26.06.2013 Views

La Symbolique des Archétypes dans la Mythologie Phénicienne

La Symbolique des Archétypes dans la Mythologie Phénicienne

La Symbolique des Archétypes dans la Mythologie Phénicienne

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>La</strong> <strong>Symbolique</strong> <strong>des</strong> <strong>Archétypes</strong> <strong>dans</strong> <strong>la</strong> <strong>Mythologie</strong> <strong>Phénicienne</strong><br />

Dr. Clovis Karam<br />

Lyon-France 1984<br />

© Copyright 2008<br />

comme elles sont ; respectons les opinions reçues sur le compte <strong>des</strong> Dieux, et<br />

leurs symboles ainsi que leurs noms. Car il est un Dieu» père et créateur de tout<br />

ce qui existe, plus ancien que le soleil antérieur aux temps et à toutes les<br />

générations. Mais <strong>dans</strong> l’impuissance où nous sommes de nous faire une idée de<br />

sa nature, nous cherchons un appui <strong>dans</strong> les mots et les dénominations, et <strong>dans</strong><br />

les images... Que servirait donc d’aller plus avant et de nous ériger en<br />

légis<strong>la</strong>teurs sur cette matière ? Il suffit que l’entendement humain ait l’idée de<br />

Dieu. D’ailleurs, que le ciseau de Phidias soit employé chez les Grecs à leur en<br />

retracer <strong>la</strong> mémoire, qu’en Egypte le culte qu’on rend aux animaux soit chargé<br />

de <strong>la</strong> même fonction, que chez certains peuples on adore un fleuve, chez d’autres<br />

le feu, qu’importe <strong>la</strong> différence ? Elle ne me choque pas. C’est assez pour moi<br />

que les nations sachent qu’il est <strong>des</strong> Dieux. Il suffit qu’elles les honorent. Il suffit<br />

qu’elles en conservent le souvenir.<br />

Ni les Chartes <strong>des</strong> Nations ni les édits <strong>des</strong> peuples ne peuvent égaler cet<br />

enseignement lumineux de ce Tyrien qui porte en lui toute l’authenticité du<br />

peuple libanais. C’est <strong>dans</strong> cet esprit que nous entreprendrons notre recherche<br />

sur <strong>la</strong> symbolique en commençant par Greuzer auteur de “Symbolick und<br />

<strong>Mythologie</strong> der Alten Volker”. 1<br />

A- <strong>La</strong> Symbolick de Creuzer<br />

Si nous avons choisi cet auteur allemand, c’est que premièrement son<br />

oeuvre est peu connue en France, et donc intéressant de voir son contenu et,<br />

deuxièmement, cette oeuvre nous fournit un bon modèle pour l’étude <strong>des</strong> religions<br />

<strong>dans</strong> leurs formes symboliques. Nous verrons plus tard que loin de s’opposer<br />

à l’école romantique allemande, Creuzer avec sa “symbolick” apporte à<br />

cette doctrine romantique une contribution originale et participe de <strong>la</strong> façon <strong>la</strong><br />

plus active à <strong>la</strong> revalorisation du mythe et à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce de <strong>la</strong> dichotomie<br />

signe-symbole, logos-mythos ; il parle même <strong>dans</strong> un autre ouvrage, de l’Orient<br />

comme d’un “monde symbolique” et de l’Occident comme d’un “monde<br />

syllogique” 2 . Mais <strong>la</strong> contribution originale de Creuzer, c’est de relier au couple<br />

symbole-allégorie <strong>la</strong> catégorie du temps <strong>la</strong>rgement investie par les mythologues<br />

qui lui succéderont, notamment par Eliade. Dans sa longue introduction de <strong>la</strong><br />

“Symbolick” 3 , Creuzer expose sa théorie sur les religions en général, et sur le<br />

phénomène symbolique en particulier. Nous essayerons <strong>dans</strong> <strong>la</strong> mesure du<br />

1<br />

Cf <strong>la</strong> traduction française de J.D. Guigniaut en 10 volumes, Paris, Treuttel et Würtz Librairie, 1823. Voir<br />

Introduction et Notes du Livre I.<br />

2<br />

Cf Todorov Tzeran "Théories du symbole", p. 235-236.<br />

3<br />

L'objet propre du livre est de faire connaître l'existence chez les Grecs d'une poésie très ancienne, antérieure aux<br />

monuments écrits et dont le fond serait d'origine orientale. Cf. Dict.Univ. <strong>La</strong>rousse, T.5., p. 510-511.<br />

- 8 -

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!