Phase 1 et 2 - SIE du bassin Rhône Méditerranée

4. Usages préleveur en eau - L’irrigation : un usage en pleine mutation
MODE D’IRRIGATION
D’après les représentants de la profession agricole, l’irrigation par aspersion est largement majoritaire
actuellement. Elle se fait au canon (dans 95 % des cas) ou avec des rampes d’aspersion. Il n’y a pas
du tout d’irrigation gravitaire.
4.1.3 Structuration de l’irrigation
LE SYNDICAT DÉPARTEMENTAL DES IRRIGANTS
En 1994 a été crée le syndicat des irrigants de Côte d’Or, regroupant 320 agriculteurs du
département. Aujourd’hui, avec l’arrêt de la betterave et le baisse du nombre d’exploitations,
seulement 200 sont encore membres dont environ 80 dans le bassin de la Vouge (total des
exploitations, qu’elles pratiquent l’irrigation ou non). Des irrigants (souvent maraîchers) ont fait le choix
de pas être membre du syndicat, leur demande d’autorisation de prélèvement au préfet est alors
individuelle. Le président du syndicat, M. Collardot, estime que la moitié des agriculteurs de la Vouge
pratiquent l’irrigation.
EMERGENCE DE NOUVELLES STRUCTURES
L’irrigation au temps de la betterave était plutôt une affaire individuelle, gérée à l’échelle de
l’exploitation, avec majoritairement des captages dans la nappe superficielle pour chaque parcelle à
irriguer.
Avec la fermeture de la sucrerie en 2007 et la fragilisation du secteur agricole, les irrigants se sont
organisés pour défendre leur accès à l’eau. Des regroupements d’ agriculteurs ont été faits pour
électrifier des puits et mettre en place des tours d’eau.
Les agriculteurs ont dû changer leur système de production brutalement, abandonnant la betterave
pour la pomme de terre, les oignons, les céréales et les cultures légumières. Cette rupture a fait
émerger des groupements d’agriculteurs, pour porter de nouveaux projets d’irrigation. En effet, la
betterave étant une culture à haute valeur ajoutée, basée sur l’irrigation comme outil de production,
des cultures similaires de remplacement sont recherchées. Les projets d’irrigation sont très soutenus
par la Chambre d’Agriculture (voir ASA Biètre) et épaulés par les structures locales.
De plus, pour contrebalancer l'impact économique de la fermeture de l'usine d'Aiserey, le FEAGA
(Fonds Européen de Garantie Agricole) a attribué à la Bourgogne et la Franche-Comté une enveloppe
financière de 16,5 M€, favorisant le développement des débouchés classiques ou la création de
nouveaux débouchés dans les zones touchées. Un comité interrégional, piloté par le préfet de la
région Bourgogne et réunissant l’ensemble des acteurs économiques a défini les actions prioritaires, à
savoir :
des filières de production et de transformation de légumes par la modernisation du système
d’irrigation et par l’installation d’outils de préparation et conditionnement de nouvelles gammes
de légumes
une filière de production d’énergie par la valorisation notamment de miscanthus (implantation
de plants de miscanthus, récolte et transformation en agropellets pour approvisionner des
chaudières) (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Miscanthus_sinensis),
des filières de valorisation de produits à base de chanvre,
une filière de production de farine biologique par l’implantation d’un moulin sur le site de la
sucrerie.
t:\pontcom\valeriem_ne_pas_effacer\ph1_v_ph2_v&ds_vfinal.doc / Mathieu
Etude de détermination des volumes prélevables sur le bassin versant de la Vouge
Identification et caractérisation des ressources stratégiques de la nappe de Dijon Sud
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