émettre de CO 2 supplémentaire),
d’autres sources d’énergie devront à l’avenir
prendre le relais. En tête, on retrouve l’énergie
électrique, qui passe au premier plan. Dans le
secteur des voitures de tourisme, les jalons
sont posés dans cette direction au niveau politique
en Europe. Dans le domaine des véhicules
utilitaires et du tout-terrain (comme les
engins de chantier), la transmission électrique
pose toutefois le défi du stockage et du chargement
de l’énergie dans le véhicule. Un camion
ou une pelleteuse ne doit pas rester des heures
à la borne de recharge pour charger ses batteries,
mais doit pouvoir partir immédiatement
après avoir chargé sa cargaison ou creuser une
fosse sans interruption. Selon le domaine d’application,
les propulsions électriques à batterie
fonctionnent pour les véhicules utilitaires (petit
rayon, pas de dépassement de la capacité
de charge maximale). Pour les distances plus
longues, des alternatives sont indispensables.
Andreas Gorbach, membre du comité de
Daimler Truck AG et responsable de la technologie
des camions, résume ainsi : « Pour
décarboniser les transports, nous avons besoin
de technologies de propulsion aussi bien
électriques à batterie que fonctionnant à l’hydrogène.
Le domaine d’application idéal pour
les camions à pile à combustible est celui des
tâches de transport flexibles et exigeantes
dans le domaine du transport longue distance.
En franchissant la barre des 1000 kilomètres
avec un plein (80 kg d’hydrogène liquide, n. d. l.
r.), nous avons maintenant prouvé de manière
impressionnante que l’hydrogène est tout sauf
du vent pour les camions et que nous progressons
très bien sur la voie de la production en
série. En même temps, notre course record
d’aujourd’hui est un appel pour sensibiliser au
fait que la décarbonisation des transports nécessite
deux facteurs supplémentaires, en plus
des technologies de propulsion appropriées :
une infrastructure énergétique verte et des
coûts compétitifs par rapport aux fourgonnettes
conventionnelles. »
Andreas Gorbach aborde ici deux facteurs centraux
: quelle que soit la source d’énergie utilisée
à l’avenir, la production ne doit pas générer
de CO 2 . Concrètement, cela signifie que l’électricité,
pas plus que celle utilisée pour produire
l’hydrogène, ne peut provenir d’une centrale à
énergie fossile, mais doit être « verte », c’est-àdire
issue d’une source renouvelable (hydroélectricité,
éolien, solaire, biomasse ou énergie
nucléaire). Dans ce domaine, l’Europe est massivement
en retard sur les objectifs fixés et les
idées d’importer de l’énergie électrique sous
forme de sources d’énergie chimiques d’autres
continents existent certes, mais leur mise en
œuvre nécessite des décennies.
Le deuxième point est la compétitivité et donc
le TCO (coût total de possession) d’un véhicule
utilitaire. Le talon d’Achille de l’électrification
du secteur de la propulsion reste les batteries.
Actuellement, un accumulateur lithiumion
coûte environ 90 francs par kWh (source :
statista.com). En raison de la forte demande en
matières premières pour les batteries, comme
46
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

FOCUS TECHNIQUE
le lithium, les prix des matériaux de base ont
augmenté et n’entraînent pas de réduction significative
des coûts de production. Si un véhicule
utilitaire doit atteindre plus de 680 km
d’autonomie avec une seule charge de batterie,
il faut une batterie de plus de 5,6 tonnes et
d’une capacité de 1000 kWh pour une consommation
de 124 kWh / 100 km avec remorque
(données de Designwerk). Le coût de la batterie
à elle seule s’élève à environ 90 000 francs.
Pour des véhicules à longue distance dans le
transport routier transfrontalier, ce ne sera pas
rentable économiquement, même si les prix
des batteries auront tendance à baisser à l’avenir,
selon les prévisions. Pour les trajets courts,
comme pour les véhicules de chantier, la logistique
de distribution ou le secteur du recyclage
(bennes à ordures), la propulsion électrique à
batterie fonctionne tout à fait (hormis le coût).
Pour le trafic interurbain, il faudrait recourir à
la technique des lignes aériennes de contact,
qui fait l’objet d’expériences depuis des années
en Allemagne. Le véhicule utilitaire capte le
courant de la caténaire sur certains tronçons
d’autoroute, ce qui permet d’assurer aussi bien
la propulsion que la recharge de la batterie pendant
ce temps. L’infrastructure est toutefois si
chère qu’une introduction à grande échelle
n’en vaut guère la peine. La technique du pantographe
(comme sur les chemins de fer) peut
être considérée comme une possibilité qui a
fait ses preuves pour les bus de ligne. Grâce à
l’électrification des bus de ligne et à la possibilité
de procéder à une charge partielle de la
batterie au terminus grâce au pantographe, il
est possible d’assurer un fonctionnement local
sans émissions de CO 2 , sans que les bus transportent
des batteries excessivement grandes
et donc lourdes.
Pour les distances plus longues dans le secteur
des transports, des alternatives sont recherchées.
Le transport de l’énergie sous forme
d’hydrogène est très prometteur. Il n’est pas
étonnant que des constructeurs établis, comme
Daimler Truck (Mercedes-Benz) avec Volvo ou
Iveco avec Nikola, aient forgé des coopérations
pour la technologie de propulsion par pile à
combustible. En Suisse, des constructeurs
comme Hyundai montrent depuis des années
que la transmission H 2 -FC fonctionne. La pile à
combustible (fuel cell, FC) transforme l’hydrogène
par une combustion à froid en eau (H 2 O)
et en courant électrique, qui peut être utilisé
pour la propulsion ou pour charger la batterie
de stockage intermédiaire. Le transfert d’éner-
Suite à la page 48
1
2
4 5
6
3
1 Dans le cas des véhicules utilitaires, la transmission
électrique se distingue notamment par le
« remplissage » et le stockage de l’énergie. Les véhicules
utilitaires électriques à batterie transportent
un grand volume de batteries et, afin de réduire les
temps d’arrêt, dépendent de bornes de recharge à
haut débit (système de charge mégawatt).
2 Un complément coûteux mais idéal est la recharge
en cours de route. Les lignes aériennes de contact
permettent aussi bien d’obtenir l’énergie nécessaire
à la propulsion que de recharger les batteries
pendant le trajet.
3 Pour le service régulier, la recharge grâce au pantographe
au terminus est une bonne solution.
4 L’hydrogène peut être transporté à l’état liquide
et donc de manière compacte. Le ravitaillement de
l’hydrogène gazeux doit cependant se faire à froid,
à une température inférieure à − 250 °C, et celui-ci
doit être transporté dans des réservoirs isolés
thermiquement.
5 Il est plus facile de faire le plein avec de l’hydrogène
gazeux (pression actuelle de 350 bars pour
les véhicules utilitaires, augmentation possible
à 700 bars à l’avenir, comme pour les voitures de
tourisme), mais cela nécessite des réservoirs de
gaz volumineux à bord.
6 La pile à combustible fait actuellement l’objet
d’essais intensifs chez différents constructeurs
et fournisseurs de véhicules utilitaires et pourrait
constituer une solution plus optimale que les
véhicules électriques à batterie sur les longues distances.
Photos : Nikolai, Siemens, Scania, Daimler
Truck/Mercedes-Benz (2), Bosch
AUTOINSIDE | Novembre 2023 47

FOCUS TECHNIQUE
gie dans le véhicule se fait alors beaucoup plus
rapidement que pour les véhicules électriques à
batterie. En cas de ravitaillement en hydrogène
gazeux, il faut environ 20 minutes pour remplir
les réservoirs de gaz à 350 bars. Si l’hydrogène
est liquide, et donc très froid, cela prend
à peu près le même temps que le remplissage
d’un réservoir de carburant diesel. Le secteur
des véhicules utilitaires discute actuellement
de l’augmentation de la pression de consigne
à 700 bars, comme pour les voitures de tourisme,
afin de pouvoir stocker une quantité
d’énergie supérieure d’environ 70 % pour un
même volume de réservoir de gaz ou d’avoir
des réservoirs plus petits.
1
1 D’autres véhicules utilitaires, comme les engins de
chantier, font également face à la défossilisation.
Toutefois, là encore, les propulsions électriques à
batterie ne sont qu’une technologie de transition,
car recharger la batterie prend trop de temps.
Photo : Volvo
2 Le stockage dans des batteries ne fonctionne que
si les temps de charge sont courts grâce à des
méga-chargeurs. Photo : Scania
3 Chères et lourdes : les batteries sont le talon d’Achille
du stockage de l’énergie. Photo : Daimler Truck
4 Un rendement très grand, un couple élevé, une
facilité d’entretien et peu de composants : la transmission
électrique peut présenter de nombreux
atouts et s’établira également pour les véhicules
utilitaires. Photo : Volvo
2
Mais l’efficacité globale, et donc le rendement,
se dégrade davantage. Alors que le moteur
électrique transforme l’énergie électrique en
travail mécanique avec un rendement énormément
élevé (environ 95 % dans le diagramme
caractéristique optimal), la pile à combustible
se contente d’un rendement de 60 % pour une
charge maximale de 40 %. L’électrolyse qui précède
(production de l’hydrogène à partir d’eau
grâce à l’énergie électrique) présente également
un rendement d’environ 60 %. La loi physique
fondamentale selon laquelle les rendements
individuels d’une chaîne énergétique sont multipliés
font chuter le rendement global dans le
pire des cas. Ce n’est que lorsque l’électricité
alternative est disponible en abondance que le
rendement de la chaîne énergétique globale ne
joue plus aucun rôle. Plus il y aurait de surplus
d’électricité, plus le prix de l’énergie serait
avantageux. Le fait qu’avec les prix actuels de
l’énergie, l’hydrogène soit utilisé dans les moteurs
à combustion à hydrogène n’aide pas non
plus. C’est surtout pour les grosses machines
comme les grues de chantier mobiles que cela
peut être judicieux sur le plan technologique
pour fournir les performances requises. Pour
le transport de marchandises, la technologie
de la pile à combustible aurait plutôt l’avantage.
Le conditionnel utilisé dans le dernier paragraphe
montre qu’actuellement, la poussée vers
l’avant est violemment freinée. Outre l’énorme
défi it d’électricité propre en Europe (en particulier
pendant les mois d’hiver), il manque
également un réseau de stations-service à hydrogène
qui pourrait alimenter un nombre nettement
plus important de véhicules. Bien que
la Suisse ait fait un travail de pionnier dans ce
domaine, il y aurait trop peu de points de ravitaillement.
La situation est encore pire dans
le reste de l’Europe, où la logistique du transport
routier doit être exempte d’énergies fossiles
d’ici 2050, conformément aux directives
politiques.
Une autre option est négligée par la branche
et la politique : les e-carburants. La production
3
4
synthétique de carburants chimiques pourrait
générer un effet de levier important en étant
mélangée à l’essence ou au diesel fossile et assurer
à long terme une réduction significative
des émissions de CO 2 dues au trafic routier, y
compris au niveau mondial. L’hydrogène et le
carbone nécessaires à cet effet pourraient être
produits en utilisant de l’électricité renouvelable
et distribués à l’infrastructure actuelle
des stations-service. Le méthane synthétique
pourrait également être utilisé dans le secteur
des véhicules utilitaires en tant que GNC vert.
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Novembre 2023 | AUTOINSIDE

