pdf 11Mo - Atelier International du Grand Paris
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PENSER › III. DES PRINCIPES POUR L’ACTION<br />
L’imbrication des enjeux est telle qu’il faut se méfier des solutions « univoques », c’est<br />
à-dire jugée dans leur seul effet apparent direct immédiat, de même qu’il faut se<br />
méfier de répondre à des questions nouvelles par le recyclage de nostalgies anciennes.<br />
Le travail à domicile n’est pas une réponse satisfaisante à la contrainte énergétique<br />
des mobilités pas plus que le fractionnement villageois n’est une alternative à la nappe<br />
urbaine.<br />
L’après-Kyoto définit des problématiques, pas des solutions.<br />
S’il s’agit, par exemple, d’aborder la question de la densité qui permette de concilier,<br />
dans ce nouveau paradigme, efficacité pro<strong>du</strong>ctive et bien-vivre : rien n’indique, et<br />
nous pensons même le contraire, que cette question doit nécessairement déboucher<br />
sur l’impératif de « ville compacte ». Revisiter la question de la densité à la lumière<br />
de l’après-Kyoto ouvre, au contraire, vers une réflexion sur le plein et le vide, sur le<br />
compact et le diffus, le bâti et la biomasse, que nous mettrons en oeuvre dans nos<br />
propositions.<br />
S’il s’agit, autre exemple, d’aborder, dans la même optique, la question de la relation<br />
lieu de travail / habitat, « l’évidence » de la nécessité de disperser systématiquement<br />
le premier pour le rapprocher <strong>du</strong> second nous semble une résurgence anté-urbaine qui<br />
condamnerait, surtout pour une métropole internationale, à n’avoir pour le coup ni<br />
croissance ni bien-être. Réfléchir à la meilleure combinaison des mobilités et à la connectivité<br />
des différentes échelles nous paraît une démarche prospective ouvrant vers<br />
des propositions beaucoup plus stimulantes.<br />
En d’autres termes, nous n’aurons pas le souci de propositions spécifiquement fléchées<br />
« après-Kyoto ». Par contre, chacun des types d’intervention que nous avancerons,<br />
à l’échelle qui sera la sienne, intégrera les problématiques de l’après-Kyoto telles<br />
qu’elles peuvent être abordées dans le cas précis de chacune de ces interventions.<br />
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CHRISTIAN DE PORTZAMPARC Architecte-urbaniste, mandataire