La Mare au Diable

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LE FOSSOYEUR Si vous voulez nous ouvrir, nous vous montrerons une belle pièce de gibier que nous avons tuée. LE CHANVREUR Montrez-la tout de suite, car nous sommes en méfiance. LE FOSSOYEUR Eh bien, ouvrez une porte ou une fenêtre, qu’on vous passe la bête. LE CHANVREUR Oh ! que nenni ! pas si sot ! je vous regarde par un petit pertuis, et je ne vois parmi vous ni chasseurs, ni gibier. Ici un garçon bouvier, trapu et d’une force herculéenne, se détacha du groupe où il se tenait inaperçu, éleva vers la lucarne une oie plumée, passée dans une forte broche de fer, ornée de bouquets de paille et de rubans. – Oui-da ! s’écria le chanvreur, après avoir passé avec précaution un bras dehors pour tâter le rôt ; ceci n’est point une caille, ni une perdrix ; ce n’est ni un lièvre, ni un lapin ; c’est quelque chose comme une oie ou un dindon. Vraiment, vous êtes de beaux chasseurs ! et ce gibier-là ne vous a guère fait courir. Allez plus 152
loin, mes drôles ! toutes vos menteries sont connues, et vous pouvez bien aller chez vous faire cuire votre souper. Vous ne mangerez pas le nôtre. LE FOSSOYEUR Hélas ! mon Dieu, où irions-nous faire cuire notre gibier ? C’est bien peu de chose pour tant de monde que nous sommes ; et, d’ailleurs, nous n’avons ni feu ni lieu. À cette heure-ci toutes les portes sont fermées, tout le monde est couché ; il n’y a que vous qui fassiez la noce dans votre maison, et il faut que vous ayez le cœur bien dur pour nous laisser transir dehors. Ouvrez-nous, braves gens, encore une fois ; nous ne vous occasionnerons pas de dépenses. Vous voyez bien que nous apportons le rôti ; seulement un peu de place à votre foyer, un peu de flamme pour le faire cuire, et nous nous en irons contents. LE CHANVREUR Croyez-vous qu’il y ait trop de place chez nous, et que le bois ne nous coûte rien ? LE FOSSOYEUR Nous avons là une petite botte de paille pour faire le feu, nous nous en contenterons ; donnez-nous seulement la permission de mettre la broche en travers à votre cheminée. 153
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George Sand La Mare au Diable roman
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De la même auteure, à la Biblioth
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Notice Quand j’ai commencé, par
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I L’auteur au lecteur À la sueur
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Une tristesse implacable, une effro
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qui, invisible pour eux, leur sert
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II Le labour Je venais de regarder
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le cœur et les bras, travaillant d
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les cornes longues et rabattues, de
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soc, le laboureur criait d’une vo
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faussant systématiquement. Cela es
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lui ont ôté la réflexion. Eh bie
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III Le père Maurice - Germain, lui
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l’ai prise, nous n’avions pas m
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autre. - Vous voulez donc que j’e
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ta position mauvaise. - Vous avez d
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tranquille et vous aussi ; Jacques
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caprices et savent ce qu’elles ve
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soutenait avec des mottes de terre,
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- Vous n’êtes point une bavarde,
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pour des gens comme nous ça commen
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avait le teint frais, l’œil vif
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pour me persuader. Oh ! qu’il est
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- Moi, à votre place, j’aurais a
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ien le trouver ! Il prit dans ses b
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- Vrai, vous avez le cœur trop dur
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entrée bergère chez nous à la Sa
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criât la faim ou la soif. - J’ai
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- Ah ! je la vois, dit la petite ;
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Germain perdit son chapeau dans une
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y a là une fosse, un étang, je ne
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d’abord ici la bâtine. - Qu’en
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moyen de s’en empêcher, quand on
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la faim qui me fait divaguer peut-
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l’homme qui t’épousera ne sera
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IX La prière du soir Petit-Pierre
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- Assez loin ; d’ailleurs les lou
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prononça plus qu’avec effort les
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X Malgré le froid La petite Marie
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seras au milieu d’étrangers qui
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le jardin à monsieur le curé ; je
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l’esprit, elle en a plus que ma c
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pierres dans l’eau pour s’étou
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XI À la belle étoile - Pour le co
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mieux donner pour soutien, à une j
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auriez des moments où vous me trai
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Ormeaux ? - Nous sortirons du bois
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mal pour vous. Ainsi faites attenti
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- Je suis venu vous voir, répondit
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plaisanterie lourde et hasardée, e
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Page 111 and 112: XIV La vieille Germain se retrouva
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