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COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Arène de la mobilité 2023 à Berne
Comment la Suisse conduira
de manière autonome
Lors de l’Arène suisse de la mobilité 2023 à Berne, des experts ont montré comment la Suisse se rapproche,
octet par octet, de la conduite autonome, quelles sont ses chances et quels obstacles elle doit surmonter pour
y parvenir. Particulièrement intéressant : quel rôle jouent les garages dans ce contexte ? Jürg A. Stettler
l’occasion de l’ouverture de l’Arène suisse
À de la mobilité 2023 à Berne, Peter Götschi,
président central du TCS Suisse, révèle : « Il
est important que nous abordions le thème
de la conduite autonome, car l’industrie va de
l’avant. Mais l’administration et la politique
ont déjà posé des jalons pour que la Suisse
puisse suivre le mouvement, voire jouer un
rôle de pionnier. »
Sur le plan technologique,
les véhicules sont de niveau 3
Le directeur général du TCS, Jürg Wittwer,
indique lui aussi clairement que l’intelligence
artificielle et ses progrès font progresser rapidement
la conduite automatisée. « On ne sait
toujours pas quand nous tiendrons la promesse
de pouvoir lire le journal dans une voiture,
et pas à 60, mais à 100 ou 120 km/h. Aujourd’hui,
on parle à nouveau d’environ 2035 à
2040, c’est-à-dire dans 20 ans, comme on l’avait
promis en 2000 », mais cela s’explique moins
par des raisons techniques que par des raisons
réglementaires. « Au niveau 2, il est clair que
le conducteur doit encore être attentif. Sur le
plan technologique, les véhicules sont prêts
pour la prochaine étape ; Tesla a parcouru
300 millions de kilomètres de manière auto-
Maria J. Alonso Gonzalez,
experte du World Economic
Forum. Photos : médias de
l’UPSA
50
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

LE № 1
PEU DE TEMPS
POUR UNE
OFFRE INÉDITE
Discussion de panel avec Jonas Schmid (Arène de la mobilité), Thierry Juilland (directeur de Noviv Mobility SA
chez Amag), Sigrid Pirkelbauer (Cheffe du domaine Gestion du trafic et des innovations à l’OFROU) et Jürg Wittwer,
directeur général du TCS (de g. à d.).
nome, Ford 50 millions. « La responsabilité et
la confiance sont le problème. Honda a obtenu
la certification de niveau 3 en 2020, Mercedes
pour l’EQS ce mois de mai, et la nouvelle BMW
Série 7 en disposera. Mais quand le marché de
masse arrivera-t-il ? » J. Wittwer estime au plus
tôt en 2025 ou 2026.
Les frontières entre TIM et TP
fusionnent
Les premiers véhicules de niveau 3 destinés
au marché de masse arriveront donc peut-être
dans deux ans, et peu à peu, sans doute, dans
les garages. Il est clair pour les experts que
malgré les véhicules autonomes, la croissance
du trafic ne s’arrêtera pas avant 2040. Sigrid
Pirkelbauer, cheffe du domaine Gestion du
trafic et des innovations à l’Office fédéral des
routes (OFROU) : « D’ici là, nous devons donc
nous efforcer à l’OFROU de mettre à disposition
l’infrastructure adéquate. En outre, les
frontières entre le trafic individuel motorisé
classique (TIM) et les transports publics classiques
(TP) devraient disparaître.
« Il y aura d’autres nouvelles formes de TIM qui
utiliseront l’espace limité de l’infrastructure », a
déclaré S Pirkelbauer. « L’automatisation nous
permet de mieux utiliser les capacités existantes,
mais uniquement si les véhicules se
comportent de manière coopérative entre eux,
si les informations sont transmises de voiture
à voiture ou de voiture à infrastructure ». C’est
pourquoi on est par exemple en train de créer
une image numérique des routes. Et avec Rima
(Road Infrastructure Management), l’OFROU
veut établir une gestion centrale du trafic avec
une signalisation dynamique que les voitures
peuvent consulter.
Amag investit dans la conduite
autonome
La Confédération n’est pas la seule à s’intéresser
à la conduite automatisée, l’économie
y trouve aussi logiquement un grand intérêt.
« La Suisse a ici l’occasion de jouer un rôle de
premier plan. La conduite entièrement automatisée
ouvre également la voie à de nouveaux
secteurs d’activité », explique Thierry Juilland,
directeur de Noviv Mobility SA chez Amag.
« Nos clients passent de plus en plus du statut
de conducteurs à celui d’utilisateurs, ce qui a
un impact majeur sur notre activité, du modèle
d’entreprise et des nouveaux canaux de
distribution aux offres telles que ‹ Everything
as a Service › ». T. Juilland considère toutefois
la conduite autonome comme le gamechanger
le plus important de la mobilité.
C’est pourquoi Amag a également pris une participation
dans l’entreprise danoise Holo A/S,
spécialisée dans les solutions de mobilité et
de logistique autonomes. Amag est en outre
le partenaire exclusif de Loxo, qui exploite
une navette de fret autonome. « Nous avons
déjà beaucoup appris », explique T. Juilland :
« Un chantier qui se déplace ou la proximité
d’une voie ferrée, qui provoque toujours une
brève interruption du signal au passage d’un
train, constituent des défis pour le véhicule
autonome dans la pratique. Elle nous a surtout
montré ce qui est déjà possible aujourd’hui »
Dépôts de service pour véhicules
autonomes
Il est important de rester ouvert aux innovations
et aux coopérations, car « nous restons
au final une organisation de vente au détail,
Suite en page 52
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COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Bon à savoir : les niveaux de la
conduite automatisée
Jörg Jermann, responsable de la nouvelle mobilité chez Rapp SA,
pense que les formes d’offres disruptives en matière de conduite
autonome arriveront surtout lorsque le niveau 5 sera atteint.
Niveau 1 : assisté. Ici, des systèmes
individuels apportent leur soutien, mais
c’est un individu qui conduit et qui porte la
responsabilité.
Niveau 2 : partiellement automatisé. Depuis
2013. Dans certaines conditions, la voiture
prend le relais. Le conducteur surveille et
doit être prêt à intervenir.
Niveau 3 : automatisation conditionnelle,
depuis 2023. Certaines situations (p. ex.
autoroute jusqu’à 60 km/h) sont gérées
par la voiture elle-même. L’individu ne doit
intervenir qu’après avoir été prévenu.
Niveau 4 : hautement automatisé. La voiture
conduit sur des trajets entiers (p. ex. autoroute)
entièrement par elle-même.
Niveau 5 : le véhicule est entièrement automatisé,
soit autonome au sens littéral du
terme, lorsqu’il roule au niveau 5, c’est-àdire
qu’il peut maîtriser toutes les situations
de conduite imaginables sans aucune
intervention humaine.
c’est dans notre ADN. Nous ne pourrons réussir
cette transformation que si nous relevons
les défis ensemble », explique M. Juilland. La
transformation crée en outre de tout nouveaux
champs professionnels chez Amag : ainsi, huit
téléopérateurs travaillent désormais pour le
projet Loxo. Ils voient ce qui se passe sur
des écrans, comme dans un simulateur de
conduite, et peuvent intervenir à distance.
Mais il donne aussi de l’espoir aux garagistes :
« Les véhicules autonomes doivent aussi être
entretenus ou rechargés. Un dépôt de services,
comme celui que Waymo exploite par exemple
à San Francisco pour les robots-taxis, peut devenir
un secteur d’activité »
Ce n’est qu’au niveau 5 que le TIM et
les TP fusionnent
Un nouveau pas vers la conduite autonome
est, ici aussi, franchi avec l’ordonnance correspondante
d’octobre. « Pour nous, il est important
de pouvoir tester de nouvelles offres
de mobilité », explique Sigrid Pirkelbauer, de
l’OFROU, lors de la discussion en panel. Toute
l’homologation des véhicules autonomes, mais
aussi de la route qu’ils empruntent, y est réglementée.
L’OFROU aurait enfin la possibilité
d’attribuer des subventions à certains projets.
Le directeur général du TCS, Jürg Wittwer,
ne craint pas non plus que le TCS ou les garagistes
n’aient un jour plus de travail en raison
des véhicules autonomes : « Dans le domaine
de la sécurité et du confort, le niveau 3 nous
apporte certainement quelque chose, mais le
changement vraiment fondamental et la fusion
du TIM et des TP n’interviendront qu’au
niveau 5 », ajoute-t-il en riant : « Comme la tendance
de fond est à une plus grande mobilité,
cela signifie aussi plus de travail pour le TCS.
De plus, les voitures autonomes ont aussi des
pneus normaux, et un LiDAR ne peut pas encore
détecter un clou… »
L’acceptation de la conduite
autonome est importante
Dorothea Schaffner, professeur à la Haute
école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse,
montre ensuite à quel point les aspects techniques
ne sont pas les seuls à être importants
pour la conduite autonome : « La conduite autonome
est aussi une question culturelle et
pas seulement technologique. C’est pourquoi
notre étude actuelle s’est attachée à aborder
les barrières et les motivations à l’acceptation
du covoiturage autonome ». Et Maria J.
Alonso Gonzalez, experte du World Economic
Forum, précise : « La conduite autonome
doit être dix pour cent plus sûre pour que
nous l’acceptions, car face aux ordinateurs,
nous n’avons pas de sentiments et une tolérance
moindre aux erreurs ». L’experte du
WEF plaide également pour la définition de
champs d’application idéaux et le développement
d’une feuille de route pour la conduite
autonome afin de faire avancer la technologie.
Elle ajoute : « Seulement, tout le monde veut
être le premier dans ce domaine ; cela n’aide
pas beaucoup pour une réglementation commune
et mondiale. Ce sera certainement plus
long que pour la réglementation mondiale de
l’aviation. Ne serait-ce que parce que les véhicules
autonomes ne vont pas jusqu’en Australie,
par exemple » •
Discussion de panel avec Mathias Halef (Arène de la mobilité), Dorothea Schaffner (Haute école spécialisée
du Nord-Ouest de la Suisse), Franziska Schär (responsable du projet I & Any chez Mobility) et Christoph Zeier
(Lead Mobility Initiatives chez Amag) (de g. à dr.).
52
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

