Boyle et Hooke sur les causes finales - Savoirs Textes Langage
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[XXXIX] BULLETIN CARTÉSIEN XXXII 185<br />
l’A. nous invite à prendre au sérieux la métaphysique cartésienne, dans la me<strong>sur</strong>e<br />
où elle cherche une garantie divine pour la vérité tout en en restant à l’ordre<br />
philosophique, <strong>et</strong> sans s’élever à l’ordre religieux comme le fait Pascal. On est<br />
donc impatient de savoir comment se développera concrètement c<strong>et</strong>te opération<br />
philosophique qui s’amorce ici, nommée À la recherche du Dieu perdu (p. 6). Les<br />
lecteurs japonais tireront, par ailleurs, un grand profit de la première version<br />
japonaise des deux textes, donnés en appendice, que l’A. a pris la peine de<br />
traduire <strong>et</strong> d’annoter soigneusement : (I) la L<strong>et</strong>tre de M. Descartes à M. Clerselier,<br />
servant de réponse à un recueil des principa<strong>les</strong> instances faites par Monsieur<br />
Gassendi contre <strong>les</strong> précédentes Réponses, 12 janvier 1646 (AT IX-1,<br />
202-217) <strong>et</strong> (II) un extrait concernant la nature des idées de la Recherche de la<br />
vérité de Malebranche (III, ii,1-7).<br />
2.2. CARTÉSIENS<br />
K. H.-H.<br />
2.2.10. Losonsky (Michael), Enlightenment and action from Descartes to Kant :<br />
passionate thought, Cambridge, University Press, 2001, xvii-221 p. L’A. s’intéresse<br />
aux différentes étapes qui, au xvii e siècle, ont progressivement contribuéà<br />
l’émergence de la « Kant’s conception of human enlightenment as som<strong>et</strong>hing<br />
that requires the public exercise of reason ». Partant du constat selon lequel Kant<br />
décrit l’état de minorité comme une tutelle dont la cause tient moins à l’insuffisance<br />
de l’entendement qu’à celle de la résolution de s’en servir, l’A. s’intéresse<br />
principalement au thème de l’irrésolution <strong>et</strong> à ses remèdes par la mise en<br />
évidence du rôle de la volonté <strong>et</strong> de ses liens avec la pensée chez <strong>les</strong> principaux<br />
philosophes qui ont contribué au processus historique étudié. Le premier chapitre<br />
de c<strong>et</strong>te reconstruction est consacréàune interprétation de D. (p. 12-41). En<br />
eff<strong>et</strong> le doute cartésien apparaît comme un acte de volonté (p. 15), tout comme le<br />
cogito en tant qu’il est une affirmation ou un jugement (p. 20). Dans la me<strong>sur</strong>e où<br />
« a voluntary mental action is a kind of mental event that can be known by<br />
introspection » (p. 25), l’A. se demande ensuite si le cogito est « a case of<br />
immediate self-awareness » <strong>et</strong>/ou « a propositional attitude » (p. 25-32), puis il<br />
montre que le cogito n’est pas une perception passive mais une penséedélibérée<br />
<strong>et</strong> volontaire (p. 32-38). Il établit enfin que ce sont <strong>les</strong> limites auxquel<strong>les</strong> se heurte<br />
notre liberté qui nous conduisent à avoir l’idée de Dieu (p. 38-39) <strong>et</strong> des choses<br />
extérieures (p. 39-40). Les principaux autres chapitres sont consacrés à Hobbes,<br />
Locke, Spinoza, <strong>et</strong> Leibniz. L’intérêt porté àHobbes (p. 42-71) est <strong>sur</strong>tout à<br />
chercher du côté de « the interdependant role of internal mental representations<br />
and external bodily behavior in Hobbes’s theory of mind ». Le chapitre <strong>sur</strong><br />
Spinoza (p. 132-157) insiste principalement <strong>sur</strong> le rôle quasi nul exercé par la<br />
volonté dans sa théorie de la connaissance depuis le Court Traité jusque dans<br />
l’Éthique.<br />
Il faut avouer que la dispersion dont fait preuve l’ouvrage nuit parfois à<br />
l’intelligibilité de l’ensemble, dès lors que <strong>les</strong> enjeux initiaux ne sont pas définis<br />
très clairement. On aurait aimé en particulier voir mieux précisé le rapport entre