UNIVERSITÀ DEGLI STUDI DI ROMA - Padis

mondial inégalitaire. Malgré les meilleures intentions, il serait impossible que le
tourisme se transforme en instrument de développement pour les pays du Sud.
Cette analyse fort intéressante, ayant le mérite d’intégrer une réflexion sur les
équilibres de pouvoir à l’échelle mondiale, ne laisse aucune place à la proposition
correctrice et donc à la possibilité de réformer ce système mondial tant critiqué.
« Une condamnation sans égards du tourisme dans le Tiers-Monde semble
inappropriée quand beaucoup de communautés qui luttent pour trouver des moyens
pour améliorer leur niveau de vie, ont identifié le tourisme comme stratégie
principale pour le développement ». (Traduction libre. Scheyvens, 2002, p.3).
La position qui veut être soutenue au long de cette thèse et pour lequel l’auteur
cherche à trouver une application pratique quotidienne et professionnelle est la
suivante : privilégier uniquement la critique constructive c’est-à dire assortir la
critique d’une proposition. A quoi bon porter une critique radicale, qui ne propose
pas de solutions de rechange et porte donc à l’inaction et à la consolidation de l’état
de fait remis en question ?
Dans l’optique de faire bénéficier les populations locales du tourisme, il est difficile de
trouver des éléments de réponse dans des théories aussi critiques. Quelle serait donc
la solution ? Le meilleur touriste est-il celui qui reste chez lui ? Faut-il prôner la fin du
tourisme ? Et surtout ces détracteurs seraient-ils eux même prêts à renoncer à leur
droit et plaisir de voyager ?
L’approche qui souhaite être développée dans cette thèse, loin des simplifications
dualistes, est celle de la nuance et de la recherche de solutions, sans occulter la
complexité de la réalité.
Bien que le tourisme ne doit pas être vu comme une panacée, comme la solution
miracle pour répondre aux problèmes du développement, on ne peut nier ses
potentiels effets positifs. L’enjeu réside donc dans la maximisation des effets
bénéfiques et la minimisation de ceux négatifs (qui existent et ne seront pas passés
sous silence…). En tenant compte de la dépendance, du manque de pouvoir de
nombreux Etats des pays du Tiers-monde dans l’arène globale et la position
marginalisée des communautés du Tiers-Monde, le développement doit embrasser
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