25.06.2013 Views

« L'état des lieux des discriminations en France» - Adheos

« L'état des lieux des discriminations en France» - Adheos

« L'état des lieux des discriminations en France» - Adheos

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

- écarte une personne d’une procédure de recrutem<strong>en</strong>t ou de l'accès à un stage ou à<br />

une période de formation <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> raison d’un critère prohibé<br />

- sanctionne, lic<strong>en</strong>cie un salarié <strong>en</strong> raison d’un critère prohibé<br />

- fait l'objet d'une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, telle que définie à<br />

l'article 1er de la loi n° 2008-496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions<br />

d'adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les<br />

<strong>discriminations</strong>, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> matière de rémunération, au s<strong>en</strong>s de l'article L. 3221-3, de<br />

mesures d'intéressem<strong>en</strong>t ou de distribution d'actions, de formation, de reclassem<strong>en</strong>t,<br />

d'affectation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation<br />

ou de r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t de contrat » <strong>en</strong> raison <strong>des</strong> critères prohibés.<br />

- l’harcèlem<strong>en</strong>t moral ou sexuel <strong>en</strong> raison <strong>des</strong> critères prohibés et l’injonction à<br />

discriminer (art. 1 de la loi n° 2008-496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions<br />

d'adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les<br />

<strong>discriminations</strong>).<br />

A intérêt à agir la victime d’un comportem<strong>en</strong>t discriminatoire aussi bi<strong>en</strong> à l’égard <strong>des</strong><br />

employeurs de droit privé et <strong>des</strong> salariés qui travaill<strong>en</strong>t dans les conditions de droit privé,<br />

qu’à l’égard du personnel <strong>des</strong> personnes publiques employé dans les conditions du droit<br />

privé.<br />

La victime du comportem<strong>en</strong>t discriminatoire bénéficie d’un aménagem<strong>en</strong>t de la charge<br />

de la preuve : le demandeur doit uniquem<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>ter <strong>«</strong> <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts de fait laissant<br />

supposer l'exist<strong>en</strong>ce d'une discrimination directe ou indirecte » (art. 1134 -1 du Code du<br />

travail). La partie déf<strong>en</strong>deresse – l’employeur ou les autres salariés – est de son côté t<strong>en</strong>ue<br />

<strong>«</strong> de prouver que sa décision est justifiée par <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts objectifs étrangers à toute<br />

discrimination ». La chambre sociale confirme que ce dispositif <strong>«</strong> ne viole pas le principe<br />

de l’égalité <strong>des</strong> armes » (Cass. soc., 28 janv. 2010, n°08 -41.959) et est donc conforme au<br />

droit au procès équitable. Tous les moy<strong>en</strong>s de preuve – loyales - sont recevables. Le<br />

législateur t<strong>en</strong>te de protéger d’év<strong>en</strong>tuelles représailles le salarié témoin d’un acte de<br />

discrimination au sein de son <strong>en</strong>treprise (article L. 1132-3 du Code du travail).<br />

La sanction est l’annulation de toute disposition ou acte discriminatoire (art. L1132 -<br />

4 et art. L. 1134-4 du Code du travail). La victime peut aussi demander réparation du<br />

préjudice subi. La loi prévoit que <strong>«</strong> les dommages et intérêts répar<strong>en</strong>t l'<strong>en</strong>tier préjudice<br />

résultant de la discrimination, p<strong>en</strong>dant toute sa durée (art. L. 1134 -5, al. 3 du Code du<br />

travail). Lorsqu’il s’agit d’une discrimination à l’embauche, l’annulation de la décision<br />

n’aboutit pas toutefois à l’embauche de la personne discriminée. Le contraire constituerait<br />

une atteinte à la liberté de conclure un contrat. Dans ce cas là, la victime de la<br />

discrimination doit se cont<strong>en</strong>ter de la réparation du préjudice subi.<br />

L’action <strong>en</strong> réparation du préjudice résultant d’une discrimination se prescrit par cinq<br />

ans à compter de la révélation de la discrimination (art. 1134 -5 du Code du travail). Le<br />

texte précise, de plus, que <strong>«</strong> ce délai n'est pas susceptible d'aménagem<strong>en</strong>t conv<strong>en</strong>tionnel »<br />

Page 36

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!