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COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Forum de la transformation
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Au pied du Säntis, l’entreprise spécialisée dans le changement entrepreneurial, Die Wertschaffer AG,
invite en tant qu’organisatrice à un forum de transformation pour les entreprises de la branche. Cette
journée doit être une source d’inspiration pour maîtriser avec succès les changements à venir. Sascha Rhyner
Tobi Frei, Die Wertschaffer AG.
La transformation de la branche automobile
est en train de se produire. C’est ce que
dit Tobi Frei, cofondateur de Die Wertschaffer,
à propos du « Forum de la transformation : du
garage automobile au créateur de mobilité ».
L’entrepreneur et économiste a la branche automobile
à cœur. « On brandit volontiers la
menace d’une grande disparition des garages »,
déclare-t-il. « Pour chaque entrepreneur possédant
son propre garage et commerce automobile,
le changement n’existe cependant pas
seulement sous forme de risques, mais aussi
et surtout sous forme d’opportunités ». Avec
une procédure structurée, le changement peut
être géré activement et la consolidation de la
branche ne doit pas être simplement acceptée
passivement. Die Wertschaffer dispose d’une
grande expérience dans le domaine des garages
automobiles, des concessionnaires automobiles
et des carrosseries et souhaite, par
le biais de ce forum, transmettre les connaissances
acquises au cours de nombreuses années.
« Lors de cette journée, nos orateurs
montreront comment exploiter concrètement
et systématiquement les potentiels d’opportunités
dans la branche automobile », promet
Tobi Frei. En conséquence, le forum, qui sera
complété par deux webinaires, s’adresse à
« tous ceux qui souhaitent réorganiser la mobilité
et développer des connaissances empiriques
et un réseau dans le processus de consolidation
du secteur ». Il s’agit des propriétaires,
des conseils d’administration, des directions,
des décideurs et des stratèges des garages automobiles,
des concessionnaires automobiles
et des carrosseries en Suisse.
Tobi Frei voit de nombreuses opportunités
pour les entreprises de la branche automobile,
comme l’élargissement de l’offre de services.
« Outre la vente de voitures, les concessionnaires
peuvent proposer des services à valeur
ajoutée supplémentaires et s’assurer
ainsi des affaires récurrentes ». De même, il
considère les partenariats avec des entreprises
technologiques comme une opportunité, car
les concessionnaires automobiles et les garages
peuvent ainsi s’assurer l’accès aux dernières innovations
et prestations. Les regroupements
de plusieurs petits et moyens exploitants
pour former des poids lourds de la branche représentent
à ses yeux également une opportunité.
« L’expérience de tels regroupements en
Allemagne est étonnamment bonne », déclare
Tobi Frei. Il est également convaincu qu’à l’avenir,
il y aura de plus en plus de fournisseurs de
solutions intégrées.
L’un des principaux intervenants du forum
sera Hans-Peter Kleebinder, directeur de l’Institut
de la mobilité de l’Université de Saint-
Gall. Il est considéré comme l’un des orateurs
les plus renommés dans les pays germanophones
sur le thème de la transformation des
garages automobiles et du commerce automobile.
Dans son exposé, il expliquera ce qui se
passe dans le commerce automobile en Suisse
et en Europe et ce que les entrepreneurs de
la branche automobile peuvent faire activement
en ces temps de disruption. Les autres
orateurs du forum seront Tobias Gröber,
Messe München et IAA Mobility de Munich,
Michael Complojer, Global Automotive Commerce
& Retail Manager chez Google, ainsi
que Martin Osterwalder, Co-CEO du groupe
Osterwalder. Ce dernier donnera un aperçu
de la transformation très impressionnante
déjà engagée de son groupe d’entreprises, qui
s’éloigne du négoce de pétrole et de l’exploitation
de stations-service pour devenir un fournisseur
d’énergies non fossiles.
•
54
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

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À fond vers l’avenir : la solution de recharge
pour les flottes d’entreprise électriques
Une bonne solution de recharge pour les véhicules électriques dans les flottes d’entreprise doit prendre en
compte la sécurité, l’évolutivité, le dynamisme de la charge, et plus encore. Il est recommandé de s’appuyer sur
l’expertise d’un fournisseur de confiance pour choisir et mettre en place l’infrastructure de recharge adaptée.
Les véhicules électriques sont plus présents que
jamais dans les flottes d’entreprise, et ce pour
de bonnes raisons. Ils contribuent au développement
durable en réduisant l’empreinte carbone
et permettent des économies sur le long
terme grâce à des coûts d’exploitation réduits.
Face à l’autonomie croissante des voitures électriques,
le changement devient de plus en plus
tentant. Cependant, pour exploiter pleinement
le potentiel de la flotte électrique, il est essentiel
de choisir la bonne solution de recharge.
La sécurité est la première des priorités. La
solution de recharge doit présenter des caractéristiques
de sécurité solides afin de protéger
à la fois l’infrastructure et les véhicules.
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COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Les changements de véhicule se font numériquement
Ils innovent et
ouvrent la voie
Avec Cardossier, la connexion numérique est possible depuis cet été lors d’un
changement de véhicule. L’automatisation réduit le nombre d’interfaces manuelles
et élimine ainsi les sources d’erreurs. Le service des automobiles d’Argovie ainsi que
le centre Porsche d’Argovie à Oftringen font part de leurs premières expériences
avec le processus simplifié. Cynthia Mira
Sandro Fanti, président de Cardossier
Des entreprises, des universités et des
autorités de renom ont créé Cardossier
en 2019. L’UPSA est également membre de
cette association, dont l’objectif est de pouvoir
traiter numériquement tous les processus
du cycle de vie d’un véhicule sur une plateforme.
Cardossier crée ainsi une plate-forme
interentreprises. Une étape importante dans
cette direction a été franchie avec la mise en
service de la connexion numérique lors des
changements de véhicule. Lorsqu’un détenteur
d’une voiture vend celle-ci et en achète
une nouvelle, le processus se déroule désormais
de manière aussi automatisée que possible
dans les interfaces entre le garage, l’assurance
et le service des automobiles cantonal
via Cardossier. Cela permet non seulement de
réduire les sources d’erreurs qui surviennent
dans les institutions ainsi que dans les garages
avec l’envoi et le retour de données,
mais aussi de réduire la charge de travail générale
à un minimum.
Le service des automobiles d’Argovie est pour
l’instant le seul parmi les services des automobiles
à compter sur cette nouvelle et « véritable
» numérisation, comme Sandro Fanti,
responsable des services spécialisés et du personnel,
appelle le raccordement : « Nous aimons
prendre les devants et ouvrir la voie. Actuellement,
il s’agit des entreprises commerciales,
des garages et des importateurs, mais
pas encore des particuliers. Il est réjouissant
de constater que les cas arrivent sous forme
numérique, ce qui permet d’éviter une partie
du travail manuel. « C’est très utile pour nos
collaborateurs », poursuit S. Fanti, qui préside
l’association Cardossier. Du côté des clients,
le premier processus numérique représente
également une simplification, car il permet de
gagner beaucoup de temps. « Les clients ont
un retour direct concernant la réussite de la
transmission et les prestations sont possibles
à tout moment. De plus, il n’est plus nécessaire
de se rendre au service des automobiles »
Dans l’idéal, des milliers de cas par an
Avec le centre Porsche d’Argovie à Oftringen,
le service des automobiles d’Argovie a déjà
traité les premiers changements de véhicules
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COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Dans la filiale Emil Frey de Winterthour, le premier changement
de véhicule traité par Cardossier a été mis en œuvre cet été.
Photo : Emil Frey
En juillet 2023, le «go-live» du projet pilote a eu lieu au centre
Porsche d’Argovie. Le garage ne veut pas passer à côté des avantages
de ce changement. Photo : Centre Porsche d’Argovie
L’intérêt pour Cardossier augmente depuis le « go
live » de l’application de changement de véhicule.
Amag l’a également lancée dans toute la Suisse
pour ses entreprises partenaires. Si le plus grand
nombre possible est intégré dans le réseau et que
d’autres processus peuvent être traités de manière
numérique et automatisée, cela permettra d’économiser
du temps et de l’argent. Photo : Istock
via Cardossier. Porsche Suisse est également
membre de l’association Cardossier et continue
de développer cette plate-forme innovante
avec une vingtaine de membres issus des secteurs
de l’automobile, de l’informatique, de l’assurance
et de la finance. « Le gain de temps a
certainement été déterminant dans notre décision
de participer. Nous avons déjà traité 13 cas
sans problème en quelques semaines », déclare
Foti Konstantin, propriétaire de l’entreprise. Il
ne reçoit que des réactions positives de la part
des collaborateurs. « En quelques clics, on demande
le justificatif et on peut imprimer l’autorisation
provisoire », ce qui réduit le temps
de travail d’une dizaine de minutes. « De plus,
la recherche des formulaires d’immatriculation
provisoire sur les sites Internet des offices de la
circulation routière, le remplissage manuel de
divers formulaires et l’étiquetage des lettres
sont devenus obsolètes. « Les garages le savent
par expérience : avec la voie traditionnelle, les
formulaires varient d’un canton à l’autre. Avec
Cardossier, tout est réglé de manière simple et
uniforme ». Il ne peut que recommander l’implémentation
et le changement n’a posé aucun
problème.
Si la transition se fait sans problème, ce n’est
pas le fruit du hasard. « Le chemin a été long
et l’association a dû surmonter de nombreux
obstacles, ce qui a retardé son développement
», explique S. Fanti. Rétrospectivement,
cela a toutefois été une bonne chose, car les
enseignements ont pu être mis en œuvre très
tôt. « L’innovation chez Cardossier n’est pas la
technologie, mais le réseau et la plate-forme
commune à laquelle les membres peuvent s’intégrer
avec leurs applications commerciales
pour y traiter numériquement les transactions
commerciales en quelques clics. Les membres
sont des concurrents directs sur le marché,
issus de secteurs différents, mais avec des
intérêts communs, ce qui est unique », dit-il.
Le thème du véhicule a un énorme potentiel
de numérisation sur l’ensemble du cycle de
vie d’un véhicule. « Nous avons fait un premier
pas significatif. Pour que le réseau porte
ses fruits, il est maintenant essentiel que
d’autres garages participent au projet », dit-il.
Idéalement, d’ici quelques années, plusieurs
dizaines, voire centaines, de milliers de cas
seront traités chaque année de cette manière
numérique. Le potentiel est énorme. •
Un simple clic suffit : voici le
mode de fonctionnement
En cas de changement de véhicule, le
garage démarre le processus en appuyant
sur le bouton « Demander un changement
de véhicule » dans l’application et en
sélectionnant la compagnie d’assurance
correspondante dans le menu déroulant.
Cela déclenche la commande automatique de
l’attestation d’assurance électronique (AAE).
Si l’assureur est directement intégré au réseau,
le garagiste reçoit un message d’état.
Dans le cas contraire, un e-mail est envoyé
à la compagnie d’assurance choisie
avec la commande et toutes les données
pertinentes. Le nouveau propriétaire du
véhicule reçoit une copie de l’e-mail et peut
ainsi prouver qu’il a commandé l’attestation
d’assurance. Parallèlement, les services
des automobiles reçoivent en quelques
secondes, via le réseau, l’annonce du changement
de véhicule sous forme numérique
dans leur application spécialisée. L’annonce
est saisie dans le système et y reste jusqu’à
ce que les permis de circulation arrivent
par la poste au service des automobiles.
Ensuite, le dossier est traité et le changement
est effectué. Le garagiste reçoit automatiquement
de l’application Cardossier le formulaire
de l’autorisation provisoire de circuler pour
le détenteur ainsi qu’une copie qu’il envoie
avec les permis de circulation au service des
automobiles concerné. De plus, une page
de garde avec l’adresse pour l’enveloppe à
fenêtre est générée par le système. Au verso
de cette page de garde figure l’adresse pou
le renvoi des permis de circulation du service
des automobiles au garage ou au détenteur /
à la détentrice du véhicule.
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COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Meilleur prix de voiture
Créer soi-même la solution
De nombreux garages suisses connaissent bien la situation : lors de la vente de voitures, les clients ont
des véhicules de reprise qui sont remis aux concessionnaires pour un certain prix. Depuis 2021, ce secteur
d’activité dispose de sa propre plate-forme d’enchères. La start-up Best Car Price prend son envol. Cynthia Mira
Le principal avantage par rapport au passé est
qu’avec l’application, des offres ne sont plus
seulement demandées à la base habituelle de
concessionnaires, mais à un immense réseau
d’acheteurs. Photo : Istock/Best Car Price
Selim Ülgür, fondateur
Au lieu de demander quelques offres à leur
base de concessionnaires, les garages atteignent
simultanément de nombreux concessionnaires
via la nouvelle plate-forme B2B. Les
membres qui rejoignent le réseau peuvent
faire des offres pour une annonce et sont ainsi
en concurrence directe. Si le garage est satisfait
du prix, l’acheteur est déclaré adjudicataire.
Les coordonnées des personnes à contacter
sont échangées et un rendez-vous est fixé pour
l’enlèvement. Terminé. Les deux créateurs de
Richard Deak, fondateur
la plate-forme numérique connaissent parfaitement
la branche automobile et les négociations
de prix qui ont généralement lieu pour
un véhicule de concession. Selim Ülgür et Richard
Deak ont tous deux plus de dix ans d’expérience
dans la vente de voitures. Ils se sont
rencontrés en 2017 au centre Porsche de Zoug.
Les deux entrepreneurs sont passionnés par
leur idée commerciale. Eux aussi, comme
ils le racontent, prenaient à chaque fois le
téléphone de manière très classique lorsqu’un
client voulait échanger un véhicule de
concession. « Nous contactions deux ou trois
distributeurs à chaque fois. Comme ils étaient
peu nombreux, les prix variaient parfois très
fortement. De plus, les offres n’étaient pas
toujours bonnes », explique Richard Deak.
Mais qu’en serait-il si l’on pouvait obtenir dix
à vingt fois plus d’offres par voie numérique ?
Combien de véhicules seraient vendus et,
surtout, à quel prix ? Ce sont ces questions
qui leur ont donné l’idée de l’application et
donc de lancer Best Car Price. « Comme nous
ne trouvions pas de solution à ce problème,
nous avons décidé de la créer nous-mêmes »,
explique Selim Ülgür.
58
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

