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Enver Hoxha - Les khrouchtchéviens - communisme-bolchevisme

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«Nous n'avons réalisé ni ne réaliserons les obligations qui nous ont été fixées dans les charbonnages.<br />

Nous ne pouvons accomplir notre plan, il est trop chargé, il nous faut le réduire. <strong>Les</strong> mineurs vivent<br />

mal, ils font un travail harassant.»<br />

Quand il eut terminé son intervention, Gerö, Ulbricht et Dej se levèrent tour à tour et dirent pis que<br />

pendre à l'adresse des Polonais. L'atmosphère s'échauffa dangereusement.<br />

«Si vous voulez du coke, investissez en Pologne, protestait Ochab. Nous devons améliorer les<br />

conditions de vie de nos ouvriers, la situation en est arrivée au point qu'ils se mettent en grève et<br />

abandonnent les mines...<br />

— Et où devrions-nous investir d'abord ?! demandaient les autres. Dans les aciéries d'Union soviétique<br />

ou dans vos charbonnages ?!<br />

— Nous devons étudier ces problèmes, disait Khrouchtchev, essayant de calmer les esprits. Quant à la<br />

question de la main-d'œuvre, si vos travailleurs à vous, Polonais, ne vous suffisent pas ou s'ils s'en<br />

vont, nous pouvons vous en envoyer d'autres pays».<br />

Cette intervention fit bondir Ochab.<br />

«Ce n'est pas juste, s'écriait-il. Vous devez nous aider, nous ne rentrons pas en Pologne si cette affaire<br />

n'est pas réglée. Ou bien réduisez les chiffres du plan, ou bien augmentez les investissements...<br />

— Que les décisions prises soient exécutées, lançait Dej.<br />

— Oui, les décisions ne sont pas exécutées, dit Gerö, jetant de l'huile sur le feu. Nous avons quelques<br />

usines que l'on nous a recommandé d'affecter à la fabrication d'armes et d'équipements spéciaux, mais<br />

personne ne nous achète ces produits.<br />

— Pour les nôtres non plus, nous ne trouvons pas acheteur, s'écria à nouveau Ochab, que devrionsnous<br />

en faire ?!<br />

— Ne parlons pas comme des directeurs d'usine, lança Khrouchtchev à Ochab. Ce n'est pas une façon<br />

juste de discuter. Il faut avoir en vue la rentabilité. Pour notre part, nous avons modifié l'orientation de<br />

beaucoup de nos usines. Par exemple, nous avons converti plusieurs usines d'armements en usines<br />

pour la production de pompes à eau. J'ai quelques idées sur ces problèmes», ajouta-t-il et il se mit à<br />

lâcher de ces «perles» qu'il avait constamment à la bouche:<br />

«Pour certaines productions industrielles, dit-il entre autres, nous devons faire comme a fait Hitler.<br />

L'Allemagne d'alors était seule et il lui fit produire des tas de choses. Nous devons étudier cette<br />

expérience et monter nous aussi des entreprises communes pour certains produits, les armes, par<br />

exemple».<br />

Nous ne pouvions en croire nos oreilles ! Se pouvait-il que le Premier secrétaire du Comité central du<br />

Parti communiste de l'Union soviétique voulût s'instruire de l'expérience de Hitler et la recommandât<br />

aussi à autrui ?! Mais c'était bien le cours que prenaient les choses. <strong>Les</strong> autres écoutaient et opinaient<br />

du bonnet.<br />

«Vous devez nous fournir des projets, répliqua Ochab.<br />

— Vous ne méritez pas d'en avoir, s'écria Khrouchtchev en colère, car l'Occident vous les enlève.<br />

Nous vous avons passé le brevet d'un avion et les capitalistes vous l'ont volé.<br />

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