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pdf 11Mo - Atelier International du Grand Paris

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D’un côté, la performance francilienne tient au développement de fonctions d’excellence<br />

organisées de plus en plus en archipels. Mises à part les fonctions de commandement historiques<br />

(les ministères et les sièges sociaux) qui eux restent concentrés à <strong>Paris</strong> et dans<br />

la proche couronne (La Défense, Issy les Moulineaux et maintenant la Plaine St Denis…),<br />

l’essentiel des fonctions d’excellence de la métropole sont maintenant éclatées en archipels.<br />

Les grands pôles touristiques sont <strong>Paris</strong>, Versailles et Disney. L’offre en matière de<br />

centres de congrès internationaux et parcs d’exposition est répartie entre <strong>Paris</strong>, le sud<br />

ouest et le nord de la métropole. Les pôles de compétitivité mondiaux décrivent chacun<br />

des géographies complexes…(cf cartes jointes)<br />

Mais ces “ îles” d’excellence souffrent d’un déficit d’intégration - en leur sein et entre eux<br />

- parce que l’organisation urbaine (transports, habitat, emploi..) reste elle structurée selon<br />

une logique radio concentrique qui tend toujours à opposer zones dense et non dense.<br />

C’est en zone dense que l’on trouve l’offre en transports collectifs la plus performante, mais<br />

c’est en zone non dense que l’emploi se développe. La zone dense tend à se « <strong>du</strong>aliser »<br />

socialement tandis que la zone non dense devient le refuge des classes moyennes…<br />

Cette dissociation entre deux géographies de la métropole – celle de la compétitivité ouverte<br />

vers le monde (les archipels) et celle de la vie quotidienne au sein de l’espace urbain<br />

(la <strong>du</strong>alité dense/non dense) - est à l’évidence contre-pro<strong>du</strong>ctive et pose la question de<br />

son dépassement, de la recherche d’une structuration <strong>du</strong> développement métropolitain<br />

plus cohérente, donc plus favorable à la conciliation entre performance et bien-vivre.<br />

LABORATOIRE C.R.E.T.E.I.L. Institut d´urbanisme de <strong>Paris</strong> - Université <strong>Paris</strong> XII, co-traitant<br />

GRAND PARI DE L´AGGLOMÉRATION PASISIÈNNE<br />

Q : Nous voyons actuellement qu’il y a une forte divergence entre<br />

les lieux de résidence et les lieux d’emplois, c’est la question de<br />

la mobilité ou de la fluidité qui est un problème…<br />

L D : Je travaille en ce moment sur le haut de Bagnolet. Le<br />

potentiel de développement est énorme, mais certains habitants<br />

tiennent à conserver les poches de pauvreté qu’on y observe. Par<br />

exemple autour <strong>du</strong> métro de Bagnolet, les habitants qui résident<br />

là sont déjà parisiens, ils ne veulent donc pas d’opération. Ce sont<br />

des problèmes en amont, de non-contrôle <strong>du</strong> marché foncier.<br />

Notre objectif ensuite et de réfléchir sur la métropole et<br />

l’affranchissement par rapport au territoire avec internet,<br />

etc. Le paradoxe c’est que la mise en place de ces systèmes<br />

qui permettent à l’information de circuler librement ne nous<br />

affranchit pas <strong>du</strong> territoire, cela créé au contraire des surconcentrations<br />

de lieux de pro<strong>du</strong>ction.<br />

CDP : Oui, en effet, plus les communications se multiplient, plus<br />

les rencontres deviennent essentielles. Certains endroits se sont<br />

donc engorgés très vite et ont été dépassés par leur rôle de<br />

pôles.<br />

L D : Cela fait que la gestion de la concentration urbaine reste<br />

plus que jamais d’actualité. Plus un marché urbain, le nombre<br />

des actifs, est gros, mieux c’est ; mais c’est un marché qui doit<br />

être dense, avec des accessibilités fluides, avec des modes de<br />

transport, tous modes confon<strong>du</strong>s, rapides. Le modèle <strong>du</strong> sprawl,<br />

size, speed, représente trois variables qui sont déterminantes<br />

pour le bon fonctionnement économique. Il y a aujourd’hui<br />

dégradation sur ces 3 variables en Ile-de-France. L’emploi et<br />

le logement s’étalent, avec les habitants qui s’installent en<br />

deuxième couronne dans les années 1980-90. Ensuite ce sont<br />

les emplois qui sont partis dans les années 1990. L’étalement des<br />

logements n’est pas vraiment un problème tant que les emplois<br />

sont concentrés, mais les emplois ont diminué à <strong>Paris</strong>, et ce sont<br />

développés dans le sud-ouest : les gens n’y ont donc plus accès.<br />

Le dysfonctionnement croissant <strong>du</strong> marché de l’emploi qui a été<br />

mesuré s’élève à 4 milliards d’Euros de manque à gagner selon<br />

mes propres calculs, c’est-à-dire que la zone francilienne serait<br />

capable de pro<strong>du</strong>ire ce surplus de valeur si elle fonctionnait<br />

comme c’était le cas il y a quinze ans. L’enjeu aujourd’hui<br />

c’est que la concentration de l’emploi soit accessible au plus<br />

grand nombre. Cette concentration ne doit pas être forcément<br />

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