UNIVERSITÀ DEGLI STUDI DI ROMA - Padis

1. Tourisme et développement : contribution
des différents tourismes alternatifs à
l’empowerment des communautés
1.1. Tourisme de masse versus tourisme alternatif :
dépasser la dichotomie.
L’implication des communautés dans le tourisme est souvent mentionnée
comme stratégie de développement « alternative ». Le tourisme conventionnel,
comme il a été pratiqué jusqu’à aujourd’hui implique très peu ou pas les
communautés locales qui pourtant en subissent les impacts négatifs en terme
environnemental, social et culturel.
En réponse à cette critique est né le concept de tourisme alternatif aux lendemains de
la colonisation, par la volonté de groupes militants, d’origines idéologiques ou
religieuses diverses, de mettre à profit leur pratique du tourisme pour engager de
nouvelles relations avec les populations locales. Depuis cette date, la profusion de
nouveaux produits ou philosophies touristiques n’a cessé de croître : écotourisme,
tourisme responsable, tourisme solidaire, tourisme équitable, tourisme culturel,
tourisme durable, tourisme éthique,… La question sous-jacente qui se posera au long
de l’analyse est de déterminer si ces expressions sont justes de nouveaux mots pour
caractériser d’anciens produits emballés d’une nouvelle façon pour apparaître plus
attractifs aux consommateurs ou s’ils indiquent un changement fondamental dans
l’approche du tourisme. (Scheyvens, 2002). En effet, nombre d’auteurs sont
sceptiques quant aux supposés bénéfices du tourisme alternatif (Butler 1990,
Mowforth et Munt 1998, Hilali 2003) qui constituerait selon eux une façade plus
socialement et environnementalement acceptable pour permettre de continuer
l’exploitation des personnes et des environnements du Tiers-Monde.
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