Le Dynamot - Association de biodynamie du Québec

Quand la neige commence à fondre sous le chaud soleil du zénith, que monte la sève dans les érables et qu’on se
penche sur le calendrier des semis pour planifier la mise en terre des premières semences, il nous vient un goût de
tendre verdure. Ah! Les premières salades vertes! Celles auxquelles on ajoute des jeunes feuilles de pissenlit, de grande
oseille, de ciboulette et de tout ce qu’on trouve de vert et de comestible dans la nature sauvage… On a un peu épuisé
les joies des germinations, les légumes-racines qui nous ont si bien accompagnés se font moins attirants, les dernières
pommes de terre arborent des yeux vivants qui inspirent de les mettre en terre plutôt que de les consommer. Pour ma
part, dès que je peux me rendre aux deux demi-barils qui bordent mon potager, je sème mon premier mesclun de l’année
sur une terre qui gèle encore la nuit mais se fait accueillante de jour. Dans ma petite
serre, que je ne peux encore visiter sans raquettes, j’avais semé, l’automne dernier, des
épinards, de la mâche et autres verdures, sachant bien que la nature choisirait elle-même
le bon moment pour les faire émerger. Ainsi, j’aurais les premières pousses obtenues
sans chauffage. En consultant mes notes au cahier du jardin, je me rendais compte que
l’an dernier, à même date, j’avais même semé directement au jardin, mais ce n’est pas le
cas cette année. Nous attendrons un peu. Aussi, quand Chantal m’a proposé de partager
avec nous son exploration des verdures pour le prochain Dynamot, je me suis dit que
malgré le fait que le bulletin ne sortira qu’en mai et qu’on aura sans doute alors apaisé un
peu notre soif de chlorophylle nouvelle, il nous restera à en assurer la croissance successive pour le reste de la saison.
Et je me suis mise à chercher en salivant, dans ma banque de photos, celles qui pourraient illustrer cet écrit saisonnier.
Juste un dernier petit mot sur les vertus thérapeutiques de ces verdures tant espérées. À plus ou moins forte dose selon
l’espèce, elles sont rafraîchissantes, nettoyantes, toniques, digestives, riches en fibres, en vitamines (entre autres la
C) et en oligoéléments (minéralisantes). Elles sont aussi astringentes, diurétiques, apaisantes pour le système nerveux,
très légèrement hypnotiques et même un brin oniriques (favorisant les rêves). Pas surprenant qu’on soupire après elles
au sortir de l’hiver! (Danièle)
Pour que perdurent les verdures
par Chantal Élie
Au cours des dernières années j’ai produit des verdures
pour le marché local.
J’ai donc fait des fiches descriptives et appréciatives
des variétés de laitues que je voulais faire connaître
aux clients du marché et qui me servaient en même
temps pour les détails de la production.
Je vous partage mes préférées. Certaines sont plus
détaillées, d’autres moins.
Au départ j’achète mes semences chez Johnny’s
Selected Seeds qui a vraiment toutes les variétés de
laitues possible et impossible et aussi chez William
Dam Seeds. Ensuite je récolte les graines de celles
que je préfère.
Pour avoir des laitues tout au long de la saison estivale
et même jusqu’à septembre/octobre, je planifie
une cédule à partir du calendrier biodynamique. Je
sème en jour feuille, en lune descendante. Ce qui
revient à peu près à semer tous les 9 à 10 jours. Je
sème directement en caissette dans des cavités. Ce
qui me permet de repiquer les petites laitues directe-
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ment dans le bon espacement au jardin sans avoir à
éclaircir. Je laisse 20 à 25 cm entre les plants et environ
45 cm entre les rangs.
Je vous souhaite un bon printemps et un bel été tout
en verdure!
Mâche,
Valerianella locusta,
50 jours.
La mâche préfère les
températures fraîches.
Elle peut être semée très
tôt au printemps dès que
le sol est réchauffé (pour
des récoltes tôt le printemps
planter directement au jardin en Sept/Oct). On
la sème à 2,5 cm de distance entre les plants et 45
cm entre les rangs ou encore à 5 cm de distance si on
veut récolter des bébés mâches. On coupe la rosette