Aussitôt dit, aussitôt fait
En l’espace de trois ans, plus de 700 garages
et concessionnaires ont rejoint le réseau. Sa
notoriété ne cesse de croître. « Bien que nous
ayons commencé en janvier 2021, en pleine
pandémie, nous nous sommes bien établis
sur le marché. Les clients utilisent l’application
de manière intensive et nous enregistrons
une croissance saine en termes de véhicules
proposés et vendus. De plus, le nombre
de membres augmente également, ce qui nous
réjouit, bien entendu », déclare Richard Deak.
Actuellement, environ 150 annonces de véhicules
sont publiées chaque semaine. « À
l’heure actuelle, nous observons aussi qu’il y
a de nouveau davantage de véhicules sur le
marché en général. Cela a pour conséquence
qu’en plus des nouveaux membres, la clientèle
existante vend davantage de véhicules
via notre application », ajoute Selim Ülgür.
La durée des offres varie entre 30 minutes
et sept jours. « En général, les meilleurs prix
arrivent juste avant l’échéance, mais souvent
les premières offres arrivent dans les cinq minutes
», explique Richard Deak. Sur la plateforme,
les véhicules peuvent également être
mis en vente avec un prix minimum. En outre,
les ventes aux enchères sont toujours ouvertes.
Cela signifie que les prix proposés sont
visibles par tous les concessionnaires, ce qui
n’est pas le cas pour les enchères à l’aveugle.
L’application est déjà disponible en français
et en italien. Certains garages du Tessin ou
de Suisse romande sont également au départ.
Aujourd’hui, les deux fondateurs et deux représentants
s’occupent du bon fonctionnement
de l’entreprise au quotidien. Ils continueront,
en 2024 également, à renforcer leur
service extérieur afin d’être plus proches de
leurs clients, comme le déclare Richard Deak.
« Pour nous, l’accompagnement professionnel
est très important. Nous sommes certes un
prestataire de services dans le secteur numérique,
mais nous nous rendons compte que
tout ne peut pas être fait à 100 % par voie numérique
de A à Z ». En d’autres termes : « Nous
restons tous des êtres humains, et les êtres
humains aiment avoir affaire à des êtres humains.
»
Sepp Kälin, directeur du garage Hüsser & Palkoska AG
Nettement plus de véhicules vendus
Sepp Kälin, directeur du garage Hüsser & Palkoska
AG à Baar (ZG), profite depuis longtemps
déjà de l’application : « Nous travaillons depuis
deux ans avec Best Car Price et rencontrons
un énorme succès », déclare-t-il. Au début, ils
ont considéré l’investissement comme une
simple phase de test. « Nous voulions simplement
vérifier si nous pouvions, à l’aide de
cette méthode numérique, commercialiser efficacement
les véhicules que nos clients souhaitaient
faire reprendre. » Mais il est ensuite
rapidement devenu évident que les annonces
devaient être intégrées dans les processus
de travail et les procédures. « Nous publions
presque chaque semaine des annonces pour
des véhicules qui n’entrent pas dans notre portefeuille
de produits et qui ne sont donc pas
vendus en régie propre. » Ils se disent très satisfaits
des résultats obtenus. Ainsi, comme le
souligne Sepp Kälin, ils ont sans aucun doute
déjà pu vendre nettement plus de véhicules
qu’ils n’en ont acquis. L’utilisation de l’application
en soi n’est pas compliquée. « Nous
sommes convaincus que Best Car Price offre
une valeur ajoutée considérable aux concessionnaires
automobiles et en particulier à leurs
clients, car l’application contribue à obtenir les
meilleurs prix de reprise possibles dans l’intérêt
des clients », poursuit Sepp Kälin, faisant
l’éloge de Best Car Price. Tout s’est toujours
bien passé avec les véhicules qu’ils ont
achetés. •
Plus d’infos sur :
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AUTOINSIDE | Novembre 2023

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FORMATION
Promotion des femmes dans la branche automobile
Êtes-vous prêt pour
un changement de
culture ?
La promotion des femmes comme solution contre le manque de personnel qualifié : l’étudiante Michelle Weber
s’est consacrée à ce sujet passionnant dans le cadre de son travail de bachelor à la Haute école zurichoise
de sciences appliquées, School of Management and Law. Voici ses principales conclusions, et de précieux
conseils pour les garages. Michelle Weber, Daniela Frau et Cynthia Mira
Michelle Weber, étudiante
Ce n’est pas un secret. La proportion de femmes dans la branche
automobile est faible, et ce depuis toujours. De plus, le secteur est
confronté à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, qui touche particulièrement
les métiers d’atelier. Or, la promotion ciblée des femmes
peut être un moyen efficace de lutter contre cette pénurie de maind’œuvre
qualifiée. Ainsi, la branche automobile offre une large palette
de métiers intéressants. On peut citer par exemple les formations de
base d’employé de commerce dans les bureaux ou de mécatronicien
d’automobiles dans les garages. Chacune et chacun peut donc trouver
chaussure à son pied. Malgré cela, le domaine est toujours considéré
comme classiquement masculin, tout comme ses métiers. On le
constate chaque année en regardant la répartition par sexe des entrées
en apprentissage : en 2022, 2958 personnes ont commencé leur formation
de base, dont seulement 240 femmes. Ce sont surtout les professions
techniques, comme la voie de formation de mécatronicienne
d’automobiles mentionnée ci-dessus, qui présentent une très faible
proportion de femmes (un peu plus de 6 %), alors que dans les professions
commerciales, la proportion de femmes dépasse même celle des
hommes, avec près de 55 %.
62
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

FORMATION
la problématique de la faible proportion de femmes. C’est pourquoi la
promotion des femmes ne fait pas encore partie intégrante du secteur.
Bien que cela soit évident : les femmes représentent un grand potentiel
de main-d’œuvre qui n’est pas encore exploité. Toutefois, la promotion
des femmes ne vise pas seulement à attirer davantage de femmes dans
le secteur, mais aussi à garder les femmes en poste et à les encourager.
Il s’agit ici de présenter les principaux résultats obtenus au moyen
d’une enquête et de divers entretiens réalisés dans le cadre du travail
de bachelor. Les résultats montrent comment, concrètement, il est
possible d’attirer davantage de femmes dans la branche automobile.
1. S’adresser directement aux jeunes femmes
Afin de lutter contre les stéréotypes de genre marquants et d’attirer les
filles et les jeunes femmes dans la branche automobile, il faut s’adresser
à elles avant l’âge du choix professionnel. Les journées d’initiation
ou les coopérations avec les écoles, proposées spécialement aux filles
et aux jeunes femmes, sont par exemple appropriées. Il est important à
cet égard de chercher le contact avec les parents, car ils ont une grande
influence sur le choix professionnel de leurs enfants.
2. Approche directe dans l’offre d’emploi
Ciblez les femmes en apportant de petites modifications aux offres
d’emploi. Pour ce faire, on peut utiliser des images montrant également
des femmes exerçant un métier d’atelier et certaines formulations qui
s’adressent plus spécifiquement aux femmes. En outre, il ne faut jamais
oublier d’utiliser une forme de langage non sexiste. Dans la mesure
du possible, rédigez donc des annonces d’emploi épicènes et évitez la
forme exclusivement masculine.
Pour attirer les femmes dans la branche
automobile, il faut un nouvel état d’esprit
dans les garages. Photo : médias de l’UPSA
Mais à quoi cela est-il dû ? La réponse : avant tout aux stéréotypes de
genre qui prévalent encore. Ceux-ci consistent par exemple à dire que
les femmes ne s’intéressent pas à la technique ou que l’automobile est
une affaire d’hommes. Les enfants acquièrent ces images professionnelles
spécifiques à leur sexe dès leur plus jeune âge, et il est difficile
de s’en défaire au cours de la vie sans une prise de conscience ciblée.
Ces images ont également une grande influence sur le choix de la
profession. Ainsi, d’une part, les stéréotypes de genre empêchent de
nombreuses jeunes femmes de choisir une profession technique ou
artisanale. D’autre part, il existe encore de nombreuses barrières informelles,
telles que la pénibilité physique du travail, qui peut toutefois
être facilement surmontée à l’aide de différents outils.
3. Créer des temps partiels ou possibilités de conciliation
Soyez ouvert aux emplois à temps partiel ! De nombreux postes se
prêtent très bien à un modèle de travail à temps partiel ou en partage
de poste. Cela nécessite un effort de planification plus important mais
constitue un moyen efficace de promouvoir les femmes. Les emplois à
temps partiel permettent aux femmes ayant des enfants de participer
à la vie professionnelle ou de reprendre le travail après une pause. De
même, ils s’adressent aussi aux jeunes générations qui suivent une
formation en plus de leur travail. Un autre avantage qui parle en faveur
des travailleurs à temps partiel est qu’on leur attribue une très grande
productivité au travail.
La mise en œuvre de mesures visant à promouvoir les femmes nécessite
un changement de culture au sein de l’entreprise. C’est pourquoi
toutes les recommandations n’ont une chance d’aboutir que si un état
d’esprit correspondant est présent. Demandez-vous donc si votre entreprise
et vous-même êtes prêts pour un changement de culture. •
Les femmes, un grand potentiel de main-d’œuvre
La branche automobile est confrontée à une pénurie de main-d’œuvre
qualifiée, surtout dans les métiers techniques. Les employeurs reçoivent
de moins en moins de candidatures pour les postes mis au
concours. De plus, ils ne trouvent que difficilement des spécialistes
qualifiés parmi les candidatures. La pénurie de main-d’œuvre qualifiée
est tellement présente dans de nombreux garages qu’elle éclipse
Vous avez des questions ? Voici vos interlocutrices :
Michelle Weber, l’autrice du travail de bachelor, peut être contactée en
cas de besoin : michelle.vveber@gmail.com
Tout comme Daniela Frau, qui a accompagné le travail en tant que superviseuse
à la ZHAW School of Management & Law : frai@zhaw.ch
AUTOINSIDE | Novembre 2023 63

