AUTOINSIDE Édition 1 – Janvier 2024

ÉDITION 1 – JANVIER 2024
Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA)
Magazine spécialisé de la branche automobile suisse
Reconversion professionnelle
Des détours pour trouver l’emploi de ses
rêves dans le monde de l’automobile
Pages 54 à 57
Journée des garages suisses
Aperçu du plus grand
congrès professionnel de
la branche
Pages 8 à 15
Focus : Propulsions alternatives
Questions et réponses
sur l’avenir des propulsions et
des carburants
Pages 16 à 29
Focus : Marketing
La recette du succès :
moins d’options assurent
plus de ventes chez Dacia
Pages 38 à 40

Le turbo pour le traitement des
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Janvier 2024
AUTOINSIDE | Édition 1
Batteries de
Bosch
Sommaire
5 Avant-propos
6 En bref
Journée des garages suisses
8 Simone Ruckstuhl sur les postes
modernes et la promotion des femmes
10 Défis et opportunités du point de vue du
chercheur de tendances
12 Le conseiller fédéral Albert Rösti à la
Journée des garages suisses
14 Deux partenaires présentateurs sur le
plus grand congrès de la branche
Focus : Propulsions alternatives
16 Avec quelles propulsions
roulerons-nous en 2035 ?
20 Focus sur la technique : les futures
sources d’énergie
24 Une puissance de charge rapide malgré
un raccordement électrique boiteux
26 Technologie de recharge du futur : les
voitures électriques ne suffisent pa
30 Le préparateur automobile Alois Ruf,
invité vedette des Autotechnik Days
Focus : Marketing
34 Des défis attendent les fournisseurs de
garages en 2024
36 Un jeune réseau de carrossiers en forte
croissance
38 Moins, c’est plus chez Dacia
42 Un partenaire précieux pour la
prévoyance
Commerce & service après-vente
44 L’appareil de diagnostic à distance en
tant qu’aide précieuse
46 En forme pour l’avenir électrique – avec
de meilleures compétences et l’e-Flyer
48 Le support logiciel comme opportunité
50 Conseils pour le choix d’un partenaire
pour les huiles
52 Experts sur les prévisions
conjoncturelles de BAK
Formation
54 Stratégies contre la pénurie de
main-d’œuvre : la reconversion
58 Démarrage en trombe pour 25 nouveaux
économistes d’entreprise de l’UPSA
60 Beaucoup de vues pour les métiers de
l’enseignement en direct !
62 Se préparer aux propulsions alternatives
63 Business Academy
64 Événements régionaux
Politique & droit
66 Politique des transports en 2024
70 Obligations pour les intermédiaires
d’assurance
Association & sections
72 UPSA Vaud : un mois réussi
73 Assemblée et exposition
professionnelle
74 Panneaux de code d’honneur pour un
sentiment d’appartenance
76 Garages
78 Produits & prestations
82 Aperçu & mentions légales
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constante pour des
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longues périodes grâce à une
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départ de notre large gamme de produits qui facilite le travail quotidien de nos
clients. Et c‘est ce qui a fait de nous le leader du marché suisse.
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AVANT-PROPOS
Jamais cela n’a été aussi passionnant !
Chère lectrice, cher lecteur,
Et nous sommes déjà en 2024. Comme le temps passe vite ! La
nouvelle année, ce sera probablement l’une des plus passionnantes
de tous les temps. Certainement : des thèmes comme le
modèle d’agence, le manque de personnel qualifié ou le financement
de la mobilité, qui nous avaient déjà occupés en 2023,
devraient continuer à nous accompagner.
En outre, les questions relatives à la mise en réseau de la mobilité,
au développement technologique des transmissions ou à la
conduite autonome nous occuperont intensément. D’un point de
vue politique, c’est le référendum contre le projet d’extension de
plusieurs tronçons autoroutiers qui devrait faire le plus parler de
lui : dans le cadre du programme de développement stratégique
STEP, le Parlement a décidé de réaliser cinq projets prêts à être
mis en œuvre. Les partis de gauche ont récolté des signatures
contre ces plans et le référendum a déjà abouti, selon les médias.
Ne laissons pas la gauche et les Verts gâcher cette extension
urgente et nécessaire – je compte sur votre voix !
Mais avant de nous atteler à ces tâches, je vous invite très
cordialement à la Journée des garages suisses, mardi 16 janvier
2024 au Kursaal de Berne. Sous la devise « Innovation et
garages, une belle rencontre », nous – dont le conseiller fédéral
Albert Rösti – voulons vous inspirer, vous animer et vous encourager.
Il faut du courage en ces temps tout autant passionnants
qu’incroyablement fascinants. Je vous souhaite à tous un
excellent début d’année.
Meilleures salutations,
Thomas Hurter
Président central
Message de bonne
année
Le président central de
l’UPSA, Thomas Hurter,
s’attend à une année riche
en défis et en opportunités,
comme il l’explique dans
son message vidéo.
Plus de 30 applications de combinés filetés
disponibles pour les véhicules électriques
VERS LA
BOUTIQUE
EN LIGNE
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EN BREF
Actualités quotidiennes :
agvs-upsa.ch
Emine Rrudhani dans l’équipe
de formation chez l’UPSA
Renforcement de l’équipe de
formation : le 1 er décembre, Emine
Rrudhani a commencé à travailler
au bureau. L’UPSA lui souhaite
beaucoup de succès et de plaisir
dans son domaine d’activité.
Emine Rrudhani. Photo : médias de
l’UPSA
Un monde hivernal féerique au Garage Egger AG à Dietikon. Photo : Mazda
L’art de l’artisanat au Garage Egger AG
« Un voyage immersif dans un monde enchanteur », tel devait être le
programme – et les 110 invités n’ont pas été déçus. Lors de l’événement
« The Art of Craftsmanship – The Enchanted World by Mazda X Charles
Kaisin », le showroom du garage Egger AG à Dietikon (ZH) s’est transformé
en un monde hivernal féerique fait de sculptures blanches argentées
et d’oiseaux en origami légers comme des plumes créé par le designer
international Charles Kaisin. Au milieu de tout ça : une Mazda CX-60 en Soul
Red Crystal chatoyant. Le contraste optique ne pouvait pas être plus grand.
Et pourtant, les deux partagent la même passion profonde pour l’expression
artistique et l’artisanat à la perfection. Tout comme Kaisin, Mazda
est synonyme d’un extraordinaire souci du détail et d’une quête de la
perfection sans compromis. Les invités ont pu voir de près comment se
crée cette symbiose entre expertise et passion. Hisato Ishii, artisan
d’art chez Mazda, a démontré à l’aide d’un modèle en argile comment
une idée prend forme et se condense en un véhicule chargé d’émotions.
« Seuls les cinq sens d’un être humain permettent de comprendre le
design Mazda ‹ Kodo – l’âme du mouvement › insuffler la vie », dit H. Ishii. Un
ordinateur ne peut pas remplacer complètement le savoir-faire créatif d’un
modeleur d’argile.
FMB et Electra développent l’infrastructure de recharge rapide
Au cours des trois prochaines années, Electra et FMB veulent mettre en
place en Suisse 100 sites de recharge rapide avec au moins 600 points de
recharge. Les deux entreprises ont signé un partenariat à cet effet. Electra
est présent dans huit pays européens et a pour objectif de créer le réseau de
recharge le plus étendu d’Europe. Depuis fin mai, l’entreprise est également
active en Suisse et prévoit d’y ouvrir 100 sites avec un total d’au moins
600 points de recharge rapide d’ici trois ans. FMB soutient cet objectif en
tant que l’un des principaux spécialistes des infrastructures dans l’écosystème
suisse du VE charging. En collaboration avec Electra, FMB souhaite accélérer
le développement de l’infrastructure de recharge rapide en Suisse. FMB
apporte ainsi son expérience en matière de planification et d’installation de
stations de recharge, tandis qu’Electra apporte d’excellentes connaissances
en matière de choix de sites et d’expérience client.
Electra veut également être fortement présent en Suisse. Photo : Electra
Bridgestone : retour avec un accent sur la durabilité
Bridgestone a été désigné par la FIA comme fournisseur exclusif de pneumatiques
pour le championnat du monde de Formule E ABB FIA pour les
saisons 2026/2027 à 2029/2030. Grâce à ses accords d’approvisionnement
avec la FIA, Bridgestone continuera de développer et d’affiner des
technologies durables et d’innover pour créer de la valeur là où les pneus
sont produits, utilisés et finalement recyclés en matières premières.
Dans le cadre de sa mission d’entreprise « Servir la société avec une qualité
supérieure », Bridgestone se consacre à façonner l’avenir de la mobilité grâce
aux produits que le fabricant de pneumatiques fournit dans le cadre de ses
initiatives mondiales durables en matière de sport automobile. L’engagement
de l’entreprise va au-delà de la piste de course et vise à contribuer de
manière significative à la réalisation d’une société plus durable.
Le groupe ISH acquiert BBS
Le groupe ISH rachète BBS, le fabricant de roues emblématique et héritier
légendaire de l’industrie automobile allemande, y compris toutes ses installations.
L’acquisition stratégique du groupe ISH marque le début d’une nouvelle
ère de stabilité financière et de développement durable pour BBS. Ilkem
Sahin, président du groupe ISH,
déclare : « C’est un honneur pour moi
de guider BBS à travers ce nouveau
chapitre passionnant. Le focus sera
mis sur la promotion d’une croissance
durable, tout en conservant la
Ilkem Sahin, président du groupe
ISH. Photo : groupe ISH
qualité et l’artisanat exceptionnels
qui caractérisent BBS. »
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JA
EN BREF
Actualités quotidiennes :
agvs-upsa.ch
Andri Zisler prend la
présidence de la direction par
intérim
Andri Zisler est membre du comité
central de l’UPSA depuis six ans
et président de la section UPSA
des Grisons depuis 2013. Depuis
le 1 er octobre 2023, il assume
désormais une nouvelle fonction
de délégué du comité central et
de président par intérim de la
Andri Zisler. Photo : médias de
l’UPSA
direction à Berne. Ces réflexions sont motivées par le fait que les niveaux
de direction opérationnelle et stratégique de l’UPSA ont été séparés de
facto il y a deux ans déjà. Le président central de l’UPSA, Thomas Hurter,
n’est en principe plus actif que sur le plan stratégique, les affaires
opérationnelles étant jusqu’à présent confiées aux chefs de secteur
respectifs. Toutefois, il existe encore aujourd’hui au sein de l’UPSA des
postes et des fonctions qui n’étaient pas attribués à un secteur particulier,
comme la communication ou le service juridique. Comme les tâches des
responsables de secteur respectifs ont tendance à augmenter et que les
deux vice-présidents Pierre Daniel Senn et Manfred Wellauer gèrent en
outre leurs propres exploitations, ils ne sont par conséquent et de manière
compréhensible pas toujours disponibles immédiatement pour répondre à
certaines requêtes. Andri Zisler soutient les deux vice-présidents ainsi que
les responsables de secteur concernés en étant présent entre un jour et un
jour et demi par semaine au secrétariat à Berne.
Carburants et produits chimiques de base durables
Développer des voies d’approvisionnement robustes pour les carburants et
les produits chimiques de base durables pour la Suisse, tel est l’objectif du
consortium « reFuel.ch ». Celui-ci est financé par l’Office fédéral de l’énergie
(OFEN) dans le cadre du programme d’encouragement Sweet. Neuf hautes
écoles, universités et instituts de recherche suisses de différentes disciplines
ainsi qu’un partenaire industriel y participent. Comme le temps
est compté pour trouver des solutions efficaces sur le plan climatique, les
décideurs politiques seront également impliqués. À l’occasion de la visite du
président de la Confédération Alain Berset à Oman, un « Memorandum of Understanding
» sur l’énergie durable
et les technologies énergétiques
a été signé, et le chercheur de
l’Empa Christian Bach, en tant que
co-coordinateur de reFuel.ch, a
pu signer une « Letter of Interest »
correspondante de l’ambassadeur
d’Oman en Suisse, H.E. Mahmood
Al Hassani, pour une coopération
appropriée. Il ne s’agit là que des
premiers pas sur le long chemin de
l’approvisionnement de la Suisse
en carburants et produits chimiques
de base issus d’une production
durable ; d’autres étapes concrètes
vont maintenant suivre.
H.E. Mahmood Al Hassani, l’ambassadeur
omanais (à droite), et le
chercheur de l’Empa Christian Bach.
Photo : Empa
De gauche à droite : Helmut Ruhl, Adolf Ogi, Martin Haefner, Urs Lehmann et
Dieter Jermann. Photo : Lorena Widmer & Adrian Bretscher (Mood Studios)
Amag/Audi et Swiss-Ski : platine pour le partenariat
Depuis 55 ans, Amag soutient la Fédération suisse de ski, Swiss-Ski, en tant
que partenaire automobile ; depuis l’introduction de l’Audi quattro, Audi est
le garant de la conduite sûre des athlètes. Pour fêter cet anniversaire, Amag
et Audi Suisse, en collaboration avec Swiss-Ski, ont invité les participants à
l’Audi e-tron energy bar de Grindelwald, où l’ancien conseiller fédéral Adolf
Ogi a discuté avec Helmut Ruhl, CEO du groupe Amag, Dieter Jermann, Brand
Director Audi Suisse, et Urs Lehmann, président de Swiss-Ski, de la genèse,
du présent et de l’avenir de ce partenariat à succès. En outre, Moni Islam,
responsable du développement aérodynamique/aéroacoustique chez Audi AG, et la légende du ski Didier Cuche ont donné des aperçus passionnants de leur
quotidien électrisant. Amag/Audi et les sports d’hiver – deux choses qui vont tout simplement ensemble, et ce depuis 55 ans déjà. En années de mariage, cela
correspond aux noces de platine. Et le platine n’est pas seulement le métal précieux le plus résistant et le plus robuste au monde, il est aussi trente fois plus
rare que l’or et donc nettement plus précieux. Avec près de 9250 véhicules, le partenariat a veillé depuis 1968 à ce que les sportifs de haut niveau arrivent à
destination en toute sécurité, quelles que soient les intempéries. C’est Adolf Ogi, alors directeur de Swiss-Ski, qui a posé la première pierre de cet engagement
de sponsoring en 1968. « J’ai remarqué que les athlètes n’arrivaient en fait jamais reposés aux courses et aux entraînements. D’autant plus qu’ils ont d’abord
dû béquiller six paires de skis de la gare à l’hôtel, puis à la station de départ. J’ai donc demandé à Amag si elle pouvait mettre des bus VW à la disposition de
l’équipe de ski en tant que fourgonnettes. Cette idée simple est à l’origine de ce qui est probablement la plus longue collaboration de sponsoring dans le sport
suisse. Et je dirais même que c’est grâce aux voitures d’Amag que l’équipe nationale de ski a connu le succès », déclare l’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi.
ANS
ANNI
JAHRE
ANS
ANNI
25
JAHRE
ANS
JAHRE
ANNI
JA

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Connaissances scientifiques lors de la Journée des garages suisses
Éliminer les stéréotypes visibles
n’est que la moitié de la bataille
Où se rencontrent l’esprit d’entreprise et les besoins accrus des jeunes talents en matière d’emploi ?
Et comment renforcer durablement la position des femmes dans la branche automobile ?
Simone Ruckstuhl est en plein processus de reprise de l’entreprise familiale et explique sa vision
d’un lieu de travail moderne lors de la Journée des garages suisses. En matière de promotion
des femmes, elle a un message à faire passer à la branche automobile. Cynthia Mira
Simone Ruckstuhl en est convaincue :
« Les évolutions de la société influencent
le développement économique indépendamment
de la branche ». À partir de janvier 2025,
elle sera la quatrième génération à reprendre
les garages Ruckstuhl de Zurich, qui comptent
plusieurs sites. Récemment, elle s’est également
penchée, dans le cadre de son travail
de bachelor, sur le thème des femmes dans
la branche automobile. Sur la base de huit
entretiens avec des femmes professionnelles,
elle a obtenu des résultats impressionnants.
En janvier, elle transmettra ce savoir-faire et
ce flair de jeune entrepreneuse. Elle affirme :
« Dans la vie quotidienne, je suis souvent
confrontée à la question de savoir ce que veut
exactement la jeune génération et comment
je me sens en tant que femme au milieu de
tous ces hommes. » Elle est en outre ouverte
à accueillir des opinions et des apports qui défient
et éventuellement modifient ses propres
réponses actuelles.
Simone Ruckstuhl voit aussi des
chances dans la tendance des
nouveaux modèles de temps de
travail et souligne : « Les besoins
plus fortement exprimés dans
le domaine du travail, et notamment
les souhaits de modèles
de travail alternatifs, d’une
intégration plus aboutie du
travail et de la vie privée et d’un
travail qui a du sens ne sont pas
exprimés que pas seulement
les jeunes » Photo : garages
Ruckstuhl
S. Ruckstuhl s’est déjà activement attelée à la
recherche de solutions pour obtenir une plus
grande marge de manœuvre en matière de
taux d’occupation. La conférence permettra
de découvrir comment elle gère les défis dans
les différents domaines, que ce soit au bureau
ou à l’atelier. Mais nous pouvons d’ores
et déjà dévoiler une partie de son attitude
personnelle : « Learning by doing » est la devise
– toujours dans une mesure raisonnable
pour l’entreprise. « Faire face au changement
permanent avec au moins un esprit ouvert
et en plus une capacité d’adaptation mesurée
et raisonnable, c’est ce que je qualifierais de
force entrepreneuriale », souligne-t-elle.
8
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
La valeur de cette « approche des collaborateurs
» repose également sur l’expérience
de direction antérieure de Simone Ruckstuhl.
Avant de rejoindre l’entreprise familiale, elle
était directrice de la radio formatrice 3Fach
à Lucerne, où elle avait la responsabilité
d’une quarantaine de jeunes travailleurs de
moins de 25 ans. En janvier, elle participera
à la table ronde avec les meilleurs jeunes talents
actuels de la branche automobile (Fabio
Bossart, médaille d’or SwissSkills, médaille
d’argent EuroSkills, Florent Lacilla, vainqueur
SwissSkills 2018/2020, médaille d’or
WorldSkills, Noah Frey, médaille de bronze
SwissSkills 2022/2023 et Sophie Schumacher,
participante WorldSkills 2024). En guise de
mise en bouche, les médias de l’UPSA ont notamment
voulu savoir quelles avaient été les
conclusions les plus surprenantes de son travail
de bachelor.
De quoi vous réjouissez-vous le plus lors
du plus grand congrès professionnel de la
branche automobile ?
Simone Ruckstuhl : Le grand nombre d’invités
permet un échange très proche de la pratique,
tandis que la définition des thèmes et
l’organisation par l’UPSA mettent clairement
l’accent sur l’innovation. Cette combinaison
constitue un terrain propice à des discussions
stimulantes et incite à remettre en question
ses propres modèles, les procédures et les
structures ou processus existants. J’estime que
c’est particulièrement important pour mon
futur rôle dans la direction de l’entreprise et
j’apprécie beaucoup la réunion de la branche
à cet égard.
Quelle conclusion de votre travail de
bachelor vous a étonné ?
J’ai été surprise de voir à quel point les causes
du faible nombre de femmes dans le métier
sont complexes. Il ne suffit pas de faire découvrir
des métiers techniques aux filles dès leur
plus jeune âge ou de souligner que l’on est ouvert
à l’embauche et à la promotion de collaboratrices.
L’élimination des stéréotypes visibles
n’est – si tant est qu’elle soit possible – que la
moitié de la bataille. À cela s’ajoute une constatation
presque plus impressionnante encore :
les deux sexes participent dans une mesure
exactement égale au fait que notre branche est
encore clairement dominée par les hommes.
Le véritable potentiel de changement est donc
assez profondément enfoui dans les structures
qui, chez nous tous, conduisent inconsciemment
à des comportements par lesquels nous
reproduisons à notre tour ces mêmes structures.
Il s’agit par exemple de la mesure des
performances des collaborateurs productifs,
des rapports quotidiens entre les membres du
personnel, qui impliquent souvent un ton dur,
de la composition des organes de direction, des
processus qu’ils mettent en place et des voies
de communication utilisées et choisies pour
tout cela. Tous ces modèles et structures ont
été façonnés par les hommes et sont encore
vécus aujourd’hui de cette manière masculine.
L’affirmation selon laquelle les femmes sont les
bienvenues dans l’atelier mais qu’elles doivent
aussi supporter les remarques et, dans l’idéal,
rendre la pareille, en est un bon exemple.
Les femmes de la branche automobile
s’adaptent donc aux comportements
masculins ?
Oui, elles s’inscrivent dans les structures et
les perpétuent ainsi elles-mêmes. En d’autres
termes : les femmes qui travaillent dans le secteur
font également partie de la problématique
et rendent l’accès à l’emploi d’autres femmes
plus difficile, exactement dans la même mesure
que les hommes. Nous nous trouvons dans un
cercle vicieux auquel nous ne pourrons sans
doute mettre fin qu’en prenant conscience du
caractère structurel, en sensibilisant au sujet
et à la complexité et en portant notre regard
sur les détails structurels. Ce sont des nuances
qui conduisent subtilement à une inégalité de
traitement. Et cela ne concerne pas seulement
les travailleurs et les employeurs, mais aussi
nos clients. Lorsque j’ai échangé à nouveau
avec les femmes que j’avais interviewées après
avoir rendu mon travail, elles ont pu se retrouver
dans ce cycle et ont commencé à réfléchir
à ce qu’elles pouvaient faire pour briser ce cycle
et ouvrir la voie à une véritable égalité des
sexes dans notre secteur – également pour
d’autres femmes.
Quel message donnez-vous à l’industrie
concernant le faible nombre de femmes ?
C’est ce regard sur les nuances qui nous permet
de changer l’intégralité de l’image. Il ne
suffit pas de faire entrer les femmes dans
l’atelier et de les traiter de la même manière,
de mesurer leurs performances de la même
manière, d’exiger d’elles les mêmes qualités,
le même ton que leurs collègues masculins. Il
ne suffit pas non plus d’inviter les femmes à
la table si elles sont d’emblée considérées avec
un regard scrutateur. Ou de les aborder avec
l’attitude parfois presque héroïque de croire
que l’on a fait sa part pour l’égalité des sexes en
se contentant de les inviter et de commenter
au mieux les inputs des femmes présentes par
la phrase « Les femmes apportent déjà une
autre vision ». Nous devrions nous demander
quelles sont les qualités et les performances
qui caractérisent les femmes, et dans quelles
conditions les atouts féminins se révèlent.
Nous devrions délibérément tenir compte
des performances, des qualités et des modes
de communication respectifs des deux sexes
et leur faire de la place. Nous devrions nous
demander dans quelle mesure les sexes, avec
leurs caractéristiques – tout à fait différentes
et parfois très propres – peuvent se compléter,
se soutenir, se renforcer et s’encourager mutuellement.
Si nous regardons de près, si nous
tenons compte de ces nuances et si nous adaptons
les détails, je suis convaincue que nous
pouvons faire beaucoup plus ensemble. •
AUTOINSIDE | Janvier 2024 9

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Volvo 121 (Amazon).
Photo : Volvo
David Bosshart, chercheur en tendances
Pourquoi une Volvo 121 est-elle cool ?
David Bosshart, fondateur de Bosshart & Partners, a été pendant 22 ans CEO du célèbre
Institut Gottlieb Duttweiler et dispose de 35 ans d’expérience en tant que conférencier ; il est
expert en tendances futures et en comportement des consommateurs. Ses connaissances
et sa perspicacité ont aidé de nombreux établissements et organisations à se préparer aux
changements dans le monde des affaires et à naviguer avec succès. Ses explications apportent
un éclairage précieux sur les défis et les opportunités de l’avenir, y compris sur la manière de
réussir la fidélisation du client et sa satisfaction. Sascha Rhyner
David Bosshart, que peuvent attendre de
vous les invités à la « Journée des garages
suisses » ?
David Bosshart : Accueillant 800 personnes
ou plus, la salle doit sans cesse se recharger
en énergie au cours de la longue journée. J’apporterai
assez d’énergie, ainsi que contenu,
inspiration et stimulation. Donc aller droit au
but plutôt que de se lancer dans des batailles
Powerpoint. Stimuler la réflexion pour la prise
de décision dans la vie quotidienne et la stratégie.
Comme je n’ai pas d’intérêts à défendre,
je peux parler librement.
Vous êtes un chercheur de tendances :
comment doit-on s’imaginer cela ?
Je me considère plutôt comme un futuriste,
c’est-à-dire un historien à l’envers. On ne peut
rien comprendre aujourd’hui si on ne connaît
pas la ou les histoires : de la technologie, de
l’économie, de l’énergie, des hommes. Dans le
monde numérique, les tendances sont devenues
très arbitraires : on essaie souvent de les
influencer, voire de les faire, à grands coups de
budgets marketing ou de subventions. Elles
deviennent ainsi ce que l’on appelle des « trevents
», c’est-à-dire des tendances mises en
scène comme des événements, comme les voitures
électriques ou les produits végétaliens.
Seulement, il est impossible de tromper le
marché et la clientèle sur une longue période.
Quelles sont les méthodes que vous
utilisez pour identifier et analyser les
tendances ?
Mon intérêt principal a toujours été la vente
au détail et le comportement des clients. Ils
ont besoin d’un savoir d’experts largement
étayé dans différentes catégories de vente au
détail et dans la technologie, d’une grande expérience
avec différents secteurs et personnes.
Apprendre à poser de bonnes questions ! Et
bien sûr, une soif d’apprendre et une curiosité
insatiables, complétées par des voyages et un
sens de l’observation : small data et big data
se complètent.
Comment le monde a-t-il évolué ces
dernières années en termes de tendances ?
En ce qui concerne les personnes : moins que
nous ne le pensons. Le flot d’informations,
la frénésie réglementaire et les médias sociaux
donnent l’impression que tout va changer.
Les équipes dirigeantes ont surtout besoin
de nerfs solides et d’une bonne capacité
à imaginer dans quelle direction le garage
doit évoluer. Si nous avons pour ainsi dire
un nouveau monde chaque jour, y compris
en matière d’énergie, de transmissions et de
mobilité, il faut à la fois être flexible et adaptable
à court terme, mais rester robuste à long
terme et savoir ce que l’on veut. Ou mieux
encore : ce que l’on ne veut certainement pas.
Quelles sont les tendances que vous voyez
dans notre secteur (branche automobile) ?
De nombreux développements dans le secteur
ont lieu dans la zone d’influence en amont des
garages. La Chine, et non plus l’Occident, domine
la majeure partie de la valeur ajoutée et
des volumes. En grande partie par leur propre
faute et par des décisions erronées prises avec
arrogance dans les 30 dernières années. C’est
mauvais pour l’Europe et pour nous. Personne
ne veut plus payer pour le tournant vert : ni
l’industrie automobile, ni les consommateurs,
ni les investisseurs et actionnaires, et les employés
non plus. Les États sont aux prises avec
un endettement croissant et des problèmes de
refinancement. Les garages devraient se préparer
à une longue période d’agitation et d’in-
10
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
David Bosshart, fondateur
de Bosshart & Partners
certitude. Mais des opportunités se présentent
toujours, ne t’inquiète pas. L’essentiel pour moi :
les meilleurs talents, garder le personnel et le
former. Les sites deviennent encore plus importants.
Celui qui ne peut rien faire de mieux
ou de différent de son concurrent renonce à sa
raison d’être.
Y a-t-il des développements spécifiques
qui pourraient influencer notre secteur
dans un avenir proche ?
C’est très clair pour les années à venir : les
voitures électriques n’ont de sens que si l’on
automatise de plus en plus et si l’on élimine
le plus rapidement possible le conducteur
comme facteur perturbateur. C’est le modèle
économique de Tesla et d’Uber. Uber est rentable
lorsque le plus grand facteur de coûts
et de risques, l’homme, est supprimé. Il y a
alors moins de raisons d’acheter une voiture.
Tesla a des valorisations élevées en raison de
sa technologie et de ses logiciels supérieurs.
Lors de la conférence, je montrerai brièvement
ce que cela signifie. Les garages risquent
à l’avenir de proposer en premier lieu des progiciels
interchangeables. En contrepartie, la
nostalgie de l’analogique, du physiquement
maîtrisable et du sensuel augmente. Pourquoi
une Volvo 121 est-elle cool ? En revanche, un
cybertruck Tesla ou un VE Hummer sont des
réfrigérateurs martiaux avec des valeurs techniques
ostentatoires ? Le lien émotionnel avec
la voiture diminue et devient transactionnel.
La force de la marque s’affaiblit. De quel et
de combien de services locaux ai-je encore
besoin, alors que la gestion des données est
de plus en plus centralisée et que les dépendances
vis-à-vis d’infrastructures complexes
en amont augmentent ? Allons-nous vers un
service ambulatoire ? La voie vers le nouveau
monde des transmissions semble à nouveau
plutôt ouverte. Comme pour l’énergie : tout à
coup, les centrales nucléaires sont elles aussi
à la veille d’une renaissance.
Quelles sont les nouvelles technologies
qui ont le potentiel de changer la façon
dont nous vivons et travaillons ?
Nous sommes devenus très américains : il y
a chaque jour un battage médiatique sur les
nouvelles révolutions qui vont tout changer.
Ce n’est pas sérieux, c’est simplement du
bruit marketing pour attirer l’attention. Les
grandes percées arrivent toutes relativement
tard et par hasard, elles ne sont pas planifiées.
Dans les années 2000, la plupart des
hommes d’affaires ont misé sur Blackberry,
puis l’iPhone est arrivé en 2007 et a éliminé
ce concurrent. Souvent, le succès ne se produit
pas là où il était prévu à l’origine, comme
c’est le cas pour les lunettes Google. Elles ont
été utilisées dans l’industrie, mais en tant que
produit grand public, elles n’avaient aucune
chance. Nous ne nous rendons compte que
tardivement de la manière dont cela nous affecte
et nous change. Ce qui est sûr, malgré
l’incertitude, c’est que les nouvelles technologies
seront beaucoup plus puissantes et donc
moins maîtrisables par l’homme.
Quelle est l’importance de l’intelligence artificielle
et comment voyez-vous son évolution ?
Tout dépendra d’une utilisation intelligente
pour la productivité et l’amélioration de l’efficacité,
sans écraser ni manipuler l’homme. Souvent,
la technologie militaire permet d’évaluer
ce qui nous attend plus tard dans le domaine
de la consommation. L’IA accélère le développement
de la conduite autonome.
Comment le comportement des consommateurs
évolue-t-il et quel est l’impact
sur les produits et les prestations ?
Tout d’abord, nous devons considérer l'éventail
allant de la commodité (confort, fonctionnalité,
automatisation) à la qualité de l'expérience
(plaisir et envie de conduire, de voir de
belles choses, de conduire en tant que capacité
sensorielle et physique véhiculant une qualité
de vie). Les principales tendances demeurent :
SUV avec espace, sentiment de sécurité, diversité,
prix compact. Et il y aura toujours une
différence entre la ville et la campagne.
Quel est le rôle des médias sociaux dans
la diffusion et la création de tendances ?
Les médias sociaux sont la plus grande révolution
de ces 15 dernières années : primaires,
ils font appel à des sentiments archaïques et
à des comportements tribaux. Avec l’IA, tout
peut être amplifié. Vous pouvez cloner la voix
de Lewis Hamilton et passer un appel vocal
avec ses mots, sa voix. Les célébrités peuvent
utiliser leur statut et leur nombre élevé de followers
pour faire de la politique et de l’argent.
Les médias sociaux vivent de la vitesse et des
effets de réseau, d’une extrême brièveté, mais
qui peuvent changer une vie.
Dans quelle mesure les tendances
mondiales influencent-elles les marchés
locaux et inversement ?
Les tendances dépendent de plus en plus des
perspectives et des perceptions. La manière
dont nous interprétons quelque chose, même
s’il s’agit exactement du même événement, dépend
de la culture, des connaissances et des
appartenances. Quand nous disons en Occident,
par exemple, que l’avenir est asiatique,
on ne le comprend que chez nous. Si nous y
regardons de plus près, la grande tendance
est uniquement l’Asie de l’Est comme moteur
de croissance, mais elle a des défis démographiques
comme nous.
Quelles sont les opportunités pour les
entreprises qui s’adaptent rapidement ?
Ce qui est décisif pour les garages, ce n’est pas
qu’ils intègrent immédiatement ou en premier
sur les tendances. Une bonne gestion
consiste toujours à prendre des décisions au
bon moment. Si l’on est en retard, on est pénalisé
par des marges qui se réduisent, si l’on
est en avance, le cash-flow fait défaut.
De quoi vous réjouissez-vous lors de la
« Journée des garages suisses » ?
Des rencontres intéressantes et une ambiance
agréable et dynamique. Et deux ou trois bonnes
idées à emporter. •
Plus d’infos sur :
davidbosshart.com
agvs-upsa.ch/fr/colloque2024
AUTOINSIDE | Janvier 2024 11

JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
L’UPSA à la Journée des garages suisses
Le conseiller fédéral Albert
Rösti s’adresse aux garagistes
Le conseiller fédéral Albert Rösti, chef du DETEC, a annoncé sa participation à la « Journée des garages suisses »
du 16 janvier 2023 à Berne. Il s’exprimera au début de la conférence et évoquera les défis actuels. Mirco Baumann
La prochaine Journée des garages suisses s’enrichit d’un événement
phare. Malgré un emploi du temps chargé, le conseiller
fédéral Albert Rösti ne manquera pas d’adresser un message de
bienvenue aux participants. Avec Albert Rösti à la tête du Département
fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et
de la communication (DETEC), la branche automobile dispose d’un
expert chevronné au plus haut niveau. Déjà lorsqu’il était parlementaire
à Berne, il a été membre de la Commission de l’environnement,
de l’aménagement du territoire et de l’énergie pendant onze
ans. Avant son élection au Conseil fédéral fin 2022, il a également
été président d’auto-suisse. Dans son mot de bienvenue, il abordera
l’importance du trafic individuel motorisé et expliquera les
objectifs de la Confédération pour l’avenir de la mobilité. La plupart
des participants à la Journée des garages suisses sont directement
concernés par l’évolution des conditions-cadres. La politique
énergétique, l’électrification et le manque d’infrastructures ne sont
que quelques mots-clés à cet égard. D’autres, comme la pénurie
de main-d’œuvre, le désir général de durabilité et le renchérissement,
viennent s’y ajouter. Il est donc d’autant plus précieux que
le conseiller fédéral Albert Rösti puisse exposer son point de vue
directement et sur place au public intéressé.
•
Plus d’infos sur :
agvs-upsa.ch/fr/colloque2024
Un grand honneur pour la branche automobile : le
conseiller fédéral Albert Rösti adressera un message
de bienvenue aux participants à la Journée des garages
suisses. Photo : médias de l’UPSA/Parlement.ch
12
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

LE BON PARTENAIRE EN
PÉRIODE DYNAMIQUE.
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JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Journée des garages suisses 2024
Partenaires forts
pour le colloque
Sans eux, le plus grand congrès professionnel
de la branche automobile suisse ne serait pas
possible : de grands noms comme Quality1 ou
Auto-i-Dat soutiennent la Journée des garages
suisses en tant que partenaires de presenting.
Nous nous entretenons avec Marc Kessler, CEO
de Quality1 SA, et Philipp Zimmermann, CEO
d’Auto-i-Dat. Timothy Pfannkuchen
Marc Kessler, Quality1 est le leader suisse du marché des
garanties. Y a-t-il encore du potentiel ?
Marc Kessler, CEO de Quality1 SA : Outre les changements, nous
voyons aussi des potentiels dans la branche. Même si nous sommes
une PME bien établie, c’est notre culture orientée vers les solutions qui
nous motive – nous voulons trouver les réponses aux changements du
marché, c’est pour cela que notre constellation agile est unique. Même
si nous savourons le succès, nous savons que l’on attend beaucoup de
nous. L’innovation « made in Zurich-Oberland » marquera 2024. Un
focus est mis sur notre environnement système. La collaboration avec
nous doit être encore plus simple, plus rapide et plus belle pour les
yeux. Cela servira de base aux prochains niveaus de déploiement, qui
sont en préparation.
Avec la « UPSA Garantie by Quality1 SA », l’UPSA et Quality1 sont
liées par un partenariat dans ce domaine. Pourquoi les garages
devraient-ils profiter de cette offre ?
Nous parlons d’un produit établi et développé en commun. La collaboration
avec l’UPSA et ses commissions est extrêmement importante
pour proposer un produit adapté aux besoins. De plus, il existe des
possibilités de modularisation afin que le commerçant puisse choisir
et ajuster individuellement sa stratégie. Le produit est une chose ; les
processus corrects et simples en sont une autre. Nous nous concentrons
toujours sur notre rôle de solutionneur de problèmes – pour les
garagistes comme pour les propriétaires de véhicules.
Quality1 soutient également la formation, par exemple par des
dons. En quoi est-ce important ?
Notre système de formation en alternance est unique au monde. Nous
avons tous de l’essence, et même de plus en plus d’électricité en nous.
Nous partageons tous la passion de l’automobile. Si nous pouvons
« Nous partageons tous la passion
de l’automobile »
Marc Kessler, CEO de Quality1 SA
contribuer à ce que les jeunes choisissent ces métiers, nous en serons
fiers. Nous nous réjouissons de l’arrivée de la nouvelle génération, qui
va nous challenger avec de nouvelles idées.
Nous vivons une époque de changements rapides. Quality1 soutient
cependant la Journée des garages suisses depuis de nombreuses
années. Pourquoi est-ce que cela a quand même du sens ?
C’est peut-être l’équilibre avec le changement rapide qui fait que les
partenariats de longue date ne sont pas remis en question – surtout
lorsqu’ils sont d’égal à égal, que l’on se réjouit des rencontres et que
l’on peut y prendre du plaisir. À aucun moment, nous n’avons remis en
question notre engagement, ne serait-ce qu’en partie.
Y a-t-il un orateur que vous attendez avec impatience ?
Pas facile à dire avec ce programme passionnant. Je me réjouis particulièrement
de voir Gabriel Galliker avec son contenu : Inspiration – la
culture d’entreprise comme moteur de l’innovation. Le titre est également
un programme chez nous, et j’investis beaucoup avec mon équipe
dans la culture d’entreprise. Je suis convaincu qu’une bonne culture est
une base importante pour la réussite d’une entreprise.
Philipp Zimmermann, les valeurs résiduelles des voitures
électriques d’occasion sont désormais en hausse. Selon les experts
du leader du marché des données sur les véhicules Auto-i-Dat,
atteindront-ils le niveau des véhicules à combustion en 2024 ?
Philipp Zimmermann, CEO d’Auto-i-Dat : Notre équipe suit cela
de très près : en 2023, il s’est avéré que les valeurs résiduelles des
véhicules électriques, puis leur durée de stockage, rattrapaient celles
des véhicules à combustion – ce que nous interprétons comme un
établissement dans le secteur des véhicules d’occasion. Un examen
plus attentif révèle que dans le segment de la classe moyenne, les
modèles les plus vendus conservent même de meilleures valeurs résiduelles,
tandis que les véhicules plus anciens de la classe supérieure,
autrefois évalués de manière trop optimiste, subissent des dépréciations.
Il s’agit donc de bien peser le pour et le contre avant de choisir
les voitures d’occasion électriques à acheter. Cela pourrait être encore
davantage nécessaire en 2024.
14
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

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JOURNÉE DES GARAGES SUISSES
Marc Kessler, CEO de Quality1 SA (à gauche),
et Philipp Zimmermann, CEO d’Auto-i-Dat
(à droite).
« Chaque secteur a besoin de son
événement phare »
Philipp Zimmermann, CEO d’Auto-i-Dat
Quelles évolutions vos spécialistes prévoient-ils pour 2024 ?
Nous avons vu des batailles de rabais fin 2023 – avec le nouveau focus
sur la promotion des véhicules électriques. Cela exercera une pression
sur les valeurs résiduelles en 2024. La prudence est donc de mise,
d’autant plus que les durées de stockage sont parfois à nouveau en
hausse. En 2024, il faudra donc continuer à acheter des voitures électriques
d’occasion avec prudence. Mais dans l’ensemble, nous voyons
plutôt des opportunités ! La situation des livraisons de voitures neuves
s’est améliorée, mais ne s’est pas encore totalement rétablie. Comme
la demande reste excédentaire, la normalisation du niveau des prix
devrait se poursuivre en douceur et il n’y aura pas d’effondrement. Le
commerce d’occasion reste donc attractif.
Auto-i-Dat soutient depuis des années le Dîner des garagistes,
qui clôture de la Journée des garagistes suisses. Pourquoi ?
Chaque secteur a besoin de sa manifestation phare pour pouvoir
prospérer. La Journée des garages suisses est cet événement pour les
concessionnaires automobiles suisses ! Il favorise l’échange et le débat.
C’est un honneur pour nous de pouvoir sponsoriser le Dîner des garagistes
en guise de conclusion de cette journée riche en rencontres et en
exposés exceptionnels – et d’exprimer ainsi un grand merci à l’UPSA
et à nos clients pour leur fidélité.
Le thème de la conférence est « Innovation et garages, une belle
rencontre ». Pourquoi l’innovation est-elle importante ?
Dans un secteur en pleine mutation, l’innovation me semble être un
facteur décisif pour savoir qui restera et prospérera et qui ne suivra
probablement plus les changements structurels. Cela vaut pour chacun
d’entre nous – y compris pour nous, chez Auto-i-Dat. Notre équipe
travaille sans relâche sur des innovations qui permettront aux concessionnaires
automobiles de continuer à générer une valeur ajoutée optimale.
À vous aussi, la question finale : quel est votre point fort personnel
du programme de la conférence ?
Je me réjouis des points du programme que sont les innovations dans
l’atelier et la gestion de la clientèle – ce sont des axes stratégiques que
nous ferons également avancer en 2024. D’autre part, je me réjouis
tout particulièrement de faire de belles rencontres avec des clients de
longue date comme avec de nouveaux clients, et de m’entretenir avec
des représentants de la branche, que nous aidons à relever des défis
qui n’ont pas encore été résolus. •
Plus d’infos sur :
agvs-upsa.ch/fr/colloque2024
La Journée des garages suisses et le Dîner des garagistes sont soutenus par les partenaires suivants :
Partenaire présentateur du programme de la journée Partenaire présentateur du Dîner des garagistes Partenaire d’or Navettes Partenaire d’or Invités
Partenaires médias
Partenaire d’argent du programme de la journée et du Dîner des garagistes
Partenaire de bronze du programme de la journée et du Dîner des garagistes
AUTOINSIDE | Janvier 2024 15

Développement des propulsions et des carburants
À quoi roulerons-nous
en 2035 ?
Que ce soit dans le garage ou lors de l’achat d’une voiture : l’incertitude est énorme face à toutes
les prétendues formes de propulsion en voie d’extinction et celles à venir. Jetons un coup d’œil dans
la boule de cristal et répondons à dix questions sur l’avenir des propulsions. Timothy Pfannkuchen
1. La propulsion électrique
est-elle vraiment l’avenir – et si oui,
pourquoi ?
Oui. Lorsqu’il s’agit d’efficacité, la propulsion
électrique est imbattable : le rendement de
la propulsion électrique est d’environ 90 %,
soit le double de celui des meilleurs véhicules
thermiques. Et l’efficacité compte parce que la
demande mondiale d’énergie augmente (elle
a doublé depuis 30 ans, plus un quart d’ici
2040) et que les économies d’énergie se transforment
en économies d’électricité. De plus,
la le rendement de la propulsion électrique
ne produit pas de gaz d’échappement lors de
son fonctionnement. L’autonomie, le prix et
la durabilité des batteries ainsi que le recyclage
des matières premières sont en bonne
voie. Ce sont plutôt des questions pratiques
qui surgissent : comment la Suisse, pays de
locataires (près de 60 %), peut-elle offrir des
stations de recharge pour tous ? Et les besoins
croissants en électricité doivent être couverts
de la manière la plus « verte » possible. Il est
donc bien possible que la propulsion électrique
par batterie (actuellement une voiture
neuve sur cinq) ne s’impose pas aussi rapidement
que prévu. Ce qui est sûr, c’est que tous
les constructeurs automobiles ont changé
d’avis, notamment parce que leur activité serait
sinon menacée ; la majorité des voitures
neuves devraient être électriques en 2035.
Que deviennent les véhicules à
combustion d’essence et de diesel ?
Si l’on tient compte des projets des fabricants
et des politiques, il n’en reste plus grandchose.
Personne avec de l’essence dans le
sang n’aime l’entendre, mais l’ère des carburants
fossiles touche lentement à sa fin dans
le trafic routier – parce que le pétrole est fini,
que son rendement est mauvais et que les gaz
d’échappement doivent être traités de manière
toujours plus coûteuse. Mais insistons
sur « lentement ». Si l’on en croit l’UE, ce sera la
fin en 2035. Mais ce serait dans onze ans ! Peu
de temps pour tout changer complètement,
d’autant plus que le parc de véhicules essence
et diesel sera encore énorme. On peut supposer
que la date de 2035 devra être assouplie.
On peut aussi accepter que vers 2035, les dernières
nouvelles voitures à essence et diesel
seront au moins toutes hybrides, et dans deux
Suite à la page 18
16
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES
La voiture se dirige sans aucun
doute vers un avenir radieux.
Mais la question de savoir avec
quelle forme de propulsion reste
pour l’instant plutôt ouverte.
Photos : iStock (3), Shutterstock
(2), Mercedes-Benz (1)
AUTOINSIDE | Janvier 2024 17

FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES
décennies, elles auront probablement disparu
de l’offre de voitures de tourisme neuves. Mais
pour les véhicules utilitaires, le diesel ne devrait
pas s’avouer vaincu de sitôt.
3. L’interdiction de la combustion par
l’UE est-elle une mesure pour sauver
le monde ?
Non. Il est vrai que l’Europe est particulièrement
stricte et veut dire adieu très tôt à l’essence
et au diesel fossiles. Il est également vrai
que presque tous les grands marchés – comme
la Chine ou l’Inde, ou de premiers États des
États-Unis – prévoient une évolution similaire
à celle de l’UE pour 2035, même si les dates
évoquées sont plutôt 2040 ou 2050. D’ailleurs,
il ne s’agit pas d’une interdiction des moteurs
à combustion : les moteurs de voitures neuves
qui émettent des gaz d’échappement seront interdits
en 2035. Aucune interdiction n’est prévue
dans notre pays ; celle-ci n’aura lieu que
de facto, car les voitures doivent également y
respecter les règles de l’UE.
4. Les carburants synthétiques vontils
sauver le moteur à combustion ?
C’est possible, mais ce n’est pas une certitude.
Ce qui profite aux carburants synthétiques,
c’est que dans un premier temps, ils seront
les seuls à pouvoir alimenter les avions et les
bateaux de manière plus respectueuse du climat.
Ils pourraient rendre tout le parc de véhicules
thermiques plus propre. De plus, grâce
à l’exception à l’interdiction de brûler des
carburants dans l’UE, les constructeurs bénéficient
d’une sécurité de planification. Mais
les e-fuels sont produits avec du CO 2 qu’ils rejettent
; ils ne sont pas exempts de CO 2 , ils
sont « seulement » neutres en CO 2 . La quantité
est encore minuscule, et le prix élevé (estimé à
cinq francs le litre). La politique, la quantité et
le prix détermineront l’ampleur de l’arrivée des
e-fuels. Y aura-t-il encore de nouveaux véhicules
thermiques en 2035 ? Probablement – la
question est de savoir combien. Les e-fuels ne
seront probablement pas disponibles à grande
échelle avant que presque toutes les voitures
soient déjà électriques. Et même dans ce cas,
ces carburants seront avant tout nécessaires
pour l’aviation et la navigation. Il est possible
que le moteur à combustion trouve un nouveau
créneau avec les e-fuels – par exemple
pour les voitures de sport – ou que les véhicules
utilitaires diesel continuent ainsi à vivre.
5. Qu’en est-il de l’hydrogène en
général ?
Le secteur de l’énergie s’enthousiasme pour
l’hydrogène (H 2 ), car il pourrait résoudre le
problème du stockage. Un seul exemple : une
installation photovoltaïque de 800 kilomètres
sur 800 dans le Sahara pourrait couvrir les besoins
énergétiques mondiaux. Mais l’énergie
doit être transportée – sous forme de H 2 , ce
serait possible ; sous forme de mélange dans
les conduites de gaz naturel existantes ou
sous forme pure. Mais l’hydrogène présente
des pièges : l’infrastructure pour le transport
d’hydrogène pur en grandes quantités fait
pratiquement encore défaut. Et la production
consomme énormément d’énergie. Jusqu’à présent,
seule une petite partie de cette énergie
provient de sources renouvelables.
6. L’hydrogène serait-il plutôt brûlé
ou transformé en électricité dans la
voiture ?
Pour les applications routières, probablement
plutôt alimenté en électricité dans la pile à
combustible. Certes, l’hydrogène peut être brûlé
dans un moteur à combustion. La combustion
directe nécessite toutefois des revêtements et
des joints spéciaux, car le H 2 ne lubrifi pratiquement
pas et est extrêmement volatile. Mais
surtout, une pile à combustible est en principe
une voiture électrique. Dans le cas d’une structure
modulaire, elle contient, au lieu d’un très
gros accumulateur, une pile à combustible dans
laquelle de l’électricité est produite chimiquement
par de l’hydrogène et de l’oxygène – pour
les constructeurs automobiles, c’est sans doute
la voie la plus praticable en raison du passage
à la propulsion électrique. Une batterie plus
petite suffit en complément pour couvrir la
puissance de pointe. Mais la pile à combustible
est aussi chère qu’une petite voiture, et
le « détour » par l’hydrogène détruit beaucoup
d’énergie. Le rendement des voitures purement
électriques à batterie est bien plus élevé, ce qui
peut être décisif en cas de pénurie d’énergie.
L’argument en faveur de la combustion directe
de H 2 est que les exigences de qualité et de pureté
du H 2 doivent être moins élevées que pour
la pile à combustible.
7. Mais les camions misent sur l’hydrogène.
Pourquoi ne pas augmenter
le nombre de voitures de tourisme ?
L’hydrogène permet aux camions d’atteindre
des distances de transport à longue distance
qu’il est difficile d’atteindre aujourd’hui avec
des batteries. Il est difficile de prévoir la suite
18
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES
des événements : d’une part, de plus en plus de
constructeurs se tournent vers le H 2 , d’autre
part, les camions électriques augmentent leur
autonomie et le réseau de recharge rapide se
développe – l’issue reste ouverte, sachant que
le développement de l’infrastructure (exemple
de la Suisse : actuellement 16 stations-service
à hydrogène) joue le jeu. Scénario envisageable
: peut-être qu’en 2035, une bonne partie
des véhicules utilitaires lourds rouleront
au H 2 , mais pour les voitures, seuls quelques
modèles plutôt grands.
8. Attendez – il manque quelque
chose : qu’en est-il de la propulsion
au gaz ?
Ça dépend. Le biogaz (qui représente un bon
quart du GNC dans notre pays) est la grande
inconnue. Comme les carburants fossiles
tels que le gaz naturel (GNC) et le gaz liquide
tombent sous le coup de l’interdiction de combustion,
les constructeurs automobiles font
leurs adieux : plus de nouvelles voitures de
tourisme avec propulsion au GNC. Et le gaz
de pétrole liquéfié (GPL) pour la propulsion
des véhicules n’est presque pas à l’ordre du
jour en Suisse. Mais le secteur de l’énergie
mise en partie sur le biogaz, par exemple à
partir de déchets verts ; il est presque neutre
en CO 2 , aurait du potentiel et alimente tout
de même quelques véhicules utilitaires. Si une
exception était faite comme pour les e-fuels,
le biogaz pourrait conduire à un renouveau du
GNC. Et surtout, sous forme de GNL bio liquéfié
à basse température, il est tout à fait envisageable
pour le transport longue distance
par camion.
9. En tant que garagiste, comment
puis-je me préparer au changement ?
Certes, les voitures à essence et diesel continueront
encore très longtemps – jusqu’en 2035
en tant que voitures neuves, puis au moins
en tant que voitures d’occasion – à peupler
les ateliers. Mais l’ère des propulsion alternatives
exige d’autres équipements d’atelier, un
niveau de formation encore plus élevé et plus
diversifié (mots-clés : haute tension ou environnement
d’atelier antidéflagrant pour les
travaux sur les véhicules à hydrogène), mais
aussi de nouvelles voies, par exemple dans le
marketing ou le conseil autour des stations de
recharge. Les voitures électriques nécessitent
moins de services, mais elles ont besoin d’entretien
et tombent également en panne – et
la révision du moteur d’aujourd’hui pourrait
être le remplacement de certains modules de
la batterie demain. En outre, des opportunités
se présentent grâce à de nouvelles activités
complémentaires dans le domaine des prestations.
Ce qu’il faut, c’est de l’innovation, du
savoir-faire et de la flexibilité.
10. Que dit Markus Peter, Directeur
Technique & Environnement à
l’UPSA, sur l’avenir des propulsions
?
Markus Peter : « Alors que pour les nouvelles
voitures de tourisme, la course semble
être lancée en faveur de la propulsion électrique
par batterie, je m’attends, en particulier
pour les véhicules utilitaires lourds, à une
palette polyvalente des différentes
formes de propulsion. L’âge
moyen d’une voiture immatriculée
en Suisse est
actuellement de dix ans. Cela signifie que le
développement dynamique des voitures électriques
nouvellement immatriculées ne se manifeste
qu’avec un net retard dans l’ensemble du
parc et donc dans les ateliers. Cette évolution
différée est à la fois une chance et un défi pour
les garages : d’une part, il reste suffisamment
de temps pour s’adapter à l’évolution constante
du parc automobile. D’autre part, la technique
des véhicules à propulsion conventionnelle et
alternative doit être maîtrisée. En conséquence,
des investissements dans l’infrastructure et le
personnel sont nécessaires. Dans toute la discussion
sur les types de propulsion, il ne faut
pas oublier l’influence de l’approvisionnement
en énergie. Dans l’optique d’une approche globale,
il convient à chaque fois de considérer
l’ensemble du cycle, de la production au recyclage
en passant par l’utilisation ». •
Markus Peter,
Responsable
Technique &
Environnement à
l’UPSA. Photo :
médias de l’UPSA
AUTOINSIDE | Janvier 2024 19

FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES
Potentiel des carburants alternatifs et possibilités de stockage
L’analyse rationnelle de la situation
Remplacer les carburants fossiles par des formes d’énergie alternatives est rationnellement justifié.
L’augmentation de la concentration de CO 2 dans l’air à l’échelle mondiale est prouvée par des mesures.
Les experts ont discuté lors de la mat-conference.ch des sources d’énergie qui assureront à l’avenir
la transmission des véhicules routiers, des bateaux et des avions sur terre, sur mer et dans les airs. Un
aperçu des conclusions de la conférence. Andreas Senger
Les stations-service futuristes, et donc à
l’avenir l’approvisionnement en énergie des
véhicules utilitaires, sont multiples et font appel
à différentes sources et formes d’énergie.
Photo : Shell
Les réserves d’énergie disponibles dans le monde par rapport à l’énergie solaire arrivant chaque année sur la
Terre et la consommation d’énergie annuelle globale sont représentées dans le cube. L’énergie annuelle pourrait
être produite au moyen du photovoltaïque sur une surface de 800 × 800 km dans une région très ensoleillée.
Photo : Research Gate GmbH
Lorsqu’en novembre, les leaders de la recherche
et du développement suisses se
rencontrent lors de la mat-conference.ch (Mobility
and Transportation) annuelle, un bouquet
d’innovations techniques est présenté.
Les exposés présentent aux participants de
la conférence des solutions techniques pour
relever les défis et canaliser les idées. Le fait
qu’ils ne se focalisent pas uniquement sur les
véhicules routiers, mais aussi sur les bateaux,
les avions, les bus, les trains ou d’autres modes
de transport, témoigne de la grande capacité
d’innovation et du large éventail des
hautes écoles suisses. Mais des représentants
de l’industrie présenteront également de nouveaux
développements. Lors du congrès du 7
novembre 2023, les intervenants se sont focalisés
sur les énergies alternatives et donc les
variantes de carburant. Pour faire progresser
l’e-mobilité, la Suisse a besoin de beaucoup
plus d’électricité propre. En outre, 70 à 90 TWh
d’électricité renouvelable doivent être mis à
disposition et 30 à 60 TWh de sources d’énergie
synthétiques, renouvelables et chimiques
sont nécessaires pour faire progresser la transition
énergétique dans le secteur des transports.
La décarbonisation et la défossilisation
ne peuvent être mises en œuvre qu’au prix
des plus grands efforts. La priorité absolue est
donnée à l’énergie solaire. En effet, le seul développement
de l’énergie solaire permettrait
de mettre à disposition de manière décentralisée
et locale suffisamment d’énergie électrique
pour faire progresser l’électrification
de la mobilité individuelle. L’extension du
réseau ou le développement d’autres sources
d’électricité renouvelables (par exemple de
nouvelles centrales au fil de l’eau) prennent
tout simplement trop de temps. La Suisse a
un grand potentiel : environ 1100 kWh d’énergie
électrique par m2 de surface photovoltaïque
et par an sont réalisables. Certes, ce n’est pas
20
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES
le top en termes d’efficacité. Dans les régions
désertiques comme Oman, 2200 kWh/m²/an
sont possibles. En conséquence, l’énergie électrique
doit être produite en Suisse et les carburants
synthétiques doivent être importés
de l’étranger.
La finitude des énergies fossiles oblige à miser
sur des alternatives. En matière d’énergie,
l’offre et la demande jouent un rôle important.
Tant que l’énergie fossile sera bon marché, les
alternatives auront du mal à se développer.
L’économie de marché simple pourrait accélérer
cela : un prix mondial du CO 2 sur les
émissions pourrait en effet accélérer le changement,
mais il est difficile, voire impossible,
de le mettre en œuvre. Ce que les orateurs
ont démontré à l’unisson : il n’y a pas qu’une
seule solution. Il faudrait mettre en œuvre le
renoncement de principe ou la limitation de la
mobilité (ce qui va à l’encontre des positions
fondamentales libérales), le développement de
la mobilité électrique, la promotion de l’énergie
de l’hydrogène ainsi que les possibilités de
power-to-X et de stockage de chaleur.
L’orateur Philipp Haudenschild a montré, à
titre d’exemple, comment les CFF entendent
exploiter les locomotives et la flotte de générateurs
de secours actuellement alimentés par
des énergies fossiles en émettant moins de
CO 2 grâce à l’utilisation d’huile végétale hydrogénée
et donc de diesel biosourcé. L’HVO
(Hydrotreated Vegetable Oil) a le potentiel de
réduire les émissions de CO 2 des CFF jusqu’à
85 %, d’abord en tant que mélange de diesel,
puis en tant que substitut. La quantité disponible
sur le marché est toutefois limitée.
Bilan carbone négatif : si seul l’hydrogène H 2 était utilisé comme énergie à partir du gaz naturel synthétique, le
carbone C serait retiré du cycle du CO 2 par pyrolyse, ce qui réduirait sa concentration dans l’air. Photo : Empa
CO2 Concentration (ppm)
Global Stations
Carbon Dioxide Concentration Trends
Data from Scripps CO2 Program Last updated October 2023
360
350
340
330
430
420 ALT
82°N
410
400
425 PTB
415 71°N
405
420 STP
410 50°N
420 LJO
410 33°N
330
430
320
420 BCS
310
23°N
410
300
330
420 MLO
320
410 20°N
310
375
365
420 KUM
320
355
410 4°N
310
420 FAN
300
410 4°N
420 CHR
410 2°N
330
320
415 SAM
310
340
405
14°S
300
330
420 KER
410 29°S
335
420
325
NZD
410 41°S
335
420
325 345
410
335
400
345
390
335
380
370
340
360 SPO
330
90°S
350
340
330
320
320
310
310
300
300
1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025
Year
Dans le domaine de l’aviation également, des
recherches sont menées pour trouver des alternatives
au kérosène fossile et des possibilités
d’utilisation sont testées. Urs Thomann,
du constructeur d’avions suisse Pilatus, a
présenté le défi à l’aide de quelques chiffres :
en 2019, l’aéroport de Zurich a fait le plein
de 1,4 million de tonnes de Jet A-1, le kérosène,
carburant conventionnel des avions. À
43,1 GJ/t, cette quantité de kérosène contient
61,6 PJ d’énergie. En supposant un rendement
optimiste de 80 % du processus power-to-liquid,
77 PJ d’électricité sont nécessaires pour
produire cette quantité de carburant de manière
synthétique. Cela correspond à un prélèvement
continu d’électricité sur le réseau de
2,44 GW de puissance, soit plus que la puissance
de production des centrales nucléaires
de Beznau et Gösgen réunies. Produire des carburants
synthétiques, c’est-à-dire des e-fuels,
dans de telles quantités en Suisse n’est tout
simplement pas réalisable. Ainsi, les idées visant
à augmenter la production de carburant
électrique en Suisse pour l’essence et le diesel
sont utopiques. Les quantités d’électricité
nécessaires pourraient être mises à disposition
de manière plus efficace dans les régions
ensoleillées du monde. Le talon d’Achille
Les lettres abrégées indiquent les stations de
mesure du CO 2 qui mesurent la concentration
locale sur plusieurs années. La tendance à la
hausse est indiscutable et des mesures de réduction,
y compris dans le domaine de la mobilité,
sont impérativement nécessaires. Important : les
émissions de CO 2 ne s’arrêtent pas aux frontières
nationales. Les stations de mesure avec le code
de lettres : ALT = Alert, NWT, Canada, PTB =
Point Barrow, STP = Station P, LJO = La Jolla,
BCS = Baja California Sur, Mexico, MLO = Mauna
Loa Observatory, KUM = Cape Kumukahi, Hawaii,
FAN = Fanning Island, CHR = Christmas Island,
SAM = Samoa, KER = Kermadec Island, NZD =
Baring Head, New Zealand, et SPO = South Pole.
Photo : Programme CO 2 de Scripps
Les « nouveaux »
constructeurs comme
Tesla ou les marques
chinoises dépassent
nettement les constructeurs
européens établis
en termes de ventes
de VEB dans le monde.
Cette tendance devrait
se poursuivre cette
année et poser de grands
défis aux équipementiers
européens. Si la transformation
du véhicule à
combustion en VEB n’est
pas suffisamment réussie,
certains constructeurs
de renom pourraient
également disparaître.
Photo Bloomberg, BFH
de l’approvisionnement énergétique de la
Suisse est et reste la production d’électricité
propre. En 2019, les Suisses ont consommé
221 PJ (61,5 TWh) d’énergie électrique. L’augmentation
de l’e-mobilité sur les routes ne
peut être assurée que par le développement
Suite à la page 22
AUTOINSIDE | Janvier 2024 21

FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES
Jour/nuit
Coupes sombres
Puissance
Excédent
La VEB, avec sa grande batterie, doit impérativement servir de stockage pour transférer l’excédent de
production PV de la journée vers la nuit. Sans grandes possibilités de stockage, le tournant énergétique ne
réussira pas. Photo : Helion AG
Avec 110 participants, la mat-conference.ch qui
a eu lieu le 7 novembre 2023 a affiché une bonne
fréquentation. Photo : M. Nellen
de la production photovoltaïque ou d’autres
productions renouvelables. Une réflexion importante
à ce sujet : la distance moyenne parcourue
par jour est d’environ 35 km sur les
600 km d’autonomie moyenne des VEB disponibles.
De plus, ils sont stationnés plus de 90 %
du temps. Une maison individuelle peut être
alimentée pendant environ quatre jours par
une batterie de véhicule HT. Si la capacité de
stockage du parc automobile VEB attendu était
activement utilisée, elle serait environ deux
fois plus importante que toutes les centrales
de pompage-turbinage de Suisse réunies. La
production d’électricité est lissée, l’ « électricité
volatile » devient de l’« énergie en ruban ».
Les différences jour/nuit ainsi que les périodes
d’obscurité de plusieurs jours peuvent également
être comblées. Il faudrait moins d’importations
lorsque les prix du marché sont élevés.
Toutefois, la compensation pour l’utilisation
du stockage par batterie des VEB privées n’a
pas encore été clarifiée.
Les véhicules branchés doivent, dans la mesure
du possible, pouvoir se recharger sur des
stations de recharge privées installées sur des
places de stationnement existantes à domicile.
La recharge à domicile répondra également à
l’avenir au besoin des détenteurs de véhicules
branchés. Pour ce faire, il convient d’équiper
si possible toutes les places de stationnement
privées dans les immeubles d’habitation d’une
infrastructure de recharge privée. D’ici 2035,
jusqu’à deux millions de points de charge privés
devraient voir le jour en Suisse. Le développement
de l’infrastructure de recharge privée
dans les bâtiments ne s’improvise pas. Outre
les incitations, il faut une sécurité de planification
et d’investissement. En 2035, 400 000 à
1 000 000 véhicules rechargeables en Suisse ne
disposeront d’aucune possibilité de recharge
privée (à domicile ou sur le lieu de travail).
Un carburant alternatif doit également être utilisé dans les airs. L’École polytechnique fédérale de Lausanne
développe et effectue des recherches sur de noveaux types d’avions propulsés à l’hydrogène. Photo : EPFL
Pour les détenteurs de véhicules sans place
de stationnement privée et sans possibilité de
recharge privée, il faut un réseau de recharge
accessible à tous, si possible à proximité du
domicile. Une électrification poussée nécessite
une couverture de base en infrastructures de
recharge accessibles à tous sur l’ensemble du
territoire (pour la recharge à destination ou la
recharge rapide en cours de route). D’ici 2035,
le besoin en points de recharge accessibles à
tous en Suisse passera à 19 000 à 84 000, dont
11 000 à 23 000 points de recharge d’au moins
50 kW. Dans tous les cas, il faudra un mélange
de différentes options de recharge en Suisse
(recharge à domicile, au travail, dans le quartier,
à destination et recharge rapide). L’étendue
et l’importance du réseau de recharge
accessible à tous varieront selon les régions.
Pour que la mobilité électrique fasse partie de
la solution du futur système électrique de la
Suisse, les véhicules rechargeables doivent en
premier lieu se charger de manière flexible (en
termes de puissance et de moment) pendant
les longues durées de stockage. Les opérations
de charge doivent pouvoir être gérées par des
incitations tarifaires et la commercialisation
de la flexibilité. La capacité de batterie nécessaire
pour la mobilité en 2030 est sept fois
supérieure à celle de 2022. L’électrification du
secteur des transports progresse grâce à des
stratégies de soutien politique. Le recyclage
et une économie circulaire associée sont des
stratégies clés pour promouvoir la durabilité
de la chaîne d’approvisionnement/de valeur.
Ce n’est qu’avec des données disponibles sur
la durée de vie qu’il est possible de parvenir
à une économie circulaire et de prolonger la
première durée de vie de la batterie. •
Événement
Le prochain événement aura lieu le
6 novembre 2024.
Lire les exposés de l’édition
2023
22
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

Passer l’hiver avec
la puissance quattro.
L‘Audi Q4 Sportback e-tron entièrement électrique.
Future is an attitude
Plus d’infos sur audi.ch
Audi Q4 Sportback 45 e-tron, 285 ch, 15,7 kWh/100 km, 0 g CO2/km. cat. A.

FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES FOCUS
Charge rapide malgré une connexion fatiguée
Une batterie pour les garages
Placer un chargeur rapide devant le garage pour la clientèle : cela semble simple mais peut coûter cher si le
raccordement électrique est faible. Siemens mise sur le stockage par batterie comme alternative. Le courant
« normal » est alors suffisant pour délivrer une puissance de charge rapide. Timothy Pfannkuchen
Le concours est ouvert depuis longtemps : la puissance de charge est
l’élément charnière de l’ère électrique. Si les voitures électriques
doivent pouvoir se recharger en un clin d’œil, la norme est encore
de 100 à 150 kW, mais les premiers modèles affichent 250, 270, voire
350 kW. Pour les garages, cela signifie que la clientèle attend une charge
rapide en DC et qu’à l’avenir, les voitures devront aussi être chargées
« normalement » avec du courant AC sur leur parking. Des stations de
recharge sont donc nécessaires. Seulement, au plus tard lorsqu’il s’agit
d’une propriété louée avec un raccordement électrique faible, la plaisanterie
est terminée : selon les spécialistes de Siemens, le raccordement
moyen dans les garages supporte 100 à 250 kW. Dans 40 % des cas,
une augmentation du raccordement au réseau serait nécessaire. Cela
coûte cher : travaux de terrassement, percement de murs, câbles plus
gros, frais de raccordement plus élevés. Un défi pour lequel l’entreprise
technologique Siemens a trouvé une solution facile à mettre en œuvre.
Recharge rapide sans réseau rapide
Siemens, active depuis 1847, répond à la question de savoir comment
mettre en place des stations de recharge de plus de 100 kW malgré un
réseau électrique insuffisant, avec le système de stockage Siestorage
Neo. En principe, il s’agit d’un accumulateur au format d’une armoire
électrique qui, en tant que stockage de batterie, puise tranquillement
l’électricité sur le réseau « normal » sur place, mais qui, en cas de besoin,
la restitue à toute vitesse pour une recharge rapide : rapide à
installer, flexible et souvent plus économique au final. Un exemple de
cette installation se trouve dans une station-service allemande qui
ne vendait jusqu’à présent que de l’essence et qui veut désormais
proposer de l’électricité. Leur prise de courant ne suffisait pas à la
puissance de charge élevée. Maintenant, il y a un Siestorage Neo : deux
chargeurs rapides DC (Siemens Sicharge D) de 180 kW de puissance de
charge sont alimentés par ce biais, ainsi qu’un point de charge AC de
22 kW. En principe, le Siestorage est une batterie externe
comme celle qui permet de recharger un smartphone
en déplacement. Et Siemens pense
Stockage sur batterie : le Siestorage Neo est parfait lorsqu’une station de recharge
serait trop compliquée techniquement ou financièrement à cause du raccordement,
comme ici dans une station-service électrique allemande. Photos : Siemens
ainsi également à l’avenir énergétique vert. Non seulement la gestion
de la charge de l’accumulateur protège le réseau électrique contre les pics
de consommation, mais elle permet également de réduire les coûts de
production. Le Siestorage Neo s’intègre par exemple à merveille dans
les installations photovotaïques : la batterie XL stocke l’énergie solaire
lorsqu’elle est produite et la distribue lorsqu’elle est nécessaire. Financièrement
attractif : charger le réservoir à bas tarif, remplir la voiture
en heures pleines. Ou injecter de l’électricité solaire dans le réseau si les
tarifs sont attractifs. L’installation de Siemens peut être redimensionnée
et découpée sur mesure à quatre niveaux. La version de base offre
une puissance de 184 kW et une capacité de 164 kWh, la version haut de
gamme 368 kW et 656 kWh. Comme il est compact et robuste, le Siestorage
Neo peut être placé à l’extérieur. Il est possible d’avoir des points de
charge « normaux » pour le courant alternatif (AC) et jusqu’à cinq points
de charge rapide pour le courant continu (DC). Une alternative solide en
cas de réseau électrique trop faible.
•
Plus d’infos sur :
siemens.ch/e-mobility
Le Siestorage Neo est modulable en taille et
peut charger aussi bien en AC « normal » qu’en
DC rapide.
24
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

Programme et inscription à partir de janvier 2024:
www.autotechnikdays.ch
Rencontre de professionnels
pour les garagistes suisses
Informations, visions et émotions
7 au 9 mars 2024
Messe Luzern

FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES
Forum d’étude suisse de la technique d’entraînement mobile (SSM) et SAE-Switzerland
Chargé correctement en
direction de l’avenir
La technologie de recharge de l’avenir et tout ce qu’il faut pour cela ont été expliqués de manière éclairante lors
de la conférence du Forum d’étude suisse de la technique d’entraînement mobile (SSM) et de SAE-Switzerland
2023. Une chose est sûre : les véhicules électriques seuls ne suffisent pas, loin de là. Jürg A. Stettler
Nous ne devrions pas viser une réduction
à zéro du CO 2 par la loi, mais plutôt
une réduction physique à zéro », explique
d’emblée Christian Bach, président du SSM
et chef de la division Systèmes de propulsion
des véhicules à l’Empa, aux quelque 110 participants
à la conférence, pour clarifier le véritable
objectif climatique. Il ne veut même
pas juger les autocollants climatiques et leurs
actions de protestation, mais les personnes
qui s’inquiètent du climat sont aujourd’hui
submergées d’informations et d’opinions, ce
qui ne mène à rien : « Nous avons besoin de
personnes qui comprennent encore la technique
et savent ce qui est possible et ce qui
ne l’est pas ! » Car les politiques et surtout les
avocats qui mettent en garde contre l’ingestion
de piles dans les modes d’emploi afin de
couvrir un fabricant ne fournissent pas de solutions
probantes à cet égard.
Christian Bach Président du SSM et chef de la
division Systèmes de propulsion des véhicules à
l’Empa. Photos : médias de l’UPSA
26
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES
« 70 % des recharges de
voitures électriques se font
entre 15 et 22 heures,
le pic de charge coïncide
donc avec le retour des
gens chez eux. »
Thomas Walter,
membre de la direction H 2 Energy AG
Thomas Walter, Membre de la direction de H 2 Energy AG, a mis en évidence la performance de l’essence
traditionnelle ou de l’E-Fuel, puisqu’il est possible de « charger » en quelques minutes de l’énergie pour
des dizaines de kilomètres, alors que les stations de recharge rapide pour les voitures électriques en sont
actuellement à environ 15 kWh.
Transférer l’électricité du jour à la nuit
Pour C. Bach, de nombreuses questions restent
en suspens concernant les véhicules électriques,
mais aussi l’infrastructure de recharge
et la possibilité de stocker l’électricité. « En
politique, on ne regarde actuellement que la
production d’électricité. Mais le stockage serait
tout aussi important, par exemple pour
pouvoir reporter les excédents journaliers
des installations photovoltaïques sur la nuit.
L’idéal serait de brancher la voiture le soir
pour charger le bâtiment et non la voiture »,
explique C. Bach. Certes, c’est (encore) de la
musique d’avenir, mais c’est décisif pour utiliser
judicieusement la charge bidirectionnelle
ou la technologie Vehicle-to-Grid à l’avenir. En
effet, nous ne pourrons pas exporter le courant
excédentaire, car le sud de l’Allemagne et le
nord de l’Italie produiront en même temps suffisamment
d’électricité avec leurs installations
photovoltaïques.
« Nous avons besoin
de personnes qui
comprennent encore la
technique et qui savent
ce qui est possible
et ce qui ne l’est pas ! »
Christian Bach,
président du SSM et chef de la division
Systèmes de propulsion des véhicules à l’Empa
Erwin Reisinger, de la société AVL List GmbH,
montre dans quelles batteries de traction l’électricité
sera bientôt stockée. L’expert autrichien
voit actuellement deux orientations : les batteries
à cellules solides et/ou celles contenant
du sodium au lieu du lithium. « Le sodium est
moins cher et disponible presque partout. L’inconvénient
: le sodium est plus grand que le
lithium et on obtient donc moins de pièces en
sodium dans une batterie, ce qui a un effet négatif
sur la densité de la batterie ». Pour Reisinger,
c’est surtout une bonne gestion de la température
qui est essentielle pour une batterie
ou une voiture électrique. « Une charge rapide
à des températures négatives sans réchauffer
la batterie peut réduire de moitié la durée de
vie », ajoute-t-il en guise d’avertissement.
Chargement plus rapide grâce au
câble refroidi
La recharge rapide devient toutefois de plus
en plus importante, non seulement pour les
voitures mais aussi pour les camions. Thomas
Walter de H 2 Energy montre ici comment il est
possible d’atteindre une puissance de charge
indépendamment de la disponibilité locale et
temporelle (charge utile) ainsi que sans adaptation
temporelle et locale de la capacité dans
un délai court. « 70 % des recharges de voitures
électriques ont lieu entre 15 et 22 heures, et
le pic de charge coïncide avec le retour des
gens chez eux, de sorte que le réseau devrait
être mis en place et étendu pour faire face à
ces charges croissantes », explique T. Walter.
Son Kvyreen, un chargeur rapide mobile fonctionnant
à l’hydrogène, se présente ici comme
une solution, car il permet une charge rapide
et évolutive indépendamment du réseau électrique
local.
Pour Stefan Buri de Huber + Suhner AG, que
l’énergie provienne au final d’hydrogène vert,
d’installations photovoltaïques ou d’éoliennes
est secondaire. Son entreprise développe non
seulement des câbles mais aussi des solutions
de chargement sécurisées. « Nous nous
concentrons explicitement sur la charge refroidie
par liquide jusqu’à 4,5 MW/3000 ampères.
Ce sont les domaines vers lesquels tous
Suite à la page 28
AUTOINSIDE | Janvier 2024 27

FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES
Adrian Wachholz, Head of E-Mobility Market
Switzerland chez ABB E-Mobility AG, a expliqué
les avantages d’une charge orchestrée.
Photo : médias de l’UPSA
les constructeurs de camions travaillent »,
explique S. Buri. « Les afflux importants s’accompagnent
également d’une dissipation de
chaleur. C’est surtout le câble qui constitue
le goulot d’étranglement. Mais il s’agit aussi
d’une bonne manipulation de la fiche. Une
connexion sûre entre la voiture électrique et
l’infrastructure est presque devenue la tâche
principale de Huber + Suhner, et on charge la
voiture en même temps.
De nouvelles exigences pour le
réseau électrique
En Suisse, il s’agira bientôt non seulement de
remplacer toute l’électricité produite par les
centrales nucléaires, mais aussi de couvrir à
l’avenir la production décentralisée d’électricité
sur le réseau. C’est surtout Marc Vogel, du
gestionnaire de réseau Swissgrid, qui s’en inquiète.
« Quelle que soit la manière dont l’électricité
renouvelable est produite, elle comporte
de nouvelles exigences pour le réseau,
car les énergies renouvelables dépendent des
conditions météorologiques », explique M. Vogel.
« Nous devons garantir à tout moment et
à chaque seconde que nous fournissons 50
hertz. Et en Europe, nous sommes encore responsables
de l’exploitation du réseau, mais
entre-temps exclus du marché, ce qui est une
situation très insatisfaisante. »
Surtout si l’on devait, comme Swissgrid, planifier
à extrêmement long terme, au moins
20 ans, dans l’avenir. « Nous prévoyons environ
quatre ans de planification, puis quatre
à quinze ans d’étude de projet, puis environ
un à deux ans de construction », explique
M. Vogel. « Ce qui serait important, c’est que
l’électricité soit utilisée là où elle est produite.
C’est pourquoi il vaut mieux charger la voiture
à midi, lorsque l’installation photovoltaïque
chez moi ou même chez le voisin a
la meilleure puissance. Il estime que le plus
grand défi réside dans le réseau de distribution,
étant donné que le réseau a été construit
autrefois pour alimenter des maisons individuelles
et que les 650 gestionnaires de réseau
de distribution n’ont eu jusqu’à présent à s’occuper
pratiquement que de la facturation. Il
s’agit de défis gigantesques pour l’avenir et
cela dépend aussi beaucoup si l’on fait venir
de l’énergie d’une FMB ou d’une petite usine
municipale/communale.
D’où viendra l’électricité à l’avenir
« Nous dépensons huit milliards de francs
pour importer du gaz naturel et du pétrole de
régions instables », explique de manière frappante
Remo Mucha, du spécialiste du photovoltaïque
Helion Energy, au début de son exposé.
Actuellement, 74 % de l’énergie suisse
provient de sources fossiles et surtout de régions
du monde peu sûres, ce qui augmente la
dépendance aux importations et met en danger
notre sécurité d’approvisionnement. Le
Power Switcher d’Axpo (powerswitcher.axpo.
com) permet certes de passer en revue les différents
scénarios d’avenir pour l’approvisionnement
énergétique jusqu’en 2050, mais « ce qu’il
nous faut, ce sont des solutions ! Nous avons
besoin de plus d’électricité et seul un développement
massif du photovoltaïque compensera
la disparition des centrales nucléaires. »
« Les installations photovoltaïques sont la variante
la moins chère pour produire de l’électricité.
L’expert d’Helion Energy, qui construit
environ 1500 installations photovoltaïques par
an et est ainsi le plus grand installateur d’installations
photovoltaïques de Suisse, estime
que l’e-mobilité fait également partie de ces
solutions. « Nous ne parcourons en moyenne
que 35 kilomètres et n’utilisons donc qu’une
fraction des quelque 600 km d’autonomie des
voitures électriques modernes. Cette capacité
de stockage est idéale pour la production photovoltaïque
journalière et fournit à court terme
x fois la puissance de toutes les centrales nucléaires
suisses. »
28
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES
« La batterie et la voiture appartiennent à quelqu’un,
et pourtant un autre peut les utiliser : seulement,
cela doit être rémunéré en conséquence. »
Adrian Wachholz, Head of E-Mobility Market Switzerland chez ABB E-Mobility AG
Le chargement orchestré va arriver
ABB E-Mobility AG souhaite également utiliser
les capacités de stockage des voitures
électriques. « Vehicle-to-Grid signifie en fait
simplement que nous avons un stockage et
que nous pouvons fournir cette électricité »,
révèle Adrian Wachholz, Head of E-Mobility
Market Switzerland. « Des voitures comme la
Ford F-150 Lightning peuvent même fournir
de l’électricité à des appareils électriques ou à
d’autres utilisateurs directement à partir de
la batterie de traction. Cela nous permettra à
l’avenir d’avoir de nouveaux et d’autres participants
sur le marché de l’électricité, que nous
pourrons réguler et utiliser. »
Les nouveaux accumulateurs d’électricité pourraient
également être utilisés pour une « charge
orchestrée », comme l’appelle A. Wachholz, ce
qui permettrait de gagner une énorme flexibilité
pour le réseau grâce à une charge et
une décharge automatiques en fonction des
besoins actuels en électricité. Le plus grand
défi : les normes nécessaires à l’échange d’informations
font encore défaut, c’est pourquoi
la charge bidirectionnelle n’est utilisée que de
manière très limitée. « Nous avons besoin des
autorisations administratives pour les réseaux
dits intelligents. Et au final, il doit y avoir des
conditions attractives et des incitations pour
l’utilisateur », ajoute-t-il. « La batterie et la voiture
appartiennent à quelqu’un, et pourtant un
autre peut les utiliser : seulement, cela doit être
rémunéré en conséquence. »
La Chine donne clairement le ton
actuellement
La forme que prendront certaines solutions en
matière de technologie de recharge du futur
n’est pas encore gravée dans le marbre, même
pour les experts. Il est clair que la Chine est
le marché leader en matière de mobilité électrique
et que 90 % des chargeurs rapides y sont
installés. Il est également clair que la réduction
des émissions de CO 2 dans le système
de mobilité ne peut pas se faire uniquement
par le biais des voitures électriques et de l’infrastructure
de recharge, mais qu’il faut également
s’intéresser au système énergétique qui
se cache derrière. Seules les sources d’énergie
durables apportent une solution, tout le
reste n’est qu’un transfert. En outre, il faut
penser encore beaucoup plus au client dans
le domaine de l’e-mobilité. Du point de vue
des performances, beaucoup de choses sont
déjà formidables, mais pas assez pensées pour
le client, c’est pourquoi beaucoup n’utilisent
tout simplement pas (encore) l’infrastructure
et l’e-mobilité. •
Plus d’infos sur :
ssm-studies.ch
WASCHPARK BLADE | THE FUTURE OF CARWASH
Tel. +41 56 648 70 80 • verkauf-ch@christ-ag.com • www.christ-ag.com

FOCUS : MARKETING FOCUS
Alois Ruf, invité vedette des Autotechnik Days 2024
Des machines de conduite
exclusives de Ruf
Il y a 50 ans, Alois Ruf Junior a pris en main le destin de la société Ruf Automobile GmbH à Pfaffenhausen,
en Bavière. D’une entreprise de garage, il a fait un constructeur automobile et un ennoblisseur de
renommée mondiale. Lors des Autotechnik Days, qui se tiendront du 7 au 9 mars 2024, il en révèle les détails,
tout comme des anecdotes inoubliables sur sa grande passion pour l’automobile. Jürg A. Stettler
Depuis 85 ans, le nom de Ruf est synonyme de compétence, de
machines de conduite sans compromis et d’amour du détail. Le
constructeur automobile familial situé au cœur de la Bavière était et
reste une adresse incontournable, surtout pour les passionnés de Porsche.
Les améliorations de véhicules, les restaurations et les nouvelles
constructions de modèles Ruf ou Porsche classiques font partie des
piliers de l’entreprise, fondée par Alois Ruf Senior en 1939 et reprise
par Alois Ruf Junior en 1974. Mais l’histoire mouvementée et la fascination
pour la marque Porsche commencent en fait onze ans plus tôt
pour Alois Ruf Junior, mécanicien automobile de formation. Lors d’une
sortie familiale, ils sont dépassés par une Porsche 356 Karmann Coupé
rouge dont le conducteur surestime ses capacités et perd le contrôle :
Tonneau ! Les Ruf s’occupent du conducteur, qui n’est pas blessé, puis
de la voiture de sport, que le père Ruf achète même, à la grande joie
d’Alois Junior. Un peu plus d’un an plus tard, un autre événement marquera
la fascination de la famille Ruf pour les voitures de sport de
Zuffenhausen et son lien avec Porsche depuis des décennies.
En plein cœur de Munich, les Ruf sont interpellés à un feu rouge par un
passant qui cherche pour un client exactement un coupé rouge comme
celui que les Ruf conduisent actuellement. Il paie 11 000 marks en liquide
et laisse sa propre voiture aux Ruf pour rentrer chez eux. Alois
Ruf se souvient : « C’est là que nous avons réalisé que les conducteurs
de Porsche étaient particulièrement fous de voitures ». Rien d’étonnant
30
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

FOCUS : MARKETING
Sa première Porsche : lorsque la 911 s’appelait encore 901, cette voiture a été la
sixième 901 jamais construite. La voiture surnommée « Quickblau » appartient encore à
A. Ruf aujourd’hui. Photo: Porsche
De l’atelier au constructeur automobile
Trois ans plus tard, Alois Ruf passe son examen de maîtrise et propose
en outre le Ruf Turbo 3.3. De meilleurs freins, une boîte de vitesses
à cinq vitesses au lieu de la traditionnelle à quatre vitesses et surtout
303 ch au lieu de 260 pour une cylindrée de 3,3 litres au lieu de 3,0
font de cette voiture à propulsion arrière une voiture de sport unique
en son genre. Et parce que chez le constructeur de Zuffenhausen, la
911, aujourd’hui légendaire, devait être remplacée par un nouveau modèle
à la fin des années 1970, la 911 n’est plus développée avec tout
l’élan nécessaire. Les fans de 911 en quête de performances se rendent
donc à Pfaffenhausen pour obtenir des voitures de sport construites à
partir de la carrosserie brute, selon leurs goûts. « Je n’ai jamais voulu
faire quelque chose qui pourrait nuire à l’image et à l’origine de la 911
de quelque manière que ce soit », explique A. Ruf. « Même à Zuffenhausen,
à 150 kilomètres de là, on comprenait cette volonté. Finalement,
en 1981, Alois Ruf obtient le statut de constructeur en accord
avec Porsche, ce qui signifie que toute la responsabilité de ses créations
performantes se trouve désormais dans l’Allgäu. Entre-temps, A. Ruf a
attribué près de 550 numéros de châssis et, chaque année, dix à quinze
véhicules quittent la manufacture exclusive qui emploie actuellement
environ 65 personnes.
Alois Ruf partage sa passion pour les voitures de sport rapides avec son épouse
Estonia et sa fille Aloisa ; certaines d’entre elles peuvent également être admirées
dans leur propre musée à Pfaffenhausen (D). Photo: Porsche
à cela, car les voitures de sport séduisaient déjà à l’époque par leur
design classique intemporel, leur puissance et le son exceptionnel de
leur moteur. « Nous avons été dépassés une fois par une 901 de pré-série
; le son est allé directement dans la moelle osseuse et y est resté »,
explique A. Ruf en souriant de satisfaction. Après son baccalauréat,
Alois Junior commence en 1968 un apprentissage dans l’atelier de son
père, qui fonctionne parfaitement. Mais ensuite, le choc : Alois Ruf
Senior décède subitement d’une crise cardiaque à seulement 62 ans.
Alois Junior reprend l’atelier et construit la même année la première
« vraie » Ruf : une 911 Carrera avec son propre numéro de contrôle.
Une Ruf donc, pas une Porsche ! La première pierre du succès ultérieur
du constructeur, dont les modèles sont reconnaissables à leurs jantes
typiques à cinq branches, est posée.
« Yellowbird » coupe les ailes à tout le monde
C’est avec la CTR, un coupé biturbo de 469 ch, que A. Ruf et son équipe
font véritablement sensation pour la première fois en 1987. « À l’origine,
la voiture devait être peinte en rouge pour le test comparatif, mais
c’était trop discret pour moi », explique-t-il. Au lieu de cela, le pilote
d’essai Stefan Roser et lui-même auraient opté à la dernière minute
Suite à la page 32
Sur le 87 e salon de l’automobile de Genève elle a été présentée pour la première fois : la
Ruf CTR Anniversary avec une monocoque en fibre de carbone développée en interne
et dans un jaune emblématique. Photo: Ruf
AUTOINSIDE | Janvier 2024 31

FOCUS : MARKETING
Alois Ruf et sa fille Aloisa dans sa 901, qui présente de nombreux détails uniques, comme des vitres arrière non ouvrantes. Photo: Porsche
pour le jaune fleur. « Personne n’avait de voiture jaune à l’époque ». La
couleur donne en outre des ailes au modèle Ruf et lui vaut le surnom
de « Yellowbird ». Avec 339,8 km/h, la Ruf CTR pulvérise tous les records
de vitesse précédents. Un an plus tard, il récidive à Nardò, dans
le sud de l’Italie, sur un circuit de 12,6 kilomètres, avec une vitesse de
342 km/h. D’autres points forts techniques de Ruf sont l’engrenage EKS
semi-automatisé développé avec Fichtel & Sachs ou l’arceau de sécurité
discrètement intégré dans la construction globale du Ruf CTR2 de
1996. « Notre quête incessante de la perfection ne laisse aucune place
aux solutions de second ordre », souligne Alois Ruf. Le résultat : par
exemple le Ruf CTR3, le premier développement interne complet de
2007, et d’innombrables perfectionnements techniques. C’est le cas
de la Ruf RGT, basée sur la 996 Carrera et équipée d’un moteur atmosphérique
de 385 ch avec lubrification à carter sec et réservoir d’huile
séparé. Ou pour un meilleur confort de conduite, le châssis sport
avec réglage hydraulique de la hauteur, qui offre 50 millimètres de
garde au sol supplémentaire en appuyant simplement sur le bouton,
à partir de 2004. A partir de 2010, il sera suivi par le tout nouveau
huit cylindres Ruf de 550 ch, qui pèse 200 kilos de moins grâce à une
construction légère conséquente. Cette liste pourrait s’allonger à l’infini.
Ruf ne s’est pas seulement fait un nom dans ce domaine, mais
aussi dans la restauration et la reconstruction de voitures classiques.
Un miracle bleu avec « Quickblau »
Lors de la restauration de sa première Porsche, qu’il avait reçue en cadeau
pour ses 19 ans et qui avait été légèrement endommagée par un
accident, Alois Ruf a même vécu un véritable miracle. « Le propriétaire
précédent avait conservé le moteur, c’est pourquoi un quatre cylindres
provenant d’une 912 a été utilisé à la place d’un six cylindres », se souvient-il.
Il parcourt ainsi kilomètres après kilomètres, mais finit par
ranger la voiture au garage au profit de modèles plus excitants et plus
rapides. C’est là que la voiture a mûri pour devenir un véhicule ancien.
Lorsque la restauration a débuté en 2019, il est vite apparu clairement
que le projet n’était pas viable : cette Porsche est très spéciale. « J’ai toujours
su qu’il devait s’agir d’un modèle très précoce », explique A. Ruf.
Sa 901 a même servi de véhicule d’essai pour tester de nouvelles solutions.
Pas n’importe quelle Porsche, donc : la voiture peinte en bleu
émail est le sixième exemplaire jamais construit de l’iconique 911. Un
exemplaire unique donc, et une aubaine absolue pour le passionné de
Porsche qu’est A. Ruf.
D’ailleurs, le bonheur privé d’Alois Ruf est lui aussi étroitement lié
à la marque Porsche : il a rencontré sa femme Estonia en 1992 lors
d’une réunion Porsche à Oklahoma City, aux États-Unis. Estonia est
aujourd’hui l’une de ses principales voix consultatives et apporte également
sa contribution aux nouveaux développements. En 2020, par
exemple, Estonia conçoit le design du Ruf Rodeo : une 911 au look
western. On attend donc avec impatience de voir avec quelle voiture et
quelles « touches » techniques Alois Ruf va séduire les garagistes lors
des Autotechnik Days (du 7 au 9 mars 2024) à Lucerne.
•
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Janvier 2024 | AUTOINSIDE

