يسرية بلقاضي - Bibliothèque Centrale Université de Ouargla
يسرية بلقاضي - Bibliothèque Centrale Université de Ouargla
يسرية بلقاضي - Bibliothèque Centrale Université de Ouargla
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
une femme qui relève la voix critique et le doute règne également sur la<br />
personne qui est <strong>de</strong>rrière ce pseudonyme.<br />
En outre, le lecteur se trouve <strong>de</strong> nouveau <strong>de</strong>vant un ouvrage plein<br />
d’allusions critiques à propos <strong>de</strong> la situation actuelle en Algérie: Lieu <strong>de</strong><br />
confrontation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux forces : La tradition arabe et l’influence européenne.<br />
Morituri troisième roman <strong>de</strong> la série du Commissaire Llob paru en 1997,<br />
marque un tournant dans le développement du roman policier algérien.<br />
Publié en France sous un autre pseudonyme masculin en Algérie pour éviter<br />
les préjugés. En revanche, les œuvres <strong>de</strong> femmes maghrébines connaissent,<br />
en ce moment un grand succès.<br />
Cela est traduit aussi dans la préface <strong>de</strong> Marie-Ange Poyet dans Mortiuri<br />
qui traite particulièrement le fait que ce roman policier est rédigé par une<br />
femme :<br />
« Qui pourrai croire, sans en être averti, que Morituri a été écrit<br />
Par une femme ? qui pourrait , en effet , déceler une femme<br />
<strong>de</strong>rrière cette écriture sans appel, misogyne jusqu’à la veulerie<br />
et ne se ménageant pas même un seul petit personnage<br />
féminin positif ? Le mâle le plus irréductible ne l’oserait plus <strong>de</strong><br />
nos jours !(…) Alors comment expliquer la violence <strong>de</strong> Yasmina<br />
Khadra autrement que par Une volonté farouche <strong>de</strong><br />
déguisement , <strong>de</strong> travestissement ? Il ne faut pas, c’est vital ,<br />
que l’on puisse la démasquer. Et non seulement il ne faut pas<br />
démasquer l’écrivain, mais il ne faut surtout pas démasquer la<br />
femme. Voilà sans doute le prix du droit d’éditer pour une<br />
femme algérienne . Voilà le prix <strong>de</strong> la vie contre la barbarie<br />
intégriste ou la répression policière militaire. » 1<br />
Double blanc, quatrième roman policier <strong>de</strong> la série qui sort en septembre<br />
1997 pour la première fois <strong>de</strong> son pays d’origine. L’auteur écrit le troisième ,<br />
le quatrième et le cinquième roman « L’automne <strong>de</strong>s chimères » en Mai<br />
1998 s’adressant intentionnellement pour un public français.<br />
1 POYET Marie-Ange , « Préface », in Yasmina Khadra, Morituri ,1997,P. 9.<br />
32