L'histoire de Maximus sous format pdf - WebRing
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dans une dépression peu profon<strong>de</strong> au milieu du sol. De nombreuses pièces aux portes <strong>de</strong> bois sculpté<br />
redonnaient sur l'atrium et à l'arrière, cela ressemblait à un jardin classique avec <strong>de</strong>s fontaines, <strong>de</strong>s bancs<br />
et <strong>de</strong>s statues <strong>de</strong> marbre disséminées parmi les arbustes en fleur.<br />
- Mon père allait à Rome très souvent quand ma mère était en vie. Il a vu les villas là-bas et s'est juré d'en<br />
avoir une à lui quand il pourrait se le permettre. Mes frères vivent ici avec leurs familles dans d'autres<br />
maisons sur la propriété mais ils sont ici ce soir...<br />
- <strong>Maximus</strong> ! <strong>Maximus</strong>, nous pensions que tu étais mort, mon ami. Regar<strong>de</strong>-toi, tu es un soldat !<br />
Titus saisit les bras <strong>de</strong> <strong>Maximus</strong>, une expression <strong>de</strong> plaisir pur sur son visage.<br />
- Tu es un peu plus chevelu que la <strong>de</strong>rnière fois que je t'ai vu mais je sais que c'est toi.<br />
- Titus, c'est un vrai plaisir <strong>de</strong> te revoir. Tu as un peu changé également, mon ami. <strong>Maximus</strong> pointa<br />
espièglement du doigt l'estomac proéminent <strong>de</strong> Titus.<br />
- Ah oui, les dangers <strong>de</strong> la belle vie. Viens rencontrer le reste <strong>de</strong> ma famille.<br />
Titus lui présenta sa famille puis l'entraîna plus loin dans l'atrium près du jardin où il s'installèrent dans <strong>de</strong>s<br />
sièges <strong>de</strong> bois richement sculpté avec <strong>de</strong>s assises <strong>de</strong> cuir. On lui mit un gobelet <strong>de</strong> vin dans la main et en<br />
peu <strong>de</strong> temps, les <strong>de</strong>ux hommes étaient perdus dans les souvenirs <strong>de</strong> leur enfance. Les frères <strong>de</strong> Titus<br />
écoutaient attentivement, tout particulièrement le jeune Persius âgé <strong>de</strong> 16 ans. Olivia sourit quand ses<br />
<strong>de</strong>ux belles-soeurs jetèrent <strong>de</strong>s regards appréciateurs dans la direction <strong>de</strong> <strong>Maximus</strong>.<br />
- Titus, je ne me rappelle pas que tu vivais dans une maison comme celle-ci lorsque nous étions enfants.<br />
- Nous avions une petite maison comme celle où tu vivais, <strong>Maximus</strong>. Maintenant, elle fait partie d'une<br />
étable, dit-il en riant. Les guerres dans le Nord et l'Est sont peut être dures pour <strong>de</strong>s hommes comme toi<br />
mais ça remplit les poches d'hommes comme nous. Nous élevons les meilleurs chevaux <strong>de</strong> cavalerie <strong>de</strong><br />
l'Empire. Les empereurs montent nos étalons et nous en envoyons <strong>de</strong>s douzaines à Rome tous les ans<br />
par la mer, pour les prétoriens. Peut être même en monte-tu un.<br />
<strong>Maximus</strong> eut un petit rire.<br />
- Je ne pense pas.<br />
- Eh bien, tu <strong>de</strong>vrais.<br />
La conversation fut interrompue par un appel à la table du dîner.<br />
La salle consistait en un autre sol en mosaïque décorative avec <strong>de</strong>s fresques murales représentant la<br />
campagne environnante. Au milieu <strong>de</strong> la pièce, il y avait une immense table carrée et <strong>de</strong> longues couches<br />
étaient disposées sur trois côtés.<br />
<strong>Maximus</strong> ne savait pas quoi faire et fut reconnaissant <strong>de</strong> sentir Olivia prendre son bras et le gui<strong>de</strong>r jusqu'à<br />
la couche la plus proche. Elle s'assit au bout et fit signe à <strong>Maximus</strong> se s'asseoir à côté d'elle. Le patriarche<br />