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FOCUS : MARKETING
Erhard Luginbühl, président de la SAA, à propos de 2024
Rapports tendus
concernant les prix
En 2024, le secteur des fournisseurs de garages aura encore des défis à relever. Si la situation semble
s’apaiser en ce qui concerne les délais de livraison ou les coûts des matériaux, les perspectives ne sont
pas aussi roses en ce qui concerne les coûts salariaux et l’érosion des marges. Les médias de l’UPSA en
parlent avec Erhard Luginbühl, président de la SAA. Jürg A. Stettler
L
’association Swiss Automotive
Aftermarket (SAA)
s’engage depuis des années en faveur
de bonnes conditions-cadres et
d’un marché suisse de l’après-vente indépendant.
« Si un jour, des entreprises d’envergure
mondiale comme Amazon ou son équivalent
chinois Alibaba s’installent dans notre
pays avec des pièces automobiles, la situation
deviendra inconfortable », fait remarquer
Erhard Luginbühl, président de la SAA. Son
association tente donc de garantir des conditions
de marché équitables pour les acteurs
de la branche des fournisseurs de garages et
de maintenir la qualité à un niveau élevé pour
ses quelque 65 membres, dont des fabricants
et des importateurs. Les salons comme ceux
de Berne ou de Genève sont des vitrines importantes
et des opportunités de réseautage.
« Les affaires se font toujours avec des personnes,
malgré la numérisation, d’où l’importance
de telles rencontres », dit-il.
Chaque plate-forme perdue dans
notre pays offre de meilleures possibilités
d’entrée sur le marché à des entreprises
chinoises ou indiennes ou à des distributeurs
; car plus le business devient impersonnel,
plus il s’élargit. « Et par conséquent, la
menace pour le commerce suisse augmente.
Notre présence à l’aftermarket-CH – je ne
peux pas en juger pour chaque membre ou
entreprise, mais pour l’association – a été un
succès, avec les différents forums spécialisés
et la présentation de thèmes partiellement
politiques », a déclaré E. Luginbühl. Il ajoute
« Nous avons réussi à développer davantage
la plate-forme ; grâce aussi à des partenaires
comme ESA ou Derendinger, qui ont attiré
de nombreux garagistes du secteur des voitures
de tourisme à transport-CH. Mais nos
membres de la SAA ont également fait beaucoup
de publicité » Selon lui, le potentiel n’est
pas encore épuisé et peut être développé pour
la prochaine édition en 2025 ; mais pour un
salon B2B, cela a été un
beau succès. « Ce qui
était important, c’était
de réussir à jeter un pont
solide entre le transport, le marché de l’aprèsvente
et la carrosserie. Nous devons déjà être
conscients que nous ne sommes pas seulement
en concurrence les uns avec les autres, mais
aussi et surtout avec des fournisseurs venant
de l’étranger. Nous devons renforcer toutes
nos marques avec les arguments de la proximité
et de la durabilité. Les chaînes d’approvisionnement
et les entrepôts en Suisse constituent
un avantage décisif pour les membres de
la SAA vis-à-vis des clients finaux.
Qu’en est-il pour 2024 ? En effet, la pression
sur les constructeurs européens de gros volumes
s’accroît et, malgré la quinzième hausse
mensuelle consécutive des ventes de voitures
en novembre, la Suisse est loin de la moyenne
de 300 000 voitures neuves par an qu’elle
connaît depuis longtemps. De plus, les coûts
croissants de l’énergie et des loyers réduisent
de nombreux budgets. « Je me base toujours
34
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

FOCUS : MARKETING
Les coûts salariaux et l’érosion des marges devraient
constituer des défis pour les exploitants en 2024.
Photos : médias de l’UPSA
Erhard Luginbühl, Président de la SAA.
sur les chiffres de chargement pour faire des
déclarations sur l’évolution du marché, et ils
sont plutôt en baisse », admet E. Luginbühl à
ce sujet. « Le retard en termes de ventes de voitures
se répercutera clairement sur notre marché.
D’un autre côté, le climat de consommation
reste toutefois majoritairement positif ».
Des salaires conformes au marché :
un défi à elever
Qu’est-ce que cela signifie pour le marché de
l’après-vente ? Le président de la SAA et CEO
de Luginbühl Fahrzeugtechnik AG explique :
« Les chaînes d’approvisionnement se sont refermées,
mais nous avons une relation tendue
en ce qui concerne les prix, car nous avons de
nouveau une augmentation chez de nombreux
fournisseurs ». Il considère la situation tendue
sur le marché du travail comme un autre défi
pour le secteur. « La pénurie de main-d’œuvre –
je ne parle volontairement pas de la pénurie de
main-d’œuvre qualifiée – fait grimper la spirale
des salaires ; l’ensemble du secteur est appelé
à payer
des salaires
conformes au marché.
Ce sera un défi en 2024 », explique l’entrepreneur.
Cela vaut pour les six groupes spécialisés
de la SAA : de l’équipement de garage et
d’atelier aux lubrifiants et produits chimiques,
en passant par les pièces de rechange, les accessoires
et le tuning, les véhicules utilitaires
et l’informatique.
Contre l’érosion des marges
Erhard Luginbühl souligne en même temps
qu’on ne prévoit pas de récession pour 2024,
mais qu’on ne voit pas non plus de marchés
en hausse. « Nous voyons surtout un risque
d’érosion des marges », ajoute-t-il. En revanche,
chaque entrepreneur doit trouver la recette
qui lui convient. « Mon choix pour Luginbühl
Fahrzeugtechnik AG n’est pas la masse, mais la
classe – et la proximité avec le client », explique
Erhard Luginbühl. « Envoyer en Suisse un produit
fabriqué à l’étranger dans un pays à bas
salaires, éventuellement avec des subventions,
est souvent déjà gratuit dans d’autres secteurs
économiques », dit-il, « et nous ne pouvons pas
rivaliser ». Il est donc important, selon lui, de
continuer à maintenir la qualité et l’utilité de
l’association pour les membres de la SAA. C’est
pour cela qu’ils s’investissent dans des comités
d’organisation de salons, des conseils consultatifs
et des groupes de réflexion. « C’est surtout
dans le domaine des réglementations et
des autorisations que les membres de la SAA
ont des avantages. La suppression de la fiche
d’homologation suisse en est un bon exemple.
Ça a l’air super : autorisation individuelle avec
COC au lieu d’un clustering. Mais comment
attribuer une plaquette de frein à un type de
voiture ? Et quelle autre voiture utilise la même
plaquette de frein ? », demande-t-il d’un air
critique. « Nous avons donc élaboré à grands
frais une solution pour les associations afin de
pouvoir continuer à les regrouper. Les travaux
relatifs à l’homologation des appareils et aux
réglementations sont également décisifs pour
de bonnes conditions-cadres et pour un marché
suisse de l’après-vente indépendant. Dans
ce domaine, la SAA s’engage également dans
les assemblées européennes pour défendre les
intérêts de la Suisse ou, si nécessaire, fait des
objections, « afin que nous puissions nous imposer
avec succès en 2024 et au-delà dans le
champ de tension du marché libre des pièces
de rechange », souligne Erhard Luginbühl, président
de la SAA. •
Plus d’infos sur :
saa.swiss
AUTOINSIDE | Janvier 2024 35

FOCUS : MARKETING
Réunion des membres de Certified First Switzerland
Une forte croissance
pour un jeune réseau
La qualité n’est pas seulement importante pour les garages et les carrosseries. Mais aussi que celle-ci
soit perçue comme telle. Pour cela, il faut une marque forte. Comme l’UPSA, ou comme Certified First
Switzerland, le réseau de carrossiers lancé par Belfa et PPG Switzerland. Jürg A. Stettler
Belfa AG à Glattbrugg ZH (importateur de
peintures PPG) et PPG Switzerland GmbH
à Volketswil ZH (filiale du groupe et responsable
de la distribution de Nexa Autocolor
ainsi que des peintures Max Meier de la maison
PPG) se sont fixé pour objectif de mettre en
place un réseau national d’entreprises compétentes
et certifiées dans le domaine de la carrosserie.
La deuxième rencontre des membres
de ce réseau, Certified First Switzerland (CFS),
s’est déroulée à l’Energy Park de Laupersdorf
(SO). « Nous sommes encore un jeune réseau,
mais nous nous développons très fortement.
La première année, nous avions 21 membres ;
aujourd’hui, 50 exploitants font partie de Certified
First Switzerland et sont certifiés », a expliqué
fièrement le responsable du réseau, Richard
Schöller. « Si cela continue, nous pourrons
bientôt lancer la deuxième étape ». Il a
également précisé qu’il ne suffit pas de s’inscrire
pour être automatiquement de la partie.
« Il faut maîtriser ses processus de travail,
avoir l’infrastructure nécessaire et être audité.
La couverture est déjà très bonne, mais il y
a quand même quelques taches blanches sur
la carte. Avant que nous puissions également
marquer le réseau, cela doit encore changer. »
Les normes garantissent l’efficacité
L’année prochaine, le responsable du réseau
R. Schöller veut donc étendre le réseau à un peu
plus de 80 à 100 points d’appui dans toute la
Suisse, intensifier le contact avec les gestionnaires
de flotte et les assureurs et proposer
de nouveaux thèmes et cours aux membres.
« D’autres partenariats commerciaux sont
36
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

FOCUS : MARKETING
Certified First Switzerland a débuté avec
21 membres. Fin 2023, 50 établissements
certifiés faisaient déjà partie du réseau.
également envisagés, afin que nos membres
puissent proposer des offres attrayantes à leurs
clients », ajoute R. Schöller. Point positif pour
les exploitants de Certified First Switzerland
: Carrosserie Suisse reconnaît les stages
CFS. Kay Baumgartner, Lead Auditor chez Attesta,
a ensuite expliqué ce que la formation
continue, les normes et les certificats, tels que
les 50 exploitants actuels du CFS les visent ou
les ont obtenus, apportent au quotidien. Il a fait
une comparaison avec le travail dans la pitlane
de la Formule 1 et a montré clairement, vidéos
à l’appui, les avantages de la mise en place et
du respect de normes. Sans normes, on perd
toujours du temps et de l’argent et il en résulte
des dommages, voire, dans le pire des cas, des
dommages corporels ; cela vaut aussi bien pour
la Formule 1 que pour le quotidien des affaires.
« On a le droit de faire des erreurs, il faut juste
ne pas les répéter », a déclaré K. Baumgartner.
C’est pourquoi, chez Certified First Switzerland
aussi, on attache une grande importance aux
processus qui doivent fonctionner pour que tout
le reste fonctionne également.
Le voyage numérique se poursuit
Les plus de 100 invités ont non seulement
reçu des conseils sur le processus d’amélioration
continue au quotidien, mais aussi des
aperçus exclusifs. Par exemple par Yvonne van
der Hilst, Business Development Manager PPG
Allemagne. Elle a présenté un complément
passionnant aux produits VisualizID et Digi-
Match de PPG (voir AUTOINSIDE 10/2023), qui
simplifient massivement la mesure des teintes.
« Ce qu’on appelle la MagicBox est un complément
idéal. Elle mesure la température et l’humidité
et fournit ces données au système, ce
qui permet d’ajuster le durcisseur de manière
optimale », explique Y. van der Hilst. « Les
plombiers peuvent décider de manière flexible
s’ils travaillent avec des temps de soufflage
supplémentaires ou sans temps de soufflage
intermédiaires », ce qui est idéal pour plusieurs
travaux dans une cabine, réduit les temps de
peinture et diminue les coûts énergétiques.
Edmond Borner, COO de Cotra Autotransport
et responsable de Wheelnews, a ensuite présenté
aux membres de Certified First les possibilités
de réparation des jantes en alliage léger,
qu’elles soient unies, polies miroir ou bicolores.
« Nous réparons des jantes et uniquement des
jantes, et nous voulons qu’ils puissent proposer
une activité supplémentaire lucrative
aux clients avec l’activité complémentaire
de réparation de jantes », explique E. Borner.
Bernward Limacher de la société Autef Gmbh
a ensuite donné un aperçu des possibilités de
réparation des voitures électriques : « Tant que
les airbags ne sont pas déclenchés, vous pouvez
peut-être encore réparer en tant que garagiste
ou carrossier. En cas de réparation, les
nouvelles technologies exigent toutefois une
nouvelle approche et de nouvelles méthodes
de contrôle. C’est pourquoi il faut s’intéresser à
l’e-mobilité, perdre les craintes qu’elle suscite,
mais garder le respect pour elle. Les exploitants
Certified First Switzerland ont ensuite eu
un aperçu de l’histoire et du travail des 28 Help
Points de Zurich qui, avec plus de 250 garages
partenaires, traitent environ 80 000 voitures
accidentées par an. La plate-forme de commande
et de communication basée sur le web
EC2 simplifie et accélère considérablement le
traitement et la validation des commandes.
Hermann Roos, Structural Process Manager
chez le spécialiste suisse Bühler, a ensuite emmené
les participants dans un voyage dans le
monde du giga/méga-échantillonnage. Celui-ci
permet, comme chez Tesla pour le Model Y,
mais entre-temps aussi chez d’autres constructeurs,
la fabrication de grandes pièces coulées
sous pression en aluminium. « Pour la production,
c’est très pratique et efficace. Ce qu’il en est
de la réparation est un autre sujet », a reconnu
H. Ross. Bühler a vendu entre-temps 28 grandes
installations, et les constructeurs automobiles
en sont très friands. Le gagnant de l’America’s
Cup, Christian Scherrer, a clôturé tous les exposés
qui ont fourni aux entreprises membres
du CFS des informations passionnantes et de
l’inspiration pour leur quotidien. Le navigateur
à succès a montré ce qu’il faut faire pour
devenir une équipe gagnante. « Il s’agit de la
performance individuelle, mais aussi de l’interaction
au sein d’une équipe, tout comme de la
gestion des risques et de la hiérarchie des compétences
», a expliqué C. Scherrer.
Après ces présentations, les membres ont bien
entendu profité de la deuxième rencontre annuelle
du réseau des carrossiers pour réseauter,
ont apprécié la soirée avec un délicieux
repas à l’Energy Park et ont élu l’entreprise
CFS la plus rapide de l’année en faisant des
tours sur les simulateurs de course haut de
gamme. •
Plus d’infos sur :
certifiedfirst.
Le responsable du réseau Richard Schöller avec
un certificat pour l’un des nouveaux membres de
Certified First Switzerland. Photo : médias de l’UPSA
AUTOINSIDE | Janvier 2024 37

FOCUS : MARKETING
Les raisons du succès des ventes de la marque Dacia
Design particulièrement
économique
Marc Suss, directeur technique de Dacia dans le monde, a expliqué comment les concessionnaires, et pas
seulement les clients finaux, profitent d’une focalisation sur les coûts dès le design des véhicules et ce qui se
cache derrière le secret du succès de la marque Dacia. Jürg A. Stettler
Avec plus de huit millions de clients dans
44 pays d’Europe et du bassin méditerranéen,
la filiale de Renault Dacia s’est établie
depuis longtemps comme une marque automobile
et s’est fait un nom. Pourtant, elle n’a
été créée qu’en 1966 pour fournir au peuple
roumain, à l’époque derrière le rideau de fer,
des véhicules fiables et bon marché. Beaucoup
de choses ont changé depuis, mais les deux
attributs bon marché et fiable sont restés et
font partie de la recette du succès de la marque
automobile, qui a été reprise par Renault en
1999. Et depuis que la première Dacia Logan
est arrivée en Suisse en 2005, les ventes ont
également fortement augmenté dans notre
pays. Avec la Sandero, le Duster, le Jogger et
la voiture électrique Spring, le portefeuille de
produits a été continuellement élargi. Et depuis
2022, le nouvel emblème chic Dacia Link
orne la calandre des modèles.
Les modèles Dacia suisses sont
généralement très bien équipés
« Environ 50 % de nos acheteurs provenaient
du marché de l’occasion et pouvaient s’offrir
une voiture neuve chez Dacia », explique Claudia
Meyer, Managing Director Renault Suisse.
« C’est volontairement que nous ne chargeons
pas forcément nos modèles de dizaines de
fonctionnalités informatiques et multimédias,
afin de maintenir des prix attractifs »,
et ce bien que les véhicules soient clairement
mieux équipés et motorisés en Suisse que sur
d’autres marchés. Ainsi, 80 % des modèles Dacia
en Suisse disposent de l’équipement haut
de gamme, 66 % des Duster sont équipés de
la transmission intégrale et 73 % des Suisses
s’offrent la version hybride rechargeable sur
le Jogger cinq ou sept places.
Fiable, robuste, cool et toujours bon marché,
voilà ce qui rend Dacia attrayante en novembre
2023, le 100 000 e véhicule a été vendu
en Suisse. « Sans les marques premium et sans
les ventes aux flottes, nous occupons même actuellement
la quatrième place des statistiques
de vente en Suisse, derrière VW, Skoda et
Toyota, avec 4,43 % de parts de marché ». Mais
que se cache-t-il derrière ce succès, dont profitent
également en Suisse quelque 120 partenaires
Dacia, dont le Garage Dubach AG d’Oensingen
SO, membre de l’UPSA ? « Nous avons
entre-temps de nombreux clients réguliers et
même de véritables fans de Dacia, qui passent
à ce modèle dès qu’un nouveau modèle arrive »,
explique Claudia Dubach, représentante des
concessionnaires Dacia, « mais au début, nous
avions des clients qui demandaient si les roues
étaient également comprises dans le prix ».
38
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

FOCUS : MARKETING
Karin Kirchner, Director Communications chez Renault Suisse SA, Marc Suss, directeur technique de Dacia dans le monde, Claudia Meyer, Managing Director Renault
Suisse, Paolo Roberti, Brand Manager Dacia chez Renault Suisse SA, Claudia Dubach, garagiste UPSA et concessionnaire Dacia, ainsi que Christoph Krienen, Sales
Director chez Renault Group Suisse lors du Dacia Talk 2023 (de g. à d.). Photo : médias de l’UPSA
« Design to Cost » : solution et défi
Le fait que ce prix des modèles Dacia puisse
être maintenu aussi bas malgré l’augmentation
des coûts des matières premières, de
l’énergie et de la production, y compris par le
constructeur lui-même, a ses raisons. « Cela
commence dès le design et le développement,
nous appelons cela ’Design to Cost’ », révèle
Marc Suss, directeur technique chez Dacia.
« Cela commence par le développement, où
nous essayons de réduire les coûts avec des
transmissions, un système et aussi des pièces
standardisés. Nous utilisons le plus possible
de pièces identiques, y compris pour la carrosserie
; les sièges, les rétroviseurs extérieurs, la
partie inférieure du tableau de bord ou encore
la console centrale sont également identiques
chez Dacia, ce qui permet de réaliser des économies
substantielles !
De plus, la marque roumaine attache une
grande importance à se concentrer sur les
besoins réels des clients. « Souvent, les ingénieurs
ont l’habitude de se faire plaisir en développant
; chez Dacia, on travaille aussi souvent
directement avec les fournisseurs, ce qui
permet de maintenir les prix des pièces et des
composants à un niveau bas.
Rabattable, mais non déplaçable
De plus, on renonce volontiers à des composants
qui sont certes sympathiques, mais qui
ne sont pas absolument nécessaires. « Les ancrages
de ceinture fixes à l’avant ou les ceintures
de la deuxième rangée de sièges qui ne
sont pas ancrées aux sièges eux-mêmes sont
un bel exemple de réduction des coûts à l’intérieur
d’un modèle Dacia. Les ingénieurs pourraient
le faire sans problème, mais c’est clairement
plus cher », explique M. Suss. « Pour la
même raison, nous avons renoncé dans le
Jogger à ce que les rangées de sièges arrière
soient également coulissantes ; les sièges sont
désormais rabattables et pliables. La troisième
rangée de sièges est entièrement amovible, et
plus important : elle est utilisé de manière
identique dans le Lodgy. Nous avons ainsi pu
réduire le coût global du système de sièges de
près de moitié ». En revanche, Dacia n’a pas
eu de chance : de nouvelles règles ont été introduites
pour les crash-tests Euro-NCAP : de
bonnes valeurs en matière de sécurité passive
ne suffisent plus pour obtenir de bonnes évaluations,
depuis que l’on accorde plus d’importance
aux caractéristiques de sécurité active.
Mais les systèmes actifs d’assistance à la
conduite, la détection de la fatigue ou encore
les avertissements en cas d’approche d’un cycliste
par l’arrière (dooring), qui permettent à
Suite à la page 40
Les ventes de la marque Dacia devraient continuer
à progresser en 2024 : le tout nouveau modèle
de SUV Duster, également disponible en version
hybride. Photo: Dacia
AUTOINSIDE | Janvier 2024 39

FOCUS : MARKETING
Marc Suss, directeur technique de
Dacia dans le monde, a présenté
les raisons du succès de la marque.
Photos : médias de l’UPSA
d’agence n’est pas à l’ordre du jour pour le moment.
« Le commerçant et son travail sont extrêmement
importants pour préserver la fidélité
des clients », explique à ce sujet la cheffe
suisse Claudia Meyer. On a constaté que Dacia
ne fonctionnait pas en tant que marque indépendante,
mais qu’elle se complétait idéalement
avec Renault. « En matière de transmissions,
par exemple, Renault apporte certaines
technologies plus tôt que Dacia. Ainsi, chez
Dacia, on profite des connaissances d’atelier et
des stages déjà mis en place ; mais les concessionnaires
Dacia suisses se verront proposer
d’autres choses dans les années à venir, « et
je ne parle pas seulement du tout nouveau
Duster qui vient d’arriver en Suisse ou de son
grand frère Bigster qui arrivera en 2025 », précise
Claudia Meyer.
d’autres marques d’obtenir les meilleures notes
et donc cinq étoiles, sont coûteux. « Chez Dacia,
nous ne faisons aucun compromis en matière
de sécurité passive, mais nous renonçons
sciemment à l’installation de certains assistants
de sécurité active, ce qui nous vaut d’être pénalisés
par le NCAP », avoue ouvertement Marc
Suss, chef du développement. Mais l’absence
d’étoiles NCAP n’est pas si déterminante pour
les clients suisses. « Aucun client ne m’a encore
demandé le nombre d’étoiles obtenues au
crash test », explique Claudia Dubach, membre
de l’UPSA. « Les gens s’intéressent surtout au
modèle lui-même et au rapport qualité-prix ».
Pas de modèles surpuissants
Il n’y a pas de réduction de la sécurité passive,
mais il y en a une au niveau de la puissance
du moteur, comme l’explique M. Suss :
« Nous continuerons à ne pas sur-motoriser
nos modèles Dacia ; par exemple, nous allons
éliminer progressivement les moteurs diesel,
de plus en plus chers, surtout en raison du
traitement des gaz d’échappement, et les remplacer
par des hybrides essence », explique le
directeur technique de Dacia dans le monde.
« Soyons honnêtes : pour la plupart des utilisations,
un moteur d’un litre ou, pour les plus
grands modèles, un groupe de 1,5 litre suffit
également ». Il avoue que c’est un véritable défi
pour sa marque de rendre la propulsion électrique
et la technologie des batteries suffisamment
avantageuses pour qu’elles puissent être
utilisées sur un plus large front dans la gamme
de produits. C’est donc là que ses ingénieurs
doivent se remettre à l’ouvrage pour trouver
une solution astucieuse et peu coûteuse. Par
contre, c’est clair : chez Dacia, un modèle
« Nous avons un nouvel outil d’évaluation de
reprise pour les garagistes et, avec l’application
Dacia AR, nous utilisons la technologie de
réalité augmentée et amenons le showroom
dans le salon des clients ». L’application permet
de choisir le modèle souhaité, de sélectionner
son équipement, sa peinture et bien
d’autres choses encore, puis de visualiser la
Dacia dans l’environnement souhaité grâce
à l’image de la caméra du smartphone ou de
la tablette. Pour conclure, C. Meyer ajoute « De
plus, grâce à l’application gratuite ‹My Dacia
App›, les clients Dacia ont désormais une vue
d’ensemble permanente de leurs contrats de
service et peuvent prendre rendez-vous chez
leur concessionnaire en quelques clics, ce qui
est également très pratique pour les clients et
les garagistes à la fois ». •
Plus d’infos sur :
fr.dacia.ch
garage-dubach.ch
Claudia Dubach (à g.), garagiste UPSA et
concessionnaire Dacia, et Claudia Meyer,
Managing Director Renault Suisse.
40
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

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AUTOINSIDE | Janvier 2024 41

FOCUS : MARKETING
Une collaboration de longue date avec CP Mobil
Partenaire
prudent pour la
prévoyance
Anticiper est important et favorise la sécurité. Même en ce qui concerne
la prévoyance, un domaine dans lequel CP Mobil, la caisse de pension du
secteur suisse de la mobilité, est un partenaire précieux et sûr.
Andy Maschek
Roland Graf, directeur AK33 & CP Mobil.
En tant que caisse de pension des associations
professionnelles UPSA, Astag,
2Roues Suisse et Carrosserie Suisse, CP Mobil
dispose d’une immense connaissance de
la branche et l’utilise dans le domaine de la
prévoyance pour les requêtes et les intérêts du
secteur suisse de la mobilité. « La stabilité et la
sécurité ont été le point de mire par le passé et
le resteront à l’avenir », explique Roland Graf,
qui a fêté ses 15 ans dans l’entreprise le 1 er juin
2023 et a participé à son développement. En
2008, R. Graf a développé le service extérieur
de la CP Mobil, passant d’un collaborateur à
cinq. La fidélisation du client et les nouvelles
affiliations ont permis une croissance saine
et constante de la caisse. L’adhésion de Carrosserie
Suisse en 2012 a constitué une étape
importante. Le total du bilan actuel a pu être
doublé par rapport à l’année 2008.
Cet agrandissement, avec plus d’associations et
plus de membres, a permis d’élargir l’étayage
et a fait de CP Mobil un partenaire important.
« Les associations peuvent offrir à leurs
membres un paquet global dans le domaine des
assurances sociales grâce à la caisse de pension
et à la caisse de compensation Mobil », explique
Roland Graf. La CP Mobil soutient en outre
des manifestations de l’association et a été un
partenaire important pour la construction de
la nouvelle Mobilcity. « Nous connaissons les
activités de l’association et les échanges sont
nombreux », explique R. Graf, qui souligne que
le regroupement à Mobilcity en 2013 a favorisé
la proximité avec les associations et créé
des synergies, ce qui a permis d’approfondir
les connaissances de la branche. Ainsi, tout le
monde a pu en profiter, des associations aux
garagistes et à leurs collaborateurs.
13 e et gestion de la santé
Dans le domaine de la prévoyance également, il
est essentiel de rester constamment à l’écoute,
comme le soulignent certains aspects. L’offre
de prévoyance de la CP Mobil a été continuellement
développée en fonction des besoins des
clients et adaptée au secteur de la mobilité ; il
existe une offre adaptée à chaque taille d’entreprise
ainsi qu’aux indépendants. Grâce à une
bonne gestion et à des activités commerciales
fructueuses, les cotisations de risque ont pu
être réduites à cinq reprises. Les contributions
aux frais administratifs facturées n’ont jamais
été augmentées par le passé et se situent à
un niveau très bas. La stabilité de la caisse a
également permis de verser une 13 e rente aux
retraités en 2008, 2013 et 2022. C’est une performance
exceptionnelle que Roland Graf commente
avec satisfaction : « Même les retraités
sont bien pris en charge chez nous ».
La gestion de la santé en entreprise (GSE), introduite
en 2009, est devenue une histoire à
succès. Elle repose sur l’idée que des collaborateurs
en bonne santé et motivés sont un facteur
de réussite important pour toute entreprise
qui en profite elle-même. Par exemple,
AEROLIFT - ABARTH - ALFA ROMEO - BANNER - BRIDGESTONE - CASTROL - CFC - CHRYSLER - CONTINENTAL - DAIHATSU - DFSK - DODGE - DUNLO
LEXUS - LLUMAR - MG - MICHELIN - MOBIL - MODULA - MOTOREX - MONT BLANC - NOKIAN - NORDRIVE - OSRAM - PACKLINE - PETEX - 4PETS - PIR

