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Ma plus belle histoire - FSE

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70<br />

<strong>Ma</strong> <strong>plus</strong> <strong>belle</strong> <strong>histoire</strong><br />

17. Un film de science-fiction<br />

Le vent glacial semblait souffler quelques flocons, une odeur de moisissure<br />

lui montait tranquillement au nez, le contact d’un sol dur et froid eut finalement<br />

raison de sa torpeur. Il ouvrit les yeux. De sa vision troublée, il ne<br />

distingua rien qui ne l’aidait à se situer. Un goût métallique se mélangeait à<br />

cette atmosphère plutôt étrange. Il réalisa qu’il avait encore tous ses membres,<br />

c’était au moins cela. En se demandant pourquoi il ne les aurait pas tous, il<br />

porta la main à sa bouche et toucha sa lèvre. Celle-ci était largement fendue<br />

et le sang commençait à peine à coaguler. Une fois sa vision complètement<br />

revenue, il posa les yeux sur l’étrange décor qui l’entourait. Il y avait ici et<br />

là des feuilles éparpillées ainsi qu’une panoplie d’ordinateurs éteints. Des<br />

néons ne fonctionnant qu’à moitié éclairaient faiblement ce décor directement<br />

sorti d’un film de science-fiction. De la neige fondait un peu partout<br />

comme si, pendant longtemps, la nature avait eu ses droits à l’intérieur et<br />

que quelqu’un avait brusquement coupé cela en allumant le chauffage. Avec<br />

le cliquetis de la neige fondant goutte à goutte, cette pièce totalement inconnue<br />

pour lui l’angoissait au <strong>plus</strong> haut point. <strong>Ma</strong>is que fichait-il là ?<br />

N’ayant cette fois pas l’impression, mais bien la certitude qu’il y avait une<br />

légère brise glaciale dans la pièce, il se mit debout et jeta de nouveau un<br />

regard circulaire dans la petite salle où il se trouvait. Totalement déboussolé,<br />

il se passa les mains sur le visage et sentit une barbe de <strong>plus</strong>ieurs jours.<br />

Pourtant, il se l’était rasée le matin précédent, lui semblait-il… Dans cette<br />

pièce carrée où il n’y avait aucune fenêtre, il remarqua un couloir d’où le<br />

vent semblait venir. Les bourrasques lui donnant la chair de poule lui indiquaient<br />

clairement qu’il n’était pas à quelques pas de sa petite ville, car déjà<br />

là, de la neige en juillet il n’avait jamais vu ça. Quand il eut atteint la porte<br />

grande ouverte d’où s’engouffrait le vent d’un froid mordant, il fut submergé<br />

par un sentiment de terreur, non pas parce que la neige l’effrayait, mais bien<br />

parce que l’étendue blanche que lui faisait voir ses yeux semblait à perte de<br />

vue. Ne prenant même pas le temps de prendre son courage à deux mains,<br />

il partit aussi vite que ses jambes le lui permettaient en suivant les traces de<br />

pas qu’il venait tout juste d’apercevoir. Ça ne fut pas bien long avant qu’il<br />

ne se rende compte que c’était peine perdue, car le vent avait eu vite raison<br />

des empreintes laissées. Ne voulant pas mourir de froid, il retourna dans le<br />

bâtiment d’où il était sorti. Il se guida à l’aide de ses pas sinon il se serait<br />

perdu à coup sûr. La tempête faisant rage l’aveuglait et la bâtisse aurait pu<br />

passer pour une petite colline de neige sans la porte entrouverte. Il passa le<br />

seuil de celle-ci, puis se dépêcha de la fermer. Elle semblait être ouverte<br />

depuis déjà un bon moment…

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