L'histoire de Maximus sous format pdf - WebRing

Chapitre 14 : Dehors
Lucilla se sentait devenir folle. La nuit était presque tombée et Commode était encore allongé en travers
de son lit.
Il était là depuis des heures, et Lucilla avait d'abord été compréhensive, sachant que le garçon s'ennuyait
autant qu'elle. Elle l'avait distrait avec des histoires de grandes conquêtes romaines et lui avait parlé de la
démonstration de bataille à venir qui se déroulerait à l'arrivée de leur père.
Mais à présent, il fallait qu'il parte.
- Commode, chéri, je suis très fatiguée et j'aimerais me reposer.
Il se déplaça sur le lit et tapota la place à côté de lui.
- Tu peux t'allonger ici, Lucilla.
Bien qu'il n'ait que 14 ans, son désir d'être physiquement près d'elle la mettait franchement mal à l'aise.
Elle se força à sourire.
- Mon frère, il est temps que tu retournes dans ta chambre pour que je puisse me reposer.
Commode toucha le peignoir qui avait été négligemment jeté sur le lit à côté de lui avant de dire :
- Alors embrasse-moi pour me souhaiter bonne nuit et promets-moi que tu passeras du temps avec moi
demain matin.
Son ton changea pour devenir accusateur, teinté d'amertume.
- Hier, tu as passé tout l'après-midi avec Maximus et tu m'as laissé tout seul ici.
- Je sais mon chéri mais, demain, je m'arrangerai pour que Maximus passe du temps avec nous deux. Tu
aimerais ?
- Peut-on aller à cheval ?
- Je ne sais pas. Je vais devoir lui demander.
Commode eut immédiatement un air suspicieux.
- Et quand le verras-tu pour lui demander ?
- Je vais lui envoyer un message, chéri. Maintenant, s'il te plaît, je voudrais me coucher.
Commode ne bougea pas et tourna son visage vers sa soeur.
- Je n'aime pas être seul la nuit.
- Je sais, mais tu es entouré de personnes qui t'aiment, Commode. Il n'y a pas de raisons d'avoir peur.
Le garçon finit par se lever et Lucilla retint son souffle.
- Souhaite-moi bonne nuit, demanda-t-il.
Il s'approcha de sa soeur qui le dépassait de 10 bons centimètres. Comme à l'accoutumée, elle posa ses
mains sur ses joues et effleura de ses lèvres le sommet de sa tête.
- Va, maintenant.
Commode se dirigea à contre coeur vers la sortie et Lucilla retint à nouveau sa respiration. Il se retourna et
dit :
- N'oublie pas pour demain.
Elle sourit.
- Non, Commode. Bonne nuit, mon frère.
Il était parti. Lucilla ne s'était pas rendu compte qu'elle avait retenu son souffle jusqu'à ce qu'il s'échappe
de sa bouche d'un seul coup.
A présent, elle avait juste à attendre que Maximus arrive avec son ami. Elle ne doutait pas qu'il le ferait car
il lui avait donné sa promesse. Elle avait vraiment hâte de le revoir.
Le rôle de Maximus dans cette aventure n'était pas le plus facile.
Il avait trouvé un jeune soldat qui était grand et mince et l'avait convaincu de prendre part à cette
mascarade, avec l'intention de prendre sur lui toute la faute si leur tromperie était découverte.
Maximus n'était pas certain que Petronius comprenait le danger potentiel de ce qu'ils allaient faire. Il avait
plutôt l'air de considérer cela comme une farce. Le garçon idolâtrait Maximus et aurait fait n'importe quoi
pour lui.
Les deux hommes étaient vêtus de leurs tuniques et de leurs caleçons de laine brune avec leur armure de
métal par-dessus. Maximus avait son casque à la main et Petronius le portait sur sa tête. Le casque
couvrait ses joues et son menton, cachant presque son visage.
- Petronius, arrête de sourire, ordonna Maximus, et le jeune soldat lutta pour mettre une expression
sérieuse sur son visage.
Les deux étaient sans armes mais Maximus avait caché deux épées juste à l'extérieur, près de la porte
arrière du camp. Comme d'habitude, il avait une dague cachée dans sa botte. Sous son bras, il portait une
sacoche en cuir qui contenait tous les détails des préparations de son centurion pour la simulation de
bataille que Darius lui avait demandé de porter au général. Et ce soir était le bon moment pour le faire.
Juste après le coucher du soleil, les deux soldats approchèrent de l'entrée du praetorium. Petronius garda
la tête légèrement baissée comme Maximus le lui avait demandé et c'était ce dernier qui allait parler.
Ils furent stoppés comme ils s'y attendaient, mais purent passer lorsque Maximus eut expliqué sa mission.
Il se dirigea vers la tente du général et Petronius, suivant les ordres de Maximus, fila pour trouver Lucilla.
Maximus ne voulait pas rester parler au général cette nuit alors il remit les documents à un aide puis se
dirigea vers les quartiers de Lucilla, prenant son temps et saluant les soldats qu'il rencontrait en chemin.
Après un temps étonnement court, il fut rejoint par son compagnon qui lui emboîta le pas. Maximus
s'immobilisa momentanément quand un parfum suave lui parvint et il pria pour que les gardes ne le
remarquent pas. Il tendit la main pour signaler à Lucilla qu'elle devait s'arrêter, il attendit que la porte soit
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