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Enver Hoxha - Les khrouchtchéviens - communisme-bolchevisme

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Deux décennies se sont écoulées depuis l'époque où se tint la Conférence des 81 partis communistes et<br />

ouvriers du monde, qui est entrée et demeurera dans l'histoire comme l'un des événements les plus<br />

importants dans la lutte livrée entre le marxisme-léninisme et l'opportunisme. A cette conférence,<br />

notre Parti ouvrit le feu contre le groupe révisionniste de Khrouchtchev qui dominait en Union<br />

soviétique et qui s'efforçait de toutes les manières de soumettre et d'engager dans sa voie de trahison<br />

tout le mouvement communiste international, tous les partis communistes et ouvriers du monde.<br />

Notre attaque ouverte et conforme aux principes contre le révisionnisme moderne khrouchtchévien à la<br />

Conférence de novembre 1960 n'était pas une action fortuite. C'était au contraire le prolongement<br />

logique des attitudes marxistes-léninistes que le Parti du Travail d'Albanie n'avait cessé d'observer,<br />

c'était le passage à une phase nouvelle, supérieure, de la lutte que notre Parti menait depuis longtemps<br />

pour la défense et l'application conséquente du marxisme-léninisme.<br />

<strong>Les</strong> relations du Parti du Travail d'Albanie avec le Parti communiste de l'Union soviétique, depuis<br />

l'époque où les <strong>khrouchtchéviens</strong> prirent le pouvoir et jusqu'au moment où nous nous dressâmes face à<br />

eux, suivirent un processus complexe, sinueux, jalonné de périodes d'aggravation ou de normalisation<br />

temporaires. Ce fut là un processus de connaissance réciproque à travers la lutte, les heurts,<br />

l'affrontement incessant des points de vue. Depuis l'accession au pouvoir des putschistes révisionnistes<br />

<strong>khrouchtchéviens</strong>, notre Parti, se fondant sur les événements qui se déroulaient là-bas, sur certaines<br />

attitudes et certains actes, au début mal définis, mais qui, progressivement, se concrétisaient,<br />

commença à sentir la nocivité de cette clique de renégats, camouflée derrière une tapageuse<br />

démagogie pseudo-marxiste, et à comprendre qu'elle devenait un grand péril aussi bien pour la cause<br />

de la révolution et du socialisme en général que pour notre pays.<br />

Nous observions de plus en plus que les points de vue et les prises de position de Nikita Khrouchtchev<br />

sur des questions importantes du mouvement communiste international et du camp socialiste<br />

différaient des nôtres. Le XX e Congrès du P.C.U.S. en particulier fut l'événement qui nous fit prendre<br />

position contre Khrouchtchev et les <strong>khrouchtchéviens</strong>. En marxistes-léninistes et dans la voie<br />

marxiste-léniniste, nous avions, à l'occasion, fait part aux dirigeants soviétiques de nos réserves et de<br />

nos oppositions relatives à leurs attitudes conciliantes envers les révisionnistes yougoslaves, à<br />

beaucoup d'aspects de leur politique étrangère qui s'écartait des principes, à nombre de leurs attitudes<br />

et actions erronées et nullement marxistes sur les grandes questions internationales, etc. De leur côté,<br />

en dépit parfois de quelque prétendu recul, ils poursuivaient dans leur voie, alors que nous, rejetant<br />

leurs suggestions, nous soutenions nos vues et appliquions notre politique extérieure et intérieure.<br />

Il s'ensuivit qu'avec le temps nous en vînmes à mieux connaître nos positions respectives et que des<br />

deux côtés la confiance s'évanouit. Pour notre part, nous préservions notre amitié avec l'Union<br />

soviétique, avec son peuple, nous continuions de construire le socialisme selon les enseignements de<br />

Lénine et de Staline, nous soutenions comme auparavant le grand Staline et son oeuvre et combattions<br />

sans défaillance le révisionnisme yougoslave. Mais nos doutes à propos des révisionnistes soviétiques<br />

allaient croissant et s'approfondissant de jour en jour, car il n'était pas de jour où Khrouchtchev et<br />

consorts n'agissaient en opposition avec le marxisme-léninisme.<br />

Khrouchtchev était au courant de nos réserves à l'égard du XX e Congrès et de la politique qu'il<br />

pratiquait avec les titistes, l'impérialisme, etc., mais sa tactique consistait à ne pas se hâter d'envenimer<br />

la situation avec nous, Albanais. Il comptait profiter de l'amitié que nous témoignions à l'Union<br />

soviétique, pour prendre la citadelle albanaise de l'intérieur et nous mettre dans le sac tout à la fois par<br />

des sourires et des menaces, par l'octroi de certains crédits tronqués et par des pressions et des blocus.<br />

Khrouchtchev et les <strong>khrouchtchéviens</strong> pensaient : «Nous connaissons les Albanais, et si entêtés et<br />

emportés qu'ils Soient, ils n'ont où se rabattre, car nous les avons cloués et, s'ils font des manières, s'ils<br />

se montrent indociles, nous grincerons alors des dents, nous les bloquerons, les boycotterons et<br />

renverserons tous ceux d'entre eux qui s'opposeront à nous».<br />

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