Le Dynamot - Association de biodynamie du Québec

Biodynamie chez Lise en Australie
par Lise Racine
LR
Pratiquer la biodynamie implique une observation
rigoureuse de notre environnement. Les
principes, une fois intégrés, sont à appliquer au
fil des saisons. Les défis climatiques font appels
à nos sens. Les derniers mois en Australie n’ont
pas fait exception à cela. Pour m’y retrouver moimême,
j’ai décidé de vous présenter les douze
derniers mois en ordre chronologie, avec les
mois correspondant aux saisons.
Hiver 2012 (mai à août)
Le début de l’hiver fut comme à l’habitude: pluie diminuant
et plantations se faisant dans un sol parfaitement
humide. Juin habituellement sec a vu un total de
248 mm de pluie dont 63 mm le jour où une équipe de
la télévision nationale venait filmer pour un épisode
de l’émission de jardinage la plus populaire en Australie.
La pluie a donné une brillance au vert des plants
de calendules alors que les fleurs étaient tout simplement
lumineuses.
Mi-juillet débuta une période extrêmement sèche qui
dura plus de six mois. Les engrais verts furent semés
en août et arrosés par irrigation.
Printemps 2012 (septembre à novembre)
Période inhabituellement sèche qui avait débutée mijuillet.
Le gazon était jaune et craquait sous nos pas.
Je doutais que les plantations puissent avoir lieu pour
2013, dû au manque d’eau dans les réservoirs et dans
notre petit barrage. J’ai complété une pile de compost
biodynamique pour les plantations de l’an prochain.
Été 2013 (décembre à février)
Début janvier, un deuxième engrais vert fut semé malgré
un piètre résultat avec les premiers engrais verts
du mois d’août. Une deuxième pile de compost biodynamique
est complétée. À la fin janvier, la dernière fin
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de semaine du mois accueille des averses torrentielles
(400 mm de pluie en deux jours). Les pluies continuent
incessamment pendant six semaines. Pas besoin de
vous dire à quelle vitesse s’est accompli le remplissage
des réservoirs d’eau et du petit barrage.
Après six semaines consécutives d’averses torrentielles,
le moindre rayon de soleil était le bienvenu.
Ma terre, argileuse, gorgée d’eau, avait grand besoin
de lumière pour s’assécher. Les engrais verts ont
bien profités de ces pluies abondantes. Beaucoup
de matière organique s’est développée pendant cette
période.
Automne 2013 (mars à mai)
Le labour a commencé un mois plus tard que prévu,
soit à la mi-mars, après dix jours de soleil. La
croissance prolongée des engrais verts a nécessité
quelques labours successifs pour bien les incorporer.
Le dimanche de Pâques, nous formions les planches
pour le jardin.
Le compost, préparé en novembre dernier, est maintenant
fin prêt. Il a la texture d’un riche gâteau au chocolat
et abrite une population impressionnante de vers.
La planche réservée pour l’ail recevra une généreuse
portion de compost. L’ail, qui a été ma première plante
coup de cœur lorsque j’ai commencé à cultiver en
2004, reçoit mes meilleures attentions à chaque année
afin d’améliorer le rendement de sa culture.
Cette année, après engrais verts et amendements
approuvés par le groupe de certification, le compost
sera ajouté suivi de près du 500. J’envisage également
d’arroser la planche d’engrais liquide bien mûr datant
de l’an passé. Je l’ai brassé cette semaine et ma foi il
présentait encore tous les signes d’un bon compost
liquide prêt à passer à l’action.
Les autres planches recevront des semis de calendules,
puisque cette belle plante du jardin est ma
culture principale, servant à fabriquer les produits
pour la peau (crèmes, lotions, onguents et baumes).
Je sèmerai aussi en grande quantité, pour la famille,
des laitues diverses ainsi que plusieurs herbes culinaires
(roquette, radicchio, coriandre, curcuma, chicoré,
persil, thym). Cette année, j’ai ajouté quelques
chardons à ma liste de plantes médicinales (chardon
béni, chardon cardère et chardon marie).
Comme les plantations sont échelonnées sur quelques
semaines, j’appliquerai le 500 à chaque deux semaines
pour m’assurer que chaque planche semée en bénéficiera.
J’essaie autant que possible de débuter les semis
et d’effectuer les transplantations au jardin selon le
calendrier biodynamique. Ce calendrier est un outil
sans pareil qui aide à organiser le travail au jardin.
Plutôt que de se questionner sur ce qui est prioritaire,