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m - Notes du mont Royal

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7H2 OVIDE.<br />

pôles, de contrée plus triste que celle que j'habite;<br />

c'est quelque chose d'être près des frontières<br />

de sa patrie, je suis relégué à l'extrémité<br />

de la terre', aux bornes <strong>du</strong> inonde. César, tes<br />

conquêtes assurent la paix aux exilés, le Pont<br />

est sans cesse exposé aux attaques de voisins<br />

armés contre lui ; il est doux d'employer son<br />

temps à la culture des champs, ici un ennemi<br />

barbare ne nous permet pas de labourer la<br />

terre; l'esprit et le corps se retrempent sous<br />

une température salutaire, un froid éternel<br />

glace les rivages de la Sarmatie ; boire une eau<br />

douce est un plaisir qui ne trouve pas d'envieux,<br />

ici je ne bois que d'une eau marécageuse<br />

mêlée à l'eau salée de la mer. Tout me manque,<br />

et cependant mon courage se <strong>mont</strong>re supérieur<br />

à tant de privations, et même il réveille mes<br />

forces physiques : pour soutenir un fardeau,<br />

il fout se raidir énergiquement contre sa pesanteur<br />

; mais il tombera, pour peu que les nerfs<br />

fléchissent. Ainsi, l'espérance de voir avec le<br />

temps s'adoucir la colère <strong>du</strong> prince soutient<br />

mon courage et m'aide à supporter la vie. Et<br />

vous, amis, maintenant si peu nombreux, mais<br />

d'une fidélité à l'épreuve de mes malheurs,<br />

vous me donnez des consolations qui ont aussi<br />

leur prix. Continue, ÔAtticus, je t'en fais la<br />

prière; n'abandonne pas mon navire à la merci<br />

des flots, et sois à la fois le défenseur de ma<br />

personne et celui de ton propre jugement.<br />

Cltima me tellus, nltimui orbii habet.<br />

Pratstatet exsutibus pacem tua iaurea, Catar :<br />

Poatica Bnilimo terra tub hotte jaeel.<br />

Temput in agrorum cul tu cootumere <strong>du</strong>lce est :<br />

Non patitur verli barbarus hostis humum.<br />

Temperie ooeli corpusque animusque juvantur :<br />

Frigore perpeluo Sannatis ora riget.<br />

Ealin aqna <strong>du</strong>lci non invidiosa volupbs :<br />

iEquoreo bibiturcum salemista palua.<br />

Omnia deficiunt ; animua tamen omnia vincil :<br />

flleetiam vires corpus habere fucit.<br />

Sustineas ut onus, uiten<strong>du</strong>m vertice pleno est ;<br />

At Serti nervos si patiare. cadet.<br />

Spes quoque, posse mora mitesecre principis iratn,<br />

Vhrere ne nolim defiaamque, cavet.<br />

Nec vos parva datis pauci solatia nobis,<br />

Quorum speetata est per ma la nostra Cdes.<br />

Capta tene, quasso ; nec in cquore deserc nanm :<br />

Aleajna sbpoi serra, judiciumque luam.<br />

LETTRE VIII,<br />

A MAXIME COTTA.<br />

Les deux Césars (1), ces dieux dont ta vient<br />

de m'envoyer les images, Cotta, m'ont été ren<strong>du</strong>s<br />

; et, pour compléter comme il convenait ce<br />

précieux cadeau, tu as joint Livie aux Césars.<br />

Heureux argent, plus heureux que tout l'or do<br />

inonde! métal informe naguère, il est on dieu<br />

maintenant! Tu ne m'eus pas donné plus en<br />

m offrant des trésors, qu'en m'envoyant ici ces<br />

trois divinités. C'est quelque chose de voir des<br />

dieux, de croire à leur présence, de les entretenir<br />

comme s'ils étaient là en effet. Quel don<br />

iuestimable que des dieux ! Non, je ne sois plus<br />

relégué au bout <strong>du</strong> monde, et, comme jadis,<br />

citoyen de Rome, j'y vis en toute sécurité, le<br />

vois l'image des Césars, comme je les voyais<br />

alors; mes espérances, mes vœux osaient i<br />

peine aller jusque-là. La divinité que je saluais,<br />

je la salue encore! non, tu n'as rien à m'offrir<br />

de plus grand à mon retour! Que me manquet-il<br />

de César, si ce n'est de voir son palais?<br />

mais, sans César, ce palais ne serait rien (2).<br />

Pour moi, quand je contemple César, il ne<br />

semble que je vois Rome ; car il porte dm<br />

ses traits toute la majesté de sa patrie. Est-ce<br />

une erreur, ou ce portrait n'est-il pas l'expression<br />

d'un visage irrité? N'y a-t-il pas dans ce<br />

regard quelque chose de menaçant? Pardonne,<br />

EP1STOLA VIII.<br />

MAXIMO COTTA.<br />

Redditus est nobis César coin Camre noper,<br />

Quos mibi misisti, Maxime Cotta, Deos :<br />

Otque suum munus naraerum, quem débet, toberet,<br />

Est ibi Canaribus Livia juncta suis.<br />

Argentum felis, omnique beatius aurc,<br />

Quod, fuerat pretium quum rude, numen erit.<br />

Non midi divitias dando majora dédisses,<br />

Cœlitibus misais nostra sub ora tribns.<br />

Est aliquid spectare Deos, et adesse putare,<br />

Et quasi cum vero numine posse loqui.<br />

Praemia quanta, Dei ! nec me tenet oltima tellui:<br />

Utque prius, média sospes in urbe moror.<br />

Cesareos video vullus, relut ante Tidtbsm :<br />

Vix hujus Toti spes fuit ulla mibi.<br />

Otque salutabam, numen coeleste ssluto :<br />

Quod re<strong>du</strong>ci tribuas, nil, pnto, majns babet.<br />

Quid nostris orulis, nui sois palatia desuat?<br />

Qui locus, ablato Carsare, vilis erit. "<br />

Hune ego quum spedem, yideor mibi ceraere ROMS* .

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