<strong>de</strong> la famille, Marcus, s'assit <strong>de</strong> l'autre côté. Les membres <strong>de</strong> la famille prirent place sur les autres<br />
couches, certains s'inclinant dans une totale relaxation. <strong>Maximus</strong> était assis tout droit comme il avait<br />
l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> le faire à l'armée. Il fut soulagé qu'Olivia à ses côtés fasse <strong>de</strong> même.<br />
Une fois assis, Marcus se chargea <strong>de</strong> la conversation pendant que le repas plantureux constitué <strong>de</strong> poulet<br />
et <strong>de</strong> mouton rôtis, <strong>de</strong> légumes cuits, d'olives, <strong>de</strong> pickles, <strong>de</strong> pain et <strong>de</strong> fromage était servi.<br />
On versait bouteilles <strong>de</strong> vin après bouteilles.<br />
- Persius, passe le pain à <strong>Maximus</strong>. <strong>Maximus</strong>, quel est votre gra<strong>de</strong> ?<br />
- Tribun, Monsieur. Je suis le conseiller du général <strong>de</strong> la légion Felix VII.<br />
- Je connais pas mal <strong>de</strong> choses sur l'armée même si je n'ai jamais été moi-même soldat. Comment se faitil<br />
qu'un Espagnol soit tribun ?<br />
- On m'a accordé la citoyenneté romaine, puis Marc-Aurèle...<br />
- L'empereur ?<br />
- Oui. Il a arrangé une adoption par une famille sénatoriale pour que je sois promu au-<strong>de</strong>là du gra<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
centurion.<br />
- Vous connaissez Marc-Aurèle ?<br />
- Oui, Monsieur. Je l'ai rencontré à <strong>de</strong> nombreuses reprises.<br />
Marcus acquiesça pensivement, ses yeux plissés évaluant <strong>Maximus</strong>.<br />
- Il doit penser beaucoup <strong>de</strong> bien <strong>de</strong> vous.<br />
- C'est une admiration mutuelle, croyez-moi. C'est le meilleur homme que j'ai jamais rencontré.<br />
- Prends encore <strong>de</strong> l'agneau, <strong>Maximus</strong>. Encore <strong>de</strong>s pickles ?, proposa Titus.<br />
- Non, Titus, ça va très bien. Merci. Je ne suis pas habitué à manger ce genre <strong>de</strong> nourriture.<br />
- Ils ne vous nourrissent pas bien à l'armée ?, <strong>de</strong>manda Flora.<br />
- Ils nous nourrissent très bien mais la nourriture est vraiment simple. Ce repas est au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> tout ce que<br />
j'ai pu voir <strong>de</strong>puis longtemps et je vous remercie <strong>de</strong> m'avoir invité ce soir.<br />
Persius intervint :<br />
- Olivia n'a rien fait d'autre que parler <strong>de</strong> vous pendant une semaine. Elle avait hâte que vous...oouff !<br />
Titus lui donna un coup <strong>de</strong> cou<strong>de</strong> en plein dans l'estomac. <strong>Maximus</strong> ne put s'empêcher <strong>de</strong> jeter un oeil à<br />
Olivia qui foudroya son frère du regard. Refusant d'être intimidée, elle tourna ensuite la tête et rencontra le<br />
regard <strong>de</strong> <strong>Maximus</strong>. Marcus prit à nouveau l'initiative <strong>de</strong> la conversation.<br />
- Où avez-vous été stationné, <strong>Maximus</strong> ?<br />
- En Germanie. Il se tourna vers le patriarche. J'ai servi là-bas durant <strong>de</strong> nombreuses années.<br />
- Vous êtes visiblement loin <strong>de</strong> la retraite...<br />
- Oui, je dois y retourner. Je suis juste en permission pour une courte pério<strong>de</strong>. Il y avait une pointe <strong>de</strong><br />
regret sincère dans sa voix. J'espère commencer à reconstruire ma maison bientôt et je nettoie la terre. Un<br />
jour, je veux revenir ici pour...<br />
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