L'histoire de Maximus sous format pdf - WebRing

Maximus émergea finalement de l'ombre pour aller vers le faible éclairage.
- Ton frère ne le permettra jamais. Il fera tout pour me détruire ou pour détruire ce que j'aime pour que tout
s'arrête entre nous.
- J'y ai réfléchi. Maximus, il ne doit jamais savoir.
Elle poursuivit précipitamment :
- Tu peux devenir un prétorien et m'accompagner à Rome. Ce sont les meilleurs soldats d'élite de tout
l'Empire et ils ont un grand pouvoir politique aussi bien que militaire.
Elle saisit son avant-bras musclé, implorant à présent.
- Peut être ne pouvons-nous pas vivre ensembles en tant que mari et femme, mais nous pouvons être
ensembles, mon amour.
Maximus se figea.
- Tu veux que je sois juste ton amant, cracha-t-il avec mépris.
- Oui, ça fonctionnerait, Maximus. Beaucoup de femmes romaines de haute naissance ont des amants,
tout comme leurs maris ont des maîtresses. Nous serions souvent ensembles et tu n'aurais pas à risquer
ta vie dans une guerre. Tu serais en sécurité. Nous serions ensembles. Je... je n'aurais pas du tout besoin
de me marier. Je suis sûre que je pourrais convaincre mon père de me laisser rester célibataire. Nous
pourrions alors être ensembles tout le temps...
- Non, Lucilla.
- Oh, Maximus, pourquoi pas ?
- Parce que ça n'est pas le genre de vie que je veux.
- Que veux-tu ?
- Je veux que la femme que j'aime puisse se tenir à mes côtés et proclamer cet amour. Je ne veux pas
d'un amour qui doive rester caché par peur de représailles.
- Que je te déclare mon amour n'est pas suffisant ?
- Non.
- Maximus...
- Lucilla, je... je ne t'aime pas. Je le croyais mais maintenant je sais que non. J'étais aveuglé par ta beauté.
Lucilla sursauta et recula comme si il l'avait frappé.
- Tu mens !
- Non...
- Laisse-moi voir ton visage.
Elle saisit son menton.
- Regarde-moi, Maximus ! Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que tu ne m'aimes pas.
Maximus hésita juste un instant avant de dire avec conviction :
- Je ne t'aime pas.
Il fut surpris par la réaction de Lucilla. Elle rit et prit tendrement son visage entre ses mains.
- Vous les soldats. On vous apprend à être honnêtes, n'est-ce pas ?
Son visage se durcit et elle resserra son étreinte.
- Maximus, tu mens.
Frustrée, elle le secoua avant qu'il ne libère sa tête de ses mains et se détourne.
- Je suis très fatigué, Lucilla. J'ai appris que ton père serait ici demain et la bataille de parade commencera
le jour suivant. J'ai encore beaucoup de travail à accomplir avec mes hommes avant cela puisque je ne les
connais pas encore très bien et qu'ils ne sont pas habitués à ma façon de faire.
- Est-ce que tu me congédies ?
- Oui.
Lucilla était outragée.
- Qui penses-tu que je sois, soldat ? Une de tes putes de village ?!
Des larmes coulèrent de ses yeux et des sanglots gonflèrent sa poitrine. Elle ne lui laisserait pas la
satisfaction de la voir pleurer encore. Elle pivota et donna un violent coup de pied dans l'armure de cuir
avant de sortir de la tente comme une furie.
Maximus resta parfaitement immobile pendant un moment puis il leva lentement la main pour masser
l'arrière de son cou crispé et ferma les yeux. Mis à part cette douleur persistante, tout son corps était
comme engourdi.
Darius passa la tête dans l'encadrement de l'entrée.
- Ca va ?
Maximus se contenta de grogner.
- D'accord, d'accord, dit Darius en reculant, les mains levées en signe de reddition.
Il décida sagement que cela n'était pas le moment de dire 'Je te l'avais bien dit'.
Chapitre 21 : La Vérité
Le jour suivant, alors que les rayons du soleil levant filtraient à travers les arbres, la légion se rassembla
une fois encore pour accueillir les empereurs.
En tant que centurion, Maximus était à présent autorisé à participer aux réunions avec les deux grands
hommes. Un honneur qu'il avait facilement accepté.
La grande tente dans le praetorium était remplie d'officiers de tous les grades. Commode était également
présent, mais il avait un air maussade et il évitait de croiser le regard de Maximus bien que le centurion,
qui se tenait tranquillement près de l'entrée, le défia silencieusement de le faire avec une lueur meurtrière
dans ses yeux bleus. Mais Marc-Aurèle aperçut le jeune soldat et la souvenance se traduisit sur son
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