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– Quoi ?
Un éclair argenté passa devant mes yeux. Des clés.
– Notre maison.
Je le dévisageai, puis je regardai les clés.
– Notre maison ?
– Dans le nouveau lotissement. Elle est prête. J’ai demandé à Logan si je pouvais aller la voir et il m’a
donné les clés. Je suis sûre que je pourrais en obtenir un autre jeu pour toi.
– Notre... notre maison ? bégayai-je à nouveau.
– Oui, Calla, sourit-il. L’endroit où nous vivrons ensemble après l’union. Quand nous serons le couple
alpha. Tu as oublié comment ça fonctionnait ?
– Tu veux y aller ce soir ?
– Juste pour jeter un coup d’œil.
– Et Logan est d’accord ?
– Logan n’a pas besoin de savoir que je t’y ai amenée, dit-il en agitant les clés sous mon nez. Et puis,
tu n’es pas curieuse ?
– Un peu.
J’étais surtout curieuse de savoir ce que Ren comptait faire quand nous serions là-bas.
Il sourit, repassa le bras autour de ma taille.
– Et tu me ramèneras chez moi juste après ? demandai-je en plissant les yeux.
– Si c’est ce que tu veux, répondit-il avec douceur, en passant le pouce sur ma pommette. Mais je
serais tenté de voir si je peux te convaincre d’arrêter de te comporter comme la grande dame que ta mère
voudrait que tu sois.
– Alors tu l’as entendue ? grommelai-je, rougissante.
Comme si je voulais être une dame, et prétendre ne rien ressentir d’autre que mon sens du devoir.
– Je ne peux pas lui reprocher de vouloir protéger ta vertu, dit-il en souriant. J’aimerais être dans ses
bonnes grâces, mais en attendant on pourrait peut-être faire une petite soirée pyjama dans notre nouvelle
maison. Ce serait notre secret. Je te promets que je ne dirai rien à personne.
Je lui ai donné un petit coup de pied dans le tibia.
– Je ne te crois pas. Arrête.
– À moins que tu préfères l’effet de surprise, continua-t-il, impitoyable. Je suis plutôt agile. Je parie
que je pourrais monter sur ton toit et me faufiler par la fenêtre de ta chambre un de ces jours.
Je me figeai dans ses bras.
– Tu n’oserais pas.
– Non, c’est vrai, lança-t-il en riant. Sauf si tu me le demandais.
Les battements rapides de mon cœur ne s’accordaient pas au rythme lent de la chanson de Neville.
– C’est là qu’est ta place, Calla, dit-il en me serrant contre lui et en relevant mon menton. Avec moi.
Dis-moi que c’est ce que tu veux.
Je ne pouvais détacher mon regard du sien.
– Ce que je veux ?
– Oui. Tout ce que tu veux, je te le donnerai. Toujours. Je te le promets. Dis-moi seulement une chose.
– Quoi ?
– Que c’est ça que tu veux, nous, ajouta-t-il d’une voix si basse que je faillis ne pas l’entendre. Qu’un
jour, tu m’aimeras.
Mes mains se mirent à trembler autour de son cou.
– Ren, tu sais que nous allons être ensemble. Nous le savons tous les deux depuis longtemps.
Il me regarda avec dureté.
– Ce n’est pas ce dont je parle.