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Estime de soi, comparaisons sociales et temporelles, et ...

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Comparaisons <strong>et</strong> chômage <strong>de</strong> longue durée<br />

comparaison sociale, selon laquelle, plus autrui est perçu comme différent <strong>de</strong> <strong>soi</strong>, plus la<br />

tendance à le prendre pour cible <strong>de</strong> comparaison décroît. Les chômeurs interrogés dans notre<br />

étu<strong>de</strong> étant tous dans une situation <strong>de</strong> chômage <strong>de</strong> longue durée, il est possible qu’ils<br />

n’utilisent plus la référence à leur passé <strong>de</strong> travailleur pour se définir <strong>et</strong> partant pour statuer<br />

sur la valeur <strong>de</strong> <strong>soi</strong>. L’autre possibilité d’interprétation découle d’une <strong>de</strong>s propositions<br />

d’Albert d’après laquelle les <strong>comparaisons</strong> <strong>temporelles</strong> qui signent l’existence d’une<br />

évolution positive au cours du temps seraient privilégiées alors que celles évoquant un déclin<br />

seraient évitées. La référence au passé <strong>de</strong> travailleur est peut-être trop douloureuse pour les<br />

chômeurs <strong>de</strong> longue durée qui réprimeraient donc autant que possible la remémoration <strong>de</strong><br />

c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong> passée.<br />

Comparaisons <strong>et</strong> activité <strong>de</strong> recherche d’emploi<br />

Comme prévu, la fréquence <strong>de</strong>s <strong>comparaisons</strong> ascendantes au futur contribue non<br />

seulement à la prédiction <strong>de</strong> l’estime <strong>de</strong> <strong>soi</strong> <strong>de</strong>s chômeurs mais aussi à celle <strong>de</strong> leur<br />

investissement dans l’activité <strong>de</strong> recherche d’emploi : plus les chômeurs imaginent<br />

fréquemment un futur plus favorable que le présent, plus ils rapportent s’investir dans<br />

l’activité <strong>de</strong> recherche d’emploi. Un tel constat s’accor<strong>de</strong> avec <strong>de</strong>s résultats antérieurs obtenus<br />

par Holmes <strong>et</strong> Werbel (1992) auprès <strong>de</strong> personnes ayant récemment perdu leur emploi. Dans<br />

c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong>, les chercheurs ont en eff<strong>et</strong> observé que les personnes, qui étaient confiantes en<br />

leur possibilité <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rouver rapi<strong>de</strong>ment un emploi, restaient moins longtemps au chômage<br />

que leurs pairs initialement moins confiants. Par ailleurs, une série d’étu<strong>de</strong>s d’O<strong>et</strong>tingen <strong>et</strong><br />

Mayer (2002) révèle que seules <strong>de</strong>s attentes reposant sur <strong>de</strong>s expériences passées <strong>et</strong> prenant<br />

en compte la probabilité <strong>de</strong> survenue <strong>de</strong> l’événement attendu ont un impact positif sur les<br />

efforts déployés <strong>et</strong> la réussite dans un domaine donné. Ainsi, la fréquence avec laquelle <strong>de</strong>s<br />

individus nourrissent <strong>de</strong>s illusions fantaisistes <strong>et</strong> positives (projections dans le futur non<br />

fondées sur <strong>de</strong>s expériences personnelles passées <strong>et</strong> ne prenant pas en compte leur probabilité<br />

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