FORMATION
Près de 90 % ont indiqué
dans l’enquête avoir
passé le test d’aptitude
de l’UPSA avant d’entrer
en apprentissage. Cela
prouve, cette année
encore, l’importance de
cet outil.
Photo : Shutterstock
Enquête sur les jeunes en fin d’apprentissage
Ce qui compte vraiment
pour les jeunes
82 % des jeunes ayant terminé leur apprentissage recommandent
la formation qu’ils ont récemment suivie dans la branche. C’est ce
qui ressort de la dernière enquête que l’UPSA envoie chaque année
aux diplômés. Les réponses donnent également des indications sur les
attentes des jeunes professionnels. Cynthia Mira
Chaque année, l’UPSA envoie, par l’intermédiaire
de l’Association suisse des enseignants
de la technique automobile (ASETA),
un questionnaire aux jeunes professionnels de
la branche automobile ayant terminé leur apprentissage.
1192 personnes ont participé cette
année à l’enquête, les professionnels de l’automobile,
branche voitures de tourisme, étant
les plus représentés avec près de 48 %. Près
de la moitié d’entre eux ont en outre effectué
leur apprentissage dans une petite entreprise
comptant au maximum dix employés.
L’ambiance de travail est de loin le critère le
plus important cité lorsqu’il s’agit de choisir
une entreprise formatrice. Ce n’est donc pas
la marque ou le salaire qui sont déterminants,
mais l’équipe et les interactions. En outre,
un stage d’orientation attrayant constitue une
offre importante en amont, que les jeunes apprécient.
Les diplômés ont en outre cherché
des informations sur les voies de formation là
où l’UPSA est déjà active. Il s’agit notamment
d’apparitions sur des salons professionnels,
de contributions dans les médias sociaux et
de la gestion du site web metiersauto.ch. Ce
dernier a enregistré cette année une nette
augmentation du nombre de visites grâce aux
mesures de référencement mises en œuvre.
Interrogés sur leur avenir professionnel, plus
de 42 % des jeunes ont indiqué qu’ils resteraient
fi èles à leur entreprise formatrice actuelle,
tandis que 30 % ont l’intention d’effectuer leur
service militaire. 33 % d’entre eux investissent
en outre dans une formation continue. Les
jeunes ayant terminé leur apprentissage ont
exprimé des avis plutôt négatifs sur l’incitation
financière. De plus, certains ont indiqué que le
stress ou la pression étaient parfois trop élevés.
En revanche, la formation technique étendue
et la diversité du quotidien professionnel sont
appréciées. Tout aussi réjouissant : pour près
de 90 % d’entre eux, l’image du métier transmise
à l’époque correspondait à la réalité.
•
Résultats de l’enquête sur
les apprentis 2023
Vous souhaitez consulter les résultats de
l’ensemble de l’enquête ? Les personnes
intéressées dans les sections UPSA et les
établissements peuvent filtrer les résultat
selon des critères individuels, par exemple
par canton, sexe ou profession.
Vers l’enquête
Utilisez le journal de stage !
Les résultats de cette enquête démontrent
une fois de plus l’importance du stage
d’orientation pour le choix d’une profession.
Une offre attrayante pendant le stage
d’orientation est donc indispensable à la
réussite d’une entreprise formatrice. L’UPSA
soutient ses membres en leur proposant
différents outils. Outre le « Guide du stage
d’orientation », le journal de stage est un
élément central. Il offre un aperçu du programme
des cinq jours de stage et propose
aux jeunes quatre petits exercices autour
de la voiture.
Téléchargez les documents
gratuitement
64
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

RIWAX-Chemie AG | Tannholzstrasse 3 | CH-3052 Zollikofen | www.riwax.com

FORMATION
Bataille d’équipes 2023
Une victoire remportée avec ardeur
Le dernier jour d’exposition du salon des métiers et de la formation BAM, qui s’est déroulé en septembre à Berne,
a été marqué par un temps fort particulier avec l’organisation du premier Team Battle de l’UPSA. Les championnats
suisses s’étant terminés la veille, la nouvelle mission de deux équipes consistait à démonter et remonter le moteur
d’une Opel Meriva B. Les participants ont été invités à participer à une course d’endurance. Markus Schwab et Cynthia Mira
Ils ont relevé le défi : Lars Berger, Alain Feller et Sievi Frautschi ont fait partie de l’équipe de la BLA de Thoune.
Marcel Tschannen les a accompagnés en tant que formateur. Ils ont affronté l’équipe d’Amag Berne, composée
d’Elia Ruggiano, Andrin Bettschen, Constantin Brünig et du formateur Fabian Dätwyler. Sur la photo, on voit
également l’arbitre Erich Reichmuth (à gauche) et Markus Schwab (à droite), responsable de la technique
automobile et des examens à l’UPSA. Photos : médias de l’UPSA / BLA de Thoune
Deux équipes, une mission. Des personnes
en formation du Centre logistique de l’armée
de la BLA de Thoune et d’Amag Berne se
sont affrontées dans le cadre du premier Team
Battle de l’UPSA. Trois personnes en formation
et un formateur ont chacun pris le départ, les
formateurs n’étant pas autorisés à utiliser des
outils. Leur mission consistait à démonter et à
remonter le moteur et l’engrenage d’une Opel
Meriva B. Ils devaient également s’assurer que
le moteur et l’engrenage étaient en bon état. Le
temps imparti était de six heures. Les climatisations
avaient déjà été vidées, mais les prises
de mesure fixes sur les calculateurs et les capteurs
rendaient la tâche difficile. De plus, les
ascenseurs disponibles ne permettaient de
soulever les véhicules que de 90 centimètres.
Avant l’épreuve de force, les équipes ont eu
l’occasion d’étudier les véhicules et le manuel
d’atelier. Elles se sont ensuite mis au travail,
pleines d’entrain. Erich Reichmuth, expert en
diagnostics chevronné, a fait office d’arbitre.
Son attention s’est portée sur la sécurité au
travail et le soin apporté au travail.
Les deux équipes n’avaient guère d’expérience
avec les modèles Opel. L’équipe de la BLA a finalement
réussi à démonter en premier le moteur,
après environ deux heures et demie, et
ainsi commencé le montage plus tôt. Cependant,
à la fin des travaux, l’équipe a remarqué
plusieurs erreurs dans le calculateur, ce qui
a entraîné une recherche de panne qui a pris
beaucoup de temps. Au final, la victoire a été
acquise de justesse, bien que l’équipe Amag
ait pu rattraper une grande partie de son retard
: les participants ont eu besoin d’environ
une heure de plus pour démonter et faire
fonctionner le moteur du premier coup.
L’événement Battle a été un succès et a également
enthousiasmé le public du salon. La remise
des prix a été assurée par Olivier Maeder,
directeur de la formation de l’UPSA. Il a remis
une somme d’argent aux équipes pour qu’elles
puissent faire quelque chose ensemble et a remercié
tous ceux qui ont participé et contribué
à la réussite de l’événement. « De telles
activités et d’autres similaires, dans lesquelles
les personnes en formation travaillent sur le
véhicule, sont idéales pour donner aux élèves
un aperçu des métiers de l’automobile lors
des salons professionnels », a-t-il déclaré. Une
poursuite de l’idée de battle, lancée par Markus
Schwab, responsable de la technique automobile
& des examens à l’UPSA, n’est pas du tout
exclue. •
66
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

FORMATION
Le taux de réussite à l’examen
de fin d’apprentissage est élevé
en 2023, ce qui est réjouissant.
Photo : Shutterstock
Scannez le code
QR pour accéder
à l’ensemble des
statistiques des
examens finaux
2023
Certificats d’apprentissage des métiers de l’automobile
2071 nouveaux diplômés
Au début de l’été, les examens de fin d’apprentissage ont eu lieu sur 25 sites en Suisse, dans les spécialités les
plus diverses. Le taux de réussite des 2376 personnes en formation a atteint le résultat réjouissant de 87,2 %.
Arnold Schöpfer et Cynthia Mira
Cette année, 2071 diplômés ont obtenu le
certificat de capacité qu’ils méritaient. Au
total, 2376 candidats se sont présentés dans
les différents domaines professionnels. Chez
les professionnels de l’automobile (voitures de
tourisme/véhicules utilitaires), la branche automobile
peut compter sur 1221 nouveaux professionnels
motivés. La procédure de qualification
des 721 mécatroniciens d’automobiles s’est en
outre déroulée pour la deuxième fois selon l’ordonnance
de formation 2017. Le taux d’échec
aux examens, qui se compose de la moyenne
des huit notes semestrielles dans les branches
professionnelles à l’École professionnelle spécialisée
et de la note finale pour les connaissances
professionnelles, est resté faible. Dans
cette spécialité, il est en outre intéressant de
noter que 300 des personnes en formation ont
choisi la voie de formation raccourcie après
avoir obtenu avec succès leur diplôme de mécanicien
en maintenance d’automobiles. Alors
que dans ce domaine spécialisé, 100 personnes
en formation avaient d’abord suivi la formation
de base d’assistant en maintenance d’automobiles
ou d’assistante en maintenance d’automobiles.
Arnold Schöpfer, responsable des domaines
de la formation technique de base et de la formation
professionnelle supérieure à l’UPSA,
donne toutefois une indication importante
concernant cette évolution : « Nous constatons
régulièrement que les directives de l’UPSA ne
sont pas respectées lors de l’entrée dans la formation
de base raccourcie. Pour les jeunes qui
ne remplissent pas cette condition, la réussite
du diplôme est souvent remise en question. Il
a également remercié, au nom de l’UPSA, les
commissions d’examen et les chefs experts.
« Cette année encore, ils ont fourni un travail
considérable en organisant la procédure de
qualification pour les formations de base techniques
». Les différents postes (15 pour les mécatroniciens
d’automobiles, 11 pour les mécaniciens
en maintenance d’automobiles et 7 pour
les assistants en maintenance d’automobiles)
pour les travaux pratiques, en particulier, demandent
beaucoup de temps de préparation.
Un grand merci à toutes les personnes et aux
experts qui s’engagent année après année
lors des examens, ainsi qu’à toutes les entreprises
formatrices, aux centres de formation
interentreprises et aux écoles professionnelles
spécialisées.
•
AUTOINSIDE | Novembre 2023 67

FORMATION
budget fixe, une Porsche Cayenne Turbo
noire de première génération et, surtout,
un timing assez serré. « Nous avions
extrêmement beaucoup d’idées »,
révèle Timon Lustenberger, personne
en formation. « Au début,
nous avons pensé à une
Porsche après-ski. Mais nous
avons réalisé que la présentation
avait lieu au milieu
de l’été. C’est là que nous
avons changé d’avis et,
au lieu d’un son de chalet
de ski et de boissons
chaudes, nous avons misé
sur une grande glacière,
des chaises longues de
plage, une ambiance de bus
hippie avec une planche de
surf et des couleurs vives ».
Les personnes en formation créent une
Cayenne de rêve
Du tout-terrain au
rêve caribéen
Ils ont vissé, martelé et soudé pour réaliser leur rêve de
Porsche Cayenne. Et il s’en est fallu d’un cheveu que le
tout-terrain créé par les personnes en formation du
centre Porsche de Zoug n’atteigne la grande
finale. Jürg A. Stettler
Comme il fallait aussi que le
tout soit durable, les cinq personnes
en formation ont également
installé, sur le toit, un panneau
solaire qui fournit de l’électricité
pour la glacière et la grosse boîte à musique.
Ceux-ci sont placés sur un système
coulissant à l’arrière, donc facilement accessibles.
Du point de vue technique, le store
et son support ont constitué un casse-tête
lors de la transformation. Le diagnosticien
d’automobiles Damian Scheer, qui a réalisé
le Caribbean Cayenne avec les personnes en
formation Vincent Brand, Jan Amrein, Espen
Eggspühler, Timon Lustenberger et Valentin
Schuler, explique : « Nous avons consulté le
service des automobiles au préalable afin de
savoir à quoi nous devions faire attention. L’un
des objectifs du concours était en effet que la
transformation du Cayenne passe le CVM »
C
’était la plus grande exposition Porsche
de Suisse : cet été, Porsche a fêté le
75 e anniversaire de la marque de voitures de
sport avec plus de 8000 fans et quelque 1500
modèles sur l’aérodrome de Mollis GL. Une
Porsche Cayenne E1 très spéciale, conçue par
les personnes en formation du Centre Porsche
de Zoug, a particulièrement attiré l’attention.
« Lorsque nous avons appris l’existence du
concours interne Porsche pour les 20 ans du
Cayenne, avec pour mission de créer une ‹ Legend
Alive › qui saisisse les clients sur le plan
émotionnel », explique Thomas Güntert, res-
ponsable de l’après-vente du centre Porsche de
Zoug, « nous avons vite décidé d’y participer.
Nous avons réfléchi à la manière dont nous
pourrions nous distinguer autrement que par
le Design et la créativité, et nous avons donc
impliqué nos personnes en formation ».
Un air de plage plutôt que des
ambitions tout-terrain
L’idée de départ n’était pas de transformer
le premier SUV de la marque de voitures de
sport en un tout-terrain hardcore, mais de
créer un contrepoids. À cela s’ajoutaient un
Des défis techniques relevés
Les cinq personnes en formation et leur chef
d’équipe ont facilement relevé les défis techniques.
Respecter le budget avec toutes ces
idées a été beaucoup plus difficile. « Dans
un premier temps, il s’agissait donc de séparer
le bon grain de l’ivraie. Nous préférions
en faire moins, mais bien »,
explique Jan Amrein. Cela a porté
ses fruits. Mais avant de pouvoir
commencer la transformation, il
fallait réparer le défaut d’étanchéité
du cylindre du Cayenne
Turbo et, pour ce faire, démonter
entièrement le moteur. Valentin
Schuler ajoute : « C’était
68
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

