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Boyle et Hooke sur les causes finales - Savoirs Textes Langage

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[XXXIII] BULLETIN CARTÉSIEN XXXII 179<br />

Vallon, 1994, 3.2.69) ;« La question de la vérité dans la philosophie de Descartes<br />

» (p. 454-491, reprise de l’art. paru dans La vérité, R. Quilliot, éd., 1997,<br />

3.1.108) ;« Descartes <strong>et</strong> la politique » p. 492-509 ; « Représenter <strong>les</strong> passions »,<br />

p. 510-531. L’ensemble est encadré d’une introduction <strong>et</strong> d’une conclusion inédites<br />

(c<strong>et</strong>te dernière <strong>sur</strong> « Le partage de la succession cartésienne » p. 532-545).<br />

À travers l’ensemble de ces études, l’A. a voulu « considérer la philosophie<br />

cartésienne non comme un système mais comme une activité, comme une pensée<br />

qui non seulement s’est attaquée aux problèmes essentiels de la pensée humaine,<br />

mais est parvenue à des solutions précises <strong>et</strong> cohérentes de ces problèmes »<br />

(p. 23) ; ainsi, « le cartésianisme n’est pas l’obj<strong>et</strong> d’un intérêt antiquaire, mais<br />

quelque chose qui concerne chacun de nous dans ce qu’ilad’universel <strong>et</strong> de plus<br />

propre en tant qu’être pensant » (ibid.). De fait, avec une rigueur <strong>et</strong> une densité<br />

rares, l’ouvrage de synthèse publié en 1986 opérait <strong>sur</strong> une série de thèmes-clés ¢<br />

proj<strong>et</strong> de la méthode, sens du mécanisme, statut de l’idée d’infini, éléments<br />

fondamentaux de la morale ¢ une véritable reprise méditative, capable de restituer<br />

à l’entreprise cartésienne, en même temps que sa dimension d’expérience,<br />

ses exigences constituantes <strong>et</strong> sa puissance affirmative. La série d’études rassemblées<br />

dans la seconde partie du présent volume forme en quelque sorte la<br />

contre-épreuve de c<strong>et</strong>te synthèse : elle donne occasion de voir « la diversité <strong>et</strong> la<br />

variété des obj<strong>et</strong>s », comme l’A. l’écrit contre Bergson, « non pas se réduire<br />

comme une peau de chagrin mais se disposer comme d’eux-mêmes le long des<br />

grandes lignes d’une pensée » (p. 266).<br />

En l’espèce, « le fil conducteur de la pensée cartésienne, l’idéed’où tout part<br />

<strong>et</strong> où tout aboutit est celle de la liberté »,idée que l’A. caractérise comme<br />

« parfaitement claire <strong>et</strong> distincte », <strong>et</strong>à laquelle s’attache en conséquence un<br />

authentique « pouvoir d’explication <strong>et</strong> de compréhension » (p. 9-10). Ainsi<br />

l’ample étude <strong>sur</strong> « Mécanisme <strong>et</strong> finalité : corps-machine, corps humain »<br />

souligne-t-elle que, l’union de l’âme <strong>et</strong> du corps étant « davantage une union pour<br />

qu’une union de deux substances » (p. 291), « on ne peut parler d’aucun diktat du<br />

corps <strong>sur</strong> l’âme » : tout indique « la vicariance des fonctions [du corps], c’est-àdire<br />

la possibilité pour l’âme de <strong>les</strong> utiliser en vue d’une fin qu’elle choisit<br />

librement » (p. 300). Aussi bien, ajoute l’étude <strong>sur</strong> « L’institution de la nature »,<br />

« entre l’institution <strong>et</strong> l’acquisition, la différence est seulement temporelle : celle<br />

de la nature précède celle des hommes, <strong>et</strong> l’on conçoit aisément la possibilité<br />

d’une inversion » (p. 347). De fait, l’ «exigence technique » analysée dans « La<br />

signification de la technique dans le Discours de la méthode », repose elle-même,<br />

du point de vue métaphysique, « <strong>sur</strong> le caractère inéliminable <strong>et</strong> non imaginaire<br />

du possible (...) ; par où on voit en quoi le mécanisme diffère du déterminisme »,<br />

dans le cadre duquel l’action technique, spécifiquement humaine, ne semble pas<br />

avoir sa place » (p. 361). Le même souci de ménager à l’action humaine, qui est<br />

d’abord pensée, sa réalité spécifique <strong>et</strong> entière expliquera encore « le rej<strong>et</strong> de<br />

l’histoire par la philosophie cartésienne » : « en refusant toute force ou toute<br />

cohésion interne au temps, Descartes récuse par avance l’idéed’une force passive,<br />

virtuelle ou inconsciente, sans laquelle l’idée de devenir perd sa signification »<br />

(p. 385). En examinant dans son inévitable inadéquation la comparaison de la<br />

puissance divine avec la puissance monarchique, telle qu’elle s’effectue d’abord

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