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– Nous sommes invités à une fête à l’Éden vendredi soir.
– Waouh, fit-il en donnant un coup de coude à Ansel.
– Mais je ne veux pas que ce soit les Bane qui mènent la barque, ajoutai-je. L’Éden appartient au
territoire d’Efron. À leur territoire.
Bryn se pencha vers moi mais c’était les autres Nightshade qu’elle regardait, leur montrant les dents.
– Elle a raison. Ren ne peut pas contrôler l’unification.
– Ce ne sera pas le cas, dis-je. Je vais continuer à le faire douter. Il a toujours été trop sûr de lui.
Mes amis ont ri en hochant la tête.
– J’ai besoin que vous me suiviez et que vous jouiez le jeu… Même si je fais quelque chose qui vous
paraît… choquant.
Mason tapota des doigts sur la table. Ansel pencha la tête. Bryn se contenta d’opiner. J’ai regardé Fey
qui mâchait bruyamment sa pomme.
– C’est toi l’alpha, Cal, rétorqua-t-elle, la bouche pleine. Mais je tiens à préciser que je déteste
Sabine. C’est une sale garce.
– Elle est peut-être sympa quand on la connaît, ajouta Ansel.
Fey le foudroya du regard et il se recroquevilla sur sa chaise.
– Alors nous sommes d’accord ? demandai-je en me redressant.
Ils ont tous hoché la tête, Mason avec enthousiasme, Fey en dernier.
– OK, les amis. Bon, c’est l’heure des braves, lançai-je en me tournant vers les Bane. Hé, Ren !
Celui-ci interrompit sa conversation avec Sabine, qui prit un air indigné. Il haussa les sourcils, mais se
composa rapidement une expression de respect indifférent.
– Oui ?
– On rassemble nos tables ?
J’ai entendu Fey jurer dans sa barbe. Mon sourire s’est élargi quand j’ai remarqué que Ren n’avait pu
retenir un sursaut.
– Bien sûr !
Il jeta un coup d’œil à Dax et désigna notre table de la tête.
Le robuste élève de terminale s’approcha de nous et attrapa notre table avec une main. Il la tira et le
métal racla contre le carrelage, produisant un bruit horrible. Tout le monde se retourna vers nous en
entendant ce chahut. Les visages des Gardiens trahissaient leur surprise et des murmures intéressés
s’élevèrent.
Bien. Autant que Lumine et Efron soient au courant le plus vite possible.
Mason s’était déjà levé. Il rapprocha sa chaise de celle de Neville, qui, quoique visiblement surpris,
lui sourit et se poussa pour lui faire de la place. Mason fit signe à Ansel d’approcher. Mon frère le
rejoignit en trottinant joyeusement, et Neville l’accueillit en lui tendant la main.
Eh bien ! Je ne m’étais pas attendue à ce que ce soit aussi facile.
Sabine recula lorsque Fey apporta sa chaise. Fey lui rendit son regard mauvais, et s’assit aussi loin
d’elle que possible.
Bon, peut-être pas si facile que cela.
– Calla ? demanda Bryn, qui attendait à côté de moi.
– Fey a besoin de soutien moral. Et peut-être aussi d’une camisole de force. Assieds-toi à côté d’elle.
Je n’ai pas quitté Ren des yeux. Il s’est penché vers Dax. J’ai vu ses lèvres remuer mais je ne pouvais
pas l’entendre. Dax s’est raidi. Ren a posé la main sur son épaule, mais Dax s’est dégagé en se levant.
Le loup aux larges épaules est passé devant moi d’un pas nonchalant, a pris ma chaise et est allé la
poser à côté de Bryn et de Fey. J’ai hoché la tête et elles se sont déplacées de mauvaise grâce pour
laisser de la place à l’imposant Bane. Ren m’a indiqué la chaise à côté de la sienne.
J’ai pris mon déjeuner et je me suis assise sur le siège vide. Sabine s’est mise à bouder. Cosette m’a