L'histoire de Maximus sous format pdf - WebRing

- Oui, c'est lui.
- Il a l'air d'avoir bu encore plus que toi.
Lucilla parcourut la pièce des yeux, notant la présence de quelques autres soldats aussi bien que de
sénateurs dans le même état.
- Ca a dû être une sacrée fête.
Sa main lissa les cheveux ébouriffés de Maximus et elle l'embrassa sur le front.
- Tu as une mine épouvantable.
- Je ne peux pas être aussi affreux que je me sens mal.
Lucilla rit à nouveau en caressant ses cheveux.
- Ne compte pas là-dessus !
Puis elle redevint sérieuse.
- Félicitations, Maximus. Les nouvelles à propos de ta valeur et de ta promotion se sont répandues dans
tout le camp. Commode meurt d'envie de te parler du combat de la nuit dernière. Je, euh, lui ai promis que
nous irions tous faire une promenade à cheval aujourd'hui.
Maximus se contenta de grommeler.
- Bon, peut être plus tard. J'ai aussi entendu que tu allais être adopté par un des sénateurs et qu'il y a
vraiment beaucoup de volontaires. Maximus, est-ce que tu réalises le monde de possibilités qui s'ouvre à
toi ? Tu pourrais devenir un leader politique aussi bien qu'un grand chef militaire. Rien ne serait hors de ta
portée.
Les yeux injectés de sang de Maximus cherchèrent les siens.
- Rien ?
Après un instant d'hésitation, Lucilla dit :
- Je t'aime, mon courageux soldat.
- Je t'aime aussi.
- Eh bien, il n'a pas vraiment l'air d'un héros ce matin, n'est-ce pas ?
Lucilla sursauta et se releva aussitôt. Commode. Qu'avait-il entendu exactement ?
Le garçon s'avança tranquillement jusqu'à l'homme allongé par terre et le regarda avec un air un peu
sarcastique.
- Je croyais que c'était la coutume pour un soldat de se lever devant un futur empereur de Rome.
- Pardonnez-moi, Altesse, mais si je le fais, je crains de répandre le contenu de mon estomac sur le futur
empereur de Rome.
Commode éclata de rire, au grand soulagement de Lucilla.
- Je vous aime bien, Maximus. Soyez prêt pour une promenade à cheval après le repas de ce midi. Lucilla
l'a promis.
- Oui, Altesse.
Commode lança un regard contrarié à sa soeur et écarta le chien avec un bon coup de genou avant de
ressortir. Hercule grogna.
- Vilain petit salaud, observa Maximus.
- Il est très seul. Ma mère l'adore, mais ses centres d'intérêt ne sont pas sains. Il désire ardemment
l'attention et l'approbation de notre père mais il n'a pas l'air d'avoir du temps pour Commode. Je suis la
seule personne qu'il ait vraiment.
- Tu as ta propre vie à vivre.
Lucilla s'accroupit à nouveau près de lui.
- Ma vie est dirigée par ma position en tant que fille d'un empereur. Tout ce que je fais est régi par cela. Si
Commode doit être César un jour, alors je dois faire tout ce que je peux pour aider à ce qu'il soit un bon
dirigeant. Il a besoin d'un modèle, Maximus, et tu serais la bonne personne pour cela. Il a besoin d'être
près d'un homme comme toi, courageux et fort mais aussi bon et capable de compassion. Un homme avec
des principes. Commode n'a pas l'air de réaliser qu'un homme puisse être toutes ces choses à la fois.
- Tu m'accordes trop de mérites.
- Non, pas du tout. Tu es toutes ces choses et bien plus encore. Tu es merveilleux.
Lucilla sourit doucement.
- Mais tu as besoin de dormir à présent et je vais organiser notre promenade de cet après-midi. Cette fois,
il y aura un contingent de prétoriens avec nous, alors tu n'auras pas à t'inquiéter de devoir parer une
attaque.
- Nous allons encore à l'extérieur du camp ?
- Bien sûr. Il n'y a rien à voir à l'intérieur à part des rangées et des rangées de tentes.
Maximus gémit encore et Hercule lécha sa main en signe de compassion.
- C'est un ami loyal, n'est-ce pas ?, dit Lucilla alors que Maximus grattait le chien derrière l'oreille avec une
main, l'autre étant posée sur son estomac gargouillant.
- Le meilleur.
Lucilla sourit.
- Repose-toi. Je te verrai plus tard, centurion.
Chapitre 18 : Commode
Deux heures après le déjeuner, Maximus, Commode et Lucilla passaient la porte du camp à cheval, suivis
par 10 gardes prétoriens lourdement armés.
En temps normal, Maximus aurait ressenti cela comme une intrusion mais après son aventure d'il y a deux
28