FOCUS : MARKETING
Le regroupement à Mobilcity
a créé une proximité
et favorisé les synergies.
Photo : CP Mobil
cent de la masse salariale. Conclusion : il existe
un immense potentiel économique dans le domaine
de la maladie.
La sécurité avant tout
Comme dans toute entreprise responsable, le
développement est au cœur des préoccupations
de la CP Mobil. « Dans ce contexte, elle a
toujours mis l’accent sur la sécurité et la stabilité,
ainsi que sur les besoins de ses membres »,
explique R. Graf. La caisse de pension doit faire
face à différents défis, par exemple le retard
de l’importante réduction de la conversion
des rentes (révision de la LPP). La pression financière
est grande (taux de conversion des
rentes élevé et durée de vie croissante) mais la
CP Mobil est bien positionnée. « Nous n’hésitons
pas à procéder à des adaptations stratégiques,
toujours dans le but de pouvoir offrir
aux membres une solution optimale pour eux
dans le domaine des assurances sociales ».
en améliorant la santé physique et psychique
des collaborateurs, ce qui peut augmenter la
motivation, réduire le taux d’absentéisme et
de fluctuation, augmenter la productivité et la
qualité du travail et réduire l’absentéisme, et
donc économiser des coûts. Ou comme le dit
Roland Graf : « La CP Mobil aide ses membres
à protéger et à promouvoir la santé des travailleurs.
Cette offre gratuite favorise la sécurisation
de l’évolution de l’invalidité et donc
la stabilisation des coûts de cotisation à un
niveau sain ».
Un potentiel économique
considérable dans le domaine
de la maladie
La collaboration avec les membres fonctionne
très bien, les cas de prestations ont pu être évités
et 83 % des arrêts de travail présumés de
longue durée ont pu être réactivés, ce qui a été
déterminant pour les baisses de cotisations réalisées.
Car les chiffres sont impressionnants :
en moyenne, les collaborateurs ont près de
onze jours d’absence par an, dont sept à huit
jours pour cause de maladie. Le coût de toutes
les absences représente en moyenne dix pour
Le fait que les décisions soient prises avec prudence
et qu’elles profitent aux assurés des entreprises
affiliées se reflète dans le fait que la
CP Mobil n’a jamais été en découvert depuis
sa création, malgré l’augmentation des placements
personnels. Ces dernières années, la CP
Mobil a été et est toujours exposée aux fortes
turbulences du marché, mais à long terme, on
espère à nouveau des rendements plus élevés,
ce qui serait avantageux pour les assurés et
les membres. •
Plus d’infos sur :
pkmobil.ch/fr/home
Un remerciement pour la fin de l’année : « L’union fait la force ! »
Le changement d’année est toujours l’occasion
de remercier, ce que fait également le directeur
Roland Graf via AUTOINSIDE. Auprès des collaborateurs
de la caisse de compensation Mobil
et de la caisse de pension Mobil ainsi que de la
présidence et des représentants des associations
pour la très bonne collaboration au sein
du comité de la caisse AK et de la commission
d’assurance CP. « L’union fait la force ! », a
déclaré R. Graf. Des remerciements sont également
adressés à la représentation de l’UPSA,
notamment à : Nicolas Leuba, vice-président de
la CC et membre de la commission d’assurance
CP ; Markus Aegerter, membre du comité de
caisse de la CC ; Enrico Camenisch, membre de
la commission d’assurance CP.
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COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Un appareil de diagnostic à distance pour
les partenaires de concept
Une aide importante
pour les garages libres
Développer ses compétences grâce à un appareil de
diagnostic à distance et fournir des travaux au niveau du
constructeur, même en tant que garagiste indépendant,
c'est possible. Roger Luzzani, garagiste UPSA et
partenaire d'Autofit à Schattdorf (UR), utilise depuis
longtemps déjà cette précieuse ressource au
quotidien et en connaît les avantages. Jürg A. Stettler
Le garagiste Roger Luzzani place
l’appareil de diagnostic à distance
h-RDx à l’extérieur de la voiture
pour une meilleure connexion
Internet.
Aujourd’hui, les appareils de diagnostic
font tout simplement partie du quotidien
des garages. Dans ce contexte, les garagistes
indépendants sont souvent confrontés
au défi de devoir choisir un appareil. Celui-ci
doit alors couvrir le plus grand nombre de
marques possible ou le garagiste doit tout
de même s’adresser à des représentants de
marques amis pour certains travaux, afin de
pouvoir par exemple procéder à certaines activations.
Depuis près de deux ans, Hostettler
Autotechnik propose désormais un appareil
de diagnostic à distance qui permet d’accéder
à un grand nombre d’appareils de test d’origine
et d’après-vente. Aujourd’hui, les spécialistes
des pièces de rechange et d’usure ainsi que
des accessoires et des équipements d’atelier de
Sursee vont même plus loin. « Nous voulons
que nos partenaires conceptuels puissent toujours
fournir un travail de qualité. Le h-RDx
de Hostettler Remote Diagnostic est pour
nous un outil important qui peut garantir la
qualité des travaux au niveau du constructeur,
même pour les garagistes indépendants », explique
Marcel Stocker, directeur Automotive.
« C’est pourquoi nous avons décidé d’équiper
tous nos partenaires conceptuels d’un appareil
h-RDx. Cela a pris un peu de temps, ne
serait-ce qu’en raison de la disponibilité d’un
grand nombre d’appareils de télédiagnostic,
mais au cours des prochains mois, nous pourrons
désormais en fournir à tous nos partenaires
conceptuels »
Plus de flexibilité et de rapidité
Roger Luzzani, partenaire Autofit de Schattdorf
(UR), connaît de première main les avantages
que l’appareil HRD, emballé dans une valise
noire discrète, apporte au quotidien dans
les garages. « Cela fait maintenant plus d’un
an et demi que je travaille avec un appareil
de diagnostic à distance et je ne pourrais plus
Sur le smartphone, il est
possible de sélectionner
le travail souhaité ou de
demander de l’aide.
m’en passer », admet sans hésiter ce membre
de l’UPSA. En effet, lorsque des clients se présentent
chez lui avec des véhicules de marques,
les garages de la marque sont généralement
eux-mêmes très occupés et il n’est donc pas
possible de se rendre rapidement chez le collègue
pour lui faire part d’un souhait particulier.
« Le travail avec l’appareil de diagnostic à
distance n’est peut-être pas moins cher, mais
on est plus rapide et beaucoup plus flexible,
ce qui est très important pour nous et nos
clients », révèle le garagiste uranais.
44
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Une connexion Internet stable est
importante
Qu’il s’agisse d’une mise à jour de logiciel, d’un
remplacement de module, de travaux sur les
systèmes d’assistance à la conduite ou encore
d’entrées de service et d’inspection numériques
de toutes les marques, ils sont désormais
possibles sans problème pour Roger
Luzzani, même en tant que garagiste indépendant.
« L’important est simplement d’avoir une
bonne connexion Internet stable et, bien sûr,
une tension de batterie constante sur la voiture,
mais ce dernier point est également requis
pour d’autres travaux sur le véhicule », explique
le garagiste de l’UPSA, qui fêtera ses 20
ans d’activité en 2024. Pour R. Luzzani, l’utilisation
de l’appareil de diagnostic à distance
présente en outre l’avantage de ne pas devoir
acquérir de matériel d’origine supplémentaire
pour certaines marques et d’économiser ces
coûts d’investissement sans devoir faire de
concessions sur les connaissances techniques
spécifiques à la marque et sur la qualité des
réparations.
Le garage UPSA et le partenaire Autofit
de la Schachengasse 7 à Schattdorf UR
pourront fêter leur 20 e anniversaire en
2024. Photos : médias de l’UPSA
de diagnostic à distance ? « Je n’ai remarqué
aucun inconvénient majeur jusqu’à présent »,
explique R. Luzzani. « Bien sûr, c’est parfois
embêtant de commencer un travail et un chat
avec les experts en Hollande et de devoir ensuite
partir pour une mission externe. Dans
ce cas, il n’est pas possible de laisser le téléphone
portable, qui permet de transmettre les
étapes suivantes à effectuer, dans l’entreprise.
Il m’est aussi déjà arrivé de demander s’ils
étaient toujours en train de travailler, parce
qu’ils n’y avait plus aucun retour depuis un certain
temps. Cet outil de travail intelligent pour
les garagistes est par ailleurs en constante
évolution. Par exemple, à partir de 2024, les
experts en Hollande ne seront plus les seuls
à être consultés : lors des demandes, Hostettler
Autotechnik créera et traitera désormais
également les tickets grâce à ses compétences
élargies en matière de service et apportera son
aide.» •
Plus d’infos sur :
garageluzzani.ch
autotechnik.ch
« Chez nous, dans le garage, nous sommes
deux à utiliser l’appareil, mais son maniement
est simple, ce qui permet de l’apprendre rapidement.
Il s’agit en premier lieu de connecter
l’appareil à l’interface OBD de la voiture ;
les données du véhicule, y compris le numéro
de châssis, sont lues et transmises au smartphone
connecté », explique le diagnosticien
d’automobiles expérimenté à propos de la méthode
de travail avec Hostettler Remote Diagnostic.
« Il suffit de confirmer ces données
et de sélectionner les travaux souhaités dans
le menu pour que les collègues hollandais se
mettent au travail. Parfois, le feed-back peut
prendre un moment, ce qui montre aussi qu’ils
accèdent alors en parallèle aux appareils de
marque d’origine »
A partir de 2024, Hostettler fournira
aussi une aide directe
Pour le garagiste de l’UPSA, l’utilisation de la
petite « boîte » a fait ses preuves. « Nous avons
récemment remplacé le système multimédia
d’une Jeep Cherokee. Tout a été installé et raccordé
proprement, et pourtant il y avait ensuite
un écran vide », se souvient Roger Luzzani.
« Il suffisait de remettre l’interface de la
voiture à l’état ’vierge’ pour qu’elle fonctionne.
Même les adaptations pour l’utilisation avec
des remorques après l’installation d’un attelage
de remorque sont désormais plus rapides
et plus simples qu’avec VCDS. Et qu’en est-il
des inconvénients liés au travail avec l’appareil
AUTOINSIDE | Janvier 2024 45

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Développer les compétences électroniques et les e-flyers
Bien équipé pour
l’avenir de la mobilité
électrique
L’e-mobilité arrive bientôt
dans les garages.
Photo : BMW
Depuis plus de 40 ans, les pièces de rechange, de service et d’usure
en qualité d’équipement d’origine font partie du cœur de métier de
LKQ Rhiag. Il doit en être ainsi même si la mobilité électrique augmente.
C’est pourquoi les spécialistes de Baar ne s’engagent pas seulement
dans la recherche dans le domaine des batteries et du marché
électrique, mais fournissent également un soutien pour le quotidien
des garages. Jürg A. Stettler
En 2022, la chaire « Production Engineering of E-Mobility Components
» de la RWTH à Aix-la-Chapelle, en Allemagne, étudie pour
la première fois, avec le soutien de LKQ Europe, les défis posés par les
batteries de traction défectueuses et usagées des véhicules électriques.
Les chiffres sont clairs : le marché mondial des batteries sera multiplié
par 18 entre 2020 et 2030, avec une croissance annuelle de 34 %. Environ
80 % de la demande dans le domaine des batteries lithium-ion
proviendra des véhicules électriques dans les prochaines décennies.
Des dimensions gigantesques qui soulignent que le changement vers
l’e-mobilité arrive, et il arrive si vite qu’il faut s’en occuper, plutôt aujourd’hui
que demain.
Christoph Schön, Senior Manager Innovation
chez LKQ Europe. Photo : LKQ Rhiag
46
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

Produkt Art.-Nr. Bemerkung Marke
Radlagersatz VKBA 7127 Vorderachse SKF
VKBA 7127 Hinterachse SKF
Luftfederung AS-3176 Vorderachse Arnott
AS-3175 Hinterachse Arnott
Produkt Art.-Nr. Bemerkung Marke
Reifendrucksensor, spezifisch A2C1026160080 schwarz Continental
A2C1026210080 silber Continental
RDE051-V21
HUF
Reparatursatz, Radsensor A2C59507831 Continental
Produkt Art.-Nr. Bemerkung Marke
Bremsbelagsatz,
2332501 Vorderachse Textar
Scheibenbremse
P 09 004 Vorderachse Brembo
P 59 079 Vorderachse Brembo
2574301 Hinterachse Textar
P 30 074 Hinterachse Brembo
2061005 Feststellbremse Textar
Montagesatz für Bremsbelag 109-1674 Vorderachse QUICK BRAKE
109-0054 Hinterachse QUICK BRAKE
109-0059 Feststellbremse QUICK BRAKE
Bremsscheibe 09.N265.21 Vorderachse Brembo
09.D773.11 Hinterachse Brembo
Produkt Art.-Nr. Bemerkung Marke
Sensor, Drehzahl PB61182 vorne Intermotor
PB61181 hinten Intermotor
Ladekabel 15300007 32 A, 22 kW, 3 m ConWys
15300003 32 A, 22 kW, 5 m ConWys
15300004 32 A, 22 kW, 8 m ConWys
Produkt Art.-Nr. Bemerkung Marke
Wischblatt Set 119 100 vorne SWF
Produkt Art.-Nr. Bemerkung Marke
Bremsflüssigkeit DOT 5.1 EV LM21729 500 ml LIQUI MOLY
LM21730 1 l LIQUI MOLY
Getriebeöl Top Tec Gear LM21702 1 l LIQUI MOLY
EV 510
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Selon le « Battery Monitor 2023 », publié par Roland Berger en coopération
avec l’Université technique d’Aix-la-Chapelle (RWTH), de nouveaux
hotspots pour la production de batteries voient le jour, notamment
aux États-Unis et en Europe. Les nouveaux fabricants européens et
américains ainsi que les entreprises chinoises qui se développent massivement
augmentent la pression concurrentielle mondiale. Les développements
actuels seraient notamment marqués par des innovations
techniques pour une production plus efficace et des matériaux alternatifs
pour les batteries. « Nous ne prévoyons pas de surcapacité en dehors
de la Chine », explique Wolfgang Bernhart, partenaire de la société de
conseil Roland Berger, qui a également participé à l’étude. « De plus, des
déséquilibres apparaissent sur le marché des batteries, renforcés par les
législations nationales. Dans le domaine des batteries, l’accent est mis
sur la durabilité et le recyclage, en particulier dans l’UE.
E-Flyer
NISSAN LEAF2010-
Achsteile, Radführung, Federung,
Dämpfung, Lenkung
Marke
Produkt 713 6139 VKBA Hinterachse Hinterachse Vorderachse MOOG
Art.-Nr. Vorderachse SKF
10 SACHS
rechts links 7416 Stabilus
Radlagersatz 317 411 NI-LS-10692 Vorderachse MOOG
MOOG
Stange/Strebe, Stabilisator Führungsgelenk NI-BJ-10627 NI-ES-10626 NI-ES-10625 Vorderachse hinten links,
Spurstangenkopf Ko ferraum
Stossdämpfer Vorderachse MOOG
Stabilus
Gasfeder 330324 Ko ferraum
330085 hinten rechts, Räder, Reifen
Marke
Produkt RDKS-Sensor, RDE039-V21 3175 Schrader
Spiegel
Marke
Produkt Spiegelglas 6401586 6432586 rechts, links, beheizt 6402586 links ALKAR
Bemerkung ALKAR
rechts ALKAR
Aussenspiegel ALKAR
Art.-Nr. 6431586 beheizt Bremsanlage
Marke
Art.-Nr. Vorderachse Textar
Bemerkung Textar
2422704 Vorderachse Textar
Produkt Brembo
Bremsbelagsatz,
Scheibenbremse
2558101 2577801 Hinterachse Vorderachse Brembo
096 Montagesatz Bremsbelag 109-0087 109-1841 Hinterachse Vorderachse Brembo
Hinterachse QUICK BRAKE
P 56 P 56 087 109-1769 Vorderachse Vorderachse QUICK BRAKE
QUICK BRAKE
Brembo
Bremsscheibe, beschichtet 09.C545.11 09.8969.21 Hinterachse 500 ml LIQUI 09.C544.11 Vorderachse Brembo
für LIQUI Bremsflüssigkeit DOT LM21729 LM21730 1 MOLY
5.1 EV MOLY
Elektrik
E-Flyer
BMW I3 11/13-
Achsteile, Radführung, Federung,
Dämpfung, Lenkung
Produkt Art.-Nr. Bemerkung Marke
Radlagersatz 713 6496 50 Vorderachse FAG
713 6496 10 Hinterachse FAG
Stossdämpfer 317 583 Vorderachse links SACHS
317 584 Vorderachse rechts SACHS
317 585 Hinterachse SACHS
Federbeinstützlager 803 245 Hinterachse links SACHS
803 246 Hinterachse rechts SACHS
803 300 Vorderachse SACHS
Staubschutzsatz, Stossdämpfer 900 470 Vorderachse SACHS
900 476 Hinterachse SACHS
Schraubenfeder 993 624 Vorderachse SACHS
994 738 Hinterachse SACHS
Gasfeder 911812 vorne, Motorhaube Stabilus
893887 hinten, Ko ferraum Stabilus
Spurstangendstück BM-ES-16850 Vorderachse MOOG
Axialgelenk, Spurstange BM-AX-17027 Vorderachse MOOG
Stange/Strebe, Stabilisator BM-LS-16581 Vorderachse links MOOG
BM-LS-16582 Vorderachse rechts MOOG
Buchse, Lenkstockhebel BM-SB-17031 Vorderachse innen MOOG
BM-SB-17032 Vorderachse aussen MOOG
Filter
Marke
Art.-Nr. Bemerkung 32 A, 22 kW, 3 m 22 kW, 5 m ConWys
ConWys
ConWys
Produkt 15300007 15300003 32 A, 32 A, 22 kW, 8 m Ladekabel 15300004 Marke
Produkt Innenraumfilter Art.-Nr. J1341024 Bemerkung Pollenfilter Herth+Buss
Klimaanlage, Heizung, Kühlung
Räder, Reifen
Marke
Produkt 940583 Nissens
Nissens
Art.-Nr. mit Trockner Nissens
Bemerkung Nissens
940582 mit Trockner Nissens
Kondensator 68737 68765 Kühler 68773 Scheibenreinigung
Produkt Art.-Nr. Bemerkung Marke
Wischbla t SU65 vorne SET SWF
Wischblatt 116 503 hinten SWF
Wischbla t AR653S vorne SET Bosch
Wischbla t H250 hinten Bosch
Produkt Art.-Nr. Bemerkung Marke
Reparatursatz, Radsensor 2910000301700 Continental
TPMS-Sensor, Reifendruck 2210B ab: 01.09.2013 Schrader
3151 ab: 01.09.2013 Schrader
bis: 01.10.2020
Reifendrucksensor, spezifisch A2C9743250080 Continental
Spiegel
Produkt Art.-Nr. Bemerkung Marke
Spiegelglas
6479845 rechts ALKAR
Aussenspiegel
6475845 links ALKAR
Bremsanlage
Produkt Art.-Nr. Bemerkung Marke
Bremsbelagsatz,
2391508 Vorderachse Textar
Scheibenbremse
2533101 Hinterachse Textar
P 06 091 Vorderachse Brembo
P 06 094 Hinterachse Brembo
Warnkontakt, Bremsbelagverschleiss
98052200 Vorderachse Textar
98052300 Hinterachse Textar
Montagesatz für Bremsbelag 109-1828 Vorderachse Quick Brake
Montagesatz für Bremszange 109-0032 Hinterachse Quick Brake
Bremsscheibe 08.C352.21 Hinterachse Brembo
09.D208.11 Vorderachse Brembo
Bremszange 34 5372 Vorderachse links Budweg
Caliper
34 5373 Vorderachse rechts Budweg
Caliper
Bremsflüssigkeit DOT 5.1 EV LM21729 500 ml LIQUI MOLY
LM21730 1 l LIQUI MOLY
E-Flyer
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64211 12V/55W 12V 55W, H11 Osram
Xenon-Glühlampe 66440CBN-HCB 42V 35W Osram
Innenbeleuchtung LEDINT201-SEC Osram
Ladekabel 15300004 32 A, 22 kW, 5 m ConWys
15300005 32 A, 22 kW, 3 m ConWys
15300007 32 A, 22 kW, 8 m ConWys
Filter
Produkt Art.-Nr. Bemerkung Marke
Innenraumfilter AH428-2 Po lenfilter Purflux
AHC428-2 Aktivkohlefilter Purflux
LA 1156/S Po lenfilter Knecht
LAK 1156/S Aktivkohlefilter Knecht
Ölfilter OC 306 Range Extender Mahle
Klimaanlage, Heizung, Kühlung
Produkt Art.-Nr. Bemerkung Marke
Klimakompressor ACP 1454 000P Mahle
Kondensator 940236 mit Trockner Nissens
Druckschalter DPS05009 Denso
Wärmetauscher, Innenraumheizung
70533 Nissens
Wasserkühler 60814 Nissens
Scheibenreinigung
Produkt Art.-Nr. Bemerkung Marke
Wischbla t Set Aerotwin A103S vorne Bosch
Wischbla t H840 hinten Bosch
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Elektrik
Scheibenreinigung
Betriebsflüssigkeit
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Pas encore un recycleur de piles typique
« Chez LKQ Rhiag, nous sommes des spécialistes du business des
pièces détachées, qu’il s’agisse de voitures à combustion ou de voitures
électriques. Pour nous, il est clair que même dans un avenir
électrifié, nous voulons continuer à vendre des pièces de rechange.
De plus, nous voulons présenter d’autres innovations dans le domaine
de la réparation et du recyclage des batteries, également en
collaboration avec des partenaires solides », explique Christoph
Schön, Senior Manager Innovation responsable des activités liées à
l’électromobilité chez LKQ Europe. « Ce que beaucoup ne savent pas
est que nous ne sommes certes pas le recycleur de batteries typique,
mais nous sommes le plus grand recycleur de voitures au monde. Et
en tant que plus grand distributeur de pièces détachées en Europe,
nous pouvons combiner ces deux compétences, les utiliser pour de
futurs domaines d’activité et en faveur d’une plus grande économie
circulaire ». Dans le domaine de l’e-mobilité, la question de l’état
d’une batterie de traction se pose régulièrement, et pas seulement
pour les clients finaux et les garagistes. Là aussi, LKQ Rhiag a pu faire
de nets progrès ces dernières années sur les thèmes de la réparation
et du recyclage. « Nous avons lancé à cet effet des projets pilotes avec
différentes marques de voitures afin de pouvoir également recueillir
différentes expériences », explique Christoph Schön. « Pour l’instant,
le marché de la réparation et du recyclage des batteries est encore
très limité, mais nous pensons qu’il sera 15 fois plus important au
cours de la prochaine décennie. De plus, si tout le monde parle de
recyclage, on ne sait toujours pas comment y parvenir avec les batteries.
Et c’est là que nous voyons un rôle important pour LKQ Rhiag à
l’avenir, après tout, nous sommes en contact quotidien avec plus de
100 000 garages dans toute l’Europe ». Et c’est finalement là que les
véhicules électriques défectueux atterrissent en premier lieu.
Trois piliers importants
Pour LKQ Rhiag, il existe, selon le Senior Manager Innovation, trois
piliers importants pour l’avenir de l’électricité. « D’une part, comment
pouvons-nous aider les garages à travailler avec des voitures électriques
? De sorte que ceux-ci puissent effectuer des entretiens et des
réparations générales, remplacer les composants les plus divers, mais
aussi effectuer des diagnostics de batterie. Finalement, les garagistes
ont les connaissances et la formation adéquates pour travailler de
manière compétente sur les voitures électriques », poursuit-il. Le deuxième
pilier comprendrait alors tout le service et les travaux sur les
batteries elles-mêmes. « Comment pouvons-nous entretenir une batterie,
mais aussi effectuer certaines réparations sur celle-ci ? », ajoute
l’expert de LKQ Rhiag. « Et le troisième pilier, c’est tout le retraitement :
nous avons une forte base de retraitement, en particulier aux États-
Unis, et maintenant aussi en Europe, que ce soit pour les moteurs ou
les engrenages. Nous voulons continuer à développer nos compétences
dans ce domaine et les étendre au secteur des batteries. »
E-flyers comme aide pratique au quotidien
Le point positif pour les garagistes suisses : ce n’est pas simplement de
la musique d’avenir, mais les spécialistes des pièces de rechange automobiles,
des pièces de service et des pièces d’usure en qualité d’équipementier
de Baar ZG proposent déjà aujourd’hui des aides pratiques
pour les travaux sur les voitures électriques. En effet, LKQ Rhiag propose
par exemple gratuitement aux garagistes les fameux « e-flyers ».
Ceux-ci, tout comme divers certificats OGM pour des centaines de
modèles de véhicules, sont disponibles sur le site blog.ec24.ch sous la
rubrique « Services ». Sur ces e-flyers, tous les produits que LKQ Rhiag
peut fournir pour la réparation, le service ou l’échange sont indiqués
avec précision sur une fiche d’information pratique pour chaque modèle
de véhicule. Actuellement, il existe des pages d’aperçu pratiques
pour la BMW i3, la Nissan Leaf, la Renault Zoe et les trois modèles
Tesla Model S, Model X et Model 3. Et LKQ Rhiag est déjà en train
d’élaborer des fiches d’information similaires pour d’autres modèles
électriques populaires, afin qu’elles puissent également être mises en
ligne prochainement. •
Plus d’infos sur :
rhiag.ch
blog.ec24.ch/e-flye
LKQ Rhiag, partenaire en or
à la Journée des garages suisses 2024
Le plus grand congrès professionnel de la branche automobile suisse,
la « Journée des garages suisses », qui se tiendra à Berne le 16 janvier
prochain, ne serait pas envisageable ni réalisable sans le soutien de
partenaires de renom. Nombre d’entre eux, comme LKQ Rhiag, comptent
depuis de nombreuses années déjà parmi les partenaires très appréciés
de l’événement. Pour la 18 e « Journée des garages suisses », l’UPSA peut à
nouveau compter sur LKQ Rhiag en tant que Gold Partner Guests.
Plus d’infos sur :
agvs-upsa.ch/fr/colloque2024
AUTOINSIDE | Janvier 2024 47

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Véhicule numérique
L’assistance logicielle
est une chance
Dans les salons automobiles modernes, les constructeurs ne sont
pas les seuls à exposer leurs derniers modèles. Des entreprises qui,
à première vue, n’ont rien à voir avec l’automobile, sont également
présentes. Nous avons demandé à Daniel Knödler, directeur des
ventes globales pour l’automobile chez le géant de l’informatique
IBM, pourquoi il se rendait à un salon de l’automobile et
où il voyait les opportunités pour les garages à l’avenir.
Mirco Baumann et Georg Gasser
Daniel Knödler, IBM est peut-être pour
beaucoup un invité inattendu à un salon
de l’automobile comme l’IAA. Quel est le
lien entre IBM et l’automobile ?
Daniel Knödler : Nous faisons des affaires
significatives avec 24 des 25 premiers OEM
(Original Equipment Manufacturer, la rédaction).
Nous sommes présents dans pratiquement
toutes les entreprises automobiles, y
compris les grands fournisseurs, et ce dans de
nombreux processus : du développement au
service après-vente en passant par la production.
Il ne s’agit pas seulement de solutions logicielles,
mais aussi de solutions matérielles.
Par exemple, notre mainframe IBM est impliqué
pour générer des clés de rechange pour
les véhicules.
Et où êtes-vous en contact avec les
garagistes ?
Là aussi, nous avons des solutions à proposer
dans les domaines des pièces de rechange ou
de la logistique. Mais il s’agit aussi très fortement
du client final : nous parlons ici d’expérience
client ou de services connectés. Ce
sont des sujets très importants aujourd’hui,
mais qui concernent aussi les garages et les
concessionnaires automobiles.
Quels sont les autres sujets d’actualité
qui vous préoccupent ?
Distribution multicanale et omni-canale. C’està-dire
l’ensemble du processus de vente soutenu
par le numérique. Cela ne signifie pas que
tous les points de contact ne seront plus que
numériques, mais il n’y aura plus de rupture à
l’avenir. Il y a un accompagnement numérique
à partir du moment où une cliente, un client
va chercher des informations sur Internet
concernant un nouveau modèle de voiture et
dit : « Cela m’intéresse ».
L’une des méga-tendances est l’intelligence
artificielle. Avez-vous des exemples de
l’influence que cela aura sur les garages ?
La personnalisation des prestations et aussi la
« buying experience » c’est-à-dire l’expérience
d’achat. Dans ce contexte, la question qui se
pose pour chaque exploitant est de savoir
dans quelle mesure il est lui-même actif dans
l’acquisition et le suivi des clients. Il est possible
de créer des profils des clients lorsqu’ils
visitent le site web, ce qui permet de répondre
beaucoup plus rapidement à leurs préférences.
L’intelligence artificielle permet donc de créer
des offres beaucoup plus ciblées. Les clients
peuvent en outre interagir sur le site web des
entreprises avec des chatbots intelligents qui,
sur la base de l’intelligence artificielle, permettent
une toute nouvelle qualité de focalisation
sur le client.
L’intelligence artificielle peut-elle
également apporter un soulagement dans
le domaine administratif ?
Je vois ici un grand potentiel dans la recherche
de dates. Aujourd’hui, cela se fait encore de
manière très classique par téléphone ou, à la
rigueur, par e-mail. Un chatbot peut se charger
de cette tâche. Celui-ci, assisté par l’intelligence
artificielle, peut poser les bonnes questions
pour classer la demande du client. Sur
la base des connaissances actuelles, il est possible
de localiser le défaut dans le véhicule. Ou
cela va même jusqu’à combiner les données
existantes avec les données partagées directement
par l’OEM via une plate-forme.
48
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
IBM est un partenaire important
pour l’industrie automobile, tant
au niveau de la fabrication que
de l’entretien. Photo : IBM
Pour faire progresser la mise en réseau
des voitures et la conduite autonome,
la 6 G sera nécessaire. Cette affirmation
est-elle vraie ?
Je ne considère pas cela comme le plus gros
problème. Le grand défi pour les OEM réside
actuellement dans l’interface avec l’extérieur.
Cela signifie qu’il n’y a pas assez de capacité
dans les interfaces du véhicule pour collecter
toutes les données pertinentes et les retransmettre
à l’extérieur.
Daniel Knödler,
directeur des ventes globales Automotive IBM
La conduite autonome est une mégatendance.
Mais quels sont les défis à
relever avant que nous puissions vraiment
nous déplacer en voiture ?
La conduite autonome est étroitement liée à
l’intelligence artificielle. Si nous parlons de
véhicules autonomes, nous devons aussi parler,
par exemple, d’apprentissage fédéré, ou
Federated Learning. Un modèle basé sur l’intelligence
artificielle est entraîné. Ensuite, le
véhicule réagit en fonction des signaux et des
informations recueillis par les capteurs. Mais
comment le véhicule réagit-il à une situation
qui n’a pas été entraînée ? L’IA reconnaît qu’il
s’agit de quelque chose de nouveau et tente
d’y répondre. Le système apprend s’il s’agissait
d’une bonne réaction et en tire des enseignements.
Les connaissances acquises peuvent
ensuite être partagées le plus rapidement possible
avec les autres véhicules grâce à des mécanismes
intelligents.
On peut se demander si la norme de réseau
5 G est suffisante pour cela
Les grands équipementiers allemands, tout
comme d’autres constructeurs, partent du
principe que les véhicules auront besoin de
plus de capteurs pour que la conduite autonome
fonctionne. Il y a un équipementier aux
États-Unis qui ne construit que des véhicules
électriques, qui a une philosophie opposée
et qui part du principe qu’il faut notamment
améliorer le logiciel et non pas augmenter le
nombre de capteurs. Mais justement : la plupart
des constructeurs et des fournisseurs
actifs dans ce domaine affirment que les voitures
ne « voient » pas encore assez.
Mais qui dit plus de capteurs dit aussi
plus de données
Il est évident que si chaque feu, chaque panneau
de signalisation, chaque bande centrale,
discontinue ou interrompue, émet un signal
à l’avenir, on arrivera très vite à des scénarios
où les bandes passantes actuelles ne suffiront
plus. Et si les voitures doivent encore toutes
communiquer entre elles, il faudra probablement
déjà des normes plus élevées avec des
capacités de transport de données nettement
plus importantes.
La force d’une chaîne dépend de celle de
son maillon le plus faible : où voyez-vous
celui-ci dans ce contexte ?
Certains scénarios futurs de conduite autonome
sont basés sur l’existence d’une
connexion permanente entre un backend,
d’autres véhicules, l’infrastructure et des tiers.
Mais il faut bien sûr aussi être équipé en particulier
pour le cas où cette connexion serait
interrompue. La philosophie actuelle est que
toute l’intelligence doit se trouver dans le véhicule
et que le véhicule réagisse correctement
à partir des signaux reçus et ne soit pas commandé
de l’extérieur.
Nous avons parlé de la quantité de
logiciels déjà présents dans une voiture
aujourd’hui. On pourrait parler, en forçant
un peu le trait, d’un ordinateur ambulant.
Quelles conséquences en voyez-vous sur
l’activité des garages ?
Aujourd’hui déjà, les constructeurs effectuent
en partie les mises à jour logicielles sans passer
par les concessionnaires automobiles ou les
ateliers. Mais ce qui m’a frappé, par exemple,
lorsque j’ai pris possession de mon avant-dernière
voiture neuve, c’est que personne dans la
concession n’a pu m’expliquer en détail comment
fonctionne l’unité centrale. Et lorsque,
plus tard, j’ai eu des problèmes et que l’ordinateur
de bord se bloquait sans cesse, je
n’ai trouvé personne pour m’aider, ni chez le
concessionnaire automobile, ni directement
chez le constructeur. Je me demande donc
pourquoi il n’existe pas de « support informatique
» pour les véhicules connectés et numériques,
comme il existe par exemple un support
pour les PC ou autres appareils techniques
dans les entreprises. Cela pourrait très bien se
faire à distance et depuis des centres de soutien
plus importants.
Dans la voiture, la numérisation apporte
de nombreux avantages, que ce soit au
niveau du système de divertissement
ou de la sécurité. Quels inconvénients
voyez-vous ?
Les mises à jour logicielles peuvent poser problème.
Il y aura des scénarios dans lesquels
une autorité d’homologation d’un pays donnera
l’ordre et imposera une mise à jour. Et
si celle-ci n’est pas mise en œuvre, la voiture
devrait en fait rester à l’arrêt. C’est déjà le cas
aujourd’hui dans l’industrie aéronautique.
Mais que se passe-t-il si vous êtes en voiture à
l’étranger et que la mise à jour ne peut pas être
installée à cause de la protection des données
ou du roaming ? Qui est l’interlocuteur dans
ce cas ? Cela peut prendre plus de temps pour
joindre quelqu’un chez le fabricant. C’est pourquoi
je vois ici un potentiel pour les garages de
pouvoir offrir un bon service aux clients sur
place. Éventuellement en collaboration avec
d’autres établissements.
•
Plus d’infos sur :
ibm.ch
AUTOINSIDE | Janvier 2024 49

