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Boyle et Hooke sur les causes finales - Savoirs Textes Langage

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[XVII] BULLETIN CARTÉSIEN XXXII 163<br />

III. Quelques données nouvel<strong>les</strong> <strong>sur</strong> Helena Jans<br />

Jusqu’ici on ignorait pratiquement tout d’Helena Jans, la mère de l’enfant<br />

naturel de Descartes. Celui-ci la connut sans doute lorsqu’au printemps 1634 il<br />

déménagea de Deventer, où il avait passé près de deux ans pour écrire son Monde,<br />

pour rentrer à Amsterdam, où il devait s’établir chez Thomas Sergeant (né en 1585),<br />

libraire anglais qui habitait dans la Westerkerkstraat 21 . Helena Jans y était servante.<br />

Selon Baill<strong>et</strong>, se réclamant d’une confidence personnelle de Descartes à Clerselier, la<br />

conception de Francine ¢ le nom de l’enfant ¢ eut lieu le dimanche 15 octobre 1634 à<br />

Amsterdam, la naissance le 9/19 juill<strong>et</strong> 1635 à Deventer <strong>et</strong> le baptême le 28 juill<strong>et</strong>/7<br />

août suivant, également à Deventer 22 . Toujours selon Baill<strong>et</strong>, Francine mourut le 7<br />

septembre 1641 à Amersfoort 23 .<br />

On peut présumer que Descartes n’a pas totalement rompu avec la mère,nidu<br />

reste avec l’enfant. Une l<strong>et</strong>tre à un inconnu du 30 août 1637 suggère en eff<strong>et</strong> que<br />

Descartes a tâché de <strong>les</strong> faire venir près delui:l’enfant, qu’il appelle « sa nièce »,<br />

pourrait être accueillie dans le ménage de son « hôtesse », tandis qu’Helena y pourrait<br />

travailler comme servante. Concernant <strong>les</strong> frais, Descartes se serait déjà entendu avec<br />

son hôtesse, qui lui avait dit « qu’il luy estoit indifferent si elle avoit un enfant de plus<br />

ou de moins à gouverner » 24 . Descartes demeurait alors « près d’Alkmaar », peutêtre<br />

à Egmond. Il s’y était établiaudébut de mai 1637 <strong>et</strong> devait y rester jusqu’en<br />

1639 25 .<br />

Une minute de notaire, signée par Descartes, en tant que témoin, nous perm<strong>et</strong><br />

probablement de compléter ce dossier. Il s’agit d’un acte de mariage passé le 4 mai<br />

1644 à Leyde 26 . Le nom de la future mariée est Helena Jans (résidant à Egmond), le<br />

futur mari étant Jan Jansz van Wel, fils mineur de Jan Thomasz van Wel, d’Egmond<br />

également. Le notaire était François Doude (ca 1617-1664). Les autres témoins<br />

étaient Jan Willemsz Ruysch, oncle 27 de la mariée, <strong>et</strong> Isaac van Hoeck, « marchand<br />

de Leyde ». Helena signe de son nom compl<strong>et</strong> : Helena Jansdr (« Hélène fille de<br />

Jean ») van der Strom. L’acte stipule que <strong>les</strong> biens apportés par l’un <strong>et</strong> par l’autre<br />

21. Descartes à Mersenne, 15 mai 1634, AT I, 299 / CM IV, 146. Gustave Cohen a établi que<br />

l’adresse actuelle est Westermarkt 6 (Écrivains français en Hollande dans la première moitié<br />

du xvii e siècle, La Haye, Nijhoff, 1921, p. 481-482).<br />

22. Pour une reproduction de l’enregistrement dans le livre de baptêmes, voir Cohen,<br />

Écrivains,p.xxxix.<br />

23. Baill<strong>et</strong>, Vie de Mr Des-Cartes, Paris, Horthemels, 1692, t. II, p. 90. La vraie date<br />

pourrait être le 17 septembre, étant donné qu’à Amersfoort on adoptait le calendrier julien.<br />

24. Descartes à ***, 30 août 1637, AT I, 393-395.<br />

25. Le 20 mai 1637, Descartes écrit une l<strong>et</strong>tre de condoléances à Huygens, lui disant qu’il<br />

est « prèsd’Alcmaer, sans y estre » (AT I, 643). D’après une l<strong>et</strong>tre à Colvius du 14 juin, Descartes<br />

était absent de Leyde depuis six semaines, ce qui placerait son départ pour la région d’Alkmaar<br />

au début du mois de mai (AT I, 379). La première l<strong>et</strong>tre depuis Santpoort date du 29 janvier<br />

1639 (AT II, 675-676). Il y reste jusqu’au printemps 1640. Aucune des l<strong>et</strong>tres de la période<br />

1637-1638 ne donne une adresse précise.<br />

26. Leyde, Gemeentearchief, ‘Inventaris van de oude notariële archieven van Leiden 1564-<br />

1811′ , inv. no. 622.<br />

27. Leçon conjecturale, l’écriture étant très serrée.

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