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apicales [10, 19, 28, 33]. C’est le cas du genre Fusobacterium (dont F. nucleatum nucleatum, F.<br />
nucleatum polymorphum, F. nucleatum vincentii, F. periodonticum), <strong>de</strong> Porphyromonas endodontalis,<br />
<strong>de</strong> Porphyromonas gingivalis et <strong>de</strong> Treponema <strong>de</strong>nticola. Toutes ces bactéries produisent <strong>de</strong> hauts<br />
niveaux <strong>de</strong> CSV corrélés à l’halitose.<br />
Une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Goldberg et al. portant sur la production <strong>de</strong> mauvaises o<strong>de</strong>urs buccales par les<br />
entérobactéries a suggéré que les genres Klebsiella et Enterobacteriaceae joueraient un rôle dans<br />
l’halitose, même si la relation directe n’a pas été prouvée [35].<br />
Enfin, certaines étu<strong>de</strong>s ont également suggéré que certaines espèces <strong>de</strong> bactéries à Gram<br />
positif seraient responsables <strong>de</strong> la mauvaise haleine mais dans une moindre mesure [2, 6, 10, 18, 33].<br />
Ce serait le cas pour Atopobium parvulum, <strong>de</strong>s genres Actinomyces et Eubacterium, <strong>de</strong><br />
Peptostreptococcus micros, du genre Peptococcus, <strong>de</strong> Rothia <strong>de</strong>ntocariosa, <strong>de</strong> Staphylococcus aureus,<br />
<strong>de</strong> Solobacterium moorei, <strong>de</strong> Stomatococcus mucilaginus (qui participe à la mauvaise o<strong>de</strong>ur du dos<br />
<strong>de</strong> la langue), du genre Streptococcus et notamment <strong>de</strong> Streptococcus salivarius qui, par l’action <strong>de</strong><br />
sa béta-galactosidase, serait un initiateur <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> CSV par déglycosylation <strong>de</strong>s mucines<br />
[32].<br />
Cependant, aucune étu<strong>de</strong> n’a réussi à prouver une corrélation directe entre une espèce<br />
bactérienne spécifique et l’halitose. Ceci tendrait à prouver que la mauvaise haleine est le résultat<br />
d’interactions complexes entre <strong>de</strong>s centaines d’espèces bactériennes différentes [18, 21, 35].<br />
C Influence <strong>de</strong>s conditions physico-chimiques <strong>de</strong> la cavité buccale<br />
La cavité buccale est un milieu où les conditions physico-chimiques telles que la température,<br />
le pH, les gaz dissous, le potentiel d’oxydoréduction varient énormément au cours du temps et <strong>de</strong><br />
nos activités. Ces facteurs physico-chimiques influencent le développement, la croissance et le<br />
métabolisme <strong>de</strong>s bactéries présentes dans cette cavité buccale. Les bactéries responsables <strong>de</strong> la<br />
production <strong>de</strong> CSV, et donc d’une majeure partie <strong>de</strong> l’halitose, produisent <strong>de</strong>s quantités variables <strong>de</strong><br />
composés gazeux malodorants en fonction <strong>de</strong> ces facteurs.<br />
Par exemple, si la source nutritive <strong>de</strong> ces bactéries est essentiellement protéique, les déchets<br />
du métabolisme asaccharolytique bactérien (c'est-à-dire un mécanisme qui ne fermente pas les<br />
sucres et qui produit <strong>de</strong> l’urée et <strong>de</strong>s aminoaci<strong>de</strong>s) vont augmenter le pH salivaire (voir chap. II 1 D)<br />
[4, 9, 10]. Or un pH salivaire neutre ou alcalin (environ 7,2) favorise la croissance <strong>de</strong>s bactéries<br />
protéolytiques, principales pourvoyeuses <strong>de</strong> mauvaise haleine [13, 28, 30]. Si par contre, la source<br />
nutritive est riche en hydrates <strong>de</strong> carbone et en aliments fermentescibles (c'est-à-dire <strong>de</strong>s aliments<br />
qui sont dégradables par les bactéries buccales), le métabolisme saccharolytique va provoquer une<br />
diminution <strong>de</strong> pH. Ce pH aci<strong>de</strong> (environ 6,5 [28]) n’est pas favorable à la prolifération <strong>de</strong>s bactéries à<br />
Gram négatif productrices <strong>de</strong> CSV et donc diminue l’halitose par voie <strong>de</strong> conséquence.<br />
Un autre facteur pouvant influencer le métabolisme bactérien est la pression partielle en<br />
oxygène dans la cavité buccale [4, 9, 30]. En effet, nous avons vu précé<strong>de</strong>mment que la majeure<br />
partie <strong>de</strong>s bactéries responsables <strong>de</strong> la mauvaise haleine est anaérobie. Ce qui signifie que ces<br />
bactéries n’ont pas besoin d’oxygène pour dégra<strong>de</strong>r les nutriments. Au contraire, en condition<br />
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