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Chez Oel-Brack, et donc chez
Midland, l’indépendance fait partie
de l’ADN depuis plus de 140 ans
et est transmise de génération en
génération – avec un grand succès.
Photo : iStock
Un partenariat solide
Pour que tout se passe
comme lubrifié
Comment les garagistes prennent-ils la bonne décision lorsqu’il s’agit de trouver le partenaire pétrolier adéquat
pour le quotidien de l’atelier ? Les médias de l’UPSA ont demandé au spécialiste Midland ce qui comptait pour
eux dans un tel partenariat. Cynthia Mira
On associe souvent Midland à l’Amérique.
Pourtant, la marque a été créée en 2004
par l’entreprise familiale suisse Oel-Brack AG
et est synonyme de lubrifiants issus du Plateau
suisse. Ils sont fabriqués dans l’usine
de production entièrement automatisée de
Hunzenschwil AG, à proximité immédiate
de l’autoroute A1. L’efficacité est donc l’un des
cinq éléments centraux pour les experts pétroliers
de Midland.
Efficacité et aides techniques
Lorsque le partenaire pétrolier mise sur des
processus efficaces, les garages bénéficient
d’un conseil meilleur et plus ciblé et de processus
de livraison allégés. Chaque garagiste
peut déterminer la rapidité avec laquelle un
fournisseur potentiel traite une demande et
la qualité des connaissances de son interlocuteur.
Que fait l’entreprise pour être plus efficace
? Chez Midland, outre l’installation de
production la plus moderne de Suisse, des machines
de remplissage performantes pour les
bouteilles et les fûts, la numérisation et une
gestion moderne des stocks aident à maîtriser
les coûts et à garantir ainsi le site de production
suisse. De plus, grâce à des voies de communication
courtes et des hiérarchies plates, il
est possible de réagir rapidement aux suggestions
des clients.
Régionalité et proximité personnelle
Que gagne une entreprise qui achète du pétrole
produit en Suisse ? D’une part, il vit l’ancrage
et les valeurs régionales dont il profite
lui-même. D’autre part, il veille à ce que la valeur
ajoutée soit générée dans le pays. Cela
renforce la confiance que la clientèle lui accorde
et l’image régionale de l’entreprise. Si
l’on mise sur la proximité, la régionalité et
les relations familiales pour choisir un partenaire,
on parle alors le même langage. Le
partenaire pétrolier connaît le garage et peut
répondre précisément à ses besoins. Chez
Midland, les conseillers régionaux entretiennent
et garantissent cette relation personnelle.
Rien ne vaut la qualité
Personne ne peut se permettre de faire des
concessions sur la qualité : Les lubrifiants
doivent répondre à des spécifications, sinon il
y a un risque de problèmes de garantie. Si des
huiles de base et des additifs de haute qualité
et officiellement approuvés sont utilisés pour
la production, l’huile reste stable plus longtemps.
Cette qualité ne se voit souvent pas
du premier coup, et ce sujet est fortement lié
à la confiance que l’on accorde à une marque
ou à une entreprise. Il est utile d’avoir un partenaire
comme Midland, chez qui les garages
peuvent régulièrement se faire une idée de
la manière dont l’huile est produite et qui se
cache derrière la marque Midland, lors de visites
guidées de l’entreprise.
La liberté de choix compte
Si l’on pense à long terme, l’essentiel est de
conserver son autonomie : Ce n’est qu’à cette
condition qu’un garage peut connaître un succès
durable. A court terme, les offres avantageuses
peuvent inciter à renoncer à certaines
libertés de décision. Mais pour qu’une PME
puisse survivre à long terme, elle ne doit pas
tomber dans des dépendances qui sapent peu
à peu sa liberté de décision et donc l’un des
principaux piliers de l’entrepreneuriat. Les
garagistes devraient décider en fonction de
leurs propres critères. Et celui qui, en tant
que professionnel, n’achète qu’au professionnel,
montre Pour ma clientèle, seul le meilleur
est assez bon.
La protection de l’environnement
Des trajets courts, une production efficace soumise
aux strictes exigences suisses en matière
de sécurité et d’environnement sont autant
d’arguments que Midland revendique. Il est
également utile d’emporter directement l’huile
usagée lors de la livraison d’huile fraîche : Cela
permet d’économiser des trajets à vide et garantit
une élimination correcte. D’ailleurs Ne
jamais mélanger de l’huile usagée avec du liquide
de frein usagé. Cela rend le recyclage plus
difficile.
•
50
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

GAMME CLASSÉE 100% AAA SELON LE
LABEL EUROPÉEN POUR L’EFFICACITÉ
ÉNERGÉTIQUE, LE FREINAGE SUR SOL
MOUILLÉ ET LES ÉMISSIONS SONORES
EXCELLENTE
DURABILITÉ
PAS DE STRESS EN CAS
DE CREVAISON AVEC
LA TECHNOLOGIE
RUNFORWARD 1
RÉDUCTION
DE L’IMPACT
ENVIRON-
NEMENTAL 2
P ZERO E. PNEU HAUTE PERFORMANCE CONTEMPORAIN
POUR LES VÉHICULES HAUT DE GAMME ÉLECTRIFIÉS.
Caractéristiques disponibles pour toutes les tailles de lancement du Pirelli P ZERO E. Pour plus d’informations : https://www.pirelli.com/tyres/en-ww/car/new-p-zero-e
1. RunForward permet, en cas de crevaison, de continuer à rouler jusqu’à 40 km à une vitesse pouvant atteindre 80 km/h. Source : tests internes de Pirelli R&D.
2. par rapport aux pneus UHP traditionnels Pirelli P ZERO (PZ4 taille 235/45R18), normalisé par kilométrage, selon ISO 14026. donnée vérifiée par le Bureau Veritas.

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Prévisions de BAK : avis d’experts
« Chaque commerçant devrait
exploiter ce potentiel »
265 000 véhicules devraient être immatriculés l’année prochaine, selon les perspectives conjoncturelles de BAK
Economics. Mais dans quelle mesure ces prévisions sont-elles réalistes ? Et quelles sont les opportunités pour les
membres de l’UPSA ? Nous nous sommes entretenus avec deux experts. Yves Schott
les objectifs trimestriels fixés par les importateurs. Étant donné que
ces objectifs ont une incidence sur les remboursements, le risque de
rendements négatifs dans le secteur de la vente de voitures neuves
augmente si les objectifs ne sont pas atteints.
Quelles sont les opportunités pour les membres de l’UPSA,
quels sont les risques et les dangers ?
Chaque marque de voiture a une situation de départ unique, c’est pourquoi
les opportunités et les risques doivent être considérés individuellement.
Une opportunité prometteuse réside dans l’acquisition et le
maintien d’une clientèle d’entreprises, notamment dans le cadre de
l’électrification des flottes d’entreprises. Il y a là un potentiel considérable
que chaque commerçant devrait exploiter pour se positionner par
rapport aux grands fournisseurs ou aux sociétés de leasing, notamment
dans le domaine des petites entreprises et des PME.
Peter Picca, président de l’ASCV : « Chaque marque de voiture a une
situation de départ unique ». Photo : zvg
Peter Picca (président de l’Association suisse des concessionnaires
des marques du groupe Volkswagen, ASCV) est membre de la
Commission des marques de l’UPSA, tout comme Markus Aegerter
(représentation de la branche et de la direction de l’UPSA). Les mêmes
questions leur ont été posées à propos des prévisions conjoncturelles
du BAK, publiées début novembre.
Peter Picca, comment classez-vous les prévisions de BAK ?
Les prévisions de BAK reflètent fortement l’optimisme qui était perceptible
au moment de l’enquête du premier semestre. Il est toutefois
important de noter que l’évolution dynamique du marché des voitures
neuves et les prévisions économiques qui en découlent pour 2023/2024
auront une incidence sur ces prévisions initialement positives.
Que signifient ces chiffres pour les garagistes ?
Les prévisions de marché ont un impact direct sur les objectifs fixés
par les importateurs pour les voitures neuves, y compris les ventes
d’origine et d’accessoires. Chaque importateur prend alors en compte
des paramètres individuels en fonction des objectifs des distributeurs.
Néanmoins, les distributeurs devront se préparer à une pression commerciale
intense, notamment pour atteindre les parts de marché et
Se pourrait-il que tout se passe beaucoup mieux que prévu ?
Ou moins bien ? De quoi cela dépend-il ?
Si les objectifs ne sont pas atteints, de nouvelles batailles de rabais
risquent d’avoir lieu, ce qui réjouira certes les acheteurs à court terme,
mais entraînera à long terme une nouvelle et importante érosion des
marges dans le commerce des voitures neuves. Les signes économiques
actuels dans l’UE n’incitent pas à l’optimisme et les rapports sur les vagues
de licenciements en Suisse contribuent à l’incertitude des consommateurs.
Pourtant, les Suisses font preuve d’une volonté d’achat historiquement
élevée en période de difficultés.
Quel est votre principal conseil pour 2024 aux garages,
aux vendeurs d’occasion et aux autres acteurs ?
De nombreux garagistes s’appuient sur des méthodes traditionnelles
et espèrent obtenir des clients occasionnels à partir de leur portefeuille
de clients existants. Or, ceux-ci se font de plus en plus rares. Pour
se différencier, il faut davantage d’esprit d’entreprise, de créativité et
d’investissement dans la fidélisation du client. Le niveau de service
et l’effet de surprise doivent devenir une priorité plus importante. En
référence à Henry Ford : celui qui fait toujours ce qu’il sait déjà faire,
reste toujours ce qu’il était déjà. La marque et le modèle sont interchangeables,
mais pas l’ADN et l’innovation d’un garagiste.
Markus Aegerter, comment classez-vous les prévisions de BAK ?
Compte tenu du climat de consommation actuellement très réservé,
je peux comprendre que de nombreux concessionnaires de marque se
demandent si quelque 265 000 voitures neuves seront effectivement
vendues l’année prochaine.
52
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE
Quelles sont les opportunités pour les membres de l’UPSA,
quels sont les risques et les dangers ?
Les prévisions de BAK ont pour but d’éviter que les importateurs ne
fixent aux garagistes de marque des objectifs de vente trop élevés et
irréalistes. Cela pourrait toutefois être le cas si les prévisions de BAK
sont trop optimistes.
« … alors il est malheureusement tout à fait réaliste de penser que le nombre de
nouveaux véhicules mis en circulation sera même nettement inférieur aux prévisions »,
déclare Markus Aegerter, représentant de la branche et de la direction de l’UPSA.
Photo : médias de l’UPSA
Que signifient ces chiffres pour les garagistes ?
Les prévisions de BAK sont un instrument important pour les associations
de concessionnaires de marques. Ces chiffres permettent de
convenir avec les importateurs des objectifs annuels pour les ventes
de voitures neuves. Il est donc d’autant plus important que ces prévisions
soient aussi réalistes que possible.
Se pourrait-il que tout se passe beaucoup mieux que prévu ?
Ou moins bien ? De quoi cela dépend-il ?
Si la situation en Ukraine et au Proche-Orient s’améliore quelque peu,
si l’inflation s’atténue et si de grands groupes décident de remplacer
leur flotte l’année prochaine, les prévisions de BAK pourraient en effet
être dépassées. Cependant, cela me semble peu probable. Et si le moral
des consommateurs continue à se dégrader, il est malheureusement
tout à fait réaliste de penser que le nombre de nouveaux véhicules mis
en circulation sera même nettement inférieur aux prévisions. J’espère
donc vivement que les importateurs feront preuve de discernement
dans leurs objectifs.
Quel est votre principal conseil pour 2024 aux garages,
aux vendeurs d’occasion et aux autres acteurs ?
Les garagistes savent qu’ils ne doivent pas seulement se concentrer sur
le commerce de voitures neuves, mais aussi, et de plus en plus, sur les
activités d’atelier et le commerce d’occasions. •
Le pétrole
Discrédité – cependant toujours indispensable.
Découvrez pourquoi:

SÉRIE SUR LA FORMATION 2024
54
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

Formation : Stratégies contre la pénurie de main-d’œuvre
Un travail de « pieuvre » : les activités
de la branche automobile sont
si variées que le nouveau quotidien
professionnel de Manuela Reinle
(à droite) et Ana-Marija Sola se
compose de nombreuses tâches
différentes. Photo : médias de
l’UPSA
Par des chemins
détournés vers un
emploi de rêve
Quel est le point commun entre les cheveux longs, les dents blanches
et les voitures qui vrombissent ? En fait, pas grand-chose. Et pourtant,
cette combinaison a donné naissance à deux carrières passionnantes et à
une profonde amitié. Manuela Reinle et Ana-Marija Sola ont osé prendre
un nouveau départ, et sont depuis plus heureuses dans leur quotidien
professionnel. Cynthia Mira
Une formation passionnante
Voici les prochaines séances
d’information sur la formation continue
des conseillers de vente automobile
avec brevet fédéral :
▪ Mercredi 24 janvier 2024 à partir
de 18 h 00 (Mobilcity Berne)
▪ Jeudi 29 février 2024 à partir
de 18 h 00 (en ligne avec les
équipes)
▪ Jeudi 18 avril 2024 à partir de
18 h 00 (Mobilcity Berne)
▪ Jeudi 13 juin 2024 à partir
de 18 h 00 (en ligne avec les
équipes)
Début de la formation à Berne :
28 août 2024
Début de la formation à Winterthur :
20 août 2024
« Je veux enfin faire
quelque chose de concret,
qui m’intéresse et qui correspond
à ma passion. »
Manuela Reinle, conseillère de vente
Manuela Reinle a trouvé son bonheur
professionnel chez Auto Hotz AG à Baar
ZG. Photo : médias de l’UPSA
Je veux enfin faire quelque chose de concret,
qui m’intéresse et qui corresponde à ma
passion », s’est dit Manuela Reinle en raccrochant
son statut d’indépendante en tant que
coiffeuse. Elle s’est détachée de ce métier au
bout de quelques années, elle ne coupe même
plus les cheveux de ses amis. Une annonce
claire. Le passage à la restauration a également
été de courte durée en raison de la pandémie.
Nouvel objectif : la branche automobile. Aussitôt
dit, aussitôt fait. Et ce, même si les débuts
ont été difficiles, car elle n’a reçu que des réponses
négatives à ses candidatures lors de sa
réorientation. Jusqu’à ce qu’elle prenne la décision
de se présenter personnellement chez
Auto Hotz AG, l’agent officiel Honda à Baar
ZG. Par hasard, le couple de propriétaires Vital
et Anna Hotz pensait à agrandir l’équipe au
même moment. Le happy end s’est terminé
par un poste à 80 % dans la vente. « Le fait que
j’ai pu commencer ici est un rêve absolu. J’ai
toujours été une grande fan de Honda », a déclaré
la jeune femme de 28 ans.
Pour changer de métier, il fallait non seulement
du courage, mais aussi de l’engagement.
M. Reinle s’est lancée dans une formation
continue de conseillère de vente automobile
et a obtenu son diplôme l’été dernier parmi les
meilleurs de sa promotion. « Ce n’est qu’avec
Cliquez ici pour
Inscription
Suite à la page 56
AUTOINSIDE | Janvier 2024 55

SÉRIE SUR LA FORMATION 2024
la formation qu’elle en a pris conscience. « C’est
pour cette raison qu’elle a déjà envisagé de suivre
un jour une formation de gestionnaire d’entreprise.
La formation à la vente ne lui a pas seulement
permis d’acquérir des connaissances, elle
a aussi créé une amitié avec Ana-Marija Sola,
qui a elle aussi changé d’orientation, même si
son parcours du fil dentaire à la roue dentée a
été un peu différent. Ensemble, elles ont passé
de nombreuses heures à étudier.
CE QUE DIT L’EXPERT
Olivier Maeder,
Direction de l’UPSA, domaine de la formation
Comment agir lorsque la candidature d’une
personne qui a changé de voie arrive sur le
bureau ? Olivier Maeder répond.
Que doit faire une entreprise lorsqu’elle reçoit
la candidature d’une personne qui change
d’orientation professionnelle ?
Olivier Maeder : Nous recommandons de bien
évaluer les compétences que la personne apporte
et celles qui peuvent être transmises dans l’entreprise.
De plus, après l’évaluation du dossier de
candidature, un entretien personnel est indispensable
pour ressentir la motivation à changer de
branche et pour que les deux parties sachent dans
quoi elles s’engagent. Il s’agit certes d’une charge
de travail supplémentaire, mais qui peut s’avérer
payante si le poste vacant est occupé par une personne
motivée.
Quelles prestations de soutien peuvent
attendre de l’UPSA les entreprises qui
permettent une reconversion professionnelle ?
Pour les ventes, nous proposons le séminaire de
base pour les conseillers de vente :le programme
de formation continue des enseignants, qui dure
dix jours, est très utilisé. Ainsi, les personnes qui
débutent dans la vente automobile reçoivent les
outils nécessaires pour s’y implanter précisément.
Ce séminaire est très bien accepté par les garages et
a lieu en général deux fois par an en Suisse alémanique
et une à deux fois par an en Suisse romande.
La section du Tessin propose également une offre
comparable en italien.
Quelles qualités doit posséder une personne
qui change d’orientation professionnelle ? En
tant que conseiller de vente et mécatronicien
d’automobiles ?
Dans le domaine de la vente, l'accent est mis sur
les compétences en matière de suivi et de conseil à
la vente. Une expérience professionnelle dans l'un
de ces domaines ou dans les deux est un avantage.
Comme les mécatroniciens d'automobiles suivent la
formation de base la plus qualifiante dans la branch
automobile, il n'est possible d'accéder à une autre
profession sans avoir à rattraper l'ensemble de la
formation de de base, que par une profession technique
apparentée. Les mécaniciens en machines
agricoles ou les mécaniciens moto, avec certaines
restrictions, les automaticiens ou d'autres professions
apparentées sont des candidats appropriés.
Dans quelle mesure les reconversions
professionnelles sont-elles une possibilité de
lutter contre la pénurie de personnel qualifi ?
Recruter des personnes qui changent d’orientation
est en effet une mesure judicieuse pour lutter contre
la pénurie de main-d’œuvre. Dans le domaine du suivi
de la clientèle, de la vente et de l’administration, il
est tout à fait judicieux d’embaucher des personnes
ayant les compétences requises, même si elles n’ont
que peu de connaissances préalables, à condition
qu’elles aient également des affinités avec les vo -
tures et un garage. Il faut logiquement accorder plus
de temps à cette main-d’œuvre pour acquérir les
connaissances sectorielles nécessaires à l’activité.
Ce type de recrutement est-il fréquent dans la
branche automobile ou s’agit-il d’une nouvelle
tendance ?
Cela se produit depuis longtemps dans la vente et
nous constatons également une tendance croissante
dans le service à la clientèle ou le conseil en matière
de service. Par exemple, les garages recrutent de
plus en plus de travailleurs issus de l’hôtellerie ou
d’autres branches, qui sont en contact direct avec
la clientèle et qui cherchent éventuellement un nouveau
défi dans la branche automobile. Dans l’atelie ,
sans une formation qualifiée dans la branche, le dé
est plus grand, comme je l’ai dit.
« J’ai terminé mon apprentissage d’assistante
dentaire à 18 ans et j’ai ensuite suivi une formation
d’assistante en prophylaxie. J’aimais
ce métier, mais j’ai ressenti le besoin de relever
un nouveau défi », explique A.-M. Sola,
35 ans. « Je voulais oser quelque chose de
nouveau », ajoute-t-elle en riant : « Peut-être
aussi à cause de mon âge ». Une connaissance
l’a finalement mise en contact avec la direction
du garage Rütter à Mühlau AG, son employeur
actuel. Une entreprise moderne avec
une longue tradition, qui est agent officiel
Ford depuis 1978 et depuis 2016 également
l’interlocuteur pour Subaru. A l’instar des employeurs
de M. Reinle, le propriétaire Daniel
Rütter envisageait à la même époque de renforcer
son équipe. « Je ne savais pas encore
moi-même dans quelle direction aller. Mais
une formation continue était pour moi une nécessité.
Si je dois prendre une option, je veux
le faire correctement », précise A.-M. Sola. Il
a d’abord été question de suivre le séminaire
de base de l’UPSA pour devenir conseillère de
vente. Elle a toutefois opté pour une formation
continue approfondie avec un brevet fédéral,
tout comme Manuela Reinle. « Il faut avoir la
volonté et l’ambition d’investir suffisamment
de temps pour vraiment arriver à temps plein
dans ce secteur, mais cela en vaut la peine ».
« Il faut avoir la volonté
d’investir environ trois
ans pour vraiment arriver
dans cette branche, mais
cela en vaut la peine. »
Ana-Marija Sola, conseillère de vente
Elles ont reçu un grand soutien de la part de Vital
Hotz, le supérieur de Manuela Reinle, dans
l’élaboration de leur savoir-faire, du fil dentaire
à la roue dentée et de l’huile capillaire à l’huile
lubrifiante. « C’était notre chance, je pense que
pour une reconversion, il faut quelqu’un qui
vous explique la matière en plus de la théorie
de l’école, ou qui vous l’explique plusieurs
fois », dit M. Reinle en riant. Il faut que l’entreprise
vous aide à passer à la pratique. « Grâce
à sa longue expérience, Vital Hotz a pu nous
expliquer les sujets de manière beaucoup plus
logique et plus proche », approuve A.-M. Sola :
« Au début, j’étais plus souvent à bout de
souffle en ce qui concerne la connaissance
des produits, nous avons dû développer notre
savoir-faire technique en très peu de temps,
même si cela a toujours été une volonté et jamais
une obligation. Le plus difficile était le
manque de visibilité. Dans son cas aussi, son
employeur et ses collègues de travail ont pris
leur temps. Que ce soit pendant les heures de
travail, à midi ou même le soir, ce qu’elle a
beaucoup apprécié. « Par exemple, lorsqu’un
moteur était démonté ou qu’il y avait un autre
travail intéressant à faire, ils me faisaient ve-
56
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

SÉRIE SUR LA FORMATION 2024
nir pour me l’expliquer. Je suis quelqu’un qui
apprend par cœur, j’ai besoin de ça ».
Dans leur travail, tous deux apprécient particulièrement
la diversité. « Je peux faire tellement
de choses, c’est pour cela que j’aime
tant ça. Je ne me contente pas d’être assis à
une table et de rédiger des contrats de vente,
mais j’ai aussi un aperçu de l’atelier, de l’aprèsvente
ou j’effectue des activités commerciales,
en plus des entretiens passionnants avec les
clients », explique M. Reinle. Il en va parfois
autrement dans les grandes entreprises,
comme elles l’ont appris de leurs camarades de
classe. « C’est vraiment un énorme avantage »,
ajoute son amie. « Nous sommes les bienvenues
partout et pouvons également apporter
notre créativité via des activités de marketing
ou les médias sociaux et soutenir notre équipe
dans tous les domaines ». Les deux femmes
accordent également une grande importance
à l’esprit d’équipe. « On doit se sentir à l’aise
et appréciée. Le sentiment d’être accueillie et
d’être arrivée est important pour moi ». Ainsi,
avant même de prendre son poste, elle a été
invitée par son employeur, Daniel Rütter, à un
repas de Noël afin de mieux connaître l’équipe.
Le caractère familial des deux exploitants est
également à l’origine de la bonne ambiance.
Dans la vie quotidienne, les deux amies font
aussi l’expérience de temps à autre de préjugés
stéréotypés qui les font sourire. « Un jour,
lors d’une conversation, un client m’a dit que
j’en savais beaucoup sur les voitures, ce que
je faisais exactement ici », raconte M. Reinle.
Sa réponse percutante : « Je suis conseillère de
vente, je dois savoir ». Elles soulignent qu’elles
referaient toutes deux le saut dans ce nouveau
métier à tout moment, ainsi que l’investissement
dans la formation continue. A.-M. Sola
à ce sujet : « Nous avions une super classe, une
grande cohésion et nous avons en partie révisé
ensemble pour les examens. Tous ceux qui se
sont présentés à l’examen final l’ont réussi.
Nous avons vraiment passé un très bon moment
». •
Que signifie pour une entreprise familiale le fait de récompenser le courage d’une personne qui change de
voie ? Les médias de l’UPSA se sont renseignés auprès du couple propriétaire du garage Auto Hotz AG :
Anna Hotz, propriétaire du garage Auto Hotz AG, a permis à Manuela
Reinle de se lancer dans la branche automobile. Cette décision s’est avérée
payante pour l’exploitant. Photo Garage Auto Hotz AG
« Cela demande des efforts, c’est indéniable, mais nous le referions »,
déclare Anna Hotz (photo) à propos de la reconversion rendue possible
par Manuela Reinle. Certes, cela comportait plus de risques, mais cela
en valait la peine. Des deux côtés, la confiance n’a apporté que des
avantages. « En principe, nous recommanderions à d’autres garages
d’occuper un tel poste, mais la question de savoir si cela en vaut la peine
dépend aussi de≈la taille de l’entreprise. Manuela Reinle a apporté dès
le début la motivation nécessaire et nous avons décidé dès le début
l’investissement en temps », car le savoir-faire technique et beaucoup
de choses concernant la branche automobile doivent être enseignés.
« En fait, on embauche une personne en formation en première année » Mais
selon les connaissances professionnelles préalables, on peut aussi compter
sur elles en contrepartie. « En raison de son expérience avec la clientèle du
salon de coiffure, M. Reinle n’avait par exemple aucune appréhension avec
les clients du showroom. Et nous sommes également reconnaissants de
l’esprit qu’elle apporte à l’équipe. C’est pourquoi il vaut la peine d’être ouvert
et, au lieu de juger les dossiers de candidature uniquement sur la base de
l’âge et des qualifications, il est important de prendre en compte l’individu e
les points forts généraux, conseille Anna Hotz à ses collègues.
L‘innovation à la hauteur de la
performance :
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FORMATION
Cérémonie de remise des diplômes de gestionnaire d’entreprise de l’UPSA
Prêts à affronter toutes
les tempêtes à venir
Le 24 novembre, 25 nouveaux diplômés en gestion d’entreprise de l’UPSA ont été honorés à Meisterschwanden
(AG). Des modèles importants ? Plus que jamais. Ils apportent tous les compétences nécessaires pour faire face à
d’éventuelles turbulences dans le secteur. Yves Schott
Le début de ce vendredi soir venteux est
quelque peu orageux. Une houle légèrement
plus forte fait tanguer un peu le bateau,
rebaptisé spontanément « MS UPSA » par Thomas
Jäggi, secrétaire de la commission d’examen.
Aussi tumultueux que les temps de la
branche automobile ? Une comparaison plus
pertinente suivra plus tard. Surtout, le navire
ne dévie pas de sa trajectoire et ne se trouve
pas en réelle difficulté. Environ 70 personnes,
dont la plupart ont entre 25 et 30 ans, se retrouvent
à Meisterschwanden, en Argovie, à
l’hôtel Seerose, situé directement au bord du
lac de Hallwil, pour la cérémonie de remise des
diplômes de gestionnaire d’entreprise. C’est là
que le « MS UPSA » lève l’ancre pour une heure
environ, à l’occasion d’un apéritif. Il y a des brochettes
de fruits, un velouté de vin blanc ou encore
des courgettes jaunes marinées au curry
avec du salami. Ensuite, la cérémonie proprement
dite a lieu au Resort & Spa ; le complexe
4 étoiles dispose de son propre débarcadère.
Distinction dans la discipline reine
La salle, dans laquelle sera servi plus tard le
dîner et qui tout aussi festive que les tenues
des diplômés et leur entourage, se remplit en
peu de temps jusqu’à la dernière place. 25 diplômés
en gestion d’entreprise sont récompensés
dans la « discipline reine », 22 sont
présents. Martin Bächtold monte au pupitre
peu après 19 h 30 le premier. Le président de
la commission EPS de l’UPSA, félicite les diplômés
pour leur réussite à l’examen. Et il remercie
leurs partenaires. « Peut-être que l’une ou
l’autre relation était a connu des difficultés à
cause de cette période intense. » Si cela a effectivement
été le cas : ce soir, rien (ou plus rien)
n’en témoigne. Heureusement. Suivent les discours
de Barbara Germann et Charles-Albert
Hediger, représentants du comité central. Et
c’est là qu’intervient la comparaison avec le
bateau. « Avant, il y avait tellement de jeunes
motivés sur le bateau », explique B. Germann.
« En cas de besoin, vous êtes prêts à prendre le
contrôle et à redresser la barre ». Si les choses
devaient effectivement devenir difficiles. Puis
elle conclut par ces mots : « Gardez le cap et le
navire à flot ».
Géraldine Oesch est l’une des jeunes personnes
à qui elle fait référence. La jeune femme
de 27 ans travaille chez Auto Bettschen à Steffisburg
BE, l’entreprise de sa mère, où elle est
membre de la direction. « Ce diplôme représente
le couronnement de quelque chose que
j’ai élaboré moi-même au cours des dernières
58
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

FORMATION
Les nouveaux diplômés en gestion d’entreprise de la branche automobile
Nom Prénom Domicile
Blaser Roman Eglisau ZH
Bütikofer Livio Biezwil SO
Egli Patrick Unterlangenegg BE
Héritage Lars Uesslingen TG
Flury Raphaël Lengnau BE
Libre Joël Goldau SZ
Gabriel Eliyo Chariot SG
Gehrig Adrian Gümligen BE
Greco David Teufenthal AG
Habegger Serge Konolfingen BE
Hagnau Adrian Zofingen AG
Nom Prénom Domicile
Oesch Géraldine Thoune BE
Riechsteiner Adrian Kappel SO
Ruffiner Jean-Luc Viège VS
Schmid Stefan Hünibach BE
Snijders Tim Biberist SO
Strüby Mathias Brunnen SZ
Stutz Marc Zurich ZH
Tam Ivan Samedan GR
Zurwerra Manuel Hinterkappelen BE
Plus clair Roland Schenkon LU
Vescio Mirko Schlieren ZH
Casimirri Laurent Renens VD
Del Don Danny Nyon VD
Ribeiro Fernandes Hugo Joel Belmont-Lausanne VD
Quelques tables plus loin se trouve Serge
Habegger. 26 ans, qui est directeur adjoint
dans l’entreprise familiale du même nom, à
Biglen (BE). S. Habegger se déclare « très soulagé
». Interrogé sur les changements dans sa
branche, le jeune diplômé répond : « Je ressens
une certaine insécurité chez divers clients ».
Une seule chose peut y remédier : « Nous devons
faire un travail d’information ».
en sachant que, dans des périodes qui seront
peut-être un peu plus agitées de temps à autre,
ils pourront mener le navire à bon port. •
22 des 25 diplômés en gestion d’entreprise
avec des représentants de l’UPSA
lors de la cérémonie de remise des
diplômes. Photos : Fabio Baranzini
années », explique non sans fierté la Thounoise,
qui travaille dans la branche automobile
depuis 2018. Ce qui est frappant : Géraldine
Oesch est la seule femme parmi tous les
diplômés en gestion d’entreprise présents à
l’événement. Elle est consciente qu’elle a une
sorte de fonction de modèle. « Plus il y a de
femmes dans la branche, plus elle se diversifie
», explique-t-elle, tout en ajoutant : « Seules
les meilleures doivent le faire, celles qui sont
les plus aptes à faire ce travail. Je crois moins
aux quotas ».
Après l’entrée (salade verte fraîche) et avant
le plat principal (rognon de veau avec purée
de pommes de terre), Olivier Maeder s’adresse
aux invités. Le membre du comité directeur
de l’UPSA et responsable du domaine de la formation
cite une étude selon laquelle les personnes
formées en Suisse ont plus de chances
de ne pas se retrouver un jour au chômage.
En outre, il rend hommage aux personnes
présentes en tant qu’ « ambassadeurs de la
branche automobile à un double titre » : d’une
part, ils sont un modèle
pour les jeunes apprentis
dans les entreprises,
d’autre part, ils ont une
fonction importante lorsqu’il
s’agit de « motiver les
élèves à choisir un métier
dans cette branche ». Encore
une fois lors de cette
cérémonie, les applaudissements
sont spontanés.
L’horloge indique déjà
presque minuit lorsque
les derniers quittent le Seerose
au bord du lac de Hallwil. Satisfaits,
heureux et comblés, ce
qui n’est pas uniquement dû au
délicieux buffet de desserts. Et
2
1 Remise des diplômes : Martin Bächtold, président
de la commission EPS de l’UPSA, et Geraldine
Oesch, diplômée en gestion d’entreprise.
2 Un rôle de modèle pour la relève dans les entreprises
: Olivier Maeder, direction de l’UPSA, secteur
formation.
3 Des membres du comité central de l’UPSA ont
également participé à l’événement. Sur la photo,
Charles-Albert Hediger et Barbara Germann.
1
3
AUTOINSIDE | Janvier 2024 59

