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m - Notes du mont Royal

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emploie pour moi toute la faveur dont ti jouis<br />

près des dieux etsurtout près de celui sur lequel<br />

tu dois le plus compter, et qui t p a élevé aux plus<br />

hauts houueurs; fais qu'en défeudant l'exilé<br />

par tou lèle perse?érait mes ?oiles n'attendent<br />

pas en vain un souffle favorable. Tu me demandes<br />

quelle recommandation j'ai à t f adresser?<br />

Que je meure si j v en sais rien moi-même :<br />

mais que dis-je? ce qui est déjà mort peut-il<br />

mourir encore? Je ne sais niceque je dois faire,<br />

ni ce que je f eut , ni ce que je ne Yeux pas ;<br />

j'ignore moi-même ce qui put m'étre utile.<br />

Crols-moif la sagesse est la première à fuir les<br />

malheureux ; le sens commun la suit aussi bien<br />

que les conseils de la fortune. Cherche toimême,<br />

je feu prie, quels services tu peux me<br />

rendre, et s 9 l est quelques chemins pour parvenir<br />

à réaliser mes vœux.<br />

LETTRE Mil.<br />

A CâMJS.<br />

Toi qui mérites de compter parmi mes plus<br />

idHes amis, toi qui es si bien nommé Caris»<br />

reçois mes vœux. La couleur de ces tablettes,<br />

le rhythme de ces vers, l'indiqueront sur-lechamp<br />

d f où te vient cette lettre. Ces vers n'ont<br />

sans doute rien de merveilleux ; cependant ils ne<br />

Tu modoperSuperoi, quorum certissimusille est,<br />

Quo tuut adsi<strong>du</strong>e principe crevit honor ;<br />

EfBce | constanti profogum pietate tutndo ,<br />

Ne speratâ ni ci ai lèsent aura «le m»<br />

Quid mandera, qiueraa : peream t niai dkere?k est y<br />

SI modo qui parlât, Ille perlre potest.<br />

Nec quid agam in?enio, nec quld noliafVe, velim?• ;<br />

Nec titii ntilitas est met nota mifai.<br />

Crtde mibi, miteroi prudentia prima reltnquit,<br />

Et atnsns eum re coniiUumque fugit.<br />

Ipae, precor, qtjcrisy que iim Ubi parte jutan<strong>du</strong>s}<br />

Quoque ?iam fieias ad met ?oU fado.<br />

EHSIOLA ÏI1I.<br />

CâlO.<br />

§ mihl ni» <strong>du</strong>bios in ter memorande soda les,<br />

unique, quod es tere, Gare, Tocaris, a?*.<br />

Onde saluteria, oolor hic tibi proilnus indei,<br />

Et structura mei carminis esse potest ;<br />

Non quia mïrilca eatt sed quod nec publica certe:<br />

Qualia enîm cunque est, non latet essemeam.<br />

LES POETIQUES. «S<br />

ressemblent pas à ceux de tout le monde, st f<br />

quels qu'ils soient » on voit de suite que je suis<br />

leur père. Toi aussi, quand même tu efftcmN<br />

les titres de tes écrits, il me semble que j'eii<br />

reconnaîtrais toujours fauteur au milieu de<br />

mille autres ; je les distinguerais à des signes<br />

certains.<br />

L f auteur s f y décèle par une vigueur digne<br />

d'Hercule» digne <strong>du</strong> héros que tu chantes.<br />

Ainsi ma muse se trahit par une certaine allure<br />

qui lui est propre, et peut-être même par ses<br />

défauts. Si Nirée était remarquable par si<br />

foeayté, Thersïte frappait aussi tes regards par<br />

sa laideur. Au reste, tu ne devrais pas l'étonner<br />

de trouver des défauts dans des vers qui<br />

sont presque l'œuvre d f un Gète (i). Hélas! j f enrougis!<br />

j'ai écrit un poème en langue gétîque ;<br />

j f ai adapté nos mesure^ à des paroles barbares.<br />

Cependant félicite-moi» j'ai su plaire aux<br />

Gètes, et déjà ces peuples grossiers commencent<br />

à m f appeler leur poète. Yous me demandez<br />

de quel sujet j f aï fait choix. Fai chanté<br />

les louanges de César ; et sans doute le dieu<br />

m'a secondé dans cette tentative nouvelle; j f ai<br />

appris à mes hôtes que le corps d'Auguste f le<br />

père de la pairie f était mortel, mais que l'essence<br />

divine était retournée au ciel j que le fils<br />

qui, après bien des résistances, et malgré lui,<br />

a pris en main les rênes de l'empire, égalait déjà<br />

les vertus de son père (2) ; que tu es, 6 Livie,<br />

la festa de nos chastes lomaines, toi qui tu<br />

Ipso quoque ut charte titulum de flronte re?clin<br />

Quod sit opus, Tideor dicere posse, tuum.<br />

Quamtibet in multis positus noseere libellis,<br />

Perque obserratas in?eniere notas.<br />

Pro<strong>du</strong>ot auctorem irïres, quas Hercule dïgnaa<br />

Noftmua, atque illi, quem eanis, fsse pares.<br />

Et mei Musa polestY proprio deprensa colore,<br />

Insignis vîtiis fbrsitati esse suis.<br />

Tarn mala Tbersiten prohibebat forma latere,<br />

Quam pulchra Nireus eonspieien<strong>du</strong>s erat.<br />

Nec te niirari, si sint vttiosa, decebit<br />

Carmina, qu» faciam psne pœta Gelée,<br />

Ah pudet ! et Getico scripsï sermone libellum ,<br />

Structaque inot noslris barbara terba inodts.<br />

Et placut, gratare mihi9 cwpitjue poète<br />

Inter inhumanos noitien habere Oetaa.<br />

Materiam qyieris ? laudes de Cœsare diii :<br />

Adjuta est no?itas eumine nostra Dei.<br />

Nam patris Auguati docui mortale fuisse<br />

Corpus ; in etherias numen ablsse àomm •<br />

Esse parera virtute patrî, qui frasna coatins '<br />

Sœpe rerusnti cepf rit ïmperii ;<br />

Esse pudicarnm te Vestam, Litia , ranlntin

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