FORMATION
cool de travailler sur le moteur avec Damian.
C’est quelque chose qu’on ne fait normalement
pas à ce stade de l’apprentissage »
Espen Eggspühler, qui va bientôt étudier
et se former au métier d’ingénieur automobile,
explique : « Nous avons accordé
beaucoup d’importance aux détails. Tout
devait être cohérent. Les ailerons de la
planche de surf, par exemple, reprennent
le turquoise des jantes. Nous avons également
ajouté notre logo sur la planche de
surf et installé un nouveau système de navigation.
Le Cayenne n’aurait-il pas trouvé
la fête sur la plage avec l’ancien ? « Si », répond
V. Schuler, « mais c’était une exigence du
concours ». Il ne faut bien sûr pas oublier l’inscription
correspondante dans le style Porsche.
C’est Damian Scheer qui l’a fournie avec l’imprimante
3D. « Les imprimantes 3D sont tout
simplement devenues indispensables », dit-il
en souriant. Au final, la Porsche de rêve a tout
de même failli ne pas être présente au grand
anniversaire. « Oui, un jour avant le CVM,
un tuyau d’eau a éclaté, ce qui a nécessité une
équipe spéciale », ajoute D. Scheer.
Ne pas cacher le projet
Les personnes en formation ont déjà pu présenter,
lors d’un pit stop interne, le projet
réussi et les détails à l’ensemble du centre
Porsche. Le Caribbean Cayenne, qui ne passe
pas inaperçu, est en outre souvent invité sur
diverses plates-formes de médias sociaux.
« Nous avons même réalisé une bande-annonce,
dans le style d’Alerte à Malibu, mais
les garçons n’ont pas eu assez de temps pour
courir en maillot de bain sur la plage en direction
du Cayenne transformé », explique Raffael
Wild, directeur du marketing du centre
Porsche de
Vincent Brand, Timon Lustenberger, Espen
Eggspühler, Jan Amrein et Valentin Schuler
examinent le moteur du Cayenne Turbo (de
gauche à droite). Photo : Porsche
Zoug. « Il était
clair pour nous dès
le début que nous n’allions
pas simplement réaliser le projet dans le garage
et le cacher ensuite ». C’est devenu un
objet convoité, ajoute Wild, « il remplit pleinement
son objectif et attire immédiatement
les regards avec ses couleurs vives ». Actuellement,
le Caribbean Cayenne sert d’accroche-regard
dans le showroom, mais après
des utilisations à des fins de marketing, un
client qui avait entendu parler du projet des
apprentis l’a déjà explicitement demandé
comme voiture de remplacement.
En route pour le parcours tout-terrain
de Porsche
La mission la plus importante du Caribbean
Cayenne reste cependant à venir. « En novembre,
nous nous rendrons à Leipzig avec
notre Cayenne, où nous devrons prouver
sur le parcours offroad
de Porsche que notre
véhicule est bien en état de marche »,
explique Timon Lustenberger. Vincent Brand
montre du doigt les jantes à rayons turquoises
spéciales avec le symbole du palmier au-dessus
du moyeu de roue : « Une mise à l’épreuve
dans une utilisation 4×4 ne devrait pas poser
de problème ». Le diagnosticien d’automobiles
Scheer prend les choses avec légèreté :
« Le châssis pneumatique est toujours là, il
devrait donc faire bonne figure en tout-terrain
malgré le rabaissement ». Peu importe comment
le Caribbean Cayenne s’en sortira, une
chose est sûre : toutes les personnes en formation
ont eu beaucoup de plaisir à participer
à ce projet hors du commun et ont pu acquérir
une foule d’expériences précieuses pour leur
avenir professionnel. •
Jan Amrein et Espen Eggspühler
(à droite) montrent le système
d’extraction à l’arrière pour
le gros juke-box et plus
– et les jantes à rayons
turquoises, une
caractéristique spéciale
du Caribbean
Cayenne. Photos :
médias de l’UPSA
AUTOINSIDE | Novembre 2023 69

FORMATION
UPSA Business Academy
Scanner ici pour plus d’informations :
agvs-upsa.ch
UPSA MODULE DIDACTIQUE
«JUNGE ERWACHSENE FÜHREN
UND KRISEN ÜBERWINDEN»
01. Dezember 2023, Lenzburg
UPSA MODULO DI DIDATTICA
Le formatrici e i formatori devono sempre
essere aggiornati, come dimostra anche la nuova
ordinanza sulla formazione recentemente entrata
in vigore. Con il suo modulo didattico, l’UPSA
offre un sostegno in questo ambiente professionale
complesso. La frequenza di questo corso
di formazione continua è obbligatorio per tutte
le formatrici e tutti i formatori delle formazioni
tecniche di base nelle aziende senza esame di
livello terziario.
07 dicembre 2023, Biasca
NOVEMBRE
INSTRUKTION UND GRUNDLEGENDE
SYSTEMKENNTNISSE ZU HOCHVOLT-
SYSTEMEN IN DER FAHRZEUGTECHNIK
06./13./20. November 2023, HV1 in Liestal
11./12. Dezember 2023, Winterthur (STFW)
23. Januar 2024, HV2 in Sissach
20./21. Februar 2024, AGVS Horw
29. Februar 2024/ 1. März 2024, BBZ Goldau
08./09. März 2024, TBZ Zürich
Weitere Daten online
BERUFSBILDNER:INNEN SCHULUNGEN
FÜR DETAILHANDELSFACHLEUTE SALES
UND AFTER SALES
20. November 2023, Winterthur
BETRIEBSNOTHELFER – BLS AED SRC
KOMPLETT PLUS FÜR DAS AUTOMOBIL-
GEWERBE
Nur wer regelmässig trainiert, kann im Ernstfall
eine effektive, überbrückende Erste Hilfe leisten,
bis die Profis eintreffen. Nutzen Sie das Knowhow
von medizinischen Fachpersonen für Ihre
nachhaltige Ausbildung.
29. November 2023, Bern
13. Dezember 2023, Winterthur
GOOGLE BASICS TRAINING
In diesem Training erfahren Sie, wie Sie Google
MyBusiness, die Google Rezensionen sowie
Google SEO zielgerichtet und erfolgreich für Ihr
Autohaus einsetzen.
21./22. November 2023, online
MEINE WIRKUNG ALS FÜHRUNGS-
VERANTWORTLICHE:R
Führungspersonen setzen sich mit Ihren aktuellen
Situationen und Rollen konkret auseinander
und erarbeiten zielführende Lösungen.
30. November 2023, wbz Lenzburg
DECEMBRE
WEBINAIRE DE 2 × 90 MINUTES –
L’ÉLECTROMOBILITÉ DANS LA VENTE
Dans cette formation, nous traitons les exigences
des clients dans le domaine de l’électromobilité.
Que pouvons-nous mettre en œuvre sur notre
marché régional ? Que devons-nous apprendre
concernant la mobilité alternative ?
01/15 décembre 2023, en ligne
MODULE DE BASE GAZ
Le cours enseigne les connaissances de base
nécessaires pour une manipulation correcte et
sûre des véhicules à gaz. Le cours sert de base
à d’autres cours sur les différents carburants
gazeux ainsi qu’à des cours d’approfondissement
spécifiques aux constructeurs.
e-learning par Volt Training
VERTIEFUNGSMODUL CNG INSTRUKTION
UND SYSTEMKENNTNISSE FÜR
DEN SICHEREN UMGANG MIT CNG
Die Teilnehmer sind in der Lage, Arbeiten an
gasführenden Komponenten von CNG-Fahrzeugen
unter sicheren Voraussetzungen durchzuführen.
02. Dezember 2023, wbz Lenzburg
11. September 2024, The Valley Kemptthal
DIALOG – DAS NEUE MITARBEITER-
GESPRÄCH
Dieser Kurs richtet sich an Führungsverantwortliche,
die ihre Mitarbeitergespräche effizienter
und erfolgreicher gestalten wollen und
bereit sind, sich intensiv mit der wirksamen
Mitarbeiterentwicklung auseinander zu setzen.
14. Dezember 2023, Lenzburg
VERKAUF- UND BERATUNGSKOMPETENZ
VON E-FAHRZEUGEN UND DEREN
LADEINFRASTRUKTUR
Die Elektromobilität erobert in grossen Schritten
Marktanteile. Der wesentliche Unterschied zu den
Verbrennerfahrzeugen ist die Vielfalt der unterschiedlichen
Systeme dieser Fahrzeuge. Es ist
aber nicht nur das Wissen über die Fahrzeugsysteme
allein nötig, sondern auch die Beratungskompetenz
zur Ladeinfrastruktur. Dieser Kurs richtet
sich speziell an die Automobil-Verkaufsberater:innen
und Automobil-Serviceberater:innen.
07. Dezember 2023, The Valley Kemptthal
JUIN 2024
FORMATION TURBO DE VENDEUR AUTO
Cette formation a pour but d’agir sur les performances
des commerciaux comme un turbo
« booste » les performances d’un moteur ! Il s’agit
d’une formation moderne et vivante, animée par
des intervenants qui sont tous professionnels de
leur branche.
17 juin – 28 juin 2024, Puidoux
D’autres données sont régulièrement mises en
ligne.
70
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

