Le Dynamot - Association de biodynamie du Québec

Depuis de nombreuses années, je suis fascinée par les anomalies végétales. Souvent,
on apprend beaucoup sur la nature d’une plante en la voyant occasionnellement dévier
de son essence. Un peu comme on apprend davantage sur la patience auprès d’un
impatient... La première fois que j’ai vu un plant de valériane se convulser, se contorsioner
et tordre ses tiges en spirale dense, je me suis demandée si elle était malade. Je me
suis mise à lire sur le sujet et c’est dans L’homme et les plantes médicinales, tome III
de Wilhem Pelikan, mon botaniste préféré, que j’ai lu quelque chose d’intéressant à ce
sujet. Il commençait par dire que la plante était riche en irrégularités, parfaitement imparfaite,
si l’on veut. «Elle exprime un équilibre harmonieux de forces formatrices terrestres
et cosmiques, mais certaines imperfections n’ont pu être éliminées.». La symétrie n’est
pas sa plus grande force: la feuille ne se forme pas symétriquement comme dans le cas
d’une feuille de frêne, ses foliotes ne s’attachent pas précisément les unes en face des
autres, chaque pétale diffère un peu, etc. Puis, il décrit exactement ce que j’avais vu se
produire sur le plant différent dans ma propre parcelle de valériane:
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