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Boyle et Hooke sur les causes finales - Savoirs Textes Langage

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[XLI] BULLETIN CARTÉSIEN XXXII 187<br />

correspondance de D. : on y découvre une véritable stratégie épistolaire, réservant<br />

aux proches l’expression exacte <strong>et</strong> entière de sa pensée, <strong>et</strong> usant avec <strong>les</strong><br />

adversaires de prudence <strong>et</strong> de dissimulation ¢ quand il n’en vient pas (avec<br />

Hobbes) au refus total du commerce intellectuel. Enfin, la postface de Daniele<br />

Gambarara (« Postfazione. Quando nel linguaggio si spengono le passioni »,<br />

p. 177-190, 3.3.52) inscrit l’expression des passions dans deux langages possib<strong>les</strong><br />

¢ l’écriture dialogique, qui ne produit pas de vérités nouvel<strong>les</strong> mais peut persuader<br />

autrui, <strong>et</strong> l’écriture diagrammatique, initiée par géomètres <strong>et</strong> astronomes, qui<br />

perm<strong>et</strong> la découverte de nouvel<strong>les</strong> connaissances.<br />

P.-F. M.<br />

3.1.2. Bourgeois (Bernard) & Hav<strong>et</strong> (Jacques), L’esprit cartésien, Paris, Vrin,<br />

Bibliothèque d’histoire de la philosophie, nouvelle série, 2000, 176 p. [avec<br />

un CD-Rom présentant la version intégrale des actes du congrès (1262 p.<br />

imprimab<strong>les</strong> ; lorsqu’il y a une double indication, la pagination renvoie d’abord<br />

au livre, ensuite au CD-Rom, sinon au seul CD-Rom)]. Comme l’indique<br />

son titre, ce volume est issu du Congrès organisé en 1996 par l’Association<br />

des Sociétés de Philosophie de Langue Française pour le IV e Centenaire de<br />

Descartes. Il rassemble <strong>les</strong> six conférences plénières de ce Congrès (dues<br />

à J.-M. Beyssade, S. Bachir Diagne, F. Duchesneau, N. Grimaldi, H. Ishiguro<br />

<strong>et</strong> J.-L. Marion), augmentées d’un exposé de G. Rodis-Lewis, <strong>et</strong> <strong>les</strong> six communications<br />

de l’ «Hommage international à Descartes » qui clôturait le congrès<br />

(contributions de K. Cramer, A. Dekany, S. Gaukroger, S.-H. Kim, G. Sanhueza,<br />

<strong>et</strong> M. Spallanzani). Un cédérom joint au volume regroupe, outre ces mêmes<br />

textes, l’ensemble des communications prononcées dans <strong>les</strong> huit sections du<br />

congrès.<br />

En dépit de la disparité de propos <strong>et</strong> de statut qui se remarque entre <strong>les</strong> deux<br />

séries de contributions ici rassemblées, ce volume au format réduit présente <strong>sur</strong><br />

l’œuvre <strong>et</strong> <strong>sur</strong> l’héritage de D. une grande diversité d’éclairages, souvent proposés<br />

de la manière la plus magistrale.<br />

Cherchant un nom pour emblématiser « l’entreprise immense de Descartes »,<br />

J.-M. Beyssade (« Ordre <strong>et</strong> me<strong>sur</strong>e : Descartes aux limites de la raison », p. 9-21,<br />

3.1.25, voir aussi la recension au n o 2.1.3 dans le présent BC)s’arrête <strong>sur</strong> celui de<br />

mathesis universalis, qui n’aura jamais pour équivalent celui de géométrie, mais<br />

seulement celui de science universelle <strong>et</strong> celui de méthode. Au titre de l’obj<strong>et</strong> de<br />

c<strong>et</strong>te mathesis,l’A. s’attarde <strong>sur</strong> le rapport entre ordre <strong>et</strong> me<strong>sur</strong>e, pour marquer<br />

que, « là où s’arrête la me<strong>sur</strong>e, il y a encore place pour l’ordre » ; ainsi dans la<br />

métaphysique, domaine des indivisib<strong>les</strong> (Dieu, l’ego, lavérité). La métaphysique,<br />

« lieu d’une autocritique de la raison », « découvre un ordre sans me<strong>sur</strong>e <strong>et</strong><br />

au-delà de toute me<strong>sur</strong>e, à quoi se me<strong>sur</strong>e l’ordre du me<strong>sur</strong>able, <strong>et</strong>, partant, la<br />

raison dans son exercice ordinaire » (p. 21).<br />

Quel rapport doit être conçu entre la raison cartésienne <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te algèbre<br />

abstraite que G. Boole a nommée « mathématique de l’esprit » ?C’est l’obj<strong>et</strong> de la<br />

conférence de S. Bachir Diagne (« Esprit cartésien <strong>et</strong> mathématique de l’esprit »,<br />

p. 23-33, 3.3.36), qui évoque à la fois le gain de généralité <strong>et</strong> d’ «uniformité »<br />

apporté par <strong>les</strong> procédures algébriques de la géométrie cartésienne, <strong>et</strong> le maintien

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