SPONSORED CONTENT
Vous rédigez encore vous-même ?
Les générateurs de textes basés sur l’intelligence artificielle comme ChatGPT sont en train de révolutionner
l’écriture. Mais l’être humain n’a pas encore dit, ou plutôt écrit, son dernier mot, car seule la collaboration
entre l’humain et la machine peut garantir un résultat parfait.
La technologie linguistique n’échappe pas
à l’avancée fulgurante de la numérisation.
Les générateurs de textes, à l’instar de
ChatGPT, constituent la toute dernière évolution
en matière d’intelligence artificielle
(IA). En moins de temps qu’il n’en faut pour
le dire, ils sont capables d’écrire un texte sur
n’importe quel sujet. Ils peuvent être directement
intégrés à une multitude d’outils utilisés
depuis des années par les prestataires
de services linguistiques, notamment les programmes
de traduction automatique, les mémoires
de traduction et les bases de données
terminologiques.
Ces générateurs de texte basés sur l’IA sont des
réseaux neuronaux entraînés à grand renfort
de « deep learning » et de millions de textes
de référence. Sur cette base, ils résolvent des
exercices de calcul, répondent à des questions,
rédigent des descriptifs de produits ou écrivent
des articles de blog.
Rapide, économique, mais peu fiable
Toutefois, la qualité du résultat dépend largement
de la qualité de la question car l’IA
n’est pas véritablement « intelligente » au
sens propre du terme. Pour simplifier, disons
qu’elle assemble des mots et des phrases qui,
d’un point de vue statistique, sont souvent associés.
Elle est cependant incapable de juger
de la véracité d’un contenu. Un avocat américain
ayant rédigé sa plaidoirie avec ChatGPT
en a fait l’expérience. En effet, son dossier citait
une demi-douzaine d’arrêts fabriqués de
toutes pièces.
Avec les offres gratuites notamment, impossible
de connaître les textes de référence. Le
texte rédigé par une IA pourrait donc violer
des droits d’auteur ou contenir de fausses informations.
Utiliser l’IA, mais avec une
« human touch »
Le développement de ChatGPT marque incontestablement
un tournant. Mais l’intelligence
humaine est encore nécessaire en vue
d’une utilisation professionnelle. Nous pouvons
vous aider à intégrer l’IA à vos processus
internes, vous proposons des formations sur
les « prompts » efficaces, ou peaufinons des
textes que l’IA a générés ou traduits (ce que
l’on appelle la post-édition). N’hésitez pas à
nous contacter.
•
Pour en savoir plus
sur Apostroph Group
AUTOINSIDE | Novembre 2023 71

FORMATION
Événements régionaux à venir
FRIBOURG
DIAGNOSTICIEN/-NE D’AUTOMOBILES
Cours: Z1 à Z4 et P1 à P3
Localité: UPSA-Section Fribourg
upsafrbrevet.ch
COORDINATEUR/-TRICE D’ATELIER
AUTOMOBILE
Cours: Z1 à Z4
Localité: UPSA-Section Fribourg
upsafrbrevet.ch
GENÈVE
DIAGNOSTICIEN/-NE D’AUTOMOBILES
Cours: Z1 à Z4 et P1 à P3, janvier 2024
COORDINATEUR/-TRICE D’ATELIER
AUTOMOBILE
Cours: Z1 à Z4
RESTAURATEUR/-TRICE DE VÉHICULES
Centre de formation UPSA Genève
formation-upsa-ge.ch/web/formations-4-2
LAUSANNE
COORDINATEUR/-TRICE D’ATELIER
AUTOMOBILE
Cours: W1 à W4, Automne 2024
Localité: EPSIC
Les personnes intéressées peuvent s’adresser
à arnold.schoepfer@agvs-upsa.ch ou 031 307 15 32
PAUDEX
RESTAURATEUR/-TRICE DE VÉHICULES
fahrzeugrestaurator.ch/fr
SION
DIAGNOSTICIEN/-NE D’AUTOMOBILES
Cours: P1 à P3
COORDINATEUR/-TRICE D’ATELIER
AUTOMOBILE
Cours: Z1 À Z4
Localité: EPTM, Sion
formationcontinuevalais.ch
YVERDON
DIAGNOSTICIEN/-NE D’AUTOMOBILES
Cours: Z1 à Z4 et P1 à P3, janvier 2024
COORDINATEUR/-TRICE D’ATELIER
AUTOMOBILE
Cours: Z1 à Z4,
Centre de formation UPSA Vaud/Yverdon-les-Bains
formation.upsa-vaud.ch
AARGAU
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN
Informationsabend:
23. Januar 2024, 18.00 Uhr
Start Lehrgang: Mittwoch, 04. September 2024
Ort: Weiterbildungszentrum Lenzburg
wbzlenzburg.ch
SPEZIALIST/-IN FÜR ALTERNATIVE
FAHRZEUGANTRIEBE MIT ZERTIFIKAT WBZ
Informationsabend:
23. Januar 2024, 18.00 Uhr
Start Lehrgang: Montag, 09. September 2024
BASEL
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN BP
Ort: Allgemeine Gewerbeschule Basel, BBZBL
Liestal (Theorie) und AGVS-Bildungszentrum
Sissach (Praktika)
agsbs.ch/hohere-berufsbildung/berufs-und-hoherefachprufungen
BERN
AUTOMOBIL-VERKAUFSBERATER/-IN
Start Lehrgang: August 2024
agvs-upsa.ch
Ort: AGVS Ausbildungscenter Sektion Solothurn
GerolagCenter Olten
FAHRZEUGRESTAURATOR/-IN
Start Lehrgang: 03. November 2023
fahrzeugrestaurator.ch
BETRIEBSWIRT/-IN IM AUTOGEWERBE HFP
Nächster Studienbeginn im August 2024
Ort: gibb Berufsschule Bern
gibb.ch
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN BP
Nächster Studienbeginn im August 2024
Ort: gibb Berufsschule Bern
AUTOMOBIL-SERVICEBERATER/-IN IM
AUTOMOBILGEWERBE
Nächster Studienbeginn im August 2024
Ort: gibb Berufsschule Bern
AUTOMOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR/-IN
BP ODER ZERTIFIKAT AGVS
Nächster Studienbeginn im August 2024
(BP und Zertifi at)
Ort: gibb Berufsschule Bern
CHUR / ZIEGELBRÜCKE
LEHRGANG AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN
Start Lehrgang: 23. August 2024
Ort: ibW Höhere Fachschule Südostschweiz, Chur
ibw.ch/beratung/infoabende
HORW
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN UND AUTO-
MOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR/-IN
Start Vorbereitungslehrgang: August 2024
Ort: AGVS Ausbildungszentrum Horw
agvs-zs.ch/de/ausbildung-luzern
INTENSIVKURS Z4 AA
Für den fachtechnischen Abschluss für die Ausbildungsbewilligung
für Automobil-Mechatroniker/-in
Ort: AGVS Ausbildungszentrum Horw
agvs-zs.ch/de/ausbildung-luzern
AUS- UND WEITERBILDUNGEN IM
BEREICH ALTERNATIVE ANTRIEBE
20. Februar 2024 und 21. Februar 2024
Hochvolt-Instruktion EV
03. April 2024 und 04. April 2024
Hochvolt-Instruktion EV
agvs-zs.ch/de/news/alternative-antriebe
ST. GALLEN
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN
Informationsabende:
25. Januar 2024, 19.00 Uhr
16. Mai 2024, 19.00 Uhr
11. Juli 2024, 19.00 Uhr
Start Lehrgang: August 2024
Ort: AGVS Ausbildungszentrum St. Gallen
Neu mit Einführungstagen
agvs-abz.ch
THURGAU
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN
Informationsabend:
28. November 2023, 18.30 Uhr
Start Lehrgang: August 2024
Ort: Gewerbliches Bildungszentrum Weinfelden
gbw.ch
72
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

FORMATION
WINTERTHUR
AUTOMOBIL-SERVICEBERATER/-IN MIT
EIDG. FACHAUSWEIS
Start Lehrgang: 20. April 2024
stfw.ch/de/angebot/kurse/fahrzeugtechnik/
automobil-serviceberaterin-mit-eidg-fachausweis
AUTOMOBIL-VERKAUFSBERATER/-IN MIT
EIDG. FACHAUSWEIS
Start Lehrgang: 20. August 2024
stfw.ch/de/angebot/kurse/fahrzeugtechnik/
automobil-serviceberaterin-mit-eidg-fachausweis
BETRIEBSWIRT/-IN IM
AUTOMOBILGEWERBE
Start Lehrgang: 20. August 2025
Ort: STF Winterthur
stfw.ch/abwa
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN UND AUTO-
MOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR/-IN
Start Lehrgang: September 2024
Fachrichtung Nutzfahrzeuge / Personenwagen
und Automobil-Werkstattkoordinator
Informationsabend für die Weiterbildungen:
07. November 2023, 19.00 bis 20.30 Uhr, Online
Ort: Alle Lehrgänge finden an der Schweizerischen
Technischen Fachschule Winterthur STFW statt.
stfw.ch
ZÜRICH
BETRIEBSWIRT/-IN IM AUTOMOBIL-
GEWERBE
Start Lehrgang: 19. August 2024
tbz.ch
AUTOMOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR/-IN
MIT ODER OHNE ZERTIFIKAT AGVS
Start Lehrgang: August 2024
Informationsabende:
06. November 2023, 18.30 bis 20.00 Uhr
11. Dezember 2023, 18.30 bis 20.00 Uhr
15. Januar 2024, 18.30 bis 20.00 Uhr
tbz.ch/weiterbildung-tbz/
automobilwerkstattkoordinator
En direct des sections
Scanner ici pour plus d’informations :
metiersauto.ch
ZUG
LEHRGANG AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN
Start Lehrgang: Oktober 2024
kurse-gibz-lqc.ch/ad
Der Lehrgang findet im Bildungszentrum Zug statt.
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AUTOINSIDE | Novembre 2023 73

POLITIQUE & DROIT
Ce à quoi il faut prêter attention
Augmentation de la TVA
Depuis l’acceptation de la réforme de l’AVS dans les urnes à l’automne 2022 par le peuple et les cantons,
il est certain que la TVA sera adaptée au 1 er janvier 2024. Dans cet article, nous mettons en lumière les
conséquences que cela aura pour les entreprises de la branche automobile. Andreas Kohli (Responsable fiduciaire Figas)
Le 25 septembre 2022, le peuple suisse a
accepté l’arrêté fédéral sur le financement
supplémentaire de l’AVS par une augmentation
de la TVA. Par voie de conséquence, les
taux de TVA suivants s’appliqueront à partir
du 1 er janvier 2024 :
▪ Taux normal :
8,1 % (7,7 % jusqu’au 31.12.2023)
▪ Taux réduit :
2,6 % (2,5 % jusqu’au 31.12.2023)
▪ Taux spécial pour l’hébergement :
3,8 % (3,7 % jusqu’au 31.12.2023)
L’augmentation génère différents défis dans la
branche automobile :
Commerce de véhicules
La date de livraison du véhicule est déterminante
pour le taux d’imposition. Si la livraison
n’a lieu qu’en 2024, le véhicule doit être
facturé au taux de 8,1 %. Ce faisant, il est inutile
d’antidater la facture du véhicule en 2023.
En cas de vente de véhicules cette année avec
une livraison prévue l’année prochaine, il faut
se demander si le nouveau taux doit déjà être
indiqué sur l’offre et le contrat de vente. Si
l’ancien taux est utilisé, il est indispensable
de mentionner sur le contrat de vente que le
taux de TVA applicable est celui en vigueur
au moment de la livraison. Il est en outre recommandé
d’attirer l’attention du client sur
l’éventuelle augmentation du prix afin d’éviter
de possibles réclamations.
Le décompte TVA ne mentionnera l’ancien et
le nouveau taux qu’à partir du 3ème trimestre
2023 (en cas de taux de la dette fiscale nette,
à partir du 2ème semestre 2023). Les acomptes
qui ont déjà été déclarés au taux de 7,7 %, mais
qui concernent des livraisons de 2024, doivent
être corrigés au 3ème ou 4ème trimestre 2023
ou au plus tard lors de la finalisation de la période
fiscale 2023 comme moins (-) au chiffre
312 et plus (+) au chiffre 313.
Services après-vente
Il est recommandé de facturer autant que possible
les travaux entamés à la fin de l’année
2023. Si la facturation n’a lieu qu’en 2024, les
prestations doivent en principe être réparties
en fonction de la date à laquelle elles ont été
fournies et facturées avec les taux de TVA correspondants.
D’un point de vue pragmatique, il
est recommandable, pour les petits montants,
de renoncer à une répartition et de facturer
toutes les prestations au taux le plus élevé.
Factures fournisseurs
Les fournisseurs doivent facturer leurs prestations
au taux correct. Si, par exemple, des
frais de licence sont facturés du 1 er octobre
2023 au 31 mars 2024, la facture doit se présenter
comme suit :
▪ Frais de licence 01.10.2023 – 31.12.2023
CHF 1077.00 (TVA 7,7 % incluse)
▪ Frais de licence 01.01.2024 – 31.03.2024
CHF 1081.00 (TVA 8,1 % incluse)
La facture des créanciers doit donc être ventilée
lors de l’imputation. Si le nouveau taux
de TVA n’a pas encore été enregistré dans le
programme, il faut le faire immédiatement.
Si le fournisseur établit par erreur la facture
mentionnée ci-dessus au taux de 7,7 %, le destinataire
ne peut déduire que ces 7,7 % d’impôt
préalable.
Taux de la dette fiscale nette Les taux principalement
utilisés dans le secteur de la mobilité
pour l’imposition du solde se présentent
comme suit :
Domaine
Taux
jusqu’au
31.12.2023
Taux à
partir du
1.1.2024
Vente de carburant 0,1% 0,1%
Commerce de véhicules 0,6% 0,6%
Ateliers de réparation de
véhicules
2,8% 3,0%
Carrosserie/Peinture 4,3% 4,5%
Vente de carburant sur
commission
5,9 % 6,2%
Seules les entreprises dont le chiffre d’affaires
annuel déterminant ne dépasse pas
CHF 5005000 (TVA comprise) et dont les impôts
sur le chiffre d’affaires ne dépassent pas
CHF 103 000 sont autorisées à établir leurs
décomptes selon la méthode des taux de la
dette fiscale nette. Si votre entreprise répond
à ces critères, nous vous recommandons d’examiner
si un changement de méthode pourrait
être avantageux pour votre entreprise. Nous
nous ferons un plaisir de vous aider dans cette
démarche.
Digression : portail obligatoire
La plupart des assujettis (environ 92 %) soumettent
déjà leurs décomptes de TVA par voie
électronique. C’est pourquoi le Conseil fédéral
a décidé en juin 2023 que les décomptes
devront obligatoirement être envoyés via le
portail numérique à partir de 2025. Si cette
exigence n’est pas respectée, les décomptes
seront considérés comme non présentés, ce
qui pourra entraîner une amende ainsi qu’une
taxation par appréciation.
•
Plus d’infos sur :
figas.c
De nouveaux taux de
TVA seront appliqués
en Suisse à partir
du 1 er janvier 2024.
Photo : Istock
74
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

