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La réforme du gouvernement n'est pas convaincante en matière de ressources nouvelles.<br />
MAIRIE DE BAGNEUX - GONSEIL MUNICIPAL - NSEIUIN 2010<br />
7/41<br />
L'augmentation de 1 % de la dernière tranche d'impôt sur le revenu, passant de 40 à 41 %, ne<br />
serait-ce la gravité de la situation, prêterait à sourire tant le ressenti des Français est fait<br />
d'écœurement et d'incompréhension.<br />
Le même constat est fait également pour l'augmentation restreinte à 1 % du taux de prélèvement sur<br />
les revenus du capital à peine esquissé en réalité.<br />
En vérité, là où les Français attendaient que les hauts revenus et ceux du capital, c'est-à-dire les<br />
plus favorisés, apportent leur contribution significative, ils sont à peine touchés par la réforme et<br />
contribueront pour seulement à peine 15 % des efforts qui seront fournis en 2020.<br />
Encore une fois, l'équilibre entre le bas et le haut de la pyramide sociale n'est pas équitable.<br />
Quant à l'effort apporté sur une politique pour la production et le travail, et l'encouragement à la<br />
création d'emplois, celui-ci est quasiment absent du projet de réformes proposées.<br />
L'objectif poursuivi par l'Etat est celui d'un retour à l'équilibre en 2018.<br />
Les déficits accumulés durant la période 2011-2018 seront intégralement transférés à la Caisse<br />
d’Amortissement de la Dette Sociale (CADES), qui aura la propriété des actifs et des ressources du<br />
Fonds de réserve des retraites. L’utilisation du Fonds de réserve des retraites pour éponger les<br />
déficits actuels constitue une grave remise en cause de la solidarité intergénérationnelle.<br />
Cette utilisation est la conséquence directe du déséquilibre en matière de ressources nouvelles. La<br />
France mettait de côté des sommes importantes pour faire face au déséquilibre du papy-boom et on<br />
était encore loin de l’objectif fixé.<br />
Liquider le FRR aujourd'hui, c'est créer de nouveaux déficits demain avec la perspective de<br />
nouvelles réformes qui pénaliseront à nouveau un peu plus les salariés.<br />
Cette « épargne nationale va être immédiatement utilisée » et c'est encore le choix du court terme<br />
sur le long terme.<br />
La réforme est injuste pour les salariés et nous ne sommes pas les seuls à le dire.<br />
La décision la plus injuste et inacceptable pour nous, c'est la modification du seuil des 65 ans qui<br />
permettait de liquider sa retraite, avec les droits acquis, même pour ceux qui ont des carrières<br />
incomplètes, sans pénalisation. C'était un filet de sécurité !<br />
Cette disposition, qui peut être considérée comme un acquis, concerne les salariés les moins<br />
favorisés :<br />
- ceux qui ont galéré<br />
- notamment les femmes qui voient l'âge du départ sans abattement reculer de 65 à 67 ans<br />
entre 2016 et 2023,<br />
- ceux qui sont sans emploi au moment où ils partent à la retraite : ils sont amenés à rester au<br />
chômage, en maladie ou en invalidité plus longtemps avec des allocations plus faibles que<br />
leurs droits à la retraite. N'est-ce pas là un artifice comptable pour masquer un transfert<br />
des charges des caisses de retraite vers les caisses d'indemnisation du chômage ?<br />
Or, ce déplacement de 65 à 67 ans est, pour nous, profondément injuste.<br />
Il atteint les plus faibles et nous savons bien que les années, après 65 ans, ne sont pas celles après<br />
60 ans.<br />
On avance en âge, comment pourrait-on réellement en profiter ? Nous pensons aussi qu'il est<br />
absolument nécessaire d'avoir une meilleure prise en compte des carrières morcelées et de la