UNIVERSITÀ DEGLI STUDI DI ROMA - Padis

souci prioritaire des professionnels du secteur et des communautés lors des forums
internationaux de tourisme responsable, alors qu’il n'existe presque aucun travail
académique pour tenter d’y répondre. L’AITR travaille actuellement sur l’élaboration
de bonnes pratiques en matière de projets de coopération en tourisme et a intégré
cette problématique dans son analyse. Elle propose d’intégrer les TO de tourisme
responsable comme partenaires initiaux dans les projets de coopération en tourisme,
afin qu'ils s'occupent de la partie purement commerciale et marketing du projet, et
qu’ils assurent la commercialisation du voyage à leurs clients. Ces recommandations
sont très pertinentes et permettent de faire un pas en avant mais un énorme
problème reste sous silence : les voyageurs de TR ne représentent pas plus de 4% du
marché touristique. Un TO de l’AITR ne fera voyager dans l'arc d'un an que 2 à 6
groupes (de maximum 12 personnes chacun) sur une destination. Ce faible flux ne
permet pas d'assurer la rentabilité et la durabilité des projets de tourisme, ce qui
fragilise non seulement les possibilités d'empowerment économique mais également
politiques, culturelles et sociales. Cette dernière partie cherche à proposer des
solutions concrètes pour faire face à ce problème, en abordant les thèmes de la
diversification des canaux de distribution (TO classiques) mais aussi les problèmes
qui en émergent.
3. Le tourisme communautaire comme instrument d’empowerment
dans un monde globalisé
Étudier le tourisme comme instrument d'empowerment politique peut
permettre d'enrichir le débat sur la contribution de ce secteur au développement et à
la lutte contre la pauvreté en se concentrant sur les conséquences politico- sociales de
la pauvreté, c'est-à-dire la marginalisation des processus décisionnels (« cercles de
pouvoir »). Les liens entre tourisme et politique ont été très peu étudiés dans la
littérature. La recherche sur le thème de l’empowerment politique est inexistante au
sein de la littérature italienne et française (exception faite de la thèse forte
intéressante de Volle A. sur l’utilisation du tourisme par les Mapuche, 2005) et ne se
voit traitée que sporadiquement ou transversalement par certains auteurs anglosaxons
(Hall 2004, Harrison 2001). Selon Harrison, le tourisme peut être utilisé à des
fins politiques plus qu'économiques (Harrison, 2001). En partant de ces bases
théoriques existantes, il est possible d’émettre l’hypothèse que les communautés
locales peuvent également favoriser le tourisme pour des motivations politiques. En
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