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JOURNÉE DES GARAGES
SUISSES 2024
Le mardi 16 janvier 2024, Kursaal Berne

GARAGES
Apollo Tyres Ltd
apollotyres.com
Aviloo Battery Diagnostics
aviloo.com
La prochaine génération de pneus pour poids lourds
pd. Apollo Tyres a lancé la deuxième génération de son pneu
poids lourd Endurace RA 2 pour le transport régional. Le nouveau
pneu dispose d’un nouveau dessin de bande de roulement et de
matériaux améliorés qui offrent une adhérence et une maniabilité
accrues, une résistance au roulement réduite et une meilleure durabilité
tout au long de l’année. Disponible dans la dimension 315/70
pour jantes de 22,5 pouces, ce pneu a été largement remanié afin
d’augmenter son kilométrage de 5 % en moyenne.
Conçu et fabriqué en Europe, l’Endurace RA 2 se caractérise par un
nouveau dessin de bande de roulement avec une surface de contact
plus importante que son prédécesseur. Le composé révisé présente
des propriétés d’abrasion améliorées, tandis que la construction modifiée
du talon et l’intégration de matériaux à faible hystérésis dans
la zone de forte charge offrent une protection contre la déformation
sous charge.
Par rapport à la première génération de pneus RA, le nouvel
Endurace RA 2 offre une résistance au roulement réduite de 10 % et
un bruit de roulement moyen inférieur d’un décibel, tout en offrant
une traction améliorée de 10 %.
L’EnduRace RA 2 est le dernier produit à bénéficier de la « Hidden
Groove Technology » d’Apollo Tyres, un motif de rainure innovant
avec des blocs d’épaulement « multi-edge », qui offre une adhérence,
une traction et une durabilité accrues tout au long de la durée de
vie du pneu. De plus, il permet un excellent maniement sur toute
une série de surfaces exigeantes, comme la neige. La résistance
aux intempéries du pneu a été certifiée par le symbole du flocon de
neige.
•
Le nouvel emballage du testeur de batterie Aviloo. Photo : Aviloo Battery Diagnostics
Diagnostic de batterie avec compétence et expérience
utilisateur optimisée
pd. Aviloo Battery Diagnostics a introduit des innovations importantes
pour ses partenaires commerciaux afin de rendre la collaboration
encore plus efficace et axée sur le client. Les nouveautés
comprennent le lancement d’une boutique en ligne dédiée aux
clients professionnels et de la plate-forme de formation en ligne
« Aviloo Academy », le programme de certification des partenaires
sur mesure « Aviloo Certified Service Partner » ainsi qu’un tout nouvel
emballage pratique pour les appareils de test Aviloo.
Marcus Berger, CEO d’Aviloo, souligne l’importance de renforcer
les relations B2B et de répondre plus rapidement aux besoins des
clients : « Grâce à ces mesures pionnières, Aviloo vise à simplifier le
processus d’achat et d’utilisation pour les partenaires commerciaux
et à augmenter la satisfaction des clients. »
La boutique en ligne développée pour les partenaires commerciaux
permet de mieux cibler les produits et les prestations. Ici,
toutes les étapes, de la sélection à l’achat, peuvent être suivies
facilement. Afin d’approfondir la compréhension des batteries
électriques et des processus sous-jacents, Aviloo a créé l’ « Aviloo
Academy ». Cette plate-forme de formation en ligne offre aux partenaires
commerciaux la possibilité non seulement d’apprendre à réaliser
les tests de batterie, mais aussi d’élargir leurs connaissances de
base sur les batteries de traction et les outils de diagnostic.
L’Apollo Endurace RA 2 avec plus d’adhérence et de kilométrage.
Photo : Apollo Tyres
Le programme « Aviloo Certified Service Partner » vise à soutenir les
utilisateurs dans le domaine du marketing et des ventes. L’objectif
principal est de s’assurer que les partenaires d’Aviloo ont un
avantage concurrentiel clair dans leur secteur et leur région.
L’amélioration de l’expérience client B2B a également donné lieu
à un nouvel emballage pour les appareils de test. Elle est plus
robuste et plus facile à utiliser. Sont inclus le boîtier Aviloo, les
câbles pour différents véhicules et les instructions pour effectuer le
diagnostic de la batterie.
•
76
Novembre 2023 | AUTOINSIDE

GARAGES
Drivemycar AG
drivemycar.ch
Un partage de véhicules intelligent pour Zurich
pd. Se prélasser sur la plage pendant les vacances alors que sa
voiture gagne de l’argent pendant ce temps à la maison ? Partager
sa voiture avec une personne habitant en périphérie parce qu’on
ne l’utilise soi-même que le week-end ? Depuis juillet, cela se fait
à Zurich en toute simplicité via une application et sans remise de
clés, grâce à Drivemycar. Cette nouvelle plate-forme intelligente de
partage de véhicules permet de louer ou de mettre en location des
véhicules à des horaires que l’on définit soi-même. Le processus
est simple et automatisé : quelques clics suffisent pour choisir une
voiture, la réserver, l’ouvrir et payer. Chaque véhicule dispose d’une
carte de carburant, le carburant ou l’électricité sont décomptés par
Drivemycar. Les portes de garage ne sont pas non plus un obstacle.
Les loueurs profitent des recettes, de la surveillance contre le vol,
de l’assurance également contre les dommages de stationnement
et de la carte de carburant avec rabais. Les personnes qui louent un
véhicule reçoivent, en plus de la voiture, le carburant ainsi qu’une
compensation de CO 2 incluse.
Selon le modèle, le prix de location commence à partir de 3.90 francs
par heure. Les loueurs peuvent gagner en moyenne 400 francs par
mois. Avantage : on a toujours la voiture qui convient, mais on ne
paie que ce dont on a besoin. « Notre devise : plus pour moins »,
explique Fadel Bouhouch, cofondateur et CEO de Drivemycar
AG et propriétaire de l’innovant Züri Garage AG. « Nous nous
engageons pour moins de voitures immobilisées, moins d’embouteillages,
moins de manque de places de stationnement et moins
de pollution. C’est possible sans se priver », ajoute Metin Kabay,
cofondateur, COO et CTO : « En partageant ce que nous avons,
nous pouvons posséder moins tout en utilisant plus »
Drivemycar, c’est bien bien plus que du partage de véhicules : « Nous
sommes fiers de pouvoir facturer automatiquement la recharge des
voitures électriques dans le secteur B2B, par exemple dans des
espaces résidentiels ou industriels, via notre système », explique
Kabay. Drivemycar propose ainsi des solutions simples, durables
et équitables pour la mobilité de demain.
•
Metin Kabay (à g.), COO/CTO de Drivemycar, et Fadel Bouhouch, CEO de
Drivemycar. Photo : Jonas Kuhn
Auto GmbH et
Eurotraining GmbH
fokusauto.ch et eurotraining.ch
Marco Feser (à gauche), de Fokus:Auto GmbH, et Beat Baumgartner, de Eurotraining
GmbH. Photo : Eurotraining GmbH
« 360 to Future » : l’importance d’une approche globale
pd. L’introduction de modèles d’agence est un défi our le commerce.
Depuis un certain temps, on se bat pour savoir comment
mettre en œuvre les nouveaux modèles de distribution. Agence ou
pas ? Les dates d’introduction sont continuellement repoussées
ou repensées. Il en résulte une incertitude croissante dans le commerce.
Cela devrait être l’inverse. Des perspectives et de la sécurité
sont demandées.
On ne parle guère des risques pour l’importateur et le fabricant
lorsque le commerce n’est pas rentable ; des modèles de services et
des processus possibles qui renforcent financièrement le commerce
et compensent les réductions des marges ; des modèles commerciaux
complémentaires qui renforcent l’agence et entraînent une
augmentation des visites des clients.
Avec « 360 to Future », un programme de développement qui tient
compte de ces points a été mis en place. Les importateurs et les
entreprises commerciales obtiennent une sécurité supplémentaire
quant à la viabilité d’un modèle d’agence et à la manière dont il peut
être financé.
« 360 to Future » est un projet de coopération entre Fokus:Auto
GmbH et Eurotraining GmbH, qui développent les performances des
entreprises dans la branche automobile depuis respectivement 2012
et 2006. Beat Baumgartner, d’Eurotraining, déclare : « Cette coopération
a donné naissance à une combinaison de compétences spécialisées
qui permet d’obtenir des résultats optimaux. » Marco Feser,
de Fokus:Auto, explique : « Le changement est une réalité depuis
un certain temps, qui s’accélère avec l’introduction de différents
modèles de distribution. Cela concerne certainement en premier
lieu les concessionnaires de marque. Mais d’autres garages sont
également touchés par l’érosion des marges »
La transformation en un modèle d’entreprise nouveau ou adapté doit
apporter un succès durable. L’enjeu est trop important. Le projet « 360
to Future » apporte de la clarté, de la sécurité dans la planification et
des perspectives.
•
AUTOINSIDE | Novembre 2023 77

PRODUITS & PRESTATIONS
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CE QUE VOUS LIREZ DANS LA PROCHAINE ÉDITION
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Focus : huiles et lubrifiant
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questions que se posent les garagistes
au sujet des huiles.
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Novembre 2023 | AUTOINSIDE

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