FORMATION
Les métiers de l’enseignement en direct !
Ces questions préoccupent
les jeunes
En décembre, l’UPSA a mis à disposition en direct une nouvelle vidéo sur les métiers de l’automobile sur la
plate-forme «Lehrberufe live». L’objectif : offrir aux jeunes un accès facile au monde professionnel varié de
la branche automobile. Lors de l’événement en direct, l’association a de nouveau répondu aux nombreuses
questions des jeunes intéressés. Cynthia Mira
Près de 2200 vues en 45 minutes environ :
c’est le bilan réjouissant après la mise
en ligne de la nouvelle vidéo avec Lian Graf
dans le rôle principal. Le protagoniste suit actuellement
une formation de mécatronicien
d’automobiles CFC orientation « utilitaires »
à l’atelier de bus et de camions STI Technik
de Thoune, soit, dans le langage courant, une
formation de mécanicien poids lourds. En un
clic, les élèves peuvent dès à présent, sans inscription
et gratuitement, l’observer travailler
sur un bus. Les jeunes ont ainsi un aperçu
exclusif de la vie professionnelle quotidienne.
Ce qui est particulier et impressionnant, c’est
que Lian Graf, en tant que mécatronicien de
véhicules utilitaires, travaille principalement
sur des bus dans son entreprise formatrice.
Dans son message vidéo, Lian Graf explique
par exemple ce qu’il faut pour exercer ce métier
: « Si l’on est fan de ce qui est grand et
surtout de véhicules plus grands, c’est certainement
une place d’apprentissage formidable.
C’est passionnant et très varié. »
La plate-forme a été lancée par de nombreux
centres d’orientation professionnelle et d’information
de différents cantons ainsi que par
d’autres institutions suisses, associations professionnelles
et entreprises formatrices. Le
format est explicitement conçu pour les élèves
et en particulier pour les cours d’ « orientation
professionnelle » dans les écoles primaires.
En 2023, l’UPSA a déjà publié d’autres vidéos
sur les métiers de l’automobile, qui ont toutes
bien fonctionné avec un nombre élevé de clics.
Début décembre, des jeunes engagés ont également
participé à un événement en direct depuis
les salles de classe. Ils ont posé leurs questions
dans un chat. Par exemple, quelqu’un
de l’UPSA voulait savoir si les femmes pouvaient
aussi apprendre ce métier spécifiq e.
De plus, une personne a posé la question de
savoir si les jeunes en formation passaient
leur permis de conduire pendant l’apprentissage.
La réponse à ces deux questions a été
un « oui » lors du chat en direct. Selon les
organisateurs, «Lehrberufe live» enregistre
en moyenne plus de 100 000 vues par mois.
Une vidéo de présentation sert également
à la diffusion, par exemple
sur les médias sociaux. « Pour
nous, cette activité est une merveilleuse
occasion d’atteindre
les jeunes dans les classes.
Après tout, c’est à cet âge qu’ils
décident de la suite à donner à
leur scolarité », explique Olivier
Maeder, directeur du
secteur Formation de l’UPSA. Le
nombre élevé de vues montre que
l’association est sur la bonne voie
avec de telles activités de recrutement
de la relève.
•
Plus d’infos sur :
lehrberufe-live.ch
Les métiers de l’automobile
ont beaucoup à offrir
La prochaine émission en direct sur
«Lehrberufe live» aura lieu le mardi
12 mars 2024, de 10h30 à 11h15. Le chat
ainsi que la vidéo actuelle sont toujours
disponibles sur la plate-forme.
Cliquez ici pour
voir la vidéo
Dans cette vidéo,
Lian Graf emmène
les jeunes dans son
travail quotidien. Il
travaille dans l’atelier
de réparation de
bus et de camions
STI Technik à
Thoune.
60
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

LA RECHARGE GÉNIALE DE SIEMENS
Plus d’informations sur esa.ch/wallbox
Pour être plus forts

FORMATION
Centre de formation continue de Lenzbourg
En forme dans le domaine des
moteurs de véhicules alternatifs
Le centre de formation continue de Lenzbourg (wbz) a interrogé quatre diplômés de la formation « Spécialiste
des propulsions alternatives de véhicules » sur leurs motivations à suivre cette formation. Susanne Sonderegger
Valentin Epp, André Immer, Werner Mair
et Rolf Neuhäusler travaillent dans des
garages, des services de dépannage, à l’aéroport
et chez un fabricant de machines de nettoyage.
Ils ont un point commun : ils mettent à
profit les connaissances acquises dans leur travail
quotidien et recommandent le cours avec
conviction. Les lecteurs intéressés peuvent accéder
aux rapports des diplômés en scannant
le code QR à droite. Des connaissances de base
approfondies dans le domaine des transmissions
électriques, hybrides, à hydrogène et à
pile à combustible, ainsi que sur les thèmes
de la gestion thermique, des sources d’énergie
et du stockage de l’énergie, constituent, outre
la sécurité lors de l’entretien, de la remise en
état et des accidents, des contenus importants
de la formation. La prochaine édition débutera
le 9 septembre 2024. Pour les garagistes
en particulier, mais aussi pour les collaborateurs
des ateliers de machines agricoles, des
organisations de gyrophares et des entreprises
de collecte des déchets, les nombreuses nouvelles
variantes de propulsion des véhicules
sont passionnantes et constituent un défi
Lors de la soirée d’information du 23 janvier
2024, les personnes intéressées par la formation
« Spécialiste des propulsions alternatives
de véhicules » en apprendront plus sur la formation
continue que le wbz propose depuis
2021. Le même soir, il sera également possible
de s’informer sur la formation « Diagnosticien
d’automobiles avec brevet fédéral ». Cette formation
continue, sous une forme remaniée,
occupe une place fixe dans l’offre du wbz.
•
Pour accéder aux
témoignages des
diplômés, cliquez ici
SÉANCE D'INFORMATION
RESTAURATEUR/-TRICE
DE VÉHICULES
AVEC BREVET FÉDÉRAL OU CERTIFICAT DE LA
COMMUNAUTÉ D'INTÉRÊTS
SPÉCIALISATION TECHNIQUE AUTOMOBILE
QUAND
18 h
13 mars 2024
16 mai 2024
17 juin 2024
13 mars 2024 - CENTRE PATRONAL, PAUDEX
16 mai 2024 - CENTRE PATRONAL, PAUDEX
17 juin 2024 - CENTRE PATRONAL, PAUDEX
S'INSCRIRE
MAINTENANT
INSCRIPTION
PAR QR CODE OU SUR
WWW.FAHRZEUGRESTAURATOR.CH/FR
62
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

FORMATION
UPSA Business Academy
Scanner ici pour plus d’informations :
agvs-upsa.ch
UPSAMODULE DIDACTIQUE
«SÉLECTIONNER LES PERSONNES EN
FORMATION»
Les formateurs professionnels doivent être toujours
à jour ce que prouve la nouvelle ordonnance
de formation récemment entrée en vigueur. La
participation à cette formation continue est obligatoire
pour tous les formateurs professionnels
des formations initiales techniques dans les entreprises
ne disposant pas d’un diplôme tertiaire.
21 mars 2024, Yverdon
«INSTRUMENTE DER NEUEN BIVO 2018
EINSETZEN»
Die Führung von Lernenden ist in vieler Hinsicht
herausfordernd. Berufsbildende investieren oft
viel Zeit und Engagement in die Ausbildung ihrer
Lernenden – trotzdem müssen immer mal wieder
auch kleinere oder grössere Hürden überwunden
werden.
23. Januar 2024, BBZ Schaffhausen
27. Februar 2024, Online
«JUNGE ERWACHSENE FÜHREN
UND KRISEN ÜBERWINDEN»
Wie gelingt es, die Motivation der Lernenden
wieder zu stärken und das Potenzial zur Entfaltung
zu bringen, damit das Erreichen der Ausbildungsziele
gelingt?
29. Oktober 2024, Lenzburg
AVRIL
INSTRUCTION ET CONNAISSANCES DE
BASE SUR LES SYSTÈMES HAUT VOLTAGE
EN TECHNIQUE AUTOMOBILE
Les participants sont en mesure de créer des
conditions sûres pour le travail sur des systèmes
haut voltage en technique automobile. Ils
connaissent le fonctionnement de base des composants
haut voltage. Ils peuvent effectuer des
travaux simples et des contrôles sur l’alimentation
réseau mobile.
23/24 avril 2024, UPSA Vaud
25/26 avril 2024, UPSA Vaud
JUIN
FORMATION TURBO DE VENDEUR AUTO
Cette formation a pour but d’agir sur les performances
des commerciaux comme un turbo «
booste » les performances d’un moteur ! Il s’agit
d’une formation moderne et vivante, animée par
des intervenants qui sont tous professionnels de
leur branche.
17 au 28 juin 2024, Puidoux
MODULE DE BASE GAZ
Le cours enseigne les connaissances de base
nécessaires pour une manipulation correcte et
sûre des véhicules à gaz. Le cours sert de base
à d’autres cours sur les différents carburants
gazeux ainsi qu’à des cours d’approfondissement
spécifiques aux constructeurs.
e-learning par Volt Training.
WEBINAR 2 × 90 MINUTEN –
ELEKTROMOBILITÄT IM VERKAUF
Rasant entwickeln sich neue Mobilitätsformen,
alternative Antriebsarten und daraus auch
entsprechende Kundenbedürfnisse. In diesem
Training bearbeiten wir Kundenanforderungen im
Bereich der Elektromobilität. Was können wir in
unserem regionalen Markt umsetzen? Was sollten
wir betreffend Alternativ-Mobilität dazu lernen?
Alles Fragen, die wir in dieser Webinar-Reihe
zusammen beantworten
21./28. Juni 2024, Online
AOÛT
BASISSEMINAR FÜR AUTOMOBIL-
VERKAUFSBERATER:INNEN
Automobil-Verkaufsberater:in zu sein, stellt für
viele Personen einen Traumberuf dar. Der AGVS
und Auto-Schweiz bieten allen Interessenten die
Möglichkeit, sich in einem zehntägigen Kurs umfassend
auf ihre zukünftige berufliche Tätigkeit im
Automobilhandel vorzubereiten.
12. bis 23. August 2024, Bern
DIALOG – DAS NEUE MITARBEITER-
GESPRÄCH
Dieser Kurs richtet sich an Führungsverantwortliche,
die ihre Mitarbeitergespräche effizienter und
erfolgreicher gestalten wollen.
28. August 2024, Lenzburg
SEPTEMBRE
FORMATIONS POUR LES FORMATEURS
PROFESSIONNELS DES EMPLOYÉS
DE COMMERCE DANS LA BRANCHE
AUTOMOBILE
La nouvelle formation commerciale de base «
Employés de commerce CFC » entrera en vigueur
à l’été 2023. Elle prépare les personnes en formation
à relever les défis de demain.
12 septembre 2024, Yverdon
VERTIEFUNGSMODUL CNG INSTRUKTION
UND SYSTEMKENNTNISSE FÜR
DEN SICHEREN UMGANG MIT CNG
Die Teilnehmer sind in der Lage, Arbeiten an
gasführenden Komponenten von CNG-Fahrzeugen
unter sicheren Voraussetzungen durchzuführen.
11. September 2024, The Valley Kemptthal
30. November 2024, wbz Lenzburg
SPEZIALIST:IN FÜR ALTERNATIVE
FAHRZEUGANTRIEBE
Absolventen dieses Lehrgangs wollen sich weiterbilden,
um kompetente Ansprechpartner in Bezug
auf Fahrzeuge mit zukunftsweisenden Technologien
zu sein. Dazu gehören Brennstoffzellen,
Elektro-, Hybrid- und Wasserstoff-Fahrzeuge
sowie mit CNG (Erdgas gasförmig) und LNG (Erdgas
flüssig) betriebene Autos und Nutzfahrzeuge.
9. September 2024 bis 30. Juli 2025, wbz Lenzburg
OCTOBRE
BERUFSBILDNER:INNEN: SCHULUNGEN
FÜR DETAILHANDELSFACHLEUTE SALES
UND AFTER SALES
Die Reform der BiVo der Detailhandelsberufe
«Verkauf 2022+» erbringt einige Neuerungen für
Lernende und Berufsbildende in den Betrieben.
Als wichtigste Neuerung ist die Einführung des
Lernmediums «Konvink» zu werten, welches als
Lehrmittel (alle Lernorte) sowie als Lerndokumentation
eingesetzt wird.
07. Oktober 2024, Winterthur
Weitere Daten werden laufend online ergänzt.
AUTOINSIDE | Janvier 2024 63

FORMATION
Événements régionaux à venir
FRIBOURG
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES
Cours: Z1 à Z4 et P1 à P3
Localité: UPSA-Section Fribourg
upsafrbrevet.ch
COORDINATEUR D’ATELIER AUTOMOBILE
Cours: Z1 à Z4
Localité: UPSA-Section Fribourg
upsafrbrevet.ch
GENÈVE
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES
Cours: Z1 à Z4 et P1 à P3, janvier 2024
COORDINATEUR D’ATELIER AUTOMOBILE
Cours: Z1 à Z4
RESTAURATEUR-TRICE DE VÉHICULES
Centre de formation UPSA Genève
formation-upsa-ge.ch/web/formations-4-2LAU-
SANNE
COORDINATEUR-TRICE D’ATELIER
AUTOMOBILE
Cours: W1 à W4, Automne 2024
Localité: EPSIC
Les personnes intéressées peuvent s’adresser
à arnold.schoepfer@agvs-upsa.ch ou 031 307 15 32
PAUDEX
RESTAURATEUR-TRICE DE VÉHICULES
fahrzeugrestaurator.ch/fr
SION
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES
Cours: P1 à P3
COORDINATEUR D’ATELIER AUTOMOBILE
Cours: Z1 À Z4
Localité: EPTM, Sion
formationcontinuevalais.ch
YVERDON
DIAGNOSTICIEN-NE D’AUTOMOBILES
Cours: Z1 à Z4 et P1 à P3, janvier 2024
COORDINATEUR D’ATELIER AUTOMOBILE
Cours: Z1 à Z4,
Centre de formation UPSA Vaud/Yverdon-les-Bains
formation.upsa-vaud.ch
AARGAU
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN
Informationsabende:
23. Januar 2024, 18.00 Uhr
05. März 2024, 18.00 Uhr
Start Lehrgang: Mittwoch, 04. September 2024
Ort: Weiterbildungszentrum Lenzburg
wbzlenzburg.ch
SPEZIALIST:IN FÜR ALTERNATIVE
FAHRZEUGANTRIEBE MIT ZERTIFIKAT WBZ
Informationsabende:
23. Januar 2024, 18.00 Uhr
23. April 2024, 18.00 Uhr
Start Lehrgang: Montag, 09. September 2024
BASEL
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN BP
Ort: Allgemeine Gewerbeschule Basel, BBZBL
Liestal und AGVS-Bildungszentrum Sissach
agsbs.ch/hohere-berufsbildung/berufs-und-hoherefachprufungen
BERN
AUTOMOBIL-VERKAUFSBERATER:IN
Start Lehrgang: 28. August 2024
agvs-upsa.ch
FAHRZEUGRESTAURATOR:IN
Start Lehrgang: Herbst 2024
fahrzeugrestaurator.ch
Informationsabende:
13. März 2024
16. Mai 2024
17. Juni 2024
Ort: AGVS Ausbildungscenter Sektion Solothurn
GerolagCenter Olten
BETRIEBSWIRT:IN IM AUTOGEWERBE HFP
Nächster Studienbeginn im August 2025
Ort: gibb Berufsschule Bern
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN BP
Nächster Studienbeginn: 25.August 2024
Ort: gibb Berufsschule Bern
Informationsabende: 06. März 2024, Bern
14. März 2024, 19.00 Uhr, Mülenen
AUTOMOBIL-SERVICEBERATER:IN
Nächster Studienbeginn: 27. April 2024
Ort: gibb Berufsschule Bern
Informationsabende:
17. Januar 2024, 19.15 bis 20.15 Uhr
22. Februar 2024, 19.15 bis 20.15 Uhr
AUTOMOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR:IN
BP ODER ZERTIFIKAT AGVS
Nächster Studienbeginn: 15./16. August 2024
Ort: gibb Berufsschule Bern
Informationsabende:
17. Januar 2024, 18.00 bis 19.00 Uhr
22. Februar 2024, 18.00 bis 19.00 Uhr
CHUR / ZIEGELBRÜCKE
LEHRGANG AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN
Start Lehrgang: 23. August 2024
Ort: ibW Höhere Fachschule Südostschweiz, Chur
ibw.ch/beratung/infoabende
HORW
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN UND AUTO-
MOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR:IN
Start Vorbereitungslehrgang: August 2024
Ort: AGVS Ausbildungszentrum Horw
agvs-zs.ch/de/ausbildung-luzern
Informationsabende: 21. Februar 2024
25. März 2024
INTENSIVKURS Z4 AA
Für den fachtechnischen Abschluss für die Ausbildungsbewilligung
für Automobil-Mechatroniker:in
Ort: AGVS Ausbildungszentrum Horw
agvs-zs.ch/de/ausbildung-luzern
AUS- UND WEITERBILDUNGEN IM
BEREICH ALTERNATIVE ANTRIEBE
20. Februar 2024 und 21. Februar 2024
Hochvolt-Instruktion EV
03. April 2024 und 04. April 2024
Hochvolt-Instruktion EV
agvs-zs.ch/de/news/alternative-antriebe
ST. GALLEN
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN
Informationsabende:
25. Januar 2024, 19.00 Uhr
16. Mai 2024, 19.00 Uhr
11. Juli 2024, 19.00 Uhr
Start Lehrgang: August 2024
Ort: AGVS Ausbildungszentrum St. Gallen
Neu mit Einführungstagen
agvs-abz.ch
THURGAU
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN
Start Lehrgang: 11. August 2025
Informationsabend: 26. März 2024, 18.00 Uhr
Ort: Gewerbliches Bildungszentrum Weinfelden
gbw.ch
64
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

FORMATION
WINTERTHUR
AUTOMOBIL-SERVICEBERATER:IN MIT
EIDG. FACHAUSWEIS
Start Lehrgang: 20. April 2024
stfw.ch/de/angebot/kurse/fahrzeugtechnik/
automobil-serviceberaterin-mit-eidg-fachausweis
AUTOMOBIL-VERKAUFSBERATER:IN MIT
EIDG. FACHAUSWEIS
Start Lehrgang: 20. August 2024
stfw.ch/de/angebot/kurse/fahrzeugtechnik/
automobil-serviceberaterin-mit-eidg-fachausweis
BETRIEBSWIRT:IN IM
AUTOMOBILGEWERBE
Start Lehrgang: 20. August 2025
Ort: STF Winterthur
stfw.ch/abwa
INTENSIVKURS Z4 AA
Für den fachtechnischen Abschluss für die Ausbildungsbewilligung
für Automobil-Mechatroniker:in
Nächster Ausbildungsstart: 07. Dezember 2024
AUTOMOBILDIAGNOSTIKER:IN UND AUTO-
MOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR:IN
Start Lehrgang: September 2024
Informationsabend für die Weiterbildungen:
30. Januar 2024, 19.00 bis 20.30 Uhr
20. Februar 2024, 19.00 bis 20.30 Uhr, Online
16. April 2024, 19.00 bis 20.30 Uhr
24. April 2024, 19.00 bis 20.30 Uhr
Ort: Alle Lehrgänge finden an der Schweizerischen
Technischen Fachschule Winterthur STFW statt.
ZÜRICH
BETRIEBSWIRT:IN IM AUTOMOBIL-
GEWERBE
Start Lehrgang: 19. August 2024
tbz.ch
AUTOMOBIL-WERKSTATTKOORDINATOR:IN
MIT ODER OHNE ZERTIFIKAT AGVS
Start Lehrgang: August 2024
Informationsabende:
15. Januar 2024, 18.30 bis 20.00 Uhr
tbz.ch/weiterbildung-tbz/
automobilwerkstattkoordinator
En direct des sections
Scanner ici pour plus d’informations :
metiersauto.ch
ZUG
LEHRGANG AUTOMOBILDIAGNOSTIKER/-IN
Start Lehrgang: Oktober 2024
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Der Lehrgang findet im Bildungszentrum Zug statt.
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AUTOINSIDE | Janvier 2024 65

POLITIQUE & DROIT
Perspectives de la politique des transports
Ce que 2024
nous réserve
En matière de politique des transports, l’année 2023 a été plutôt calme.
Les élections fédérales du 22 octobre ont été marquées par une forte
mobilisation. Les élections législatives d’octobre n’ont pas apporté de
grands changements, si ce n’est un léger glissement vers la droite. En
2024, le Conseil fédéral devrait poser d’importants jalons en matière de
politique des transports. Raoul Studer
En 2024, les travaux de construction sur le réseau des routes nationales
se poursuivront et devraient progresser de manière significative.
Le cas échéant, une grande votation sur l’extension de l’autoroute
aura lieu si le référendum recueille le nombre de signatures requis.
Annonce d’un référendum
Sur proposition du Conseil fédéral, le Conseil national et le Conseil
des Etats ont approuvé l’élargissement de l’autoroute sur les tronçons
suivants : Wankdorf-Schönbühl (BE) ; Schönbühl-Kirchberg (BE), troisième
tube du tunnel de Rosenberg, y compris la bretelle de la gare
de marchandises (SG) ; Tunnel du Rhin à Bâle (BS/BL), deuxième tube
du tunnel de Fäsenstaub (SH) ainsi que le tronçon de l’A1 Le Vengeron-Nyon.
Les coûts sont estimés à 5,3 milliards de francs. Sous
l’égide de l’ATE (Association transports et environnement), des partis,
organisations et associations du camp gauche-vert ont lancé avec
succès un référendum contre cet arrêté fédéral. Le vote devrait avoir
lieu avant la fin de l’année.
Les travaux de construction au Gothard se déroulent
comme prévu
Les travaux se poursuivent dans le deuxième tunnel routier du Gothard
depuis l’incident (fissure dans le faux plafond) survenu le 10 septembre
2023. En raison de la dureté de la roche, les recours aux explosifs restent
nécessaires, mais ils sont effectués de manière encore plus douce qu’au-
66
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

POLITIQUE & DROIT
Grand chantier de l’A1
La capacité de trafic du tronçon d’autoroute A1 d’environ 22 kilomètres
entre les embranchements de Luterbach et Härkingen est régulièrement
dépassée. Le projet A1 Luterbach-Härkingen d’élargissement à
6 voies supprime le goulet d’étranglement sur le réseau des routes nationales
et comprend la remise en état et l’adaptation de l’infrastructure
à la législation environnementale et aux exigences en matière de
protection des eaux et de protection contre le bruit. Aucun recours n’a
été déposé auprès du Tribunal fédéral contre les arrêts du Tribunal administratif
fédéral. La décision d’approbation des plans du DETEC (Département
de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication)
a donc force de loi. Les travaux préparatoires débuteront
au printemps 2024 et les travaux principaux en mai 2025. On estime
que la construction durera au total environ huit ans à partir de 2024.
Nouveau financement des routes
L’entretien et le développement de l’infrastructure routière coûtent de
l’argent. Ces fonds proviennent en partie de la perception de l’impôt
sur les huiles minérales ou de la surtaxe sur les voitures équipées
de moteurs à combustion. Pour atteindre l’objectif fixé par la Confédération
de ne plus émettre de gaz à effet de serre d’ici 2050, il faut
davantage de voitures électriques. En effet, le nombre de véhicules sur
lesquels aucun impôt sur les huiles minérales n’est prélevé ne cesse
d’augmenter. Par conséquent, les recettes diminuent. C’est pourquoi
le Conseil fédéral a chargé le Département des finances et le DETEC
d’élaborer un paquet législatif visant à financer durablement les infrastructures
de transport par l’introduction d’une taxe de remplacement
pour les véhicules à transmission alternative. A l’OFROU, on part
aujourd’hui du principe que le Conseil fédéral ouvrira la procédure de
consultation à ce sujet en été 2024.
Tarification de la mobilité : en attente du Conseil fédéral
La Confédération considère la tarification de la mobilité comme une
voie vers un système de transport plus efficace. A cette fin, plusieurs
études de faisabilité ont été menées dans différents cantons. Elles
sont actuellement en cours d’élaboration. Le Conseil fédéral décidera
ensuite de la marche à suivre. A l’OFROU, on s’attend à ce que cela se
fasse en 2024.
Réduction du bruit des moteurs
En décembre 2022, le Conseil fédéral a mis en consultation des mesures
visant à réduire les nuisances sonores, consultation qui a duré
jusqu’au 23 mars 2023. Actuellement, l’OFROU est en train d’exploiter
les résultats de la consultation, ce qui est très coûteux. On ne sait pas
encore aujourd’hui quand le Conseil fédéral se penchera sur la question.
Embouteillages réguliers, comme ici dans
l'agglomération de Zurich. Un défi our la
politique des transports. Photo Shutterstock
paravant. La contre-excavation dans la zone du portail nord se poursuit
jusqu’en juin 2024. La mise en service du deuxième tube routier du
Gothard est prévue pour 2029. Ensuite, le premier tunnel routier du
Gothard sera remis en état. Il est prévu que les deux tunnels soient
disponibles à partir de 2032.
Conduite automatisée
Certaines modifications de la loi sur la circulation routière sont entrées
en vigueur le 1 er octobre 2023 (atténuation des peines en cas
de délit impliquant des chauffards ainsi qu’en cas d’infraction avec
le permis de conduire à l’essai). Le Conseil fédéral a ouvert la procédure
de consultation sur deux nouvelles ordonnances par lesquelles
il entend réglementer la conduite automatisée. Comme on le sait, le
Parlement avait adopté au printemps une révision partielle de la loi sur
la circulation routière (LCR), créant ainsi les conditions cadres pour la
conduite automatisée. Le Conseil fédéral concrétise maintenant ces
dispositions légales par deux ordonnances. La consultation à ce sujet
durera jusqu’au 2 février 2024.
Suite à la page 68
AUTOINSIDE | Janvier 2024 67

POLITIQUE & DROIT
Le Conseil fédéral veut désormais autoriser le niveau 3 d’automatisation,
qui permet aux automobilistes de lâcher le volant. Ils doivent
toutefois être prêts à reprendre eux-mêmes la conduite du véhicule à
tout moment.
Initiatives climatiques en costume
L’association «actif-trafiC» a lancé des initiatives climatiques dans neuf
villes et dans la commune d’Ostermundigen BE (des arbres au lieu de
l’asphalte ; les initiatives des villes interviennent à ce niveau et demandent
que les modes de transport respectueux de l’environnement
et économes en espace soient privilégiés). D’autres initiatives climatiques
sont en préparation ou en discussion à Berthoud et à Schaffhouse.
A St. Gall, les initiateurs ont retiré leur initiative après que
le parlement de la ville a adopté un contre-projet. A Bâle-Ville, les
électeurs ont clairement rejeté les initiatives en novembre 2023. Les
votations à Coire, Winterthur et Zurich devraient avoir lieu en 2024.
Infrastructure de données sur la mobilité
Les données jouent un rôle de plus en plus important dans la mobilité
: elles constituent, avec l’infrastructure routière et ferroviaire, une
troisième infrastructure d’importance systémique. C’est pourquoi le
Conseil fédéral veut mettre en place une infrastructure publique de
données sur la mobilité (Modi). Les modes visent à améliorer l’utilisation
des données de mobilité (livraison, mise à disposition, échange,
mise en relation, référence) dans tous les modes de transport. Dans
une première phase, les modes se composent de deux éléments principaux
: Nadim et réseau de transport CH. Nadim (infrastructure nationale
de mise en réseau des données de mobilité) permet l’échange
standardisé de données de mobilité et donc la mise en réseau des
pouvoirs publics, des fournisseurs de mobilité, des développeurs et des
exploitants de solutions numériques pour les clients (par ex. applis)
ainsi que d’autres acteurs comme la science et la recherche. Le réseau
de transport CH est une représentation numérique uniforme de l’ensemble
du système de transport de la Suisse. Toutes les données relatives
aux réseaux de transport et aux infrastructures publiques associées
doivent y être synchronisées, étendues et optimisées de manière
centralisée par la Confédération. Le financement des modes doit être
assuré par la Confédération pendant les dix premières années, puis,
dans la mesure du possible, par des taxes d’utilisation.
Après l’évaluation de la consultation, de nombreux entretiens ont eu
lieu cette année avec différents acteurs afin de pouvoir définir les besoins
et les intérêts. Les premiers éléments des modes sont déjà en
cours de construction. Le Conseil fédéral transmettra probablement
l’année prochaine le message relatif à la loi au Parlement.
Rapport sur la gestion du trafic
Enfin, en réponse à différents postulats, le Conseil fédéral est en train
de montrer dans un rapport comment améliorer la gestion du trafic
transalpin, notamment sur les axes du Gothard et du San Bernardino,
afin de réduire les effets négatifs du trafic de transit à travers les
Alpes. Une augmentation du prix de la vignette fera également partie
de l’ordre du jour. Le Conseil fédéral remettra probablement ce rapport
au Parlement au printemps 2024. •
Le Conseil national et le Conseil des Etats
ont approuvé la construction d’un deuxième
tube au tunnel de Fäsenstaub. Photo OFROU
68
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

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POLITIQUE & DROIT
Modification de la loi depuis le 1 er Janvier 2024
Ce que les intermédiaires d’assurance
doivent savoir
Pour de nombreux garages, l’intermédiation en matière d’assurance automobile pour les véhicules est
une activité complémentaire importante. Il est donc d’autant plus important de prendre en compte les
modifications importantes apportées par la loi sur la surveillance des assurances depuis le 1 er janvier 2024
et de connaître les trois modèles de placement possibles à l’avenir. Tahir Pardhan
Changements importants :
à l’avenir, il y aura trois
variantes pour proposer des
assurances auto en tant que
garage. Photo: iStock
L
’intermédiation en matière d’assurance
automobile lors de la vente de véhicules
fait partie de l’offre de nombreux garagistes
en tant que prestataire global de services de
mobilité. Les revenus ainsi générés sont considérés
comme un complément de revenu intéressant.
La nouvelle loi sur la surveillance des
assurances (LSA), qui est entrée en vigueur
le 1 er janvier 2024, prévoit toutefois des changements
fondamentaux et aura une influence
sur la manière dont les garagistes devront à
l’avenir traiter le courtage en assurances.
L’arrière-plan de cette révision de la loi est la
garantie d’un conseil en assurance correct et
Tahir Pardhan, responsable du service juridique de
l’UPSA
digne de confiance. La loi fait une distinction
entre les intermédiaires d’assurance non liés et
les intermédiaires d’assurance liés. A l’entrée
en vigueur, les exploitants de garages doivent
avoir décidé quelle variante ils souhaitent choisir
: les deux ne sont pas possibles simultanément.
S’ils ne le font pas, ils ne pourront plus
donner de conseils ni établir d’offres directes
pour les clients à partir du 1 er janvier 2024 !
Intermédiaires non affiliés
avec obligation d’enregistrement
Les intermédiaires d’assurance ne sont pas
liés s’ils ont un rapport de loyauté avec le
preneur d’assurance (c’est-à-dire le client) et
agissent dans son intérêt. Les intermédiaires
non liés ne sont pas liés, ni économiquement
ni d’une autre manière, à une compagnie d’assurance.
Les garagistes peuvent donc, dans ce
modèle, collaborer avec plusieurs assureurs et
proposer à leurs clients un choix d’offres différentes.
Pour les garagistes qui souhaitent à
l’avenir proposer librement des assurances de
cette manière, une nouvelle règle s’applique
depuis le 1 er janvier 2024, puisqu’il sera dé-
70
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

POLITIQUE & DROIT
Ces trois modèles d’intermédiation en assurance par les garages sont disponibles depuis le 1 er janvier 2024. Graphique : Alliance
sormais obligatoire de s’enregistrer auprès de
l’Autorité fédérale de surveillance des marchés
financiers (Finma) en tant qu’intermédiaire
d’assurance non lié !
Cet enregistrement est lié à des conditions relativement
strictes et s’accompagne d’un assujettissement
à la surveillance de la Finma.
Cette surveillance est soumise à des émoluments
et exige notamment la publication des
rémunérations versées aux clients ainsi que
d’autres obligations d’information. En outre,
il faut répondre à certains critères de gestion
d’entreprise, avoir une bonne réputation et
avoir suivi une formation initiale ou continue
spécifique. Il existe une période de transition
de deux ans pour cette formation initiale/
continue. Pendant cette période, l’intermédiaire
non lié doit avoir suivi une formation
et passé un examen de courtier en assurances
couvrant toutes les branches d’assurance.
les compagnies d’assurance soient strictement
séparées par marque. Tout au plus, une telle
séparation par compagnie d’assurance est également
possible pour le mode de financement
des affaires avec la clientèle. Ainsi, un autre
assureur pourrait être proposé lors de l’achat
d’un véhicule et lors d’un leasing, à condition
que les deux soient strictement séparés. La
Finma ne s’est toutefois pas encore prononcée
définitivement sur ce point.
Les exigences relatives à l’activité d’intermédiaire
lié sont moins élevées que celles relatives
à l’activité d’intermédiaire d’assurance
non lié. Ainsi, l’obligation d’enregistrement
auprès de la Finma est supprimée, la rémunération
ne doit pas être divulguée aux clients,
les exigences en matière de gestion d’entreprise
sont moins strictes et les prescriptions
en matière de formation initiale/continue
moins élevées.
Troisième alternative et engagement
de l’UPSA
L’Association pour la formation professionnelle
en assurance (AFA) est actuellement en
train de clarifier la forme que prendra la formation
d’intermédiaire d’assurance lié. L’UPSA
s’engage ici pour une accréditation aussi simple
que possible ainsi que pour des exigences légères
en matière de formation auprès de l’AFA.
Pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas
satisfaire à ces nouvelles exigences en matière
d’activité d’intermédiaire, il reste une troisième
possibilité : l’activité de simple fournisseur
d’adresses. Dans ce cas, aucune activité
de conseil ne peut être exercée pour la clientèle
et l’adresse du client est transmise à l’assurance
pour un conseil par l’assureur ; lors de
la conclusion, on est commissionné pour la
transmission d’adresses. Une structure mixte
reste possible ici en tant qu’intermédiaire
d’as§avec la possibilité, en dehors de l’activité
liée, de faire de la pure transmission d’adresses
sans conseil pour d’autres assurances.
Dans le cadre de la coopération de l’UPSA avec
Allianz Suisse pour le produit « UPSA tuttobene
», l’UPSA comme Allianz informeront
à l’avenir ensemble sur la révision de la loi et
ses conséquences et élaboreront des solutions
pour les garagistes. Le graphique ci-dessus
montre les trois nouvelles possibilités de placement
depuis le 1 er janvier 2024. •
Intermédiaires liés sans obligation
d’enregistrement
En revanche, en tant qu’intermédiaire d’assurance
lié, on ne négocie que les assurances
d’une seule compagnie d’assurance. En raison
de l’impossibilité de choisir entre différents
produits et assureurs, l’activité de conseil ne
se fait plus dans l’intérêt du client, mais dans
celui de la compagnie d’assurance à laquelle
on se lie, d’où la terminologie « intermédiaire
d’assurance lié ». Selon les informations de la
Finma, la collaboration avec plusieurs compagnies
d’assurance est néanmoins possible dans
le cadre de l’intermédiation en assurance liée,
à condition qu’il n’y ait qu’une seule compagnie
d’assurance par marque de voiture et que
Allianz, partenaire d’or de
la Journée des garages
suisses 2024
La « Journée des garages suisses », le plus
grand congrès professionnel de la branche
automobile suisse, ne serait pas concevable
et réalisable sans le soutien actif de
partenaires de renom, souvent de très longue
date. Allianz Suisse en fait également partie
en tant que partenaire Gold Shuttle pour la
18 e « Journée des garages suisses ».
Plus d’infos sur :
agvs-upsa.ch/fr/colloque2024
AUTOINSIDE | Janvier 2024 71

ASSOCIATION & SECTIONS
UPSA Vaud : AG extraordinaire et « Salon des métiers »
En route pour l’avenir des
métiers de la mobilité !
Le mois de novembre marque chaque année un temps fort pour la section vaudoise de
l’UPSA avec la tenue de son assemblée générale extraordinaire et la participation au
« Salon des métiers et de la formation » au Palais de Beaulieu à Lausanne. Monique Delarze
La 90 e assemblée générale extraordinaire a été l’occasion d’examiner
en détail les activités et les défis de l’association. Nicolas
Leuba, président de la section vaudoise de l’UPSA, et Pierre-Michel
Vidoudez, secrétaire général depuis près d’un an, ont présenté à une
cinquantaine de membres attentifs le bilan des nombreuses activités
menées depuis le début de l’année, qui vont de la réforme des statuts
à l’inauguration du nouveau centre de formation YMECA, en passant
par la présence médiatique et le recrutement de nouveaux membres.
Frédéric Abbet, secrétaire général de la convention collective de travail
des garagistes vaudois (CCT-GV), a par ailleurs expliqué les travaux de
révision de cette convention. Les comptes annuels 2023 ainsi que le
budget pour 2024 ont donné lieu à d’intenses discussions avant d’être
adoptés par l’assemblée.
Une présence qui a de l’impact sur l’avenir professionnel
L’UPSA-Vaud a également marqué de sa présence le 13 e Salon des Métiers,
un événement clé pour susciter l’intérêt de la relève professionnelle
pour les neuf métiers qu’elle propose dans son nouveau centre de
formation YMECA à Yverdon. L’immense stand de plus de 300 mètres
carrés, partagé avec Carrosserie Suisse Vaud, 2Roues Suisse section romande
et Astag-Vaud, a été inauguré par des personnalités du monde
économique et politique, dont Frédéric Borloz, conseiller d’État vaudois
et chef du Département de l’éducation et de la formation. L’espace
consacré aux « métiers de la mobilité » a attiré plusieurs centaines de
visiteurs par jour : élèves, enfants et parents. Jeunes et moins jeunes
ont pu se mettre au volant d’une voiture électrique ainsi que d’un camion
de dernière génération, s’exercer à la conduite d’un camion dans
un simulateur, se mesurer au démontage et au montage de pneus et
surtout obtenir des renseignements de première main de la part d’apprentis
et de formateurs passionnés et entièrement dévoués à la formation
professionnelle.
La présence sur les salons est très importante
Olivier Rochat, le nouveau directeur du centre de formation de
l’UPSA-Vaud à l’YMECA d’Yverdon-les-Bains, s’était entouré de professionnels
et d’apprentis enthousiastes pour transmettre le goût des
métiers de la mobilité aux futures générations de professionnels de
la mobilité. L’UPSA-Vaud a notamment mis en avant la formation de
mécatronicien et souligné la forte demande sur le marché.
Olivier Rochat a constaté avec satisfaction l’enthousiasme des jeunes
visiteurs et l’importance de participer à ce salon malgré les investissements
importants qu’il nécessite. Il a déclaré : « Nous avons rencontré
une jeunesse positive, très soucieuse de son avenir et ouverte au monde
du travail ». Par sa présence dynamique et ses initiatives en matière de
formation, l’UPSA-Vaud a une fois de plus démontré son engagement à
promouvoir les métiers de la mobilité et à préparer les générations futures
aux défis d’un monde professionnel en constante évolution. Avec
l’UPSA, les futurs apprentis sont définitivement sur la bonne voie !
•
Blaise Henry, président de l’Astag Vaud, Hélène Bra, présidente de
Carrosserie Suisse Vaud, Frédéric Borloz, conseiller d’État vaudois et chef
du Département de l’éducation et de la formation (DEF), Nicolas Leuba,
président de la section UPSA Vaud, et Michel Bornet, président de 2Roues
Suisse section romande (de g. à d.). Photos : Valdemar Verissimo
72
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

ASSOCIATION & SECTIONS
Des défis comme autant de chances pour l’avenir
Assemblée générale d’hiver de la section UPSA Suisse centrale
Stefan Bersinger, président de la section UPSA de Suisse centrale, a animé l’assemblée
générale d’hiver à la Swissporarena de Lucerne. Photo : Melinda Blättler
fls. Au milieu des hommages et des exposés, l’assemblée générale d’hiver
de la section UPSA Suisse centrale du 23 novembre a clairement
montré que la branche est confrontée à des défis qui peuvent aussi être
considérés comme des opportunités. Dans son allocution de bienvenue,
le président Stefan Bersinger est revenu sur une année riche en
événements et a rendu hommage, par une minute de silence, au défunt
Hanspeter Selb, ancien directeur du centre de formation. L’assemblée a
également rendu hommage aux bénévoles qui ont contribué au succès
du stand au salon de l’éducation Zebi. « Nous avons pu faire découvrir
le métier de l’automobile à de nombreux jeunes », s’est réjoui S. Bersinger,
qui a souligné que la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et les
changements technologiques ne sont pas seulement des défis, mais
aussi des opportunités. Les nouveaux modèles de travail doivent être
résolus au niveau de l’entreprise, le secteur doit considérer les changements
comme des possibilités créatives de se développer. Marc Ziegler,
CEO Auto AG Group Rothenburg, a mis en lumière l’avenir de la
branche automobile. Il a encouragé à « rester ouvert à tous les types de
propulsion et à saisir les défis comme des opportunités pour l’avenir ».
Jörg Merz a présenté le nouveau profil d’atelier « Curiosité + technique
= avenir », qui vise à enthousiasmer les élèves pour l’artisanat automobile
en dehors de l’école. Les offres de vacances doivent montrer
l’aptitude à suivre un apprentissage professionnel et susciter l’enthousiasme
pour la branche. Alain Schwald, directeur du développement
de l’entreprise Schätzle AG, a présenté la vision de l’entreprise, qui est
d’être un prestataire de services complet pour tout ce qui touche à la
transmission de l’hydrogène, de la production au ravitaillement. Il a
souligné les exigences parfois irréalistes de la politique et la nécessité
de préparer le secteur à tous les types de transmission.
•
Championnat professionnel cantonal des deux Bâle 2023
Exposition professionnelle de Münchenstein
pd. L’exposition professionnelle 2023, qui présentait plus de 200 métiers,
s’est déroulée du 15 au 19 novembre 2023 dans la St. Jakobshalle à
Münchenstein. Le nombre de visiteurs a atteint un niveau record. Dès
le premier jour, plus de 7500 élèves ont répondu à cet appel.
Le stand spacieux et le programme varié ont attiré de nombreux
visiteurs. La collaboration entre la carrosserie, l’école professionnelle
(les cours ont été déplacés dans le salon), le championnat des métiers
et l’exposition professionnelle a parfaitement fonctionné et a prouvé
une fois de plus que « l’union fait la force ».
Parallèlement au salon, la section UPSA BS/BL a organisé du 18 au 19
novembre 2023 les championnats professionnels cantonaux de la section
UPSA des deux Bâle. Neuf personnes en formation de 4 e année
de mécatronicien(ne) d’automobiles se sont affrontées sous les yeux
des visiteurs pour le titre de champion professionnel de la section
UPSA des deux Bâle. Le suspense était à son comble ! Fabian Keser
de Hoffmann Automobile s’est imposé face à ses concurrents Aleyna
Aktas d’Amag Basel (2 e place) et Salvatore Campione de Schwarzbuebe
Garage (3 e place) et s’est directement qualifié pour les éliminatoires des
championnats nationaux des métiers, les SwissSkills 2025.
•
AUTOINSIDE | Janvier 2024 73

ASSOCIATION & SECTIONS
Panneaux du code d’honneur « Nos valeurs »
Renforcer le sens de l’appartenance
Depuis toujours, la section UPSA des Grisons attache une grande importance à la remise en mains propres
des plaques du code d’honneur de l’UPSA « Nos valeurs ». Un geste qui est également apprécié par les
membres. Cela s’est vérifié une fois de plus fin novembre, lorsque cette remise a eu lieu dans l’ambiance festive
habituelle de la commune de Celerina, en Engadine. Cynthia Mira
Une raison de faire la fête et d’être fier d’être membre de l’UPSA : les personnes présentes se sont vu remettre
personnellement le panneau « Nos valeurs » à Celerina, en Engadine. Photos : Médias de l’UPSA
Nos valeurs
Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA)
Exactement 45 personnes issues de 30 établissements ont répondu
à l’invitation. Elles adhèrent toutes aux valeurs qui sont si centrales
pour l’adhésion à l’UPSA. « Le panneau doit montrer aux garagistes
à quel point notre branche est importante et que nous veillons
dans nos entreprises aux points qui y sont mentionnés. Par exemple,
sur la gestion des ressources, mais aussi sur nos collaborateurs »,
explique Andri Zisler, président de la section UPSA des Grisons et
membre du comité central de l’UPSA. Il signe à la main les panneaux
directement sur place, en personne et en présence des membres. On
peut et on doit être fier d’appartenir à l’association, affirme A. Zisler.
« Cette remise doit aussi montrer au membre que nous, en tant qu’association,
nous nous engageons pour lui et ses requêtes, et cela doit
renforcer le sentiment du NOUS. »
Une promesse
qui tient : les
contenus
importants qui
figurent sur le
tableau du code
d’honneur de
l’UPSA.
En tant que membre de l’UPSA, nous nous engageons
vis-à-vis de nos clients
… à acquérir les compétences professionnelles nécessaires grâce à une formation continue permanente.
… à agir en tant que partenaire de confiance avec équité et honnêteté vis-à-vis de tiers.
… à tenir nos promesses de qualité.
… à œuvrer pour la mobilité individuelle en notre qualité de prestataire de mobilité.
… à faire appel aux organes de conciliation créés par l’UPSA et les clubs automobiles ACS et TCS en cas
de divergences d’opinion.
vis-à-vis de nos collaborateurs
... à être un employeur attrayant et à offrir des conditions d’emploi modernes et sûres ainsi que des
conditions de travail valorisantes.
… à mettre en œuvre activement la sécurité au travail et la protection de la santé.
… à veiller à la formation et à la formation continue permanentes des collaborateurs.
… à informer de manière transparente et à communiquer ouvertement.
… à être valorisant et à garantir le respect mutuel.
vis-à-vis de l’environnement
… à nous engager pour la protection de l’environnement et la gestion parcimonieuse des ressources.
… à inciter les clients et les collaborateurs à adopter une mobilité et des méthodes de travail
respectueuses de l’environnement.
… à éliminer en bonne et due forme ce qui ne peut pas être recyclé.
… à assurer la sécurité de fonctionnement et la conformité environnementale de nos véhicules.
vis-à-vis de la branche
… à nous comporter de manière équitable et loyale envers nos concurrents.
… à faire avancer positivement la réputation de la branche.
… à entretenir activement des relations dans la branche.
… à participer activement à la vie de l’association.
Thomas Hurter
Président central Président de la section ... Membre
L’ambiance est excellente et l’apéritif qui suit est également l’occasion
d’échanges animés entre les participants. « Ce fut un grand honneur
pour nous de recevoir personnellement la tablette des mains du président
Andri Zisler. Le caractère obligatoire et l’importance des valeurs
ont ainsi pu être très bien mis en avant », souligne également
Gian Claudio Gross, membre de l’UPSA, de la société Auto Mathis AG
à St. Moritz. Il est également président de section en Engadine. « La
présence en nombre de presque tous les membres de la région de l’Engadine
et des vallées du Sud a montré l’importance d’une telle remise
solennelle des plaques, et je suis heureux que nous puissions faire le
bilan d’un événement très réussi et couronné de succès. »
•
« Nous vivons les quatre valeurs principales de manière très marquée et nous
les soutenons pleinement », déclare Gian Claudio Gross de l’entreprise Auto
Mathis à St-Moritz à l’occasion de la réception solennelle du tableau du
code d’honneur. Il est également président de la section UPSA des Grisons
en Engadine et a organisé la manifestation avec Andri Zisler, président de la
section UPSA des Grisons et membre du comité central de l’UPSA.
74
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

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GARAGES
Autopstenhoj
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Batteries Banner
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Ancienne cuve avec nouvelle plate-forme de levage
Autopstenhoj
pd. Lorsque l’ancienne plate-forme de levage souterraine prend de
l’âge et qu’il faut la remplacer, la technique souterraine de génération
NxT d’Autopstenhoj offre la solution parfaite.
Depuis quelque temps, l’entreprise enregistre une augmentation
des demandes de remplacement des plates-formes de levage souterraines.
Parallèlement, il a également été constaté qu’il existait
une certaine incertitude chez les clients à ce sujet. En quoi consiste
exactement un échange ? N’est-ce pas compliqué et difficile ? Combien
de temps cela prend-il et combien cela coûte-t-il ? De nombreux
propriétaires de concessions automobiles ignorent qu’une
plate-forme de levage souterraine vieillissante peut souvent être
remplacée par une nouvelle plate-forme de levage Autopstenhoj de
la génération NxT. En règle générale, il existe trois situations pour
lesquelles les plates-formes de levage souterraines de la génération
NxT d’Autopstenhoj constituent la solution idéale.
Situation de départ : la plate-forme de levage est
obsolète et doit être remplacée
Situation 1 : La tête de la cuve en acier peut être réutilisée,
c’est-à-dire que l’ancienne plate-forme de levage est démontée
et que la plate-forme de levage de la génération NxT, adaptée aux
dimensions de la cuve en acier, est placée dans la cuve existante.
Terminé ! En règle générale, cela fonctionne également pour les
cuves d’autres marques.
Situation 2 : La tête de la cuve en acier n’est plus porteuse et doit
être retirée ; un nouveau cadre est monté Ensuite, le béton est coulé
et la plate-forme de levage de la génération NxT, adaptée aux dimensions
de la cuve en acier, est mise en place. Terminé !
Situation 3 : Le client ne souhaite pas seulement remplacer l’ancienne
plate-forme de levage, il aimerait aussi que l’écartement des poinçons
soit plus large. Pour ce faire, deux fondations tubulaires sont
réalisées afin de recevoir le cylindre et la crémaillère. Le nouveau
cadre est posé et bétonné. La plate-forme de levage de la génération
NxT en tant que solution à crémaillère peut être utilisée. Terminé !
•
La technologie souterraine de la génération NxT d’Autopstenhoj.
Photo : Autopstenhoj
Des solutions énergétiques efficaces pour de multiples applications.
Photo : Banner
Solutions énergétiques innovantes
pd. Outre sa Business Unit Automotive bien établie et rentable, le
groupe Banner poursuit une stratégie d’expansion pour son deuxième
pilier, la Business Unit Energy Solutions. Dans ce contexte,
l’entreprise aborde les nouvelles technologies de manière offensive,
notamment dans le domaine des solutions de stockage d’énergie
pour les infrastructures critiques. Ce n’est que récemment que
Banner a fait un pas important en investissant environ dix millions
d’euros dans la construction d’un nouveau site pour sa Business Unit
Energy Solutions à Thalheim près de Wels.
En tant que fournisseur premium de solutions de stockage d’énergie
performantes et de puissants accumulateurs d’électricité pour
des applications mobiles et stationnaires, le groupe Banner innove
avec sa deuxième Business Unit. « Afin de développer des solutions
parfaitement adaptées, qui répondent exactement aux exigences
individuelles de nos clients, nous combinons notre large portefeuille
de produits avec des décennies d’expertise dans le secteur des batteries
», souligne Andreas Bawart, directeur commercial du groupe
Banner.
Des chariots élévateurs électriques aux nacelles élévatrices, en
passant par les systèmes de transport automoteurs, les tracteurs
et les machines de nettoyage des sols, les nombreuses possibilités
d’utilisation des batteries Banner sont pratiquement illimitées.
Dans le domaine des loisirs également, les Banner puissantes
savent convaincre dans les voiturettes de golf, les Caravanes, les
bateaux et les Caravans par leurs performances et leur fiabilité
exceptionnelles. À l’heure où les énergies renouvelables ouvrent
la voie à un avenir durable, les batteries Banner jouent un rôle clé :
elles permettent un stockage efficace de l’électricité produite de
manière alternative et garantissent une disponibilité fiable afin
d’assurer un approvisionnement énergétique constant. Ainsi, les
solutions de stockage d’énergie sur mesure sont particulièrement
importantes pour les infrastructures critiques utilisées dans les
hôpitaux et également dans les dispositifs de sécurité, qu’il s’agisse
de systèmes d’alarme, d’éclairage de secours ou de systèmes de
protection contre les incendies. Celles-ci permettent d’éviter les
black-out, c’est-à-dire les coupures de courant soudaines et prolongées
ainsi que les pannes d’infrastructure.
•
76
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

GARAGES
Robert Bosch GmbH
bosch.ch
Kärcher AG
kaercher.ch
Fonctions d’infodivertissement et d’assistance à la conduite
sur une seule puce
pd. La tendance vers une mobilité définie par logiciel va de pair avec
une architecture centralisée des véhicules et des systèmes électriques/électroniques
(E/E). Aujourd’hui, la plupart des appareils de
commande de la voiture comportent différentes fonctions, demain,
quelques ordinateurs centraux du véhicule réuniront plusieurs
fonctions du système. Pour cela, il faut de nouveaux ordinateurs
qui fonctionnent avec un processeur puissant, un système sur puce
(SoC). En janvier 2024, Bosch sera le premier équipementier automobile
au monde à démontrer la fusion des fonctions d’infodivertissement
et d’assistance à la conduite dans un ordinateur central à
forte intensité logicielle et un SoC.
« Nous voulons réduire la complexité des systèmes électroniques
dans les voitures tout en les rendant aussi sûrs que possible.
Avec la démonstration de notre nouvelle plate-forme d’informatique
embarquée au CES, nous faisons un grand pas dans cette
direction. Notre objectif à moyen terme est d’apporter encore plus
de fonctions de conduite automatisée, y compris dans le segment
des petites voitures et des voitures de taille moyenne », déclare
Markus Heyn, directeur de Robert Bosch GmbH et président de
Bosch Mobility.
L’horloge à l’intérieur du nouvel ordinateur de bord de Bosch,
appelé « Cockpit & Adas Integration Platform », est un SoC qui
traite simultanément diverses fonctions des domaines de l’infodivertissement
et de l’assistance à la conduite. Il s’agit par exemple
du stationnement automatisé ou de la reconnaissance de la voie de
circulation, associés à une navigation intelligente et personnalisée et
à l’assistance vocale.
Pour ses ordinateurs centraux embarqués, Bosch mise sur un
principe de construction modulaire. En combinaison avec des
solutions logicielles autonomes, par exemple pour la perception de
l’environnement, comme la Video Perception, les clients peuvent
composer leurs solutions individuelles de manière modulaire et évolutive,
en combinaison avec des composants matériels. Bosch suit
une approche dite multi-SoC. Les nouveaux ordinateurs embarqués
de l’entreprise sont conçus de manière à ce que les SoC nécessaires
puissent provenir de différents fabricants. Selon les besoins du
client, Bosch peut utiliser exactement le SoC qui est demandé.
•
Avec la nouvelle balayeuse manuelle, le nettoyage des sols devient facile.
Photo : Kärcher
Un balayage encore plus agréable et efficace
pd. Qu’il s’agisse d’éliminer rapidement la saleté dans l’atelier ou de
balayer à l’extérieur, comme les places de chargement électrique et
les stations-service : la nouvelle balayeuse manuelle KM 70/20 C
de Kärcher est un compagnon compact pour le nettoyage des
sols, facile à manœuvrer. Comparé à un balai classique, le travail
est sept fois plus rapide. Des filtres à poussière positionnés à l’arrière
assurent que les particules fines restent en grande partie
dans la balayeuse et ne se répandent pas dans l’air ambiant. Une
surface de rangement pour les accessoires complète le concept.
Pour un espace extérieur bien entretenu ainsi qu’une surface de
vente et d’atelier représentative, le balayage régulier fait partie
intégrante du travail. Toutefois, l’utilisation d’un simple balai fait
tourbillonner la poussière et la saleté plutôt que de les éliminer. La
balayeuse manuelle KM 70/20 C élimine de manière fiable plus
de 95 % des salissures non adhérentes grâce à un rouleau de
balayage principal amélioré et rend le travail plus efficace et plus
ergonomique même sur les petites surfaces. Une variante avec
deux brosses latérales est disponible en option, ce qui donne de
meilleurs résultats lors du balayage des bords. Sur la surface, les
brosses latérales peuvent être relevées afin de soulever moins de
poussière.
Pendant le nettoyage, l’utilisateur profite d’une faible exposition à la
poussière : Des filtres montés à l’arrière assurent une meilleure circulation
de l’air dans la balayeuse et filtrent les particules de poussière de
l’air évacué. Les filtres sont facilement accessibles et peuvent être
remplacés rapidement. Si l’on souhaite emporter des accessoires
tels qu’un seau ou une balayette et une pelle à poussière, on peut
utiliser à cet effet la surface de rangement sur la machine. Si nécessaire,
des sangles peuvent être fixées aux œillets d’arrimage prévus
afin de maintenir les accessoires en place.
Bosch souhaite réduire la complexité des systèmes électroniques dans les
voitures tout en les rendant aussi sûrs que possible. Photo Bosch
Pour transporter la machine, il suffit de basculer la KM 70/20 C vers
l’arrière en posant un pied sur la surface de pose marquée. De plus,
une position de stationnement permet de soulever le rouleau de balayage
lorsque la machine est à l’arrêt afin d’augmenter sa longévité.
Un code QR sur la machine permet d’accéder à des informations sur
les accessoires ou à une vidéo avec des conseils d’utilisation.
•
AUTOINSIDE | Janvier 2024 77

PRODUITS & PRESTATIONS
Répertoire des fournisseurs
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AUTOINSIDE | Janvier 2024 79

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AUTOINSIDE | Janvier 2024 81

APERÇU & MENTIONS LÉGALS
CE QUE VOUS LIREZ DANS LA PROCHAINE ÉDITION
Le deuxième AUTOINSIDE de l’année 2024 paraîtra le 2 février avec, entre autres, les points forts suivants :
Journée des garages
suisses 2024
Le 16 janvier aura lieu pour la
18 e fois le plus grand congrès
professionnel de la branche
automobile suisse. AUTOINSIDE
rend compte des exposés, des
discussions, des rencontres et
des temps forts sous la devise
de la journée « Innovation et
garages, une belle rencontre ».
Photo : médias de l’UPSA
Stratégies contre
la pénurie de
main-d’œuvre
Dans la deuxième partie
de la nouvelle série sur la
formation, nous nous penchons
sur des approches
visant à enthousiasmer
les jeunes, et de plus en
plus de femmes, pour les
métiers de l’automobile.
Photo : médias de l’UPSA
Photo : médias de l’UPSA
Focus : Laver & entretenir
Nous consacrons notre dossier
« Laver & entretenir » à un nouveau
tunnel de lavage pour camions, à
des conseils d’experts sur le sujet
et à des affaires complémentaires
pour les garages dans le domaine
de l’entretien des voitures.
Le magazine spécialisé au plus fort tirage de la branche automobile suisse
96 e année, 11 numéros en allemand et en français.
Tirage septembre 2023 certifié REMP : 12 339 exemplaires dont 9306 en allemand et 3033 en français.
Éditeur
Union professionelle suisse de
l’automobile (UPSA)
agvs-upsa.ch
Éditions
AUTOINSIDE
Wölflistrasse 5, CH-3006 Berne
Téléphone : + 41 (0)31 307 15 15
verlag@agvs-upsa.ch, autoinside.ch
Administration et gestion des abonnements
Abonnement annuel
CHF 110.– (TVA incluse)
Numéro à l’unité
CHF 11.– (TVA incluse)
Contact : Yves Schott
Téléphone : + 41 (0) 31 307 15 43
yves.schott@agvs-upsa.ch
agvs-upsa.ch
Rédaction
Supports médiatiques de l’UPSA
Flurstrasse 50, CH-8048 Zurich
Téléphone : + 41 (0) 43 499 19 81
newsdesk@agvs-upsa.ch
Équipe de rédaction
Andy Maschek (ama, rédacteur mobilité),
Cynthia Mira (cym, rédactrice mobilité),
Timothy Pfannkuchen (tpf, rédacteur en chef
Newsdesk), Sascha Rhyner (srh, rédacteur
mobilité), Andreas Senger (se, spécialité
technique), Jürg A. Stettler (jas, rédacteur en
chef Mobilité), Raoul Studer (rst, spécialité
Politique).
Plus de collaboration
Monique Baldinger, Mirco Baumann, Monique
Delarze, Georg Gasser, Tahir Pardhan, Yves
Schott, Florian Setz, Susanne Sonderegger.
Commercialisation
Supports médiatiques de l’UPSA
Flurstrasse 50, CH-8048 Zurich
Contact : Giuseppina Spadola,
Key Account Managerin
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Portable : + 41 (0) 79 256 29 23
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Responsabilité générale
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Georg Gasser
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Crédits photos
Page de couverture :
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Impression / envoi
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Contact : Michael Rottmeier
Téléphone : + 41 (0)58 344 97 44
michael.rottmeier@galledia.ch
Réimpression ou reproduction d’articles,
même partielle, uniquement avec l’accord des
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Production), Phutsadee Phoojaphon
(polygraphe).
82
Janvier 2024 | AUTOINSIDE

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